ON AIR MAGAZINE #4
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L’ambre<br />
dominicain_<br />
Des profondeurs de la terre_10<br />
Cacao_<br />
Le village hmong de Guyane_18<br />
Les belles<br />
Américaines_<br />
Ou la fin d’un mythe ?_26<br />
Les itinéraires_<br />
de Maryse Condé_44
Édito<br />
“<br />
Chers Passagers,<br />
Ça y est, la rentrée est désormais derrière nous et l'actualité<br />
d'<strong>AIR</strong> ANTILLES EXPRESS demeure riche en événements en<br />
cette fin d'année 2011.<br />
En effet, nous venons de finaliser d’importants accords commerciaux avec<br />
la compagnie CORS<strong>AIR</strong>FLY, mettant ainsi nos réseaux en commun sous<br />
la forme de partages de codes.<br />
Dans la pratique, les fréquences des 2 compagnies sont harmonisées<br />
pour assurer des connexions quotidiennes entre les vols transatlantiques<br />
et les vols régionaux, avec des tarifs de point à point parfaitement étudiés<br />
et des avantages adaptés à la clientèle Affaires tout comme aux familles.<br />
Bimestriel édité par<br />
Agence Blue Marine<br />
1 boulevard Houelbourg sur Mer<br />
ZI Jarry - 97122 Baie-Mahault - 0590 32 64 36<br />
bluemarine@wanadoo.fr<br />
Siret : 442 804 456 00014<br />
SARL au capital de 8000€<br />
Directeur de Publication<br />
Christian MARCHAND<br />
Responsable d'Édition<br />
Nadège CERETTO<br />
Conception /Réalisation<br />
Agence Blue Marine<br />
Rédaction<br />
N. Ceretto - Math Yass - Office de Tourisme de Saint-Martin<br />
Media Caraïbes - R. Selbonne - P. Godoc - E. Maillard - A. Verron<br />
JM. Martial - S. Wybo - Banque des Antilles Françaises.<br />
Crédits Photos<br />
JP. Piter - C. Hernock - H. Bernier - E. Maillard - Ti-Fox - L. Lot<br />
N. Coualy-Deraine - T. Vestris - H. Salomon - A. Verron - Enzo<br />
N. Ceretto - Ministère du Tourisme de République Dominicaine<br />
Museo del Ambar - photo@ctguyane et Comité du Tourisme de<br />
la Guyane - Comité du Tourisme de Guadeloupe - Conseil Général<br />
de Guadeloupe - F. Laurent - Jardin botanique de Deshaies<br />
Ecomusée de Sainte-Rose - Sea Guadeloupe - Gwajeka - Media<br />
Caraïbes - F. Mazeas - Guadeloupe Télévision - Be Beauty<br />
Banque des Antilles Françaises - Thinkstock.<br />
Direction Artistique<br />
Marc PRAQUIN<br />
Régie Publicitaire<br />
0690 71 82 98<br />
Impression<br />
Antilles Imprimerie<br />
Papier provenant des forêts gérées durablement.<br />
C’est donc en partenariat avec CORS<strong>AIR</strong>FLY que nous ouvrons la desserte<br />
de Sainte-Lucie au départ de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre, à raison<br />
de 2 vols hebdomadaires dès le 2 novembre, fréquence qui passera à 3 vols<br />
par semaine dès la mi-décembre, en prévision des vacances de fin d’année.<br />
Dans le même temps, nous travaillons sur l’harmonisation des systèmes<br />
de fidélisation, afin que des primes soient cumulées indépendamment<br />
sur les réseaux long courrier et régional, et que les billets primes puissent<br />
être obtenus avec un choix encore plus large.<br />
C’est la toute première fois dans l’histoire de l’aviation aux Antilles,<br />
qu’une compagnie long courrier signe un tel accord avec une<br />
Compagnie Régionale Antillaise.<br />
C’est la preuve de notre détermination à élargir encore les offres de<br />
service et les avantages offerts à nos passagers.<br />
Du côté d’<strong>AIR</strong> GUYANE EXPRESS, nous travaillons activement sur<br />
l’amélioration et l’offre de nouveaux services en matière de fret aérien ;<br />
qui fait l’objet de besoins importants sur la région Guyane ; mais<br />
également à des réductions de tarifs qui seront accordées à certaines<br />
catégories sociales, en concertation avec les autorités locales.<br />
Une fois de plus, merci pour votre confiance.<br />
Nous vous souhaitons un agréable vol.<br />
Christian Marchand<br />
Président Directeur Général<br />
Air Antilles Express & Air Guyane Express<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 4
Novembre/Décembre 2011<br />
<strong>#4</strong><br />
Sommaire<br />
Édito_03<br />
Tourisme_06<br />
Découverte_10<br />
Nature_14<br />
Voyage_18<br />
Environnement_22<br />
Évasion_26<br />
Patrimoine_30<br />
Noël Caraïbes_34<br />
Loisirs_38<br />
Séduction_40<br />
Littérature_44<br />
Talent_48<br />
Économie_52<br />
Actualités_56<br />
Croisière_59<br />
Artiste_62<br />
Album_64<br />
Théâtre_66<br />
Exposition_70<br />
Photos VIP_72<br />
Culture_80<br />
Auto_82<br />
Mode_84<br />
Beauté_86<br />
Solidarité_88<br />
Technologie_90<br />
Audiovisuel_94<br />
Sport_98<br />
Bonnes tables_100<br />
Santé_102<br />
Coaching_104<br />
Agenda_106<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 6
Tourisme<br />
1<br />
Tourisme<br />
Prise de conscience écologique,<br />
développement durable,<br />
les préoccupations environnementales<br />
envahissent à juste titre<br />
notre quotidien. Afin de sensibiliser<br />
sa population, l'archipel du Papillon<br />
s'investit depuis quelques<br />
décennies dans des projets de<br />
belle envergure. L'écomusée de<br />
Sainte-Rose et le jardin botanique<br />
de Deshaies en sont deux bons<br />
exemples !<br />
Sainte-Rose<br />
& Deshaies<br />
Belles plantes de la Basse-Terre...<br />
1. Heliconia orange<br />
2. Mise en scène et exposition de la récolte du café<br />
3. Parcours initiatique sur la civilisation caribéenne<br />
4. Chute d’eau, très appréciée des alpinias et des plantes arborescentes<br />
5. Bassin aux carpes koï<br />
6. Flamands roses<br />
2<br />
Un écrin de verdure en<br />
héritage<br />
Lové entre mer intensément bleue et<br />
vallées verdoyantes, le bourg de<br />
Sainte-Rose étend ses ailes. Il faut s'y<br />
rendre au cours de la matinée, le<br />
dimanche par exemple, lorsque les<br />
pêcheurs rentrent à quai, les barques<br />
pleines de poissons frais. Si les<br />
hauteurs du quartier de Sofaïa invitent<br />
les plus aventuriers à randonner en forêt<br />
tropicale, les amateurs de week-ends<br />
tranquilles et moins sportifs peuvent<br />
quant à eux privilégier la visite de<br />
l'écomusée, un site dont l'originalité n'a<br />
d'égale que la volonté de transmettre<br />
un patrimoine.<br />
La gestation de ce jardin créole<br />
débute en 1988, peu avant le cyclone<br />
Hugo qui malheureusement ravage<br />
la totalité des premières plantations<br />
dans la nuit du 16 au 17 décembre<br />
1989. Cependant, l'idée même<br />
d'abandonner ce beau projet culturel<br />
n'est pas concevable, et on envisage<br />
au contraire un plan plus ambitieux<br />
qu'à l'initial : il s'agit d'inventer et de<br />
créer un écomusée mettant en valeur<br />
l’identité créole, l'histoire, les coutumes<br />
et les spécificités botaniques de la<br />
Guadeloupe. Désormais, l'endroit,<br />
agréé ferme pédagogique et labellisé<br />
jardin remarquable, se veut une mine<br />
d'informations pour le grand public<br />
qui vient ici comprendre le passé des<br />
îles, découvrir le charme des Antilles<br />
et s’informer sur les modes de vie<br />
made in Caraïbe.<br />
Une des vocations chères à l'écomusée<br />
de Sainte-Rose est sans doute de<br />
retracer les grandes époques<br />
historiques qui fondèrent les Antilles,<br />
et particulièrement la Guadeloupe.<br />
Ainsi, au sein des cases créoles, des<br />
panneaux didactiques et des vidéos<br />
replongent le visiteur dans des temps<br />
anciens : on évoque les coutumes<br />
amérindiennes, l'ère de Christophe<br />
Colomb, le commerce triangulaire et<br />
l'arrivée en 1650 des esclaves noirs<br />
d'Afrique, les prémisses du peuple<br />
antillais. Ce saut au cœur de la<br />
mémoire collective des 34 communes<br />
du Papillon rappelle aussi comment<br />
Indiens, Libanais et Syriens jouèrent<br />
un rôle fondamental dans la façon<br />
de cultiver sur place aromates,<br />
condiments, fleurs exotiques et<br />
plantes médicinales.<br />
L'éveil des plus jeunes, c'est la clef<br />
pour intéresser les nouvelles<br />
générations à notre écosystème, à<br />
la nature qui nous entoure, à notre<br />
histoire métissée et à nos traditions,<br />
expliquent les chargés de missions<br />
de l'écomusée. C'est pourquoi, en<br />
accord avec le Rectorat de la<br />
Guadeloupe, l'Institut National de la<br />
Recherche Agronomique, le Centre<br />
de Coopération International en<br />
Recherche Agronomique pour le<br />
Développement et le Conservatoire du<br />
Patrimoine National, l'infrastructure<br />
s'est lancée dans une démarche à<br />
la fois didactique et ludique : le<br />
dispositif “bienvenue à la ferme”<br />
motive les établissements scolaires<br />
de l'île (primaires, collèges et lycées)<br />
à se rendre sur les lieux et encourage<br />
les professeurs à multiplier les visites<br />
pour développer chez les enfants et<br />
adolescents la curiosité envers le<br />
savoir environnemental et traditionnel<br />
créole.<br />
Un hommage à la nature...<br />
Deshaies, voilà un petit bourg<br />
charmant et pittoresque, bordé<br />
d'étendues de sable doré, bercé par<br />
l'écume des vagues, niché en<br />
contrebas d'une colline à la végétation<br />
dense et luxuriante. Une halte de<br />
quelques heures dans cette commune<br />
permet véritablement de souffler.<br />
Après avoir dégusté un poisson<br />
grillé, le visiteur est invité à se laisser<br />
guider au coeur des allées du jardin<br />
botanique.<br />
Siégeant sur sept hectares dominant<br />
une baie magique, le jardin de<br />
Deshaies a fait rêver célébrités et<br />
riches personnalités. Seules quelquesunes<br />
ont pu se l'offrir et en devenir<br />
pour un temps les heureux<br />
propriétaires.<br />
3<br />
7 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 8
Tourisme<br />
4<br />
5<br />
d’employés originaires de la commune.<br />
Depuis 2011, chaque année, plus<br />
de 120 000 visiteurs empruntent la<br />
promenade pédagogique du jardin<br />
qui présente un large éventail de<br />
fleurs et plantes tropicales.<br />
Bougainvilliers, hibiscus, orchidées,<br />
palmiers, mapous, baobabs, bombax,<br />
fromagers… Au total, mille espèces<br />
s'exposent avec fierté, dans les règles<br />
de l'art paysagiste. Le circuit conseillé<br />
par le parc suggère d'aborder toutes<br />
les variétés de la flore locale, dans une<br />
atmosphère zen et ombragée.<br />
La faune contribue aussi à<br />
l'émerveillement : l'enclos des cabris<br />
enchante les enfants, l'étang aux<br />
nénuphars et papyrus réserve la<br />
surprise des carpes Koï ; la volière<br />
abrite loriquets et aras aux couleurs<br />
éclatantes. À quelques mètres de la<br />
cascade, les flamands barbotent<br />
joyeusement. En suivant le torrent qui<br />
s'écoule imperturbablement, on rejoint<br />
l'arboretum, le banian, la forêt de<br />
bambous, la palmeraie, les cactées<br />
et les fougères.<br />
Coluche l'avait ainsi acheté en 1979<br />
et en avait confié le soin à son ami<br />
paysagiste, Michel Gaillard, qui profita<br />
de l'occasion pour concevoir une<br />
pépinière magnifique. A la mort de<br />
l'humoriste, il rachète la propriété et<br />
relève le défit de la métamorphoser<br />
en un havre fleuri et incroyablement<br />
paisible. Le jardin botanique se<br />
concrétise dès 1998, lorsque les<br />
autorisations administratives et<br />
financières lui sont accordées.<br />
Le parc floral et animalier se matérialise<br />
en quatorze mois, grâce aux efforts<br />
6<br />
Nous remercions l'Écomusée de<br />
Sainte-Rose et le jardin botanique<br />
de Deshaies pour les informations<br />
et les photos nous ayant permis<br />
de rédiger et illustrer ces pages.<br />
Pour plus d’informations,<br />
rendez-vous sur :<br />
www.jardin-botanique.com<br />
www.ecomusee.gp<br />
9 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Découverte<br />
Au Nord de la République Dominicaine, entre Cofresi<br />
et Cabarete, les cavités souterraines cachent un trésor<br />
inestimable : celle que l’on nomme la Côte d'Ambre<br />
abrite un des plus importants gisements au monde de<br />
cette pierre semi-précieuse.<br />
1<br />
1. Magnifique pendentif orné d’ambre<br />
2. L’ambre brut, résine naturelle de certains arbres<br />
3. El Museo del Ambar (Puerto Plata)<br />
4. Enzo, créateur de bijoux en ambre<br />
5. Bloc d’ambre brut<br />
6. Résultat final d'un long processus de création : le Blue Ghost d'Enzo<br />
Découverte<br />
2<br />
L’ambre<br />
dominicain<br />
…des profondeurs de la terre !<br />
L'ambre dans tous ses états !<br />
Résine fossilisée de formation<br />
naturelle, l'ambre, dont la<br />
République Dominicaine est le<br />
second producteur mondial, résulte<br />
du durcissement sur plusieurs millions<br />
d'années de la sève de certains arbres.<br />
Ainsi, il se décline du jaune citron au<br />
marron foncé, s'autorisant parfois de<br />
belles nuances rouges ou bleutées, et<br />
un rendu tantôt translucide, parfois<br />
opaque. Il arrive même que l’ambre<br />
renferme des plantes ou des insectes.<br />
Les gisements qui contribuent à la<br />
bonne notoriété de la Côte d'Ambre<br />
siègent au cœur des cordillères<br />
septentrionale et orientale, le long de<br />
la route qui dessert les pôles<br />
touristiques de Cabarete et Puerto<br />
Plata. La plupart des mines des<br />
sites de Palo Quemado, Juan de<br />
Nina, La Toca, Los Cacaos, La<br />
Pescado Bobo, Los Aguitos, El Arroyo<br />
et Las Auyamas s'enfoncent à plus<br />
de 200 mètres sous le sol visible.<br />
Des vertus qui ne sont plus<br />
secrètes<br />
L'ambre est une biolithe (roche<br />
d'origine organique) formée sur des<br />
milliers d'années au cours desquelles<br />
elle a acquis de nombreuses<br />
caractéristiques physiologiques lui<br />
permettant de soigner certains de nos<br />
maux. Cette gemme semi-précieuse<br />
possède en effet des vertus<br />
énergétiques : dotée d'une faculté<br />
d'absorption des vibrations, elle a la<br />
capacité de les stocker et de les<br />
retransmettre au corps humain.<br />
Rincée à l’eau claire, puis exposée<br />
régulièrement au soleil, elle permet<br />
de se débarrasser du stress et des<br />
ondes négatives. Il semblerait aussi<br />
qu'elle soulage douleurs dentaires,<br />
asthme, eczéma, psoriasis,<br />
rhumatismes, allergies,<br />
endommagement des voies<br />
respiratoires et cas de petites<br />
dépressions passagères. C'est une<br />
des raisons pour lesquelles les<br />
Dominicains l'appellent Pierre de la<br />
Chance.<br />
Une notoriété qui dépasse les<br />
frontières<br />
L’ambre a connu un essor à l’échelle<br />
internationale, lui conférant ainsi une<br />
place non négligeable dans l'économie<br />
de la République Dominicaine. Si les<br />
habitants de cette île l’aiment tant,<br />
c’est que le marché de l’ambre<br />
emploie de nombreuses familles.<br />
Beaucoup sont ceux qui parviennent<br />
à en (sur)vivre. Le secteur engage<br />
un nombre croissant de mineurs qui,<br />
à force d’un travail harassant,<br />
extraient des profondeurs le<br />
précieux trésor dominicain (NDLR : il<br />
s'agit d'un travail à la main<br />
terriblement laborieux dont on vient à<br />
bout avec des ustensiles tels que el<br />
pico, la pala, la coa). Sorti du ventre<br />
de la terre, l’ambre passe ensuite<br />
entre les mains du joallier : après<br />
avoir esquissé ses modèles, il le<br />
polit, le taille et monte manuellement<br />
sur des structures en argent ou en or.<br />
El Museo del Ambar, à Puerto<br />
Plata, naît à l’initiative de Jorge<br />
Caridad, président et fondateur<br />
de l'Atelier de l’Ambre Ambasa<br />
(l'ambre national). Ouverte au grand<br />
public, cette infrastructure<br />
répertorie les données historiques<br />
et scientifiques relatives à la<br />
formation de l’ambre au sein des<br />
gisements locaux et permet de<br />
comprendre comment insectes<br />
et végétaux se fossilisent dans<br />
cette gemme aux spécificités<br />
remarquables.<br />
3<br />
11 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 12
Découverte<br />
Rencontre avec Enzo, créateur de<br />
bijoux en ambre (Sud de la France) :<br />
Le Bon Air : D'où vous vient la<br />
passion de l'ambre ?<br />
Enzo : C'est lors d'un voyage au<br />
Mexique que j'ai découvert cette<br />
merveilleuse matière et que j'ai eu<br />
l'occasion de la travailler à partir d'un<br />
morceau brut. Ce fut un réel plaisir que<br />
j'ai eu envie de réitérer à mon retour<br />
en France. Ma vocation de créateur<br />
de bijoux en ambre était née.<br />
Le Bon Air : Pourriez-vous nous<br />
expliquer pourquoi vous préférez créer<br />
vos bijoux avec de l'ambre originaire<br />
de la République Dominicaine ?<br />
Enzo : Comme vous le savez sans<br />
doute, le principal gisement mondial<br />
d'ambre est celui de Pologne qui<br />
provient, comme la majorité des<br />
ambres, de familles de pins.<br />
4<br />
5<br />
Contrairement à cet ambre balte,<br />
celui issu des gisements mexicains et<br />
dominicains est extrait d'angiosperme,<br />
une espèce végétale de type Hymenea<br />
dont la résine date de l'ère géologique<br />
tertiaire. Ce que j'aime tout<br />
particulièrement dans cet ambre-là,<br />
c'est qu'il est léger, pur, incroyablement<br />
transparent et doté de nuances infinies<br />
de vert, de bleu et de rouge. Il n'est<br />
en aucun cas comparable à l'ambre<br />
balte qui subit davantage d'altérations<br />
et qui apparaît bien plus opaque.<br />
Le Bon Air : Comment choisissez-vous<br />
vos pierres ?<br />
Enzo : C'est assez compliqué à<br />
expliquer. L'ambre est une substance<br />
naturelle dure et cassante, et en même<br />
temps extrêmement tendre. Ce qui, je<br />
vous l'accorde, semble contradictoire.<br />
Pour faire bref, il faut chercher des<br />
fractures ou éclats dans le brut, mais<br />
aussi d'éventuelles inclusions d'insectes<br />
fossilisés, prendre en compte les<br />
couleurs qui se déclinent sur chaque<br />
section, le degré de transparence,<br />
etc. Au sein d'un même gisement, il<br />
existe un panel très large de nuances<br />
et de reflets : notez que seulement<br />
10% de la production annuelle est<br />
en ambre rouge (c'est la moins<br />
répandue des couleurs) et que les<br />
irisations bleues, surprenantes et<br />
émouvantes à la fois, sont les plus<br />
recherchées. L'ambre du Mexique<br />
et de la République Dominicaine est<br />
vraiment d'une très grande diversité.<br />
Le Bon Air : De retour en France, dans<br />
votre atelier, quelles sont les différentes<br />
étapes qui se succèdent pour<br />
obtenir un bijou commercialisable ?<br />
Enzo : Je choisis les pièces brutes<br />
en fonction du style d'ambre que je<br />
pense obtenir après polissage.<br />
J'essaye de rester le plus proche<br />
possible de la forme d'origine. Il faut<br />
s'atteler à un examen attentif et régulier<br />
pour ne pas oublier une belle inclusion<br />
ou un aspect particulier de la gemme.<br />
Chaque pièce est véritablement unique.<br />
En partant du brut, on dégrossit toute<br />
la couche externe, puis on accentue<br />
le polissage. En tant que résine,<br />
l'ambre garde ses caractéristiques<br />
premières : ce n'est pas vraiment<br />
une pierre (même si elle entre dans<br />
la classification des minéraux, au même<br />
titre que le corail, par exemple). Je la<br />
travaille avec des papiers de verre, et<br />
une fois la forme voulue obtenue, je<br />
passe au lustrage avec une crème ou<br />
une pâte de finition qui ôte les<br />
éventuelles rayures et fait ressortir la<br />
brillance. Enfin vient l'étape du<br />
montage sur argent (pour des bijoux<br />
plutôt réservés aux femmes) ou<br />
directement sur un lasso de cuir (pour<br />
des créations destinées<br />
essentiellement à un public masculin).<br />
Au fil du temps, je me rends compte<br />
que de plus en plus d'hommes portent<br />
de l'ambre, et j'en suis ravi.<br />
Le Bon Air : Vous souhaitiez nous<br />
présenter une pièce rare de votre<br />
collection et création (cf photo n°6).<br />
Dites-nous donc en quoi vous la<br />
trouvez originale ?<br />
Enzo : Ce bijou, appelé Blue Ghost,<br />
est extraordinaire pour plusieurs<br />
raisons : c'est un ambre avec de<br />
superbes reflets bleutés doté de deux<br />
“fantômes”, l'un noir et l'autre blanc.<br />
Il s'agit d'inclusions en suspension<br />
faisant penser à des spectres, qui se<br />
révèlent ou disparaissent selon l'angle<br />
sous lequel on observe la pierre. Le<br />
montage est une cage épurée,<br />
aérienne, en fil d'argent, car l'ambre<br />
n'est jamais percé.<br />
Nous remercions Enzo (créateur<br />
de bijoux en ambre, installé à<br />
Perpignan/Rivesaltes), l'agence<br />
