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ON AIR MAGAZINE #4

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L’ambre<br />

dominicain_<br />

Des profondeurs de la terre_10<br />

Cacao_<br />

Le village hmong de Guyane_18<br />

Les belles<br />

Américaines_<br />

Ou la fin d’un mythe ?_26<br />

Les itinéraires_<br />

de Maryse Condé_44


Édito<br />

“<br />

Chers Passagers,<br />

Ça y est, la rentrée est désormais derrière nous et l'actualité<br />

d'<strong>AIR</strong> ANTILLES EXPRESS demeure riche en événements en<br />

cette fin d'année 2011.<br />

En effet, nous venons de finaliser d’importants accords commerciaux avec<br />

la compagnie CORS<strong>AIR</strong>FLY, mettant ainsi nos réseaux en commun sous<br />

la forme de partages de codes.<br />

Dans la pratique, les fréquences des 2 compagnies sont harmonisées<br />

pour assurer des connexions quotidiennes entre les vols transatlantiques<br />

et les vols régionaux, avec des tarifs de point à point parfaitement étudiés<br />

et des avantages adaptés à la clientèle Affaires tout comme aux familles.<br />

Bimestriel édité par<br />

Agence Blue Marine<br />

1 boulevard Houelbourg sur Mer<br />

ZI Jarry - 97122 Baie-Mahault - 0590 32 64 36<br />

bluemarine@wanadoo.fr<br />

Siret : 442 804 456 00014<br />

SARL au capital de 8000€<br />

Directeur de Publication<br />

Christian MARCHAND<br />

Responsable d'Édition<br />

Nadège CERETTO<br />

Conception /Réalisation<br />

Agence Blue Marine<br />

Rédaction<br />

N. Ceretto - Math Yass - Office de Tourisme de Saint-Martin<br />

Media Caraïbes - R. Selbonne - P. Godoc - E. Maillard - A. Verron<br />

JM. Martial - S. Wybo - Banque des Antilles Françaises.<br />

Crédits Photos<br />

JP. Piter - C. Hernock - H. Bernier - E. Maillard - Ti-Fox - L. Lot<br />

N. Coualy-Deraine - T. Vestris - H. Salomon - A. Verron - Enzo<br />

N. Ceretto - Ministère du Tourisme de République Dominicaine<br />

Museo del Ambar - photo@ctguyane et Comité du Tourisme de<br />

la Guyane - Comité du Tourisme de Guadeloupe - Conseil Général<br />

de Guadeloupe - F. Laurent - Jardin botanique de Deshaies<br />

Ecomusée de Sainte-Rose - Sea Guadeloupe - Gwajeka - Media<br />

Caraïbes - F. Mazeas - Guadeloupe Télévision - Be Beauty<br />

Banque des Antilles Françaises - Thinkstock.<br />

Direction Artistique<br />

Marc PRAQUIN<br />

Régie Publicitaire<br />

0690 71 82 98<br />

Impression<br />

Antilles Imprimerie<br />

Papier provenant des forêts gérées durablement.<br />

C’est donc en partenariat avec CORS<strong>AIR</strong>FLY que nous ouvrons la desserte<br />

de Sainte-Lucie au départ de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre, à raison<br />

de 2 vols hebdomadaires dès le 2 novembre, fréquence qui passera à 3 vols<br />

par semaine dès la mi-décembre, en prévision des vacances de fin d’année.<br />

Dans le même temps, nous travaillons sur l’harmonisation des systèmes<br />

de fidélisation, afin que des primes soient cumulées indépendamment<br />

sur les réseaux long courrier et régional, et que les billets primes puissent<br />

être obtenus avec un choix encore plus large.<br />

C’est la toute première fois dans l’histoire de l’aviation aux Antilles,<br />

qu’une compagnie long courrier signe un tel accord avec une<br />

Compagnie Régionale Antillaise.<br />

C’est la preuve de notre détermination à élargir encore les offres de<br />

service et les avantages offerts à nos passagers.<br />

Du côté d’<strong>AIR</strong> GUYANE EXPRESS, nous travaillons activement sur<br />

l’amélioration et l’offre de nouveaux services en matière de fret aérien ;<br />

qui fait l’objet de besoins importants sur la région Guyane ; mais<br />

également à des réductions de tarifs qui seront accordées à certaines<br />

catégories sociales, en concertation avec les autorités locales.<br />

Une fois de plus, merci pour votre confiance.<br />

Nous vous souhaitons un agréable vol.<br />

Christian Marchand<br />

Président Directeur Général<br />

Air Antilles Express & Air Guyane Express<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 4


Novembre/Décembre 2011<br />

<strong>#4</strong><br />

Sommaire<br />

Édito_03<br />

Tourisme_06<br />

Découverte_10<br />

Nature_14<br />

Voyage_18<br />

Environnement_22<br />

Évasion_26<br />

Patrimoine_30<br />

Noël Caraïbes_34<br />

Loisirs_38<br />

Séduction_40<br />

Littérature_44<br />

Talent_48<br />

Économie_52<br />

Actualités_56<br />

Croisière_59<br />

Artiste_62<br />

Album_64<br />

Théâtre_66<br />

Exposition_70<br />

Photos VIP_72<br />

Culture_80<br />

Auto_82<br />

Mode_84<br />

Beauté_86<br />

Solidarité_88<br />

Technologie_90<br />

Audiovisuel_94<br />

Sport_98<br />

Bonnes tables_100<br />

Santé_102<br />

Coaching_104<br />

Agenda_106<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 6


Tourisme<br />

1<br />

Tourisme<br />

Prise de conscience écologique,<br />

développement durable,<br />

les préoccupations environnementales<br />

envahissent à juste titre<br />

notre quotidien. Afin de sensibiliser<br />

sa population, l'archipel du Papillon<br />

s'investit depuis quelques<br />

décennies dans des projets de<br />

belle envergure. L'écomusée de<br />

Sainte-Rose et le jardin botanique<br />

de Deshaies en sont deux bons<br />

exemples !<br />

Sainte-Rose<br />

& Deshaies<br />

Belles plantes de la Basse-Terre...<br />

1. Heliconia orange<br />

2. Mise en scène et exposition de la récolte du café<br />

3. Parcours initiatique sur la civilisation caribéenne<br />

4. Chute d’eau, très appréciée des alpinias et des plantes arborescentes<br />

5. Bassin aux carpes koï<br />

6. Flamands roses<br />

2<br />

Un écrin de verdure en<br />

héritage<br />

Lové entre mer intensément bleue et<br />

vallées verdoyantes, le bourg de<br />

Sainte-Rose étend ses ailes. Il faut s'y<br />

rendre au cours de la matinée, le<br />

dimanche par exemple, lorsque les<br />

pêcheurs rentrent à quai, les barques<br />

pleines de poissons frais. Si les<br />

hauteurs du quartier de Sofaïa invitent<br />

les plus aventuriers à randonner en forêt<br />

tropicale, les amateurs de week-ends<br />

tranquilles et moins sportifs peuvent<br />

quant à eux privilégier la visite de<br />

l'écomusée, un site dont l'originalité n'a<br />

d'égale que la volonté de transmettre<br />

un patrimoine.<br />

La gestation de ce jardin créole<br />

débute en 1988, peu avant le cyclone<br />

Hugo qui malheureusement ravage<br />

la totalité des premières plantations<br />

dans la nuit du 16 au 17 décembre<br />

1989. Cependant, l'idée même<br />

d'abandonner ce beau projet culturel<br />

n'est pas concevable, et on envisage<br />

au contraire un plan plus ambitieux<br />

qu'à l'initial : il s'agit d'inventer et de<br />

créer un écomusée mettant en valeur<br />

l’identité créole, l'histoire, les coutumes<br />

et les spécificités botaniques de la<br />

Guadeloupe. Désormais, l'endroit,<br />

agréé ferme pédagogique et labellisé<br />

jardin remarquable, se veut une mine<br />

d'informations pour le grand public<br />

qui vient ici comprendre le passé des<br />

îles, découvrir le charme des Antilles<br />

et s’informer sur les modes de vie<br />

made in Caraïbe.<br />

Une des vocations chères à l'écomusée<br />

de Sainte-Rose est sans doute de<br />

retracer les grandes époques<br />

historiques qui fondèrent les Antilles,<br />

et particulièrement la Guadeloupe.<br />

Ainsi, au sein des cases créoles, des<br />

panneaux didactiques et des vidéos<br />

replongent le visiteur dans des temps<br />

anciens : on évoque les coutumes<br />

amérindiennes, l'ère de Christophe<br />

Colomb, le commerce triangulaire et<br />

l'arrivée en 1650 des esclaves noirs<br />

d'Afrique, les prémisses du peuple<br />

antillais. Ce saut au cœur de la<br />

mémoire collective des 34 communes<br />

du Papillon rappelle aussi comment<br />

Indiens, Libanais et Syriens jouèrent<br />

un rôle fondamental dans la façon<br />

de cultiver sur place aromates,<br />

condiments, fleurs exotiques et<br />

plantes médicinales.<br />

L'éveil des plus jeunes, c'est la clef<br />

pour intéresser les nouvelles<br />

générations à notre écosystème, à<br />

la nature qui nous entoure, à notre<br />

histoire métissée et à nos traditions,<br />

expliquent les chargés de missions<br />

de l'écomusée. C'est pourquoi, en<br />

accord avec le Rectorat de la<br />

Guadeloupe, l'Institut National de la<br />

Recherche Agronomique, le Centre<br />

de Coopération International en<br />

Recherche Agronomique pour le<br />

Développement et le Conservatoire du<br />

Patrimoine National, l'infrastructure<br />

s'est lancée dans une démarche à<br />

la fois didactique et ludique : le<br />

dispositif “bienvenue à la ferme”<br />

motive les établissements scolaires<br />

de l'île (primaires, collèges et lycées)<br />

à se rendre sur les lieux et encourage<br />

les professeurs à multiplier les visites<br />

pour développer chez les enfants et<br />

adolescents la curiosité envers le<br />

savoir environnemental et traditionnel<br />

créole.<br />

Un hommage à la nature...<br />

Deshaies, voilà un petit bourg<br />

charmant et pittoresque, bordé<br />

d'étendues de sable doré, bercé par<br />

l'écume des vagues, niché en<br />

contrebas d'une colline à la végétation<br />

dense et luxuriante. Une halte de<br />

quelques heures dans cette commune<br />

permet véritablement de souffler.<br />

Après avoir dégusté un poisson<br />

grillé, le visiteur est invité à se laisser<br />

guider au coeur des allées du jardin<br />

botanique.<br />

Siégeant sur sept hectares dominant<br />

une baie magique, le jardin de<br />

Deshaies a fait rêver célébrités et<br />

riches personnalités. Seules quelquesunes<br />

ont pu se l'offrir et en devenir<br />

pour un temps les heureux<br />

propriétaires.<br />

3<br />

7 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 8


Tourisme<br />

4<br />

5<br />

d’employés originaires de la commune.<br />

Depuis 2011, chaque année, plus<br />

de 120 000 visiteurs empruntent la<br />

promenade pédagogique du jardin<br />

qui présente un large éventail de<br />

fleurs et plantes tropicales.<br />

Bougainvilliers, hibiscus, orchidées,<br />

palmiers, mapous, baobabs, bombax,<br />

fromagers… Au total, mille espèces<br />

s'exposent avec fierté, dans les règles<br />

de l'art paysagiste. Le circuit conseillé<br />

par le parc suggère d'aborder toutes<br />

les variétés de la flore locale, dans une<br />

atmosphère zen et ombragée.<br />

La faune contribue aussi à<br />

l'émerveillement : l'enclos des cabris<br />

enchante les enfants, l'étang aux<br />

nénuphars et papyrus réserve la<br />

surprise des carpes Koï ; la volière<br />

abrite loriquets et aras aux couleurs<br />

éclatantes. À quelques mètres de la<br />

cascade, les flamands barbotent<br />

joyeusement. En suivant le torrent qui<br />

s'écoule imperturbablement, on rejoint<br />

l'arboretum, le banian, la forêt de<br />

bambous, la palmeraie, les cactées<br />

et les fougères.<br />

Coluche l'avait ainsi acheté en 1979<br />

et en avait confié le soin à son ami<br />

paysagiste, Michel Gaillard, qui profita<br />

de l'occasion pour concevoir une<br />

pépinière magnifique. A la mort de<br />

l'humoriste, il rachète la propriété et<br />

relève le défit de la métamorphoser<br />

en un havre fleuri et incroyablement<br />

paisible. Le jardin botanique se<br />

concrétise dès 1998, lorsque les<br />

autorisations administratives et<br />

financières lui sont accordées.<br />

Le parc floral et animalier se matérialise<br />

en quatorze mois, grâce aux efforts<br />

6<br />

Nous remercions l'Écomusée de<br />

Sainte-Rose et le jardin botanique<br />

de Deshaies pour les informations<br />

et les photos nous ayant permis<br />

de rédiger et illustrer ces pages.<br />

Pour plus d’informations,<br />

rendez-vous sur :<br />

www.jardin-botanique.com<br />

www.ecomusee.gp<br />

9 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Découverte<br />

Au Nord de la République Dominicaine, entre Cofresi<br />

et Cabarete, les cavités souterraines cachent un trésor<br />

inestimable : celle que l’on nomme la Côte d'Ambre<br />

abrite un des plus importants gisements au monde de<br />

cette pierre semi-précieuse.<br />

1<br />

1. Magnifique pendentif orné d’ambre<br />

2. L’ambre brut, résine naturelle de certains arbres<br />

3. El Museo del Ambar (Puerto Plata)<br />

4. Enzo, créateur de bijoux en ambre<br />

5. Bloc d’ambre brut<br />

6. Résultat final d'un long processus de création : le Blue Ghost d'Enzo<br />

Découverte<br />

2<br />

L’ambre<br />

dominicain<br />

…des profondeurs de la terre !<br />

L'ambre dans tous ses états !<br />

Résine fossilisée de formation<br />

naturelle, l'ambre, dont la<br />

République Dominicaine est le<br />

second producteur mondial, résulte<br />

du durcissement sur plusieurs millions<br />

d'années de la sève de certains arbres.<br />

Ainsi, il se décline du jaune citron au<br />

marron foncé, s'autorisant parfois de<br />

belles nuances rouges ou bleutées, et<br />

un rendu tantôt translucide, parfois<br />

opaque. Il arrive même que l’ambre<br />

renferme des plantes ou des insectes.<br />

Les gisements qui contribuent à la<br />

bonne notoriété de la Côte d'Ambre<br />

siègent au cœur des cordillères<br />

septentrionale et orientale, le long de<br />

la route qui dessert les pôles<br />

touristiques de Cabarete et Puerto<br />

Plata. La plupart des mines des<br />

sites de Palo Quemado, Juan de<br />

Nina, La Toca, Los Cacaos, La<br />

Pescado Bobo, Los Aguitos, El Arroyo<br />

et Las Auyamas s'enfoncent à plus<br />

de 200 mètres sous le sol visible.<br />

Des vertus qui ne sont plus<br />

secrètes<br />

L'ambre est une biolithe (roche<br />

d'origine organique) formée sur des<br />

milliers d'années au cours desquelles<br />

elle a acquis de nombreuses<br />

caractéristiques physiologiques lui<br />

permettant de soigner certains de nos<br />

maux. Cette gemme semi-précieuse<br />

possède en effet des vertus<br />

énergétiques : dotée d'une faculté<br />

d'absorption des vibrations, elle a la<br />

capacité de les stocker et de les<br />

retransmettre au corps humain.<br />

Rincée à l’eau claire, puis exposée<br />

régulièrement au soleil, elle permet<br />

de se débarrasser du stress et des<br />

ondes négatives. Il semblerait aussi<br />

qu'elle soulage douleurs dentaires,<br />

asthme, eczéma, psoriasis,<br />

rhumatismes, allergies,<br />

endommagement des voies<br />

respiratoires et cas de petites<br />

dépressions passagères. C'est une<br />

des raisons pour lesquelles les<br />

Dominicains l'appellent Pierre de la<br />

Chance.<br />

Une notoriété qui dépasse les<br />

frontières<br />

L’ambre a connu un essor à l’échelle<br />

internationale, lui conférant ainsi une<br />

place non négligeable dans l'économie<br />

de la République Dominicaine. Si les<br />

habitants de cette île l’aiment tant,<br />

c’est que le marché de l’ambre<br />

emploie de nombreuses familles.<br />

Beaucoup sont ceux qui parviennent<br />

à en (sur)vivre. Le secteur engage<br />

un nombre croissant de mineurs qui,<br />

à force d’un travail harassant,<br />

extraient des profondeurs le<br />

précieux trésor dominicain (NDLR : il<br />

s'agit d'un travail à la main<br />

terriblement laborieux dont on vient à<br />

bout avec des ustensiles tels que el<br />

pico, la pala, la coa). Sorti du ventre<br />

de la terre, l’ambre passe ensuite<br />

entre les mains du joallier : après<br />

avoir esquissé ses modèles, il le<br />

polit, le taille et monte manuellement<br />

sur des structures en argent ou en or.<br />

El Museo del Ambar, à Puerto<br />

Plata, naît à l’initiative de Jorge<br />

Caridad, président et fondateur<br />

de l'Atelier de l’Ambre Ambasa<br />

(l'ambre national). Ouverte au grand<br />

public, cette infrastructure<br />

répertorie les données historiques<br />

et scientifiques relatives à la<br />

formation de l’ambre au sein des<br />

gisements locaux et permet de<br />

comprendre comment insectes<br />

et végétaux se fossilisent dans<br />

cette gemme aux spécificités<br />

remarquables.<br />

3<br />

11 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 12


Découverte<br />

Rencontre avec Enzo, créateur de<br />

bijoux en ambre (Sud de la France) :<br />

Le Bon Air : D'où vous vient la<br />

passion de l'ambre ?<br />

Enzo : C'est lors d'un voyage au<br />

Mexique que j'ai découvert cette<br />

merveilleuse matière et que j'ai eu<br />

l'occasion de la travailler à partir d'un<br />

morceau brut. Ce fut un réel plaisir que<br />

j'ai eu envie de réitérer à mon retour<br />

en France. Ma vocation de créateur<br />

de bijoux en ambre était née.<br />

Le Bon Air : Pourriez-vous nous<br />

expliquer pourquoi vous préférez créer<br />

vos bijoux avec de l'ambre originaire<br />

de la République Dominicaine ?<br />

Enzo : Comme vous le savez sans<br />

doute, le principal gisement mondial<br />

d'ambre est celui de Pologne qui<br />

provient, comme la majorité des<br />

ambres, de familles de pins.<br />

4<br />

5<br />

Contrairement à cet ambre balte,<br />

celui issu des gisements mexicains et<br />

dominicains est extrait d'angiosperme,<br />

une espèce végétale de type Hymenea<br />

dont la résine date de l'ère géologique<br />

tertiaire. Ce que j'aime tout<br />

particulièrement dans cet ambre-là,<br />

c'est qu'il est léger, pur, incroyablement<br />

transparent et doté de nuances infinies<br />

de vert, de bleu et de rouge. Il n'est<br />

en aucun cas comparable à l'ambre<br />

balte qui subit davantage d'altérations<br />

et qui apparaît bien plus opaque.<br />

Le Bon Air : Comment choisissez-vous<br />

vos pierres ?<br />

Enzo : C'est assez compliqué à<br />

expliquer. L'ambre est une substance<br />

naturelle dure et cassante, et en même<br />

temps extrêmement tendre. Ce qui, je<br />

vous l'accorde, semble contradictoire.<br />

Pour faire bref, il faut chercher des<br />

fractures ou éclats dans le brut, mais<br />

aussi d'éventuelles inclusions d'insectes<br />

fossilisés, prendre en compte les<br />

couleurs qui se déclinent sur chaque<br />

section, le degré de transparence,<br />

etc. Au sein d'un même gisement, il<br />

existe un panel très large de nuances<br />

et de reflets : notez que seulement<br />

10% de la production annuelle est<br />

en ambre rouge (c'est la moins<br />

répandue des couleurs) et que les<br />

irisations bleues, surprenantes et<br />

émouvantes à la fois, sont les plus<br />

recherchées. L'ambre du Mexique<br />

et de la République Dominicaine est<br />

vraiment d'une très grande diversité.<br />

Le Bon Air : De retour en France, dans<br />

votre atelier, quelles sont les différentes<br />

étapes qui se succèdent pour<br />

obtenir un bijou commercialisable ?<br />

Enzo : Je choisis les pièces brutes<br />

en fonction du style d'ambre que je<br />

pense obtenir après polissage.<br />

J'essaye de rester le plus proche<br />

possible de la forme d'origine. Il faut<br />

s'atteler à un examen attentif et régulier<br />

pour ne pas oublier une belle inclusion<br />

ou un aspect particulier de la gemme.<br />

Chaque pièce est véritablement unique.<br />

En partant du brut, on dégrossit toute<br />

la couche externe, puis on accentue<br />

le polissage. En tant que résine,<br />

l'ambre garde ses caractéristiques<br />

premières : ce n'est pas vraiment<br />

une pierre (même si elle entre dans<br />

la classification des minéraux, au même<br />

titre que le corail, par exemple). Je la<br />

travaille avec des papiers de verre, et<br />

une fois la forme voulue obtenue, je<br />

passe au lustrage avec une crème ou<br />

une pâte de finition qui ôte les<br />

éventuelles rayures et fait ressortir la<br />

brillance. Enfin vient l'étape du<br />

montage sur argent (pour des bijoux<br />

plutôt réservés aux femmes) ou<br />

directement sur un lasso de cuir (pour<br />

des créations destinées<br />

essentiellement à un public masculin).<br />

Au fil du temps, je me rends compte<br />

que de plus en plus d'hommes portent<br />

de l'ambre, et j'en suis ravi.<br />

Le Bon Air : Vous souhaitiez nous<br />

présenter une pièce rare de votre<br />

collection et création (cf photo n°6).<br />

Dites-nous donc en quoi vous la<br />

trouvez originale ?<br />

Enzo : Ce bijou, appelé Blue Ghost,<br />

est extraordinaire pour plusieurs<br />

raisons : c'est un ambre avec de<br />

superbes reflets bleutés doté de deux<br />

“fantômes”, l'un noir et l'autre blanc.<br />

Il s'agit d'inclusions en suspension<br />

faisant penser à des spectres, qui se<br />

révèlent ou disparaissent selon l'angle<br />

sous lequel on observe la pierre. Le<br />

montage est une cage épurée,<br />

aérienne, en fil d'argent, car l'ambre<br />

n'est jamais percé.<br />

Nous remercions Enzo (créateur<br />

de bijoux en ambre, installé à<br />

Perpignan/Rivesaltes), l'agence<br />

de presse Pascale Venot (Paris), le<br />

musée de l'ambre (Puerto Plata)<br />

et le Ministère du Tourisme de la<br />

République Dominicaine pour les<br />

informations et les photos nous<br />

ayant permis de rédiger et illustrer<br />

ces pages.<br />

Contact Enzo :<br />

Email : enzo_loco@yahoo.fr<br />

Tél. : 06 32 67 82 35<br />

6<br />

13 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Nature<br />

Nature<br />

L’Aquarium de Guadeloupe a reçu, du 12 au 21 septembre dernier, pour la 3 ème<br />

