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bulletin 2-17

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Le Bulletin<br />

Bulletin d’information de votre député<br />

2° semestre 20<strong>17</strong><br />

«<br />

En juin prochain s’achève le mandat que vous avez confié en 2012, à<br />

moi et à ma suppléante Katia Bechet.<br />

Au cours de cette mandature, je n’ai eu qu’une boussole : la défense<br />

et le respect des engagements pris auprès de vous. Je n’ai eu qu’un<br />

objectif : celui d’être à la hauteur de la confiance que vous n’avez eu<br />

de cesse de me renouveler.<br />

Dans toutes mes actions et à travers toutes mes interventions, j’ai<br />

porté notre ambition partagée de progrès social, de justice, d’égalité<br />

et d’équité. Cela m’a amené à travailler avec toutes les forces vives<br />

du pays dès qu’il s’agissait de défendre nos intérêts mais également,<br />

dès qu’il le fallait, à m’opposer avec fermeté à l’Etat et à mettre le<br />

gouvernement face à ses responsabilités vis-à-vis de notre territoire.<br />

> CONTACTS<br />

1, rue Victor Ceide<br />

97351 MATOURY<br />

Tél.: 05 94 35 32 32<br />

126, rue de l’université<br />

75007 PARIS<br />

Tél. : 01 40 63 32 58<br />

gabrielserville.com<br />

gserville@assemblee-nationale.fr<br />

Proximité, transparence, respect et engagement se sont ainsi inscrits<br />

comme fils rouges de mon action localement et à l’Assemblée<br />

nationale. Et c’est parce qu’un élu n’existe que par le peuple et pour<br />

le peuple que j’ai souhaité vous rendre compte régulièrement de<br />

mon action.<br />

Ce dernier <strong>bulletin</strong> de la mandature 2012-20<strong>17</strong> est donc consacré au<br />

bilan, certes non exhaustif, de ces cinq dernières années pendant<br />

lesquelles je me suis vu confier de nombreuses responsabilités et<br />

obtenu, au prix de nombreuses luttes, un certain nombre d’avancées<br />

pour les habitants de Guyane.<br />

Education, Formation, Emploi, Sécurité, Justice, Santé,<br />

Développement durable, Pouvoir d’achat, Développement des<br />

filières économiques ou encore Agriculture, sont autant de<br />

thématiques et de défis qui m’ont mobilisé, avec mes équipes, durant<br />

les cinq années qui viennent de s’écouler.<br />

Par notre mobilisation, nous avons gagnées plusieurs batailles, mais<br />

beaucoup de travail reste à faire. La mobilisation populaire sans<br />

précédent de ces dernières semaines a renforcé, s’il le fallait, ma<br />

certitude qu’ensemble, nous parviendrons à vaincre l’immobilisme<br />

qui a plongé notre région dans l’impasse pour qu’enfin elle puisse<br />

faire éclore tous ses potentiels.<br />

Gabriel Serville<br />

Amitiés militantes,<br />

Gabriel SERVILLE<br />

1


Qu’il s’agisse de sécurité des biens ou des personnes, l’abandon de notre territoire par les gouvernements de droite<br />

pendant 15 ans se traduit aujourd’hui par les chiffres catastrophiques de la délinquance qui nous placent désormais<br />

au premier rang des régions les plus criminogènes de France.<br />

Dés 2012, j’alertai le nouveau gouvernement sur l’urgence à mettre un terme à l’immobilisme en matière de sécurité<br />

publique dans une tribune très largement relayée dans la presse nationale et qui a conduit l’Assemblée nationale à<br />

créer un mission d’information relative à la sécurité sur l’ensemble du territoire.<br />

Localement, le constat est sans appel : le droit des Guyanais à la sûreté de leur personne, institué par l’article 3 de la<br />

Déclaration universelle des droits de l’Homme n’est plus assuré.<br />

Au prix d’une mobilisation intense et sans relâche, nous avons toutefois obtenu de nombreuses avancées depuis<br />

2012 :<br />

- Classement de toute l’île de Cayenne, puis de Saint Laurent du Maroni en ZSP (Zone prioritaire de sécurité) ;<br />

- Ouverture d’une antenne de l’Office central de répression du trafic international de stupéfiants (OCRTIS) sur<br />

l’Ile de Cayenne avec l’arrivée de 10 nouveaux gendarmes et policiers ;<br />

- Renforcement constant des effectifs de police et de gendarmerie, portant à plus de 1 800 les forces de l’ordre<br />

(hors armée) déployées sur le territoire, auxquelles viennent s’ajouter un 7 ème escadron de gendarmes<br />

mobiles ;<br />

- Adoption d’un plan local de sécurité en 26 mesures afin de renforcer les actions de lutte contre la<br />

délinquance et redéployer les efforts en matière de prévention ;<br />

- Construction du nouveau commissariat de Cayenne dont la livraison est prévue pour 2018-2020.<br />

Par ailleurs, suite à mon déplacement officiel à Brasilia en juin 2013, le Brésil a enfin ratifié l’accord de coopération<br />

transfrontalière en matière de lutte contre l’orpaillage clandestin. Cela a permis la mise en place des premières<br />

opérations « Tavara » mobilisant 300 militaires de chaque pays.<br />

Toutefois, la lutte contre la vague de violence que connait notre territoire doit passer par des mesures structurelles,<br />

s’attaquant aux causes profondes de la délinquance, en particulier à caractère juvénile.<br />

