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One Voice - Réponse Yannick Jadot

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L’élevage de vison est, par principe, infiniment plus polluant que les élevages d’herbivores<br />

puisqu’il s’agit de carnivores.<br />

Par ailleurs, de trop nombreuses images nous parviennent de ces élevages où les animaux<br />

sont confinés dans des cages minuscules qui ne répondent pas à leur besoin. Ils sont<br />

conduits à des comportements stéréotypés, d’agressivité, d’automutilation dénotant leur<br />

souffrance.<br />

Mais le pire est que ces animaux ne sont pas élevés pour satisfaire des besoins essentiels<br />

comme se nourrir mais pour par simple souci esthétique.<br />

Je mettrais donc fin à ce type d’élevage sur le territoire. Bien entendu cela nécessitera un<br />

accompagnement des éleveurs dans leur reconversion.<br />

Les loups<br />

Les éthologues et l’expérience montrent que les tirs de prélèvements sont inefficaces, parce<br />

qu’ils frappent à l’aveugle, déstructurent les meutes, conduisent les loups survivants à se<br />

rabattre sur les ovins qui leur paraissent être les proies les plus faciles. Ils sont contre<br />

productifs et court termistes. Néanmoins il faut travailler tous ensemble afin de mettre en<br />

place une cohabitation acceptable pour tous. Cela veut dire un accompagnement des<br />

éleveurs et bergers pour développer les stratégies de protection, une réelle anticipation des<br />

déplacements des loups afin que des individus ne pénètrent pas sur un territoire où les<br />

troupeaux ne sont pas, au préalable, protégés, une politique volontariste pour limiter les<br />

chiens errants dont la responsabilité incombe aux hommes, un conditionnement des aides à<br />

la preuve de la mise en place de moyen de protection des troupeaux. Cela peut aussi vouloir<br />

dire des tirs d’effarouchement, éventuellement des tirs de légitime défense mais<br />

uniquement dans le cas où les troupeaux sont réellement protégés. Car comme chez les<br />

humains, il y a des loups voyous, il ne faut pas le méconnaitre.<br />

Mais tout l’effort doit porter sur la protection des troupeaux, la formation et l’implication de<br />

ceux qui travaillent avec ce voisin difficile.<br />

Expérimentation<br />

Le développement des méthodes substitutives à l’expérimentation animale est une voie<br />

d’avenir pour la recherche en particulier sur toutes les questions de toxicologie et écotoxicologie.<br />

Les recherches dans ce domaine sont prometteuses en termes d’innovation et je ferai en<br />

sorte que la France rattrape son retard dans ce domaine par rapport à d’autres pays<br />

européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas…) notamment par une répartition<br />

équitable des budgets de recherche, par des appels et soutiens aux projets novateurs, par la<br />

mise en place de programmes de formation appropriés tant à destination des étudiants des<br />

filières scientifiques qu’à destination des chercheurs, par l’obligation de l’utilisation de ces<br />

méthodes dans les filières concernées de l’enseignement universitaire…<br />

Les méthodes alternatives à l’expérimentation animale permettent d’allier à une plus<br />

grande validité scientifique (choix du modèle humain pour améliorer et préserver la santé<br />

humaine) une éthique respectant la vie animale.

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