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Feuillet rapide fiscal social

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R<br />

EUILLET RAPIDE<br />

<br />

inclus<br />

278 JUIN<br />

17<br />

D ALAUNE<br />

.............................................................................................................................................................................................................................<br />

ISF P.8<br />

Statistiques du marché foncier rural 2016<br />

En vue de l’établissement de la déclaration d’ISF, à<br />

souscrire au plus tard le 15 juin, nous donnons des éléments<br />

statistiques du marché foncier rural bâti et non bâti en<br />

France en 2016.<br />

LICENCIEMENT POUR INAPTITUDE<br />

PHYSIQUE P.24<br />

Un cumul d’irrégularités de fond ne justifie pas<br />

un cumul de sanctions<br />

Le manquement de l’employeur à son obligation de<br />

reclasser le salarié inapteàlasuite d’un accident du travail<br />

et l’absence de cause réelle et sérieuse du licenciement,<br />

insuffisamment motivé, sont sanctionnés par une seule<br />

indemnité d’au moins 12mois de salaire.<br />

QUESTION D’ACTUALITE<br />

.................................................................................................................................................................................................................<br />

S A LIRE AUSSI<br />

.............................................................................................................................................................................................................................<br />

La réduction d’impôt mécénat dégagée avant<br />

intégration <strong>fiscal</strong>e ne peut pas être transmise<br />

à la mère P.5<br />

Titres du régime mère-fille inscrits au compte titres<br />

de participation : pas de décision de gestion P.5<br />

TVA : la location d’immeubles par un holding<br />

à ses filiales traduit-elle une immixtion<br />

dans leur gestion ? P.6<br />

LE RECOURS POUR EXCES DE POUVOIR<br />

EST-IL OUVERT CONTRE UNE FOIRE<br />

AUX QUESTIONS ?<br />

Le Conseil d’Etat a jugé irrecevable le recours formé<br />

contre la FAQ sur la régularisation des avoirs<br />

à l’étranger. Le rapporteurpublic, Benoît Bohnert,<br />

nous présente les tenants et les aboutissants<br />

de cette décision,dont la portée dépasse le document<br />

en cause. P.2


FR 27 / 17<br />

...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Sommaire<br />

Contentieux<br />

Fiscal<br />

[1] Une foire aux questions peut-elle faire l’objet<br />

d’un recours pour excès de pouvoir ? p.2<br />

IS<br />

[2] La réduction d’impôt mécénat dégagée<br />

avant intégration <strong>fiscal</strong>e ne peut pas être<br />

transmise à la mère p.5<br />

PV professionnelles<br />

[3] Titres du régime mère-fille inscrits au compte<br />

titres de participation : pas de décision<br />

de gestion p.5<br />

BIC<br />

[4] Taux de change pour l’évaluation des avoirs<br />

et dettes au 31 mai 2017 p.6<br />

TVA<br />

[5] La location d’immeubles par un holding<br />

à ses filiales traduit-elle une immixtion<br />

dans leur gestion ? p.6<br />

[6] Recours obligatoire à un logiciel ou système<br />

de caisse certifié : deux organismes sont<br />

accrédités p.7<br />

Enregistrement<br />

[7] Droits de vente d’immeubles :<br />

peu de changements depuis le 1er juin 2017 p.7<br />

ISF<br />

[8] Marché foncier rural en 2016 p.8<br />

Paie<br />

Social<br />

[9] Versement de transport : dernières<br />

modifications p.16<br />

[10] L’échéance des DSN « annule et remplace »<br />

est avancée p.23<br />

[11] Un courrier comminatoire de l’huissier<br />

peut faire l’objet d’une opposition<br />

à contrainte p.23<br />

Cessation du contrat de travail<br />

[12] Licenciement pour inaptitude physique<br />

d’origine professionnelle : pas de cumul<br />

de sanctions p.24<br />

© Editions Francis Lefebvre 2017<br />

Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation<br />

Editions Francis Lefebvre<br />

42, rue de Villiers, 92532 Levallois-Perret Cedex – Tél. : 01 41 05 22 00<br />

Email : serviceclientssefl.fr – Internet http://www.efl.fr<br />

SAS au capital de 241 608 3<br />

CPPAP n° 0917 T 82117 – Composition : Maury Imprimeur<br />

Impression : Roto France Impression, Lognes<br />

Dépôt légal : juin 2017<br />

Bihebdomadaire – 72 e année – ISSN 0150-5467<br />

Abonnement revue + services numériques : 274,65 3<br />

Prix de ce numéro : 37,78 3 - Boîte reliure : 21,54 3<br />

Principal associé : Editions Lefebvre Sarrut<br />

Président et Directeur de la publication : Renaud Lefebvre<br />

Direction de la rédaction Fiscal : B. Hingand ; Social : C. Crevisier<br />

Responsable de la publication : S. de Butler<br />

Rédacteurs : I. Beaune, S. Ben Hafsia, A. Ben Khalifa, M. Bugnot, H. Charissis,<br />

M.-P. Chavarot, M.-B. Chicha, C. Décaudin, D. Delestre, P. Di Vita, V. Dubois, N. Duchemin,<br />

J. Dumez, J.-P. Dupré, E. Expert, A. Fournis, S. de Fournoux, D. Gaillard, M. Gien, S. Ginoux,<br />

S. Glogowski, V. Jacq, C. Jue-Mohr, D. Kersalé, S. Koncina, S. Lagabrielle, I. Larcher,<br />

S. Loyer, V. Maindron, C. Maugin, L. Méchin, P. Millan, P. Muller, G. Neulat, P. Oblekowski,<br />

P. Pérez de Arce, G. Possamaï, P. Saget, A. Salavert, F. Satgé, I. Théate, O. Traoré,<br />

M. Troyes, A. Valty, M. Ventrice, S. Viutti<br />

Caractéristiques environnementales : Origine de la fibre : Italie ; sans fibres recyclées ;<br />

certification PEFC ; eutrophisation : 18 g/t<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

1


Fiscal<br />

CONTENTIEUX<br />

Fiscal..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

[ 1 ]<br />

Une foire aux questions peut-elle faire l’objet<br />

d’un recours pour excès de pouvoir ?<br />

Par Benoît Bohnert<br />

A propos de CE 8 e -3 e ch. 17-5-2017 n o 404270<br />

Le Conseil d’Etat complète sa jurisprudence sur les règles relatives à la recevabilité du recours<br />

pour excès de pouvoir dirigé contre les documents publiés par l’administration <strong>fiscal</strong>e. Il juge<br />

qu’en l’absence de disposition impérative ou opposable, la foire aux questions sur la<br />

régularisation des avoirs à l’étranger ne peut pas faire l’objet d’un tel recours.<br />

Fiscal<br />

2<br />

1 L’affaire soumise au Conseil d’Etat concernait un contribuable<br />

détenant, via deux entités interposées dont l’une située dans un<br />

Etat ou territoire non coopératif (ETNC), des comptes bancaires<br />

au Luxembourg dont l’existence n’a pas été déclarée. Le<br />

contribuable a spontanément informé l’administration <strong>fiscal</strong>e en<br />

juin 2016 de son souhait de procéder à la régularisation de sa<br />

situation. En réponse à cette demande, le service de traitement<br />

des déclarations rectificatives lui a fait connaître le montant des<br />

cotisations supplémentaires que l’administration envisageait de<br />

mettre à sa charge au titre de l’impôt sur le revenu et de l’impôt<br />

de solidarité sur la fortune, assorties de l’amende <strong>fiscal</strong>e encourue<br />

sur le fondement de l’article 1736, du IV du CGI.<br />

2 Le contribuable a dans un premier temps envisagé une<br />

transaction, avant de se placer sur le terrain du contentieux <strong>fiscal</strong>,<br />

et de saisir le Conseil d’Etat d’une requête tendant à l’annulation<br />

pour excès de pouvoir de la « décision » du ministre de l’économie<br />

et des finances exprimée dans le cadre d’une notice intitulée<br />

« Déclarations rectificatives des avoirs détenus à l’étranger<br />

et non déclarés – Modalités pratiques et conséquences<br />

<strong>fiscal</strong>es », datant du 12 mai 2015 et mise en ligne sur le site<br />

internet du ministère de l’économie le 12 octobre 2015. Ce<br />

document avait pour vocation de présenter de manière didactique<br />

les cas dans lesquels s’appliquent les dispositions de<br />

l’article 123 bis du CGI, qui rendent imposables les revenus<br />

réalisés par l’intermédiaire de structures établies situés hors de<br />

France et soumises dans les Etats ou territoires concernés à un<br />

régime <strong>fiscal</strong> privilégié au sens de l’article 238 A du CGI. Comme<br />

on le sait, ce dispositif a été institué par l’article 101 de la<br />

loi 98-1266 du 30 décembre 1998 (Loi de finances pour 1999)<br />

et concerne l’ensemble des personnes physiques <strong>fiscal</strong>ement<br />

domiciliées en France qui détiennent, directement ou indirectement,<br />

une participation d’au moins 10 % dans une structure<br />

établie hors de France, bénéficiant d’un régime <strong>fiscal</strong> privilégié.<br />