année consécutive, la mission PLANUGWA constituée d’une quinzaine de<br />

scientifiques, de plongeurs et de techniciens venus de métropole, de Martinique<br />

et de Guadeloupe. Le but est de collecter, en plongée, des gamètes (larves)<br />

de coraux au moment de la ponte, puis de contrôler la fécondation et le<br />

développement des larves in vitro afin de parvenir à leur fixation. Ces expériences<br />

portent sur 2 espèces de la région (Montastrea faveolata et Montastrea annularis),<br />

dont les pontes interviennent durant une quinzaine de minutes, de nuit, et<br />

une fois chaque année en août, septembre et octobre.<br />

1<br />

1. Près de 350 variétés de coraux existent dans le monde<br />

2. Larves de corail<br />

3. Fertilisation des œufs qui se fait en bassin sous la surveillance des chercheurs<br />

4-5. Pontes du 18 et du 19 septembre<br />

2<br />

PLANUGWA<br />

2011<br />

Opération : recolonisation des coraux !<br />

L'intérêt de ces missions<br />

scientifiques réside dans la<br />

mise en place de protocoles<br />

permettant de réintroduire de façon<br />

massive des colonies de coraux dans<br />

des zones marines desquelles ils sont<br />

en train de disparaître suite à des<br />

pollutions ou des phénomènes<br />

climatiques.<br />

Les espèces choisies ont une<br />

reproduction sexuée, ce qui veut dire<br />

qu’elles pondent des œufs qui, une<br />

fois fertilisés, donnent vie à une larve<br />

appelée Planulae. La ponte et la<br />

fertilisation des œufs se font de<br />

manière externe, lors d'événements<br />

spectaculaires et rapides où tous les<br />

coraux se mettent à pondre en même<br />

temps. Dans la nature, la larve se<br />

développe en pleine eau, pendant<br />

une phase planctonique, avant de<br />

chercher un endroit du récif où<br />

s'accrocher et créer ainsi une nouvelle<br />

colonie corallienne. Sur les milliards<br />

d’œufs produits, une infime partie<br />

aboutie à une colonie.<br />

Cette reproduction sexuée ne peut<br />

aboutir que si toutes les colonies d'une<br />

même espèce pondent en même<br />

temps : les chances de fertilisation<br />

croisée sont ainsi augmentées, et<br />

les prédateurs (poissons, zooplancton,<br />

invertébrés divers) ne peuvent alors<br />

pas gober tous les oeufs émis, ce qui<br />

permet à quelques larves de survivre.<br />

Cette synchronisation dépend<br />

étroitement des phases de la lune et de<br />

la température de l'eau : le processus<br />

de maturation est contrôlé par la<br />

température tandis que l'heure de<br />

déclenchement est pilotée par la lune.<br />

Les recherches menées dans le cadre<br />

des missions PLANUGWA ont pour<br />

but de multiplier les chances de<br />

développement de colonies<br />

coralliennes. Pour cela, il faut récolter<br />

en plongée de nuit les agglomérats de<br />

gamètes émis par les colonies, puis les<br />

mélanger et aboutir à une fécondation<br />

dans l’heure qui suit la récolte.<br />

Quelques heures plus tard, il est<br />

possible d’observer au microscope<br />

les premières divisions cellulaires qui<br />

aboutiront à des larves de corail de<br />

quelques dixièmes de millimètres.<br />

Les deux années passées ont permis<br />

d’établir un protocole de récolte<br />

(prévision exacte de l’heure de ponte<br />

et méthode de récupération des œufs)<br />

et de contrôle de la fécondation en<br />

aquarium.<br />

L’objectif de cette année était de<br />

parvenir à une fixation de ces larves<br />

sur les divers supports qui leur étaient<br />

proposés. Les récoltes 2011 ont<br />

permis de “produire” plus d’un million<br />

de larves. L’équipe de PLANUGWA<br />

est parvenue à des fixations massives<br />

sur des supports en céramique.<br />

C’est la première fois qu’une équipe<br />

de chercheurs parvient avec succès<br />

à fixer sur des supports artificiels<br />

des larves de Montastrea.<br />

3<br />

15 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 16


Nature<br />

4<br />

© F. Mazeas<br />

Les supports en céramique “habités”<br />

de jeunes larves de coraux ont été<br />

réintroduits en mer. Chaque mois, des<br />

plongeurs devront vérifier la bonne<br />

santé de ces nouvelles colonies en<br />

espérant que les conditions naturelles<br />

favorisent leur croissance. On peut<br />

espérer qu’à l’avenir, si tout se passe<br />

bien, des colonies coralliennes<br />

introduites artificiellement puissent être<br />

5<br />

reconstituées. Pour cela, elles<br />

devront rencontrer des qualités<br />

d’eau acceptables, d’où la nécessité<br />

d’améliorer la qualité des eaux rejetées<br />

en mer.<br />

Ces résultats intéressent la communauté<br />

scientifique internationale.<br />

C'est pourquoi, des chercheurs nord<br />

américains et du Belize devraient<br />

intégrer l’équipe PLANUGWA l’année<br />

prochaine. Une communication lors<br />

du prochain ICRS (International Coral<br />

Reef Symposium), qui se déroulera en<br />

juillet 2012 à Cairns en Australie,<br />

présentera les travaux réalisés en<br />

Guadeloupe.<br />

PLANUGWA 2011 représente plus de<br />

180 heures de plongées nocturnes,<br />

la mobilisation des moyens techniques<br />

de l’Aquarium de Guadeloupe et un<br />

budget de 30.000 euros.<br />

© F. Mazeas<br />

Ont participé à PLANUGWA 2011 :<br />

Océanopolis Brest, l’Aquarium de<br />

La Rochelle, le Marineland<br />

d’Antibes, l’Aquarium de<br />

Guadeloupe, l’UAG et la DEAL.<br />

Les financements étaient assurés<br />

par la DEAL Guadeloupe,<br />

l’Aquarium de Guadeloupe et le<br />

Parc National de la Guadeloupe.<br />

Merci à Antilles-Sail qui a assuré<br />

l’hébergement des équipes.<br />

17 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Voyage<br />

1<br />

2<br />

Voyage<br />

A quelques kilomètres<br />

de l'aéroport<br />

Rochambeau de<br />

Cayenne, s'étend la<br />

commune de Roura,<br />

paisible mais pleine<br />

de surprises. Cacao,<br />

un de ses bourgs<br />

renommés, créé en<br />

1977 pour accueillir<br />

une communauté<br />

hmong originaire du<br />

Laos, reste une escale<br />

suscitant de vives<br />

émotions.<br />

Cacao,<br />

Le village hmong de Guyane...<br />

1. Petites filles hmong en tenue traditionnelle<br />

2. Carrelage peint par les enfants du village hmong<br />

3. L’apprentissage de l’art hmong se transmet de génération en génération<br />

4. Château en bois de Cacao<br />

5. Emmanuel séjournant à Cacao<br />

6. Fruit exotique très particulier, le ramboutan<br />

Implantation et plantations !<br />

Volonté, travail et humilité. Voilà<br />

des valeurs qui imposent le respect.<br />

Il semble que ce soit celles partagées<br />

par l’ensemble de la communauté<br />

hmong qui habite le village de Cacao<br />

depuis 1977. Chassés de Chine, les<br />

Hmongs migrent d'abord au Vietnam,<br />

puis en Thaïlande et enfin au Laos<br />

où ils sont persécutés. Elevés au rang<br />

de réfugiés politiques, les pays<br />

occidentaux leur ouvrent leurs portes.<br />

Dans un élan de solidarité, la France<br />

les accueille et choisit de les établir<br />

en Guyane en 1977. Cinq ans après<br />

leur arrivée, ils représentent 75% de<br />

la consommation locale de riz.<br />

Ils cultivent de grands vergers et<br />

maraîchers, élèvent des troupeaux<br />

de porcs, poules et vaches.<br />

En 30 ans, ces réfugiés de l'enfer<br />

ont su apprivoiser les terres<br />

environnantes. A leur arrivée sur<br />

place, les champs de culture n'étaient<br />

que de vastes étendues de forêt dense<br />

qu'ils ont transformées pour installer<br />

leur camp de résidence et leurs<br />

plantations. A force de travail et<br />

d'acharnement, les Hmong sont<br />

devenus les plus importants<br />

producteurs de fruits et légumes de<br />

Guyane, qu'ils vendent notamment<br />

sur le grand marché de Cayenne. Il<br />

s’écoulerait chaque semaine près<br />

de 30 tonnes de fruits et légumes<br />

cultivés par leur communauté.<br />

3<br />

Une visite surprenante :<br />

Si la route menant au village est<br />

parfois chaotique, le spectacle qui<br />

s’offre à celui qui l’emprunte est<br />

saisissant : entouré d’une végétation<br />

luxuriante, on alterne les points de<br />

vue qui dominent la forêt guyanaise<br />

tout en croisant les vergers et<br />

maraîchers. L’arrivée à Cacao suscite<br />

également de vives sensations :<br />

niché en pleine forêt amazonienne,<br />

le village ressemble à une enclave<br />

asiatique. Bien intégrés à la<br />

population, les Hmongs ont su<br />

préserver leur identité et maintenir<br />

leurs traditions. Ils se font ainsi un<br />

plaisir de les faire découvrir aux visiteurs<br />

lors de la Fête du Nouvel An et tout au<br />

long de l’année, le dimanche, jour du<br />

marché. Ce jour là, les fines broderies<br />

hmong côtoient des amoncellements<br />

colorés de légumes et de fruits. S’il<br />

faut prendre le temps de flâner sur le<br />

marché, l’incroyable musée des<br />

insectes le “Planeur bleu”, et sa petite<br />

volière de papillons amazoniens, vous<br />

ouvrent leurs portes pour une visite<br />

étonnante. Attention, si on vous<br />

propose de prendre une matoutou<br />

dans la main, méfiez-vous ! Ce sont<br />

des araignées typiques de la Guyane,<br />

souvent inoffensives, mais dont l’aspect<br />

noir et velu donne à coup sûr des<br />

sueurs froides ! Mais, rassurez-vous,<br />

sur l’une des bonnes tables du<br />

marché, un délicieux plat hmong<br />

aidera le visiteur à se remettre de<br />

ses émotions !<br />

19 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 20


Voyage<br />

4<br />

Apologie de la broderie :<br />

Les femmes hmong expliquent qu'elles<br />

utilisent des pièces de coton brodées<br />

à la main récupérées de leurs tenues<br />

traditionnelles pour ensuite, sous la<br />

forme d'un patchwork, créer des sacs,<br />

des ceintures et des tentures. On<br />

distingue deux types de motifs : ceux<br />

retraçant leur histoire (la fuite du Laos<br />

et la traversée du Mékong) et leur<br />

quotidien de labeur (une base sombre<br />

rappelle leur existence laborieuse<br />

tandis que les multiples couleurs<br />

incarnent l'espoir d'un avenir meilleur),<br />

et ceux ornés de figures géométriques<br />

multicolores, symbolisant l'équilibre<br />

retrouvé.<br />

Louange au ramboutan :<br />

Ce fruit charnu délicieusement suave<br />

et sucré se reconnaît facilement à sa<br />

coque chevelue rouge/rosée.<br />

Originaire de Malaisie, de la famille<br />

du litchi, il a été importé en Guyane<br />

par les Hmong qui le cultivent toute<br />

l'année, même si la production est plus<br />

intensive aux environs de mai et juin.<br />

L'arbre, qui peut atteindre jusqu'à<br />

25 mètres, est aussi apprécié pour<br />

sa valeur ornementale. En général,<br />

la fête du ramboutan a lieu le premier<br />

dimanche des vacances de Pâques.<br />

Emmanuel Maillard de<br />

Ambérieu-en-Bugey, a vécu en<br />

Guyane en 2009. Il évoque pour<br />

Le Bon Air, ses meilleurs<br />

souvenirs de Cacao :<br />

Ce village de l’Est guyanais a<br />

marqué mon esprit de promeneur<br />

de passage. En premier lieu, sa<br />

route, qui s’enfonce petit à petit,<br />

dans la forêt, sous le chant de la<br />

sentinelle Païpayo... Puis, un arrêt<br />

panoramique sur l’Amazonie…<br />

Et enfin les saveurs des mets locaux<br />

bien préparés par les habitants<br />

du bourg, les couleurs des toiles,<br />

l’accueil chaleureux des Hmong,<br />

autant de pratiques qui démontrent<br />

le rôle de cette population dans<br />

l’agriculture guyanaise. Au détour<br />

d’un sentier, sur le chemin quittant<br />

le village, je garde en mémoire<br />

5<br />

l'apparition magique et soudaine<br />

de centaines de perroquets migrant<br />

sous le ciel lumineux de ce<br />

département incroyablement vert.<br />

Cacao, ou un très bel exemple de<br />

symbiose entre l’Homme et la<br />

Nature, un modèle d’intégration<br />

culturelle réussie, comme tant<br />

d’autres dans la société guyanaise…<br />

21 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Environnement<br />

1<br />

Environnement<br />

Entre Saint-Barthélemy,<br />

les Antilles et Paris,<br />

Hélène Bernier ne<br />

ménage pas ses efforts.<br />

Soutenue par les<br />

nombreux membres de<br />

son association, portée<br />

par de belles et<br />

nécessaires convictions,<br />

elle se démène pour la<br />

préservation de la nature<br />

et le maintien de la<br />

culture de son île<br />

qu'elle chérit tant.<br />

Entrevue avec la<br />

directrice de Saint-Barth<br />

Essentiel, femme de<br />

passion et d'action.<br />

Saint-Barth<br />

Essentiel,<br />

Bienfaitrice par nature !<br />

Le Bon Air : Hélène, pouvez-vous<br />

brièvement nous présenter votre<br />

association ?<br />

H. Bernier : Saint-Barth Essentiel a<br />

été créée en juin 2009. Elle a pour<br />

mission de défendre, transmettre,<br />

développer les intérêts historiques,<br />

culturels, environnementaux et<br />

patrimoniaux de l’île de Saint-<br />

Barthélemy par le biais d’actions,<br />

d’événements et de divers ateliers<br />

de formation et d’information.<br />

Nous sommes six membres<br />

récurrents et quelques 90 membres<br />

qui souscrivent chaque année à<br />

notre cause et nous apportent<br />

également main forte.<br />

Je pense notamment à Sylvie qui<br />

s’occupe du site web, à Françoise<br />

qui est chargée de la rédaction et<br />

des démarches officielles, à Nathalie et<br />

Christine qui s’investissent davantage<br />

dans la partie comptable, à Arlette qui<br />

nous aide énormément pour l’histoire<br />

(elle est un trésor d’informations et<br />

une référence incontestée), à Jean-<br />

Philippe qui sait convaincre les gens<br />

de nous soutenir et de nous apporter<br />

leur contribution financière ou<br />

logistique, sans quoi rien ne serait<br />

possible… Je les remercie, ainsi que<br />

les membres qui se rendent disponibles<br />

pour des actions ponctuelles louables,<br />

par exemple lors des 4h pour la terre<br />

ou des 4h pour nettoyer les abords<br />

des routes de l’île (dernièrement, la<br />

soixantaine de personnes rassemblées<br />

sur le terrain a permis le ramassage<br />

de deux tonnes de déchets).<br />

Le Bon Air : En 2009, pensiez-vous<br />

que l'association prendrait<br />

un si bel envol ?<br />

H. Bernier : Non, nous n’avions pas<br />

du tout imaginé l’ampleur...<br />

Initialement, j'avais simplement créé<br />

un groupe sur Facebook dans l'idée<br />

de montrer le vrai Saint-Barth, c'està-dire<br />

sa véritable âme (les cases<br />

traditionnelles, les vieux murs de<br />

pierres, la flore, la faune...). Les<br />

habitants et les personnes qui avaient<br />

séjourné sur place suffisamment de<br />

temps pour se sentir intimement liées<br />

à l'île, se sont alors pris au jeu de publier<br />

leurs photos anciennes, partager<br />

leurs souvenirs, leurs expériences...<br />

Tout cela nous a mené à organiser<br />

des vidéo-projections qui ont réuni<br />

dès le départ quelques 400 personnes<br />

venues pour échanger sur des<br />

thématiques variées. Voilà pourquoi<br />

nous avons été ensuite contactés<br />

par le service social de la Collectivité<br />

pour qu'un livre/album répertoriant<br />

ces bribes de bonheur soit édité.<br />

C'est ainsi que Saint-Barth Essentiel<br />

est née.<br />

Puis, très vite, notre rôle s'est intensifié :<br />

suite aux dépôts de projets immobiliers<br />

de grande échelle auprès de la<br />

Collectivité, nous avons mobilisé toute<br />

notre énergie pour la sauvegarde de<br />

notre île. Grâce au soutien indéfectible<br />

de tous les membres de l'association,<br />

des pétitions ont été signées,<br />

permettant d'enrayer les desseins<br />

d'urbanisme qui allaient détruire les<br />

zones naturelles de l'île. Cette étape<br />

nous a obligé à nous renseigner sur<br />

les espèces endémiques qu'il était<br />

vraiment indispensable de sauvegarder<br />

et c'est ainsi que nous avons initié<br />

dans la foulée le vaste programme<br />

d'inventaire de la faune et flore locales<br />

en collaboration avec des scientifiques<br />

2<br />

renommés du Muséum National<br />

d'Histoire Naturelle de Paris.<br />

Le Bon Air : Quels sont les projets<br />

notoires qui ont, ou qui vont,<br />

développer la notoriété de votre<br />

association ?<br />

H. Bernier : Grâce à l'implication<br />

assidue et grandissante de nos<br />

membres, la plupart de nos actions<br />

sont couronnées de succès.<br />

Je porte une attention toute<br />

particulière à la pétition pour la<br />

préservation des zones naturelles,<br />

qui est à l'heure actuelle notre plus<br />

belle réussite. En effet, malgré les<br />

obligations légales en matière de<br />

pétition des électeurs, le Président<br />

du Conseil Territorial a laissé aller les<br />

choses. Et ce n’est que suite à une<br />

action devant le Tribunal Administratif<br />

que la situation a avancé en notre<br />

faveur...<br />

Je suis aussi comblée qu'on puisse<br />

mettre en place, sur les trois<br />

prochaines années, un protocole de<br />

travail avec les meilleurs spécialistes<br />

de l’arc antillais pour concrétiser la<br />

réalisation d’un herbier renforcé<br />

d'annexes photos et de fiches<br />

expliquant la liste rouge des espèces<br />

menacées de Saint-Barthélemy.<br />

S'en suivra un inventaire floristique et<br />

faunistique complet.<br />

Le but ultime serait de consacrer un<br />

muséum d'histoire naturel propre à<br />

Saint-Barth mais aussi de publier un<br />

livre dédié à la flore indigène locale.<br />

3<br />

1. Patrimoine de Saint-Barthélemy (issu de l'affiche des Journées du Patrimoine 2011)<br />

2-3. Rassemblement pour nettoyer les abords des routes<br />

4-5. Toujours de bonne humeur, les bénévoles grands et petits<br />

23 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 24


Environnement<br />

Le Bon Air : Avez-vous des<br />

partenaires ?<br />

H. Bernier : Oui, l'hôtel Le Toiny<br />

soutient l'association depuis le début<br />

et contribue à sa bonne santé<br />

financière. Air France nous a également<br />

rejoint en 2011 : la compagnie prend en<br />

charge le voyage des scientifiques qui<br />

viennent de Paris pour nous aider.<br />

L’hôtel Le Guanahani aussi nous rend<br />

énormément service en proposant<br />

des hébergements gratuits. De même<br />

pour la société Turbé Car Rental qui<br />

nous procure des voitures en location<br />

à moindre coût. Beaucoup d'autres<br />

partenaires, qui ne veulent pas être<br />

cités, nous apportent une grande aide...<br />

qu’ils en soient remerciés.<br />

Le Bon Air : Quels sont les rendez-vous<br />

à ne pas manquer les mois prochains ?<br />

H. Bernier : Avec le programme<br />

inventaire qui a débuté en février 2011<br />

et qui se déroule sur trois ans, quatre<br />

séjours par an d’une vingtaine de jours<br />

chacun seront nécessaires pour<br />

répertorier la faune et la flore de l'île<br />

(notamment un pendant la saison<br />

humide et un autre à l'époque du<br />

carême). Durant toute cette période,<br />

des conférences et des sorties sur le<br />

terrain, ouvertes au grand public,<br />

seront programmées. Les prochaines<br />

rencontres se dérouleront du 10 au<br />

30 octobre 2011 en présence du<br />

botaniste Claude Sastre. N'hésitez<br />

pas non plus à nous rejoindre à<br />

Gustavia lors des manifestations<br />

planifiées du 26 au 30 octobre à<br />

l'occasion de la venue de la Fondation<br />

du Patrimoine dans le cadre de l'année<br />

de l'outre-mer. En tant que déléguée<br />

régionale de la Fondation, je m'occupe<br />

de la bonne gestion de cet événement<br />

et j'accueillerai les personnalités qui<br />

y sont conviées, dont Ministres,<br />

Sénateurs, Députés, membres du<br />

Conservatoire du Littoral, membres<br />

de la Direction de l'Environnement, de<br />

l'Aménagement et du Logement, etc.<br />

En début d'année prochaine, du 14 au<br />

19 janvier 2012 (horaire restant à<br />

confirmer), à l'espace météo de<br />

Gustavia, l'auteur Corine Sombrun<br />

animera une conférence peu banale sur<br />

l'environnement et le chamanisme.<br />

4<br />

5<br />

Le Bon Air : Chère Hélène, sur quels<br />

mots aimeriez-vous conclure cette<br />

interview ?<br />

H. Bernier : Au fil du temps qui<br />

passe et de nos modestes moyens,<br />

je me rends compte du chemin déjà<br />

parcouru par l'association et de sa<br />

réelle utilité. Mais je sais que nous<br />

avons encore énormément de travail<br />

pour que Saint-Barthélemy puisse<br />

trouver un équilibre viable sur la durée.<br />

Il faudra évidemment valoriser nos<br />

résultats et mettre en place une<br />

communication qui vantera l'île,<br />

certes pour ses belles plages et sa<br />

gastronomie, mais aussi pour ses<br />

spécificités naturelles et son<br />

environnement préservé. Je suis<br />

persuadée que nous pouvons mettre<br />

en parallèle l'activité économique et<br />

la sauvegarde de notre patrimoine<br />

environnemental, culturel et naturel.<br />

L’association prend de plus en plus<br />

d’ampleur à Saint-Barthélemy. Elle<br />

commence aussi à être connue à<br />

l’internationale. Tout ceci est aujourd'hui<br />

possible grâce au travail et à<br />

l’enthousiasme de nos nombreux<br />

membres, au soutien de nos<br />

partenaires et aux dons financiers du<br />

grand public que je ne saurais assez<br />

remercier. Et, parce que Saint-Barth<br />

Essentiel ne pourra continuer à évoluer<br />

durablement que si les individus<br />

s’engagent et se mobilisent,<br />

j'encourage un maximum de<br />

Guadeloupéens, d'Antillais, de Français<br />

et de nationalités diverses à nous<br />

rejoindre.<br />

Merci à Air Antilles Express et à l'équipe<br />

du Bon Air d'accorder à Saint-Barth<br />

Essentiel ces quelques pages.<br />

Merci d'avance aux lecteurs qui y<br />

donneront suite.<br />

Pour adhérer à l'association :<br />

Remplissez le bulletin<br />

d’adhésion sur le site internet<br />

et retournez-le nous dûment<br />

complété à :<br />

Saint-Barth Essentiel<br />

BP 1032 - Saint-Barthélemy<br />

97012 Cedex<br />

Contact : Hélène Bernier,<br />

Présidente de Saint-Barth<br />

Essentiel<br />

Tél. : 06 90 63 46 09<br />

Email : stbarthessentiel@yahoo.fr<br />

Web : www.stbarthessentiel.com<br />

25 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Évasion<br />

Évasion<br />

En avril dernier,<br />

les autorités cubaines<br />

ont autorisé<br />

la libéralisation du<br />

marché de l'automobile.<br />

Cette décision, qui vient<br />

de prendre effet,<br />

signifie-t-elle la fin de<br />

ces vieilles voitures qui<br />

servent pourtant si bien<br />

l'image décalée et rétro<br />

de Cuba ?<br />

Les belles<br />

Américaines...<br />

ou la fin d’un mythe ?<br />

Nouvelle révolution à Cuba !<br />

Depuis le début des années<br />

soixante-dix, l’embargo<br />

américain contre Cuba rend difficile<br />

l’importation de beaucoup de biens,<br />

notamment des voitures et des pièces<br />

de rechange. Depuis ces années, le<br />

parc automobile semble n’avoir jamais<br />

évolué, comme si le temps s’était<br />

arrêté… Le marché de l’automobile<br />

est réglementé par de nombreux<br />

dispositifs qui encadrent la vente et<br />

l’achat de véhicules. Pendant<br />

longtemps, pour acquérir une voiture<br />

à Cuba, il fallait être une personnalité<br />

reconnue ou être idéologiquement<br />

irréprochable… Quoi qu'il en soit,<br />

l’autorisation d’achat pouvait mettre<br />

jusqu’à plusieurs années avant d’être<br />

accordée. Quant à vendre son<br />

véhicule… Cela n'était pas<br />

envisageable ! Seuls les Cubains ayant<br />

acheté leur bien avant la révolution<br />

de 1959 en avaient une propriété<br />

pleine et entière.<br />

Libéraliser le marché de l’automobile<br />

va inévitablement révolutionner les<br />

vieilles habitudes made in Cuba..<br />

Faute de pièce de rechanges pour<br />

leurs voitures d’un autre âge, les<br />

cubains, véritables rois de la<br />

débrouille, les ont toujours<br />

bichonnées pour qu’elles continuent<br />

de rouler toujours et encore.<br />

Une collection à ciel ouvert…<br />

Bon nombre de touristes, amateurs ou<br />

pas, viennent à Cuba uniquement pour<br />

voir à quoi ressemblent les fameuses<br />

belles Américaines : Plymouth,<br />

Cadillac, Ford Fairlane ou Pick-up,<br />

Chevrolet, Bel Air, Pontiac, Mustang,<br />

Chrysler, …<br />

L'attachement que les Cubains<br />

portent aux anciennes voitures confère<br />

au secteur une âme immortelle :<br />

c'est un miracle qu'autant de vieilles<br />

Américaines bien entretenues roulent<br />

encore dans les ruelles de la capitale au<br />

point d'être perçues comme des<br />

curiosités incontournables du<br />

patrimoine local. D'ailleurs, les<br />

Havanais ont su joindre l'utile à<br />

l'agréable : en temps de crise, ces<br />

modèles de collection ont endossé<br />

le rôle de taxi, ce qui ravit les touristes<br />

qui ne cachent pas leur engouement<br />

à l'idée de monter à bord d'un de ces<br />

joyaux coloré, véritable relique de l'âge<br />

d'or industriel. Finalement, la preuve<br />

de la passion sans faille des Cubains<br />

pour leur voiture, c'est leur capacité<br />

et leur enthousiasme à les entretenir<br />

malgré leurs faibles ressources. Les<br />

soucis mécaniques sont courants mais<br />

ils s'arrangent toujours pour réparer<br />

et prolonger la durée de vie de leur<br />

voiture. Ainsi, nombreuses sont les<br />

impasses dissimulant une antique<br />

Cadillac, une ancienne Mustang ou<br />

une très vieille Pontiac que l'on<br />

bichonne jalousement.<br />