Justice<br />

La singularité de la délinquance observée sur le territoire<br />

guyanais rend nécessaire le déploiement de mesures de<br />

prévention, mais aussi répressives qui puissent répondre<br />

autrement à nos problématiques. C’est pourquoi j’ai<br />

formulé auprès du gouvernement la proposition de<br />

modifier, à titre expérimental, certaines mesures des<br />

codes pénal et de procédure pénale.<br />

Il s’agirait là de lutter contre le sentiment d’impunité qui<br />

prospère auprès des potentiels criminels et faire en sorte<br />

que la peur change de camp. Il nous appartient de<br />

trouver les moyens juridiques afin que soient mieux<br />

protégés les citoyens qui respectent les lois de la<br />

République et qui espèrent en retour une juste protection.<br />

Cet objectif s’inscrit pleinement dans la volonté affichée<br />

par le Président de la République de refonder le code<br />

pénal afin de remettre la lutte contre la récidive au centre<br />

de notre politique judiciaire.<br />

De nombreuses avancées ont ainsi été obtenues en<br />

faveur des justiciables guyanais ces 5 dernières années :<br />

- Ouverture d’un établissement éducatif et d’insertion<br />

pour jeunes délinquants à Kourou ;<br />

- Création d’un bureau des enquêtes au TGI ;<br />

- Ouverture d’une chambre détachée du TGI à St<br />

Laurent du Maroni ;<br />

- Ouverture d’une antenne des services pénitentiaires<br />

d’insertion et de probation à St Laurent du Maroni ;<br />

- Réhabilitation des locaux du TGI et de la Cour<br />

d’Appel pour 7 millions d’euros ;<br />

- Construction d’une seconde maison d’arrêt de 300<br />

places à partir de 2018 ;<br />

- Travaux de remise à niveau de la prison de Rémire<br />

pour 8 millions d’euros ;<br />

- Augmentation des effectifs autant au TGI qu’au centre<br />

pénitentiaire.<br />

Par ailleurs, la construction d’une vraie cité judiciaire a<br />

enfin été actée dans l’Accord de Guyane du 21 avril.<br />

2


Classement de l’académie de<br />

Guyane en REP+<br />

Le couac du ministère de<br />

l’éducation nationale quant au<br />

passage de notre académie en<br />

Réseau d’Education Prioritaire<br />

Renforcé (REP+) a mobilisé<br />

l’ensemble du monde éducatif, des<br />

parents d’élèves et des élus dans<br />

un élan de protestation contre ce<br />

recul manifeste du gouvernement<br />

au détriment des élèves guyanais.<br />

Après d’âpres négociations, et<br />

répondant à l’une de mes<br />

interpellations, Najat Vallaud-<br />

Belkacem, ministre de l’éducation<br />

nationale et de l’enseignement<br />

supérieur a annoncé le classement<br />

de l’ensemble des collèges de<br />

Guyane (à l’exception du collège<br />

Auguste Dédé de Rémire-<br />

Montjoly) en REP+.<br />

La rentrée 2016 a donc vu la<br />

création de 267 postes<br />

supplémentaires et la mise en<br />

place des modalités du REP+ qui<br />

se traduisent par :<br />

- un accompagnement renforcé des<br />

élèves dans leurs parcours<br />

éducatifs ;<br />

- des classes moins chargées ;<br />

- une formation spécifique des<br />

personnels éducatifs ;<br />

- un renforcement budgétaire à<br />

destination de tous les<br />

établissements du réseau.<br />

Professeur puis chef d’établissement, j’ai fait de l’éducation, la formation et<br />

l’emploi mes 3 priorités absolues en tant que votre représentant à l’Assemblée<br />

nationale. C’est ainsi qu’entre 2012 et 20<strong>17</strong>, nous avons voté pas moins de 5 lois<br />

dans ces domaines et pour lesquelles je me suis pleinement engagé à ce que les<br />

spécificités observées sur le terrain soient prises en compte.<br />

Le quinquennat aura ainsi vu la création de près de 1 000 postes dans<br />

l’académie. La rentrée 20<strong>17</strong> verra à elle seule la création de 223 nouveaux postes,<br />

dont de nombreux jeunes guyanais qui auront bénéficié du dispositif « emploi<br />

d’avenir professeur » mis en place en 2013 et qui permet un accompagnement<br />

financier et une entrée progressive dans le métier de professeur.<br />

Une université de plein exercice<br />

Loi égalité réelle Outre-mer : des avancées en faveur de nos jeunes<br />

La loi égalité-réelle Outre-mer, entrée en vigueur en février 20<strong>17</strong> entérine 3 mesures significatives en matière<br />

d’éducation et de formation de nos jeunes :<br />

- Elle rend l’école obligatoire de 3 à 18 ans, contre de 6 à 16 aujourd’hui, afin de lutter contre<br />

l’illettrisme et le décrochage scolaire ;<br />

- Elle prévoit le financement des échanges scolaires dans l’environnement régional des<br />

territoires ;<br />

- Elle instaure une extension de la prestation accueil et restauration scolaire afin d’aider les<br />

familles à financer les repas de leurs enfants.<br />

La mobilisation sans précédent de la communauté universitaire guyanaise, que<br />

j’ai soutenu sans réserve, a permis l’avènement d’une Université de Guyane<br />

(UG) indépendante de l’Université des Antilles-Guyane (UAG) dont dépendait<br />

le pôle universitaire de Guyane.<br />

Toutefois cette scission s’est vue entachée de l’héritage par l’UG d’une dette<br />

injuste de 500 000 € en provenance du CEREGMIA, centre de recherche au cœur<br />

d’une affaire de détournement de fonds. J’ai obtenu du ministre chargé de<br />

l’enseignement supérieur que cette dette soit effacée. Une excellente nouvelle qui<br />

devrai permettre à l’UG d’engager un processus d’ouverture de filières en<br />

adéquation avec le marché local de l’emploi.<br />

Accession à l’emploi : des mesures adaptées à nos réalités<br />

Deux mesures phares ont été mise en place dès 2012 : le contrat de génération qui permet de sécuriser<br />

l’emploi des seniors ainsi que le contrat d’avenir. Au regard des difficultés d’accès à l’emploi<br />

rencontrées par nos jeunes, j’ai obtenu par voie d’amendement que ce dernier soit étendu pour la<br />