En réponse à la question « que se passe-t-il en cas de présence<br />

de structures interposées entre le compte et moi ? », l’administration<br />

rappelle que : « Si vous détenez, directement ou<br />

indirectement, 10 % au moins des droits dans une entité établie<br />

dans un pays ou territoire où elle bénéficie d’un régime <strong>fiscal</strong><br />

privilégié et dont l’actif est principalement composé d’actifs<br />

financiers et monétaires, vous êtes imposable en France à raison<br />

des revenus correspondants dans la proportion de vos droits. »<br />

Il y est précisé que « si cette structure interposée est établie ou<br />

constituée dans un Etat ou territoire n’ayant pas conclu de<br />

convention d’assistance administrative avec la France, le revenu<br />

imposable ne peut pas être inférieur au produit de l’actif net ou<br />

de la valeur nette des biens de cette structure vous revenant par<br />

le taux égal à la moyenne annuelle des taux effectifs moyens<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

Benoît BOHNERT<br />

Maître des requêtes au Conseil d’Etat,<br />

Rapporteur public<br />

pratiqués pour les établissements de crédit pour les prêts à taux<br />

variable aux entreprises, d’une durée initiale supérieure à deux<br />

ans (art. 39, 1-3 o du CGI). Les revenus ainsi calculés sont imposés<br />

sur 125 % de leur montant (art. 158, 7-2 o du CGI) ».<br />

3 Le requérant avait par ailleurs assorti sa requête d’une<br />

question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par laquelle<br />

il contestait la conformité de l’article 123 bis du CGI aux droits<br />

et libertés garantis par la Constitution, en ce qu’il conduit à<br />

imposer un contribuable à raison de revenus de capitaux<br />

mobiliers de source étrangère, sans que celui-ci puisse apporter<br />

la preuve qu’il n’a pas appréhendé ces revenus, et institue ainsi<br />

une présomption irréfragable de fraude <strong>fiscal</strong>e au seul motif que<br />

le contribuable détient des intérêts dans une entité constituée<br />

dans un Etat à <strong>fiscal</strong>ité privilégiée. Ce faisant, ce dispositif lui<br />

paraissait méconnaître le principe d’égalité devant les charges<br />

publiques proclamé à l’article 13 de la Déclaration des droits de<br />

l’Homme et du citoyen. Cette argumentation a été jugée sérieuse<br />

par le Conseil d’Etat, et a conduit au renvoi de la QPC devant le<br />

Conseil constitutionnel, compte tenu de sa jurisprudence récente<br />

relative à des dispositifs similaires de lutte contre les risques de<br />

délocalisation d’actifs en direction de paradis fiscaux. En effet,<br />

dans sa décision 2016-598 QPC du 25 novembre 2016, le Conseil<br />

constitutionnel a jugé qu’un tel mécanisme de lutte contre la<br />

fraude <strong>fiscal</strong>e visant des personnes réalisant des opérations<br />

financières dans les ETNC ne saurait priver le contribuable de la<br />

faculté d’établir que les distributions de produits dans un Etat ou<br />

un territoire non coopératif n’ont ni pour objet ni pour effet de<br />

permettre, dans un but de fraude <strong>fiscal</strong>e, la localisation de revenus<br />

dans un tel Etat ou territoire (RJF 2/17 n o 160).<br />

Par sa décision 2016-614 QPC du 1 er mars 2017 (RJF 5/17 n o 473),<br />

le Conseil constitutionnel a confirmé cette jurisprudence et<br />

censuré la restriction de l’exemption d’application de l’article 123<br />

bis en cas d’absence de montage artificiel visant à contourner la<br />

législation <strong>fiscal</strong>e française, réservée par le législateur aux seules<br />

entités localisées dans un Etat de l’Union européenne. Une<br />

réserve d’interprétation préserve en outre la possibilité pour le<br />

contribuable d’établir que les sommes réellement perçues par


CONTENTIEUX<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

l’intermédiaire de l’entité juridique située à l’étranger sont<br />

inférieures au revenu forfaitairement défini en application de ces<br />

dispositions.<br />

La recevabilité du recours dépend de la nature<br />

du document<br />

4 Ce volet du litige ayant été tranché, le Conseil d’Etat a pu se<br />

pencher sur la requête formée devant lui, dont la recevabilité était<br />

contestée par le ministre. Ce dernier faisait valoir que le<br />

document contesté a pour seule vocation de présenter aux<br />

contribuables, pour les aider dans leurs démarches, les modalités<br />

pratiques du dispositif de régularisation des avoirs<br />

à l’étranger en répondant à diverses questions juridiques et<br />

pratiques qu’ils sont susceptibles de se poser. En conséquence,<br />

un tel « acte » ne peut selon lui en aucun cas être assimilé de près<br />

ou de loin à une instruction administrative adressée aux services.<br />

La question ainsi posée était particulièrement intéressante mais<br />

la réponse à y apporter n’allait pas de soi : si le recours aux foires<br />

aux questions, plus connue sous l’acronyme anglo-saxon<br />

« FAQ », est de plus en plus répandu, y compris dans la<br />

communication de l’administration, il n’est pas aisé d’appréhender<br />

la portée exacte d’un tel document, et encore moins de<br />

déterminer ses effets en vue de le rattacher à l’une ou l’autre des<br />

catégories de précédents déjà jugés.<br />

Règles générales de recevabilité des recours contre<br />

les instructions administratives<br />

5 Pour bien cerner l’enjeu de cette affaire, il faut rappeler<br />

brièvement les principes qui gouvernent la recevabilité des<br />

recours dirigés contre des publications et instructions administratives,<br />

lesquels ont été assez substantiellement remodelés par<br />

la décision CE sect. 18-12-2002 n o 233618, Duvignères (Lebon<br />

p. 463), où il a été jugé que les dispositions impératives à<br />

caractère général d’une circulaire ou d’une instruction<br />

doivent être regardées comme faisant grief, tout comme le refus<br />

de les abroger. Auparavant, le recours pour excès de pouvoir<br />

dirigé contre une instruction <strong>fiscal</strong>e était possible dès lors que<br />

celle-ci avait un caractère réglementaire (CE sect. 4-5-1990<br />

n o 55124-55137, Association freudienne : RJF 6/90 n o 674).<br />

Depuis la décision Duvignères, la recevabilité du recours dépend<br />

de la question de savoir si l’instruction <strong>fiscal</strong>e contestée contient<br />

des dispositions à caractère impératif (CE 19-2-2003 n o 235697,<br />

Sté Auberge Ferme des Genêts : RJF 5/03 n o 617 ; CE 28-5-2003<br />

n o 242119, Maudelonde : RJF 8-9/03 n o 942, conclusions<br />

G. Bachelier BDCF 8-9/03 n o 101).<br />

6 S’agissant plus particulièrement de la condition tenant au<br />

caractère impératif de l’instruction, celle-ci est satisfaite dans<br />

deux cas de figure distincts.<br />

D’une part, cette condition est satisfaite lorsque l’instruction<br />

comporte des prescriptions sur l’application de la loi<br />

<strong>fiscal</strong>e s’adressant aux services de la DGFiP. Sur ce point,<br />

la jurisprudence a sensiblement évolué. Dans un premier temps,<br />

une instruction se bornant à rappeler le contenu d’un régime légal<br />

et à résumer les modifications apportées à celui-ci par le<br />

législateur ne pouvait être regardée comme ayant pour objet de<br />

donner de dispositions législatives une interprétation de caractère<br />

impératif (CE 4-2-2004 n o 248647, OPHLM de Seine-et-Marne :<br />

RJF 4/04 n o 405). Le Conseil d’Etat est ensuite revenu sur cette<br />

approche restrictive (CE 2-6-2006 n o 275416 Chauderlot : RJF<br />

8-9/06 n o 1035, concl. E. Glaser BDCF 8-9/06 n o 102), en jugeant<br />

que les dispositions impératives à caractère général d’une<br />

circulaire ou d’une instruction devaient être regardées comme<br />

faisant grief, « alors même qu’elles se borneraient à réitérer une<br />

règle déjà contenue dans une norme juridique supérieure, le cas<br />

échéant en en reprenant les termes exacts ».<br />

7 D’autre part, il suffit de constater que l’instruction est<br />

susceptible d’être invoquée sur le fondement de<br />

l’article L 80 A du LPF pour en déduire qu’elle présente, de<br />

ce seul fait, un caractère impératif pour l’administration, qui est<br />

tenue d’en accorder le bénéfice au contribuable qui s’en prévaut.<br />

Cette règle a été étendue aux réponses faites par les ministres aux<br />

questions écrites des parlementaires : ces dernières ont un<br />

caractère hybride et ne sont en principe pas susceptibles de faire<br />

l’objet d’un recours contentieux, sauf lorsque la réponse<br />

comporte une interprétation de la loi <strong>fiscal</strong>e pouvant être opposée<br />