de presse Pascale Venot (Paris), le<br />
musée de l'ambre (Puerto Plata)<br />
et le Ministère du Tourisme de la<br />
République Dominicaine pour les<br />
informations et les photos nous<br />
ayant permis de rédiger et illustrer<br />
ces pages.<br />
Contact Enzo :<br />
Email : enzo_loco@yahoo.fr<br />
Tél. : 06 32 67 82 35<br />
6<br />
13 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Nature<br />
Nature<br />
L’Aquarium de Guadeloupe a reçu, du 12 au 21 septembre dernier, pour la 3 ème<br />
année consécutive, la mission PLANUGWA constituée d’une quinzaine de<br />
scientifiques, de plongeurs et de techniciens venus de métropole, de Martinique<br />
et de Guadeloupe. Le but est de collecter, en plongée, des gamètes (larves)<br />
de coraux au moment de la ponte, puis de contrôler la fécondation et le<br />
développement des larves in vitro afin de parvenir à leur fixation. Ces expériences<br />
portent sur 2 espèces de la région (Montastrea faveolata et Montastrea annularis),<br />
dont les pontes interviennent durant une quinzaine de minutes, de nuit, et<br />
une fois chaque année en août, septembre et octobre.<br />
1<br />
1. Près de 350 variétés de coraux existent dans le monde<br />
2. Larves de corail<br />
3. Fertilisation des œufs qui se fait en bassin sous la surveillance des chercheurs<br />
4-5. Pontes du 18 et du 19 septembre<br />
2<br />
PLANUGWA<br />
2011<br />
Opération : recolonisation des coraux !<br />
L'intérêt de ces missions<br />
scientifiques réside dans la<br />
mise en place de protocoles<br />
permettant de réintroduire de façon<br />
massive des colonies de coraux dans<br />
des zones marines desquelles ils sont<br />
en train de disparaître suite à des<br />
pollutions ou des phénomènes<br />
climatiques.<br />
Les espèces choisies ont une<br />
reproduction sexuée, ce qui veut dire<br />
qu’elles pondent des œufs qui, une<br />
fois fertilisés, donnent vie à une larve<br />
appelée Planulae. La ponte et la<br />
fertilisation des œufs se font de<br />
manière externe, lors d'événements<br />
spectaculaires et rapides où tous les<br />
coraux se mettent à pondre en même<br />
temps. Dans la nature, la larve se<br />
développe en pleine eau, pendant<br />
une phase planctonique, avant de<br />
chercher un endroit du récif où<br />
s'accrocher et créer ainsi une nouvelle<br />
colonie corallienne. Sur les milliards<br />
d’œufs produits, une infime partie<br />
aboutie à une colonie.<br />
Cette reproduction sexuée ne peut<br />
aboutir que si toutes les colonies d'une<br />
même espèce pondent en même<br />
temps : les chances de fertilisation<br />
croisée sont ainsi augmentées, et<br />
les prédateurs (poissons, zooplancton,<br />
invertébrés divers) ne peuvent alors<br />
pas gober tous les oeufs émis, ce qui<br />
permet à quelques larves de survivre.<br />
Cette synchronisation dépend<br />
étroitement des phases de la lune et de<br />
la température de l'eau : le processus<br />
de maturation est contrôlé par la<br />
température tandis que l'heure de<br />
déclenchement est pilotée par la lune.<br />
Les recherches menées dans le cadre<br />
des missions PLANUGWA ont pour<br />
but de multiplier les chances de<br />
développement de colonies<br />
coralliennes. Pour cela, il faut récolter<br />
en plongée de nuit les agglomérats de<br />
gamètes émis par les colonies, puis les<br />
mélanger et aboutir à une fécondation<br />
dans l’heure qui suit la récolte.<br />
Quelques heures plus tard, il est<br />
possible d’observer au microscope<br />
les premières divisions cellulaires qui<br />
aboutiront à des larves de corail de<br />
quelques dixièmes de millimètres.<br />
Les deux années passées ont permis<br />
d’établir un protocole de récolte<br />
(prévision exacte de l’heure de ponte<br />
et méthode de récupération des œufs)<br />
et de contrôle de la fécondation en<br />
aquarium.<br />
L’objectif de cette année était de<br />
parvenir à une fixation de ces larves<br />
sur les divers supports qui leur étaient<br />
proposés. Les récoltes 2011 ont<br />
permis de “produire” plus d’un million<br />
de larves. L’équipe de PLANUGWA<br />
est parvenue à des fixations massives<br />
sur des supports en céramique.<br />
C’est la première fois qu’une équipe<br />
de chercheurs parvient avec succès<br />
à fixer sur des supports artificiels<br />
des larves de Montastrea.<br />
3<br />
15 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 16
Nature<br />
4<br />
© F. Mazeas<br />
Les supports en céramique “habités”<br />
de jeunes larves de coraux ont été<br />
réintroduits en mer. Chaque mois, des<br />
plongeurs devront vérifier la bonne<br />
santé de ces nouvelles colonies en<br />
espérant que les conditions naturelles<br />
favorisent leur croissance. On peut<br />
espérer qu’à l’avenir, si tout se passe<br />
bien, des colonies coralliennes<br />
introduites artificiellement puissent être<br />
5<br />
reconstituées. Pour cela, elles<br />
devront rencontrer des qualités<br />
d’eau acceptables, d’où la nécessité<br />
d’améliorer la qualité des eaux rejetées<br />
en mer.<br />
Ces résultats intéressent la communauté<br />
scientifique internationale.<br />
C'est pourquoi, des chercheurs nord<br />
américains et du Belize devraient<br />
intégrer l’équipe PLANUGWA l’année<br />
prochaine. Une communication lors<br />
du prochain ICRS (International Coral<br />
Reef Symposium), qui se déroulera en<br />
juillet 2012 à Cairns en Australie,<br />
présentera les travaux réalisés en<br />
Guadeloupe.<br />
PLANUGWA 2011 représente plus de<br />
180 heures de plongées nocturnes,<br />
la mobilisation des moyens techniques<br />
de l’Aquarium de Guadeloupe et un<br />
budget de 30.000 euros.<br />
© F. Mazeas<br />
Ont participé à PLANUGWA 2011 :<br />
Océanopolis Brest, l’Aquarium de<br />
La Rochelle, le Marineland<br />
d’Antibes, l’Aquarium de<br />
Guadeloupe, l’UAG et la DEAL.<br />
Les financements étaient assurés<br />
par la DEAL Guadeloupe,<br />
l’Aquarium de Guadeloupe et le<br />
Parc National de la Guadeloupe.<br />
Merci à Antilles-Sail qui a assuré<br />
l’hébergement des équipes.<br />
17 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Voyage<br />
1<br />
2<br />
Voyage<br />
A quelques kilomètres<br />
de l'aéroport<br />
Rochambeau de<br />
Cayenne, s'étend la<br />
commune de Roura,<br />
paisible mais pleine<br />
de surprises. Cacao,<br />
un de ses bourgs<br />
renommés, créé en<br />
1977 pour accueillir<br />
une communauté<br />
hmong originaire du<br />
Laos, reste une escale<br />
suscitant de vives<br />
émotions.<br />
Cacao,<br />
Le village hmong de Guyane...<br />
1. Petites filles hmong en tenue traditionnelle<br />
2. Carrelage peint par les enfants du village hmong<br />
3. L’apprentissage de l’art hmong se transmet de génération en génération<br />
4. Château en bois de Cacao<br />
5. Emmanuel séjournant à Cacao<br />
6. Fruit exotique très particulier, le ramboutan<br />
Implantation et plantations !<br />
Volonté, travail et humilité. Voilà<br />
des valeurs qui imposent le respect.<br />
Il semble que ce soit celles partagées<br />
par l’ensemble de la communauté<br />
hmong qui habite le village de Cacao<br />
depuis 1977. Chassés de Chine, les<br />
Hmongs migrent d'abord au Vietnam,<br />
puis en Thaïlande et enfin au Laos<br />
où ils sont persécutés. Elevés au rang<br />
de réfugiés politiques, les pays<br />
occidentaux leur ouvrent leurs portes.<br />
Dans un élan de solidarité, la France<br />
les accueille et choisit de les établir<br />
en Guyane en 1977. Cinq ans après<br />
leur arrivée, ils représentent 75% de<br />
la consommation locale de riz.<br />
Ils cultivent de grands vergers et<br />
maraîchers, élèvent des troupeaux<br />
de porcs, poules et vaches.<br />
En 30 ans, ces réfugiés de l'enfer<br />
ont su apprivoiser les terres<br />
environnantes. A leur arrivée sur<br />
place, les champs de culture n'étaient<br />
que de vastes étendues de forêt dense<br />
qu'ils ont transformées pour installer<br />
leur camp de résidence et leurs<br />
plantations. A force de travail et<br />
d'acharnement, les Hmong sont<br />
devenus les plus importants<br />
producteurs de fruits et légumes de<br />
Guyane, qu'ils vendent notamment<br />
sur le grand marché de Cayenne. Il<br />
s’écoulerait chaque semaine près<br />
de 30 tonnes de fruits et légumes<br />
cultivés par leur communauté.<br />
3<br />
Une visite surprenante :<br />
Si la route menant au village est<br />
parfois chaotique, le spectacle qui<br />
s’offre à celui qui l’emprunte est<br />
saisissant : entouré d’une végétation<br />
luxuriante, on alterne les points de<br />
vue qui dominent la forêt guyanaise<br />
tout en croisant les vergers et<br />
maraîchers. L’arrivée à Cacao suscite<br />
également de vives sensations :<br />
niché en pleine forêt amazonienne,<br />
le village ressemble à une enclave<br />
asiatique. Bien intégrés à la<br />
population, les Hmongs ont su<br />
préserver leur identité et maintenir<br />
leurs traditions. Ils se font ainsi un<br />
plaisir de les faire découvrir aux visiteurs<br />
lors de la Fête du Nouvel An et tout au<br />
long de l’année, le dimanche, jour du<br />
marché. Ce jour là, les fines broderies<br />
hmong côtoient des amoncellements<br />
colorés de légumes et de fruits. S’il<br />
faut prendre le temps de flâner sur le<br />
marché, l’incroyable musée des<br />
insectes le “Planeur bleu”, et sa petite<br />
volière de papillons amazoniens, vous<br />
ouvrent leurs portes pour une visite<br />
étonnante. Attention, si on vous<br />
propose de prendre une matoutou<br />
dans la main, méfiez-vous ! Ce sont<br />
des araignées typiques de la Guyane,<br />
souvent inoffensives, mais dont l’aspect<br />
noir et velu donne à coup sûr des<br />
sueurs froides ! Mais, rassurez-vous,<br />
sur l’une des bonnes tables du<br />
marché, un délicieux plat hmong<br />
aidera le visiteur à se remettre de<br />
ses émotions !<br />
19 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 20
Voyage<br />
4<br />
Apologie de la broderie :<br />
Les femmes hmong expliquent qu'elles<br />
utilisent des pièces de coton brodées<br />
à la main récupérées de leurs tenues<br />
traditionnelles pour ensuite, sous la<br />
forme d'un patchwork, créer des sacs,<br />
des ceintures et des tentures. On<br />
distingue deux types de motifs : ceux<br />
retraçant leur histoire (la fuite du Laos<br />
et la traversée du Mékong) et leur<br />
quotidien de labeur (une base sombre<br />
rappelle leur existence laborieuse<br />
tandis que les multiples couleurs<br />
incarnent l'espoir d'un avenir meilleur),<br />
et ceux ornés de figures géométriques<br />
multicolores, symbolisant l'équilibre<br />
retrouvé.<br />
Louange au ramboutan :<br />
Ce fruit charnu délicieusement suave<br />
et sucré se reconnaît facilement à sa<br />
coque chevelue rouge/rosée.<br />
Originaire de Malaisie, de la famille<br />
du litchi, il a été importé en Guyane<br />
par les Hmong qui le cultivent toute<br />
l'année, même si la production est plus<br />
intensive aux environs de mai et juin.<br />
L'arbre, qui peut atteindre jusqu'à<br />
25 mètres, est aussi apprécié pour<br />
sa valeur ornementale. En général,<br />
la fête du ramboutan a lieu le premier<br />
dimanche des vacances de Pâques.<br />
Emmanuel Maillard de<br />
Ambérieu-en-Bugey, a vécu en<br />
Guyane en 2009. Il évoque pour<br />
Le Bon Air, ses meilleurs<br />
souvenirs de Cacao :<br />
Ce village de l’Est guyanais a<br />
marqué mon esprit de promeneur<br />
de passage. En premier lieu, sa<br />
route, qui s’enfonce petit à petit,<br />
dans la forêt, sous le chant de la<br />
sentinelle Païpayo... Puis, un arrêt<br />
panoramique sur l’Amazonie…<br />
Et enfin les saveurs des mets locaux<br />
bien préparés par les habitants<br />
du bourg, les couleurs des toiles,<br />
l’accueil chaleureux des Hmong,<br />
autant de pratiques qui démontrent<br />
le rôle de cette population dans<br />
l’agriculture guyanaise. Au détour<br />
d’un sentier, sur le chemin quittant<br />
le village, je garde en mémoire<br />
5<br />
l'apparition magique et soudaine<br />
de centaines de perroquets migrant<br />
sous le ciel lumineux de ce<br />
département incroyablement vert.<br />
Cacao, ou un très bel exemple de<br />
symbiose entre l’Homme et la<br />
Nature, un modèle d’intégration<br />
culturelle réussie, comme tant<br />
d’autres dans la société guyanaise…<br />
21 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Environnement<br />
1<br />
Environnement<br />
Entre Saint-Barthélemy,<br />
les Antilles et Paris,<br />
Hélène Bernier ne<br />
ménage pas ses efforts.<br />
Soutenue par les<br />
nombreux membres de<br />
son association, portée<br />
par de belles et<br />
nécessaires convictions,<br />
elle se démène pour la<br />
préservation de la nature<br />
et le maintien de la<br />
culture de son île<br />
qu'elle chérit tant.<br />
Entrevue avec la<br />
directrice de Saint-Barth<br />
Essentiel, femme de<br />
passion et d'action.<br />
Saint-Barth<br />
Essentiel,<br />
Bienfaitrice par nature !<br />
Le Bon Air : Hélène, pouvez-vous<br />
brièvement nous présenter votre<br />
association ?<br />
H. Bernier : Saint-Barth Essentiel a<br />
été créée en juin 2009. Elle a pour<br />
mission de défendre, transmettre,<br />
développer les intérêts historiques,<br />
culturels, environnementaux et<br />
patrimoniaux de l’île de Saint-<br />
Barthélemy par le biais d’actions,<br />
d’événements et de divers ateliers<br />
de formation et d’information.<br />
Nous sommes six membres<br />
récurrents et quelques 90 membres<br />
qui souscrivent chaque année à<br />
notre cause et nous apportent<br />
également main forte.<br />
Je pense notamment à Sylvie qui<br />
s’occupe du site web, à Françoise<br />
qui est chargée de la rédaction et<br />
des démarches officielles, à Nathalie et<br />
Christine qui s’investissent davantage<br />
dans la partie comptable, à Arlette qui<br />
nous aide énormément pour l’histoire<br />
(elle est un trésor d’informations et<br />
une référence incontestée), à Jean-<br />
Philippe qui sait convaincre les gens<br />
de nous soutenir et de nous apporter<br />
leur contribution financière ou<br />
logistique, sans quoi rien ne serait<br />
possible… Je les remercie, ainsi que<br />
les membres qui se rendent disponibles<br />
pour des actions ponctuelles louables,<br />
par exemple lors des 4h pour la terre<br />
ou des 4h pour nettoyer les abords<br />
des routes de l’île (dernièrement, la<br />
soixantaine de personnes rassemblées<br />
sur le terrain a permis le ramassage<br />
de deux tonnes de déchets).<br />
Le Bon Air : En 2009, pensiez-vous<br />
que l'association prendrait<br />
un si bel envol ?<br />
H. Bernier : Non, nous n’avions pas<br />
du tout imaginé l’ampleur...<br />
Initialement, j'avais simplement créé<br />
un groupe sur Facebook dans l'idée<br />
de montrer le vrai Saint-Barth, c'està-dire<br />
sa véritable âme (les cases<br />
traditionnelles, les vieux murs de<br />
pierres, la flore, la faune...). Les<br />
habitants et les personnes qui avaient<br />
séjourné sur place suffisamment de<br />
temps pour se sentir intimement liées<br />
à l'île, se sont alors pris au jeu de publier<br />
leurs photos anciennes, partager<br />
leurs souvenirs, leurs expériences...<br />
Tout cela nous a mené à organiser<br />
des vidéo-projections qui ont réuni<br />
dès le départ quelques 400 personnes<br />
venues pour échanger sur des<br />
thématiques variées. Voilà pourquoi<br />
nous avons été ensuite contactés<br />
par le service social de la Collectivité<br />
pour qu'un livre/album répertoriant<br />
ces bribes de bonheur soit édité.<br />
C'est ainsi que Saint-Barth Essentiel<br />
est née.<br />
Puis, très vite, notre rôle s'est intensifié :<br />
suite aux dépôts de projets immobiliers<br />
de grande échelle auprès de la<br />
Collectivité, nous avons mobilisé toute<br />
notre énergie pour la sauvegarde de<br />
notre île. Grâce au soutien indéfectible<br />
de tous les membres de l'association,<br />
des pétitions ont été signées,<br />
permettant d'enrayer les desseins<br />
d'urbanisme qui allaient détruire les<br />
zones naturelles de l'île. Cette étape<br />
nous a obligé à nous renseigner sur<br />
les espèces endémiques qu'il était<br />
vraiment indispensable de sauvegarder<br />
et c'est ainsi que nous avons initié<br />
dans la foulée le vaste programme<br />
d'inventaire de la faune et flore locales<br />
en collaboration avec des scientifiques<br />
2<br />
renommés du Muséum National<br />
d'Histoire Naturelle de Paris.<br />
Le Bon Air : Quels sont les projets<br />
notoires qui ont, ou qui vont,<br />
développer la notoriété de votre<br />
association ?<br />
H. Bernier : Grâce à l'implication<br />
assidue et grandissante de nos<br />
membres, la plupart de nos actions<br />
sont couronnées de succès.<br />
Je porte une attention toute<br />
particulière à la pétition pour la<br />
préservation des zones naturelles,<br />
qui est à l'heure actuelle notre plus<br />
belle réussite. En effet, malgré les<br />
obligations légales en matière de<br />
pétition des électeurs, le Président<br />
du Conseil Territorial a laissé aller les<br />
choses. Et ce n’est que suite à une<br />
action devant le Tribunal Administratif<br />
que la situation a avancé en notre<br />
faveur...<br />
Je suis aussi comblée qu'on puisse<br />
mettre en place, sur les trois<br />
prochaines années, un protocole de<br />
travail avec les meilleurs spécialistes<br />
de l’arc antillais pour concrétiser la<br />
réalisation d’un herbier renforcé<br />
d'annexes photos et de fiches<br />
expliquant la liste rouge des espèces<br />
menacées de Saint-Barthélemy.<br />
S'en suivra un inventaire floristique et<br />
faunistique complet.<br />
Le but ultime serait de consacrer un<br />
muséum d'histoire naturel propre à<br />
Saint-Barth mais aussi de publier un<br />
livre dédié à la flore indigène locale.<br />
3<br />
1. Patrimoine de Saint-Barthélemy (issu de l'affiche des Journées du Patrimoine 2011)<br />
2-3. Rassemblement pour nettoyer les abords des routes<br />
4-5. Toujours de bonne humeur, les bénévoles grands et petits<br />
23 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 24
Environnement<br />
Le Bon Air : Avez-vous des<br />
partenaires ?<br />
H. Bernier : Oui, l'hôtel Le Toiny<br />
soutient l'association depuis le début<br />
et contribue à sa bonne santé<br />
financière. Air France nous a également<br />
rejoint en 2011 : la compagnie prend en<br />
charge le voyage des scientifiques qui<br />
viennent de Paris pour nous aider.<br />
L’hôtel Le Guanahani aussi nous rend<br />
énormément service en proposant<br />
des hébergements gratuits. De même<br />
pour la société Turbé Car Rental qui<br />
nous procure des voitures en location<br />
à moindre coût. Beaucoup d'autres<br />
partenaires, qui ne veulent pas être<br />
cités, nous apportent une grande aide...<br />
qu’ils en soient remerciés.<br />
Le Bon Air : Quels sont les rendez-vous<br />
à ne pas manquer les mois prochains ?<br />
H. Bernier : Avec le programme<br />
inventaire qui a débuté en février 2011<br />
et qui se déroule sur trois ans, quatre<br />
séjours par an d’une vingtaine de jours<br />
chacun seront nécessaires pour<br />
répertorier la faune et la flore de l'île<br />
(notamment un pendant la saison<br />
humide et un autre à l'époque du<br />
carême). Durant toute cette période,<br />
des conférences et des sorties sur le<br />
terrain, ouvertes au grand public,<br />
seront programmées. Les prochaines<br />
rencontres se dérouleront du 10 au<br />
30 octobre 2011 en présence du<br />
botaniste Claude Sastre. N'hésitez<br />
pas non plus à nous rejoindre à<br />
Gustavia lors des manifestations<br />
planifiées du 26 au 30 octobre à<br />
l'occasion de la venue de la Fondation<br />
du Patrimoine dans le cadre de l'année<br />
de l'outre-mer. En tant que déléguée<br />
régionale de la Fondation, je m'occupe<br />
de la bonne gestion de cet événement<br />
et j'accueillerai les personnalités qui<br />
y sont conviées, dont Ministres,<br />
Sénateurs, Députés, membres du<br />
Conservatoire du Littoral, membres<br />
de la Direction de l'Environnement, de<br />
l'Aménagement et du Logement, etc.<br />
En début d'année prochaine, du 14 au<br />
19 janvier 2012 (horaire restant à<br />
confirmer), à l'espace météo de<br />
Gustavia, l'auteur Corine Sombrun<br />
animera une conférence peu banale sur<br />
l'environnement et le chamanisme.<br />
4<br />
5<br />
Le Bon Air : Chère Hélène, sur quels<br />
mots aimeriez-vous conclure cette<br />
interview ?<br />
H. Bernier : Au fil du temps qui<br />