Guyane aux secteurs marchands des entreprises de moins de 6 salariés.<br />

Rien qu’en 2015, ce sont ainsi 880 jeunes qui ont bénéficié d’un emploi d’avenir et 663 autres qui se<br />

sont engagés en service civique.<br />

La prime d’embauche PME, entrée en vigueur en janvier 2016 a quant à elle permis la création de 793<br />

emplois en moins d’un an.<br />

3


En pleine déliquescence depuis plus d’une décennie, l’offre publique de soins offerts aux Guyanais est aujourd’hui<br />

indigne de la République. Les choix contestables opérés en matière de santé pour notre région m’ont amené à<br />

m’opposer fermement au gouvernement nouvellement élu dès juin 2012. En effet, la chasse au déficit et au fameux<br />

« trou de la sécu » engagée au niveau national s’est vite révélée comme complétement antinomique avec les besoins<br />

exprimés par nos professionnels de santé qui doivent faire face à une croissance de la demande dans un contexte de<br />

raréfaction budgétaire. Il faut dire qu’avec <strong>17</strong>4 médecins pour 100 000 habitants, très inégalement répartis dans une<br />

région plus vaste que l’Autriche, la Guyane donne toute sa mesure à l’expression « désert médical ».<br />

La vétusté de l’offre publique hospitalière, les difficultés d’accès aux soins des habitants de l’intérieur, la surcharge<br />

chronique de travail des personnels ainsi que les incertitudes pesant sur l’avenir du CMCK ont rapidement alimentés<br />

un sentiment de ras-le-bol général que j’ai relayé inlassablement sur les bancs de l’Assemblée nationale et auprès des<br />

membres du gouvernement. Les épidémies de dengue, chikungunya et zika traversées par le département ont fini de<br />

révéler les graves failles que présentent les politiques publiques de santé appliquées dans le département.<br />

Aussi, face à la faillite annoncée de notre offre publique hospitalière et dans un contexte budgétaire très dégradé, j’ai<br />

convaincu en 2016 le gouvernement d’opérer un changement de gouvernance à la tête de l’hôpital de Cayenne,<br />

accompagné d’une enveloppe exceptionnelle de 16 millions d’euros. Si cette aide est bien en deçà des besoins estimés<br />

par les professionnels de santé, elle aura permis de régler une partie des factures aux fournisseurs qui étaient<br />

désespérément en souffrance, mettant en danger non seulement l’hôpital lui-même, mais également de nombreux<br />