à l’administration par un contribuable sur le fondement des<br />

dispositions de l’article L 80 A du LPF (CE 16-12-2016 n o 272618,<br />

Sté Friadent : RJF 3/06 n o 294).<br />

Comme le rappelait G. Goulard dans ses conclusions sur l’affaire<br />

Syndicat national des professions du tourisme CGC (CE 1-3-2004<br />

n o 254081 : RJF 5/04 n o 520), ce second critère se situe dans le<br />

prolongement direct de la jurisprudence Association freudienne.<br />

Sa justification n’est pas tant le souci d’éviter que le ministre<br />

diffuse des instructions illégales que de ménager à une profession<br />

la possibilité d’éviter qu’un concurrent ne puisse abusivement se<br />

prévaloir d’une instruction illégale. Une stricte application de la<br />

jurisprudence Duvignères aurait fait obstacle à de tels recours,<br />

dont l’importance en matière <strong>fiscal</strong>e ne doit pas être sousestimée.<br />

Cas des documents d’information à destination<br />

des seuls contribuables<br />

8 Il existe cependant un second courant de jurisprudence<br />

concernant les documents qui, bien qu’émanant de l’administration<br />

<strong>fiscal</strong>e et édités sous la responsabilité de celle-ci, ne<br />

s’adressent pas directement aux services et n’ont pas pour<br />

vocation d’édicter des consignes impératives pour ces derniers,<br />

mais sont uniquement destinés à éclairer le contribuable.<br />

Le précis de <strong>fiscal</strong>ité publié par le ministère des finances a pour<br />

seul objet de présenter sous une forme facilement consultable les<br />

dispositions essentielles du droit <strong>fiscal</strong> afin de les rendre<br />

accessibles à un large public et ne donne aucune instruction aux<br />

services fiscaux. Selon la jurisprudence, cet ouvrage, dont<br />

l’avant-propos précise qu’il ne se substitue pas aux documentations<br />

administratives officielles, doit être regardé comme ne<br />

contenant ni disposition impérative à caractère général, ni prise<br />

de position de l’administration <strong>fiscal</strong>e susceptible d’être opposée<br />

à cette dernière sur le fondement de l’article L 80 A du LPF<br />

(décision Syndicat national des professions du tourisme CGC de<br />

2004, précitée). Antérieurement, le Conseil d’Etat a jugé pour les<br />

mêmes motifs que le « Guide pratique nouveau régime <strong>fiscal</strong><br />

des associations », dont le seul objet est d’offrir une présentation<br />

du droit en vigueur accessible à un large public, ne peut<br />

faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir (CE 27-7-2001<br />

n o 217024, Association La défense libre : RJF 11/01 n o 1432). Il<br />

en va de même du guide de l’évaluation des biens, qui<br />

présente une synthèse des différents modes de calcul de la valeur<br />

des titres non cotés (CE 16-10-2013 n o 339166, SAS Adélaïde ;<br />

CE 16-10-2013 n o 339165, Baron : RJF 1/14 n o 36). Cette<br />

jurisprudence s’applique également aux notices explicatives<br />

éditées par l’administration <strong>fiscal</strong>e : de tels documents ne<br />

procèdent pas à une interprétation de la loi <strong>fiscal</strong>e (CE 12-1-1987<br />

n o 40686, Bazin : RJF 3/87 n o 292). Ce dernier arrêt est certes<br />

antérieur à la décision Duvignères de 2002, mais la solution paraît<br />

néanmoins conserver toute sa pertinence.<br />

9 Le requérant n’ignorait bien évidemment pas ces solutions<br />

nettement moins favorables à la thèse qu’il défendait. C’est la<br />

raison pour laquelle il s’est également prévalu dans sa requête<br />

3<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17


Fiscal CONTENTIEUX<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

des récentes décisions rendues par l’Assemblée du contentieux<br />

dans les affaires Fairvesta International GmbH (CE 21-3-2016<br />

n o 368082, 368083, 368084 : RJF 6/16 n o 558) et Numericable (CE<br />

21-3-2016 n o 390023 : RJF 6/16 n o 557). Après avoir rappelé que<br />

peuvent être déférés au juge de l’excès de pouvoir les avis,<br />

recommandations, mises en garde et prises de position<br />

adoptés par les autorités de régulation lorsqu’ils revêtent le<br />

caractère de dispositions générales et impératives ou lorsqu’ils<br />

énoncent des prescriptions individuelles dont ces autorités<br />

pourraient ultérieurement censurer la méconnaissance, le<br />

Conseil d’Etat a étendu cette règle aux actes qui sont de nature<br />

à produire des effets notables, notamment de nature<br />

économique, ou destinés à influer de manière significative sur<br />

les comportements des personnes auxquelles ils s’adressent, dès<br />

lors, bien entendu, que le requérant justifie d’un intérêt direct et<br />

certain à leur annulation. Mais, en l’espèce, il paraissait difficile<br />

de ranger sous ce second pavillon les réponses faites par<br />

l’administration dans le cadre d’une foire aux questions, dès lors<br />

qu’il ne s’agit pas de recommandations ou de mises en garde<br />

émanant d’une autorité administrative indépendante investie<br />

d’une mission de régulation.<br />

Une décision en deux temps<br />

10 Au total, la décision rendue par le Conseil d’Etat juge la<br />

requête irrecevable en adoptant une démarche en deux<br />

temps. Elle se fonde en premier lieu sur une analyse de la<br />

nature du document concerné et des destinataires<br />

auxquels il s’adresse, en relevant qu’il ne constitue pas une<br />

circulaire administrative s’adressant aux services fiscaux mais se<br />

borne à présenter aux contribuables, pour les aider dans leurs<br />

démarches, les modalités pratiques du dispositif de régularisation<br />

des avoirs à l’étranger en répondant à diverses questions<br />

juridiques et pratiques qu’ils sont susceptibles de se poser. Vue<br />

sous cet angle, la foire aux questions ne comporte pas de<br />

dispositions impératives à caractère général, au sens où l’entend<br />

la jurisprudence Duvignères, et son contenu ne diffère pas<br />

fondamentalement d’une notice jointe aux déclarations <strong>fiscal</strong>es.<br />

11 Mais comme on l’a vu, en matière <strong>fiscal</strong>e, l’approche fondée<br />

sur le caractère impératif ou non des énonciations n’épuise pas<br />

la problématique, et c’est la raison pour laquelle le juge vérifie<br />

dans un second temps du raisonnement si le document attaqué<br />

peut être regardé comme étant au nombre des prises de position<br />

de l’administration <strong>fiscal</strong>e susceptibles de lui être opposées par<br />

un contribuable sur le fondement de l’article L 80 A du LPF.<br />

Sur ce terrain, la décision commentée relève qu’il se borne à<br />

renvoyer, sans s’y substituer, aux circulaires ministérielles<br />

encadrant l’action de l’administration <strong>fiscal</strong>e pour l’application,<br />

notamment, de l’article 123 bis du CGI. Cette précision conduit<br />

selon nous à distinguer deux cas de figure :<br />

– d’une part, celui dans lequel la FAQ se contente de<br />

reprendre une interprétation de la loi <strong>fiscal</strong>e déjà exposée<br />

dans la doctrine de l’administration : dans cette hypothèse, le<br />

contribuable est recevable à contester celle-ci, mais un recours<br />

dirigé, comme dans l’affaire commentée, contre la FAQ qui en<br />

constitue le simple « miroir » est regardé comme irrecevable ;<br />

– d’autre part, l’hypothèse dans laquelle la FAQ révèle par<br />

elle-même une décision de l’administration ou une<br />

interprétation de la loi : dans ce cas, elle ne renvoie pas aux<br />

circulaires ministérielles ainsi qu’aux instructions <strong>fiscal</strong>es encadrant<br />

l’action des services, et il y a fort à parier qu’elle sera<br />

regardée comme comportant des énonciations impératives à<br />

caractère général, rendant ainsi recevable un éventuel recours<br />

pour excès de pouvoir.<br />

A notre avis L’objectif du recours pour excès de pouvoir était<br />

B de faire poser au Conseil constitutionnel, via une critique de la<br />

FAQ, la question de la constitutionnalité de certains aspects de<br />

l’article 123 bis du CGI. L’objectif a été atteint puisque le Conseil d’Etat<br />

a transmis la QPC le 15 décembre 2016 et que le Conseil constitutionnel,<br />

par sa décision du 1 er mars 2017 n o 2016-614 QPC, a, d’une part,<br />

généralisé, par une censure partielle du texte, la clause de sauvegarde<br />

qui est désormais applicable hors d’Europe et, d’autre part, reconnu au<br />

contribuable le pouvoir d’apporter la preuve que son revenu réel était<br />

inférieur au plancher minimum forfaitaire.<br />

Il restait alors au Conseil d’Etat à se prononcer sur la recevabilité du<br />

recours pour excès de pouvoir. Là est le paradoxe de l’affaire : alors<br />

que l’objectif constitutionnel recherché par le contribuable a été atteint,<br />

la Haute Assemblée, se prononçant sur le fond, rejette le recours pour<br />

excès de pouvoir comme irrecevable.<br />

Le premier terrain de rejet n’est pas une surprise. Le Conseil d’Etat<br />

juge que la FAQ n’est pas une circulaire ou instruction comportant des<br />

dispositions impératives à caractère général au sens de la jurisprudence<br />

Duvignères (CE sect. 18-12-2002 n ° 233618) et Sté Auberge<br />

Ferme des Genêts (CE 19-2-2013 n ° 235697). Cette solution s’inscrit<br />

dans la ligne d’une jurisprudence qui refuse de regarder comme<br />

contenant une disposition impérative à caractère général ou une prise<br />

de position de l’administration, le précis de <strong>fiscal</strong>ité du ministère, les<br />