passe et de nos modestes moyens,<br />
je me rends compte du chemin déjà<br />
parcouru par l'association et de sa<br />
réelle utilité. Mais je sais que nous<br />
avons encore énormément de travail<br />
pour que Saint-Barthélemy puisse<br />
trouver un équilibre viable sur la durée.<br />
Il faudra évidemment valoriser nos<br />
résultats et mettre en place une<br />
communication qui vantera l'île,<br />
certes pour ses belles plages et sa<br />
gastronomie, mais aussi pour ses<br />
spécificités naturelles et son<br />
environnement préservé. Je suis<br />
persuadée que nous pouvons mettre<br />
en parallèle l'activité économique et<br />
la sauvegarde de notre patrimoine<br />
environnemental, culturel et naturel.<br />
L’association prend de plus en plus<br />
d’ampleur à Saint-Barthélemy. Elle<br />
commence aussi à être connue à<br />
l’internationale. Tout ceci est aujourd'hui<br />
possible grâce au travail et à<br />
l’enthousiasme de nos nombreux<br />
membres, au soutien de nos<br />
partenaires et aux dons financiers du<br />
grand public que je ne saurais assez<br />
remercier. Et, parce que Saint-Barth<br />
Essentiel ne pourra continuer à évoluer<br />
durablement que si les individus<br />
s’engagent et se mobilisent,<br />
j'encourage un maximum de<br />
Guadeloupéens, d'Antillais, de Français<br />
et de nationalités diverses à nous<br />
rejoindre.<br />
Merci à Air Antilles Express et à l'équipe<br />
du Bon Air d'accorder à Saint-Barth<br />
Essentiel ces quelques pages.<br />
Merci d'avance aux lecteurs qui y<br />
donneront suite.<br />
Pour adhérer à l'association :<br />
Remplissez le bulletin<br />
d’adhésion sur le site internet<br />
et retournez-le nous dûment<br />
complété à :<br />
Saint-Barth Essentiel<br />
BP 1032 - Saint-Barthélemy<br />
97012 Cedex<br />
Contact : Hélène Bernier,<br />
Présidente de Saint-Barth<br />
Essentiel<br />
Tél. : 06 90 63 46 09<br />
Email : stbarthessentiel@yahoo.fr<br />
Web : www.stbarthessentiel.com<br />
25 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Évasion<br />
Évasion<br />
En avril dernier,<br />
les autorités cubaines<br />
ont autorisé<br />
la libéralisation du<br />
marché de l'automobile.<br />
Cette décision, qui vient<br />
de prendre effet,<br />
signifie-t-elle la fin de<br />
ces vieilles voitures qui<br />
servent pourtant si bien<br />
l'image décalée et rétro<br />
de Cuba ?<br />
Les belles<br />
Américaines...<br />
ou la fin d’un mythe ?<br />
Nouvelle révolution à Cuba !<br />
Depuis le début des années<br />
soixante-dix, l’embargo<br />
américain contre Cuba rend difficile<br />
l’importation de beaucoup de biens,<br />
notamment des voitures et des pièces<br />
de rechange. Depuis ces années, le<br />
parc automobile semble n’avoir jamais<br />
évolué, comme si le temps s’était<br />
arrêté… Le marché de l’automobile<br />
est réglementé par de nombreux<br />
dispositifs qui encadrent la vente et<br />
l’achat de véhicules. Pendant<br />
longtemps, pour acquérir une voiture<br />
à Cuba, il fallait être une personnalité<br />
reconnue ou être idéologiquement<br />
irréprochable… Quoi qu'il en soit,<br />
l’autorisation d’achat pouvait mettre<br />
jusqu’à plusieurs années avant d’être<br />
accordée. Quant à vendre son<br />
véhicule… Cela n'était pas<br />
envisageable ! Seuls les Cubains ayant<br />
acheté leur bien avant la révolution<br />
de 1959 en avaient une propriété<br />
pleine et entière.<br />
Libéraliser le marché de l’automobile<br />
va inévitablement révolutionner les<br />
vieilles habitudes made in Cuba..<br />
Faute de pièce de rechanges pour<br />
leurs voitures d’un autre âge, les<br />
cubains, véritables rois de la<br />
débrouille, les ont toujours<br />
bichonnées pour qu’elles continuent<br />
de rouler toujours et encore.<br />
Une collection à ciel ouvert…<br />
Bon nombre de touristes, amateurs ou<br />
pas, viennent à Cuba uniquement pour<br />
voir à quoi ressemblent les fameuses<br />
belles Américaines : Plymouth,<br />
Cadillac, Ford Fairlane ou Pick-up,<br />
Chevrolet, Bel Air, Pontiac, Mustang,<br />
Chrysler, …<br />
L'attachement que les Cubains<br />
portent aux anciennes voitures confère<br />
au secteur une âme immortelle :<br />
c'est un miracle qu'autant de vieilles<br />
Américaines bien entretenues roulent<br />
encore dans les ruelles de la capitale au<br />
point d'être perçues comme des<br />
curiosités incontournables du<br />
patrimoine local. D'ailleurs, les<br />
Havanais ont su joindre l'utile à<br />
l'agréable : en temps de crise, ces<br />
modèles de collection ont endossé<br />
le rôle de taxi, ce qui ravit les touristes<br />
qui ne cachent pas leur engouement<br />
à l'idée de monter à bord d'un de ces<br />
joyaux coloré, véritable relique de l'âge<br />
d'or industriel. Finalement, la preuve<br />
de la passion sans faille des Cubains<br />
pour leur voiture, c'est leur capacité<br />
et leur enthousiasme à les entretenir<br />
malgré leurs faibles ressources. Les<br />
soucis mécaniques sont courants mais<br />
ils s'arrangent toujours pour réparer<br />
et prolonger la durée de vie de leur<br />
voiture. Ainsi, nombreuses sont les<br />
impasses dissimulant une antique<br />
Cadillac, une ancienne Mustang ou<br />
une très vieille Pontiac que l'on<br />
bichonne jalousement.<br />
27 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 28
Évasion<br />
La fin d’un mythe ?<br />
La passion cubaine pour le milieu<br />
automobile est telle qu'un musée lui est<br />
consacré : le "musée roulant", comme<br />
il est surnommé communément, se<br />
situe dans la vieille ville de La Havane.<br />
On peut y admirer une collection de<br />
roadsters, de limousines et même<br />
les voitures officielles des<br />
révolutionnaires Che Guevara et<br />
Camilo Cienfuegos ! Espérons que<br />
ce ne soit pas l'unique endroit où<br />
demeureront les vieilles Américaines<br />
dans quelques années...<br />
Epoques notoires de<br />
l'automobile à Cuba :<br />
■ La vague européenne (fin du<br />
19 ème siècle jusqu'en 1910) : fabriquée<br />
en France, la Parisienne gagne La<br />
Havane en décembre 1898. Dès<br />
1899, d'autres voitures issues de<br />
l'occident (Rochet-Schneider et<br />
Darracq) prennent possession des<br />
routes cubaines.<br />
■ L'ère nord-américaine (1911 à<br />
1959) : en 1912 et en 1914<br />
respectivement, les marques<br />
Chevrolet et Ford investissent Cuba,<br />
ouvrant au marché automobile<br />
américain le chemin de la suprématie.<br />
C'est ainsi que La Havane organise<br />
en 1957 et 1958 les championnats du<br />
monde de F1. En 1959, 90% des<br />
voitures qui circulent localement<br />
sont conçues aux Etats-Unis.<br />
■ Sous la domination socialiste (1960<br />
à 1990) : la Révolution conduite par<br />
Fidel Castro et la rupture des relations<br />
commerciales avec les USA<br />
encouragent la prédominance<br />
soviétique qui s'affiche alors en<br />
nouveau fournisseur de véhicules à<br />
moteur (Lada, Volga, Skoda, Fiat<br />
Polski).<br />
■ De 1991 à nos jours : après la chute<br />
de l'URSS et des régimes<br />
communistes, Cuba diversifie son<br />
écurie automobile. Toutes les<br />
marques de tous les continents sont<br />
représentées sur place : Peugeot,<br />
Citroën, Renault, Audi, Mercedes<br />
(pour l'Europe), Toyota, Mitsubishi,<br />
Hyundai (pour l'Asie) et de vieux<br />
modèles américains qui ont reconquis<br />
le cœur des Cubains (à titre de<br />
passion mais aussi pour faire face aux<br />
déficits du transport public).<br />
■ Avril 2011 : la libéralisation du<br />
marché de l'automobile annihilerat-elle<br />
la passion de longue haleine<br />
pour les belles Américaines ?<br />
29 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Patrimoine<br />
1<br />
1. Détail du Mémorial dans l’enceinte du Fort Delgrès<br />
2. L’imposante entrée du Fort Delgrès<br />
3. Mémorial inauguré le 4 décembre 2002 en clôture de la commémoration du bicentenaire des évènements de 1802<br />
4. Fort Napoléon de Terre-de-Haut<br />
5. Fort Fleu-d’Épée de Bas-du-Fort<br />
Patrimoine<br />
2<br />
Depuis 2002,<br />
le Conseil Général<br />
de Guadeloupe<br />
et ses nombreux<br />
partenaires<br />
publics et privés,<br />
ont initié plusieurs<br />
manifestations<br />
pour sortir de<br />
l’oubli les forts<br />
de l’archipel.<br />
Il était une<br />
fois...<br />
Les forts de Guadeloupe<br />
Donner vie à l'héritage<br />
historique :<br />
Notre ambition, c'est de concrétiser<br />
une dimension patrimoniale caribéenne<br />
au sens large et de rendre la visite de<br />
nos forts incontournable lors d'un<br />
circuit permettant de découvrir les<br />
Petites et Grandes Antilles” explique<br />
Jacques Gillot, Président du Conseil<br />
Général de la Guadeloupe. Résolument<br />
inscrit dans une démarche volontariste<br />
de réhabilitation, de valorisation et<br />
d'animation des sites historiques, ce<br />
projet entend rendre hommage aux<br />
constructions qui intègrent le<br />
patrimoine guadeloupéen.<br />
Un héritage inestimable qui traverse<br />
des époques, raconte une histoire,<br />
qui murmure humblement le passé<br />
mais finit toujours par se conjuguer au<br />
3<br />
présent, qui établit une passerelle<br />
entre la vie d'avant et celle<br />
d’aujourd'hui... Une notion tantôt<br />
abstraite, presque anonyme parce<br />
que lointaine, tantôt réelle, palpable,<br />
vive et ô combien contemporaine, qui<br />
ne demande qu'à s'animer...<br />
Mieux comprendre l'intérêt<br />
historique des forts de Guadeloupe...<br />
Les fortifications des Petites Antilles<br />
n'ont pas été pensées selon un plan<br />
d'ensemble. On les a érigées au fur et à<br />
mesure des circonstances historiques,<br />
en fonction des besoins, des<br />
événements et des moyens humains<br />
et financiers en possession des<br />
gouverneurs qui se sont succédés<br />
dans les îles. Elles décrivent les points<br />
d'ancrage d'un système de défense<br />
qui se développa progressivement<br />
jusqu'au 19 ème siècle.<br />
Le fort Louis Delgrès :<br />
Maintes fois baptisé, Royal, Richepance,<br />
Saint-Charles, ce fort porte désormais<br />
le nom d'une des figures<br />
emblématiques de la résistance au<br />
rétablissement de l’esclavage de 1802.<br />
Il sert pour l'éternité de stèle funéraire<br />
à certaines personnalités historiques<br />
de la Guadeloupe. Sa structure<br />
massive cerclée de remparts bien<br />
conservés s'identifie facilement :<br />
verticalité des pilastres, alternance des<br />
vides et des pleins, contradiction du<br />
calcaire blanc et des pierres<br />
volcaniques, chemin de ronde très<br />
étroit, casemates épaisses, etc.<br />
Devant ce monument imposant, classé<br />
historique en 1977, le visiteur ne peut<br />
que constater qu'il est face à l'un des<br />
fleurons de l'architecture coloniale<br />
militaire de la Guadeloupe, toisant<br />
fièrement la rivière du Galion,<br />
s'incrustant parfaitement à son morne<br />
cerné de hautes falaises terreuses.<br />
A l'origine, c'est la maison particulière<br />
du gouverneur Charles Houël qui git<br />
ici et se déploie en place forte, étoilée,<br />
pour mieux se protéger des incursions<br />
des Indiens Caraïbes. Alors, puisque<br />
siègent localement les fonctions<br />
administrative et défensive de la<br />
Basse-Terre, l'endroit devient le berceau<br />
politique, économique et guerrier du<br />
Papillon. Tandis que l'île est rétrocédée<br />
en 1664 à la Compagnie des Indes<br />
Occidentales, les 18 ème et 19 ème siècles<br />
signent eux davantage de victoires :<br />
le fort repousse à plusieurs reprises<br />
les assauts anglais.<br />
31 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 32
Patrimoine<br />
4<br />
En 1712, les combats l'ont dévasté<br />
et il est en ruines. C'est la signature du<br />
traité de Paris qui rétablit la Guadeloupe<br />
à la France en 1763 qui engendre sa<br />
réparation et son agrandissement.<br />
Aujourd'hui, la bâtisse abrite les<br />
bureaux départementaux de la<br />
Direction des Affaires Culturelles et<br />
du Patrimoine.<br />
Le fort Fleur d'Epée :<br />
Il porte, dit-on, le nom d'un soldat<br />
valeureux. Edifié en 1794 selon<br />
l'architecture Vauban, ce fort doit<br />
préserver la Grande-Terre, notamment<br />
le port de Pointe-à-Pitre, des<br />
attaques anglaises. Du haut de son<br />
morne, surplombant le quartier de<br />
Bas-du-Fort et ses eaux cristallines,<br />
commandant le Petit Cul de Sac Marin<br />
et la rade de la capitale actuelle du<br />
Papillon, la forteresse connaîtra<br />
pourtant, peu après sa construction,<br />
l'invasion des Britanniques menés par<br />
le général Grey.<br />
C'est Victor Hugues qui les en<br />
chassera quelques mois plus tard.<br />
Aujourd’hui orné de flamboyants, de<br />
plantes tropicales et de baies fleuries,<br />
le site se veut un endroit paisible dans<br />
lequel on organise des expositions<br />
et des spectacles son et lumière.<br />
Les deux piliers en pierre de taille de<br />
l'entrée ouvrent sur une large esplanade<br />
laissant deviner une poudrière en bon<br />
état sous laquelle se dissimulent des<br />
galeries souterraines parfois converties<br />
en musée temporaire. La promenade<br />
fortifiée est agréable.<br />
Le fort Napoléon :<br />
C'est le bourg principal des Saintes,<br />
Terre-de-Haut, qui se trouve enorgueilli<br />
de ce prestigieux bâtiment militaire<br />
5<br />
qui fut construit dans les années<br />
1845-1867. Doté d'un pont-levis utile<br />
pour passer le vaste fossé, d'un porche<br />
arqué, de pilastres, d'un boulet, d'un<br />
chemin de ronde et de poternes, la<br />
forteresse de 114 mètres confère aux<br />
lieux une note historique et mystique.<br />
Incontestablement, ce fort se voulait le<br />
symbole de la nouvelle organisation<br />
du dispositif militaire : son statut de<br />
Gibraltar des Antilles, défendant la<br />
Guadeloupe des Britanniques et des<br />
révoltes esclavagistes, lui va bien.<br />
Visibles depuis l'embarcadère, ses<br />
murailles adossées à la colline<br />
volcanique accordent au décor<br />
poétique des Saintes une dimension<br />
d'antan. En visitant la bâtisse, son long<br />
couloir central qui dessert huit pièces<br />
immenses et des poudrières séparées,<br />
on s'imagine presque la vie des troupes<br />
restées sur place jusqu'en 1889.<br />
Désormais, le fort est la propriété du<br />
Conseil Général qui a confié à<br />
l'association saintoise de protection<br />
du patrimoine la gestion de l'écomusée<br />
qu'il abrite. Cactus, aloès, agaves et<br />
iguanes cohabitent donc au cœur de<br />
cet éden vert, pierreux et très calme.<br />
Nous remercions le Conseil Général<br />
de Guadeloupe et la Direction<br />
des Affaires Culturelles et du<br />
Patrimoine pour les informations<br />
et les photos nous ayant permis<br />
de rédiger et illustrer ces pages.<br />
33 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Noël Caraïbes<br />
1<br />
Noël Caraïbes<br />
1. Le traditionnel bonnet du Père Noël<br />
2. Repas de famille et cadeaux de rigueur le soir du Réveillon<br />
3. Le plaisir de partager un bon moment<br />
4. Chanté Nwèl, cantiques<br />
5. Dîner de fête, sans oublier le jambon de Noël et le boudin créole<br />
2<br />
D'île en île, fête Noël !<br />
Si les huîtres, le foie<br />
gras et le saumon<br />
fumé ont fait depuis<br />
plusieurs années leur<br />
apparition sur les<br />
tables de Noël,<br />
les îles restent très<br />
attachées à leurs<br />
traditions et<br />
continuent de fêter<br />
Noël comme<br />
autrefois…<br />
Noël<br />
au balcon<br />
… Sans oublier la tradition !<br />
Mange, prie… et chante !<br />
Aux Antilles, Noël commence<br />
bien avant le 25 décembre.<br />
Dès la fin novembre, on fait sécher<br />
les écorces d'orange que l’on met<br />
ensuite à macérer dans le rhum pour<br />
constituer la base du traditionnel<br />
shrubb. On s'assure également que<br />
le cochon engraissé depuis le début<br />
d'année est bien dodu. Sa viande<br />
servira à la fabrication du boudin créole,<br />
des petits pâtés, du jambon épicé et<br />
du ragoût mitonné. Famille, amis,<br />
voisins et collègues se répartissent<br />
les tâches, décoration, repas, autour<br />
des Chanté Noël qui s’organisent<br />
chaque soir de décembre, dans les<br />
maisons, les églises, et même les bars.<br />
Avec les mains, des tambours et<br />
des ti-bois improvisés, on entonne<br />
les célèbres cantiques qui honorent<br />
la naissance prochaine du Christ. Si<br />
les paroles et les mélodies sont pour<br />
la plupart d’origine métropolitaine,<br />
les refrains sont très souvent en créole,<br />
pour le plus grand bonheur de tous.<br />
C'est ainsi que s'égraine la nuit,<br />
chaleureuse et, selon les îles,<br />
rythmée aux sons de la biguine, de<br />
la mazurka, du gwoka ou du<br />
merengue. Au petit matin, la vie<br />
normale reprend son cours jusqu'au<br />
soir suivant qui ravira de nouveau tout<br />
ce joyeux petit monde alors convié à<br />
festoyer dans la maison d'à côté...<br />
Au fil des heures qu'on passe à rire,<br />
trinquer et chanter ensemble, le jour<br />
J approche. On s'attèle aux fourneaux<br />
pour que les plats coutumiers de<br />
Noël soient prêts à temps : cette<br />
fois-ci, le porc est passé à la casserole !<br />
Il sera servi avec des pois d'Angole,<br />
de l'igname et du riz blanc. En dessert,<br />
les sorbets passion, mangue, goyave<br />
et mandarine seront appréciés. Mais<br />
avant de se mettre à table, on a revêtu<br />
sa plus belle tenue pour rejoindre la<br />
Messe de Minuit qui accueille une<br />
incroyable foule : fête chrétienne par<br />
excellence, le Noël antillais n'est pas<br />
complet s'il ne rend pas dignement<br />
grâce au Seigneur.<br />
En Guadeloupe, chaque jour qui<br />
compose le calendrier de l'Avent se<br />
décline telle une manifestation populaire<br />
et chaleureuse qui réunit famille et amis<br />
autour de bonnes tables dynamisées<br />
par des airs de Kantik à Nwèl. Dans<br />
les villes et les campagnes, la joie de<br />
vivre et le bonheur d'être ensemble<br />
s'arrosent et se chantent le soir<br />
venu. Le tué cochon, la fabrication<br />
du boudin créole et des sirops de<br />
groseille et d'anis animent aussi ces<br />
rassemblements. Si on lève les<br />
yeux, on distingue les guirlandes qui<br />
ornent les cocotiers et les bananiers.<br />
Il fait doux. C'est le bon moment<br />
pour se rendre à Vieux-Habitants,<br />
une commune de Basse-Terre, pour<br />
découvrir l'authenticité du Noël<br />
Kakado : autour des crèches vivantes,<br />
de nombreuses animations comme<br />
la cérémonie du bouquet, le passage<br />
du foulard, le couronnement, ou encore<br />
le déboulé aux flambeaux, font le<br />
bonheur des touristes et locaux,<br />
grands et petits.<br />
3<br />
35 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 36
Noël Caraïbes<br />
4<br />
En Martinique, c'est lorsque les<br />
alizés ramènent le subtil parfum des<br />
fleuris-noël blancs que l'on sait qu'il<br />
est temps de lancer les préparatifs.<br />
On prépare alors le shrubb, le punch<br />
coco et toutes sortes de liqueurs<br />
fruitées (orange, citron, groseille, anis,<br />
etc). On élabore le menu. On écoute<br />
et chante des airs populaires.<br />
On emballe les cadeaux. On décore la<br />
maison : les filaos remplacent le sapin.<br />
En Haïti où 80% de la population<br />
est chrétienne, Noël est une période<br />
où s’exprime la ferveur et se veut<br />
porteuse d'espoirs. Dans ces instants,<br />
le message religieux prend toute sa<br />
dimension : on rend grâce au Sauveur<br />
venu apaiser les douleurs, atténuer<br />
la misère et redonner l'espérance<br />
d'une vie meilleure. Longtemps à<br />
l'avance, on restaure et nettoie les<br />
cases, on s'arrange de nouveaux<br />
vêtements, on prie.<br />
En Jamaïque, les coutumes de fin<br />
d'année s'inspirent des cultures<br />
européennes et nord-américaines.<br />
Et, tandis qu'on entonne parfois des<br />
mélodies très traditionnelles, des<br />
versions plus originales se font<br />
entendre : la patrie du reggae diffuse<br />
alors à la radio des morceaux<br />
connus réenregistrés avec des<br />
arrangements différents. On danse,<br />
on boit la liqueur d'oseille, on se<br />
délecte de poulet ou canard rôti, d'oxtail<br />
(soupe à base de queue de bœuf et<br />
de légumes), de chèvre au curry, et<br />
on s'amuse dehors.<br />
A la Barbade, les héros de nos<br />
dessins animés préférés font le show !<br />
Au bord des routes, ils distribuent<br />
des confiseries aux enfants venus<br />
acclamer les camions illuminés et<br />