emplois dans le secteur du paramédical.<br />

Lutte contre l’obésité et le diabète :<br />

Partant du constat alarmant que 20% de nos enfants<br />

guyanais sont en surpoids et 7% en état d’obésité, soit le<br />

double de la moyenne nationale, j’ai porté avec des<br />

collègues ultra-marins de gauche la loi du 3 juin 2013<br />

visant à garantir la qualité de l’offre alimentaire Outremer.<br />

En effet, traditionnellement, les produits en<br />

provenance de l’Hexagone et destinés au marché<br />

guyanais étaient plus sucrés et plus salés. Depuis<br />

l’entrée en vigueur de la loi, il s’agit d’une pratique<br />

proscrite.<br />

J’interpelle désormais le gouvernement pour qu’un<br />

renforcement des contrôles aux frontières soit opérés<br />

dans le cadre de cette loi, car beaucoup de produits<br />

fortement sucrés entrent illégalement en Guyane en<br />

provenance du Brésil et du Suriname avant de se<br />

retrouver aux abords de nos écoles.<br />

Loi Egalité & Citoyenneté :<br />

A l’occasion du vote de la loi Egalité & Citoyenneté,<br />

j’ai fait adopter plusieurs amendements susceptibles<br />

d’améliorer sensiblement l’expression de la<br />

citoyenneté dans notre territoire.<br />

Pour les jeunes d’abord, avec la mise en place d’un<br />

conseil des jeunes à l’échelon territorial. Une vraie<br />

bonne nouvelle lorsque l’on sait qu’un guyanais sur<br />

deux à moins de 25 ans et que l’on connait le contexte<br />

de désaffection de la jeunesse pour la chose publique.<br />

Pour nos peuples autochtones ensuite, avec la mise en<br />

place d’un observatoire régional du suicide qui devra<br />

travailler à l’endiguement d’un phénomène qui<br />

appelle à des actions concrètes et à la mise en place de<br />

politiques publiques adaptées.<br />

4


Le 28 février 20<strong>17</strong> est entrée en<br />

vigueur la loi « égalitéréelle<br />

Outre-mer ».<br />

Ce texte, qui ne comprenait que<br />

15 articles dans sa version<br />

originale proposée par le<br />

gouvernement, contient au final<br />

148 nouvelles mesures en faveur<br />

de la convergence entre les<br />

niveaux de vie observés dans<br />

nos territoires et dans<br />

l’Hexagone.<br />

Cette loi, co-écrite par<br />

l’ensemble des parlementaires<br />

d’Outre-mer, doit traduire un<br />

changement de vision, avec une<br />

reconnaissance de la diversité<br />

des territoires ultra-marins dans<br />

les politiques publiques.<br />

Elle comporte d’importantes<br />

dispositions pour combler les<br />

inégalités inacceptables qui<br />

subsistent encore entre nos<br />

territoires et l’Hexagone. En<br />

matière d’égalité sociale, avec<br />

l’adaptation du complément<br />

familial, l’alignement de<br />

l’assurance vieillesse ou les<br />

facilités d’accès des travailleurs<br />

indépendants aux prestations<br />

sociales.<br />

Des mesures visent par ailleurs<br />

à assurer aux français d’Outremer<br />

des conditions de logement<br />

dignes et à favoriser l’accès à la<br />

propriété ; la mobilité des jeunes<br />

y tient-elle aussi une place<br />

importante.<br />

Enfin, un volet développement<br />

économique prévoit notamment<br />

un Small Business Act dont<br />

l’objectif est de faciliter l’accès<br />

des petites entreprises locales<br />

aux marchés publics.<br />

Le plan d’approvisionnement d’urgence en produits pétroliers<br />

A l’occasion du vote de la loi relative à l’artisanat, au commerce et au TPE du 18 juin 2014, j’ai fait<br />

adopter une mesure qui garantit la livraison de produits pétroliers, même en cas de rupture<br />

volontaire de l’approvisionnement.<br />

Concrètement, en cas de refus des pétroliers d’approvisionner les stations, un plan départemental<br />

doit désigner des stations qui continueront d’assurer un service minimum pour éviter tout blocage<br />

de notre économie. Cette mesure vise à mettre fin à la pratique des pétroliers en situation de<br />

monopole dans nos territoires et qui consiste à paralyser le fonctionnement de la région afin de faire<br />

pression sur l’état et sur le gouvernement. Ces derniers sont désormais également obligés de<br />

constituer des stocks stratégiques représentant au moins deux mois de la consommation locale.<br />

Enfin, une des grandes victoires du mandat 2012-20<strong>17</strong> restera la fin de la<br />

ponction des 27 millions d’euros d’octroi de mer au profit de la région Guyane,<br />

puis de la CTG, qui était effectuée au détriment de nos communes. Ce régime<br />

discriminatoire, décrié par l’ensemble de la classe politique locale, a pris fin avec<br />

l’entrée en vigueur de la loi portant égalité réelle Outre-mer. L’Etat compensera 9<br />

millions d’euros au profit de la CTG en 20<strong>17</strong> puis la totalité des 27 millions les<br />

années suivantes.<br />

Un soutien au pouvoir d’achat des classes populaires renforcé<br />

- 13 493 foyers guyanais ont bénéficié en 2015 d’une baisse d’impôt sur le revenu de 253 € en<br />

moyenne ;<br />

- 12 273 familles ont bénéficié d’une augmentation de l’allocation de soutien familial et 3 809<br />

d’une majoration du complément familial ;<br />

- 22 196 ménages ont vu leur RSA socle revalorisé et 5 931 foyers touchent la prime d’activité<br />

depuis 2016.<br />

5


S’il y’a un dossier qui cristallise les frustrations de la population guyanaise, c’est<br />

bien celui de l’accès au foncier et à un logement décent.<br />

Et c’est parce qu’il était temps que l’Etat mette un terme à sa gestion jalouse du<br />

foncier guyanais que j’ai multiplié les initiatives parlementaires pour faire sauter<br />

un des plus gros freins à nos velléités de développement. Après d’âpres<br />

négociations et la mobilisation massive de la population, le gouvernement s’est<br />

finalement engagé à rétrocéder 250 000 hectares aux collectivités guyanaises, qui<br />

pourront ainsi devenir actrices de leur développement et de l’aménagement de<br />

leurs territoires.<br />

Un logement décent pour tous<br />

Dans l’objectif de déclencher un véritable plan Marshall pour le logement en<br />

Guyane, j’ai d’abord obtenu le maintien de la défiscalisation indispensable pour<br />

combler le retard en matière de construction de logements sociaux, suivi en 2016<br />

de la suppression des agréments fiscaux préalables qui ralentissaient lourdement<br />

les chantiers.<br />

Répondant à mes sollicitions, la ministre des Outre-mer a également renforcé le<br />

crédit d’impôt pour la réhabilitation avec un doublement de l’avantage fiscal<br />

prévu, ce qui devrait permettre non seulement de lutter contre l’insalubrité du<br />

parc de logements sociaux guyanais, mais aussi de relancer l’activité de nos<br />

artisans du bâtiment.<br />

Enfin, les crédits de la Ligne Budgétaire Unique (LBU), qui finance la<br />

construction des logements sociaux, auront doublé en 5 ans, passant de 16 à 32<br />

millions d’euros annuels. Ils devront encore doubler à 60 millions d’euros à court<br />

terme avec la mise en œuvre de l’Opération d’Intérêt National (OIN) annoncée<br />

en 2016 après des années de tergiversations. Objectif est d’ores et déjà fixé<br />

d’augmenter de 1 000 la production annuelle de logements sociaux à l’horizon<br />