guides pratiques édités par le ministère ou les notices explicatives<br />

accompagnant les imprimés de déclaration.<br />

On notera que le Conseil d’Etat écarte implicitement la référence que<br />

faisait le contribuable à la nouvelle jurisprudence sur le droit souple<br />

(CE ass. 21-3-2016 n ° 368082, 368083 et 368084 et n ° 390023).<br />

D’une part, cette jurisprudence semble s’appliquer en priorité aux actes<br />

des autorités administratives indépendantes. D’autre part, la FAQ ne<br />

répond pas aux critères posés par la jurisprudence pour qualifier les<br />

actes de droit souple.<br />

Le second terrain de rejet, celui de l’absence de prise de position de<br />

l’administration dans la FAQ susceptible d’être opposée à celle-ci sur le<br />

fondement de l’article L 80 A du LPF, ne ferme pas la porte à tout<br />

recours, fondé sur cet article, contre les dispositions d’une FAQ. Une<br />

interprétation a contrario des motifs de la décision selon lesquels la<br />

FAQ en l’espèce « se borne à renvoyer, sans s’y substituer, aux<br />

circulaires ministérielles » semble signifier, comme l’explique Benoît<br />

Bohnert, qu’une FAQ qui, d’une part, ajouterait aux circulaires existantes,<br />

et, d’autre part, ne renverrait pas à celles-ci, pourrait être<br />

regardée comme une prise de position de l’administration qui lui serait<br />

opposable et donc susceptible d’être critiquée par la voie de recours<br />

pour excès de pouvoir. Mais qu’en serait-il d’une FAQ qui ajouterait aux<br />

circulaires existantes, tout en y renvoyant ?<br />

4<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre


[ 2 ]<br />

IS<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

Fiscal<br />

La réduction d’impôt mécénat dégagée avant intégration<br />

<strong>fiscal</strong>e ne peut pas être transmise à la mère<br />

CE 8-3 e ch. 29-5-2017 n o 404610, Sté Lilas France<br />

Les entreprises qui n’ont pas pu imputer une réduction d’impôt<br />

pour dépenses de mécénat sur l’impôt sur les sociétés dû au titre<br />

de l’exercice de réalisation des dépenses peuvent la reporter sur<br />

les cinq exercices suivants (CGI art. 220 E). A défaut d’imputation<br />

dans ce délai, la réduction d’impôt est perdue.<br />

Le Conseil d’Etat juge qu’une société qui n’a pas imputé une<br />

réduction d’impôt mécénat dégagée avant son intégration <strong>fiscal</strong>e<br />

ne peut pas la transmettre à la société mère aux fins d’imputation<br />

sur l’impôt sur les sociétés dû par le groupe, dès lors qu’aucune<br />

disposition légale ne le prévoit expressément.<br />

En effet selon les termes mêmes de l’article 223 O, 1-e du<br />

CGI, la mère ne peut se substituer que pour l’imputation<br />

des réductions d’impôt que la filiale a dégagées en cours<br />

d’intégration.<br />

Par ailleurs, le Conseil d’Etat relève que la filiale ne peut plus être<br />

considérée comme redevable de l’impôt sur les sociétés, au sens<br />

de l’article 220 E du CGI, dès lors qu’elle rejoint le groupe<br />

<strong>fiscal</strong>ement intégré. A ce titre, elle ne peut plus utiliser la<br />

réduction d’impôt, sauf à quitter le groupe dans le délai<br />

d’imputation de cinq ans.<br />

A noter Le Conseil d’Etat était en l’espèce saisi d’un recours pour<br />

B excès de pouvoir contre une instruction publiée au BOI-BIC-RICI-<br />

20-30-30 n os 170 à 190, distinguant la réduction d’impôt constatée avant<br />

l’intégration de celle constatée pendant l’intégration. Il rejette la demande<br />

d’annulation au motif que l’instruction se borne à reprendre la loi.<br />

EIS-V-15000 s. ; MF n o 40600<br />

[ 3 ]<br />

PV PROFESSIONNELLES<br />

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... I<br />

Titres du régime mère-fille inscrits au compte titres<br />

de participation : pas de décision de gestion<br />

CE 8 e -3 e ch. 29-5-2017 n o 405083, Sté Vivendi<br />

Le Conseil d’Etat annule pour excès de pouvoir la doctrine<br />

administrative selon laquelle dès lors que les titres ouvrent droit<br />

au régime des sociétés mères, l’inscription dans un compte de<br />

titres de participation constitue une présomption irréfragable<br />

qui matérialise une décision de l’entreprise opposable à celle-ci<br />

comme à l’administration (BOI-BIC-PVMV-30-10 n o 270 : BIC-<br />

VII-30800).<br />

On sait que les titres de participations détenus pendant au moins<br />

deux ans par des sociétés relevant de l’IS bénéficient au regard<br />

du régime des plus-values à long terme d’une quasiexonération.<br />

Les titres ouvrant droit au régime des sociétés mères<br />

sans revêtir au plan comptable le caractère de titres de<br />

participation sont soumis au régime de quasi-exonération à<br />

condition, notamment, d’être inscrits à une subdivision spéciale<br />

d’un compte du bilan correspondant à leur qualification<br />

comptable.<br />

Le Conseil d’Etat relève qu’une telle inscription matérialise une<br />

décision de l’entreprise d’opter pour la possibilité de soumettre<br />

le gain de cession de ces titres au régime de quasi-exonération.<br />

Elle constitue une présomption irréfragable opposable à celle-ci<br />

comme à l’administration.<br />

En revanche, l’inscription de ces titres dans un compte de titres<br />

de participation, commandée par le respect de la réglementation<br />

comptable, ne matérialise aucune décision de gestion. Cette<br />

écriture peut, si la qualification de titres de participation retenue<br />

s’avère erronée, être corrigée tant à l’initiative de l’administration<br />

que de l’entreprise sous réserve qu’elle ne revête pas un caractère<br />

délibéré.<br />

Nous reviendrons sur cette décision dans un prochain <strong>Feuillet</strong><br />

<strong>rapide</strong>.<br />

EBIC-VII-30790 s. ; MF n o 18770<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