27 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 28


Évasion<br />

La fin d’un mythe ?<br />

La passion cubaine pour le milieu<br />

automobile est telle qu'un musée lui est<br />

consacré : le "musée roulant", comme<br />

il est surnommé communément, se<br />

situe dans la vieille ville de La Havane.<br />

On peut y admirer une collection de<br />

roadsters, de limousines et même<br />

les voitures officielles des<br />

révolutionnaires Che Guevara et<br />

Camilo Cienfuegos ! Espérons que<br />

ce ne soit pas l'unique endroit où<br />

demeureront les vieilles Américaines<br />

dans quelques années...<br />

Epoques notoires de<br />

l'automobile à Cuba :<br />

■ La vague européenne (fin du<br />

19 ème siècle jusqu'en 1910) : fabriquée<br />

en France, la Parisienne gagne La<br />

Havane en décembre 1898. Dès<br />

1899, d'autres voitures issues de<br />

l'occident (Rochet-Schneider et<br />

Darracq) prennent possession des<br />

routes cubaines.<br />

■ L'ère nord-américaine (1911 à<br />

1959) : en 1912 et en 1914<br />

respectivement, les marques<br />

Chevrolet et Ford investissent Cuba,<br />

ouvrant au marché automobile<br />

américain le chemin de la suprématie.<br />

C'est ainsi que La Havane organise<br />

en 1957 et 1958 les championnats du<br />

monde de F1. En 1959, 90% des<br />

voitures qui circulent localement<br />

sont conçues aux Etats-Unis.<br />

■ Sous la domination socialiste (1960<br />

à 1990) : la Révolution conduite par<br />

Fidel Castro et la rupture des relations<br />

commerciales avec les USA<br />

encouragent la prédominance<br />

soviétique qui s'affiche alors en<br />

nouveau fournisseur de véhicules à<br />

moteur (Lada, Volga, Skoda, Fiat<br />

Polski).<br />

■ De 1991 à nos jours : après la chute<br />

de l'URSS et des régimes<br />

communistes, Cuba diversifie son<br />

écurie automobile. Toutes les<br />

marques de tous les continents sont<br />

représentées sur place : Peugeot,<br />

Citroën, Renault, Audi, Mercedes<br />

(pour l'Europe), Toyota, Mitsubishi,<br />

Hyundai (pour l'Asie) et de vieux<br />

modèles américains qui ont reconquis<br />

le cœur des Cubains (à titre de<br />

passion mais aussi pour faire face aux<br />

déficits du transport public).<br />

■ Avril 2011 : la libéralisation du<br />

marché de l'automobile annihilerat-elle<br />

la passion de longue haleine<br />

pour les belles Américaines ?<br />

29 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Patrimoine<br />

1<br />

1. Détail du Mémorial dans l’enceinte du Fort Delgrès<br />

2. L’imposante entrée du Fort Delgrès<br />

3. Mémorial inauguré le 4 décembre 2002 en clôture de la commémoration du bicentenaire des évènements de 1802<br />

4. Fort Napoléon de Terre-de-Haut<br />

5. Fort Fleu-d’Épée de Bas-du-Fort<br />

Patrimoine<br />

2<br />

Depuis 2002,<br />

le Conseil Général<br />

de Guadeloupe<br />

et ses nombreux<br />

partenaires<br />

publics et privés,<br />

ont initié plusieurs<br />

manifestations<br />

pour sortir de<br />

l’oubli les forts<br />

de l’archipel.<br />

Il était une<br />

fois...<br />

Les forts de Guadeloupe<br />

Donner vie à l'héritage<br />

historique :<br />

Notre ambition, c'est de concrétiser<br />

une dimension patrimoniale caribéenne<br />

au sens large et de rendre la visite de<br />

nos forts incontournable lors d'un<br />

circuit permettant de découvrir les<br />

Petites et Grandes Antilles” explique<br />

Jacques Gillot, Président du Conseil<br />

Général de la Guadeloupe. Résolument<br />

inscrit dans une démarche volontariste<br />

de réhabilitation, de valorisation et<br />

d'animation des sites historiques, ce<br />

projet entend rendre hommage aux<br />

constructions qui intègrent le<br />

patrimoine guadeloupéen.<br />

Un héritage inestimable qui traverse<br />

des époques, raconte une histoire,<br />

qui murmure humblement le passé<br />

mais finit toujours par se conjuguer au<br />

3<br />

présent, qui établit une passerelle<br />

entre la vie d'avant et celle<br />

d’aujourd'hui... Une notion tantôt<br />

abstraite, presque anonyme parce<br />

que lointaine, tantôt réelle, palpable,<br />

vive et ô combien contemporaine, qui<br />

ne demande qu'à s'animer...<br />

Mieux comprendre l'intérêt<br />

historique des forts de Guadeloupe...<br />

Les fortifications des Petites Antilles<br />

n'ont pas été pensées selon un plan<br />

d'ensemble. On les a érigées au fur et à<br />

mesure des circonstances historiques,<br />

en fonction des besoins, des<br />

événements et des moyens humains<br />

et financiers en possession des<br />

gouverneurs qui se sont succédés<br />

dans les îles. Elles décrivent les points<br />

d'ancrage d'un système de défense<br />

qui se développa progressivement<br />

jusqu'au 19 ème siècle.<br />

Le fort Louis Delgrès :<br />

Maintes fois baptisé, Royal, Richepance,<br />

Saint-Charles, ce fort porte désormais<br />

le nom d'une des figures<br />

emblématiques de la résistance au<br />

rétablissement de l’esclavage de 1802.<br />

Il sert pour l'éternité de stèle funéraire<br />

à certaines personnalités historiques<br />

de la Guadeloupe. Sa structure<br />

massive cerclée de remparts bien<br />

conservés s'identifie facilement :<br />

verticalité des pilastres, alternance des<br />

vides et des pleins, contradiction du<br />

calcaire blanc et des pierres<br />

volcaniques, chemin de ronde très<br />

étroit, casemates épaisses, etc.<br />

Devant ce monument imposant, classé<br />

historique en 1977, le visiteur ne peut<br />

que constater qu'il est face à l'un des<br />

fleurons de l'architecture coloniale<br />

militaire de la Guadeloupe, toisant<br />

fièrement la rivière du Galion,<br />

s'incrustant parfaitement à son morne<br />

cerné de hautes falaises terreuses.<br />

A l'origine, c'est la maison particulière<br />

du gouverneur Charles Houël qui git<br />

ici et se déploie en place forte, étoilée,<br />

pour mieux se protéger des incursions<br />

des Indiens Caraïbes. Alors, puisque<br />

siègent localement les fonctions<br />

administrative et défensive de la<br />

Basse-Terre, l'endroit devient le berceau<br />

politique, économique et guerrier du<br />

Papillon. Tandis que l'île est rétrocédée<br />

en 1664 à la Compagnie des Indes<br />

Occidentales, les 18 ème et 19 ème siècles<br />

signent eux davantage de victoires :<br />

le fort repousse à plusieurs reprises<br />

les assauts anglais.<br />

31 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 32


Patrimoine<br />

4<br />

En 1712, les combats l'ont dévasté<br />

et il est en ruines. C'est la signature du<br />

traité de Paris qui rétablit la Guadeloupe<br />

à la France en 1763 qui engendre sa<br />

réparation et son agrandissement.<br />

Aujourd'hui, la bâtisse abrite les<br />

bureaux départementaux de la<br />

Direction des Affaires Culturelles et<br />

du Patrimoine.<br />

Le fort Fleur d'Epée :<br />

Il porte, dit-on, le nom d'un soldat<br />

valeureux. Edifié en 1794 selon<br />

l'architecture Vauban, ce fort doit<br />

préserver la Grande-Terre, notamment<br />

le port de Pointe-à-Pitre, des<br />

attaques anglaises. Du haut de son<br />

morne, surplombant le quartier de<br />

Bas-du-Fort et ses eaux cristallines,<br />

commandant le Petit Cul de Sac Marin<br />

et la rade de la capitale actuelle du<br />

Papillon, la forteresse connaîtra<br />

pourtant, peu après sa construction,<br />

l'invasion des Britanniques menés par<br />

le général Grey.<br />

C'est Victor Hugues qui les en<br />

chassera quelques mois plus tard.<br />

Aujourd’hui orné de flamboyants, de<br />

plantes tropicales et de baies fleuries,<br />

le site se veut un endroit paisible dans<br />

lequel on organise des expositions<br />

et des spectacles son et lumière.<br />

Les deux piliers en pierre de taille de<br />

l'entrée ouvrent sur une large esplanade<br />

laissant deviner une poudrière en bon<br />

état sous laquelle se dissimulent des<br />

galeries souterraines parfois converties<br />

en musée temporaire. La promenade<br />

fortifiée est agréable.<br />

Le fort Napoléon :<br />

C'est le bourg principal des Saintes,<br />

Terre-de-Haut, qui se trouve enorgueilli<br />

de ce prestigieux bâtiment militaire<br />

5<br />

qui fut construit dans les années<br />

1845-1867. Doté d'un pont-levis utile<br />

pour passer le vaste fossé, d'un porche<br />

arqué, de pilastres, d'un boulet, d'un<br />

chemin de ronde et de poternes, la<br />

forteresse de 114 mètres confère aux<br />

lieux une note historique et mystique.<br />

Incontestablement, ce fort se voulait le<br />

symbole de la nouvelle organisation<br />

du dispositif militaire : son statut de<br />

Gibraltar des Antilles, défendant la<br />

Guadeloupe des Britanniques et des<br />

révoltes esclavagistes, lui va bien.<br />

Visibles depuis l'embarcadère, ses<br />

murailles adossées à la colline<br />

volcanique accordent au décor<br />

poétique des Saintes une dimension<br />

d'antan. En visitant la bâtisse, son long<br />

couloir central qui dessert huit pièces<br />

immenses et des poudrières séparées,<br />

on s'imagine presque la vie des troupes<br />

restées sur place jusqu'en 1889.<br />

Désormais, le fort est la propriété du<br />

Conseil Général qui a confié à<br />

l'association saintoise de protection<br />

du patrimoine la gestion de l'écomusée<br />

qu'il abrite. Cactus, aloès, agaves et<br />

iguanes cohabitent donc au cœur de<br />

cet éden vert, pierreux et très calme.<br />

Nous remercions le Conseil Général<br />

de Guadeloupe et la Direction<br />

des Affaires Culturelles et du<br />

Patrimoine pour les informations<br />

et les photos nous ayant permis<br />

de rédiger et illustrer ces pages.<br />

33 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Noël Caraïbes<br />

1<br />

Noël Caraïbes<br />

1. Le traditionnel bonnet du Père Noël<br />

2. Repas de famille et cadeaux de rigueur le soir du Réveillon<br />

3. Le plaisir de partager un bon moment<br />

4. Chanté Nwèl, cantiques<br />

5. Dîner de fête, sans oublier le jambon de Noël et le boudin créole<br />

2<br />

D'île en île, fête Noël !<br />

Si les huîtres, le foie<br />

gras et le saumon<br />

fumé ont fait depuis<br />

plusieurs années leur<br />

apparition sur les<br />

tables de Noël,<br />

les îles restent très<br />

attachées à leurs<br />

traditions et<br />

continuent de fêter<br />

Noël comme<br />

autrefois…<br />

Noël<br />

au balcon<br />

… Sans oublier la tradition !<br />

Mange, prie… et chante !<br />

Aux Antilles, Noël commence<br />

bien avant le 25 décembre.<br />

Dès la fin novembre, on fait sécher<br />

les écorces d'orange que l’on met<br />

ensuite à macérer dans le rhum pour<br />

constituer la base du traditionnel<br />

shrubb. On s'assure également que<br />

le cochon engraissé depuis le début<br />

d'année est bien dodu. Sa viande<br />

servira à la fabrication du boudin créole,<br />

des petits pâtés, du jambon épicé et<br />

du ragoût mitonné. Famille, amis,<br />

voisins et collègues se répartissent<br />

les tâches, décoration, repas, autour<br />

des Chanté Noël qui s’organisent<br />

chaque soir de décembre, dans les<br />

maisons, les églises, et même les bars.<br />

Avec les mains, des tambours et<br />

des ti-bois improvisés, on entonne<br />

les célèbres cantiques qui honorent<br />

la naissance prochaine du Christ. Si<br />

les paroles et les mélodies sont pour<br />

la plupart d’origine métropolitaine,<br />

les refrains sont très souvent en créole,<br />

pour le plus grand bonheur de tous.<br />

C'est ainsi que s'égraine la nuit,<br />

chaleureuse et, selon les îles,<br />

rythmée aux sons de la biguine, de<br />

la mazurka, du gwoka ou du<br />

merengue. Au petit matin, la vie<br />

normale reprend son cours jusqu'au<br />

soir suivant qui ravira de nouveau tout<br />

ce joyeux petit monde alors convié à<br />

festoyer dans la maison d'à côté...<br />

Au fil des heures qu'on passe à rire,<br />

trinquer et chanter ensemble, le jour<br />

J approche. On s'attèle aux fourneaux<br />

pour que les plats coutumiers de<br />

Noël soient prêts à temps : cette<br />

fois-ci, le porc est passé à la casserole !<br />

Il sera servi avec des pois d'Angole,<br />

de l'igname et du riz blanc. En dessert,<br />

les sorbets passion, mangue, goyave<br />

et mandarine seront appréciés. Mais<br />

avant de se mettre à table, on a revêtu<br />

sa plus belle tenue pour rejoindre la<br />

Messe de Minuit qui accueille une<br />

incroyable foule : fête chrétienne par<br />

excellence, le Noël antillais n'est pas<br />

complet s'il ne rend pas dignement<br />

grâce au Seigneur.<br />

En Guadeloupe, chaque jour qui<br />

compose le calendrier de l'Avent se<br />

décline telle une manifestation populaire<br />

et chaleureuse qui réunit famille et amis<br />

autour de bonnes tables dynamisées<br />

par des airs de Kantik à Nwèl. Dans<br />

les villes et les campagnes, la joie de<br />

vivre et le bonheur d'être ensemble<br />

s'arrosent et se chantent le soir<br />

venu. Le tué cochon, la fabrication<br />

du boudin créole et des sirops de<br />

groseille et d'anis animent aussi ces<br />

rassemblements. Si on lève les<br />

yeux, on distingue les guirlandes qui<br />

ornent les cocotiers et les bananiers.<br />

Il fait doux. C'est le bon moment<br />

pour se rendre à Vieux-Habitants,<br />

une commune de Basse-Terre, pour<br />

découvrir l'authenticité du Noël<br />

Kakado : autour des crèches vivantes,<br />

de nombreuses animations comme<br />

la cérémonie du bouquet, le passage<br />

du foulard, le couronnement, ou encore<br />

le déboulé aux flambeaux, font le<br />

bonheur des touristes et locaux,<br />

grands et petits.<br />

3<br />

35 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 36


Noël Caraïbes<br />

4<br />

En Martinique, c'est lorsque les<br />

alizés ramènent le subtil parfum des<br />

fleuris-noël blancs que l'on sait qu'il<br />

est temps de lancer les préparatifs.<br />

On prépare alors le shrubb, le punch<br />

coco et toutes sortes de liqueurs<br />

fruitées (orange, citron, groseille, anis,<br />

etc). On élabore le menu. On écoute<br />

et chante des airs populaires.<br />

On emballe les cadeaux. On décore la<br />

maison : les filaos remplacent le sapin.<br />

En Haïti où 80% de la population<br />

est chrétienne, Noël est une période<br />

où s’exprime la ferveur et se veut<br />

porteuse d'espoirs. Dans ces instants,<br />

le message religieux prend toute sa<br />

dimension : on rend grâce au Sauveur<br />

venu apaiser les douleurs, atténuer<br />

la misère et redonner l'espérance<br />

d'une vie meilleure. Longtemps à<br />

l'avance, on restaure et nettoie les<br />

cases, on s'arrange de nouveaux<br />

vêtements, on prie.<br />

En Jamaïque, les coutumes de fin<br />

d'année s'inspirent des cultures<br />

européennes et nord-américaines.<br />

Et, tandis qu'on entonne parfois des<br />

mélodies très traditionnelles, des<br />

versions plus originales se font<br />

entendre : la patrie du reggae diffuse<br />

alors à la radio des morceaux<br />

connus réenregistrés avec des<br />

arrangements différents. On danse,<br />

on boit la liqueur d'oseille, on se<br />

délecte de poulet ou canard rôti, d'oxtail<br />

(soupe à base de queue de bœuf et<br />

de légumes), de chèvre au curry, et<br />

on s'amuse dehors.<br />

A la Barbade, les héros de nos<br />

dessins animés préférés font le show !<br />

Au bord des routes, ils distribuent<br />

des confiseries aux enfants venus<br />

acclamer les camions illuminés et<br />

décorés qui traversent Bridgetown<br />

et empruntent la périphérie de la ville.<br />

Depuis plusieurs années déjà, cet<br />

4<br />

événement est organisé par la<br />

Barbados Cancer Society qui recueille<br />

le long du périple les dons du public.<br />

En République Dominicaine,<br />

c'est le 6 décembre, date de la fête des<br />

Rois-Mage, que l'on offre la majorité<br />

des cadeaux à son entourage. Plus<br />

tard, on célèbre Noël dans le but<br />

essentiel de louer l'enfant Jésus.<br />

Dès la mi-décembre, chacun<br />

s'organise pour créer ses propres<br />

décorations pour ensuite en orner<br />

sa maison, son balcon, son jardin<br />

et sa rue.<br />

37 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Loisirs<br />

1<br />

Loisirs<br />

2<br />

Voici donc le Top Four des jeux qui<br />

créent à nouveau un réel entrain chez<br />

les Guadeloupéens :<br />

Il suffit de remonter à la<br />

génération de nos<br />

grands-parents pour<br />

découvrir les joies d’une<br />

enfance simple, joyeuse<br />

et conviviale.<br />

A l'époque, on se défoule<br />

dehors, en famille ou<br />

entre amis, avec des<br />

jouets conçus de trois<br />

fois rien mais avec tant<br />

d’imagination !<br />

Il semble désormais que<br />

ces pratiques bon enfant<br />

soient tombées dans l'oubli,<br />

au grand désarroi de nos<br />

ainés qui aimaient tant les<br />

faire partager...<br />

Jeux<br />

d'antan<br />

Et s'ils enthousiasmaient toujours<br />

petits et grands ?<br />

1. Kabwa<br />

2. Tikabwa<br />

3. Ika i paka<br />

4. Wou<br />

Les sortir de l’oubli pour<br />

s'amuser et se (re)sociabiliser...<br />

Jeux et jouets traditionnels furent<br />

pratiqués durant bon nombre d'années<br />

avant que le quotidien de nos<br />

progénitures ne soit bouleversé par<br />

les modes de vie contemporains :<br />

grands espaces qui viennent à<br />

manquer, omniprésence de la télévision,<br />

d’internet et des jeux vidéos. C'est<br />

ainsi que les activités favorites de plein<br />

air ont progressivement disparu,<br />

s'inscrivant dès lors au tableau des<br />

souvenirs. Pourtant, elles reflètent la<br />

jeunesse de nos ancêtres et nous<br />

rappellent que l'action de se distraire<br />

est avant tout synonyme d'échanges,<br />

de défouloirs sains et sereins, et de<br />

franches rigolades. En Guadeloupe,<br />

l'association GWAJEKA met un point<br />

d'honneur à revaloriser<br />

d'authentiques passe-temps : elle<br />

intervient auprès des crèches, des<br />

écoles, des collèges, des lycées, des<br />

centres de formation et de l'université,<br />

3<br />

mais aussi au cœur des collectivités<br />

pour animer des ateliers, des fêtes<br />

communales et des manifestations<br />

tout public. Le jeu dit traditionnel<br />

recrée véritablement du lien social entre<br />

des générations différentes et entre<br />

les jeunes qui font connaissance et<br />

jouent ensemble, explique Jean-Paul<br />

Quiko, président de GWAJEKA. En<br />

effet, précise-t-il, les animations que<br />

nous organisons suscitent la<br />

curiosité et la participation de tous :<br />

les enfants qui découvrent les jeux<br />

pour la première fois, les adultes qui<br />

se souviennent de leur tendre<br />

adolescence, les plus anciens qui<br />

s'émeuvent d'une jeunesse<br />

lointaine, presque oubliée.<br />

Les jeux anciens au service de<br />

l'engouement populaire...<br />

Pas besoin de lire de longues notices<br />

pour intégrer la ronde des joueurs.<br />

La mise en pratique se veut toujours<br />

aisée, quelque part entre réflexion,<br />

agilité et bonne humeur à plusieurs.<br />

Echass : il s'agit de se déplacer en<br />

équilibre, debout sur de grosses<br />

boites de conserve et en tenant par<br />

la main les deux ficelles qui y sont<br />

accrochées. A la base, les échasses<br />

étaient utilisées pour ne pas se salir ni<br />

se mouiller les pieds lors des périodes<br />

de mauvais temps. Ce jeu est aussi<br />

un clin d'œil aux défilés du Carnaval.<br />

Ika i paka : voici l'un des rares jeux<br />

endémiques à la Guadeloupe qui est<br />

déjà usité à l'époque des Caraïbes.<br />

Une caisse en bois dans laquelle on<br />

a fait des trous est déposée sur un<br />

sol plat. Le but du jeu consiste à se<br />

placer à quelques mètres de la cible<br />

et à lancer des balles pour qu'elles<br />

rentrent dans les trous.<br />

4<br />

Kabwa : très utile pour se déplacer<br />

ou faire la course à plusieurs, cette<br />

petite voiture en bois s'avère un bolide<br />

de choix pour dévaler les pentes à<br />

toute vitesse. Les enfants s'assoient<br />

sur une planche à laquelle on a joint<br />

quatre roues et la dirigent avec un<br />

système de cordes ou de manivelles.<br />

Sek ou Wou : un pneu de voiture,<br />

deux bâtons et c'est parti pour<br />

l'aventure ! On doit réussir à guider<br />

sa roue quel que soit le lieu vers<br />

lequel on se dirige !<br />

Nous remercions GWAJEKA<br />

pour les informations et les photos<br />

nous ayant permis d'éditer ces<br />

pages. Retrouvez l'association<br />

les 3 et 4 décembre 2011 au<br />

parc d'activités de Jarry à<br />

l'occasion du 1 er Festival des<br />

Jeux et Jouets Traditionnels.<br />

39 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 40


Séduction<br />

1<br />

Séduction<br />

C’est toujours agréable<br />

d’interviewer une<br />

jolie femme...<br />

Surtout lorsqu’elle<br />

s'avère aussi naturelle<br />

et souriante que<br />

Cindy Le Pape,<br />

Miss Guadeloupe 2011.<br />

Après la séance photos,<br />

la Belle, sereine, évoque<br />

son étonnante aventure<br />

de Miss...<br />

Miss<br />

Guadeloupe 2011<br />

Elle a tout pour plaire !<br />

1. Cindy Le Pape, Miss Guadeloupe 2011<br />

2-3. Cindy en pompier volontaire<br />

4. Cindy, radieuse, après son élection<br />

5. Cindy, le Bon Air en main, un de ses magazines préférés<br />

2<br />

CCindy ou la conviction<br />

de réussir...<br />

Agée de 21 ans, Cindy Le Pape est<br />

une femme d’aujourd’hui, active et<br />

passionnée. En licence de biologie et<br />

biochimie à l’UAG de Fouillole, elle<br />

est également pompier volontaire<br />

depuis deux ans. Voilà sans doute<br />

sa véritable vocation : à l’écriture de<br />

ces lignes, elle rentre à peine de<br />

métropole suite à sa participation au<br />

118 ème congrès des Sapeurs Pompiers<br />

de France. D'ailleurs, elle ne cache<br />

pas sa détermination à vouloir passer<br />

le concours de pompier professionnel,<br />

en parallèle de ses études.<br />

D'un songe d'enfant à la<br />

consécration d'une Miss :<br />

En tant que demoiselle de beauté,<br />

c’est très tôt que Cindy est attirée<br />

par les strass et paillettes.<br />

Mes cousines passaient leur temps<br />

à me maquiller et me coiffer, elles<br />

me dorlotaient comme une petite<br />

poupée, confie-t-elle.<br />

3<br />

Guadeloupéenne amoureuse de son<br />

île, le Carnaval va aussi participer à<br />

son attrait pour le glamour,<br />

l’esthétisme, et débridera son côté<br />

timide, presque garçon manqué...<br />

On a presque du mal à y croire<br />

devant tant de charme et de féminité !<br />

Adolescente, son charisme enchanteur<br />

s’affirme. A 15 ans, elle monte sur<br />

son premier podium pour le titre de<br />

première dauphine de Miss Lycée.<br />

Elle se fait rapidement repérer par<br />

des agences de mannequinat et<br />

vient alors l’heure des défilés et des<br />

photos… désormais professionnels.<br />

Elle se présente à Miss Caraïbe<br />

Hibiscus et remporte le prix de la<br />

popularité lors de la finale à Saint-<br />

Martin. C’est un véritable<br />

encouragement qui lui donne envie<br />

de s’investir davantage dans cette<br />

voie pour peut-être devenir la reine<br />

d’un important concours…<br />

L'élection de Miss Guadeloupe pour<br />

Miss France s’impose comme une<br />

évidence et c’est avec entrain qu’elle<br />

s’engage dans cette incroyable<br />

aventure, aux côtés de jeunes filles<br />

particulièrement jolies en cette<br />

édition 2011. La concurrence est<br />

donc rude. Le 30 juillet 2011, le rêve<br />

se concrétise pour Cindy. Tout va si<br />

vite, que c’est seulement le lendemain,<br />

réveillée par les photographes dans<br />

sa chambre d’hôtel, qu’elle réalise<br />

vraiment ce qui vient de lui arriver !<br />

41 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 42


Séduction<br />

5<br />

Le rôle fondamental des proches<br />

et des amis...<br />

Bien entourée par sa famille, ses<br />

professeurs, ses amis, son coach<br />

Joël Sylvestre, les sapeurs pompiers<br />

du 971 et très soutenue - elle tient à<br />

le notifier - par les autres candidates<br />

et par Jenny Vulgaire (Miss Guadeloupe<br />

2010), c’est avec énergie et fierté qu'elle<br />

se prépare désormais pour le grand<br />

soir du 3 décembre 2011 qui la<br />

consacrera, nous l’espérons, Miss<br />

France 2012. Cindy semble bien<br />

déterminée à se donner à fond pour<br />

être à la hauteur de la gentillesse des<br />

Guadeloupéens qui “chouchoutent<br />

beaucoup leurs Miss” affirme-t-elle.<br />

Cindy, merci pour ton enthousiasme<br />

et ton joli sourire ! Nous te souhaitons<br />

QUE DU B<strong>ON</strong> <strong>AIR</strong> !<br />

6<br />

Rendez-vous le 3 décembre à 15h<br />

sur la chaîne locale qui diffusera<br />

en direct de Brest le concours de<br />

Miss France 2012. Votons tous<br />

ensemble par SMS pour que<br />

rayonne une fois encore la beauté<br />

des femmes caribéennes !<br />

43 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Littérature<br />

Littérature<br />

1<br />

On imagine bien Maryse Condé<br />

portant sur son dos sa casecoquille<br />

à travers les chemins<br />

du monde : Guadeloupe, Afrique,<br />

France, Etats-Unis, qu’elle a arpentés<br />

puis reparcourus au fil de ses romans.<br />

Les rencontres inattendues comme<br />

les ancrages provisoires, ont marqué<br />

de leur empreinte les thèmes majeurs<br />

qui se croisent dans son œuvre :<br />

nomadisme des personnages, vies<br />

ouvertes au monde, vérités tragiques<br />

de l’existence, paroles de femmes…<br />

Ainsi vont les livres de Maryse Condé,<br />

comme autant de miroirs d’une<br />

