SakMag édition 001

Pour ceux qui ne le sauraient pas, ce film est l’adaptation du roman
du même nom écrit par John Green, élu ‘meilleur roman 2012’ par le
Time Magazine. Il traite d’un sujet peu commun et d’une façon peu commune
; la vie des cancéreux et la façon dont ils le vivent, au travers d’une
histoire d’amour entre deux jeunes adultes. Pour que ce soit clair tout de
suite, j’ai adoré ce film. Ce n’est pas évident d’adapter un roman de 300
pages, le réalisateur essaye de supprimer des passages du livre qu’il ne juge
pas forcément pertinents, tout en essayant de garder l’essence et le message
de l’œuvre original. Mais je trouve que pour celui-ci, le réalisateur Josh
Boone s’en est plutôt bien tiré ; je n’ai pas lu le bouquin et cela me permet
de juger le film en tant que tel, et pas en rapport au produit original, ce
film marche. Le scénario est plutôt bien présenté malgré quelques facilités,
la musique n’est pas transcendante mais accompagne parfaitement
les différents moments du film, les acteurs sont bons (mention spéciale
à Ansel Elgort que je trouvais agacant au début mais qui s’est révélé très
convaincant par la suite) et tout est fait pour qu’on puisse s’identifier à eux
d’une manière ou d’une autre, et enfin, l’émotion est là. L’une des critiques
que j’ai souvent entendu sur ce film, c’est qu’il cherche à faire pleurer les
téléspectateurs; oui et alors? N’est-ce pas le but de tout film dramatique?
Cela revient à reprocher aux films d’horreur de vouloir nous faire peur,
c’est le but justement. L’une des thématiques qui m’a le plus touché dans ce
film, c’est celle du souvenir. Les deux personages ont accepté leur sort, ils
savent qu’ils peuvent mourir à n’importe quel moment. Mais ils ont peur
que leurs proches les oublient après leur mort, qu’ils passent à autre chose,
ce qui équivaut à une deuxième mort pour eux. Mais bien que le film traite
d’un sujet aussi triste il garde tout de même une dose d’optimisme.