2020.<br />

Lutte contre le squat des terrains privés<br />

Alors que dans l’Hexagone le phénomène de squat n’a pas laissé indifférent le<br />

législateur, notre droit reste inadapté à la lutte contre le squat de biens<br />

immobiliers qui ne sont pas des domiciles, comme c’est le cas de la plupart des<br />

terrains squattés en Guyane.<br />

C’est pourquoi j’ai déposé une proposition de loi qui étend la possibilité<br />

d’expulsion accélérée sans passer devant un juge, déjà possible pour les squats<br />

de domicile, à l’ensemble des biens immobiliers Outre-mer.<br />

Le pont de l’Oyapock enfin ouvert à la circulation<br />

Livré depuis 2011, le pont sur l’Oyapock a enfin été ouvert à la circulation en<br />

mars 20<strong>17</strong> après 8 ans d’imbroglio juridique et international. Cela a été rendu<br />

possible par la levée de plusieurs points de blocage par 2 accords de<br />

coopération France-Brésil désormais ratifiés par les 2 pays et pour lesquelles j’ai<br />

été nommé rapporteur des lois de ratification.<br />

6


La Guyane concentre à elle seule 50% de la biodiversité de l’Union Européenne. Et c’est parce que je suis persuadé que<br />

la conciliation de la protection de notre patrimoine naturel et la valorisation de nos ressources est le véritable défi du<br />

21 e siècle que j’ai décidé, en début de mandature, de siéger au sein de la Commission du développement durable et de<br />

l’aménagement du territoire.<br />

Je suis ainsi intervenu 81 fois au sein de cette commission sur des sujets qui touchent directement le quotidien des<br />

guyanais et façonnent notre destin commun. Je me suis particulièrement impliqué sur deux lois : la loi biodiversité<br />

d’abord, puis la loi d’adaptation du code minier au droit de l’environnement ensuite.<br />

Sur la loi biodiversité, l’une des grandes lois de ce quinquennat, j’ai porté et défendu de nombreux amendements afin<br />

que nous soyons reconnus comme acteurs de la nouvelle gouvernance de la biodiversité et non pas simples<br />

spectateurs comme le gouvernement l’avait initialement prévu.<br />

Outre la représentation de nos territoires dans toutes les instances cette nouvelle gouvernance, j’ai également fait voter<br />

une meilleure prise en compte du refus des populations autochtones de voir exploités leurs savoir ancestraux. En effet<br />

la loi biodiversité introduit en droit français un système de partage équitable des avantages issus de la valorisation de<br />

notre biodiversité et de nos savoirs faires, comme prévu par le protocole de Nagoya.<br />

Avec l’aide de 8 collègues socialistes, j’ai également fait sanctuariser le principe pollueur-payeur, au milieu d’une large<br />

polémique nationale. Ce principe est ainsi désormais inscrit directement dans notre code civil.<br />

Face à l’immobilisme du gouvernement alors même que la réforme du code minier nous était annoncée pour fin 2012 et<br />

face aux demandes tant des opérateurs miniers que du monde associatif, les députés de gauche de la Commission du<br />

développement durable ont décidé de déposer une proposition de loi adaptant le code minier au droit de<br />

l’environnement, loi votée en fin de mandature. Profitant de ce véhicule législatif, j’ai fait adopter plusieurs mesures<br />

allant dans le sens d’une meilleure conciliation des intérêts environnementaux et économiques, pérennisant ainsi une<br />

activité qui représente le troisième secteur de notre économie en valeur ajoutée.<br />

En commission, puis en plénière, j’ai ainsi obtenu qu’un guyanais siège obligatoirement au nouveau Haut conseil des<br />

mines institué par la loi. Il s’agit là d’une mesure qui me paraissait essentielle en ce qu’elle participe à ce que nous<br />

soyons acteurs de la gouvernance de la gestion de nos ressources, à l’image de la présence obligatoire d’ultra-marins<br />

dans les instances décisionnelles et consultatives de l’Agence française de la biodiversité.<br />

J’ai également fait voter la mise à enquête publique de toute demande de titre minier, y compris pour ce qui est de<br />

l’orpaillage artisanal, caractéristique de notre territoire. Outre qu’elle va dans le sens d’une meilleure participation de la<br />

société civile au processus décisionnel et donc de la démocratie participative, cette mesure permet de sanctuariser un<br />

régime devenu inconstitutionnel depuis l’adoption de la Charte de l’environnement en 2004, menaçant ainsi tout un<br />

secteur d’activité.<br />

Enfin, j’ai fait voter l’obligation pour les opérateurs miniers de mettre en place des garanties financières qui<br />

permettront, d’une part, d’assurer la remise en état des sites en cas de défaillance des industriels et, d’autre part,<br />

d’assurer une juste réparation des préjudices en cas d’accident.<br />

7


Seule région de France à avoir atteint, et même dépassé, les objectifs fixés par le grenelle de l’environnement en matière<br />

de transition énergétique, la Guyane fait aujourd’hui face à de nombreux défis du fait non seulement de l’explosion de<br />

sa démographie mais également des nombreux projets miniers industriels énergivores. Qui plus est, 1 guyanais sur 5<br />

n’est toujours pas raccordé au réseau électrique, en particulier dans les communes de l’intérieur où ce chiffre monte à 1<br />

habitant sur 2.<br />

J’ai donc mobilisé mon équipe lors des débats sur la loi portant transition énergétique afin de répondre aux enjeux<br />

guyanais. Face au manque manifeste d’ambition du projet de loi, je me suis vivement opposé à la ministre de<br />