écrivaine qui porte sur son dos sa<br />

case, construite des matériaux divers<br />

des ses itinérances. L’acuité de son<br />

regard s’en empare, sa puissance<br />

d’invention les métamorphoses.<br />

À explorer ainsi les cultures, à la<br />

recherche de complicités et<br />

d’échanges, surgissent alors dans les<br />

contre-champs de la fiction, les<br />

réalités de la misère du tiers-monde,<br />

de l’indigence des pouvoirs politiques<br />

en Afrique, de l’influence néfaste<br />

des nations colonisatrices.<br />

Mais, cette expérience des lointains<br />

ouvre surtout un horizon immense à<br />

l’imagination des grandes histoires du<br />

royaume des Bambaras dans<br />

“Ségou”, de la re-création de l’errance<br />

d’une esclave dans “Moi, Tituba,<br />

sorcière noire de Salem” et, la terre<br />

natale, celle des drames intimes des<br />

personnages de “Traversée de la<br />

Mangrove” ou des parcours plus<br />

insolites des Louis dans la “Vie<br />

Scélérate”. Condé la nomade ou<br />

Maryse-l’ermite ? Si aujourd’hui,<br />

l’écrivaine, née le 11 février 1937 à<br />

Pointe-à-Pitre, avoue ne plus courir la<br />

terre pour se découvrir, ses itinéraires<br />

se sont longtemps appliqués à la<br />

recherche de l’âme de fond, si<br />

présente dans la littérature antillaise.<br />

Au gré de ses voyages, de multiples<br />

identités : nègre, créole, nationale,<br />

antillaise, identité Tout-Monde se sont<br />

affichées telles des cayes ou des<br />

sémaphores, sur sa cartographie<br />

biographique ou littéraire, selon le<br />

point de vue ou le point de vie.<br />

Mais au-delà de cette quête, malgré<br />

les vents et les courants contraires,<br />

Maryse Condé garde le cap sur<br />

l’essentiel : la production littéraire plus<br />

que le discours sur la littérature ou sur<br />

l’identité réelle. Sa bibliographie<br />

importante, la multiplicité des travaux<br />

qui lui sont dédiés comme ses<br />

nombreuses distinctions sont des<br />

2<br />

signes éloquents de ce chemin de<br />

choix. Dans les ouvrages critiques qui<br />

lui sont consacrés, la romancière<br />

volontiers dramaturge ou écrivain<br />

pour la jeunesse, martèle, d’un ton<br />

volontier provocateur “l’identité<br />

collective, ça n’existe pas, il n’y a que<br />

les individus”. Et c’est vrai que ses<br />

romans mettent en scène des<br />

personnages loin des stéréotypes, en<br />

proie à la complexité. À sonder ainsi<br />

les douleurs secrètes de l’homme, à<br />

explorer ses paradoxes sur des<br />

territoires souvent hantés par la<br />

violence de l’histoire, la voix de<br />

Maryse Condé joue surtout sur des<br />

registres universels.<br />

Ainsi, dans le concert de la littérature<br />

antillaise francophone, le mérite<br />

singulier de Maryse Condé, c’est<br />

d’avoir misé sur l’ambiguïté de<br />

l’individu plutôt que sur la<br />

simplification de l’identité collective.<br />

Le faisant, elle a su aussi opposer<br />

l’individualité à l’individualisme.<br />

Même quand ils se veulent<br />

autobiographiques, ses récits<br />

gardent cette retenue qui réserve la<br />

meilleure place au lecteur.<br />

Les itinéraires<br />

de Maryse Condé<br />

1-3. Maryse Condé<br />

2. Quelques-uns de ses romans<br />

45 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 46


Littérature<br />

3<br />

Traversée de la Guadeloupe<br />

Pour bien voyager dans les méandres<br />

de l’archipel guadeloupéen, il suffit<br />

de suivre le plan de vol proposé par<br />

le commandant de bord Condé.<br />

Attention aux turbulences !<br />

Première escale : Le Cœur à rire et à<br />

pleurer, contes vrais de mon enfance,<br />

Laffont, 1999. Par cette porte d’entrée<br />

autobiographique, le récit capte autant<br />

la vocation de l’écrivain que les<br />

tourments identitaires du pays -<br />

Guadeloupe. L’auteur se montre au<br />

seuil de la “vraie vie” avec son “cortège<br />

de deuils, de ratages, de souffrances<br />

indicibles, et de bonheurs trop tardifs”.<br />

Autant dire que ce passage de<br />

frontière se fait lester des bagages<br />

de la douleur.<br />

Deuxième escale : Victoire, des saveurs<br />

et des mots, Mercure, 2006. Le portait<br />

d’une grand-mère qui partage son<br />

existence entre Marie-Galante et la<br />

Guadeloupe : un combat pour<br />

échapper à la double insularité de la<br />

misère de l’île-nègre, de l’île-femme.<br />

Dernière escale, en fait le vrai<br />

commencement : les romans !<br />

La vie scélérate, Seghers 1987,<br />

Traversée de la mangrove, Mercure<br />

1989, Les Derniers Rois Mages,<br />

Mercure 1992, La Colonie du<br />

Nouveau Monde, Laffont 1993, La<br />

Migration des cœurs, Laffont 1995,<br />

Desirada, Laffont, 1997, Célanire<br />

cou-coupé, Laffont 2000, La Belle<br />

Créole, Mercure 2001, Histoire de la<br />

femme cannibale, Mercure 2003,<br />

Les belles ténébreuses, Mercure 2008.<br />

Autant de lignes qui écrivent la<br />

Caraïbe, non comme une carte<br />

postale mais comme une collection<br />

rare de paysages humains, les pieds<br />

ici, les yeux ailleurs. Des lignes à<br />

l’affût des existences, des<br />

déchirements, des drives des esprits<br />

y compris sur les sentiers-marrons.<br />

Le Prix Métis a couronné En<br />

attendant la montée des eaux,<br />

dernière publication de Maryse<br />

Condé. Un livre où les destins<br />

croisés des personnages bousculés<br />

par le chaos du monde imagent<br />

autrement certains des thèmes et<br />

des lieux chers au cœur ou à la<br />

mémoire de l’écrivain.<br />

Extrait “En attendant la montée des<br />

eaux” page 190-191- éditions<br />

Lattès, 2010<br />

…”Ils contournèrent Port-au-Prince<br />

et commencèrent à s'élever. Au fur<br />

et à mesure que la voiture montait<br />

en peinant, le paysage devenait<br />

spectaculaire. À perte de vue<br />

s'étendait une terre rousse<br />

parsemée de termitières géantes et<br />

de grands cactus cierges, embellis<br />

çà et là, parure inattendue, de fleurs<br />

rouge sombre. Toute vie semblait<br />

impossible dans cette fournaise. 4<br />

Cependant, la route fit un coude et<br />

brusquement, des cases de terre<br />

battue apparurent. Brunâtres.<br />

Informes. Derrière chacune d'entre<br />

elles s'élevaient des amas de pierres,<br />

des tombes reconnaissables aux<br />

croix grossières qui les surmontaient.<br />

Babakar se rappella Movar : “Haïti<br />

est un pays où la mort n'existe pas”.<br />

Bienheureuse terre où les vivants et<br />

les morts restaient ensemble et<br />

continuaient d'aller main dans la main.<br />

Au bruit du moteur, quelques enfants<br />

en haillons surgissaient et saluaient<br />

gentiment le véhicule, ce qui contrastait<br />

avec leurs mines sauvages. Le cœur<br />

de Babakar, déjà lourd, s'emplissait<br />

de colère. Quel inconscient il avait été !<br />

Encore une fois il avait été aveugle<br />

et imprévoyant ! Pourquoi avait-il<br />

ramené Anaïs dans cette<br />

désolation ?”…<br />

Retour au pays natal<br />

Après ses adieux à la<br />

Guadeloupe en 2007, Maryse<br />

Condé revient en décembre 2011<br />

sur ses itinéraires familiers. La<br />

fiction ne ment pas, il suffit pour<br />

cela d’observer la table des<br />

matières de ses romans où pulse<br />

la vie de l’archipel. Les écrivains<br />

ont trop peu d’imagination pour<br />

s’emparer d’univers qui ne<br />

viennent pas du coeur… Retour<br />

au pays, donc, le temps d’un<br />

hommage rendu par la<br />

municipalité de La Désirade,<br />

dans le cadre de l’inauguration<br />

d’une sculpture de Richard-Viktor<br />

Sainsily-Cayol : un timoun assis<br />

sur une grosse pierre, perdu<br />

dans la lecture d’un roman de<br />

Maryse Condé, comme une<br />

invitation au voyage…<br />

47 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Talent<br />

Talent<br />

Né à Roseau, Richard<br />

Kabral (de son vrai<br />

nom) est originaire de<br />

La Dominique. Fervent<br />

amateur de musiques<br />

plurielles dès son plus<br />

jeune âge, il commence<br />

à chanter à 18 ans,<br />

enthousiasmé par la<br />

multiplicité des<br />

tempos de son île<br />

musicalement<br />

très fertile. C’est en<br />

1992, lors d’un voyage<br />

à New York, que se<br />

révèle à lui un style<br />

qui le transcende :<br />

le hip hop.<br />

SKYdimex,<br />

Pull up selecta !<br />

Une initiation mythique...<br />

A l’époque, ce que l’on<br />

appelle aujourd'hui la<br />

légendaire “Old School” est encore<br />

très présente et attire rapidement<br />

toute son attention : des Tribe<br />

Called Quest en passant par les<br />

Jungle Brothers, Naughty by Nature<br />

sans oublier KRS One… Il découvre<br />

de nouvelles manières de poser sa<br />

voix et élargit ainsi sa créativité et<br />

ses possibilités en tant que<br />

chanteur. De retour au pays, boosté<br />

par l’énergie - presque électrique -<br />

qui émane de cette mouvance,<br />

il adapte, développe et enrichit son<br />

style (initialement plutôt dancehall)<br />

de ses découvertes américaines…<br />

Il écume alors de nombreux Sound<br />

Systems dominiquais (NDLR : concept<br />

de soirées devenu populaire dans les<br />

années 1950 dans les ghettos de<br />

Kingston en Jamaïque.<br />

Les DJs chargent un camion avec<br />

un générateur, des platines vinyles<br />

et des haut-parleurs et s’installent<br />

de manière itinérante pour créer des<br />

fêtes en plein air ou dans la rue).<br />

Un style bien à lui !<br />

C'est sans doute via l’originalité de<br />

ses phrasés hip-hop “à l’américaine”<br />

qu’il se fait repérer par le groupe<br />

local Klockerz : grâce au flow de<br />

Skydimex, de nouvelles vibrations,<br />

plus internationales, sont possibles.<br />

Ensemble, ils développent des<br />

sonorités typiquement dominiquaises<br />

comme le bouyon (NDLR : synthèse<br />

de nombreux rythmes populaires<br />

caribéens tels que calypso, reggae,<br />

soca, kompa, zouk), la cadence’lypso<br />

mais aussi la soca, le dancehall et<br />

autre ragamuffin. Ils sortent alors<br />

trois albums distincts - Mental of<br />

Instrumental, K2 et Sign’o’the times<br />

- ainsi qu’un live.<br />

Les projets musicaux<br />

s'enchaînent...<br />

Skydimex collabore en parallèle<br />

avec des références de la musique<br />

dominicaine (comme les WCK pour<br />

ne citer qu’eux) et également avec<br />

ses voisins caribéens, fidèle à sa<br />

volonté d'ouvrir les harmonies de<br />

son île natale à la Caraïbe et au<br />

monde entier. A Antigua, il joue<br />

notamment avec Rah Redeem,<br />

partage une scène avec Morgan<br />

Heritage. Il multiplie ainsi les<br />

connections avec les différentes<br />

cultures de l'arc antillais. Il affine<br />

encore et toujours son propre style<br />

qu'il qualifie de Down Island Hop<br />

(pour imager l'idée de ces "sauts de<br />

puces" entre chaque île voisine). En<br />

2001, il rejoue avec les Klockerz au<br />

Word Creole Music Festival qui a<br />

lieu tous les ans à la fin octobre en<br />

Dominique. En 2009, animé par une<br />

insatiable soif d'aventures chantantes,<br />

il s'installe en Guadeloupe pour<br />

s'adonner désormais à la musique<br />

en solo. Avec un des producteurs<br />

de Krys, Mad JMC, il met au point<br />

plusieurs albums et mix tapes en<br />

tant qu'auteur/interprète dont Nou<br />

pa palé enko et Rapanomics,<br />

succès considérables pour<br />

une autoproduction.<br />

...Son dernier opus est dans<br />

les bacs !<br />

Véritable cocktail de styles mixés à<br />

la sauce créole, The black diamond<br />

s'aborde comme un voyage hors<br />

norme entre le zouk et le lowtone, le<br />

dancehall, le hip-hop, le reggae et<br />

même l’électro…<br />

Sans oublier, évidemment, les racines<br />

dominiquaises du soca et du bouyon !<br />

Contact :<br />

Facebook : Skydimex<br />

Tél. : 06 90 39 58 34<br />

Email : skydimex@hotmail.fr<br />

49 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 50


Construction<br />

1<br />

meilleure parade à la morosité actuelle<br />

et aux fluctuations d’une économie<br />

mondiale malmenée.<br />

Nous poursuivons les développements<br />

avec des partenaires locaux et vous<br />

aurez encore l’occasion d’entendre<br />

parler de nous très prochainement !<br />

Top Caraïbes<br />

Avec lui...<br />

Jamais sans toit ! isolant intégré. Les avantages de<br />

1. Plus d’une vingtaine de coloris existent chez TOP CARAÏBES<br />

2. Visuel de la campagne publicitaire TOP DUR +<br />

3. Spécificités de la tôle TOP DUR +, isolant thermique et phonique<br />

4. Stock de tôles en rouleaux<br />

Société du Groupe Laguarigue<br />

(premier groupe certifié NF<br />

pour la qualité de ses aciers),<br />

TOP CARAIBES met aujourd'hui au<br />

service de votre toiture, ses dix ans<br />

d'expérience dans le traitement des<br />

aciers plats. Pour toujours mieux<br />

répondre à vos critères et dans un<br />

souci environnemental, cet acteur<br />

probant de l'économie locale compte<br />

bien poursuivre son activité "profilage"<br />

et investir dans le développement de<br />

produits nouveaux. Christian Naudar,<br />

directeur général de TOP CARAIBES,<br />

répond à quelques questions<br />

primordiales.<br />

Le Bon Air : Quelles sont les<br />

dernières innovations de TOP<br />

CARAÏBES ?<br />

C. Naudar : Depuis presque deux ans,<br />

nous avons procédé au lancement<br />

d’une innovation : TOP DUR +.<br />

Conscients des enjeux règlementaires<br />

qui se dessinent d’un point de vue<br />

politique, écologique et des spécificités<br />

climatiques de nos îles, nous avons<br />

élaboré ce produit 2 en 1 en<br />

collaboration avec un ingénieur<br />

guadeloupéen : il s’agit d’une tôle<br />

de couverture comprenant un<br />

cette innovation sont nombreux : en<br />

plus des caractéristiques du produit<br />

TOP DUR, le matériau greffé en<br />

sous-couche joue le rôle d’isolant<br />

thermique et phonique. La présence<br />

de cette strate supplémentaire évite<br />

le phénomène d’électrolyse à l’origine<br />

de l’oxydation des toitures. A l'occasion<br />

du lancement de ce nouveau produit,<br />

nous avons mené une campagne de<br />

communication : sans doute avez-vous<br />

aperçu nos panneaux 4X3 et le<br />

"personnage" qui porte une toiture ?<br />

Il nous faut maintenant faire reconnaître<br />

notre savoir-faire également au<br />

niveau national.<br />

Le Bon Air : Cherchez-vous à<br />

homologuer vos innovations ?<br />

C. Naudar : L’homologation ou la<br />

certification légitime le produit et ses<br />

caractéristiques dans l’esprit des<br />

consommateurs, c’est donc un plus.<br />

Or, le cadre et l’évolution des<br />

législations et textes (RTAADOM,<br />

DTU, etc) ne favorisent pas toujours<br />

l’innovation du fait des normes<br />

définies lors de leur établissement.<br />

Le produit a néanmoins été utilisé<br />

pour plusieurs projets, notamment<br />

Gedimat Boulogne, etc…<br />

Chez TOP CARAÏBES, nous sommes<br />

partisans de la proximité :<br />

■ Proximité intellectuelle : localement,<br />

nous avons les compétences pour<br />

proposer des solutions adaptées<br />

aux besoins locaux ;<br />

■ Proximité géographique : le tissu<br />

industriel et commercial local est assez<br />

dense pour envisager toutes les<br />

solutions ;<br />

■ Proximité économique : la création<br />

de valeurs ajoutées diffusées dans<br />

l’économie régionale et locale est la<br />

Le Bon Air : Quels conseils<br />

donneriez-vous à ceux qui vont<br />

construire leur maison ?<br />

C. Naudar : Nous parlons là d’un<br />

des projets les plus importants dans<br />

une vie !<br />

Aussi, rappelez-vous que la toiture<br />

reste le premier élément de protection<br />

de l’ensemble de votre habitation.<br />

Le choix du professionnel qui réalisera<br />

les travaux, le matériau utilisé et son<br />

épaisseur ne doivent pas dépendre<br />

uniquement de contraintes<br />

économiques.<br />

D'autre part, l’application de la<br />

garantie est régie par quelques<br />

règles simples mais incontournables :<br />

■ Nettoyer sa toiture une fois par an<br />

pour éviter les dépôts,<br />

l’encrassement et l’oxydation des<br />

tôles qui la composent ;<br />

■ Faire procéder au resserrage des<br />

tirefonds avant chaque période<br />

cyclonique afin de minimiser les<br />

risques d’arrachement ;<br />

■ Contrôler une fois par an<br />

l’étanchéité de sa toiture.<br />

Enfin, une règle d'or : faites-vous<br />

plaisir ! Choisissez parmi plus d’une<br />

vingtaine de coloris différents, mixezles<br />

si cela vous tente ! Nos produits<br />

sont garantis dix ans : nous<br />

vernissons les tranches pour<br />

optimiser la protection de nos tôles.<br />

Embellissez votre maison, habillez-la<br />

d’une toiture sur mesure !<br />

4<br />

3<br />

51 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Économie<br />

1<br />

Économie<br />

1. Crochet de porte-conteneurs<br />

2. Porte-conteneurs sur un quai du port de Jarry<br />

3. Vue d’ensemble d’une plate-forme de Jarry<br />

4. Vue aérienne du port de Fort-de-France<br />

5. Portique de Jarry<br />

Les projets d’extension<br />

des ports de Guadeloupe<br />

et de Martinique : deux<br />

stratégies différentes…<br />

2<br />

L’ouverture du troisième jeu<br />

d’écluse du Canal de Panama à<br />

l’horizon 2015 va créer un<br />

nouveau besoin d’activité portuaire<br />

dans la zone Caraïbe.<br />

A cette occasion, la Guadeloupe et<br />

la Martinique entendent profiter de<br />

cette opportunité et se positionner<br />

comme ports pivots dans la Petite<br />

Caraïbe, en faisant valoir toutes les<br />

deux leur positionnement<br />

géographique.<br />

L’objectif pour les deux îles est bel<br />

et bien de regagner de l’activité<br />

portuaire, d’en créer de nouvelles et de<br />

percevoir des recettes supplémentaires,<br />

en captant de nouveaux flux.<br />

Le transbordement devient ainsi un des<br />

axes stratégiques de développement<br />

de l’activité portuaire.<br />

Pour répondre à cet objectif, la<br />

Guadeloupe et la Martinique ont décidé<br />

de mener une vaste réflexion et se<br />

dirigent ainsi vers deux projets<br />

différents.<br />

Dans le cadre de son Grand Projet<br />

de Port, le Port Autonome de la<br />

Guadeloupe (PAG) s’oriente vers la<br />

création d’un nouvel aménagement<br />

capable d’accueillir des navires<br />

porte-conteneurs de 300 mètres de<br />

longueur, 40 mètres de largeur et 14<br />

mètres de tirant d’eau, soit des navires<br />

d’environ 6500 conteneurs,<br />

Equivalent Vingt Pied (EVP).<br />

3<br />

Le projet consistera, à partir de<br />

2013, en l’aménagement d’une<br />

plate-forme au Sud de l’actuel terminal<br />

à conteneurs de Jarry, mettant à profit<br />

l’existence d’un haut fond.<br />

Il comprendra un quai de 350 mètres<br />

de longueur dragué à 15 mètres de<br />

profondeur et la construction de 25<br />

hectares de terre-pleins. Le bassin<br />

d’évitage sera agrandi et le chenal<br />

dragué. En outre, ce quai, construit<br />

pour répondre aux normes sismiques<br />

et cycloniques, permettra d’assurer<br />

la continuité d’exploitation afin de<br />

garantir les approvisionnements de<br />

la Guadeloupe.<br />

A long terme, une extension pourrait<br />

être envisagée, permettant ainsi de<br />

recevoir des navires de 365 mètres<br />

de long, 48 mètres de large et 16<br />

mètres de tirant d’eau, soit des navires<br />

d’environ 12 000 conteneurs EVP.<br />

Il s’agira de mettre en place un<br />

doublement du linéaire de quai, de<br />

l’ajout de surfaces de terre-pleins,<br />

ainsi qu’un nouvel approfondissement<br />

des accès maritimes.<br />

Ports des<br />

îles sœurs<br />

En pleine expansion…<br />

53 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 54


Économie<br />

4<br />

Le coût du projet est évalué à<br />

235 millions d’euros dont 160 millions<br />

pour les infrastructures à la charge<br />

du PAG et 75 millions à la charge de<br />

l’opérateur pour les superstructures<br />

et les outillages. Le montage financier<br />

relatif aux investissements en<br />

infrastructures prévoit un<br />

autofinancement par le PAG à hauteur<br />

de 70%, ainsi que 30% de subventions<br />

provenant de l’Europe, de l’Etat et<br />

du Conseil Régional.<br />

(cf : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/economie-consommation/grand-projet-de-portvotre-avis-interesse-27-09-2011-140174.php)<br />

Avec un projet moindre d’environ<br />

60 millions d’euros, le “Hub Caraïbe”<br />

de la Martinique se caractérise par<br />

l’extension de l’actuel terminal à<br />

conteneurs de Fort-de-France situé<br />

à la Pointe des Grives. Dès 2012,<br />

une double extension sera construite<br />

à l’Est puis au Nord du terminal.<br />

L’extension Est, qui va couvrir 3<br />

hectares, prévoit le rallongement du<br />

quai actuel de 180 mètres linéaires à<br />

environ 300 mètres linéaires<br />

opérationnels.<br />

La deuxième extension au Nord,<br />

plus importante, couvrira 9 hectares<br />

de zone de travail. La longueur du<br />

quai de 460 mètres linéaires sera<br />

portée à 650 mètres linéaires, ce qui<br />

permettra d'aligner deux navires.<br />

A terme, dans les cinquante ans à<br />

venir, la Martinique a pour ambition<br />

de devenir un véritable hub<br />

international dans la Caraïbe et prévoit<br />

un agrandissement de son port de<br />

45 hectares. Il s’agira d’atteindre<br />

1400 mètres linéaires de quais dont<br />

1150 à 18 mètres de profondeur.<br />

Ces deux projets, tout en ayant des<br />

stratégies différentes, ont pour point<br />

commun de constituer un des axes<br />

majeurs du développement<br />

économique de ces deux îles. Les<br />

effets escomptés en termes de<br />

pouvoir d’achat, de création<br />

d’emplois et de création de nouvelles<br />

activités profiteront, selon les<br />

promoteurs de ces projets, à<br />

l’ensemble de la population, qui aura<br />

l’occasion d’intervenir en<br />

Guadeloupe lors des 20 réunions<br />

organisées du 5 octobre 2011 au 31<br />

janvier 2012 par la Commission<br />

particulière du Débat Public.<br />

5<br />

55 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Actualités<br />

1<br />

Actualités<br />

1. Église de Philipsburg sur Front Street<br />

2. Marigot Bay<br />

3. Restaurant Le Karibuni sur l'ilet Pinel<br />

4. Oyster Pond, St Marteen<br />

Du 14 au 17<br />

septembre dernier,<br />

l’île de Saint-Martin<br />

accueillait le séminaire<br />

“State of the<br />

Industry Conference”<br />

organisé par le<br />

Caribbean Tourism<br />

Organization (CTO).<br />

Une rencontre qui<br />

illustre la détermination<br />

des Caraïbes<br />

à surmonter les défis<br />

actuels et à apporter<br />

des solutions aux<br />

problèmes les plus<br />

urgents auxquels fait<br />

face l’industrie du<br />

tourisme dans<br />

la Caraïbe aujourd’hui.<br />

2<br />

Des défis à relever<br />

Avec plus de 23 millions de<br />

visiteurs dans la Caraïbe, le<br />

tourisme est un secteur d’activité<br />

dont dépendent de nombreuses îles.<br />

A l’initiative du Caribbean Tourism<br />

Organization, le CTO, Les Offices de<br />

Tourisme, les professionnels de<br />

l’hôtellerie et de la restauration,<br />

des représentants de compagnies<br />

aériennes et des ministres se sont<br />

rassemblés autour d'un séminaire<br />

portant sur l'industrie touristique dans<br />

la Caraïbe. Une rencontre qui a<br />

permis aux invités d'échanger sur<br />

des problématiques communes de<br />

stratégie et de développement.<br />

Et, s’il est vrai que les actions<br />

menées par des pays comme la<br />

Jamaïque ou les Bahamas, qui sont<br />

de “grosses” destinations, ne sont<br />

pas forcément identiques à celles<br />

des îles comme Anguilla ou les<br />

Antilles françaises, ce séminaire a<br />

permis de partager des expériences,<br />

de mener des réflexions sur les défis<br />

à relever dans un contexte de crise<br />

économique mondiale.<br />

3<br />

Réussir dans un environnement<br />

compétitif<br />

Le thème retenu pour cette première<br />

édition, “Comment réussir dans un<br />

environnement compétitif”, a été<br />

décliné en trois conférences animées<br />

par des directeurs ou cadres<br />

d'entreprises, en l'occurrence des<br />

compagnies aériennes. Les PDG de<br />

RedJet, de la Liat ainsi que des cadres<br />

de WinAir et Insel Air, ont fait une<br />

intervention sur la question “Surmonter<br />

les obstacles : réussir à développer<br />

le trafic inter-îles”.<br />

Enfin, des cadres d'Air Canada,<br />

JetBlue, Airways et Virgin Atlantic ont<br />

été sollicités pour parler des “Nouveaux<br />

marchés, nouvelles perspectives :<br />

savoir saisir les opportunités”.<br />

Les intervenants ont beaucoup débattu<br />

sur la question de l'augmentation du<br />

trafic dans nos régions et de<br />

l'adaptation des offres.<br />

Une initiative du CTO intéressante qui<br />

prouve bien que la Caraïbe est prête<br />

à relever de nouveaux challenges !<br />

4<br />

Tourisme dans<br />

la Caraïbe…<br />

De nouveaux défis à relever !<br />

57 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 58


Croisière<br />

Les compagnies proposent des<br />

vacances de rêve, à vivre en<br />

famille, en couple, ou entre amis<br />

à des prix très abordables…<br />

1<br />

Vacances…<br />

à bord d’un palace flottant !<br />

1. Paquebot qui sillonne la mer des Caraïbes<br />

2. Piscine et jeux d’eau, un paradis pour les enfants<br />

3. Gigantesque toboggan en colimaçon<br />

4. Kayak et autres activités sportives agrémentent chaque escale<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 60