décorés qui traversent Bridgetown<br />
et empruntent la périphérie de la ville.<br />
Depuis plusieurs années déjà, cet<br />
4<br />
événement est organisé par la<br />
Barbados Cancer Society qui recueille<br />
le long du périple les dons du public.<br />
En République Dominicaine,<br />
c'est le 6 décembre, date de la fête des<br />
Rois-Mage, que l'on offre la majorité<br />
des cadeaux à son entourage. Plus<br />
tard, on célèbre Noël dans le but<br />
essentiel de louer l'enfant Jésus.<br />
Dès la mi-décembre, chacun<br />
s'organise pour créer ses propres<br />
décorations pour ensuite en orner<br />
sa maison, son balcon, son jardin<br />
et sa rue.<br />
37 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Loisirs<br />
1<br />
Loisirs<br />
2<br />
Voici donc le Top Four des jeux qui<br />
créent à nouveau un réel entrain chez<br />
les Guadeloupéens :<br />
Il suffit de remonter à la<br />
génération de nos<br />
grands-parents pour<br />
découvrir les joies d’une<br />
enfance simple, joyeuse<br />
et conviviale.<br />
A l'époque, on se défoule<br />
dehors, en famille ou<br />
entre amis, avec des<br />
jouets conçus de trois<br />
fois rien mais avec tant<br />
d’imagination !<br />
Il semble désormais que<br />
ces pratiques bon enfant<br />
soient tombées dans l'oubli,<br />
au grand désarroi de nos<br />
ainés qui aimaient tant les<br />
faire partager...<br />
Jeux<br />
d'antan<br />
Et s'ils enthousiasmaient toujours<br />
petits et grands ?<br />
1. Kabwa<br />
2. Tikabwa<br />
3. Ika i paka<br />
4. Wou<br />
Les sortir de l’oubli pour<br />
s'amuser et se (re)sociabiliser...<br />
Jeux et jouets traditionnels furent<br />
pratiqués durant bon nombre d'années<br />
avant que le quotidien de nos<br />
progénitures ne soit bouleversé par<br />
les modes de vie contemporains :<br />
grands espaces qui viennent à<br />
manquer, omniprésence de la télévision,<br />
d’internet et des jeux vidéos. C'est<br />
ainsi que les activités favorites de plein<br />
air ont progressivement disparu,<br />
s'inscrivant dès lors au tableau des<br />
souvenirs. Pourtant, elles reflètent la<br />
jeunesse de nos ancêtres et nous<br />
rappellent que l'action de se distraire<br />
est avant tout synonyme d'échanges,<br />
de défouloirs sains et sereins, et de<br />
franches rigolades. En Guadeloupe,<br />
l'association GWAJEKA met un point<br />
d'honneur à revaloriser<br />
d'authentiques passe-temps : elle<br />
intervient auprès des crèches, des<br />
écoles, des collèges, des lycées, des<br />
centres de formation et de l'université,<br />
3<br />
mais aussi au cœur des collectivités<br />
pour animer des ateliers, des fêtes<br />
communales et des manifestations<br />
tout public. Le jeu dit traditionnel<br />
recrée véritablement du lien social entre<br />
des générations différentes et entre<br />
les jeunes qui font connaissance et<br />
jouent ensemble, explique Jean-Paul<br />
Quiko, président de GWAJEKA. En<br />
effet, précise-t-il, les animations que<br />
nous organisons suscitent la<br />
curiosité et la participation de tous :<br />
les enfants qui découvrent les jeux<br />
pour la première fois, les adultes qui<br />
se souviennent de leur tendre<br />
adolescence, les plus anciens qui<br />
s'émeuvent d'une jeunesse<br />
lointaine, presque oubliée.<br />
Les jeux anciens au service de<br />
l'engouement populaire...<br />
Pas besoin de lire de longues notices<br />
pour intégrer la ronde des joueurs.<br />
La mise en pratique se veut toujours<br />
aisée, quelque part entre réflexion,<br />
agilité et bonne humeur à plusieurs.<br />
Echass : il s'agit de se déplacer en<br />
équilibre, debout sur de grosses<br />
boites de conserve et en tenant par<br />
la main les deux ficelles qui y sont<br />
accrochées. A la base, les échasses<br />
étaient utilisées pour ne pas se salir ni<br />
se mouiller les pieds lors des périodes<br />
de mauvais temps. Ce jeu est aussi<br />
un clin d'œil aux défilés du Carnaval.<br />
Ika i paka : voici l'un des rares jeux<br />
endémiques à la Guadeloupe qui est<br />
déjà usité à l'époque des Caraïbes.<br />
Une caisse en bois dans laquelle on<br />
a fait des trous est déposée sur un<br />
sol plat. Le but du jeu consiste à se<br />
placer à quelques mètres de la cible<br />
et à lancer des balles pour qu'elles<br />
rentrent dans les trous.<br />
4<br />
Kabwa : très utile pour se déplacer<br />
ou faire la course à plusieurs, cette<br />
petite voiture en bois s'avère un bolide<br />
de choix pour dévaler les pentes à<br />
toute vitesse. Les enfants s'assoient<br />
sur une planche à laquelle on a joint<br />
quatre roues et la dirigent avec un<br />
système de cordes ou de manivelles.<br />
Sek ou Wou : un pneu de voiture,<br />
deux bâtons et c'est parti pour<br />
l'aventure ! On doit réussir à guider<br />
sa roue quel que soit le lieu vers<br />
lequel on se dirige !<br />
Nous remercions GWAJEKA<br />
pour les informations et les photos<br />
nous ayant permis d'éditer ces<br />
pages. Retrouvez l'association<br />
les 3 et 4 décembre 2011 au<br />
parc d'activités de Jarry à<br />
l'occasion du 1 er Festival des<br />
Jeux et Jouets Traditionnels.<br />
39 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 40
Séduction<br />
1<br />
Séduction<br />
C’est toujours agréable<br />
d’interviewer une<br />
jolie femme...<br />
Surtout lorsqu’elle<br />
s'avère aussi naturelle<br />
et souriante que<br />
Cindy Le Pape,<br />
Miss Guadeloupe 2011.<br />
Après la séance photos,<br />
la Belle, sereine, évoque<br />
son étonnante aventure<br />
de Miss...<br />
Miss<br />
Guadeloupe 2011<br />
Elle a tout pour plaire !<br />
1. Cindy Le Pape, Miss Guadeloupe 2011<br />
2-3. Cindy en pompier volontaire<br />
4. Cindy, radieuse, après son élection<br />
5. Cindy, le Bon Air en main, un de ses magazines préférés<br />
2<br />
CCindy ou la conviction<br />
de réussir...<br />
Agée de 21 ans, Cindy Le Pape est<br />
une femme d’aujourd’hui, active et<br />
passionnée. En licence de biologie et<br />
biochimie à l’UAG de Fouillole, elle<br />
est également pompier volontaire<br />
depuis deux ans. Voilà sans doute<br />
sa véritable vocation : à l’écriture de<br />
ces lignes, elle rentre à peine de<br />
métropole suite à sa participation au<br />
118 ème congrès des Sapeurs Pompiers<br />
de France. D'ailleurs, elle ne cache<br />
pas sa détermination à vouloir passer<br />
le concours de pompier professionnel,<br />
en parallèle de ses études.<br />
D'un songe d'enfant à la<br />
consécration d'une Miss :<br />
En tant que demoiselle de beauté,<br />
c’est très tôt que Cindy est attirée<br />
par les strass et paillettes.<br />
Mes cousines passaient leur temps<br />
à me maquiller et me coiffer, elles<br />
me dorlotaient comme une petite<br />
poupée, confie-t-elle.<br />
3<br />
Guadeloupéenne amoureuse de son<br />
île, le Carnaval va aussi participer à<br />
son attrait pour le glamour,<br />
l’esthétisme, et débridera son côté<br />
timide, presque garçon manqué...<br />
On a presque du mal à y croire<br />
devant tant de charme et de féminité !<br />
Adolescente, son charisme enchanteur<br />
s’affirme. A 15 ans, elle monte sur<br />
son premier podium pour le titre de<br />
première dauphine de Miss Lycée.<br />
Elle se fait rapidement repérer par<br />
des agences de mannequinat et<br />
vient alors l’heure des défilés et des<br />
photos… désormais professionnels.<br />
Elle se présente à Miss Caraïbe<br />
Hibiscus et remporte le prix de la<br />
popularité lors de la finale à Saint-<br />
Martin. C’est un véritable<br />
encouragement qui lui donne envie<br />
de s’investir davantage dans cette<br />
voie pour peut-être devenir la reine<br />
d’un important concours…<br />
L'élection de Miss Guadeloupe pour<br />
Miss France s’impose comme une<br />
évidence et c’est avec entrain qu’elle<br />
s’engage dans cette incroyable<br />
aventure, aux côtés de jeunes filles<br />
particulièrement jolies en cette<br />
édition 2011. La concurrence est<br />
donc rude. Le 30 juillet 2011, le rêve<br />
se concrétise pour Cindy. Tout va si<br />
vite, que c’est seulement le lendemain,<br />
réveillée par les photographes dans<br />
sa chambre d’hôtel, qu’elle réalise<br />
vraiment ce qui vient de lui arriver !<br />
41 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 42
Séduction<br />
5<br />
Le rôle fondamental des proches<br />
et des amis...<br />
Bien entourée par sa famille, ses<br />
professeurs, ses amis, son coach<br />
Joël Sylvestre, les sapeurs pompiers<br />
du 971 et très soutenue - elle tient à<br />
le notifier - par les autres candidates<br />
et par Jenny Vulgaire (Miss Guadeloupe<br />
2010), c’est avec énergie et fierté qu'elle<br />
se prépare désormais pour le grand<br />
soir du 3 décembre 2011 qui la<br />
consacrera, nous l’espérons, Miss<br />
France 2012. Cindy semble bien<br />
déterminée à se donner à fond pour<br />
être à la hauteur de la gentillesse des<br />
Guadeloupéens qui “chouchoutent<br />
beaucoup leurs Miss” affirme-t-elle.<br />
Cindy, merci pour ton enthousiasme<br />
et ton joli sourire ! Nous te souhaitons<br />
QUE DU B<strong>ON</strong> <strong>AIR</strong> !<br />
6<br />
Rendez-vous le 3 décembre à 15h<br />
sur la chaîne locale qui diffusera<br />
en direct de Brest le concours de<br />
Miss France 2012. Votons tous<br />
ensemble par SMS pour que<br />
rayonne une fois encore la beauté<br />
des femmes caribéennes !<br />
43 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Littérature<br />
Littérature<br />
1<br />
On imagine bien Maryse Condé<br />
portant sur son dos sa casecoquille<br />
à travers les chemins<br />
du monde : Guadeloupe, Afrique,<br />
France, Etats-Unis, qu’elle a arpentés<br />
puis reparcourus au fil de ses romans.<br />
Les rencontres inattendues comme<br />
les ancrages provisoires, ont marqué<br />
de leur empreinte les thèmes majeurs<br />
qui se croisent dans son œuvre :<br />
nomadisme des personnages, vies<br />
ouvertes au monde, vérités tragiques<br />
de l’existence, paroles de femmes…<br />
Ainsi vont les livres de Maryse Condé,<br />
comme autant de miroirs d’une<br />
écrivaine qui porte sur son dos sa<br />
case, construite des matériaux divers<br />
des ses itinérances. L’acuité de son<br />
regard s’en empare, sa puissance<br />
d’invention les métamorphoses.<br />
À explorer ainsi les cultures, à la<br />
recherche de complicités et<br />
d’échanges, surgissent alors dans les<br />
contre-champs de la fiction, les<br />
réalités de la misère du tiers-monde,<br />
de l’indigence des pouvoirs politiques<br />
en Afrique, de l’influence néfaste<br />
des nations colonisatrices.<br />
Mais, cette expérience des lointains<br />
ouvre surtout un horizon immense à<br />
l’imagination des grandes histoires du<br />
royaume des Bambaras dans<br />
“Ségou”, de la re-création de l’errance<br />
d’une esclave dans “Moi, Tituba,<br />
sorcière noire de Salem” et, la terre<br />
natale, celle des drames intimes des<br />
personnages de “Traversée de la<br />
Mangrove” ou des parcours plus<br />
insolites des Louis dans la “Vie<br />
Scélérate”. Condé la nomade ou<br />
Maryse-l’ermite ? Si aujourd’hui,<br />
l’écrivaine, née le 11 février 1937 à<br />
Pointe-à-Pitre, avoue ne plus courir la<br />
terre pour se découvrir, ses itinéraires<br />
se sont longtemps appliqués à la<br />
recherche de l’âme de fond, si<br />
présente dans la littérature antillaise.<br />
Au gré de ses voyages, de multiples<br />
identités : nègre, créole, nationale,<br />
antillaise, identité Tout-Monde se sont<br />
affichées telles des cayes ou des<br />
sémaphores, sur sa cartographie<br />
biographique ou littéraire, selon le<br />
point de vue ou le point de vie.<br />
Mais au-delà de cette quête, malgré<br />
les vents et les courants contraires,<br />
Maryse Condé garde le cap sur<br />
l’essentiel : la production littéraire plus<br />
que le discours sur la littérature ou sur<br />
l’identité réelle. Sa bibliographie<br />
importante, la multiplicité des travaux<br />
qui lui sont dédiés comme ses<br />
nombreuses distinctions sont des<br />
2<br />
signes éloquents de ce chemin de<br />
choix. Dans les ouvrages critiques qui<br />
lui sont consacrés, la romancière<br />
volontiers dramaturge ou écrivain<br />
pour la jeunesse, martèle, d’un ton<br />
volontier provocateur “l’identité<br />
collective, ça n’existe pas, il n’y a que<br />
les individus”. Et c’est vrai que ses<br />
romans mettent en scène des<br />
personnages loin des stéréotypes, en<br />
proie à la complexité. À sonder ainsi<br />
les douleurs secrètes de l’homme, à<br />
explorer ses paradoxes sur des<br />
territoires souvent hantés par la<br />
violence de l’histoire, la voix de<br />
Maryse Condé joue surtout sur des<br />
registres universels.<br />
Ainsi, dans le concert de la littérature<br />
antillaise francophone, le mérite<br />
singulier de Maryse Condé, c’est<br />
d’avoir misé sur l’ambiguïté de<br />
l’individu plutôt que sur la<br />
simplification de l’identité collective.<br />
Le faisant, elle a su aussi opposer<br />
l’individualité à l’individualisme.<br />
Même quand ils se veulent<br />
autobiographiques, ses récits<br />
gardent cette retenue qui réserve la<br />
meilleure place au lecteur.<br />
Les itinéraires<br />
de Maryse Condé<br />
1-3. Maryse Condé<br />
2. Quelques-uns de ses romans<br />
45 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 46
Littérature<br />
3<br />
Traversée de la Guadeloupe<br />
Pour bien voyager dans les méandres<br />
de l’archipel guadeloupéen, il suffit<br />
de suivre le plan de vol proposé par<br />
le commandant de bord Condé.<br />
Attention aux turbulences !<br />
Première escale : Le Cœur à rire et à<br />
pleurer, contes vrais de mon enfance,<br />
Laffont, 1999. Par cette porte d’entrée<br />
autobiographique, le récit capte autant<br />
la vocation de l’écrivain que les<br />
tourments identitaires du pays -<br />
Guadeloupe. L’auteur se montre au<br />
seuil de la “vraie vie” avec son “cortège<br />
de deuils, de ratages, de souffrances<br />
indicibles, et de bonheurs trop tardifs”.<br />
Autant dire que ce passage de<br />
frontière se fait lester des bagages<br />
de la douleur.<br />
Deuxième escale : Victoire, des saveurs<br />
et des mots, Mercure, 2006. Le portait<br />
d’une grand-mère qui partage son<br />
existence entre Marie-Galante et la<br />
Guadeloupe : un combat pour<br />
échapper à la double insularité de la<br />
misère de l’île-nègre, de l’île-femme.<br />
Dernière escale, en fait le vrai<br />
commencement : les romans !<br />
La vie scélérate, Seghers 1987,<br />
Traversée de la mangrove, Mercure<br />
1989, Les Derniers Rois Mages,<br />
Mercure 1992, La Colonie du<br />
Nouveau Monde, Laffont 1993, La<br />
Migration des cœurs, Laffont 1995,<br />
Desirada, Laffont, 1997, Célanire<br />
cou-coupé, Laffont 2000, La Belle<br />
Créole, Mercure 2001, Histoire de la<br />
femme cannibale, Mercure 2003,<br />
Les belles ténébreuses, Mercure 2008.<br />
Autant de lignes qui écrivent la<br />
Caraïbe, non comme une carte<br />
postale mais comme une collection<br />
rare de paysages humains, les pieds<br />
ici, les yeux ailleurs. Des lignes à<br />
l’affût des existences, des<br />
déchirements, des drives des esprits<br />
y compris sur les sentiers-marrons.<br />
Le Prix Métis a couronné En<br />
attendant la montée des eaux,<br />
dernière publication de Maryse<br />
Condé. Un livre où les destins<br />
croisés des personnages bousculés<br />
par le chaos du monde imagent<br />
autrement certains des thèmes et<br />
des lieux chers au cœur ou à la<br />
mémoire de l’écrivain.<br />
Extrait “En attendant la montée des<br />
eaux” page 190-191- éditions<br />
Lattès, 2010<br />
…”Ils contournèrent Port-au-Prince<br />
et commencèrent à s'élever. Au fur<br />
et à mesure que la voiture montait<br />
en peinant, le paysage devenait<br />
spectaculaire. À perte de vue<br />
s'étendait une terre rousse<br />
parsemée de termitières géantes et<br />
de grands cactus cierges, embellis<br />
çà et là, parure inattendue, de fleurs<br />
rouge sombre. Toute vie semblait<br />
impossible dans cette fournaise. 4<br />
Cependant, la route fit un coude et<br />
brusquement, des cases de terre<br />
battue apparurent. Brunâtres.<br />
Informes. Derrière chacune d'entre<br />
elles s'élevaient des amas de pierres,<br />
des tombes reconnaissables aux<br />
croix grossières qui les surmontaient.<br />
Babakar se rappella Movar : “Haïti<br />
est un pays où la mort n'existe pas”.<br />
Bienheureuse terre où les vivants et<br />
les morts restaient ensemble et<br />
continuaient d'aller main dans la main.<br />
Au bruit du moteur, quelques enfants<br />
en haillons surgissaient et saluaient<br />
gentiment le véhicule, ce qui contrastait<br />
avec leurs mines sauvages. Le cœur<br />
de Babakar, déjà lourd, s'emplissait<br />
de colère. Quel inconscient il avait été !<br />
Encore une fois il avait été aveugle<br />
et imprévoyant ! Pourquoi avait-il<br />
ramené Anaïs dans cette<br />
désolation ?”…<br />
Retour au pays natal<br />
Après ses adieux à la<br />
Guadeloupe en 2007, Maryse<br />
Condé revient en décembre 2011<br />
sur ses itinéraires familiers. La<br />
fiction ne ment pas, il suffit pour<br />
cela d’observer la table des<br />
matières de ses romans où pulse<br />
la vie de l’archipel. Les écrivains<br />
ont trop peu d’imagination pour<br />
s’emparer d’univers qui ne<br />
viennent pas du coeur… Retour<br />
au pays, donc, le temps d’un<br />
hommage rendu par la<br />
municipalité de La Désirade,<br />
dans le cadre de l’inauguration<br />
d’une sculpture de Richard-Viktor<br />
Sainsily-Cayol : un timoun assis<br />
sur une grosse pierre, perdu<br />
dans la lecture d’un roman de<br />
Maryse Condé, comme une<br />
invitation au voyage…<br />
47 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Talent<br />
Talent<br />
Né à Roseau, Richard<br />
Kabral (de son vrai<br />
nom) est originaire de<br />
La Dominique. Fervent<br />
amateur de musiques<br />
plurielles dès son plus<br />
jeune âge, il commence<br />
à chanter à 18 ans,<br />
enthousiasmé par la<br />
multiplicité des<br />
tempos de son île<br />
musicalement<br />
très fertile. C’est en<br />
1992, lors d’un voyage<br />
à New York, que se<br />
révèle à lui un style<br />
qui le transcende :<br />
le hip hop.<br />
SKYdimex,<br />
Pull up selecta !<br />
Une initiation mythique...<br />
A l’époque, ce que l’on<br />
appelle aujourd'hui la<br />
légendaire “Old School” est encore<br />
très présente et attire rapidement<br />
toute son attention : des Tribe<br />
Called Quest en passant par les<br />
Jungle Brothers, Naughty by Nature<br />
sans oublier KRS One… Il découvre<br />
de nouvelles manières de poser sa<br />
voix et élargit ainsi sa créativité et<br />
ses possibilités en tant que<br />
chanteur. De retour au pays, boosté<br />
par l’énergie - presque électrique -<br />
qui émane de cette mouvance,<br />
il adapte, développe et enrichit son<br />
style (initialement plutôt dancehall)<br />
de ses découvertes américaines…<br />
Il écume alors de nombreux Sound<br />
Systems dominiquais (NDLR : concept<br />
de soirées devenu populaire dans les<br />
années 1950 dans les ghettos de<br />
Kingston en Jamaïque.<br />
Les DJs chargent un camion avec<br />
un générateur, des platines vinyles<br />
et des haut-parleurs et s’installent<br />
de manière itinérante pour créer des<br />
fêtes en plein air ou dans la rue).<br />
Un style bien à lui !<br />
C'est sans doute via l’originalité de<br />
ses phrasés hip-hop “à l’américaine”<br />
qu’il se fait repérer par le groupe<br />
local Klockerz : grâce au flow de<br />
Skydimex, de nouvelles vibrations,<br />
plus internationales, sont possibles.<br />
Ensemble, ils développent des<br />
sonorités typiquement dominiquaises<br />
comme le bouyon (NDLR : synthèse<br />
de nombreux rythmes populaires<br />
caribéens tels que calypso, reggae,<br />
soca, kompa, zouk), la cadence’lypso<br />
mais aussi la soca, le dancehall et<br />
autre ragamuffin. Ils sortent alors<br />
trois albums distincts - Mental of<br />
Instrumental, K2 et Sign’o’the times<br />
- ainsi qu’un live.<br />
Les projets musicaux<br />
s'enchaînent...<br />
Skydimex collabore en parallèle<br />
avec des références de la musique<br />
dominicaine (comme les WCK pour<br />
ne citer qu’eux) et également avec<br />
ses voisins caribéens, fidèle à sa<br />
volonté d'ouvrir les harmonies de<br />
son île natale à la Caraïbe et au<br />
monde entier. A Antigua, il joue<br />
notamment avec Rah Redeem,<br />
partage une scène avec Morgan<br />
Heritage. Il multiplie ainsi les<br />
connections avec les différentes<br />