5


BIC<br />

Fiscal..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Fiscal<br />

Taux de change pour l’évaluation des avoirs et dettes<br />

[ 4 ]<br />

Pour l’évaluation au 31 mai 2017 des avoirs, créances et dettes<br />

en monnaies étrangères autres que celles appartenant à la zone<br />

euro, les cours suivants peuvent être utilisés. Ces cours sont<br />

publiés au Journal officiel du 1 er juin 2017.<br />

Il convient de noter que la Banque de France communique le taux<br />

de conversion de chaque devise contre un euro (euro contre<br />

devises). Il nous a paru également intéressant de publier le cours<br />

de ces devises pour leur montant unitaire en euros (devise contre<br />

euros).<br />

Pays<br />

Euro contre<br />

devises<br />

Devise contre<br />

euros<br />

Afrique du Sud .......... 14,7374 ZAR 0,067854574<br />

Australie ..................... 1,5054 AUD 0,664275276<br />

Brésil........................... 3,6485 BRL 0,274085241<br />

Bulgarie ...................... 1,9558 BGN 0,511299724<br />

Canada ....................... 1,5108 CAD 0,661900980<br />

Chine.......................... 7,6449 CNY 0,130806158<br />

Corée du Sud............. 1 255,0100 KRW 0,000796806<br />

Croatie........................ 7,4135 HRK 0,134889054<br />

Danemark .................. 7,4398 DKK 0,134412215<br />

Etats-Unis ................... 1,1221 USD 0,891186169<br />

Grande-Bretagne ........ 0,87365 GBP 1,144623133<br />

Hongkong................... 8,7421 HKD 0,114388991<br />

Hongrie....................... 307,2000 HUF 0,003255208<br />

Inde ............................ 72,3340 INR 0,013824757<br />

Pays<br />

Euro contre<br />

devises<br />

Devise contre<br />

euros<br />

Indonésie.................... 14 932,9100 IDR 0,000066966<br />

Islande........................ Non déterminé<br />

Israël........................... 3,9757 ILS 0,251528033<br />

Japon .......................... 124,4000 JPY 0,008038585<br />

Malaisie ...................... 4,8037 MYR 0,208172867<br />

Mexique ..................... 21,0559 MXN 0,047492627<br />

Norvège ...................... 9,4388 NOK 0,105945671<br />

Nouvelle-Zélande ....... 1,5789 NZD 0,633352334<br />

Philippines ................. 55,8470 PHP 0,017906065<br />

Pologne ...................... 4,1712 PLN 0,239739164<br />

République tchèque .. 26,4220 CZK 0,037847249<br />

Roumanie................... 4,5655 RON 0,219034060<br />

Russie......................... 63,7056 RUB 0,015697207<br />

Singapour................... 1,5518 SGD 0,644412940<br />

Suède.......................... 9,7558 SEK 0,102503126<br />

Suisse.......................... 1,0896 CHF 0,917767988<br />

Thaïlande ................... 38,2300 THB 0,026157468<br />

Turquie....................... 3,9684 TRY 0,251990727<br />

EBIC-IV-32000 ; MF n o 97120<br />

TVA<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

[ 5 ]<br />

La location d’immeubles par un holding à ses filiales<br />

traduit-elle une immixtion dans leur gestion ?<br />

CE 3 e -8 e ch. 22-5-2017 n o 396945, Sarl Marle Participations<br />

Saisi d’un litige portant sur la déductibilité de la TVA ayant grevé<br />

les dépenses engagées à l’occasion d’opérations d’acquisition de<br />

titres par un holding qui rend exclusivement des services de<br />

location d’immeubles à ses filiales, le Conseil d’Etat a décidé de<br />

poser à la CJUE la question préjudicielle suivante : la location<br />

d’immeubles par un holding à une filiale traduit-elle, et, le cas<br />

échéant, dans quelle conditions, une immixtion directe ou<br />

indirecte dans la gestion de cette filiale ayant pour effet de<br />

conférer à l’acquisition et à la détention de ses parts le caractère<br />

d’activités économiques au sens de la directive TVA ?<br />

L’immixtion d’un holding dans la gestion de ses filiales constitue,<br />

on le rappelle, une activité économique (et permet ainsi au<br />

holding de bénéficier notamment d’un droit à déduction<br />

concernant la TVA grevant ses frais généraux, comme les frais<br />

liés à l’acquisition de participations dans ses filiales) dans la<br />

mesure où elle implique la mise en œuvre de transactions<br />

soumises à la TVA, telles que la fourniture de services<br />

administratifs, financiers, commerciaux et techniques par<br />

le holding à ses filiales (en dernier lieu, CJUE 16-7-2015 aff. 108/14<br />

et 109/14, Larentia + Minerva : TVA-IX-1232 fv). En revanche,<br />

l’immixtion à titre gratuit d’un holding dans la gestion de ses<br />

filiales ne constitue pas une activité économique (CJUE ord.<br />

12-1-2017 aff. 28/16, MVM Magyar Villamos Müvek Zrt : BF 4/17<br />

inf. 339).<br />

A noter La notion d’« immixtion dans la gestion » étant déterminante<br />

pour permettre aux holdings d’évaluer correctement<br />

B<br />

leurs droits à déduction, on attendra avec intérêt les nouvelles précisions<br />

que la CJUE sera amenée à apporter dans cette affaire.<br />

ETVA-IX-8388 ; MF n o 55250<br />

6<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre


[ 6 ]<br />

TVA<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

Recours obligatoire à un logiciel ou système de caisse<br />

certifié : deux organismes sont accrédités<br />

www.impots.gouv.fr<br />

A compter du 1 er janvier 2018, tous les assujettis à la TVA<br />

qui enregistrent les règlements de leurs clients au moyen d’un<br />

logiciel de comptabilité ou de gestion ou d’un système de caisse<br />

devront utiliser un logiciel ou système répondant à des conditions<br />

d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des<br />

données en vue du contrôle de l’administration <strong>fiscal</strong>e. A ce titre,<br />

ils devront produire soit un certificat délivré par un organisme<br />

accrédité, soit une attestation individuelle de l’éditeur<br />

conforme au modèle fixé par l’administration, y compris pour<br />

les logiciels ou systèmes de caisse « libres » ou développés en<br />

interne (Loi 2015-1785 du 29-12-2015 art. 88 ; BOI-TVA-DECLA-<br />

30-10-30 : FR 38/16 [2] p. 4).<br />

L’administration <strong>fiscal</strong>e indique qu’à la date du 30 mai 2017 deux<br />

organismes sont accrédités par le Cofrac, instance nationale<br />

d’accréditation (www.cofrac.fr), pour délivrer les certificats :<br />

Afnor certification (secrétariat technique Infocert), accréditation<br />

n o 5-0030, pour le référentiel « NF 525 », et le Laboratoire<br />

national de métrologie et d’essais (LNE), accréditation<br />

n o 5-0012, pour le référentiel « Référentiel de certification des<br />

systèmes de caisse ».<br />

Une foire aux questions sera mise en ligne durant ce mois.<br />

ERIE-IV-300 ; MF n o 53485<br />

[ 7 ]<br />

ENREGISTREMENT<br />

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... I<br />

Droits de vente d’immeubles :<br />

peu de changements au 1er juin 2017<br />

www.impots.gouv.fr<br />

Comme chaque année, l’administration a diffusé les informations<br />

relatives au droit de vente d’immeubles applicables à compter du<br />

1 er juin 2017, à la suite des délibérations des collectivités<br />

territoriales. La tendance est à la stabilité.<br />

Deux nouveaux départements ont relevé le taux du droit<br />

départemental à 4,50 %. Il s’agit de la Côte-d’Or et de la Martinique.<br />

Les autres départements ont maintenu les taux antérieurs.<br />

Ainsi, à compter du 1 er juin 2017, le taux du droit départemental<br />

s’élève à 4,50 % dans l’ensemble des départements sauf dans<br />

l’Indre, l’Isère, le Morbihan et Mayotte dans lesquels le taux est<br />

fixé à 3,80 %.<br />

Les abattements et exonérations ont été reconduits, seul le<br />

département de la Manche ayant supprimé l’abattement applicable<br />

aux ventes d’immeubles d’habitation dans les zones de<br />

revitalisation rurale (CGI art. 1594 F ter, al. 5).<br />

A signaler, par ailleurs, la suppression par la commune de<br />

Niderbronn-les-Bains (Bas-Rhin) de la réduction facultative de la<br />

taxe communale additionnelle pour les ventes « à la<br />

découpe » (CGI art. 1584 bis).<br />

EENR-V-7000 s. ; MF n os 66185 s.<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

7


Fiscal<br />

ISF<br />

Fiscal..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

[ 8 ]<br />

Marché foncier rural en 2016<br />

En vue de l’établissement de la déclaration d’ISF, nous publions des éléments statistiques sur<br />