Croisière<br />

2<br />

c’est qu’elles offrent une multitude<br />

d’avantages. Le “tout compris” où les<br />

repas sont inclus : petit-déjeuner,<br />

déjeuner, tea-time, dîner et buffet de<br />

minuit. De nombreux services<br />

dignes des plus grands resorts sont<br />

aussi proposés, tels que restaurants<br />

gastronomiques, accès à des espaces<br />

bien-être, piscine, mur d’escalade,<br />

cinéma, casino, spectacles,<br />

conférences…<br />

Partir en croisière, c’est découvrir<br />

chaque jour une nouvelle escale sans<br />

jamais avoir à défaire sa valise.<br />

En une semaine, on peut ainsi se<br />

rendre dans six ou sept pays<br />

différents.<br />

3<br />

Une nouvelle façon de voyager<br />

Le concept du voyage tout<br />

confort sur la mer n’est pas<br />

nouveau, mais il s’est énormément<br />

enrichi, et séduit aujourd’hui petits<br />

et grands avec un service de bord<br />

pour tous. Bref, des vacances à<br />

découvrir de toute urgence, que ce<br />

soit dans les Caraïbes pour les plus<br />

romantiques, ou ailleurs, puisque<br />

l’ensemble de la flotte internationale<br />

couvrent toutes les mers du monde.<br />

Le paradis des enfants !<br />

Si la croisière était autrefois réservée à<br />

une clientèle plutôt âgée, elle se tourne<br />

aujourd’hui vers les familles. Et pour<br />

séduire les parents, les compagnies<br />

n’hésitent plus à offrir la gratuité aux<br />

enfants de moins de 18 ans !<br />

Le paquebot pour les enfants, c’est<br />

un univers magique ! Il y a bien sûr<br />

le commandant, les officiers en<br />

tenue mais également la structure du<br />

navire, véritable labyrinthe que les<br />

enfants s’approprient rapidement.<br />

Les buffets en libre-service, les<br />

distributeurs de sodas et de glaces,<br />

les piscines, les jeux vidéo, les<br />

activités sportives et les spectacles<br />

participent largement au bonheur<br />

des plus jeunes. Pour les parents,<br />

c’est également la garantie de<br />

satisfaire les aspirations de chacun ;<br />

lorsqu’ils participent à une excursion<br />

à terre ou qu’ils se prélassent au<br />

bord de la piscine, les enfants<br />

effectuent une activité, encadrée par<br />

un équipage attentif et attentionné.<br />

Le soir, il est souvent possible de<br />

demander les services d’une babysitter<br />

pour s’offrir un dîner en<br />

tête-à-tête ou profiter des activités<br />

nocturnes.<br />

Lune de miel, anniversaire de<br />

mariage<br />

Depuis un moment déjà, les<br />

compagnies ont bien compris que le<br />

mariage se portait bien.<br />

De nombreuses offres spécifiques sont<br />

proposées pour les voyages de noces<br />

ou les anniversaires de mariage.<br />

Les jeunes mariés ignorent encore<br />

souvent que les croisières actuelles<br />

leur sont également dédiées et que<br />

les tarifs sont souvent très attractifs<br />

et accessibles au plus grand nombre.<br />

Nos amis italiens l’ont bien compris :<br />

près d’un couple sur deux choisit la<br />

croisière pour sa lune de miel !<br />

Une formule qui séduit !<br />

Si les croisières séduisent de plus<br />

en plus, notamment les familles,<br />

Vous avez peur de vous ennuyer ?<br />

Rassurez-vous, aujourd’hui les<br />

paquebots sont équipés comme de<br />

véritables parcs d’attractions et de<br />

loisirs : patinoire, vague de surf,<br />

escalade, simulateur de F1, spa,<br />

jet-ski, plongée, fitness…<br />

En l’espace d’une semaine,<br />

il sera difficile de concilier loisirs<br />

et cocooning !<br />

4<br />

61 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Artiste<br />

"Soyez curieux, ce n'est pas une cylindrée joliment<br />

carrossée mais éphémère, qui se donne en spectacle,<br />

mais plutôt d'humbles iconographies philosophiques<br />

avec lesquelles vous partagerez votre existence…<br />

pour longtemps"<br />

1<br />

Bruno<br />

Coiffard<br />

Entre iconographie et philosophie…<br />

1. Bruno Coiffard en médaillon sous l’une des ses œuvres, Contrat à Pipoland<br />

2. Phare<br />

Bruno Coiffard dessine depuis<br />

toujours. Il dit nourrir une<br />

passion addictive pour le<br />

dessin et l'écriture. L'acte d'écriture<br />

est très souvent le ferment d'une<br />

nouvelle toile. Ses œuvres sont<br />

sociétales, miroirs de la perception<br />

qu'a l'artiste de son entourage et de<br />

son propre cheminement. Aussi, ses<br />

premières séries - anatomie,<br />

cacahuète… - sont-elles empreintes<br />

d'une certaine dureté, une mise en<br />

couleur peu complaisante de notre<br />

humanité.<br />

Le style, les chromies, le graphisme,<br />

vont progressivement évoluer,<br />

s'épurer : l'agressivité fait place à une<br />

pincée de cynisme, un jeu de formes,<br />

d'imbrications, rébus ou plutôt énigmes<br />

que doit déchiffrer le visiteur.<br />

Mais les motivations de l'artiste restent<br />

identiques et dénoncent les errements<br />

d'une société individualiste, élitiste,<br />

incapable de se remettre en question ;<br />

Noé a dit : "trop tard", Apôtres 12,<br />

Embroglio à Eden Park.<br />

Bruno Coiffard expose de façon<br />

ponctuelle, préférant aux galeries<br />

des lieux atypiques ou des moments<br />

choisis.<br />

"Graphiste autodidacte, artiste<br />

autodidacte, j'arpente depuis ma<br />

tendre enfance le macadam.<br />

Pas l'sous ni l'endroit pour se poser,<br />

alors quand les journées sont fraîches,<br />

voir glacées, je préfère au goudron<br />

raviné le bistrot chauffé du coin de la<br />

rue, il m'offre le café chaud et le blanc<br />

limé. Je rêve alors d'une paire de<br />

"Doc", d'un "Scott" en noircissant le<br />

décor à la lecture des "champs de<br />

maldorore" ou de "l'ombilic des<br />

lymbes". Mais mes vœux s'exaussent<br />

lorsque le premier emploi survient ;<br />

au diable les files d'attentes des<br />

"Restos du Cœur", à la benne le<br />

diplôme de 1 er TUC de St-Naz :<br />

1500 francs par mois…<br />

La fortune me sourit.<br />

Voyage pour tourner les pages, mais<br />

sans frein, la mouche m'a piqué.<br />

Hermès, mais sans courrier à poster,<br />

c'est sur l'Arc Antillais que je<br />

consignerais mes ailes".<br />

2<br />

63 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Album<br />

1<br />

Album<br />

1- 3. Tanya St-Val<br />

2. Pochette du best-off TANYAMANIA<br />

Déjà 25 années de carrière<br />

pour la chanteuse brune et<br />

solaire qui sort un best-of<br />

en hommage à la scène, à<br />

ses joies et ses peines, à ses<br />

rêves exaucés, à ses rires et<br />

ses larmes… TANYAMANIA,<br />

c'est le miroir des émotions<br />

intenses de la musique,<br />

le reflet d'un bonheur partagé<br />

entre cette grande artiste des<br />

Antilles et son public fidèle<br />

qui va redécouvrir avec plaisir<br />

un répertoire musical<br />

talentueux, enrichi, enjoué...<br />

L'Eloi d'Or récompense<br />

son talent !<br />

Tanya St-Val, c'est d'abord une<br />

enfant imprégnée très tôt des sonorités<br />

antillaises. Qui de mieux que son père,<br />

musicien et mélomane, pour bercer<br />

ses premiers pas et lui insuffler les<br />

joies de la scène dès ses 9 bougies ?<br />

Alors, la jeune fille qui grandit se<br />

projette en haut des charts. De sa voix<br />

sensuelle et mélodieuse, elle honore<br />

tous les styles, notamment à l'occasion<br />

de duos avec Kassav’, J. Halliday,<br />

Malavoi, M. Sardou, Passi, Zouk<br />

Machine. Et le temps passe.12 albums<br />

plus tard, après tant de succès, de live<br />

et d'applaudissements, voilà l'égérie<br />

féminine des airs caribéens érigée au<br />

panthéon des grands talents : le 12<br />

novembre 2010, elle est aux anges<br />

quand elle reçoit l'Eloi d'Or, qui<br />

récompense sa ténacité dans la<br />

chanson, son professionnalisme, son<br />

humilité et son humanité.<br />

Biographie de l'artiste :<br />

■ Naissance en 1965 à Basse-Terre<br />

en Guadeloupe<br />

■ Premier album réalisé à l'âge de<br />

9 ans, avec son père Tino St-Val,<br />

guitariste, chanteur et compositeur<br />

■ Dans les années 1980, elle<br />

rencontre les Zouk Machine, Kassav’<br />

puis Willy Salcedo réalisateur,<br />

arrangeur et compositeur de ses<br />

albums de 1986 à 1995<br />

■ En 1995, elle intègre les tournées<br />

de J. Halliday et M. Sardou et se fait<br />

davantage connaître en France<br />

hexagonale<br />

■ Son premier album personnel,<br />

intitulé Secret, sort en 1998<br />

■ Les années 2000 marquent la<br />

naissance de ses fils et une<br />

musique qui flirte avec le blues<br />

■ En 2003, elle se produit aux<br />

USA et au Canada, et elle rafle le<br />

prix SACEM Guadeloupe de la<br />

meilleure interprète féminine et du<br />

meilleur album<br />

■ En 2010, elle loue le défunt<br />

Patrick Saint-Eloi dans sa chanson<br />

An té vlé di'w et reçoit l'Eloi d'Or<br />

■ En novembre 2011, elle sort un<br />

nouvel opus résumant ses 30<br />

meilleurs titres réorchestrés.<br />

Bientôt dans les bacs !<br />

...Et elle sort un best-of<br />

renversant !<br />

Tanya St-Val<br />

Enchantée de vous faire zouker depuis 25 ans !<br />

Enregistré entre Paris, la Guadeloupe<br />

et la Martinique, l'album de la<br />

consécration a été réorchestré sous<br />

l'égide de musiciens de renom, de<br />

chœurs glamours et puissants, et de<br />

cuivres chaleureux. Bonus, duos<br />

inédits, surprises vocales et<br />

instrumentales... voilà 3 CD qui vont<br />

ravir l'ouïe des fans et qu'il ne faudra<br />

pas se priver d'écouter plusieurs fois.<br />

Suivra prochainement une série de<br />

concerts dans toute la Caraïbe,<br />

notamment le 18 novembre au parc<br />

d'activité de la Jaille, le 19 à Saint-<br />

Martin, les 22 et 23 à l'Atrium en<br />

Martinique, et le 25 en Guyane.<br />

65 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 66


Théâtre<br />

1<br />

Théâtre<br />

Bien sûr qu'il vous<br />

est familier ;<br />

Jean-Michel Martial<br />

est un abonné des<br />

films policiers du<br />

petit et du grand<br />

écran depuis si<br />

longtemps…<br />

1-3-4. Jean-Michel Martial<br />

2. Mieux que notre père de Jean Verdun, Jean-Michel Martial et Virginie Emane<br />

2<br />

ondes de “France culture” dans de<br />

nombreuses dramatiques<br />

radiophoniques...<br />

Si vous l'avez manqué au théâtre,<br />

dans Martin Luther King jr de<br />

Hamou Graïa, ou dans Miss Daisy et<br />

son chauffeur de Alfred Uhry,<br />

nomination au Molière du meilleur<br />

comédien 2003-2004 dans un second<br />

rôle, dans Ladies night, Molière de la<br />

meilleure pièce comique saison<br />

2000-2001 ou dans L'esprit du jazz<br />

de Rosemonde Catala au festival de<br />

Marcillac 2009 et 2010 et à Fort-de-<br />

France, c'est en Martinique, au<br />

Théâtre Aimé Césaire, que vous le<br />

retrouverez les 18 et 19 novembre<br />

2011 dans “La loi de Tibi”, sa dernière<br />

création.<br />

"La loi de Tibi"<br />

D’après Mieux que nos pères, de<br />

Jean Verdun, la Loi de Tibi est une<br />

comédie violemment douce amer qui<br />

dénonce avec ironie les aberrations<br />

du système économique mondial.<br />

L’action se situe dans un lieu imaginaire,<br />

un monde, le nôtre sans doute, mais<br />

qui reste métaphorique.<br />

Jean-Michel<br />

Martial<br />

Un invité de marque !<br />

© N. Coualy-Deraine<br />

© L. Lot<br />

Des années peut-être qu'il<br />

s'insinue chez vous, s'invite à<br />

votre table, hausse la voix,<br />

s'installe dans votre salon... Eh oui,<br />

acteur ou comédien, Jean-Michel<br />

Martial enchaîne les rôles...<br />

Commissaire Lamarck dans Profilage<br />

sur TF1, il est aussi un président<br />

Louada dans Braco (saison 2) ou le<br />

père de Eric Tudor dans Platanes<br />

sur Canal+ ; il est également le<br />

directeur d'un consortium de banques<br />

internationales dans Une affaire d'état<br />

d'Eric Valette, ou encore un avocat<br />

humain et sympathique dans Belle<br />

maman ; il fut Ignace, le premier héros<br />

de l’histoire guadeloupéenne, dans<br />

Sucre amer de C.Lara, ou l’inoubliable<br />

Amédée dans Tropiques amers de<br />

JC Barny… Il restera à jamais le<br />

terrible tonton macoute "Janvier"<br />

mis en scène par Raoul Peck dans<br />

L'homme sur les quais (sélection<br />

officielle de Canne en 1993).<br />

Sa voix, grave et profonde, vous la<br />

reconnaissez entre mille. Il la prête à<br />

Marcellus Wallas dans Pulp fiction,<br />

ou au personnage Chef dans South<br />

park. C'est encore celle de tant de<br />

personnages aimés ou détestés de<br />

vos séries télévisées, films et autres<br />

médias, y compris sur les très doctes<br />

Jean-Michel Martial y incarne Tibi, un<br />

maître de cérémonie, un diseur<br />

traditionnel qui enterre les victimes<br />

symboliques et réelles de la misère.<br />

Il accomplit la relecture de vies qu’il<br />

célèbre comme pour mieux<br />

transcender la mort.<br />

“Nous sommes au plus profond,<br />

nous ne risquons plus rien !”<br />

“Nous ferons bien mieux que nos<br />

pères” promet-il à Mara en évoquant<br />

le souvenir de leurs malheureux<br />

pères, victimes consentantes du<br />

colonialisme. Il ne ménage<br />

personne, il ne juge pas, Tibi, il<br />

constate, il cherche, il raconte, il<br />

ironise, il raisonne et avance un<br />

principe aussi simple que celui<br />

d’Euclide ou d’Archimède :<br />

“En humanité, tout finit par faire<br />

pyramide...”<br />

67 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 68


Théâtre<br />

3<br />

printemps 2001. Elle est interprétée<br />

par Virginie Emane et Jean-Michel<br />

Martial, qui en signe la mise en<br />

scène.<br />

Tibi dit aussi “Spectateurs ou touristes,<br />

quelle différence ? Vous venez ici pour<br />

entendre et pour voir !”<br />

Son public, ce sont les touristes et<br />

ils viennent nombreux pour assister<br />

au plus incroyable des spectacles,<br />

celui d'un enterrement “traditionnel”<br />

mis en scène avec énergie et malice<br />

par Tibi lui-même.<br />

Curiosité, voyeurisme ? Peut-être.<br />

Son public pleure, mais nous rions,<br />

car Tibi est un orateur à l’ironie féroce,<br />

se moquant de lui-même et des autres.<br />

Il a des rêves pour l’humanité Tibi,<br />

et l'amour en fait partie ! Mais, quelle<br />

place pour cet autre si différent et<br />

© N. Coualy-Deraine<br />

pourtant si proche alors que le profit<br />

est érigé en valeur suprême ?<br />

L’économie serait-elle plus forte<br />

que la politique, plus forte que<br />

la démocratie ?<br />

Et puis il y a cette écriture de Jean<br />

Verdun, son rythme, sa force, sa poésie<br />

toute particulière qui envisage la forme<br />

comme une lumière architecturée,<br />

posée dans le cœur des mots.<br />

Oui, le cœur, il s’agit bien de cela, le<br />

cœur de Tibi, un cœur énorme toujours<br />

à partager.<br />

La loi de Tibi est adaptée de la pièce<br />

Mieux que nos pères, de Jean Verdun,<br />

un texte qu’il a commencé d’écrire au<br />

La loi de Tibi est produite par la<br />

Compagnie “L'Autre Souffle”, une<br />

équipe d'artistes et de créateurs<br />

réunis autour de Jean-Michel Martial<br />

depuis 1997.<br />

Si tous poursuivent une trajectoire<br />

personnelle, ils restent attachés à se<br />

retrouver autour de projets forts.<br />

Humaniste plus que militante, leur<br />

démarche a pour objet de servir l’art<br />

en le croisant avec l'Histoire. Cette<br />

Compagnie est née d'un désir pluriel :<br />

porter sur scène – puisque le théâtre<br />

est un lieu singulier qui élève la<br />

conscience – les textes qui conduisent<br />

à s'interroger sur l'homme et les<br />

sociétés. Il est question de<br />

responsabilité individuelle et collective,<br />

d’espoir, de peur, d'amour, de joie,<br />

de souffrance, de foi et d'engagement.<br />

Le choix des pièces et le parti pris<br />

des mises en scène doivent offrir au<br />

spectateur des possibilités de lectures<br />

qui violentent les certitudes.<br />

Une seule démarche, fouiller les textes,<br />

briser les barricades de paroles, libérer<br />

l’imaginaire et avancer…<br />

Créateur de projets, Jean-Michel<br />

Martial veut donner à connaître et<br />

célébrer le meilleur du théâtre de la<br />

Caraïbe. Aussi, dès le premier<br />

trimestre 2012, il proposera aux jeunes<br />

étudiants, aux metteurs en scène, aux<br />

directeurs de théâtre ou de festivals<br />

et au plus large public, un corpus de<br />

textes parmi les plus importants de<br />

la Caraïbe, réunis sous le titre<br />

Répertoire Théâtre Caraïbe.<br />

4<br />

© N. Coualy-Deraine<br />

69 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Exposition<br />

Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, la<br />

Banque des Antilles Françaises (anciennement Banque de Guadeloupe),<br />

a récemment fait restaurer, par un prestataire du Louvre, une toile de<br />

Georges Rohner qu'elle avait acquise en 1936. Ce projet s'inscrit en<br />

parallèle d'enjeux multiples...<br />

1<br />

Exposition<br />

La Banque des Antilles Françaises,<br />

Partenaire de tous les talents...<br />

1. Œuvre de Georges Rohner intitulée "les pêcheurs des Saintes"<br />

La culture au-delà des horizons...<br />

Cette œuvre de Georges<br />

Rohner intitulée "les pêcheurs<br />

des Saintes" sert de pièce maîtresse<br />

à l'exposition itinérante qui parcourt<br />

les territoires antillo-guyanais depuis<br />

un an. La tournée, réunissant aussi<br />

les ouvrages d'artistes contemporains<br />

comme Habdaphaï, Michelle<br />

Chomereau-Lamotte, Olivia Debyser,<br />

Antoine Heckly et Paul Elliott Thuleau,<br />

a été lancée à Pointe-à-Pitre en<br />

novembre 2010, à l'occasion de la<br />

Route du Rhum.<br />

Elle s'est ensuite poursuivie à Saint-<br />

Martin, Saint-Barthélemy, en Martinique<br />

et en Guyane. Elle s'achèvera à Paris,<br />

au siège du Groupe BPCE, du 13 au<br />

28 octobre 2011, avant que le tableau<br />

de Georges Rohner ne prenne place<br />

au Musée National de la Marine<br />

jusqu'à fin décembre 2011.<br />

Les motivations de cette exposition :<br />

Bien que les raisons historiques qui<br />

poussèrent Georges Rohner, dans<br />

les années 1930, à prôner un retour<br />

à la figuration, soient sensiblement<br />

différentes de celles qui motivent les<br />

artistes aujourd’hui présents à cette<br />

exposition, des liens existent entre<br />

ces deux générations de peintres :<br />

tous puisent leur inspiration dans des<br />

sujets simples de la vie quotidienne<br />

sous les tropiques. Leurs œuvres<br />

montrent une figuration libre qui<br />

s’affirme sans se soucier des courants<br />

dominants de la peinture des grandes<br />

capitales. Il s’agit d’artistes libérés des<br />

modes, qui ont choisi, à travers une<br />

peinture authentique, d’être centrés<br />

localement pour rendre visible la culture<br />

antillo-guyanaise. Par conséquent, il<br />

était tout naturel pour la Banque des<br />

Antilles Françaises, actrice de la vie<br />

économique des Antilles et de la<br />

Guyane depuis 160 ans, de marquer<br />

son engagement culturel.<br />

Cette exposition se veut unique<br />

en son genre grâce au mécénat<br />

de la Banque des Antilles<br />

Françaises et à la participation de<br />

ses partenaires institutionnels : la<br />

Direction Régionale des Affaires<br />

Culturelles, la Collectivité de<br />

Saint-Barthélemy et le Conseil<br />

Général de Martinique.<br />

71 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Photos VIP<br />

Saint-Martin<br />

Conférence du Caribbean Tourism<br />

Organization (CTO)<br />

01 Confé̈renciers CTO, Empress Jeanille animatrice,<br />

Hon Richard Skerrit Chairman CTO<br />

02 Aida Weinum Responsable Marché US,<br />

Alexandra Carti, Conseillère en séjour<br />

03 Ida Zin-Ka-Ieu et les jeunes du Lycée<br />

04 Président Frantz Gumbs<br />

05 Véronique Moulin Air France, Ida Zin-Ka-Ieu<br />

Présidente de l’Office du Tourisme, Hughes Riley<br />

Secretary General CTO<br />

01<br />

02<br />

03<br />

04<br />

05<br />

01<br />

02<br />

03<br />

Soirée de clôture du CTO<br />

01 Miss Saint-Martin et Jean-Yves Frixon<br />

(Agence Presse Média Caraibes)<br />

02 Florence Gurrieri (Gérante du quotidien<br />

de Saint-Martin, Le Pélican) et Gérard Gaudry<br />

(Gérant de l'hôtel Le Grand Bleu à Orient Bay)<br />

03 Louis-Constant Fléming (Sénateur) et<br />

RenéArnell (CESE)<br />

04 Jeanne Vanterpool (Gérante de Pro Service)<br />

et Marc Chakhtoura (Initiatives Saint-Martin)<br />

05 Ida Zin-Ka-Ieu (Présidente de l'Office du<br />

Tourisme de Saint-Martin) et Romain Renoux<br />

(Conservateur de la Réserve Naturelle de<br />

Saint-Martin)<br />

04<br />

05<br />

73 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Photos VIP<br />

Guadeloupe<br />

Lancement du MINI<br />

Coupé le 20 Octobre<br />

01 Discours de Patrick Blandin<br />

02 H. Grillon, J.C. Bertrand,<br />

03 La star de la soirée,<br />

le nouveau MINI Coupé<br />

04 H. Grillon (IZAC) et Jo (JO<br />

Boutique)<br />

05 Une partie de l’équipe MINI<br />

et les organisateurs de la soirée<br />

06 Martine Camus, Valérie<br />

Jules, Jocelyn Angloma, Jualie<br />

Promeneur et sa maman<br />

07 Des danseurs très MINI…<br />

07 Laurence et Laurent<br />

comédiens<br />

01 02<br />

03 04<br />

05 06 07 08<br />

Passage d'Usain Bolt<br />

en Guadeloupe pour DIGICEL<br />

01 02 03<br />

01 Allocution d'Usain Bolt<br />

02 Photo de famille en action…<br />

03 Une partie de l'équipe Digicel : Audrey<br />

Ursulet, Cécile Jouhanneau, Vincent Viennet<br />

(Directeur Géneral Guadeloupe), Justin<br />

Plumain, Patrick Baltus (Chef des Ventes),<br />

Nawel Guellati, Patrice Francillette,<br />

Sylvie Césaire<br />

Du 2 au 7 octobre 2011 se<br />

sont déroulées conjointement<br />

la 10 ème édition des Journées<br />

de l’Eau et la 20 ème conférence<br />

CWWA (Caribean Water and<br />

Waste Water Association) au<br />

Palais des sports du Gosier.<br />

Plus de 45 pays ont débattu<br />

autour de “la coopération caribéenne<br />

: l’avenir de l’eau, de<br />

l’assainissement et des déchets<br />

dans la Caraïbe”.<br />

01 Hall d’exposition<br />

02 Cérémonie d’ouverture :<br />

coupure de ruban du hall d’exposition<br />

en présence d’Amélius<br />

Hernandez, Président du SIAEAG,<br />

Jean-Pierre Dupond, Maire du<br />

Gosier, Amaury de Saint-Quentin,<br />

Préfet de Guadeloupe, Marcel<br />

Sigiscar, Conseiller Général<br />

03 à 06 Superbe concert avec<br />

le groupe YOUTHWAVE<br />

et de Jocelyne Labil<br />

01<br />

03<br />

04 05 06<br />

02<br />

Les champions guadeloupéens étaient<br />

réunis dans l’hémicycle du palais du Conseil<br />

Régional le 16 Septembre à la rencontre<br />

du public…<br />

01<br />

02<br />

03<br />

05<br />

Gaël Monfils, Admiral T et Jhoan Petro<br />

Jhoan Petro et Antoine Cherubin<br />

Gaël Monfils et Jocelin Sapotille<br />

Photo de famille avec les champions<br />

01 02 03<br />

04<br />

75 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Photos VIP<br />

Martinique<br />

40 ans de la SARA<br />

La Société Anonyme de la Raffinerie des<br />

Antilles, a fêté ses 40 années d’existence dans<br />

la zone des Antilles et de la Guyane.<br />

Vernissage photos de B.CELICA pour<br />

les 40 ans de la SARA, 80 Photos exposées<br />

au Conseil Regional de la Martinique.<br />

01 Réservoirs de la SARA<br />

02 David MARI<strong>ON</strong>, Directeur Général de la<br />

SARA, Mme Legrigeois, épouse du Directeur<br />

de la Deal Martinique et Yann Monplaisir,<br />

Président du Groupe Monplaisir<br />

03 Quitman, Pierre-Marie Joseph Président<br />

de la AMPI, Andre Armougon, Secretaire Geńeŕal<br />

04 Nathalie Chillan, Chargée de<br />

Communication de la SARA et Henri Roche,<br />

responsable des Audits àla SARA<br />

01 02<br />

05 Le personnel de la SARA<br />

01 01 03 04 05<br />

01<br />

02 03<br />

04 05 06<br />

Ben l’Oncle Soul<br />

Premier album et disque d’Or, première tournée<br />

aux Antilles, Ben l’Oncle Soul originaire de<br />

la Martinique, était sur les planches de l’Atrium.<br />

01 Ben L'Oncle Soul, de son vrai nom, Benjamin<br />

Duterde, d'origine Martinique, a su faire vibrer la<br />

salle AIméCeśaire lors de son concert privéCanal+<br />

02 Un public ravi et apparemment trèssoul<br />

03 Toute l'équipe de Canal Sat présente lors du<br />

cocktail<br />

04 Pour son premier concert en Martinique,<br />

la nouvelle star de la Soul reste d'une simplicité et<br />

d'une gentillesse exemplaire<br />

05 Jean Yo, l'animateur du spectacle, en compagnie<br />

de la chanteuse Lilha et de son manager<br />

06 En compagnie de ses bons amis martiniquais et<br />

guadeloupéens<br />

EUGENE M<strong>ON</strong>A<br />

21 & 22 septembre<br />

Eugène Mona notre poto mitan, défenseur<br />

de la musique antillaise avec sa flûte des<br />

mornes, était à l'honneur.<br />

20 ans déjà !<br />

01 Kolo Barst et Victor<br />

02 Michele Henderson et Dominik Coco<br />

03 Plus d'une vingtaine d'artistes<br />

réunis<br />

04 Max Télèphe du groupe Kwak<br />

05 Les étoiles montantes<br />

du Dance Hall… Admirald T<br />

et E-sy Kenenga<br />

06 Patrick St-Elie et Pipo Gertrude de<br />

Malavoi<br />

01<br />

02 03<br />

04 05 06<br />

77 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Photos VIP<br />

Guyane<br />

Élection de Miss Guyane 2011<br />

01 Nelyssa Mondika, Rio animateur, et Julie-Malika<br />

Grosse Miss Guyane 2010<br />

02 Toutes les candidates en tenue de soirée<br />

03 Remise des écharpes : Anaële Veilleur,<br />

Ludivine Romain et Nellyssa Mondika<br />

04 Éric Prévot, représentant Pipper et Anaële Veilleur<br />

05 Sophie Campillo et Joël Romain, membres du<br />

Comité Miss Guyane<br />

06 Ludivine Romain, Elisabeth Saïd et Anaële Veilleur<br />

01<br />

02<br />

03 04 05 06<br />

01 02 03 04<br />

05<br />

06<br />

07<br />

Kayenn Jazz Festival<br />

01 3 ème jour : le groupe Spyro Gyra,<br />

Julio Fernadez et Jay Becke<br />

02 3 ème jour : after avec Bœuf Palmistes<br />

Alain Gravier et Bony Bonapart<br />

03 4 ème jour : Ben l'Oncle Soul<br />

04 Bony Bonaparte du groupe Spyro Gyra<br />

et le batteur d’Anne Ducros Qua<br />

05 3 ème jour : Bœuf Palmistes, Anne Ducros<br />

et Scott Ambush de Spyro<br />

06 4 ème jour : Nicolas Lurel, Michaële Ngo<br />

Yamb Ngan, Eric Bonheu<br />

07 3 ème jour : Denise Jannah, Edgard Dikan<br />

Consul du Surinam<br />

79 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Culture<br />

3<br />

3<br />

Culture<br />

Organisé pour la première fois en 2009 à l'initiative<br />

de l'association Frère Independent, et parrainé par<br />

le Rotary Club Doyen de Basse-Terre,<br />

le Prix Michel Rovélas vise à sensibiliser les plus<br />

jeunes à l'art contemporain. Revivons ensemble<br />

les temps forts de l'édition 2011.<br />

1<br />

2<br />

Prix Michel<br />

Rovelas<br />

La récompense des artistes en herbe...<br />

1-2. Victoria Coffre, lauréate 2011 du Prix Michel Rovélas décerné le 22 septembre dernier, et son oeuvre<br />

3. De gauche à droite, une invitée, P. Reinette, D. Vénéré, P. Sainte-Luce, V. Boutroy-Xiengh, G. Beaugendre, T. Alet, C. Sainte-Luce, G. Mayéko<br />

4. Dominique Vénéré, présidente du Rotary Club de Basse-Terre, et Elisabeth Gustave, Commissaire de l'Exposition Philibert Yrius, lors du dépouillement des bulletins<br />