cultures de l'arc antillais. Il affine<br />
encore et toujours son propre style<br />
qu'il qualifie de Down Island Hop<br />
(pour imager l'idée de ces "sauts de<br />
puces" entre chaque île voisine). En<br />
2001, il rejoue avec les Klockerz au<br />
Word Creole Music Festival qui a<br />
lieu tous les ans à la fin octobre en<br />
Dominique. En 2009, animé par une<br />
insatiable soif d'aventures chantantes,<br />
il s'installe en Guadeloupe pour<br />
s'adonner désormais à la musique<br />
en solo. Avec un des producteurs<br />
de Krys, Mad JMC, il met au point<br />
plusieurs albums et mix tapes en<br />
tant qu'auteur/interprète dont Nou<br />
pa palé enko et Rapanomics,<br />
succès considérables pour<br />
une autoproduction.<br />
...Son dernier opus est dans<br />
les bacs !<br />
Véritable cocktail de styles mixés à<br />
la sauce créole, The black diamond<br />
s'aborde comme un voyage hors<br />
norme entre le zouk et le lowtone, le<br />
dancehall, le hip-hop, le reggae et<br />
même l’électro…<br />
Sans oublier, évidemment, les racines<br />
dominiquaises du soca et du bouyon !<br />
Contact :<br />
Facebook : Skydimex<br />
Tél. : 06 90 39 58 34<br />
Email : skydimex@hotmail.fr<br />
49 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 50
Construction<br />
1<br />
meilleure parade à la morosité actuelle<br />
et aux fluctuations d’une économie<br />
mondiale malmenée.<br />
Nous poursuivons les développements<br />
avec des partenaires locaux et vous<br />
aurez encore l’occasion d’entendre<br />
parler de nous très prochainement !<br />
Top Caraïbes<br />
Avec lui...<br />
Jamais sans toit ! isolant intégré. Les avantages de<br />
1. Plus d’une vingtaine de coloris existent chez TOP CARAÏBES<br />
2. Visuel de la campagne publicitaire TOP DUR +<br />
3. Spécificités de la tôle TOP DUR +, isolant thermique et phonique<br />
4. Stock de tôles en rouleaux<br />
Société du Groupe Laguarigue<br />
(premier groupe certifié NF<br />
pour la qualité de ses aciers),<br />
TOP CARAIBES met aujourd'hui au<br />
service de votre toiture, ses dix ans<br />
d'expérience dans le traitement des<br />
aciers plats. Pour toujours mieux<br />
répondre à vos critères et dans un<br />
souci environnemental, cet acteur<br />
probant de l'économie locale compte<br />
bien poursuivre son activité "profilage"<br />
et investir dans le développement de<br />
produits nouveaux. Christian Naudar,<br />
directeur général de TOP CARAIBES,<br />
répond à quelques questions<br />
primordiales.<br />
Le Bon Air : Quelles sont les<br />
dernières innovations de TOP<br />
CARAÏBES ?<br />
C. Naudar : Depuis presque deux ans,<br />
nous avons procédé au lancement<br />
d’une innovation : TOP DUR +.<br />
Conscients des enjeux règlementaires<br />
qui se dessinent d’un point de vue<br />
politique, écologique et des spécificités<br />
climatiques de nos îles, nous avons<br />
élaboré ce produit 2 en 1 en<br />
collaboration avec un ingénieur<br />
guadeloupéen : il s’agit d’une tôle<br />
de couverture comprenant un<br />
cette innovation sont nombreux : en<br />
plus des caractéristiques du produit<br />
TOP DUR, le matériau greffé en<br />
sous-couche joue le rôle d’isolant<br />
thermique et phonique. La présence<br />
de cette strate supplémentaire évite<br />
le phénomène d’électrolyse à l’origine<br />
de l’oxydation des toitures. A l'occasion<br />
du lancement de ce nouveau produit,<br />
nous avons mené une campagne de<br />
communication : sans doute avez-vous<br />
aperçu nos panneaux 4X3 et le<br />
"personnage" qui porte une toiture ?<br />
Il nous faut maintenant faire reconnaître<br />
notre savoir-faire également au<br />
niveau national.<br />
Le Bon Air : Cherchez-vous à<br />
homologuer vos innovations ?<br />
C. Naudar : L’homologation ou la<br />
certification légitime le produit et ses<br />
caractéristiques dans l’esprit des<br />
consommateurs, c’est donc un plus.<br />
Or, le cadre et l’évolution des<br />
législations et textes (RTAADOM,<br />
DTU, etc) ne favorisent pas toujours<br />
l’innovation du fait des normes<br />
définies lors de leur établissement.<br />
Le produit a néanmoins été utilisé<br />
pour plusieurs projets, notamment<br />
Gedimat Boulogne, etc…<br />
Chez TOP CARAÏBES, nous sommes<br />
partisans de la proximité :<br />
■ Proximité intellectuelle : localement,<br />
nous avons les compétences pour<br />
proposer des solutions adaptées<br />
aux besoins locaux ;<br />
■ Proximité géographique : le tissu<br />
industriel et commercial local est assez<br />
dense pour envisager toutes les<br />
solutions ;<br />
■ Proximité économique : la création<br />
de valeurs ajoutées diffusées dans<br />
l’économie régionale et locale est la<br />
Le Bon Air : Quels conseils<br />
donneriez-vous à ceux qui vont<br />
construire leur maison ?<br />
C. Naudar : Nous parlons là d’un<br />
des projets les plus importants dans<br />
une vie !<br />
Aussi, rappelez-vous que la toiture<br />
reste le premier élément de protection<br />
de l’ensemble de votre habitation.<br />
Le choix du professionnel qui réalisera<br />
les travaux, le matériau utilisé et son<br />
épaisseur ne doivent pas dépendre<br />
uniquement de contraintes<br />
économiques.<br />
D'autre part, l’application de la<br />
garantie est régie par quelques<br />
règles simples mais incontournables :<br />
■ Nettoyer sa toiture une fois par an<br />
pour éviter les dépôts,<br />
l’encrassement et l’oxydation des<br />
tôles qui la composent ;<br />
■ Faire procéder au resserrage des<br />
tirefonds avant chaque période<br />
cyclonique afin de minimiser les<br />
risques d’arrachement ;<br />
■ Contrôler une fois par an<br />
l’étanchéité de sa toiture.<br />
Enfin, une règle d'or : faites-vous<br />
plaisir ! Choisissez parmi plus d’une<br />
vingtaine de coloris différents, mixezles<br />
si cela vous tente ! Nos produits<br />
sont garantis dix ans : nous<br />
vernissons les tranches pour<br />
optimiser la protection de nos tôles.<br />
Embellissez votre maison, habillez-la<br />
d’une toiture sur mesure !<br />
4<br />
3<br />
51 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Économie<br />
1<br />
Économie<br />
1. Crochet de porte-conteneurs<br />
2. Porte-conteneurs sur un quai du port de Jarry<br />
3. Vue d’ensemble d’une plate-forme de Jarry<br />
4. Vue aérienne du port de Fort-de-France<br />
5. Portique de Jarry<br />
Les projets d’extension<br />
des ports de Guadeloupe<br />
et de Martinique : deux<br />
stratégies différentes…<br />
2<br />
L’ouverture du troisième jeu<br />
d’écluse du Canal de Panama à<br />
l’horizon 2015 va créer un<br />
nouveau besoin d’activité portuaire<br />
dans la zone Caraïbe.<br />
A cette occasion, la Guadeloupe et<br />
la Martinique entendent profiter de<br />
cette opportunité et se positionner<br />
comme ports pivots dans la Petite<br />
Caraïbe, en faisant valoir toutes les<br />
deux leur positionnement<br />
géographique.<br />
L’objectif pour les deux îles est bel<br />
et bien de regagner de l’activité<br />
portuaire, d’en créer de nouvelles et de<br />
percevoir des recettes supplémentaires,<br />
en captant de nouveaux flux.<br />
Le transbordement devient ainsi un des<br />
axes stratégiques de développement<br />
de l’activité portuaire.<br />
Pour répondre à cet objectif, la<br />
Guadeloupe et la Martinique ont décidé<br />
de mener une vaste réflexion et se<br />
dirigent ainsi vers deux projets<br />
différents.<br />
Dans le cadre de son Grand Projet<br />
de Port, le Port Autonome de la<br />
Guadeloupe (PAG) s’oriente vers la<br />
création d’un nouvel aménagement<br />
capable d’accueillir des navires<br />
porte-conteneurs de 300 mètres de<br />
longueur, 40 mètres de largeur et 14<br />
mètres de tirant d’eau, soit des navires<br />
d’environ 6500 conteneurs,<br />
Equivalent Vingt Pied (EVP).<br />
3<br />
Le projet consistera, à partir de<br />
2013, en l’aménagement d’une<br />
plate-forme au Sud de l’actuel terminal<br />
à conteneurs de Jarry, mettant à profit<br />
l’existence d’un haut fond.<br />
Il comprendra un quai de 350 mètres<br />
de longueur dragué à 15 mètres de<br />
profondeur et la construction de 25<br />
hectares de terre-pleins. Le bassin<br />
d’évitage sera agrandi et le chenal<br />
dragué. En outre, ce quai, construit<br />
pour répondre aux normes sismiques<br />
et cycloniques, permettra d’assurer<br />
la continuité d’exploitation afin de<br />
garantir les approvisionnements de<br />
la Guadeloupe.<br />
A long terme, une extension pourrait<br />
être envisagée, permettant ainsi de<br />
recevoir des navires de 365 mètres<br />
de long, 48 mètres de large et 16<br />
mètres de tirant d’eau, soit des navires<br />
d’environ 12 000 conteneurs EVP.<br />
Il s’agira de mettre en place un<br />
doublement du linéaire de quai, de<br />
l’ajout de surfaces de terre-pleins,<br />
ainsi qu’un nouvel approfondissement<br />
des accès maritimes.<br />
Ports des<br />
îles sœurs<br />
En pleine expansion…<br />
53 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 54
Économie<br />
4<br />
Le coût du projet est évalué à<br />
235 millions d’euros dont 160 millions<br />
pour les infrastructures à la charge<br />
du PAG et 75 millions à la charge de<br />
l’opérateur pour les superstructures<br />
et les outillages. Le montage financier<br />
relatif aux investissements en<br />
infrastructures prévoit un<br />
autofinancement par le PAG à hauteur<br />
de 70%, ainsi que 30% de subventions<br />
provenant de l’Europe, de l’Etat et<br />
du Conseil Régional.<br />
(cf : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/economie-consommation/grand-projet-de-portvotre-avis-interesse-27-09-2011-140174.php)<br />
Avec un projet moindre d’environ<br />
60 millions d’euros, le “Hub Caraïbe”<br />
de la Martinique se caractérise par<br />
l’extension de l’actuel terminal à<br />
conteneurs de Fort-de-France situé<br />
à la Pointe des Grives. Dès 2012,<br />
une double extension sera construite<br />
à l’Est puis au Nord du terminal.<br />
L’extension Est, qui va couvrir 3<br />
hectares, prévoit le rallongement du<br />
quai actuel de 180 mètres linéaires à<br />
environ 300 mètres linéaires<br />
opérationnels.<br />
La deuxième extension au Nord,<br />
plus importante, couvrira 9 hectares<br />
de zone de travail. La longueur du<br />
quai de 460 mètres linéaires sera<br />
portée à 650 mètres linéaires, ce qui<br />
permettra d'aligner deux navires.<br />
A terme, dans les cinquante ans à<br />
venir, la Martinique a pour ambition<br />
de devenir un véritable hub<br />
international dans la Caraïbe et prévoit<br />
un agrandissement de son port de<br />
45 hectares. Il s’agira d’atteindre<br />
1400 mètres linéaires de quais dont<br />
1150 à 18 mètres de profondeur.<br />
Ces deux projets, tout en ayant des<br />
stratégies différentes, ont pour point<br />
commun de constituer un des axes<br />
majeurs du développement<br />
économique de ces deux îles. Les<br />
effets escomptés en termes de<br />
pouvoir d’achat, de création<br />
d’emplois et de création de nouvelles<br />
activités profiteront, selon les<br />
promoteurs de ces projets, à<br />
l’ensemble de la population, qui aura<br />
l’occasion d’intervenir en<br />
Guadeloupe lors des 20 réunions<br />
organisées du 5 octobre 2011 au 31<br />
janvier 2012 par la Commission<br />
particulière du Débat Public.<br />
5<br />
55 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Actualités<br />
1<br />
Actualités<br />
1. Église de Philipsburg sur Front Street<br />
2. Marigot Bay<br />
3. Restaurant Le Karibuni sur l'ilet Pinel<br />
4. Oyster Pond, St Marteen<br />
Du 14 au 17<br />
septembre dernier,<br />
l’île de Saint-Martin<br />
accueillait le séminaire<br />
“State of the<br />
Industry Conference”<br />
organisé par le<br />
Caribbean Tourism<br />
Organization (CTO).<br />
Une rencontre qui<br />
illustre la détermination<br />
des Caraïbes<br />
à surmonter les défis<br />
actuels et à apporter<br />
des solutions aux<br />
problèmes les plus<br />
urgents auxquels fait<br />
face l’industrie du<br />
tourisme dans<br />
la Caraïbe aujourd’hui.<br />
2<br />
Des défis à relever<br />
Avec plus de 23 millions de<br />
visiteurs dans la Caraïbe, le<br />
tourisme est un secteur d’activité<br />
dont dépendent de nombreuses îles.<br />
A l’initiative du Caribbean Tourism<br />
Organization, le CTO, Les Offices de<br />
Tourisme, les professionnels de<br />
l’hôtellerie et de la restauration,<br />
des représentants de compagnies<br />
aériennes et des ministres se sont<br />
rassemblés autour d'un séminaire<br />
portant sur l'industrie touristique dans<br />
la Caraïbe. Une rencontre qui a<br />
permis aux invités d'échanger sur<br />
des problématiques communes de<br />
stratégie et de développement.<br />
Et, s’il est vrai que les actions<br />
menées par des pays comme la<br />
Jamaïque ou les Bahamas, qui sont<br />
de “grosses” destinations, ne sont<br />
pas forcément identiques à celles<br />
des îles comme Anguilla ou les<br />
Antilles françaises, ce séminaire a<br />
permis de partager des expériences,<br />
de mener des réflexions sur les défis<br />
à relever dans un contexte de crise<br />
économique mondiale.<br />
3<br />
Réussir dans un environnement<br />
compétitif<br />
Le thème retenu pour cette première<br />
édition, “Comment réussir dans un<br />
environnement compétitif”, a été<br />
décliné en trois conférences animées<br />
par des directeurs ou cadres<br />
d'entreprises, en l'occurrence des<br />
compagnies aériennes. Les PDG de<br />
RedJet, de la Liat ainsi que des cadres<br />
de WinAir et Insel Air, ont fait une<br />
intervention sur la question “Surmonter<br />
les obstacles : réussir à développer<br />
le trafic inter-îles”.<br />
Enfin, des cadres d'Air Canada,<br />
JetBlue, Airways et Virgin Atlantic ont<br />
été sollicités pour parler des “Nouveaux<br />
marchés, nouvelles perspectives :<br />
savoir saisir les opportunités”.<br />
Les intervenants ont beaucoup débattu<br />
sur la question de l'augmentation du<br />
trafic dans nos régions et de<br />
l'adaptation des offres.<br />
Une initiative du CTO intéressante qui<br />
prouve bien que la Caraïbe est prête<br />
à relever de nouveaux challenges !<br />
4<br />
Tourisme dans<br />
la Caraïbe…<br />
De nouveaux défis à relever !<br />
57 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 58
Croisière<br />
Les compagnies proposent des<br />
vacances de rêve, à vivre en<br />
famille, en couple, ou entre amis<br />
à des prix très abordables…<br />
1<br />
Vacances…<br />
à bord d’un palace flottant !<br />
1. Paquebot qui sillonne la mer des Caraïbes<br />
2. Piscine et jeux d’eau, un paradis pour les enfants<br />
3. Gigantesque toboggan en colimaçon<br />
4. Kayak et autres activités sportives agrémentent chaque escale<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 60
Croisière<br />
2<br />
c’est qu’elles offrent une multitude<br />
d’avantages. Le “tout compris” où les<br />
repas sont inclus : petit-déjeuner,<br />
déjeuner, tea-time, dîner et buffet de<br />
minuit. De nombreux services<br />
dignes des plus grands resorts sont<br />
aussi proposés, tels que restaurants<br />
gastronomiques, accès à des espaces<br />
bien-être, piscine, mur d’escalade,<br />
cinéma, casino, spectacles,<br />
conférences…<br />
Partir en croisière, c’est découvrir<br />
chaque jour une nouvelle escale sans<br />
jamais avoir à défaire sa valise.<br />
En une semaine, on peut ainsi se<br />
rendre dans six ou sept pays<br />
différents.<br />
3<br />
Une nouvelle façon de voyager<br />
Le concept du voyage tout<br />
confort sur la mer n’est pas<br />
nouveau, mais il s’est énormément<br />
enrichi, et séduit aujourd’hui petits<br />
et grands avec un service de bord<br />
pour tous. Bref, des vacances à<br />
découvrir de toute urgence, que ce<br />
soit dans les Caraïbes pour les plus<br />
romantiques, ou ailleurs, puisque<br />
l’ensemble de la flotte internationale<br />
couvrent toutes les mers du monde.<br />
Le paradis des enfants !<br />
Si la croisière était autrefois réservée à<br />
une clientèle plutôt âgée, elle se tourne<br />
aujourd’hui vers les familles. Et pour<br />
séduire les parents, les compagnies<br />
n’hésitent plus à offrir la gratuité aux<br />
enfants de moins de 18 ans !<br />
Le paquebot pour les enfants, c’est<br />
un univers magique ! Il y a bien sûr<br />
le commandant, les officiers en<br />
tenue mais également la structure du<br />
navire, véritable labyrinthe que les<br />
enfants s’approprient rapidement.<br />
Les buffets en libre-service, les<br />
distributeurs de sodas et de glaces,<br />
les piscines, les jeux vidéo, les<br />
activités sportives et les spectacles<br />
participent largement au bonheur<br />
des plus jeunes. Pour les parents,<br />
c’est également la garantie de<br />
satisfaire les aspirations de chacun ;<br />
lorsqu’ils participent à une excursion<br />
à terre ou qu’ils se prélassent au<br />
bord de la piscine, les enfants<br />
effectuent une activité, encadrée par<br />
un équipage attentif et attentionné.<br />
Le soir, il est souvent possible de<br />
demander les services d’une babysitter<br />
pour s’offrir un dîner en<br />
tête-à-tête ou profiter des activités<br />
nocturnes.<br />
Lune de miel, anniversaire de<br />
mariage<br />
Depuis un moment déjà, les<br />
compagnies ont bien compris que le<br />
mariage se portait bien.<br />
De nombreuses offres spécifiques sont<br />
proposées pour les voyages de noces<br />
ou les anniversaires de mariage.<br />
Les jeunes mariés ignorent encore<br />
souvent que les croisières actuelles<br />
leur sont également dédiées et que<br />
les tarifs sont souvent très attractifs<br />
et accessibles au plus grand nombre.<br />
Nos amis italiens l’ont bien compris :<br />
près d’un couple sur deux choisit la<br />
croisière pour sa lune de miel !<br />
Une formule qui séduit !<br />
Si les croisières séduisent de plus<br />
en plus, notamment les familles,<br />
Vous avez peur de vous ennuyer ?<br />
Rassurez-vous, aujourd’hui les<br />
paquebots sont équipés comme de<br />
véritables parcs d’attractions et de<br />
loisirs : patinoire, vague de surf,<br />
escalade, simulateur de F1, spa,<br />
jet-ski, plongée, fitness…<br />
En l’espace d’une semaine,<br />
il sera difficile de concilier loisirs<br />
et cocooning !<br />
4<br />
61 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Artiste<br />
"Soyez curieux, ce n'est pas une cylindrée joliment<br />
carrossée mais éphémère, qui se donne en spectacle,<br />
mais plutôt d'humbles iconographies philosophiques<br />
avec lesquelles vous partagerez votre existence…<br />
pour longtemps"<br />
1<br />
Bruno<br />
Coiffard<br />
Entre iconographie et philosophie…<br />
1. Bruno Coiffard en médaillon sous l’une des ses œuvres, Contrat à Pipoland<br />
2. Phare<br />
Bruno Coiffard dessine depuis<br />
toujours. Il dit nourrir une<br />
passion addictive pour le<br />
dessin et l'écriture. L'acte d'écriture<br />
est très souvent le ferment d'une<br />
nouvelle toile. Ses œuvres sont<br />
sociétales, miroirs de la perception<br />
qu'a l'artiste de son entourage et de<br />
son propre cheminement. Aussi, ses<br />
premières séries - anatomie,<br />
cacahuète… - sont-elles empreintes<br />
d'une certaine dureté, une mise en<br />
couleur peu complaisante de notre<br />
humanité.<br />
Le style, les chromies, le graphisme,<br />
vont progressivement évoluer,<br />
s'épurer : l'agressivité fait place à une<br />
pincée de cynisme, un jeu de formes,<br />
d'imbrications, rébus ou plutôt énigmes<br />
que doit déchiffrer le visiteur.<br />
Mais les motivations de l'artiste restent<br />
identiques et dénoncent les errements<br />
d'une société individualiste, élitiste,<br />
incapable de se remettre en question ;<br />
Noé a dit : "trop tard", Apôtres 12,<br />
Embroglio à Eden Park.<br />
Bruno Coiffard expose de façon<br />
ponctuelle, préférant aux galeries<br />
des lieux atypiques ou des moments<br />
choisis.<br />
"Graphiste autodidacte, artiste<br />
autodidacte, j'arpente depuis ma<br />
tendre enfance le macadam.<br />
Pas l'sous ni l'endroit pour se poser,<br />
alors quand les journées sont fraîches,<br />
voir glacées, je préfère au goudron<br />
raviné le bistrot chauffé du coin de la<br />
rue, il m'offre le café chaud et le blanc<br />
limé. Je rêve alors d'une paire de<br />
"Doc", d'un "Scott" en noircissant le<br />
décor à la lecture des "champs de<br />
maldorore" ou de "l'ombilic des<br />
lymbes". Mais mes vœux s'exaussent<br />
lorsque le premier emploi survient ;<br />
au diable les files d'attentes des<br />
"Restos du Cœur", à la benne le<br />