l’évolution du marché foncier rural en 2016.<br />

1 Lors d’une conférence de presse le 30 mai 2017, la<br />

Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier<br />

et d’établissement rural – FNSafer – a retracé l’évolution du<br />

marché de l’espace rural en 2016 en publiant une étude sur le<br />

prix des terres et prés non bâtis, le prix des terres viticoles et le<br />

prix des maisons à la campagne.<br />

Remarques : 1. Les données statistiques sur l’évolution des marchés<br />

fonciers ruraux sont accessibles sur le site www.le-prix-desterres.fr<br />

(plus de 7,7 millions de références) :<br />

– les prix moyens par département et par région agricole depuis<br />

1970 pour les terres et prés libres ou loués, les prix moyens<br />

départementaux des maisons à la campagne entre 1993 et 2014,<br />

le prix des vignes par bassin viticole et par appellation depuis 1991,<br />

le prix moyen des forêts national et par grande région forestière<br />

depuis 1970 ;<br />

– les transactions par canton (prix de chacune des transactions,<br />

ventilation par classe de surfaces) pour les biens bâtis et non<br />

bâtis ;<br />

– l’indice d’évolution des fermages nationaux depuis 2010.<br />

2. Nos abonnés pourront obtenir des informations plus détaillées<br />

dans la revue « Le prix des terres – Analyse des marchés fonciers<br />

ruraux 2016 (mai 2017) », à commander sur le site www.le-prixdes-terres.fr<br />

2 Nous donnons ci-après des extraits de l’étude « Le prix des<br />

terres – Analyse des marchés fonciers ruraux 2016 (édition de<br />

mai 2017) » diffusée lors de la conférence de presse du 30 mai<br />

2017 de la Fédération nationale des Safer.<br />

Des éléments statistiques concernant le marché des immeubles<br />

bâtis ont déjà été publiés dans notre guide ISF : FR 22/17 [2]<br />

p. 51 s.<br />

Prix des terres et prés libres non bâtis<br />

Evolution nationale des prix<br />

3 En 2016, le prix des terres et prés libres non bâtis s’établit<br />

à 6 030 euros/ha, soit une hausse de 0,4 % par rapport à l’année<br />

passée.<br />

Les écarts se creusent entre zones de grandes<br />

cultures et d’élevage<br />

4 La hiérarchie des prix des terres libres non bâties par<br />

système de production dominant établie depuis 1993 se<br />

maintient en 2016.<br />

Le prix en zones de grandes cultures reste le plus élevé. Il<br />

s’établit à 7 460 euros/ha en 2016, soit 24 % au-dessus du prix<br />

moyen national. Toutefois, il connaît une baisse de 0,9 % par<br />

rapport 2015.<br />

En zones d’élevage bovin, le prix est le plus affecté et baisse<br />

de 3,2 % pour atteindre 4 530 euros/ha, soit 25 % en dessous du<br />

prix moyen national.<br />

Le prix en zones de polyculture-élevage est le seul à connaître<br />

une hausse (+ 3,1 %) en 2016. Il est de 6 020 euros/ha,<br />

quasiment calé sur le prix national.<br />

Une géographie des prix inchangée<br />

5 En 2016, la répartition géographique des prix des biens<br />

libres est très similaire à celle de 2015.<br />

Les terres libres les plus chères se situent dans le Bassin<br />

parisien : dans les Hauts-de-France (surtout Nord-Pas-de-<br />

Calais), en Normandie (surtout en Haute-Normandie) et en<br />

Ile-de-France mais aussi dans le Sud-Est, en particulier dans<br />

la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La forte pression<br />

urbaine dans le Sud-Est favorise la hausse des prix. D’autres<br />

petites régions sont concernées par un prix des terres libres non<br />

bâties élevé : les départements de l’Aube, de la Marne, des Landes<br />

et les petites régions agricoles de la Limagne agricole dans le<br />

Puy-de-Dôme, les Vallées et Lauragais dans la Haute-Garonne, la<br />

Plaine du Roussillon et cru de Banyuls dans les Pyrénées-<br />

Orientales ou encore les Baronnies dans la Drôme.<br />

Certaines zones connaissent d’importantes hausses du prix des<br />

terres libres non bâties par rapport à 2015. C’est le cas de l’Alsace<br />

(+ 12,1 %), de l’Ile-de-France (+ 9,6 %), de la Franche-Comté<br />

(+ 8,4 %) et du Centre-Val de Loire (+ 6 %).<br />

D’autres accusent de fortes baisses par rapport à 2015 : la<br />

Lorraine (– 7,7 %), la Bourgogne (– 7,6 %), la Picardie (– 7,4 %),<br />

le Nord-Pas-de-Calais (– 5,1 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

(– 5,1 %) .<br />

Tableau récapitulatif<br />

6 Nous reproduisons ci-après un tableau donnant les prix<br />

moyens à l’hectare en euros courants des terres et prés libres<br />

non bâtis dans chaque département ou région en 2015 et en 2016<br />

sur une moyenne triennale.<br />

8<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre


ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

Département et région agricole<br />

Prix moyen (7/ha)<br />

2015<br />

2016<br />

(1)<br />

Indice<br />

d’évolution<br />

2016/2015<br />

01 Ain 3 750 4 110 + 10 %<br />

02 Aisne 8 940 8 880 1%<br />

03 Allier 3 740 3 990 + 7 %<br />

04 Alpes-de-Haute-Provence 6 740 5 250 22 %<br />

05 Hautes-Alpes 6 840 7 810 + 14 %<br />

06 Alpes-Maritimes NS NS NS<br />

07 Ardèche 4 700 4 390 7%<br />

08 Ardennes 5 480 5 970 + 9 %<br />

09 Ariège 5 490 5 390 2%<br />

10 Aube 9 610 9 710 + 1 %<br />

11 Aude 6 610 6 870 + 4 %<br />

12 Aveyron 6 780 7 040 + 4 %<br />

13 Bouches-du-Rhône 17 090 17 170 0 %<br />

14 Calvados 8 000 8 180 + 2 %<br />

15 Cantal 6 270 6 210 1%<br />

16 Charente 4 420 4 520 + 2 %<br />

17 Charente-Maritime 4 840 5 020 + 4 %<br />

18 Cher 5 370 5 440 + 1 %<br />

19 Corrèze 3 470 3 620 + 4 %<br />

2A Corse-du-Sud 5 170 4 280 17 %<br />

2B Haute-Corse 5 060 4 710 7%<br />

21 Côte-d’Or 2 960 2 920 1%<br />

22 Côtes-d’Armor 4 790 5 010 + 5 %<br />

23 Creuse 2 890 2 790 3%<br />

24 Dordogne 4 690 4 600 2%<br />

25 Doubs 2 570 2 570 0 %<br />

26 Drôme 7 190 7 790 + 8 %<br />

27 Eure 8 960 8 990 0 %<br />

28 Eure-et-Loir 7 390 7 690 + 4 %<br />

29 Finistère 4 790 4 930 + 3 %<br />

30 Gard 9 650 9 850 + 2 %<br />

31 Haute-Garonne 7 320 7 690 + 5 %<br />

32 Gers 6 670 7 100 + 6 %<br />

33 Gironde 5 340 5 770 + 8 %<br />

34 Hérault 7 640 7 670 0 %<br />

35 Ille-et-Vilaine 4 730 4 750 0 %<br />

36 Indre 4 660 5 070 + 9 %<br />

37 Indre-et-Loire 4 010 4 490 + 12 %<br />

38 Isère 4 710 4 960 + 5 %<br />

39 Jura 2 260 2 260 0 %<br />

40 Landes 9 600 9 500 1%<br />

41 Loir-et-Cher 4 600 4 520 2%<br />

42 Loire 3 410 3 620 + 6 %<br />

43 Haute-Loire 3 990 4 060 + 2 %<br />

44 Loire-Atlantique 2 380 2 400 + 1 %<br />

45 Loiret 5 330 5 590 + 5 %<br />

46 Lot 5 610 5 390 4%<br />

47 Lot-et-Garonne 7 400 7 860 + 6 %<br />

48 Lozère 3 770 3 550 6%<br />

49 Maine-et-Loire 3 040 3 090 + 2 %<br />

50 Manche 7 000 7 110 + 2 %<br />

51 Marne 9 830 10 160 + 3 %<br />

52 Haute-Marne 3 350 3 390 + 1 %<br />

53 Mayenne 6 030 5 950 1%<br />

54 Meurthe-et-Moselle 4 310 4 640 + 8 %<br />

55 Meuse 5 280 5 310 + 1 %<br />

56 Morbihan 4 240 4 460 + 5 %<br />

57 Moselle 5 470 4 820 12 %<br />

58 Nièvre 3 080 3 080 0 %<br />

59 Nord 12 700 13 250 + 4 %<br />

60 Oise 8 450 8 230 3%<br />

61 Orne 6 220 6 670 + 7 %<br />

Département et région agricole<br />

Prix moyen (7/ha)<br />

2015<br />

2016<br />

(1)<br />

Indice<br />

d’évolution<br />

2016/2015<br />

62 Pas-de-Calais 13 180 13 240 0 %<br />

63 Puy-de-Dôme 4 150 4 170 0 %<br />

64 Pyrénées-Atlantiques 8 010 8 180 + 2 %<br />

65 Hautes-Pyrénées 7 260 7 610 + 5 %<br />

66 Pyrénées-Orientales 7 990 8 300 + 4 %<br />

67 Bas-Rhin 6 860 6 630 3%<br />

68 Haut-Rhin 6 620 7 140 + 8 %<br />

69 Rhône 4 620 4 280 7%<br />

70 Haute-Saône 2 640 2 620 1%<br />

71 Saône-et-Loire 2 400 2 310 4%<br />

72 Sarthe 4 290 4 280 0 %<br />

73 Savoie 4 850 4 950 + 2 %<br />

74 Haute-Savoie 8 670 8 040 7%<br />

76 Seine-Maritime 9 420 9 730 + 3 %<br />

77 Seine-et-Marne 8 460 8 200 3%<br />

78 Yvelines 7 990 9 320 + 17 %<br />

79 Deux-Sèvres 3 190 3 210 + 1 %<br />

80 Somme 9 640 9 440 2%<br />

81 Tarn 6 190 6 370 + 3 %<br />

82 Tarn-et-Garonne 6 260 6 580 + 5 %<br />

83 Var 13 590 12 590 7%<br />

84 Vaucluse 12 370 13 480 + 9 %<br />

85 Vendée 2 720 2 690 1%<br />

86 Vienne 4 800 4 920 + 2 %<br />

87 Haute-Vienne 3 420 3 290 4%<br />

88 Vosges 3 480 3 460 1%<br />

89 Yonne 3 680 3 580 3%<br />

90 Territoire de Belfort 4 010 4 050 + 1 %<br />

91 Essonne 10 650 11 030 + 4 %<br />

95 Val-d’Oise 11 040 11 120 + 1 %<br />

(1) Les prix moyens triennaux 2016 correspondent à la moyenne<br />

2014-2015-2016.<br />

Source : Safer – SSP – Terres d’Europe – Scafr – mai 2017<br />

Prix des terres et prés loués non bâtis<br />

7 Le prix des terres et prés loués non bâtis s’établit à<br />

4 550 euros/ha en 2016. Sa progression est légèrement plus<br />

importante qu’en 2015 : + 1,9 %, à comparer à + 1,4 % l’an<br />

passé. Cette hausse s’inscrit dans la progression régulière des prix<br />

depuis 1997. Sur cette période, le prix des terres et prés loués<br />

non bâtis s’est apprécié de 38 % en valeur constante.<br />

En 2016, le prix des terres et prés loués progresse par rapport<br />

à 2015 sur une grande partie de la France, à l’exception de l’Est.<br />

En effet, les régions Grand Est (– 2 %), Bourgogne-Franche-Comté<br />

(– 0,7 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (– 0,2 %) affichent une baisse<br />