5. Les 104 dessins des enfants, exposés à la galerie T&T Art Contemporain de Basse-Terre<br />

Révéler le meilleur coup de<br />

pinceau amateur...<br />

Cette année encore, les dix derniers<br />

jours de septembre promettaient en<br />

Guadeloupe une rentrée festive, riche<br />

en surprises artistiques. Aussi, pour<br />

que le concours tienne toutes ses<br />

promesses, les parents et enseignants<br />

des enfants participants ont encouragé<br />

la démarche. Les élèves, initiés et<br />

conseillés dans le cadre du milieu<br />

scolaire, ont réalisé chacun une œuvre<br />

au sein même de leur établissement.<br />

Ils ont participé ensuite à des ateliers<br />

de peinture et à une exposition/débat,<br />

réunissant des créations d'une dizaine<br />

d'artistes confirmés ou en devenir,<br />

venus échanger avec eux sur leurs<br />

travaux, sur cette dynamique qui<br />

favorise l'inclusion du fait artistique<br />

dans l'évolution humaine. Suite à une<br />

présélection, les élèves retenus ont eu<br />

la chance de voir s'exposer leur dessin<br />

aux heureux visiteurs de la galerie<br />

T&T de Basse-Terre en Guadeloupe.<br />

Décerner le Prix Michel Rovélas :<br />

Jeudi 22 septembre 2011 s'est tenue<br />

la troisième édition de cette<br />

récompense de renom qui vise à<br />

promouvoir l'art contemporain à l'école.<br />

Au final, 104 dessins, glanés avec le<br />

concours de la Direction Académique<br />

Artistique et Culturelle du Rectorat,<br />

auront été exposés et soumis au vote<br />

des 200 personnes présentes, sous<br />

les applaudissements des personnalités<br />

(Anne Mistler, Nina Gélabale, Claude<br />

Rivier, Gérard Penchard, Pierre et<br />

Corinne Sainte-Luce) venues<br />

encourager l'ensemble des enfants.<br />

C'est la jeune Victoria Coffre de l’école<br />

élémentaire de Dothémare-2, CPD Arts<br />

Visuels, qui a décroché la victoire et reçu<br />

son diplôme des mains de Michel<br />

Rovélas et de la présidente du Rotary<br />

Club de Basse-Terre, Dominique<br />

Véneré. Grâce à Air Antilles Express,<br />

partenaire de l'opération, la lauréate,<br />

accompagnée de la personne majeure<br />

de son choix, partira prochainement<br />

en Martinique afin de visiter la Fondation<br />

Clément et l'Ecole d'Art du Lamentin,<br />

deux institutions essentielles pour le<br />

développement de l'art contemporain<br />

aux Antilles. A l'issue de la soirée,<br />

certaines des réalisations des peintres<br />

4<br />

confirmés ont été vendues lors<br />

d'enchères silencieuses. Les fonds<br />

récoltés vont récompenser à titre de<br />

bourse scolaire le bachelier de<br />

Guadeloupe qui sera cette année<br />

admis dans une école supérieure d'art.<br />

Michel Rovélas en quelques mots :<br />

Né en 1939, Michel Rovélas expose<br />

à Paris dans les années 1960 avant<br />

d'ouvrir une école de peinture à<br />

Pointe-à-Pitre en 1972 et de diriger<br />

l'Ecole d'Arts Plastiques du Lamentin<br />

dès 1990. Ses œuvres, peintures et<br />

sculptures, qu'il présente en Chine,<br />

aux USA, au Portugal, en France,<br />

dans la Caraïbe et notamment en<br />

Guadeloupe où il vit, témoignent<br />

d'une véritable maîtrise des espaces<br />

grâce aux figures qui se défient, se<br />

chevauchent et brouillent nos repères.<br />

Dominique Berthet, critique d'art en<br />

Martinique, écrit à son sujet : “Quand<br />

le geste du peintre s'apparente à<br />

celui de l'abstraction, les cadres<br />

intérieurs renforcent la spatialité,<br />

délimitent les zones, rehaussent<br />

la surface, créent la profondeur”...<br />

5<br />

81 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 82


Auto<br />

Une déesse...<br />

bodybuildée!<br />

CITROËN<br />

DS3 Racing<br />

Voilà maintenant plusieurs<br />

années que la marque aux<br />

chevrons ne cesse de se faire<br />

remarquer dans le domaine des rallyes<br />

et de la compétition avec 6 titres de<br />

champion du monde des rallyes et 7<br />

avec la victorieuse C4 WRC (menée<br />

plusieurs fois jusqu’à la victoire par<br />

Sébastien Loeb en championnat du<br />

monde des rallyes), puis avec sa<br />

récente mouture : Citroën C3 WRC.<br />

Aujourd’hui, Citroën Racing nous<br />

présente un modèle haut en couleurs<br />

qui vient s’attaquer aux sportives,<br />

italiennes ou allemandes…<br />

Conçue sur la base de la “successful”<br />

DS3 - modèle à fort potentiel pour la<br />

marque française avec ses quelques<br />

110 000 véhicules vendus depuis sa<br />

sortie en 2010 - c’est une version<br />

presque bodybuildée que s’offre la<br />

petite citadine premium avec ce<br />

modèle Racing.<br />

Présentée en mars 2010 en tant que<br />

Concept car au salon de Genève, le<br />

modèle de série ne connaîtra que<br />

quelques petites évolutions et<br />

conservera tout l’apparat d'une<br />

sportive : sièges baquets, inserts<br />

carbone, double sortie d'échappement<br />

chromée, jantes 18 pouces, assiette<br />

rabaissée de 15 mm, voies élargies<br />

de 30 mm, diffuseur d'air... autant<br />

de détails qui la différencie bien du<br />

modèle “classique”.<br />

De plus, la “Racing” n’est disponible<br />

qu’en deux coloris (noir obsidien<br />

avec pavillon orange ou blanc<br />

banquise avec pavillon gris).<br />

Côté performance, c’est un<br />

impressionnant 4 cylindres d’1,6 litre<br />

qu’elle accueille sous son capot,<br />

“impressionnant” de par sa puissance<br />

portée de 150 à 202 chevaux, avec<br />

un couple culminant à 275 Nm de<br />

2.000 à 4.500 tr/min.<br />

Si vous n’êtes pas encore convaincu,<br />

précisons simplement qu’avec un<br />

0 à 100 km/h en 6,5 secondes et un<br />

kilomètre départ arrêté en 26,5<br />

secondes, elle offre tout de même<br />

une consommation acceptable avec<br />

une moyenne de 6,4 litres aux 100 km<br />

et aucun malus écologique<br />

(149 grammes de CO2 par km).<br />

Avec un tel bolide, Citroën inscrit<br />

(encore) un nouveau record… celui<br />

de son modèle le plus performant<br />

de tous les temps.<br />

Cette nouvelle déesse du bitume a<br />

forcément un prix, mais à l’évocation<br />

d’un tel rêve, hors de question d’en<br />

parler ! Mais, si vous souhaitez le<br />

concrétiser, n’attendez pas…<br />

le nombre d’exemplaires à la vente<br />

aux Antilles est très limité !<br />

titres de champion du monde des<br />

pilotes… excusez du peu !<br />

Le look musclé de cette nouvelle<br />

DS3 Racing ne fait donc que<br />

confirmer l’engagement de Citroën<br />

vers ce positionnement sportif.<br />

Une équipe ambitieuse…<br />

L’équipe de Citroën Racing, le<br />

département compétition de la<br />

marque, avait déjà fait parler d’elle<br />

83 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Mode<br />

Mode<br />

Jo Boutique<br />

& Izac<br />

Escapade à la Toubana…<br />

Jo Boutique - St-Anne : 0590 88 78 32 - Houelbourg Jarry : 0590 86 73 34<br />

Izac - Destreland : 0590 60 13 75 - Imm. Pavillon Jarry : 0590 26 03 21<br />

© Franck Laurent<br />

1. Lui : Polo rose : 75€, pantalon lin blanc : 75€, mocassins blancs : 129€ & montre : 160€ - Izac<br />

Elle : Robe blanche en coton : 29€ - escarpins : 39€ - collier : 19€ - Jo Boutique<br />

2. Lui : Costume satiné : 345€, chemise en satin : 65€ & chaussures classiques : 159€ - Izac<br />

Elle : Robe de soie bleue : 89€ - escarpins tricolores : 49€ - sac rouge : 95€ - Jo Boutique<br />