diplôme de 1 er TUC de St-Naz :<br />
1500 francs par mois…<br />
La fortune me sourit.<br />
Voyage pour tourner les pages, mais<br />
sans frein, la mouche m'a piqué.<br />
Hermès, mais sans courrier à poster,<br />
c'est sur l'Arc Antillais que je<br />
consignerais mes ailes".<br />
2<br />
63 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Album<br />
1<br />
Album<br />
1- 3. Tanya St-Val<br />
2. Pochette du best-off TANYAMANIA<br />
Déjà 25 années de carrière<br />
pour la chanteuse brune et<br />
solaire qui sort un best-of<br />
en hommage à la scène, à<br />
ses joies et ses peines, à ses<br />
rêves exaucés, à ses rires et<br />
ses larmes… TANYAMANIA,<br />
c'est le miroir des émotions<br />
intenses de la musique,<br />
le reflet d'un bonheur partagé<br />
entre cette grande artiste des<br />
Antilles et son public fidèle<br />
qui va redécouvrir avec plaisir<br />
un répertoire musical<br />
talentueux, enrichi, enjoué...<br />
L'Eloi d'Or récompense<br />
son talent !<br />
Tanya St-Val, c'est d'abord une<br />
enfant imprégnée très tôt des sonorités<br />
antillaises. Qui de mieux que son père,<br />
musicien et mélomane, pour bercer<br />
ses premiers pas et lui insuffler les<br />
joies de la scène dès ses 9 bougies ?<br />
Alors, la jeune fille qui grandit se<br />
projette en haut des charts. De sa voix<br />
sensuelle et mélodieuse, elle honore<br />
tous les styles, notamment à l'occasion<br />
de duos avec Kassav’, J. Halliday,<br />
Malavoi, M. Sardou, Passi, Zouk<br />
Machine. Et le temps passe.12 albums<br />
plus tard, après tant de succès, de live<br />
et d'applaudissements, voilà l'égérie<br />
féminine des airs caribéens érigée au<br />
panthéon des grands talents : le 12<br />
novembre 2010, elle est aux anges<br />
quand elle reçoit l'Eloi d'Or, qui<br />
récompense sa ténacité dans la<br />
chanson, son professionnalisme, son<br />
humilité et son humanité.<br />
Biographie de l'artiste :<br />
■ Naissance en 1965 à Basse-Terre<br />
en Guadeloupe<br />
■ Premier album réalisé à l'âge de<br />
9 ans, avec son père Tino St-Val,<br />
guitariste, chanteur et compositeur<br />
■ Dans les années 1980, elle<br />
rencontre les Zouk Machine, Kassav’<br />
puis Willy Salcedo réalisateur,<br />
arrangeur et compositeur de ses<br />
albums de 1986 à 1995<br />
■ En 1995, elle intègre les tournées<br />
de J. Halliday et M. Sardou et se fait<br />
davantage connaître en France<br />
hexagonale<br />
■ Son premier album personnel,<br />
intitulé Secret, sort en 1998<br />
■ Les années 2000 marquent la<br />
naissance de ses fils et une<br />
musique qui flirte avec le blues<br />
■ En 2003, elle se produit aux<br />
USA et au Canada, et elle rafle le<br />
prix SACEM Guadeloupe de la<br />
meilleure interprète féminine et du<br />
meilleur album<br />
■ En 2010, elle loue le défunt<br />
Patrick Saint-Eloi dans sa chanson<br />
An té vlé di'w et reçoit l'Eloi d'Or<br />
■ En novembre 2011, elle sort un<br />
nouvel opus résumant ses 30<br />
meilleurs titres réorchestrés.<br />
Bientôt dans les bacs !<br />
...Et elle sort un best-of<br />
renversant !<br />
Tanya St-Val<br />
Enchantée de vous faire zouker depuis 25 ans !<br />
Enregistré entre Paris, la Guadeloupe<br />
et la Martinique, l'album de la<br />
consécration a été réorchestré sous<br />
l'égide de musiciens de renom, de<br />
chœurs glamours et puissants, et de<br />
cuivres chaleureux. Bonus, duos<br />
inédits, surprises vocales et<br />
instrumentales... voilà 3 CD qui vont<br />
ravir l'ouïe des fans et qu'il ne faudra<br />
pas se priver d'écouter plusieurs fois.<br />
Suivra prochainement une série de<br />
concerts dans toute la Caraïbe,<br />
notamment le 18 novembre au parc<br />
d'activité de la Jaille, le 19 à Saint-<br />
Martin, les 22 et 23 à l'Atrium en<br />
Martinique, et le 25 en Guyane.<br />
65 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 66
Théâtre<br />
1<br />
Théâtre<br />
Bien sûr qu'il vous<br />
est familier ;<br />
Jean-Michel Martial<br />
est un abonné des<br />
films policiers du<br />
petit et du grand<br />
écran depuis si<br />
longtemps…<br />
1-3-4. Jean-Michel Martial<br />
2. Mieux que notre père de Jean Verdun, Jean-Michel Martial et Virginie Emane<br />
2<br />
ondes de “France culture” dans de<br />
nombreuses dramatiques<br />
radiophoniques...<br />
Si vous l'avez manqué au théâtre,<br />
dans Martin Luther King jr de<br />
Hamou Graïa, ou dans Miss Daisy et<br />
son chauffeur de Alfred Uhry,<br />
nomination au Molière du meilleur<br />
comédien 2003-2004 dans un second<br />
rôle, dans Ladies night, Molière de la<br />
meilleure pièce comique saison<br />
2000-2001 ou dans L'esprit du jazz<br />
de Rosemonde Catala au festival de<br />
Marcillac 2009 et 2010 et à Fort-de-<br />
France, c'est en Martinique, au<br />
Théâtre Aimé Césaire, que vous le<br />
retrouverez les 18 et 19 novembre<br />
2011 dans “La loi de Tibi”, sa dernière<br />
création.<br />
"La loi de Tibi"<br />
D’après Mieux que nos pères, de<br />
Jean Verdun, la Loi de Tibi est une<br />
comédie violemment douce amer qui<br />
dénonce avec ironie les aberrations<br />
du système économique mondial.<br />
L’action se situe dans un lieu imaginaire,<br />
un monde, le nôtre sans doute, mais<br />
qui reste métaphorique.<br />
Jean-Michel<br />
Martial<br />
Un invité de marque !<br />
© N. Coualy-Deraine<br />
© L. Lot<br />
Des années peut-être qu'il<br />
s'insinue chez vous, s'invite à<br />
votre table, hausse la voix,<br />
s'installe dans votre salon... Eh oui,<br />
acteur ou comédien, Jean-Michel<br />
Martial enchaîne les rôles...<br />
Commissaire Lamarck dans Profilage<br />
sur TF1, il est aussi un président<br />
Louada dans Braco (saison 2) ou le<br />
père de Eric Tudor dans Platanes<br />
sur Canal+ ; il est également le<br />
directeur d'un consortium de banques<br />
internationales dans Une affaire d'état<br />
d'Eric Valette, ou encore un avocat<br />
humain et sympathique dans Belle<br />
maman ; il fut Ignace, le premier héros<br />
de l’histoire guadeloupéenne, dans<br />
Sucre amer de C.Lara, ou l’inoubliable<br />
Amédée dans Tropiques amers de<br />
JC Barny… Il restera à jamais le<br />
terrible tonton macoute "Janvier"<br />
mis en scène par Raoul Peck dans<br />
L'homme sur les quais (sélection<br />
officielle de Canne en 1993).<br />
Sa voix, grave et profonde, vous la<br />
reconnaissez entre mille. Il la prête à<br />
Marcellus Wallas dans Pulp fiction,<br />
ou au personnage Chef dans South<br />
park. C'est encore celle de tant de<br />
personnages aimés ou détestés de<br />
vos séries télévisées, films et autres<br />
médias, y compris sur les très doctes<br />
Jean-Michel Martial y incarne Tibi, un<br />
maître de cérémonie, un diseur<br />
traditionnel qui enterre les victimes<br />
symboliques et réelles de la misère.<br />
Il accomplit la relecture de vies qu’il<br />
célèbre comme pour mieux<br />
transcender la mort.<br />
“Nous sommes au plus profond,<br />
nous ne risquons plus rien !”<br />
“Nous ferons bien mieux que nos<br />
pères” promet-il à Mara en évoquant<br />
le souvenir de leurs malheureux<br />
pères, victimes consentantes du<br />
colonialisme. Il ne ménage<br />
personne, il ne juge pas, Tibi, il<br />
constate, il cherche, il raconte, il<br />
ironise, il raisonne et avance un<br />
principe aussi simple que celui<br />
d’Euclide ou d’Archimède :<br />
“En humanité, tout finit par faire<br />
pyramide...”<br />
67 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 68
Théâtre<br />
3<br />
printemps 2001. Elle est interprétée<br />
par Virginie Emane et Jean-Michel<br />
Martial, qui en signe la mise en<br />
scène.<br />
Tibi dit aussi “Spectateurs ou touristes,<br />
quelle différence ? Vous venez ici pour<br />
entendre et pour voir !”<br />
Son public, ce sont les touristes et<br />
ils viennent nombreux pour assister<br />
au plus incroyable des spectacles,<br />
celui d'un enterrement “traditionnel”<br />
mis en scène avec énergie et malice<br />
par Tibi lui-même.<br />
Curiosité, voyeurisme ? Peut-être.<br />
Son public pleure, mais nous rions,<br />
car Tibi est un orateur à l’ironie féroce,<br />
se moquant de lui-même et des autres.<br />
Il a des rêves pour l’humanité Tibi,<br />
et l'amour en fait partie ! Mais, quelle<br />
place pour cet autre si différent et<br />
© N. Coualy-Deraine<br />
pourtant si proche alors que le profit<br />
est érigé en valeur suprême ?<br />
L’économie serait-elle plus forte<br />
que la politique, plus forte que<br />
la démocratie ?<br />
Et puis il y a cette écriture de Jean<br />
Verdun, son rythme, sa force, sa poésie<br />
toute particulière qui envisage la forme<br />
comme une lumière architecturée,<br />
posée dans le cœur des mots.<br />
Oui, le cœur, il s’agit bien de cela, le<br />
cœur de Tibi, un cœur énorme toujours<br />
à partager.<br />
La loi de Tibi est adaptée de la pièce<br />
Mieux que nos pères, de Jean Verdun,<br />
un texte qu’il a commencé d’écrire au<br />
La loi de Tibi est produite par la<br />
Compagnie “L'Autre Souffle”, une<br />
équipe d'artistes et de créateurs<br />
réunis autour de Jean-Michel Martial<br />
depuis 1997.<br />
Si tous poursuivent une trajectoire<br />
personnelle, ils restent attachés à se<br />
retrouver autour de projets forts.<br />
Humaniste plus que militante, leur<br />
démarche a pour objet de servir l’art<br />
en le croisant avec l'Histoire. Cette<br />
Compagnie est née d'un désir pluriel :<br />
porter sur scène – puisque le théâtre<br />
est un lieu singulier qui élève la<br />
conscience – les textes qui conduisent<br />
à s'interroger sur l'homme et les<br />
sociétés. Il est question de<br />
responsabilité individuelle et collective,<br />
d’espoir, de peur, d'amour, de joie,<br />
de souffrance, de foi et d'engagement.<br />
Le choix des pièces et le parti pris<br />
des mises en scène doivent offrir au<br />
spectateur des possibilités de lectures<br />
qui violentent les certitudes.<br />
Une seule démarche, fouiller les textes,<br />
briser les barricades de paroles, libérer<br />
l’imaginaire et avancer…<br />
Créateur de projets, Jean-Michel<br />
Martial veut donner à connaître et<br />
célébrer le meilleur du théâtre de la<br />
Caraïbe. Aussi, dès le premier<br />
trimestre 2012, il proposera aux jeunes<br />
étudiants, aux metteurs en scène, aux<br />
directeurs de théâtre ou de festivals<br />
et au plus large public, un corpus de<br />
textes parmi les plus importants de<br />
la Caraïbe, réunis sous le titre<br />
Répertoire Théâtre Caraïbe.<br />
4<br />
© N. Coualy-Deraine<br />
69 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Exposition<br />
Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, la<br />
Banque des Antilles Françaises (anciennement Banque de Guadeloupe),<br />
a récemment fait restaurer, par un prestataire du Louvre, une toile de<br />
Georges Rohner qu'elle avait acquise en 1936. Ce projet s'inscrit en<br />
parallèle d'enjeux multiples...<br />
1<br />
Exposition<br />
La Banque des Antilles Françaises,<br />
Partenaire de tous les talents...<br />
1. Œuvre de Georges Rohner intitulée "les pêcheurs des Saintes"<br />
La culture au-delà des horizons...<br />
Cette œuvre de Georges<br />
Rohner intitulée "les pêcheurs<br />
des Saintes" sert de pièce maîtresse<br />
à l'exposition itinérante qui parcourt<br />
les territoires antillo-guyanais depuis<br />
un an. La tournée, réunissant aussi<br />
les ouvrages d'artistes contemporains<br />
comme Habdaphaï, Michelle<br />
Chomereau-Lamotte, Olivia Debyser,<br />
Antoine Heckly et Paul Elliott Thuleau,<br />
a été lancée à Pointe-à-Pitre en<br />
novembre 2010, à l'occasion de la<br />
Route du Rhum.<br />
Elle s'est ensuite poursuivie à Saint-<br />
Martin, Saint-Barthélemy, en Martinique<br />
et en Guyane. Elle s'achèvera à Paris,<br />
au siège du Groupe BPCE, du 13 au<br />
28 octobre 2011, avant que le tableau<br />
de Georges Rohner ne prenne place<br />
au Musée National de la Marine<br />
jusqu'à fin décembre 2011.<br />
Les motivations de cette exposition :<br />
Bien que les raisons historiques qui<br />
poussèrent Georges Rohner, dans<br />
les années 1930, à prôner un retour<br />
à la figuration, soient sensiblement<br />
différentes de celles qui motivent les<br />
artistes aujourd’hui présents à cette<br />
exposition, des liens existent entre<br />
ces deux générations de peintres :<br />
tous puisent leur inspiration dans des<br />
sujets simples de la vie quotidienne<br />
sous les tropiques. Leurs œuvres<br />
montrent une figuration libre qui<br />
s’affirme sans se soucier des courants<br />
dominants de la peinture des grandes<br />
capitales. Il s’agit d’artistes libérés des<br />
modes, qui ont choisi, à travers une<br />
peinture authentique, d’être centrés<br />
localement pour rendre visible la culture<br />
antillo-guyanaise. Par conséquent, il<br />
était tout naturel pour la Banque des<br />
Antilles Françaises, actrice de la vie<br />
économique des Antilles et de la<br />
Guyane depuis 160 ans, de marquer<br />
son engagement culturel.<br />
Cette exposition se veut unique<br />
en son genre grâce au mécénat<br />
de la Banque des Antilles<br />
Françaises et à la participation de<br />
ses partenaires institutionnels : la<br />
Direction Régionale des Affaires<br />
Culturelles, la Collectivité de<br />
Saint-Barthélemy et le Conseil<br />
Général de Martinique.<br />
71 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Photos VIP<br />
Saint-Martin<br />
Conférence du Caribbean Tourism<br />
Organization (CTO)<br />
01 Confé̈renciers CTO, Empress Jeanille animatrice,<br />
Hon Richard Skerrit Chairman CTO<br />
02 Aida Weinum Responsable Marché US,<br />
Alexandra Carti, Conseillère en séjour<br />
03 Ida Zin-Ka-Ieu et les jeunes du Lycée<br />
04 Président Frantz Gumbs<br />
05 Véronique Moulin Air France, Ida Zin-Ka-Ieu<br />
Présidente de l’Office du Tourisme, Hughes Riley<br />
Secretary General CTO<br />
01<br />
02<br />
03<br />
04<br />
05<br />
01<br />
02<br />
03<br />
Soirée de clôture du CTO<br />
01 Miss Saint-Martin et Jean-Yves Frixon<br />
(Agence Presse Média Caraibes)<br />
02 Florence Gurrieri (Gérante du quotidien<br />
de Saint-Martin, Le Pélican) et Gérard Gaudry<br />
(Gérant de l'hôtel Le Grand Bleu à Orient Bay)<br />
03 Louis-Constant Fléming (Sénateur) et<br />
RenéArnell (CESE)<br />
04 Jeanne Vanterpool (Gérante de Pro Service)<br />
et Marc Chakhtoura (Initiatives Saint-Martin)<br />
05 Ida Zin-Ka-Ieu (Présidente de l'Office du<br />
Tourisme de Saint-Martin) et Romain Renoux<br />
(Conservateur de la Réserve Naturelle de<br />
Saint-Martin)<br />
04<br />
05<br />
73 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Photos VIP<br />
Guadeloupe<br />
Lancement du MINI<br />
Coupé le 20 Octobre<br />
01 Discours de Patrick Blandin<br />
02 H. Grillon, J.C. Bertrand,<br />
03 La star de la soirée,<br />
le nouveau MINI Coupé<br />
04 H. Grillon (IZAC) et Jo (JO<br />
Boutique)<br />
05 Une partie de l’équipe MINI<br />
et les organisateurs de la soirée<br />
06 Martine Camus, Valérie<br />
Jules, Jocelyn Angloma, Jualie<br />
Promeneur et sa maman<br />
07 Des danseurs très MINI…<br />
07 Laurence et Laurent<br />
comédiens<br />
01 02<br />
03 04<br />
05 06 07 08<br />
Passage d'Usain Bolt<br />
en Guadeloupe pour DIGICEL<br />
01 02 03<br />
01 Allocution d'Usain Bolt<br />
02 Photo de famille en action…<br />
03 Une partie de l'équipe Digicel : Audrey<br />
Ursulet, Cécile Jouhanneau, Vincent Viennet<br />
(Directeur Géneral Guadeloupe), Justin<br />
Plumain, Patrick Baltus (Chef des Ventes),<br />
Nawel Guellati, Patrice Francillette,<br />
Sylvie Césaire<br />
Du 2 au 7 octobre 2011 se<br />
sont déroulées conjointement<br />
la 10 ème édition des Journées<br />
de l’Eau et la 20 ème conférence<br />
CWWA (Caribean Water and<br />
Waste Water Association) au<br />
Palais des sports du Gosier.<br />
Plus de 45 pays ont débattu<br />
autour de “la coopération caribéenne<br />
: l’avenir de l’eau, de<br />
l’assainissement et des déchets<br />
dans la Caraïbe”.<br />
01 Hall d’exposition<br />
02 Cérémonie d’ouverture :<br />
coupure de ruban du hall d’exposition<br />
en présence d’Amélius<br />
Hernandez, Président du SIAEAG,<br />
Jean-Pierre Dupond, Maire du<br />
Gosier, Amaury de Saint-Quentin,<br />
Préfet de Guadeloupe, Marcel<br />
Sigiscar, Conseiller Général<br />
03 à 06 Superbe concert avec<br />
le groupe YOUTHWAVE<br />
et de Jocelyne Labil<br />
01<br />
03<br />
04 05 06<br />
02<br />
Les champions guadeloupéens étaient<br />
réunis dans l’hémicycle du palais du Conseil<br />
Régional le 16 Septembre à la rencontre<br />
du public…<br />
01<br />
02<br />
03<br />
05<br />
Gaël Monfils, Admiral T et Jhoan Petro<br />
Jhoan Petro et Antoine Cherubin<br />
Gaël Monfils et Jocelin Sapotille<br />
Photo de famille avec les champions<br />
01 02 03<br />
04<br />
75 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Photos VIP<br />
Martinique<br />
40 ans de la SARA<br />
La Société Anonyme de la Raffinerie des<br />
Antilles, a fêté ses 40 années d’existence dans<br />
la zone des Antilles et de la Guyane.<br />
Vernissage photos de B.CELICA pour<br />
les 40 ans de la SARA, 80 Photos exposées<br />
au Conseil Regional de la Martinique.<br />
01 Réservoirs de la SARA<br />
02 David MARI<strong>ON</strong>, Directeur Général de la<br />
SARA, Mme Legrigeois, épouse du Directeur<br />
de la Deal Martinique et Yann Monplaisir,<br />
Président du Groupe Monplaisir<br />
03 Quitman, Pierre-Marie Joseph Président<br />
de la AMPI, Andre Armougon, Secretaire Geńeŕal<br />
04 Nathalie Chillan, Chargée de<br />
Communication de la SARA et Henri Roche,<br />
responsable des Audits àla SARA<br />
01 02<br />
05 Le personnel de la SARA<br />
01 01 03 04 05<br />
01<br />
02 03<br />
04 05 06<br />
Ben l’Oncle Soul<br />
Premier album et disque d’Or, première tournée<br />
aux Antilles, Ben l’Oncle Soul originaire de<br />
la Martinique, était sur les planches de l’Atrium.<br />
01 Ben L'Oncle Soul, de son vrai nom, Benjamin<br />
Duterde, d'origine Martinique, a su faire vibrer la<br />
salle AIméCeśaire lors de son concert privéCanal+<br />
02 Un public ravi et apparemment trèssoul<br />
03 Toute l'équipe de Canal Sat présente lors du<br />
cocktail<br />
04 Pour son premier concert en Martinique,<br />
la nouvelle star de la Soul reste d'une simplicité et<br />
d'une gentillesse exemplaire<br />
05 Jean Yo, l'animateur du spectacle, en compagnie<br />
de la chanteuse Lilha et de son manager<br />
06 En compagnie de ses bons amis martiniquais et<br />
guadeloupéens<br />
EUGENE M<strong>ON</strong>A<br />
21 & 22 septembre<br />
Eugène Mona notre poto mitan, défenseur<br />
de la musique antillaise avec sa flûte des<br />
mornes, était à l'honneur.<br />
20 ans déjà !<br />
01 Kolo Barst et Victor<br />
02 Michele Henderson et Dominik Coco<br />
03 Plus d'une vingtaine d'artistes<br />
réunis<br />
04 Max Télèphe du groupe Kwak<br />
05 Les étoiles montantes<br />
du Dance Hall… Admirald T<br />
et E-sy Kenenga<br />
06 Patrick St-Elie et Pipo Gertrude de<br />
Malavoi<br />
01<br />
02 03<br />
04 05 06<br />
77 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Photos VIP<br />
Guyane<br />
Élection de Miss Guyane 2011<br />
01 Nelyssa Mondika, Rio animateur, et Julie-Malika<br />
Grosse Miss Guyane 2010<br />
02 Toutes les candidates en tenue de soirée<br />
03 Remise des écharpes : Anaële Veilleur,<br />
Ludivine Romain et Nellyssa Mondika<br />
04 Éric Prévot, représentant Pipper et Anaële Veilleur<br />
05 Sophie Campillo et Joël Romain, membres du<br />
Comité Miss Guyane<br />
06 Ludivine Romain, Elisabeth Saïd et Anaële Veilleur<br />
01<br />
02<br />
03 04 05 06<br />
01 02 03 04<br />
05<br />
06<br />
07<br />
Kayenn Jazz Festival<br />
01 3 ème jour : le groupe Spyro Gyra,<br />
Julio Fernadez et Jay Becke<br />
02 3 ème jour : after avec Bœuf Palmistes<br />
Alain Gravier et Bony Bonapart<br />
03 4 ème jour : Ben l'Oncle Soul<br />
04 Bony Bonaparte du groupe Spyro Gyra<br />
et le batteur d’Anne Ducros Qua<br />
05 3 ème jour : Bœuf Palmistes, Anne Ducros<br />
et Scott Ambush de Spyro<br />
06 4 ème jour : Nicolas Lurel, Michaële Ngo<br />
Yamb Ngan, Eric Bonheu<br />
07 3 ème jour : Denise Jannah, Edgard Dikan<br />
Consul du Surinam<br />
79 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Culture<br />
3<br />
3<br />
Culture<br />
Organisé pour la première fois en 2009 à l'initiative<br />
de l'association Frère Independent, et parrainé par<br />
le Rotary Club Doyen de Basse-Terre,<br />
le Prix Michel Rovélas vise à sensibiliser les plus<br />
jeunes à l'art contemporain. Revivons ensemble<br />