l’environnement et ai refusé de voter la loi dans sa première mouture. J’ai finalement apporté mon soutien à une<br />

version corrigée de la loi qui fixe des objectifs ambitieux autant au niveau national que pour notre territoire et qui<br />

sanctuarise surtout le fond de péréquation qui permet à tous les français, y compris vivant dans des territoires où les<br />

coûts de production sont élevés, de payer le même tarif d’électricité.<br />

Loi sur la transition énergétique : des objectifs ambitieux<br />

La loi d’août 2015 vise à renforcer notre indépendance<br />

énergétique tout en réduisant nos émissions de gaz à effets<br />

de serre et en impulsant la croissance verte.<br />

Elle nous fixe ainsi des objectifs ambitieux :<br />

- 50% d’énergie renouvelable dans notre<br />

consommation finale en 2020 ;<br />

- Autonomie énergétique en 2030 ;<br />

- Diminuer de 30% notre consommation d’énergies<br />

fossiles d’ici 2030 ;<br />

- Diviser par 2 notre volume de déchets d’ici 2050.<br />

Elle met également en place de nombreuses aides à la<br />

rénovation des logements ainsi que des aides à destination<br />

des collectivités pour la mise en place de réseaux de<br />

transports en commun efficients. C’est le cas de la CACL<br />

qui bénéficie de 20 millions d’euros de subventions pour<br />

la mise en service de 2 lignes de bus en site propre.<br />

La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE)<br />

Rendue obligatoire par la loi sur la transition énergétique,<br />

la PPE de Guyane est entrée en vigueur en avril 20<strong>17</strong>.<br />

Elle fixe ainsi les orientations stratégiques pour 20<strong>17</strong>-2018<br />

et 2019-2023 avec pour enjeu de parvenir à électrifier<br />

l’ensemble du territoire.<br />

Plusieurs actions expérimentales sont prévues et des<br />

appels d’offres seront lancés pour encourager le<br />

développement de solutions locales à partir d’énergies<br />

renouvelables à Maripasoula, Grand Santi, Régina et<br />

Papaïchton. Des études sont également prévues afin<br />

d’interconnecter le réseau, de l’étendre à l’est et de le<br />

doubler à l’ouest.<br />

La part d’énergie renouvelable dans la production<br />

d’électricité atteignait déjà 64% en 2014. L’objectif est<br />

d’atteindre les 85% (un record national), d’ici 2023. Pour ce<br />

faire, priorité sera donnée au développement de la<br />

biomasse, de l’éolien et de la micro-hydroélectrique.<br />

8


Alors que la Guyane est le seul territoire qui voit constamment la surface de ses terres agricoles augmenter, nos<br />

agriculteurs connaissent toutes les difficultés du monde à accéder à du foncier aménagé et à structurer une filière<br />

en plein développement.<br />

Après plusieurs années d’hémorragie budgétaire, j’ai obtenu du ministère de l’agriculture qu’il sanctuarise les<br />

crédits alloués au développement de l’agriculture guyanaise.<br />

Revalorisation des retraites agricoles<br />

L’Assemblée nationale a adopté 2 février 20<strong>17</strong> à l’unanimité la proposition de loi dont je suis co-auteur et qui<br />

vise à assurer la revalorisation des retraites agricoles.<br />

La première mesure pose le principe d’une retraite à 85 % du SMIC net au 1er janvier 2018, au lieu des 75 %<br />

prévus par le droit actuel.<br />

La seconde mesure concerne plus directement la revalorisation des pensions de retraites dans nos territoires au<br />

regard de leur extrême faiblesse, ainsi que les inégalités de traitement auxquels font face nos agriculteurs.<br />

Cette avancée législative majeure a été obtenue au bénéfice de dizaines de milliers de retraités agricoles et est un<br />

geste fort de soutien, de reconnaissance de leur travail et d’amélioration de leurs conditions de vie.<br />

Répondant à mes sollicitations dans un contexte de pillage méthodique de nos ressources halieutiques, le<br />

ministre de l’intérieur a annoncé le déploiement sur nos côtes de Spationav V2, l’un des systèmes de<br />

surveillance les plus complets et intégré au monde. Outre la lutte contre les pêcheurs clandestins, il doit<br />

permettre également d’accentuer la lutte contre l’immigration clandestine.<br />

Proposition de loi visant à garantir les prix d’achat aux agriculteurs<br />

Face aux difficultés constamment manifestées par l’ensemble des agriculteurs, que ce soit au niveau national ou<br />

au niveau local, j’ai déposé avec 14 autres députés de gauche une proposition de loi visant à fixer des prix<br />

d’achat planchers par les distributeurs ainsi qu’à encadrer les marges des différents maillons de la chaine de<br />

l’agro-alimentaire. L’objectif est de garantir des prix rémunérateurs par les producteurs qui doivent faire face à<br />

des coûts de production élevés et une concurrence féroce en provenance de nos pays voisins. Il s’agit là de<br />

généraliser un dispositif qui existe déjà pour les fruits et légumes mais qui n’est jamais mis en place par le<br />

ministère de l’agriculture.<br />

Par ailleurs, la loi « égalité réelle » a été pour moi l’occasion de faire voter, l’exonération pour les collectivités<br />

guyanaises du paiement des frais de garderie et de gestion à l’Office Nationale des Forêts (ONF) pour leurs<br />

forêts communales. Cette mesure devra permettre aux communes de devenir actrices du développement de<br />

notre filière bois qui souffre aujourd’hui de la lourdeur des procédures administratives et de la rareté de foncier<br />

aménagé.<br />

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Projets et propositions de lois phares adoptés lors de la mandature<br />