© Franck Laurent<br />

85 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 86


Beauté<br />

Cosmétique...<br />

Un marché éternel<br />

et porteur !<br />

les produits gel uv, des soins des<br />

ongles naturels, soins du cheveux,<br />

1. Façade du centre de formation BE BEAUTy<br />

2. Swad Bocage<br />

Bien connue des professionnels<br />

et des particuliers, l'enseigne<br />

BE BEAUTy a toutes les cartes<br />

en main pour jouer des coudes dans<br />

l’univers local de la beauté grâce à une<br />

gamme exclusive en onglerie et en<br />

capillaire, et à son centre de formation<br />

esthétique agréé.<br />

Swad Bocage évolue au cœur du<br />

glamour, de la féminité et de la mode<br />

depuis ses débuts. Aujourd'hui<br />

gérante de BE BEAUTy, elle revient<br />

sur le positionnement de l’enseigne,<br />

le marché, son parcours…<br />

Rencontre avec une femme de<br />

caractère.<br />

Le Bon Air : D'une manière<br />

générale, quelle est la philosophie<br />

de BE BEAUTY ?<br />

S. Bocage : Depuis 10 ans, nous<br />

revendiquons le conseil et la formation<br />

dans le milieu de l’onglerie. Aujourd’hui,<br />

nous diversifions notre activité avec<br />

l’objectif d'offrir les meilleures<br />

marques de l'industrie de la beauté<br />

et la formation des professionnels.<br />

Dans notre boutique, nous<br />

proposons une large gamme de<br />

systèmes acryliques professionnels,<br />

extension de cils, et beaucoup plus<br />

encore. BE BEAUTy est le partenaire<br />

des professionnels ! Nos formations<br />

sont principalement la prothésie<br />

ongulaire, l’extension de cils, le<br />

maquillage permanent et l’extension<br />

de cheveux.<br />

Le Bon Air : Vous évoluez depuis près<br />

de 20 ans dans l'univers de la beauté<br />

et de la mode, une évidence pour<br />

vous ?<br />

S. Bocage : Mes débuts en tant que<br />

mannequin professionnel ont été pour<br />

moi une révélation quant à mon désir<br />

de faire ma carrière dans l'univers de<br />

la beauté. J'ai très vite bifurqué vers<br />

l’onglerie où je me suis totalement<br />

épanouie. Le milieu de la beauté…<br />

une fois qu'on y a goûté, on n’a plus<br />

envie de le quitter !<br />

Le Bon Air : Quel regard portez-vous<br />

sur ce marché aujourd'hui ?<br />

S. Bocage : C'est un marché éternel<br />

qui a un bel avenir car il touche à la<br />

beauté des femmes et à leur pouvoir<br />

de séduction. Mais c'est également<br />

un marché très concurrentiel. Avec<br />

internet et les blogs beauté, le niveau<br />

d'expertise des femmes a évolué.<br />

C'est pourquoi nous nous attachons<br />

à proposer de vraies nouveautés.<br />

Le Bon Air : Mais alors, comment s'y<br />

retrouver lorsque l'on veut s'assurer<br />

que notre praticienne en ongles, cils<br />

ou cheveux a reçu une formation<br />

complète ?<br />

1<br />

S. Bocage : Le diplôme de prothésiste<br />

ongulaire se trouve dévalorisé, il ne<br />

correspondra bientôt plus à grand<br />

chose puisque certaines personnes<br />

n'auront pas suivi de formation agréée.<br />

Il faut savoir que l’agrément d’un centre<br />

garantit un code de déontologie, une<br />

charte d'éthique et de qualité.<br />

Avant de prendre rendez-vous chez<br />

une prothésiste ou autre praticienne,<br />

n’hésitez pas à lui demander si elle<br />

est diplômée !<br />

Le Bon Air : Que préférez-vous<br />

dans votre travail ?<br />

S. Bocage : Je suis particulièrement<br />

ravie de l’accomplissement et de la<br />

réussite de certaines stagiaires dans<br />

leur parcours professionnel …c'est<br />

un vrai plaisir !<br />

Le Bon Air : Comment arrivez-vous<br />

à concilier vie familiale<br />

et vie professionnelle ?<br />

S. Bocage : Je ne trouve pas ça<br />

difficile. Je suis heureuse de retrouver<br />

mes enfants après une journée<br />

épanouissante parce que j’ai vécu<br />

des choses intéressantes. C’est la<br />

qualité des moments passés en famille<br />

qui comptent plus que la durée. Et<br />

quand une femme travaille, elle est<br />

souvent très organisée… on élimine<br />

les tâches les plus fastidieuses et on<br />

a plus de temps pour les autres !<br />

Le Bon Air : Votre astuce beauté ?<br />

S. Bocage : Pas de belles mains sans<br />

des ongles parfaitement soignés !<br />

2<br />

87 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Solidarité<br />

Solidarité<br />

Au bout du<br />

monde…<br />

Les enfants de Vallalar Illam<br />

L’histoire d’une rencontre<br />

En juillet 2010, Ana, une jeune<br />

guadeloupéenne, s’envole vers<br />

le Sud de l’Inde pour une mission<br />

solidaire dans un orphelinat.<br />

Situé dans l’état du Tamil Nadu,<br />

l’orphelinat de Vallalar Illam accueille<br />

une soixantaine d’enfants. La moitié<br />

d’entre eux sont orphelins, les autres<br />

viennent de familles dont les parents<br />

démunis ne peuvent assurer l’essentiel :<br />

les nourrir et leur offrir une éducation<br />

scolaire.<br />

Après un mois passé à leurs côtés,<br />

Ana tisse des liens très forts avec<br />

les enfants mais aussi avec la famille<br />

Marakkannu à qui appartient<br />

l’orphelinat. Refusant de s’apitoyer<br />

sur leur sort, elle fait néanmoins le<br />

terrible constat du manque cruel de<br />

moyens dont dispose l’orphelinat<br />

pour prendre en charge ces enfants…<br />

Des moyens limités<br />

Si tous les deux jours environ, des<br />

habitants de la région viennent offrir<br />

un repas aux enfants, le reste du temps<br />

Mr Marakkannu finance seul les trois<br />

repas quotidiens. L’usine de riz qu’il<br />

possède lui permet de subvenir aux<br />

besoins essentiels des enfants, mais<br />

il regrette de ne pouvoir diversifier<br />

davantage le contenu des repas. De<br />

même, les vêtements proviennent<br />

de dons de particuliers généreux,<br />

mais ne sont pas toujours adaptés<br />

aux besoins réels des enfants. Ainsi,<br />

rares sont ceux qui possèdent leur<br />

propre paire de chaussures. Du point<br />

de vue de l’hygiène, il est difficile pour<br />

l’orphelinat de fournir de manière<br />

régulière brosses à dents, dentifrice<br />

et shampoing, à tous les enfants.<br />

La naissance d’un projet<br />

A son retour d’Inde, Ana partage<br />

son expérience avec des amis, sa<br />

famille. Convaincue qu’elle ne peut<br />

rester sans rien faire pour ces enfants,<br />

elle décide de créer avec l’aide de<br />

son entourage une association qui<br />

viendrait en aide à l’orphelinat depuis<br />

la Guadeloupe, et plus largement<br />

depuis la France. L’association, grâce<br />

aux dons, permettrait ainsi de<br />

contribuer au développement de<br />

l’orphelinat et plus particulièrement à<br />

celui du bien-être des enfants de<br />

Vallalar Illam. Aujourd’hui, avec les<br />

fonds récoltés, l’association devrait<br />

pouvoir financer le salaire d’un<br />

professeur pour les plus jeunes.<br />

Ana, qui poursuit ses études en Inde<br />

dans la ville de Chennaï, anciennement<br />

nommée Madras, lance un appel<br />

aux dons partout où on voudra bien<br />

l’entendre…<br />

Alors, si vous l’avez entendue…<br />

n’hésitez pas à lui répondre !<br />

Si vous souhaitez soutenir<br />

l’association Les enfants de<br />

Vallalar Illam, rendez-vous sur<br />

le site http://www.lesenfantsdeval<br />

lalarillam.com ou par téléphone<br />

au 0690 71 82 98<br />

89 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 90


Technologie<br />

L'Iphone 4S sera disponible<br />

dans les boutiques HTS dès<br />

la fin octobre.<br />

Pré-réservez vite le vôtre !<br />

High<br />

Tech<br />

L'Iphone 4S<br />

de Apple,<br />

Innovant, attachant,<br />

et tellement...<br />

Trognon !<br />

L'Iphone 4S est-il prodigieux ?<br />

Oui, sans doute...<br />

Grâce à lui, les tâches du<br />

quotidien se simplifient. On se sert<br />

de notre voix pour dicter à l'appareil<br />

nos moindres désirs : avec Siri, on<br />

lui parle comme à une vraie personne,<br />

et il détermine dans la foulée parmi<br />

les quelques 200 nouvelles<br />

fonctionnalités quelle application<br />

utiliser pour téléphoner, envoyer un<br />

message, définir des rappels,<br />

sauvegarder un emploi du temps,<br />

etc. De plus, sa puce A5 permet<br />

jusqu'à deux fois plus de puissance<br />

et les actions vont donc plus vite<br />

que précédemment. Cette réactivité,<br />

on la ressent dès les premières<br />

secondes passées à surfer sur le<br />

web, en simultanée d'autres<br />

démarches en cours. Equipé<br />

d'optiques dernier cri, les photos<br />

prises avec cet Iphone se veulent<br />

époustouflantes de véracité :<br />

luminosité, balance des blancs,<br />

contrastes, couleurs, détection des<br />

visages et des mouvements, tous ces<br />

paramètres sont impeccablement<br />

maîtrisés. Idem pour les vidéos.<br />

L'ensemble de ces possibilités est<br />

embelli par la haute définition de l'écran<br />

Retina qui engendre des lectures<br />

nettes, précises et puissantes.<br />

ICloud se charge automatiquement<br />

et en toute transparence de vos<br />

contenus : il stocke vos musiques,<br />

photos, vidéos, emails, contacts,<br />

calendriers, documents, etc. Face<br />

Time vous invite à converser en live<br />

tout en visualisant les visages de vos<br />

interlocuteurs, d'Iphone à Iphone, à<br />

Ipad2, à Ipod Touch ou Mac.<br />

Premier téléphone à basculer d'une<br />

antenne à l'autre, vos appels sont<br />

grandement améliorés. Vous partagez<br />

ainsi des instants magiques avec<br />

vos proches, et vous faites preuve<br />

de professionnalisme avec vos<br />

relations de travail.<br />

De retour à la maison, avec AirPlay,<br />

vous diffusez le contenu de votre<br />

Iphone sur votre téléviseur HD (via<br />

Apple TV), et vous imprimez en wifi<br />

sans aucun pilote à installer ni câble<br />

à connecter.<br />

Principales caractéristiques :<br />

■ Dim : 5,86 x 11,52 x 0,93 cm<br />

■ Poids : 140 gr<br />

■ Écran tactile : 960 x 640 pixels<br />

■ Mémoire : 16, 32 ou 64 Gb<br />

■ Résolution maxi : 1280 x 800 pixels<br />

■ Processeur : Dual Core 5<br />

■ Système : iOs 5<br />

■ Batterie : lithium-ion<br />

■ Autres : wifi 802.11 b/g/n 2,4 GHZ<br />

bluetooth 4.0 ; GPS intégré ; photo<br />

8 mégapixels ; autofocus + led flash<br />

+ enregistrement vidéo ; GSM<br />

850/900/1800/1900 MHz ; compatible<br />

avec les réseaux EDGE + 3G<br />

91 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Technologie<br />

Retrouvez très bientôt<br />

chez HTS le Sony Ericsson<br />

Xperia Arc S, 25%<br />

plus puissant que son<br />

précédent homologue.<br />

High<br />

Tech<br />

Sony Ericsson<br />

Xperia Arc S,<br />

Bien plus que des<br />

belles promesses !<br />

Tout comme ses prédécesseurs<br />

de la gamme Xperia Arc, ce<br />

smartphone résistant, léger et<br />

ultra plat de Sony dévoile un design<br />

recherché : finesse des courbes,<br />

épaisseur moindre, coque élégante.<br />

Il ne peut que plaire. En outre, ses<br />

capacités technologiques ne déçoivent<br />

pas non plus : le processeur 1,4 GHz,<br />

cumulé à l'Android, s'engage à tout<br />

gérer en très peu de temps et permet<br />

de bénéficier des nombreuses<br />

applications de l'Andoid Market.<br />

Concrètement, les possibilités sont<br />

multiples : prendre des photos/<br />

panoramas (8 mégapixels et flash led),<br />

les visionner en 2D ou 3D, enregistrer<br />

et regarder des vidéos HD (720 pixels),<br />

stocker de la musique et l'écouter<br />

en toute tranquillité, diffuser sa radio<br />

préférée, naviguer des heures durant<br />

sur le web (wifi et 3G+) avec une<br />

optimisation de navigation 20%<br />

supérieure à l'ancienne version, tchater<br />

et publier sur les réseaux sociaux,<br />

envoyer une pluie d'emails,<br />

synchroniser des données (USB et<br />

bluetooth 2.1), autant d'alternatives qui<br />

enrichissent ce nouveau modèle Sony.<br />

L'écran tactile multitouch de 10,6 cm,<br />

d'une résolution remarquable, ne<br />

gâche rien. Quant à l'autonomie de<br />

ce petit bijou multimédia, elle n'est<br />

pas en reste : la batterie du Sony<br />

Ericsson Xperia Arc S relève le défi<br />

des 7h en communication et 19 jours<br />

en mode veille.<br />

Principales caractéristiques :<br />

■ Dim : 6,3 x 12,5 x 0,87 cm<br />

■ Poids : 117 gr<br />

■ Processeur : Qualcomm QSD8255<br />

(1,4 GHz)<br />

■ Écran tactile : 854 x 480 pixels<br />

■ Technologie : TFT<br />

■ Mémoir vive : 320 Mo<br />

■ Batterie : 1500 mAh (autonomie en<br />

mode veille : 460h / autonomie en<br />

mode communication : 7h30)<br />

■ Système : Android 2.3<br />

■ Nombre de couleurs : 16,7 millions<br />

Connecteurs : 1 sortie casque ; jack<br />

3,5mm ; USB 2.0 ; micro HDMI type D<br />

possibilité d'insérer une carte mémoire<br />

32 Go<br />

■ Autres : wifi 802.11 b/g/n ;<br />

bluetooth 2.1 + EDR ; GPS intégré ;<br />

photo 8,1 mégapixels, vidéo<br />

1280x720 pixels ; autofocus + flash<br />

led + enregistrement vidéo ; radio ;<br />

GSM 850/900/1800/1900 MHz ;<br />

compatible avec les réseaux GPRS<br />

+ EDGE + 3G<br />

93 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Audiovisuel<br />

1<br />

1. Antenne relais audiovisuelle<br />

2. Studio récent de GTV<br />

3-4. Tournage<br />

5. L’émission Pozé Kosé, une ambiance intimiste inhabituelle à la télévision<br />

6. Karen Kelly Mamie présente le magazine économique Echo Eco<br />

Audiovisuel<br />

2<br />

Mois après mois, la dernière<br />

née des chaînes de télévision<br />

locales, Guadeloupe Télévision<br />

(GTV), prend ses marques<br />

dans le paysage audiovisuel, à<br />

grand renfort de productions<br />

locales originales. Et le meilleur<br />

reste à venir, nous promet-elle,<br />

puisque elle dispose<br />

désormais de son propre<br />

studio.<br />

Apparue sur les écrans<br />

guadeloupéens au mois de<br />

novembre 2010, la nouvelle<br />

chaîne généraliste locale,<br />

Guadeloupe Télévision (GTV), a<br />

vraiment pris son essor en mai dernier<br />

et propose depuis aux téléspectateurs<br />

guadeloupéens une grille de<br />

programme très large.<br />

Des télénovelas au magazine<br />

local d’économie Echo Eco<br />

La ligne éditoriale de GTV est basée<br />

sur une approche originale du concept<br />

de télévision guadeloupéenne privée<br />

et généraliste. Généraliste, elle l’est<br />

assurément puisqu’elle propose un<br />

programme éclectique qui va des<br />

célèbres télénovelas sud-américaines<br />

aux émissions sportives nationales,<br />

en passant par des diffusions en direct<br />

du journal national et international<br />

de BFM TV. Elle assume également<br />

pleinement sa dimension de<br />

télévision guadeloupéenne à travers un<br />

journal télévisé quotidien et plusieurs<br />

émissions telles que Echo Eco, un<br />

magazine économique ou GTV Ciné.<br />

La production d’émissions locales,<br />

en interne ou en partenariat avec les<br />

meilleurs producteurs guadeloupéens,<br />

est, en effet, l’un des moyens forts<br />

mis en œuvre par GTV pour<br />

promouvoir ses valeurs.<br />

Une rentrée sous le signe de la<br />

production locale<br />

Ainsi, en juin 2011, en partenariat avec<br />

le Comité pour l’élection de Miss<br />

Guadeloupe, la chaîne a réalisé<br />

durant quatre semaines le “GTV<br />

Miss Guadeloupe Tour”, qui lui a<br />

permis de mettre en exergue les<br />

valeurs de solidarité, de partage et<br />

de tolérance. La rentrée 2011 a été<br />

l’occasion pour la chaîne de<br />

renforcer sensiblement son offre de<br />

production locale avec des<br />

programmes tels que “Shaka Spirit”,<br />

une émission de divertissement<br />

4<br />

Un air<br />

nouveau...<br />

souffle sur le paysage audiovisuel<br />

de la Guadeloupe !<br />

3<br />

mensuelle qui met en valeur les sportifs<br />

des DOM, “Pozé Kosé”, qui permet<br />

de découvrir la face cachée de nos<br />

stars du monde médiatique, artistique,<br />

politique et sportif, ou “C’ Mékanik”,<br />

l’émission des passionnés de belles<br />

mécaniques et de sport automobile.<br />

Le sport occupe d’ailleurs une place<br />

importante dans la grille de la chaîne<br />

qui a été la seule télévision<br />

guadeloupéenne à diffuser les demifinales<br />

et la finale de la Ligue des<br />

Champions, et qui propose aux<br />

téléspectateurs l’émission Téléfoot<br />

tous les dimanches matin.<br />

95 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />

Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 96


Audiovisuel<br />

5<br />

Un studio tout neuf<br />

L’un des principaux freins au<br />

développement de sa production<br />

locale d’émissions était l’absence d’un<br />

studio. Depuis la mi-octobre,<br />

Guadeloupe Télévision dispose de<br />

l’un des studios les plus modernes<br />

de la Caraïbe, sur lequel la chaîne<br />

compte largement s’appuyer pour<br />

assurer son développement.<br />

6<br />

En effet, GTV a fait d’emblée le pari<br />