les temps forts de l'édition 2011.<br />
1<br />
2<br />
Prix Michel<br />
Rovelas<br />
La récompense des artistes en herbe...<br />
1-2. Victoria Coffre, lauréate 2011 du Prix Michel Rovélas décerné le 22 septembre dernier, et son oeuvre<br />
3. De gauche à droite, une invitée, P. Reinette, D. Vénéré, P. Sainte-Luce, V. Boutroy-Xiengh, G. Beaugendre, T. Alet, C. Sainte-Luce, G. Mayéko<br />
4. Dominique Vénéré, présidente du Rotary Club de Basse-Terre, et Elisabeth Gustave, Commissaire de l'Exposition Philibert Yrius, lors du dépouillement des bulletins<br />
5. Les 104 dessins des enfants, exposés à la galerie T&T Art Contemporain de Basse-Terre<br />
Révéler le meilleur coup de<br />
pinceau amateur...<br />
Cette année encore, les dix derniers<br />
jours de septembre promettaient en<br />
Guadeloupe une rentrée festive, riche<br />
en surprises artistiques. Aussi, pour<br />
que le concours tienne toutes ses<br />
promesses, les parents et enseignants<br />
des enfants participants ont encouragé<br />
la démarche. Les élèves, initiés et<br />
conseillés dans le cadre du milieu<br />
scolaire, ont réalisé chacun une œuvre<br />
au sein même de leur établissement.<br />
Ils ont participé ensuite à des ateliers<br />
de peinture et à une exposition/débat,<br />
réunissant des créations d'une dizaine<br />
d'artistes confirmés ou en devenir,<br />
venus échanger avec eux sur leurs<br />
travaux, sur cette dynamique qui<br />
favorise l'inclusion du fait artistique<br />
dans l'évolution humaine. Suite à une<br />
présélection, les élèves retenus ont eu<br />
la chance de voir s'exposer leur dessin<br />
aux heureux visiteurs de la galerie<br />
T&T de Basse-Terre en Guadeloupe.<br />
Décerner le Prix Michel Rovélas :<br />
Jeudi 22 septembre 2011 s'est tenue<br />
la troisième édition de cette<br />
récompense de renom qui vise à<br />
promouvoir l'art contemporain à l'école.<br />
Au final, 104 dessins, glanés avec le<br />
concours de la Direction Académique<br />
Artistique et Culturelle du Rectorat,<br />
auront été exposés et soumis au vote<br />
des 200 personnes présentes, sous<br />
les applaudissements des personnalités<br />
(Anne Mistler, Nina Gélabale, Claude<br />
Rivier, Gérard Penchard, Pierre et<br />
Corinne Sainte-Luce) venues<br />
encourager l'ensemble des enfants.<br />
C'est la jeune Victoria Coffre de l’école<br />
élémentaire de Dothémare-2, CPD Arts<br />
Visuels, qui a décroché la victoire et reçu<br />
son diplôme des mains de Michel<br />
Rovélas et de la présidente du Rotary<br />
Club de Basse-Terre, Dominique<br />
Véneré. Grâce à Air Antilles Express,<br />
partenaire de l'opération, la lauréate,<br />
accompagnée de la personne majeure<br />
de son choix, partira prochainement<br />
en Martinique afin de visiter la Fondation<br />
Clément et l'Ecole d'Art du Lamentin,<br />
deux institutions essentielles pour le<br />
développement de l'art contemporain<br />
aux Antilles. A l'issue de la soirée,<br />
certaines des réalisations des peintres<br />
4<br />
confirmés ont été vendues lors<br />
d'enchères silencieuses. Les fonds<br />
récoltés vont récompenser à titre de<br />
bourse scolaire le bachelier de<br />
Guadeloupe qui sera cette année<br />
admis dans une école supérieure d'art.<br />
Michel Rovélas en quelques mots :<br />
Né en 1939, Michel Rovélas expose<br />
à Paris dans les années 1960 avant<br />
d'ouvrir une école de peinture à<br />
Pointe-à-Pitre en 1972 et de diriger<br />
l'Ecole d'Arts Plastiques du Lamentin<br />
dès 1990. Ses œuvres, peintures et<br />
sculptures, qu'il présente en Chine,<br />
aux USA, au Portugal, en France,<br />
dans la Caraïbe et notamment en<br />
Guadeloupe où il vit, témoignent<br />
d'une véritable maîtrise des espaces<br />
grâce aux figures qui se défient, se<br />
chevauchent et brouillent nos repères.<br />
Dominique Berthet, critique d'art en<br />
Martinique, écrit à son sujet : “Quand<br />
le geste du peintre s'apparente à<br />
celui de l'abstraction, les cadres<br />
intérieurs renforcent la spatialité,<br />
délimitent les zones, rehaussent<br />
la surface, créent la profondeur”...<br />
5<br />
81 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 82
Auto<br />
Une déesse...<br />
bodybuildée!<br />
CITROËN<br />
DS3 Racing<br />
Voilà maintenant plusieurs<br />
années que la marque aux<br />
chevrons ne cesse de se faire<br />
remarquer dans le domaine des rallyes<br />
et de la compétition avec 6 titres de<br />
champion du monde des rallyes et 7<br />
avec la victorieuse C4 WRC (menée<br />
plusieurs fois jusqu’à la victoire par<br />
Sébastien Loeb en championnat du<br />
monde des rallyes), puis avec sa<br />
récente mouture : Citroën C3 WRC.<br />
Aujourd’hui, Citroën Racing nous<br />
présente un modèle haut en couleurs<br />
qui vient s’attaquer aux sportives,<br />
italiennes ou allemandes…<br />
Conçue sur la base de la “successful”<br />
DS3 - modèle à fort potentiel pour la<br />
marque française avec ses quelques<br />
110 000 véhicules vendus depuis sa<br />
sortie en 2010 - c’est une version<br />
presque bodybuildée que s’offre la<br />
petite citadine premium avec ce<br />
modèle Racing.<br />
Présentée en mars 2010 en tant que<br />
Concept car au salon de Genève, le<br />
modèle de série ne connaîtra que<br />
quelques petites évolutions et<br />
conservera tout l’apparat d'une<br />
sportive : sièges baquets, inserts<br />
carbone, double sortie d'échappement<br />
chromée, jantes 18 pouces, assiette<br />
rabaissée de 15 mm, voies élargies<br />
de 30 mm, diffuseur d'air... autant<br />
de détails qui la différencie bien du<br />
modèle “classique”.<br />
De plus, la “Racing” n’est disponible<br />
qu’en deux coloris (noir obsidien<br />
avec pavillon orange ou blanc<br />
banquise avec pavillon gris).<br />
Côté performance, c’est un<br />
impressionnant 4 cylindres d’1,6 litre<br />
qu’elle accueille sous son capot,<br />
“impressionnant” de par sa puissance<br />
portée de 150 à 202 chevaux, avec<br />
un couple culminant à 275 Nm de<br />
2.000 à 4.500 tr/min.<br />
Si vous n’êtes pas encore convaincu,<br />
précisons simplement qu’avec un<br />
0 à 100 km/h en 6,5 secondes et un<br />
kilomètre départ arrêté en 26,5<br />
secondes, elle offre tout de même<br />
une consommation acceptable avec<br />
une moyenne de 6,4 litres aux 100 km<br />
et aucun malus écologique<br />
(149 grammes de CO2 par km).<br />
Avec un tel bolide, Citroën inscrit<br />
(encore) un nouveau record… celui<br />
de son modèle le plus performant<br />
de tous les temps.<br />
Cette nouvelle déesse du bitume a<br />
forcément un prix, mais à l’évocation<br />
d’un tel rêve, hors de question d’en<br />
parler ! Mais, si vous souhaitez le<br />
concrétiser, n’attendez pas…<br />
le nombre d’exemplaires à la vente<br />
aux Antilles est très limité !<br />
titres de champion du monde des<br />
pilotes… excusez du peu !<br />
Le look musclé de cette nouvelle<br />
DS3 Racing ne fait donc que<br />
confirmer l’engagement de Citroën<br />
vers ce positionnement sportif.<br />
Une équipe ambitieuse…<br />
L’équipe de Citroën Racing, le<br />
département compétition de la<br />
marque, avait déjà fait parler d’elle<br />
83 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Mode<br />
Mode<br />
Jo Boutique<br />
& Izac<br />
Escapade à la Toubana…<br />
Jo Boutique - St-Anne : 0590 88 78 32 - Houelbourg Jarry : 0590 86 73 34<br />
Izac - Destreland : 0590 60 13 75 - Imm. Pavillon Jarry : 0590 26 03 21<br />
© Franck Laurent<br />
1. Lui : Polo rose : 75€, pantalon lin blanc : 75€, mocassins blancs : 129€ & montre : 160€ - Izac<br />
Elle : Robe blanche en coton : 29€ - escarpins : 39€ - collier : 19€ - Jo Boutique<br />
2. Lui : Costume satiné : 345€, chemise en satin : 65€ & chaussures classiques : 159€ - Izac<br />
Elle : Robe de soie bleue : 89€ - escarpins tricolores : 49€ - sac rouge : 95€ - Jo Boutique<br />
© Franck Laurent<br />
85 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 86
Beauté<br />
Cosmétique...<br />
Un marché éternel<br />
et porteur !<br />
les produits gel uv, des soins des<br />
ongles naturels, soins du cheveux,<br />
1. Façade du centre de formation BE BEAUTy<br />
2. Swad Bocage<br />
Bien connue des professionnels<br />
et des particuliers, l'enseigne<br />
BE BEAUTy a toutes les cartes<br />
en main pour jouer des coudes dans<br />
l’univers local de la beauté grâce à une<br />
gamme exclusive en onglerie et en<br />
capillaire, et à son centre de formation<br />
esthétique agréé.<br />
Swad Bocage évolue au cœur du<br />
glamour, de la féminité et de la mode<br />
depuis ses débuts. Aujourd'hui<br />
gérante de BE BEAUTy, elle revient<br />
sur le positionnement de l’enseigne,<br />
le marché, son parcours…<br />
Rencontre avec une femme de<br />
caractère.<br />
Le Bon Air : D'une manière<br />
générale, quelle est la philosophie<br />
de BE BEAUTY ?<br />
S. Bocage : Depuis 10 ans, nous<br />
revendiquons le conseil et la formation<br />
dans le milieu de l’onglerie. Aujourd’hui,<br />
nous diversifions notre activité avec<br />
l’objectif d'offrir les meilleures<br />
marques de l'industrie de la beauté<br />
et la formation des professionnels.<br />
Dans notre boutique, nous<br />
proposons une large gamme de<br />
systèmes acryliques professionnels,<br />
extension de cils, et beaucoup plus<br />
encore. BE BEAUTy est le partenaire<br />
des professionnels ! Nos formations<br />
sont principalement la prothésie<br />
ongulaire, l’extension de cils, le<br />
maquillage permanent et l’extension<br />
de cheveux.<br />
Le Bon Air : Vous évoluez depuis près<br />
de 20 ans dans l'univers de la beauté<br />
et de la mode, une évidence pour<br />
vous ?<br />
S. Bocage : Mes débuts en tant que<br />
mannequin professionnel ont été pour<br />
moi une révélation quant à mon désir<br />
de faire ma carrière dans l'univers de<br />
la beauté. J'ai très vite bifurqué vers<br />
l’onglerie où je me suis totalement<br />
épanouie. Le milieu de la beauté…<br />
une fois qu'on y a goûté, on n’a plus<br />
envie de le quitter !<br />
Le Bon Air : Quel regard portez-vous<br />
sur ce marché aujourd'hui ?<br />
S. Bocage : C'est un marché éternel<br />
qui a un bel avenir car il touche à la<br />
beauté des femmes et à leur pouvoir<br />
de séduction. Mais c'est également<br />
un marché très concurrentiel. Avec<br />
internet et les blogs beauté, le niveau<br />
d'expertise des femmes a évolué.<br />
C'est pourquoi nous nous attachons<br />
à proposer de vraies nouveautés.<br />
Le Bon Air : Mais alors, comment s'y<br />
retrouver lorsque l'on veut s'assurer<br />
que notre praticienne en ongles, cils<br />
ou cheveux a reçu une formation<br />
complète ?<br />
1<br />
S. Bocage : Le diplôme de prothésiste<br />
ongulaire se trouve dévalorisé, il ne<br />
correspondra bientôt plus à grand<br />
chose puisque certaines personnes<br />
n'auront pas suivi de formation agréée.<br />
Il faut savoir que l’agrément d’un centre<br />
garantit un code de déontologie, une<br />
charte d'éthique et de qualité.<br />
Avant de prendre rendez-vous chez<br />
une prothésiste ou autre praticienne,<br />
n’hésitez pas à lui demander si elle<br />
est diplômée !<br />
Le Bon Air : Que préférez-vous<br />
dans votre travail ?<br />
S. Bocage : Je suis particulièrement<br />
ravie de l’accomplissement et de la<br />
réussite de certaines stagiaires dans<br />
leur parcours professionnel …c'est<br />
un vrai plaisir !<br />
Le Bon Air : Comment arrivez-vous<br />
à concilier vie familiale<br />
et vie professionnelle ?<br />
S. Bocage : Je ne trouve pas ça<br />
difficile. Je suis heureuse de retrouver<br />
mes enfants après une journée<br />
épanouissante parce que j’ai vécu<br />
des choses intéressantes. C’est la<br />
qualité des moments passés en famille<br />
qui comptent plus que la durée. Et<br />
quand une femme travaille, elle est<br />
souvent très organisée… on élimine<br />
les tâches les plus fastidieuses et on<br />
a plus de temps pour les autres !<br />
Le Bon Air : Votre astuce beauté ?<br />
S. Bocage : Pas de belles mains sans<br />
des ongles parfaitement soignés !<br />
2<br />
87 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Solidarité<br />
Solidarité<br />
Au bout du<br />
monde…<br />
Les enfants de Vallalar Illam<br />
L’histoire d’une rencontre<br />
En juillet 2010, Ana, une jeune<br />
guadeloupéenne, s’envole vers<br />
le Sud de l’Inde pour une mission<br />
solidaire dans un orphelinat.<br />
Situé dans l’état du Tamil Nadu,<br />
l’orphelinat de Vallalar Illam accueille<br />
une soixantaine d’enfants. La moitié<br />
d’entre eux sont orphelins, les autres<br />
viennent de familles dont les parents<br />
démunis ne peuvent assurer l’essentiel :<br />
les nourrir et leur offrir une éducation<br />
scolaire.<br />
Après un mois passé à leurs côtés,<br />
Ana tisse des liens très forts avec<br />
les enfants mais aussi avec la famille<br />
Marakkannu à qui appartient<br />
l’orphelinat. Refusant de s’apitoyer<br />
sur leur sort, elle fait néanmoins le<br />
terrible constat du manque cruel de<br />
moyens dont dispose l’orphelinat<br />
pour prendre en charge ces enfants…<br />
Des moyens limités<br />
Si tous les deux jours environ, des<br />
habitants de la région viennent offrir<br />
un repas aux enfants, le reste du temps<br />
Mr Marakkannu finance seul les trois<br />
repas quotidiens. L’usine de riz qu’il<br />
possède lui permet de subvenir aux<br />
besoins essentiels des enfants, mais<br />
il regrette de ne pouvoir diversifier<br />
davantage le contenu des repas. De<br />
même, les vêtements proviennent<br />
de dons de particuliers généreux,<br />
mais ne sont pas toujours adaptés<br />
aux besoins réels des enfants. Ainsi,<br />
rares sont ceux qui possèdent leur<br />
propre paire de chaussures. Du point<br />
de vue de l’hygiène, il est difficile pour<br />
l’orphelinat de fournir de manière<br />
régulière brosses à dents, dentifrice<br />
et shampoing, à tous les enfants.<br />
La naissance d’un projet<br />
A son retour d’Inde, Ana partage<br />
son expérience avec des amis, sa<br />
famille. Convaincue qu’elle ne peut<br />
rester sans rien faire pour ces enfants,<br />
elle décide de créer avec l’aide de<br />
son entourage une association qui<br />
viendrait en aide à l’orphelinat depuis<br />
la Guadeloupe, et plus largement<br />
depuis la France. L’association, grâce<br />
aux dons, permettrait ainsi de<br />
contribuer au développement de<br />
l’orphelinat et plus particulièrement à<br />
celui du bien-être des enfants de<br />
Vallalar Illam. Aujourd’hui, avec les<br />
fonds récoltés, l’association devrait<br />
pouvoir financer le salaire d’un<br />
professeur pour les plus jeunes.<br />
Ana, qui poursuit ses études en Inde<br />
dans la ville de Chennaï, anciennement<br />
nommée Madras, lance un appel<br />
aux dons partout où on voudra bien<br />
l’entendre…<br />
Alors, si vous l’avez entendue…<br />
n’hésitez pas à lui répondre !<br />
Si vous souhaitez soutenir<br />
l’association Les enfants de<br />
Vallalar Illam, rendez-vous sur<br />
le site http://www.lesenfantsdeval<br />
lalarillam.com ou par téléphone<br />
au 0690 71 82 98<br />
89 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 90
Technologie<br />
L'Iphone 4S sera disponible<br />
dans les boutiques HTS dès<br />
la fin octobre.<br />
Pré-réservez vite le vôtre !<br />
High<br />
Tech<br />
L'Iphone 4S<br />
de Apple,<br />
Innovant, attachant,<br />
et tellement...<br />
Trognon !<br />
L'Iphone 4S est-il prodigieux ?<br />
Oui, sans doute...<br />
Grâce à lui, les tâches du<br />
quotidien se simplifient. On se sert<br />
de notre voix pour dicter à l'appareil<br />
nos moindres désirs : avec Siri, on<br />
lui parle comme à une vraie personne,<br />
et il détermine dans la foulée parmi<br />
les quelques 200 nouvelles<br />
fonctionnalités quelle application<br />
utiliser pour téléphoner, envoyer un<br />
message, définir des rappels,<br />
sauvegarder un emploi du temps,<br />
etc. De plus, sa puce A5 permet<br />
jusqu'à deux fois plus de puissance<br />
et les actions vont donc plus vite<br />
que précédemment. Cette réactivité,<br />
on la ressent dès les premières<br />
secondes passées à surfer sur le<br />
web, en simultanée d'autres<br />
démarches en cours. Equipé<br />
d'optiques dernier cri, les photos<br />
prises avec cet Iphone se veulent<br />
époustouflantes de véracité :<br />
luminosité, balance des blancs,<br />
contrastes, couleurs, détection des<br />
visages et des mouvements, tous ces<br />
paramètres sont impeccablement<br />
maîtrisés. Idem pour les vidéos.<br />
L'ensemble de ces possibilités est<br />
embelli par la haute définition de l'écran<br />
Retina qui engendre des lectures<br />
nettes, précises et puissantes.<br />
ICloud se charge automatiquement<br />
et en toute transparence de vos<br />
contenus : il stocke vos musiques,<br />
photos, vidéos, emails, contacts,<br />
calendriers, documents, etc. Face<br />
Time vous invite à converser en live<br />
tout en visualisant les visages de vos<br />
interlocuteurs, d'Iphone à Iphone, à<br />
Ipad2, à Ipod Touch ou Mac.<br />
Premier téléphone à basculer d'une<br />
antenne à l'autre, vos appels sont<br />
grandement améliorés. Vous partagez<br />
ainsi des instants magiques avec<br />
vos proches, et vous faites preuve<br />
de professionnalisme avec vos<br />
relations de travail.<br />
De retour à la maison, avec AirPlay,<br />
vous diffusez le contenu de votre<br />
Iphone sur votre téléviseur HD (via<br />
Apple TV), et vous imprimez en wifi<br />
sans aucun pilote à installer ni câble<br />
à connecter.<br />
Principales caractéristiques :<br />
■ Dim : 5,86 x 11,52 x 0,93 cm<br />
■ Poids : 140 gr<br />
■ Écran tactile : 960 x 640 pixels<br />
■ Mémoire : 16, 32 ou 64 Gb<br />
■ Résolution maxi : 1280 x 800 pixels<br />
■ Processeur : Dual Core 5<br />
■ Système : iOs 5<br />
■ Batterie : lithium-ion<br />
■ Autres : wifi 802.11 b/g/n 2,4 GHZ<br />
bluetooth 4.0 ; GPS intégré ; photo<br />
8 mégapixels ; autofocus + led flash<br />
+ enregistrement vidéo ; GSM<br />
850/900/1800/1900 MHz ; compatible<br />
avec les réseaux EDGE + 3G<br />
91 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Technologie<br />
Retrouvez très bientôt<br />
chez HTS le Sony Ericsson<br />
Xperia Arc S, 25%<br />
plus puissant que son<br />
précédent homologue.<br />
High<br />
Tech<br />
Sony Ericsson<br />
Xperia Arc S,<br />
Bien plus que des<br />
belles promesses !<br />
Tout comme ses prédécesseurs<br />
de la gamme Xperia Arc, ce<br />
smartphone résistant, léger et<br />
ultra plat de Sony dévoile un design<br />
recherché : finesse des courbes,<br />
épaisseur moindre, coque élégante.<br />
Il ne peut que plaire. En outre, ses<br />
capacités technologiques ne déçoivent<br />
pas non plus : le processeur 1,4 GHz,<br />
cumulé à l'Android, s'engage à tout<br />
gérer en très peu de temps et permet<br />
de bénéficier des nombreuses<br />
applications de l'Andoid Market.<br />
Concrètement, les possibilités sont<br />
multiples : prendre des photos/<br />
panoramas (8 mégapixels et flash led),<br />
les visionner en 2D ou 3D, enregistrer<br />
et regarder des vidéos HD (720 pixels),<br />
stocker de la musique et l'écouter<br />
en toute tranquillité, diffuser sa radio<br />
préférée, naviguer des heures durant<br />
sur le web (wifi et 3G+) avec une<br />
optimisation de navigation 20%<br />
supérieure à l'ancienne version, tchater<br />
et publier sur les réseaux sociaux,<br />
envoyer une pluie d'emails,<br />
synchroniser des données (USB et<br />
bluetooth 2.1), autant d'alternatives qui<br />
enrichissent ce nouveau modèle Sony.<br />
L'écran tactile multitouch de 10,6 cm,<br />
d'une résolution remarquable, ne<br />
gâche rien. Quant à l'autonomie de<br />
ce petit bijou multimédia, elle n'est<br />
pas en reste : la batterie du Sony<br />
Ericsson Xperia Arc S relève le défi<br />
des 7h en communication et 19 jours<br />
en mode veille.<br />
Principales caractéristiques :<br />
■ Dim : 6,3 x 12,5 x 0,87 cm<br />
■ Poids : 117 gr<br />
■ Processeur : Qualcomm QSD8255<br />
(1,4 GHz)<br />
■ Écran tactile : 854 x 480 pixels<br />
■ Technologie : TFT<br />
■ Mémoir vive : 320 Mo<br />
■ Batterie : 1500 mAh (autonomie en<br />
mode veille : 460h / autonomie en<br />
mode communication : 7h30)<br />
■ Système : Android 2.3<br />
■ Nombre de couleurs : 16,7 millions<br />
Connecteurs : 1 sortie casque ; jack<br />
3,5mm ; USB 2.0 ; micro HDMI type D<br />
possibilité d'insérer une carte mémoire<br />
32 Go<br />
■ Autres : wifi 802.11 b/g/n ;<br />
bluetooth 2.1 + EDR ; GPS intégré ;<br />
photo 8,1 mégapixels, vidéo<br />