- Juillet 2012 : Loi relative au harcèlement sexuel ;<br />

- Octobre 2012 : Loi portant création des contrats d’avenir ;<br />

- Décembre 2012 : Loi relative à sécurité et la lutte c/ le terrorisme ;<br />

- Avril 2013 : Loi relative à la transparence de la vie publique ;<br />

- Mai 2013 : Loi sur la sécurisation de l’emploi ;<br />

- Juin 2013 : Lutte c/ la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière ;<br />

- Juin 2013 : Loi de refondation de l’école de la République ;<br />

- Juillet 2013 : Loi sur la recherche et l’enseignement supérieur ;<br />

- Janvier 2014 : Loi interdisant le cumul des mandats ;<br />

- Décembre 2013 : Loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites ;<br />

- Décembre 2013 : Loi de modernisation de l’action publique territoriale ;<br />

- Février 2014 : Loi ALUR (lutte contre l’habitat indigne, encadrement des loyers, etc.) ;<br />

- Mars 2014 : Loi consommation (action de groupe, lutte c/ clauses abusives, etc.) ;<br />

- Juin 2014 : Loi relative au commerce, à l’artisanat et aux TPE ;<br />

- Juillet 2014 : Loi relative à l’économie sociale et solidaire ;<br />

- Septembre 2014 : Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt ;<br />

- Décembre 2014 : Résolution reconnaissant l’Etat de Palestine ;<br />

- Juillet 2015 : Loi sur le dialogue social et l’emploi ;<br />

- Juillet 2015 : Loi transition énergétique pour une croissante verte ;<br />

- Juillet 2015 : Loi pour la reconquête de la biodiversité ;<br />

- Juillet 2015 : Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République ;<br />

- Juillet 2015 : Réforme du droit d’asile ;<br />

- Juillet 2015 : Loi relative au renseignement ;<br />

- Décembre 2015 : Loi de modernisation de notre système de santé ;<br />

- Avril 2016 : Loi renforçant la lutte c/ le système prostitutionnel ;<br />

- Mai 2016 : Loi pour l’économie Bleue ;<br />

- Juillet 2016 : Loi pour une République numérique ;<br />

- Juillet 2016 : Loi Egalité & Citoyenneté ;<br />

- Octobre 2016 : Loi de modernisation de la Justice au XXIe siècle ;<br />

- Février 20<strong>17</strong> : Loi Egalité Réelle<br />

- Février 20<strong>17</strong> : Adaptation du code minier au droit de l’environnement.<br />

Mes initiatives parlementaires<br />

En 5 ans, j’ai déposé 3 propositions de lois :<br />

1/ Une proposition de loi portant diverses dispositions pour la Guyane et qui prévoit notamment que les<br />

recettes issues de l’or saisi lors des opérations Harpie profitent à la Guyane, que les langues amérindiennes et<br />

bushinengés soient valorisées ou encore l’interdiction totale des OGM sur l’ensemble du territoire Guyanais.<br />

2/ Une proposition de loi étendant le principe de séparation des Eglises et de l’Etat à la Guyane, qui organise la<br />

fin du paiement des traitements des prêtres du culte catholique par la CTG.<br />

3/ Enfin, une proposition de loi pour lutter contre le squat des terrains privés.<br />

J’ai également co-signé 22 autres propositions dont 7 ont été adoptées, la dernière en date prévoyant la revalorisation au<br />

1er janvier 2018 des retraites agricoles.<br />

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2012-20<strong>17</strong> en quelques chiffres<br />

Dès mon élection comme député de la première circonscription en juin<br />

2012, puis comme secrétaire de l’Assemblée Nationale en septembre de la<br />

même année, j’ai pris l’engagement devant vous d’assumer les missions<br />

qui m’ont été confiées avec la plus grande assiduité possible. Engagement<br />

que j’ai tenu tout au long de la mandature 2012-20<strong>17</strong>, figurant<br />

systématiquement dans le tiercé de tête des députés ultra-marins les plus<br />

actifs.<br />

Vous trouverez ainsi quelques chiffres relatifs à mon mandat de député.<br />

- 5 rapports parlementaires : continuité territoriale, tourisme<br />

Outre-mer, libertés et numérique, accords France/Brésil sur le pont<br />

de l’Oyapock et lutte contre l’habitat insalubre Outre-mer.<br />

- 3 propositions de lois : Diverses propositions pour la Guyane,<br />

Extension du principe de séparation des Eglises et de l’Etat en<br />

Guyane, Lutte contre le squat des terrains privés.<br />

- 22 propositions de lois et de résolutions co-signées et/ou coécrites<br />

; <br />

- 28 questions orales au gouvernement ; <br />

- 200 + interpellations écrites des membres du gouvernement et<br />

du Président de la République ; <br />

- 225 interventions longues dans l’hémicycle sur 44 projets et<br />

proposition de loi différents ; <br />

- 81 interventions longues en Commission du développement<br />

durable ;<br />

- 294 amendements proposés et défendus sur les différents<br />

projets de loi du Gouvernement dont + de 10% a été adoptés soit 2<br />

x plus que la moyenne ;<br />

- Plus de 1 200 amendements co-signés et co-défendus ;<br />

- 700 000 euros de subventions accordés à des associations et<br />

collectivités de la circonscription au titre de ma réserve<br />

parlementaire ;<br />

- + d’1 millions de miles aériens distribués à des associations ;<br />

- 6 déplacements à l’international (Allemagne, Brésil, Canada,<br />

Madagascar, Pologne, Sénégal) pour représenter la Guyane et la<br />

France<br />

126, rue de l’université 75007 PARIS – 1, rue Victor Ceide 97351 MATOURY<br />

Tél : Assemblée Nationale : 01 40 63 32 58 / Matoury : 05 94 35 32 32<br />

gserville@assemblee-nationale<br />

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La mobilisation massive de la population guyanaise, au-delà de tous clivages sociaux, communautaires,<br />