de la qualité en investissant dans du<br />

matériel de production et de diffusion<br />

en HD et entièrement numérique.<br />

Le plateau est équipé, par exemple,<br />

de quatre caméras automatiques<br />

pilotées directement par le réalisateur.<br />

Le système “Tricaster” dont est équipé<br />

le studio permet, lui, d’utiliser des<br />

décors de plateau virtuel en 2D ou<br />

en 3D et d’incruster un présentateur<br />

filmé sur fond vert dans un studio<br />

virtuel en 3D.<br />

Ce procédé est déjà utilisé par des<br />

chaînes de télévision nationale<br />

comme BFM TV.<br />

Une ambition : être le miroir de<br />

l’excellence locale<br />

Avec la mise en service de son studio,<br />

Guadeloupe Télévision a franchi une<br />

étape importante pour atteindre<br />

l’objectif que lui ont fixé les promoteurs<br />

de la chaîne, inscrit noir sur blanc<br />

dans sa charte éditoriale : “devenir<br />

progressivement la chaîne de<br />

l’excellence guadeloupéenne dans<br />

toute sa diversité et sa richesse, la<br />

télévision des femmes et des hommes<br />

de ce pays qui entreprennent et qui<br />

réussissent”. Guadeloupe Télévision<br />

a l’ambition d’être le miroir de la<br />

Guadeloupe qui croit dans son destin<br />

et dans son avenir, en opposition<br />

frontale aux apôtres du dénigrement<br />

de nous-mêmes, de la sinistrose, de<br />

la désespérance et du repli sur soi”.<br />

Le pari est encore loin d’être gagné…<br />

mais que le challenge est beau !<br />

97 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Sport<br />

1<br />

Run Barbados<br />

Il sert de courir<br />

et de partir à temps !<br />

3<br />

1. Départ du Run Barbados, le jour n’est encore levé<br />

2. Arrivée triomphante pour le vainqueur masculin<br />

3. Une concurrente à l’eau<br />

Organisé par The Association<br />

of International Marathons<br />

and Distance Races (AIMS),<br />

l'édition 2011 du Run Barbados réunira<br />

encore beaucoup d'athlètes et bon<br />

nombre de spectateurs venus profiter<br />

de l'ambiance délirante et les<br />

encourager...<br />

Come for the run !<br />

Les 2, 3 et 4 décembre 2011, à<br />

Bridgetown, se tiendra le plus ancien<br />

et prestigieux marathon de la région<br />

Caraïbe. Une fois encore, diverses<br />

catégories de coureurs (Barbadiens,<br />

2<br />

Caribéens, internationaux, handisport)<br />

se présenteront au départ des<br />

différentes épreuves féminines et<br />

masculines (marathon, semi-marathon,<br />

3 km, 5 km, 10 km, marche, etc).<br />

C'est dans le cadre féérique d'une<br />

plage interminable et d'une mer<br />

turquoise, et dans des conditions<br />

atmosphériques et climatiques<br />

idéales, que les participants<br />

s'élanceront et donneront le meilleur<br />

d'eux-mêmes.<br />

And stay for the run !<br />

Capitale de la Barbade, Bridgetown<br />

déploiera tous ses atouts en ce<br />

premier week-end de décembre.<br />

Au-delà de la dimension<br />

essentiellement sportive du Run<br />

Barbados, cette manifestation<br />

concédera à l'île des allures de fête<br />

sous le signe de la convivialité fair-play :<br />

animations sur les plages la journée<br />

et suivi en temps réel de la course,<br />

et vie nocturne enflammée dans les<br />

restaurants et bars des quartiers de<br />

St Lawrence Gap.<br />

Retrouvez toute l'actualité du Run<br />

Barbados sur le site<br />

www.runbarbados.org.<br />

Nous remercions l'Office de<br />

Tourisme de la Barbade pour les<br />

informations et les photos nous<br />

ayant permis de rédiger et<br />

illustrer ces pages.<br />

Pour obtenir davantage de<br />

renseignements :<br />

www.visitbarbados.co/fr/<br />

99 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Bonnes tables<br />

1<br />

En plein cœur de la zone<br />

industrielle et commerciale<br />

de Jarry, à Baie-Mahault,<br />

trône une accueillante<br />

petite case créole, à l’abri<br />

d’un luxuriant jardin.<br />

L’histoire commence<br />

comme celle d’un conte<br />

de fées. Si vous la suivez<br />

jusqu’au bout, elle laissera<br />

place au raffinement et à<br />

la délectation…<br />

Ô 3<br />

Sens<br />

Ô3 Sens se veut d’être une<br />

oasis en plein Jarry. Ceux qui<br />

y pénètrent y trouvent les<br />

délices qu’ils espèrent. Dans un<br />

décor inattendu à Jarry, l’endroit est<br />

propice à la relaxation, le temps<br />

d’un bon repas. Les plantations<br />

alentours offrent leurs vivaces couleurs<br />

à la vue. Le doux son d’une fontaine<br />

laisse à penser qu’une rivière coule<br />

non loin.<br />

Les senteurs sous-entendent une<br />

omniprésence de la nature.<br />

La fraicheur, à l’ombre de la terrasse de<br />

la maison de bois, apaise. L’accueil fait<br />

chaud au cœur. Quant aux saveurs…<br />

En cuisine, le chef œuvre en mettant<br />

en scène de la plus belle des manières<br />

les produits locaux, mais aussi les fruits<br />

et légumes exotiques venus d’ailleurs :<br />

Jean-Pierre, responsable du lieu et<br />

manager de l’équipe, Patrick au bar<br />

et Philippe aux commandes le midi.<br />

Tous trois se sont fait une spécialité<br />

des dites “cuisines du monde”. Ils<br />

revisitent également des recettes<br />

antillaises traditionnelles, en y<br />

saupoudrant notamment des<br />

influences asiatiques. L’heureux qui<br />

savourera le contenu de son assiette,<br />

ne pourra qu’apprécier l’alchimie des<br />

cultures culinaires de la Caraïbe, de<br />

l’Afrique, d’Orient et d’Occident.<br />

Ô 3 Sens n’est autre que le restaurant<br />

Les 3 Sens qui avait ouvert en 2002.<br />

Le site a été rebaptisé le 3 mars 2010.<br />

Les responsables jouent la continuité.<br />

Le concept du baw “after work” est<br />

maintenu le jeudi et le vendredi,<br />

jusqu’à 23h00 (idem samedi, en<br />

période de vacances). Ces soirées<br />

privées, conviviales et musicales<br />

sont l’occasion de goûter aux “Amusebaw”.<br />

Le nouvel espace plancha est<br />

dédié aux Gardens Party, brochettes<br />

et autres grillades.<br />

Pour couronner le tout, au bar,<br />

Patrick ne manque pas de surprendre<br />

en concoctant des cocktails sur<br />

mesure ! Envie de douceur, d’acidulé<br />

ou de piquant ?<br />

Laissez-faire le passionné !<br />

Se laisser tenter par la nouveauté, le<br />

“café gourmand aux saveurs locales”,<br />

ou par la tarte fine aux abricots pays…<br />

Pensez à réserver le salon climatisé<br />

pour vos soirées privées et<br />

déjeuners d’affaires.<br />

Impasse Augustin Fresnel,<br />

derrière Monétik Alizés<br />

Tél. : 0590 25 54 63<br />

contact@o3sens.fr<br />

101 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Santé<br />

1<br />

Il est 23h30, vous êtes<br />

au lit, vous venez<br />

d'éteindre la lumière,<br />

vos paupières se font<br />

lourdes mais votre<br />

esprit, lui, n’est pas<br />

encore au repos.<br />

Détendez-vous,<br />

lâchez prise...<br />

Voici quelques ruses<br />

auxquelles Morphée ne<br />

saura résister…<br />

Bien dormir<br />

La recette de votre forme !<br />

Préparer la nuit...<br />

18h30, la journée dite active<br />

se termine. Accordez-vous un<br />

petit temps rien qu'à vous : piscine,<br />

course à pied, sauna, tennis, yoga,<br />

shopping, apéritif entre amis...<br />

Faites-vous plaisir ! Au dîner, optez<br />

pour un repas plutôt light, laissez la<br />

cafetière au placard, et modérez votre<br />

consommation d'alcool et de nicotine.<br />

Evitez la douche (trop revitalisante)<br />

et préférez un bain tiède (24 degrés)<br />

aux huiles essentielles : pendant que<br />

vous barbotez recouvert(e) de mousse,<br />

chantez à tue-tête en prenant de<br />

grandes bouffées d'air. Enfilez alors<br />

votre peignoir et préparez-vous une<br />

tisane légèrement sucrée.<br />

Mais, seriez-vous en train de bailler ?<br />

C'est qu'il est temps d'aller vous<br />

coucher…<br />

S'offrir un vrai nid douillet...<br />

Pour bien dormir, il faut se sentir en<br />

paix et en harmonie dans sa chambre.<br />

Cette pièce doit donc répondre à des<br />

critères basiques de bien-être :<br />

environnement pastel, température<br />

agréable (20 degrés), lumière tamisée,<br />

cadre insonorisé, lit orienté Sud-Ouest,<br />

pas de télé… Quelques bougies<br />

subtilement parfumées, une musique<br />

douce et pourquoi pas un livre de<br />

Feng Shui mettront dans votre<br />

chambre à coucher une ambiance zen<br />

nécessaire à votre endormissement.<br />

Bouquin ou mots-croisés ?<br />

Pour la plupart, feuilleter un magazine,<br />

ouvrir un livre ou s'adonner quelques<br />

minutes aux jeux fléchés permet de<br />

décompresser avant de se laisser aller<br />

à rêver. En effet, se forcer à dormir<br />

tout de suite n'est pas utile : un sas<br />

intermédiaire de détente est souvent<br />

nécessaire.<br />

La clef ? Des instants réguliers<br />

de repos !<br />

Le sommeil est le sésame d'une vie<br />

saine et agréable. Pour ressourcer son<br />

organisme et son esprit, il est primordial<br />

de lui accorder des temps de pause<br />

mérités au cours de la journée : notez<br />

ainsi qu'une sieste de 15 à 20 minutes<br />

après le déjeuner et qu'une nuit de<br />

7h à 8h30 favorisent bien-être et<br />

sérénité. En habituant votre corps à<br />

s'endormir et se réveiller à des heures<br />

régulières, vous lui offrez la quiétude<br />

et la santé.<br />

Ne pas négliger le réveil...<br />

Trop de gens gâchent le début de<br />

leur matinée : un saut du lit brutal,<br />

une tasse de café avalée à la hâte et<br />

un nœud de cravate plus tard, les<br />

voilà surexcités et stressés pour<br />

toute la journée ! Le réveil est un<br />

moment qu'il faut privilégier : ouvrir<br />

ses volets, s'imprégner de la clarté,<br />

boire un bon thé, grignoter sucré,<br />

prendre une bonne douche, s'habiller<br />

et progressivement s'activer...<br />

103 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Coaching<br />

1<br />

Renverser son café, oublier<br />

ses clés, zapper un rdv…<br />

Autant de contrariétés consécutives<br />

dans une journée, qui<br />

semblent parfois inéluctables,<br />

du simple fait que nous nous y<br />

résignons jusqu’au coucher…<br />

Ca ira mieux demain, pensent<br />

alors les fatalistes. Mais pourquoi<br />

remettre au lendemain ce que<br />

l'on peut gérer le jour même ?<br />

La pensée<br />

positive,<br />

Une force insoupçonnée...<br />

Stopper la spirale négative…<br />

Combien d’entre nous savent<br />

qu’il est possible de résilier cette<br />

“condition” négative de départ par une<br />

simple pensée positive ? S’imaginer,<br />

par exemple, recevoir un cadeau et<br />

éprouver du plaisir à cette idée ;<br />

Partager un moment de complicité<br />

avec les êtres qui nous sont chers ;<br />

Se projeter dans un endroit idyllique<br />

qui nous assure bonheur et sérénité…<br />

C’est en cela que réside la force de<br />

la pensée positive : ressentir réellement<br />

le sentiment de bien-être, la sensation<br />

bien réelle que cela se produit pour<br />

qu'en découle une impression<br />

profonde de bonheur.<br />

Rester optimiste...<br />

Une pensée émise sans en éprouver<br />

le sentiment est une pensée qui se<br />

dissout dans le tumulte de toutes<br />

nos préoccupations quotidiennes et<br />

qui n’a aucun pouvoir de sensation<br />

de bien-être et donc aucune capacité<br />

à changer notre perception négative<br />

d’une journée mal commencée, par<br />

exemple. A l’inverse, force est de<br />

constater comme il nous est facile<br />

de ressentir un sentiment négatif<br />

immédiat rien qu’en s’imaginant<br />

recevoir, par exemple, une grosse<br />

facture à payer.<br />

… Et croire au meilleur :<br />

Cultiver la pensée positive, c’est se<br />

muscler de l’intérieur pour passer au<br />

travers des épreuves de la vie et<br />

s’ouvrir aux meilleures opportunités<br />

qui peuvent nous être proposées.<br />

Avoir une perception positive de<br />

l'existence change toutes choses et<br />

toutes conditions environnantes,<br />

agit sur notre quotidien, sur notre<br />

santé mentale et physique, sur nos<br />

rapports avec autrui.<br />

Les atouts du coaching :<br />

Le coaching, en terme de<br />

développement personnel, nous<br />

apprend à entretenir la pensée positive,<br />

à changer notre façon de concevoir<br />

et d’appréhender les évènements.<br />

De ce fait, il explique comment interagir<br />

sur son environnement social, en<br />

adéquation avec ses désirs les plus<br />

profonds et comment prendre ainsi<br />

le contrôle de son devenir.<br />

Pour obtenir davantage de<br />

renseignements :<br />

www.guadeloupe-coaching.com<br />

105 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011


Agenda<br />

Agenda<br />

Vibrez aux rythmes des Caraïbes !<br />

Antigua & Barbuda :<br />

■ National Heroes' Day, le 9 décembre<br />

2011, sur les deux îles<br />

Bahamas :<br />

■ Islands of the World Fashion Week,<br />

du 3 au 5 novembre 2011, à Nassau<br />

■ Guy Fawkes Night, le 5 novembre<br />

2011, dans toutes les îles<br />

■ Festival International du Film des<br />

Bahamas, du 1 er au 4 décembre 2011,<br />

à Nassau<br />

■ Carnaval de Junkanoo, du 26<br />

décembre 2011 au 1er janvier 2012, à<br />

Nassau<br />

Barbade :<br />

■ Barbados Food & Wine & Rum<br />

Festival, du 18 au 22 novembre<br />

2011, à Bridgetown<br />

■ Fête de l'Indépendance, le 30<br />

novembre 2011, dans toute l'île<br />

■ Run Barbados, du 1er au 4<br />

décembre 2011, à Bridgetown<br />

Cuba :<br />

■ Marathon Marabana, le 20 novembre<br />

2011, à La Havane<br />

■ Festival Baïla en Cuba, du 20 au<br />

25 novembre 2011, à La Havane<br />

■ Festival International du Nouveau<br />

Cinéma d'Amérique Latine, du 1 er au<br />

11 décembre 2011, à La Havane<br />

Dominique :<br />

■ Fête de l'Indépendance, le 1er<br />

novembre 2011, dans toute l'île<br />

Guadeloupe :<br />

■ Noël Kakado, du 2 au 24<br />

décembre 2011, à Vieux-Habitants<br />

■ Chanté Nwel, du 2 au 24<br />

décembre 2011, dans toute l'île<br />

Guyane :<br />

■ Kibii Wi Koni, jusqu'au 17<br />

novembre 2011, au camp de la<br />

transportation de Saint-Laurent du<br />

Maroni<br />

■ Festival des Transamazoniennes,<br />

les 10, 11, 12, 13 & 19 novembre<br />

2011, à Saint-Laurent du Maroni<br />

Martinique :<br />

■ Semi-marathon de Fort-de-France,<br />

le 27 novembre 2011<br />

■ Chanté Nwel, du 27 novembre au<br />

24 décembre 2011, dans toute l'île<br />

République Dominicaine :<br />

■ Dominican Republic Global Film<br />

Festival, du 15 au 20 novembre<br />

2011, à Saint-Domingue, Puerto<br />

Plata, Santiago et Nagua<br />

Saint-Barthélemy :<br />

■ Pitea Day, du 11 au 14 novembre<br />

2011, dans toute l'île<br />

■ Nuit de la Saint-Sylvestre, le 31<br />

décembre 2011, à Gustavia<br />

Sainte-Lucie :<br />

■ Fête de Sainte-Cécile, le 22<br />

novembre 2011, dans toute l'île<br />

■ Fête Nationale de Sainte-Lucie, le<br />

13 décembre 2011, dans toute l'île<br />

Saint-Martin :<br />

■ Fête de Saint-Martin, le 11 novembre<br />

2011, dans toute l'île<br />

■ Fashionably Pink Carpet*, le 19<br />

novembre 2011, au restaurant<br />

Patagonia (Simpson Bay)<br />

■ Fashionably Pink Carpet*, le 20<br />

novembre 2011,<br />

à Palm Beach (Orient Bay)<br />

*Renseignements complémentaires<br />

sur http://ladybprod.com/.<br />

Saint-Vincent les Grenadines :<br />

■ Nine Mornings Festival, du 16 au<br />

24 décembre 2011, dans toute l'île<br />

■ Old Year's Night, le 31 décembre<br />

2011, dans toute l'île<br />

Le Coup de Cœur Bon Air :<br />

Cette année encore, du 16 au 24<br />

décembre, le Nine Mornings<br />

Festival va faire fureur à Saint-<br />

Vincent, dans l'archipel des<br />

Grenadines. Les festivités qui se<br />

déroulent sur les neuf jours qui<br />

précèdent Noël dateraient d'une<br />

tradition mystérieuse de 1920. On<br />

raconte que certains habitants de<br />

Saint-Vincent, à la suite de leurs<br />

prières matinales de la Neuvaine de<br />

Noël, ont arpenté toutes les rues de<br />

l'île, souhaitant de joyeuses fêtes à<br />

leurs amis et voisins. Depuis ce<br />

temps-là, la coutume n'a pas pris<br />

une ride et s'est même enrichie<br />

d'heureuses réjouissances :<br />

musiciens équipés de tambours en<br />

peau de chèvre et de flûtes en bois<br />

se joignent désormais au cortège<br />

des prieurs, répandant ainsi bon<br />

vœux et bonne humeur autour<br />

d'eux. Aujourd'hui, ce rituel, cher à<br />

la population, est devenu une<br />

parade digne de celles organisées<br />

en période de Carnaval. Dès l'aube,<br />

on entonne des chants de Noël, on<br />

danse, on se régale de gâteaux...<br />

Bref, la fin d'année profite d'une<br />

agréable effervescence !<br />

Pour en savoir plus, consultez le<br />

site www.itsninemornings.com.<br />

107 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011

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