1280x720 pixels ; autofocus + flash<br />
led + enregistrement vidéo ; radio ;<br />
GSM 850/900/1800/1900 MHz ;<br />
compatible avec les réseaux GPRS<br />
+ EDGE + 3G<br />
93 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Audiovisuel<br />
1<br />
1. Antenne relais audiovisuelle<br />
2. Studio récent de GTV<br />
3-4. Tournage<br />
5. L’émission Pozé Kosé, une ambiance intimiste inhabituelle à la télévision<br />
6. Karen Kelly Mamie présente le magazine économique Echo Eco<br />
Audiovisuel<br />
2<br />
Mois après mois, la dernière<br />
née des chaînes de télévision<br />
locales, Guadeloupe Télévision<br />
(GTV), prend ses marques<br />
dans le paysage audiovisuel, à<br />
grand renfort de productions<br />
locales originales. Et le meilleur<br />
reste à venir, nous promet-elle,<br />
puisque elle dispose<br />
désormais de son propre<br />
studio.<br />
Apparue sur les écrans<br />
guadeloupéens au mois de<br />
novembre 2010, la nouvelle<br />
chaîne généraliste locale,<br />
Guadeloupe Télévision (GTV), a<br />
vraiment pris son essor en mai dernier<br />
et propose depuis aux téléspectateurs<br />
guadeloupéens une grille de<br />
programme très large.<br />
Des télénovelas au magazine<br />
local d’économie Echo Eco<br />
La ligne éditoriale de GTV est basée<br />
sur une approche originale du concept<br />
de télévision guadeloupéenne privée<br />
et généraliste. Généraliste, elle l’est<br />
assurément puisqu’elle propose un<br />
programme éclectique qui va des<br />
célèbres télénovelas sud-américaines<br />
aux émissions sportives nationales,<br />
en passant par des diffusions en direct<br />
du journal national et international<br />
de BFM TV. Elle assume également<br />
pleinement sa dimension de<br />
télévision guadeloupéenne à travers un<br />
journal télévisé quotidien et plusieurs<br />
émissions telles que Echo Eco, un<br />
magazine économique ou GTV Ciné.<br />
La production d’émissions locales,<br />
en interne ou en partenariat avec les<br />
meilleurs producteurs guadeloupéens,<br />
est, en effet, l’un des moyens forts<br />
mis en œuvre par GTV pour<br />
promouvoir ses valeurs.<br />
Une rentrée sous le signe de la<br />
production locale<br />
Ainsi, en juin 2011, en partenariat avec<br />
le Comité pour l’élection de Miss<br />
Guadeloupe, la chaîne a réalisé<br />
durant quatre semaines le “GTV<br />
Miss Guadeloupe Tour”, qui lui a<br />
permis de mettre en exergue les<br />
valeurs de solidarité, de partage et<br />
de tolérance. La rentrée 2011 a été<br />
l’occasion pour la chaîne de<br />
renforcer sensiblement son offre de<br />
production locale avec des<br />
programmes tels que “Shaka Spirit”,<br />
une émission de divertissement<br />
4<br />
Un air<br />
nouveau...<br />
souffle sur le paysage audiovisuel<br />
de la Guadeloupe !<br />
3<br />
mensuelle qui met en valeur les sportifs<br />
des DOM, “Pozé Kosé”, qui permet<br />
de découvrir la face cachée de nos<br />
stars du monde médiatique, artistique,<br />
politique et sportif, ou “C’ Mékanik”,<br />
l’émission des passionnés de belles<br />
mécaniques et de sport automobile.<br />
Le sport occupe d’ailleurs une place<br />
importante dans la grille de la chaîne<br />
qui a été la seule télévision<br />
guadeloupéenne à diffuser les demifinales<br />
et la finale de la Ligue des<br />
Champions, et qui propose aux<br />
téléspectateurs l’émission Téléfoot<br />
tous les dimanches matin.<br />
95 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011<br />
Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011 96
Audiovisuel<br />
5<br />
Un studio tout neuf<br />
L’un des principaux freins au<br />
développement de sa production<br />
locale d’émissions était l’absence d’un<br />
studio. Depuis la mi-octobre,<br />
Guadeloupe Télévision dispose de<br />
l’un des studios les plus modernes<br />
de la Caraïbe, sur lequel la chaîne<br />
compte largement s’appuyer pour<br />
assurer son développement.<br />
6<br />
En effet, GTV a fait d’emblée le pari<br />
de la qualité en investissant dans du<br />
matériel de production et de diffusion<br />
en HD et entièrement numérique.<br />
Le plateau est équipé, par exemple,<br />
de quatre caméras automatiques<br />
pilotées directement par le réalisateur.<br />
Le système “Tricaster” dont est équipé<br />
le studio permet, lui, d’utiliser des<br />
décors de plateau virtuel en 2D ou<br />
en 3D et d’incruster un présentateur<br />
filmé sur fond vert dans un studio<br />
virtuel en 3D.<br />
Ce procédé est déjà utilisé par des<br />
chaînes de télévision nationale<br />
comme BFM TV.<br />
Une ambition : être le miroir de<br />
l’excellence locale<br />
Avec la mise en service de son studio,<br />
Guadeloupe Télévision a franchi une<br />
étape importante pour atteindre<br />
l’objectif que lui ont fixé les promoteurs<br />
de la chaîne, inscrit noir sur blanc<br />
dans sa charte éditoriale : “devenir<br />
progressivement la chaîne de<br />
l’excellence guadeloupéenne dans<br />
toute sa diversité et sa richesse, la<br />
télévision des femmes et des hommes<br />
de ce pays qui entreprennent et qui<br />
réussissent”. Guadeloupe Télévision<br />
a l’ambition d’être le miroir de la<br />
Guadeloupe qui croit dans son destin<br />
et dans son avenir, en opposition<br />
frontale aux apôtres du dénigrement<br />
de nous-mêmes, de la sinistrose, de<br />
la désespérance et du repli sur soi”.<br />
Le pari est encore loin d’être gagné…<br />
mais que le challenge est beau !<br />
97 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Sport<br />
1<br />
Run Barbados<br />
Il sert de courir<br />
et de partir à temps !<br />
3<br />
1. Départ du Run Barbados, le jour n’est encore levé<br />
2. Arrivée triomphante pour le vainqueur masculin<br />
3. Une concurrente à l’eau<br />
Organisé par The Association<br />
of International Marathons<br />
and Distance Races (AIMS),<br />
l'édition 2011 du Run Barbados réunira<br />
encore beaucoup d'athlètes et bon<br />
nombre de spectateurs venus profiter<br />
de l'ambiance délirante et les<br />
encourager...<br />
Come for the run !<br />
Les 2, 3 et 4 décembre 2011, à<br />
Bridgetown, se tiendra le plus ancien<br />
et prestigieux marathon de la région<br />
Caraïbe. Une fois encore, diverses<br />
catégories de coureurs (Barbadiens,<br />
2<br />
Caribéens, internationaux, handisport)<br />
se présenteront au départ des<br />
différentes épreuves féminines et<br />
masculines (marathon, semi-marathon,<br />
3 km, 5 km, 10 km, marche, etc).<br />
C'est dans le cadre féérique d'une<br />
plage interminable et d'une mer<br />
turquoise, et dans des conditions<br />
atmosphériques et climatiques<br />
idéales, que les participants<br />
s'élanceront et donneront le meilleur<br />
d'eux-mêmes.<br />
And stay for the run !<br />
Capitale de la Barbade, Bridgetown<br />
déploiera tous ses atouts en ce<br />
premier week-end de décembre.<br />
Au-delà de la dimension<br />
essentiellement sportive du Run<br />
Barbados, cette manifestation<br />
concédera à l'île des allures de fête<br />
sous le signe de la convivialité fair-play :<br />
animations sur les plages la journée<br />
et suivi en temps réel de la course,<br />
et vie nocturne enflammée dans les<br />
restaurants et bars des quartiers de<br />
St Lawrence Gap.<br />
Retrouvez toute l'actualité du Run<br />
Barbados sur le site<br />
www.runbarbados.org.<br />
Nous remercions l'Office de<br />
Tourisme de la Barbade pour les<br />
informations et les photos nous<br />
ayant permis de rédiger et<br />
illustrer ces pages.<br />
Pour obtenir davantage de<br />
renseignements :<br />
www.visitbarbados.co/fr/<br />
99 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Bonnes tables<br />
1<br />
En plein cœur de la zone<br />
industrielle et commerciale<br />
de Jarry, à Baie-Mahault,<br />
trône une accueillante<br />
petite case créole, à l’abri<br />
d’un luxuriant jardin.<br />
L’histoire commence<br />
comme celle d’un conte<br />
de fées. Si vous la suivez<br />
jusqu’au bout, elle laissera<br />
place au raffinement et à<br />
la délectation…<br />
Ô 3<br />
Sens<br />
Ô3 Sens se veut d’être une<br />
oasis en plein Jarry. Ceux qui<br />
y pénètrent y trouvent les<br />
délices qu’ils espèrent. Dans un<br />
décor inattendu à Jarry, l’endroit est<br />
propice à la relaxation, le temps<br />
d’un bon repas. Les plantations<br />
alentours offrent leurs vivaces couleurs<br />
à la vue. Le doux son d’une fontaine<br />
laisse à penser qu’une rivière coule<br />
non loin.<br />
Les senteurs sous-entendent une<br />
omniprésence de la nature.<br />
La fraicheur, à l’ombre de la terrasse de<br />
la maison de bois, apaise. L’accueil fait<br />
chaud au cœur. Quant aux saveurs…<br />
En cuisine, le chef œuvre en mettant<br />
en scène de la plus belle des manières<br />
les produits locaux, mais aussi les fruits<br />
et légumes exotiques venus d’ailleurs :<br />
Jean-Pierre, responsable du lieu et<br />
manager de l’équipe, Patrick au bar<br />
et Philippe aux commandes le midi.<br />
Tous trois se sont fait une spécialité<br />
des dites “cuisines du monde”. Ils<br />
revisitent également des recettes<br />
antillaises traditionnelles, en y<br />
saupoudrant notamment des<br />
influences asiatiques. L’heureux qui<br />
savourera le contenu de son assiette,<br />
ne pourra qu’apprécier l’alchimie des<br />
cultures culinaires de la Caraïbe, de<br />
l’Afrique, d’Orient et d’Occident.<br />
Ô 3 Sens n’est autre que le restaurant<br />
Les 3 Sens qui avait ouvert en 2002.<br />
Le site a été rebaptisé le 3 mars 2010.<br />
Les responsables jouent la continuité.<br />
Le concept du baw “after work” est<br />
maintenu le jeudi et le vendredi,<br />
jusqu’à 23h00 (idem samedi, en<br />
période de vacances). Ces soirées<br />
privées, conviviales et musicales<br />
sont l’occasion de goûter aux “Amusebaw”.<br />
Le nouvel espace plancha est<br />
dédié aux Gardens Party, brochettes<br />
et autres grillades.<br />
Pour couronner le tout, au bar,<br />
Patrick ne manque pas de surprendre<br />
en concoctant des cocktails sur<br />
mesure ! Envie de douceur, d’acidulé<br />
ou de piquant ?<br />
Laissez-faire le passionné !<br />
Se laisser tenter par la nouveauté, le<br />
“café gourmand aux saveurs locales”,<br />
ou par la tarte fine aux abricots pays…<br />
Pensez à réserver le salon climatisé<br />
pour vos soirées privées et<br />
déjeuners d’affaires.<br />
Impasse Augustin Fresnel,<br />
derrière Monétik Alizés<br />
Tél. : 0590 25 54 63<br />
contact@o3sens.fr<br />
101 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Santé<br />
1<br />
Il est 23h30, vous êtes<br />
au lit, vous venez<br />
d'éteindre la lumière,<br />
vos paupières se font<br />
lourdes mais votre<br />
esprit, lui, n’est pas<br />
encore au repos.<br />
Détendez-vous,<br />
lâchez prise...<br />
Voici quelques ruses<br />
auxquelles Morphée ne<br />
saura résister…<br />
Bien dormir<br />
La recette de votre forme !<br />
Préparer la nuit...<br />
18h30, la journée dite active<br />
se termine. Accordez-vous un<br />
petit temps rien qu'à vous : piscine,<br />
course à pied, sauna, tennis, yoga,<br />
shopping, apéritif entre amis...<br />
Faites-vous plaisir ! Au dîner, optez<br />
pour un repas plutôt light, laissez la<br />
cafetière au placard, et modérez votre<br />
consommation d'alcool et de nicotine.<br />
Evitez la douche (trop revitalisante)<br />
et préférez un bain tiède (24 degrés)<br />
aux huiles essentielles : pendant que<br />
vous barbotez recouvert(e) de mousse,<br />
chantez à tue-tête en prenant de<br />
grandes bouffées d'air. Enfilez alors<br />
votre peignoir et préparez-vous une<br />
tisane légèrement sucrée.<br />
Mais, seriez-vous en train de bailler ?<br />
C'est qu'il est temps d'aller vous<br />
coucher…<br />
S'offrir un vrai nid douillet...<br />
Pour bien dormir, il faut se sentir en<br />
paix et en harmonie dans sa chambre.<br />
Cette pièce doit donc répondre à des<br />
critères basiques de bien-être :<br />
environnement pastel, température<br />
agréable (20 degrés), lumière tamisée,<br />
cadre insonorisé, lit orienté Sud-Ouest,<br />
pas de télé… Quelques bougies<br />
subtilement parfumées, une musique<br />
douce et pourquoi pas un livre de<br />
Feng Shui mettront dans votre<br />
chambre à coucher une ambiance zen<br />
nécessaire à votre endormissement.<br />
Bouquin ou mots-croisés ?<br />
Pour la plupart, feuilleter un magazine,<br />
ouvrir un livre ou s'adonner quelques<br />
minutes aux jeux fléchés permet de<br />
décompresser avant de se laisser aller<br />
à rêver. En effet, se forcer à dormir<br />
tout de suite n'est pas utile : un sas<br />
intermédiaire de détente est souvent<br />
nécessaire.<br />
La clef ? Des instants réguliers<br />
de repos !<br />
Le sommeil est le sésame d'une vie<br />
saine et agréable. Pour ressourcer son<br />
organisme et son esprit, il est primordial<br />
de lui accorder des temps de pause<br />
mérités au cours de la journée : notez<br />
ainsi qu'une sieste de 15 à 20 minutes<br />
après le déjeuner et qu'une nuit de<br />
7h à 8h30 favorisent bien-être et<br />
sérénité. En habituant votre corps à<br />
s'endormir et se réveiller à des heures<br />
régulières, vous lui offrez la quiétude<br />
et la santé.<br />
Ne pas négliger le réveil...<br />
Trop de gens gâchent le début de<br />
leur matinée : un saut du lit brutal,<br />
une tasse de café avalée à la hâte et<br />
un nœud de cravate plus tard, les<br />
voilà surexcités et stressés pour<br />
toute la journée ! Le réveil est un<br />
moment qu'il faut privilégier : ouvrir<br />
ses volets, s'imprégner de la clarté,<br />
boire un bon thé, grignoter sucré,<br />
prendre une bonne douche, s'habiller<br />
et progressivement s'activer...<br />
103 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Coaching<br />
1<br />
Renverser son café, oublier<br />
ses clés, zapper un rdv…<br />
Autant de contrariétés consécutives<br />
dans une journée, qui<br />
semblent parfois inéluctables,<br />
du simple fait que nous nous y<br />
résignons jusqu’au coucher…<br />
Ca ira mieux demain, pensent<br />
alors les fatalistes. Mais pourquoi<br />
remettre au lendemain ce que<br />
l'on peut gérer le jour même ?<br />
La pensée<br />
positive,<br />
Une force insoupçonnée...<br />
Stopper la spirale négative…<br />
Combien d’entre nous savent<br />
qu’il est possible de résilier cette<br />
“condition” négative de départ par une<br />
simple pensée positive ? S’imaginer,<br />
par exemple, recevoir un cadeau et<br />
éprouver du plaisir à cette idée ;<br />
Partager un moment de complicité<br />
avec les êtres qui nous sont chers ;<br />
Se projeter dans un endroit idyllique<br />
qui nous assure bonheur et sérénité…<br />
C’est en cela que réside la force de<br />
la pensée positive : ressentir réellement<br />
le sentiment de bien-être, la sensation<br />
bien réelle que cela se produit pour<br />
qu'en découle une impression<br />
profonde de bonheur.<br />
Rester optimiste...<br />
Une pensée émise sans en éprouver<br />
le sentiment est une pensée qui se<br />
dissout dans le tumulte de toutes<br />
nos préoccupations quotidiennes et<br />
qui n’a aucun pouvoir de sensation<br />
de bien-être et donc aucune capacité<br />
à changer notre perception négative<br />
d’une journée mal commencée, par<br />
exemple. A l’inverse, force est de<br />
constater comme il nous est facile<br />
de ressentir un sentiment négatif<br />
immédiat rien qu’en s’imaginant<br />
recevoir, par exemple, une grosse<br />
facture à payer.<br />
… Et croire au meilleur :<br />
Cultiver la pensée positive, c’est se<br />
muscler de l’intérieur pour passer au<br />
travers des épreuves de la vie et<br />
s’ouvrir aux meilleures opportunités<br />
qui peuvent nous être proposées.<br />
Avoir une perception positive de<br />
l'existence change toutes choses et<br />
toutes conditions environnantes,<br />
agit sur notre quotidien, sur notre<br />
santé mentale et physique, sur nos<br />
rapports avec autrui.<br />
Les atouts du coaching :<br />
Le coaching, en terme de<br />
développement personnel, nous<br />
apprend à entretenir la pensée positive,<br />
à changer notre façon de concevoir<br />
et d’appréhender les évènements.<br />
De ce fait, il explique comment interagir<br />
sur son environnement social, en<br />
adéquation avec ses désirs les plus<br />
profonds et comment prendre ainsi<br />
le contrôle de son devenir.<br />
Pour obtenir davantage de<br />
renseignements :<br />
www.guadeloupe-coaching.com<br />
105 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011
Agenda<br />
Agenda<br />
Vibrez aux rythmes des Caraïbes !<br />
Antigua & Barbuda :<br />
■ National Heroes' Day, le 9 décembre<br />
2011, sur les deux îles<br />
Bahamas :<br />
■ Islands of the World Fashion Week,<br />
du 3 au 5 novembre 2011, à Nassau<br />
■ Guy Fawkes Night, le 5 novembre<br />
2011, dans toutes les îles<br />
■ Festival International du Film des<br />
Bahamas, du 1 er au 4 décembre 2011,<br />
à Nassau<br />
■ Carnaval de Junkanoo, du 26<br />
décembre 2011 au 1er janvier 2012, à<br />
Nassau<br />
Barbade :<br />
■ Barbados Food & Wine & Rum<br />
Festival, du 18 au 22 novembre<br />
2011, à Bridgetown<br />
■ Fête de l'Indépendance, le 30<br />
novembre 2011, dans toute l'île<br />
■ Run Barbados, du 1er au 4<br />
décembre 2011, à Bridgetown<br />
Cuba :<br />
■ Marathon Marabana, le 20 novembre<br />
2011, à La Havane<br />
■ Festival Baïla en Cuba, du 20 au<br />
25 novembre 2011, à La Havane<br />
■ Festival International du Nouveau<br />
Cinéma d'Amérique Latine, du 1 er au<br />
11 décembre 2011, à La Havane<br />
Dominique :<br />
■ Fête de l'Indépendance, le 1er<br />
novembre 2011, dans toute l'île<br />
Guadeloupe :<br />
■ Noël Kakado, du 2 au 24<br />
décembre 2011, à Vieux-Habitants<br />
■ Chanté Nwel, du 2 au 24<br />
décembre 2011, dans toute l'île<br />
Guyane :<br />
■ Kibii Wi Koni, jusqu'au 17<br />
novembre 2011, au camp de la<br />
transportation de Saint-Laurent du<br />
Maroni<br />
■ Festival des Transamazoniennes,<br />
les 10, 11, 12, 13 & 19 novembre<br />
2011, à Saint-Laurent du Maroni<br />
Martinique :<br />
■ Semi-marathon de Fort-de-France,<br />
le 27 novembre 2011<br />
■ Chanté Nwel, du 27 novembre au<br />
24 décembre 2011, dans toute l'île<br />
République Dominicaine :<br />
■ Dominican Republic Global Film<br />
Festival, du 15 au 20 novembre<br />
2011, à Saint-Domingue, Puerto<br />
Plata, Santiago et Nagua<br />
Saint-Barthélemy :<br />
■ Pitea Day, du 11 au 14 novembre<br />
2011, dans toute l'île<br />
■ Nuit de la Saint-Sylvestre, le 31<br />
décembre 2011, à Gustavia<br />
Sainte-Lucie :<br />
■ Fête de Sainte-Cécile, le 22<br />
novembre 2011, dans toute l'île<br />
■ Fête Nationale de Sainte-Lucie, le<br />
13 décembre 2011, dans toute l'île<br />
Saint-Martin :<br />
■ Fête de Saint-Martin, le 11 novembre<br />
2011, dans toute l'île<br />
■ Fashionably Pink Carpet*, le 19<br />
novembre 2011, au restaurant<br />
Patagonia (Simpson Bay)<br />
■ Fashionably Pink Carpet*, le 20<br />
novembre 2011,<br />
à Palm Beach (Orient Bay)<br />
*Renseignements complémentaires<br />
sur http://ladybprod.com/.<br />
Saint-Vincent les Grenadines :<br />
■ Nine Mornings Festival, du 16 au<br />
24 décembre 2011, dans toute l'île<br />
■ Old Year's Night, le 31 décembre<br />
2011, dans toute l'île<br />
Le Coup de Cœur Bon Air :<br />
Cette année encore, du 16 au 24<br />
décembre, le Nine Mornings<br />
Festival va faire fureur à Saint-<br />
Vincent, dans l'archipel des<br />
Grenadines. Les festivités qui se<br />
déroulent sur les neuf jours qui<br />
précèdent Noël dateraient d'une<br />
tradition mystérieuse de 1920. On<br />
raconte que certains habitants de<br />
Saint-Vincent, à la suite de leurs<br />
prières matinales de la Neuvaine de<br />
Noël, ont arpenté toutes les rues de<br />
l'île, souhaitant de joyeuses fêtes à<br />
leurs amis et voisins. Depuis ce<br />
temps-là, la coutume n'a pas pris<br />
une ride et s'est même enrichie<br />
d'heureuses réjouissances :<br />
musiciens équipés de tambours en<br />
peau de chèvre et de flûtes en bois<br />
se joignent désormais au cortège<br />
des prieurs, répandant ainsi bon<br />
vœux et bonne humeur autour<br />
d'eux. Aujourd'hui, ce rituel, cher à<br />
la population, est devenu une<br />
parade digne de celles organisées<br />
en période de Carnaval. Dès l'aube,<br />
on entonne des chants de Noël, on<br />
danse, on se régale de gâteaux...<br />
Bref, la fin d'année profite d'une<br />
agréable effervescence !<br />
Pour en savoir plus, consultez le<br />
site www.itsninemornings.com.<br />
107 Le Bon Air. Novembre/Décembre 2011