générationnels ou politique des mois de mars et avril dernier a montré au monde notre détermination à faire rétablir<br />

l’égalité en droits et en faits dans notre territoire.<br />

Véritable acte fondateur de notre société, elle a abouti à la signature d’un protocole d’accord « Pou Lagwiyann<br />

dékolé » le 21 avril qui répond à des demandes légitimes et acte des mesures nécessaires à l’impulsion d’une<br />

dynamique forte de rattrapage des retards accumulés du fait de décennies de politiques publiques inadaptées<br />

Je salue cette véritable révolution participative, à laquelle j’ai pris pleinement part, et qui a fini par faire entendre<br />

raison à l’Etat qui ne pourra plus se contenter de baser sa politique de développement sur le centre de gravité qu’est la<br />

base spatiale européenne.<br />

Après cette première victoire populaire, il s’agira pour nous, politiques et collectifs, de veiller au respect de ses<br />

engagements par l’Etat mais également d’enclencher une nouvelle phase de négociations basée d’une part sur les<br />

mesures additionnelles chiffrées à 2,1 milliards d’€ et, d’autre part sur le plan de convergence prévu par la loi égalité<br />

réelle qu’il faudra élaborer avec toutes les forces vives et dans le respect du projet Guyane.<br />

Les mesures concrètes de l’accord de Guyane :<br />

à En matière de sécurité :<br />

• Création d'un état-major de sécurité sous l'autorité du préfet ;<br />

• Un escadron de gendarmes mobiles basé à demeure en Guyane ;<br />

• Renfort de 50 gendarmes et policiers en 20<strong>17</strong>, puis 90 gendarmes supplémentaires entre 2018 et 2020 ;<br />

• Augmentation de 50 % des réservistes ;<br />

• Entrée de la zone de sécurité prioritaire de Saint-Laurent-du-Maroni dans sa phase opérationnelle ;<br />

• Installation d'un échographe à l'aéroport Félix Eboué afin de lutter contre le trafic de stupéfiants ;<br />

• Mise en place de barrages mobiles sur les routes nationales 1 et 2 ;<br />

à En matière de justice :<br />

• Renégociation des accords d’extraditions avec les pays voisins ;<br />

• Création d'un tribunal de grande instance à Saint-Laurent-du-Maroni ;<br />

• Construction d'une Cité judiciaire à Cayenne ;<br />

• Construction d'un établissement pénitentiaire à Saint-Laurent-du-Maroni pour 50 millions d'euros ;<br />

à En matière de d’affaires sociales et de santé :<br />

• Abandon du projet de cession du CMCK en faveur d'un projet s'inscrivant dans le secteur public ;<br />

• Délégation 60 millions d'€ au CHAR pour paiement des fournisseurs et sa modernisation ;<br />

• Attribution de 25 millions d'euros au CHOG pour renforcer son budget d'investissement ;<br />

• Mise en place d'un plan exceptionnel de 5 millions d'euros pour les politiques du handicap ;<br />

à En matière d’éducation :<br />

• 50 millions euros par an sur 5 ans, soit 250 millions d'euros pour la construction de collèges et lycées ;<br />

• 10 à 15 millions d'euros par an de la dotation supplémentaires aux communes construction des écoles ;<br />

• Doublement du nombre d'intervenants en langue maternelle (ILM) dès la rentrée 20<strong>17</strong> ;<br />

à En matière d’aménagement du territoire :<br />

• Cession gratuite à la CTG et aux communes de 250 000 hectares ;<br />

• Attribution de 400 000 hectares aux peuples autochtones ;<br />

• Engagement par l'Etat, dès 20<strong>17</strong>, des études du doublement du pont du Larivot ;<br />

• Engagement par l'Etat d'une première tranche du doublement d’une portion des RN1 et de la RN2;<br />

• Lancement des études d'une deuxième tranche du doublement de la RN1 ;<br />

à En matière de développement économique :<br />

• Engagement de l'Etat à lancer, dès 20<strong>17</strong>, les travaux d'élaboration d'un pacte fiscal et social en Guyane ;<br />

• Versement de 4,5 millions d'euros à la CTG pour lui permettre de régler les factures des transporteurs ;<br />

à En matière d’agriculture, pêche et forêt :<br />

• Paiement des aides gérées par ASP à hauteur de 9 millions d'€ ;<br />

• Mise en place de 2 moyens nautiques contre la pêche illégale à l'Est ;<br />

• Saisine de la Commission européenne pour la mise sous le RGEC du nouveau régime d'aides spécifiques à la filière bois ;<br />

à Aides à la CTG :<br />

• Transformation en subvention du prêt de 53 millions d'euros consenti par l'AFD ;<br />

• Fond de compensation du RSA à 50 millions d'€ en 20<strong>17</strong>, 2018 et 2019 ;<br />

• Versement 9 millions d'€ pour compenser le transfert aux communes de la part du produit de l'octroi de mer en 20<strong>17</strong>.<br />

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