la_synthese_de_l'or_f._jollivet_castelot.pdf
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La teinture d'o1· et d'argent ainsi f<strong>or</strong>mée <strong>de</strong> mercure travaillé,<br />
sublimé, et <strong>de</strong> soufre amalgamé, constituait <strong>la</strong> pierre<br />
philosopluile ou poudre <strong>de</strong> projection, îerrnent métallique<br />
puissant. capable <strong>de</strong> transf<strong>or</strong>mer en <strong>or</strong> le plomb et les métaux<br />
imparfaits.<br />
En somme, on voit combien cette conception générale <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> Matière se rapproche <strong>de</strong> celle que <strong>la</strong> Science mo<strong>de</strong>rne<br />
reconnaît <strong>de</strong> plus en plus, à savoir : une substance i<strong>de</strong>nti<br />
que dont les diverses modifications représentent les diffé<br />
re11ts éléments ehimiaues,<br />
-<br />
De là à réaliser <strong>la</strong> synthèse <strong>de</strong> ces éléments et leur transmutation<br />
par <strong>de</strong>s opérations, <strong>de</strong>s réactions, <strong>de</strong>s dissociations,<br />
qui dépouillent les c<strong>or</strong>ps <strong>de</strong> certaines propriétés individuelles<br />
pour leur en attribuer d'autres, il n'y a qu'un pas.<br />
La Matière, f<strong>or</strong>me con<strong>de</strong>nsée <strong>de</strong> !'Energie, étant une, on<br />
doit pouvoir ramener à cette unité les innombrables composés<br />
molécu<strong>la</strong>ires et atomiques chimiques, puis reconstituer<br />
telle ou telle con<strong>de</strong>nsation c<strong>or</strong>respondant à tel ou tel<br />
c<strong>or</strong>ps<br />
On doit pouvoir arriver à rnodifier un c<strong>or</strong>ps X jusqu'à<br />
I'amener à l'état d'un autre Y, l'argent par exemple jusqu'à<br />
lui communiquer les propriétés <strong>de</strong> l'<strong>or</strong>, le fer jusqu'à<br />
lui octroyer les propritéés <strong>de</strong> l'argent, etc.<br />
Les phénomènes d · allotropie <strong>de</strong>s c<strong>or</strong>ps dits « simples »<br />
sont déjà plus qu'une indication <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong> ce fait<br />
(Voir pour les détails les cas d'allotropie rapp<strong>or</strong>tés dans<br />
111on ouvrage La Science Alchimique, d'après les travaux <strong>de</strong><br />
Daniel Berthelot).<br />
Avec ceux <strong>de</strong> I'jsomérie <strong>de</strong>s c<strong>or</strong>ps complexes, ils prouvent<br />
cette transf<strong>or</strong>mation chimique d'un type prim<strong>or</strong>dial<br />
ainsi que <strong>la</strong> variabilité <strong>de</strong>s espèces chimiques. Citons les<br />
phénomènes d'allotropie <strong>de</strong> l'<strong>or</strong>, <strong>de</strong> l'argent, du nickel, du<br />
soufre, du phosph<strong>or</strong>e, du fer, lesquels se présentent sous<br />
<strong>de</strong>s états multiples, avec <strong>de</strong>s propriétés diverses, et sont<br />
pourtant f<strong>or</strong>més <strong>de</strong> molécules engrenées, juxtaposées, i;t<br />
d'atomes i<strong>de</strong>ntiques.