de prix.<br />

Les régions de l’Ouest sont caractérisées par les hausses les plus<br />

importantes de prix : Nouvelle-Aquitaine (+ 5,8 %), Centre-Val<br />

de Loire (+ 5,6 %), Pays de la Loire (+ 3,5 %) et Bretagne<br />

(+ 3,1 %).<br />

En moyenne triennale, les prix départementaux ont légèrement<br />

augmenté à l’exception du Haut-Rhin, du Cantal, du Doubs,<br />

des Yvelines et de la Corrèze où ils diminuent. Seuls les<br />

départements de l’Aube, de la Marne, du Val-d’Oise, de l’Eure et<br />

de la Seine-Maritime ont un prix qui dépasse 7 000 euros/ha.<br />

Les prix les plus bas se situent dans les zones d’élevage, dans<br />

les départements de Haute-Loire et des Deux-Sèvres ainsi qu’en<br />

Bourgogne-Franche-Comté (sauf Yonne et Territoire de Belfort),<br />

Pays de la Loire (sauf Mayenne et Sarthe) et Limousin (sauf<br />

Corrèze).<br />

9<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17


Fiscal ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

10<br />

Evolution nationale et régionale<br />

du prix des terres et prés<br />

8 Nous reproduisons ci-après un tableau donnant les prix* par<br />

hectare des terres et prés non bâtis (libres ou loués) dans chaque<br />

région en 2015 et 2016 et leur évolution.<br />

Régions<br />

administratives<br />

2015 2016<br />

Evolution<br />

2016/2015<br />

AUVERGNE-RHONE-ALPES libres 4 920 4 820 – 2 %<br />

loués 3 590 3 580 0 %<br />

BOURGOGNE-<br />

libres 2 980 2 850 – 4 %<br />

FRANCHE-COMTE<br />

loués 2 600 2 580 – 1 %<br />

BRETAGNE libres 5 600 5 780 + 3 %<br />

loués 4 420 4 560 + 3 %<br />

CENTRE-VAL DE LOIRE libres 5 780 6 130 + 6 %<br />

loués 4 570 4 820 + 5 %<br />

GRAND EST libres 6 510 6 430 – 1 %<br />

loués 6 220 6 100 – 2 %<br />

HAUTS-DE-FRANCE libres 9 550 9 330 – 6 %<br />

loués 5 730 5 870 + 2 %<br />

ILE-DE-FRANCE libres 7 620 8 350 + 10 %<br />

loués 5 750 5 790 + 1 %<br />

NORMANDIE libres 8 200 8 400 + 2 %<br />

loués 6 570 6 690 + 2 %<br />

NOUVELLE-AQUITAINE libres 5 390 5 350 – 1 %<br />

loués 3 230 3 410 + 6 %<br />

OCCITANE libres 6 840 7 080 + 4 %<br />

PAYS DE LA LOIRE libres 3 670 3 710 + 1 %<br />

loués 2 810 2 910 + 4 %<br />

PROVENCE-ALPES- libres 10 900 10 340 – 5 %<br />

COTE D’AZUR<br />

FRANCE<br />

libres 6 010 6 030 + 0,4 %<br />

METROPOLITAINE<br />

loués 4 470 4 560 + 1,9 %<br />

* Prix annuels hédoniques en euros courants par hectare.<br />

Source : Safer-SSP-Terres d’Europe-Scafr-INRA, mai 2017.<br />

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www-le-prix-des-terres.fr<br />

Prix des terres viticoles<br />

Calcul du prix moyen des vignes<br />

9 Pour l’ensemble des appellations hors Alsace et Champagne,<br />

les prix de référence (dominante, minimal, maximal) sont<br />

établis chaque année à dires d’expert. Depuis 2009, ces séries par<br />

appellation résultent de l’expertise conjointe réalisée par les Safer<br />

et les SRISE (Services régionaux de l’information statistique et<br />

économique du ministère de l’agriculture et de la forêt).<br />

Pour les appellations d’Alsace et de Champagne, le nombre<br />

annuel de transactions de biens viticoles libres non bâtis est<br />

suffisant pour procéder à un calcul statistique du prix moyen des<br />

vignes, confirmé à dires d’expert. La méthode de calcul a été mise<br />

au point par le SSP (Service de la statistique et de la prospective<br />

du ministère de l’agriculture et de la forêt) et Terres d’Europe-<br />

Scafr, ce qui permet d’identifier et de supprimer les valeurs<br />

aberrantes.<br />

Les regroupements d’appellations par bassin viticole reposent sur<br />

le découpage précisé par le décret 2008-1359 du 18 décembre 2008<br />

portant création des conseils de bassin viticole.<br />

Les prix moyens par département et par bassin viticole des vignes<br />

AOP, VEDVAOP et hors AOP sont issus d’une pondération des<br />

prix des appellations du territoire par leur surface plantée en vigne.<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

En 2013, une mise à jour des surfaces par appellation proposée par<br />

le SSP à partir des données du casier viticole informatisé (CVI)<br />

a permis d’actualiser la pondération utilisée jusqu’alors, issue<br />

essentiellement du recensement agricole de 2000. Les prix annuels<br />

sont désormais pondérés par la surface estimée en 2000 pour les<br />

valeurs jusqu’en 2000, par la surface estimée en 2010 pour les<br />

valeurs à partir de 2010 et par une surface annuelle estimée par<br />

interpolation entre les surfaces 2000 et les surfaces 2010 pour les<br />

valeurs entre 2001 et 2009.<br />

Evolution nationale des prix<br />

10 Comparés à l’année passée, les prix des vignes augmentent<br />

mais dans une moindre mesure. La catégorie AOP est quasiment<br />

stable en 2016 ; son prix n’augmente que de 0,1 % à 140 600<br />

euros/ha. Hors Champagne, le prix des vignes AOP connaît une<br />

hausse de 3,8 % qui lui permet d’atteindre 66 500 euros/ha. Le<br />

prix progresse de 1,7 % en 2016 pour les vignes à eaux-de-vie<br />

AOP, à 43 400 euros/ha. Le prix des vignes hors AOP atteint<br />

13 400 euros/ha, en hausse de 2,2 %.<br />

Ralentissement de la hausse du prix des vignes<br />

à eaux-de-vie AOP<br />

11 Le prix des vignes à eaux-de-vie AOP est principalement<br />

expliqué par le prix des vignes du bassin Charentes-Cognac.En<br />

2016, alors que les volumes marquent le pas sur ce bassin, le prix<br />

augmente de 1,7 % dans une moindre mesure qu’en 2015<br />

(+ 4,3 %).<br />

Un prix des vignes hors AOP tiré par le Val de Loire-Centre<br />

12 En hausse de 2,2 %, le prix des vignes hors AOP est de<br />

13 400 euros/ha.<br />

Alors que les hausses avaient été très marquées en 2015 sur<br />

l’ensemble des bassins concernés, la tendance est plus contrastée<br />

en 2016.<br />

Le bassin Val de Loire-Centre enregistre l’augmentation la plus<br />

importante (+ 6,9 %). Il est suivi du bassin Languedoc-<br />

Roussillon (+ 2,6 %) et de celui de Vallée du Rhône-<br />

Provence (+ 1,3 %). Les prix des vignes hors AOP en Corse et<br />

dans le Sud-Ouest sont stables.<br />

Evolution par bassin viticole et par appellation<br />

Alsace-Est<br />

13 Les prix sont en baisse dans les deux départements (– 4 %<br />

dans le Bas-Rhin et – 2 % dans le Haut-Rhin).<br />

Bordeaux-Aquitaine<br />

14 Bordelais. EnBordeaux et Côtes de Bordeaux, le prix<br />

passe de 15 000 à 16 000 euros/ha.<br />

L’hectare de Cadillac Côtes de Bordeaux et de Blaye Côtes<br />

de Bordeaux s’échange toujours à une valeur dominante de<br />

18 000 euros et celui de Côtes de Bourg à 22 000 euros.<br />

Le regain d’attractivité de l’appellation Graves se traduit en<br />

2016 par une augmentation des prix passant de 27 000 à<br />

30 000 euros/ha, avec de grandes disparités entre des secteurs<br />

(plateau de Portets et région de Langon, avec des prix pouvant<br />

atteindre 50 000 euros/ha, et les environs de Podensac avec des<br />

prix voisins de 27 000 à 30 000 euros/ha).<br />

Le prix d’un hectare de Sauternes générique reste stable aux<br />

environs de 35 000 euros.


ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

L’hectare de vigne AOC Médoc se négocie aux environs de<br />

50 000 euros, et de 80 000 euros pour celui de Haut-Médoc.La<br />

valeur d’un hectare de Pauillac est stable aux environs de<br />

2 000 000 euros.<br />

Les vignes AOC Margaux et Saint-Julien s’échangent sur la base<br />

moyenne de 1 200 000 euros/ha (à même des valeurs voisines<br />

de 1 500 000 euros/ha pour le Saint-Julien).<br />

Sur l’AOC Saint-Estèphe, les meilleurs sols de graves se<br />

négocient à 800 000 euros/ha (prix ne dépassant pas<br />

300 000 euros/ha pour les les vignes sur les argiles les plus<br />

froides).<br />

En Libournais, le prix d’un hectare de Fronsac passe de 30 000<br />

à 35 000 euros/ha alors que celui d’un hectare de Canon<br />

Fronsac passe de 80 000 à 100 000 euros/ha.<br />

Les vignes situées dans les Satellites de Saint-Emilion<br />

s’échangent toujours à des prix allant de 70 000 euros/ha pour<br />

Puisseguin à 110 000 euros/ha pour Montagne.<br />

Les vignes AOC Saint-Emilion s’échangent entre 180 000 et<br />

2 300 000 euros/ha pour les meilleurs terroirs.<br />

A Pomerol, les prix passent de 1 100 000 à 1 300 000 euros/ha<br />

(plus de 4 000 000 euros/ha pour les meilleurs terroirs). En<br />

Lalande de Pomerol, les prix restent stables à 200 000 euros/ha.<br />

15 Buzet, Côtes du Marmandais, Côtes de Duras. En Côtes<br />

du Marmandais et Côtes de Duras, les prix sont compris entre<br />

10 000 et 11 000 euros/ha. En Buzet, le marché reste stable avec<br />

des prix autour de 15 000 euros/ha.<br />

Bourgogne – Beaujolais – Savoie – Jura<br />

16 Bourgogne. Le marché viticole de l’Yonne représente<br />

6,4 millions d’euros. Le léger tassement des prix du climat<br />

Chablis (– 2 %) s’explique par le contexte de vignes occupées.<br />

En climat Premier Cru, la hausse de 8 % correspond à la rareté<br />

du produit.<br />

En Côte-d’Or, la demande particulièrement soutenue alimente la<br />

progression régulière des prix. Les hausses se retrouvent sur<br />

l’ensemble des vignes, y compris sur les appellations génériques<br />

et particulièrement sur les blancs de la Côte de Beaune et les<br />

rouges de la Côte de Nuits. Pour les grands crus, l’inflation des<br />

prix se poursuit.<br />

En Saône-et-Loire, la pression est mise par les viticulteurs de<br />

Côte-d’Or sur la côte chalonnaise, ainsi que par les négoces.<br />

Les prix sont en progression. En l’absence de transaction sur<br />

certaines appellations en 2016, les valeurs dominantes 2015 ont<br />

été reconduites.<br />

17 Beaujolais. Dans le Rhône, les prix en Beaujolais et<br />

Beaujolais Villages sont inchangés, à 11 000 euros/ha.<br />

En Saône-et-Loire, la morosité reste de mise en Beaujolais, hormis<br />

pour Moulin à Vent et Saint-Amour, très demandés.<br />

18 Jura. En Côtes du Jura, le prix progresse à 26 000 euros/ha,<br />

une vigne jeune de bonne qualité pouvant atteindre 30 000<br />

euros/ha. Très peu de transactions sont constatées en appellation<br />

Arbois, dont le prix reste stable.<br />

19 Bugey, Savoie. En Savoie, les quelques transactions<br />

recensées font apparaître des prix stables.<br />

Champagne<br />

20 Après une année d’inflexion, la progression des transactions<br />

reprend sur le marché foncier viticole. Les surfaces progressent<br />

de 23 % et atteignent leur plus haut niveau depuis 10 ans. La<br />

valeur (+ 12 %) se situe au deuxième plus haut niveau après le<br />

record de 2014 et représente 21 % du total national.<br />

Dans la Marne, le nombre d’acheteurs actifs sur le marché<br />

continue à diminuer. Si les grands crus et premiers crus de la Côte<br />

des Blancs et de la Montagne de Reims continuent à tirer leur<br />

épingle du jeu, avec des baisses respectives de 1 et 3 %, la<br />

diminution des prix – la première depuis de nombreuses années<br />

– est plus marquée sur les autres secteurs (– 5 %).<br />

Dans l’Aisne, malgré une stabilité des surfaces vendues en<br />

vigne libre, le prix est en légère baisse dans la Vallée de la<br />

Marne.<br />

Charentes-Cognac<br />

21 Les prix restent stables sur tous les crus, s’échelonnant de<br />

27 000 euros/ha en Bons Bois à 50 000 euros/ha en Grande<br />

Champagne.<br />

En Charente-Maritime, les transactions sont les plus nombreuses<br />

en Bons Bois, où les prix sont stables, et en Fins Bois, oùla<br />

forte concurrence et le dynamisme du marché poussent les prix<br />

vers ceux de Petite Champagne, à 45 000 euros/ha. A l’inverse,<br />

le marché est peu actif en Borderies, de même qu’en Petite<br />

Champagne.<br />

Corse<br />

22 Le marché foncier viticole enregistre peu de ventes en 2016,<br />

voire aucune dans certaines zones d’appellation. Les prix se<br />

stabilisent, après une augmentation en 2015, surtout marquée<br />

dans la zone d’appellation de Patrimonio.<br />

Languedoc-Roussillon<br />

23 Après un point bas atteint en 2012 sur le marché foncier<br />

viticole, l’augmentation des échanges se poursuit. Le nombre de<br />

transactions et les surfaces gagnent respectivement 2 % et 4 %.<br />

La valeur se replie toutefois de 2 %. Le bassin représente les parts<br />

les plus fortes du marché foncier viticole national en nombre<br />

(25 %) et en surface (35 %).<br />

Le prix du vin s’est stabilisé à un niveau élevé pour les AOP<br />

génériques (Minervois, Corbières, Languedoc) comme pour les<br />

IGP. En conséquence, les prix sont stables ou en augmentation<br />

dans quasiment tous les secteurs et appellations. Il faut toutefois<br />

nuancer ce bilan : dans certaines zones, surtout les Pyrénées-<br />

Orientales (vallée de l’Agly, Corbières sèches, partie du Minervois<br />

sec) où le marché reste déprimé.<br />

Sud-Ouest<br />

24 Gascogne. En Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh,<br />

quelques transactions de bonne qualité font progresser le prix à<br />

18 000 euros/ha en 2016. En Côtes de Saint-Mont, le prix reste<br />

stable à 15 000 euros/ha.<br />

En Bas-Armagnac, Ténarèze et Haut-Armagnac, le prix est<br />

stable à 13 500 euros/ha.<br />

En IGP Pays des Côtes de Gascogne, la valeur moyenne est<br />

stable à 5 000 euros/ha en Haute-Garonne et à 13 500 euros/ha<br />

dans le Gers.<br />

25 Vignoble du Frontonnais. Le prix est stable en Haute-<br />

Garonne à 7 000 euros/ha, de même que le Tarn-et-Garonne à<br />

8 000 euros/ha.<br />

26 Marcillac, Cahors, Gaillac. Les prix sont stables en<br />

Gaillac (11 000 euros/ha) et en Gaillac Premières Côtes<br />

(12 000 euros/ha). Dans la zone d’appellation Cahors, le prix est<br />

de 12 000 euros/ha.<br />

Val de Loire-Centre<br />

27 Auvergne, Forez et Pays roannais. En Côtes d’Auvergne<br />

et en Saint-Pourçain, le marché est très restreint et<br />

11<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17


Fiscal ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

12<br />

stable. En Côte roannaise et Côtes du Forez, les prix sont<br />

inchangés.<br />

28 Centre-Loire, Berry. Dans le Sancerrois, l’augmentation<br />

progressive du prix des vignes se poursuit à 145 000 euros/ha.<br />

En Menetou-Salon, le marché reste très limité et le prix se<br />

maintient au niveau de 2015 à 85 000 euros/ha.<br />

En Valençay, seules quelques transactions parcellaires sont<br />

enregistrées. Le prix est de 7 000 euros/ha.<br />

29 Touraine. Dans le Loir-et-Cher, le marché est porté par la<br />

transmission de plusieurs domaines viticoles, avec ou sans<br />

bâtiments. La vente de parcellaire se poursuit. Il s’agit généralement<br />

de vignes de faible production, au prix peu élevé et<br />

servant à la restructuration du vignoble.<br />

En Indre-et-Loire, les prix restent stables pour les appellations<br />

Bourgueil (20 000 euros/ha) et Chinon (22 000 euros/ha).<br />

Pour la zone des blancs, le prix revient au niveau d’avant 2014<br />

en Vouvray soit 21 000 euros/ha, tandis qu’en Montlouis il perd<br />

20 % à 8 000 euros/ha.<br />

30 Anjou. L’étroitesse du marché et la très forte demande<br />

entretiennent la progression des prix qui atteignent 58 000<br />

euros/ha en Saumur-Champigny et 19 000 euros/ha en Saumur.<br />

Les prix sont stables, en Anjou (13 000 euros/ha) et en Coteaux<br />

du Layon (16 000 euros/ha).<br />

31 Pays nantais. Le vignoble continue sa restructuration<br />

parcellaire, les moins bonnes parcelles sont arrachées et<br />

repositionnées sur les zones moins gélives et les meilleurs<br />

terroirs, tels que les crus communaux. L’achat de parcelles par<br />

des acquéreurs extérieurs au vignoble nantais permet cette<br />

restructuration et un maintien des prix.<br />

Vallée du Rhône<br />

32 Les Côtes du Rhône septentrionales, pays de la syrah<br />

et du viognier, sont extrêmement recherchées. Les fleurons<br />

de ces terroirs (Côte-Rôtie, Condrieu, Hermitage) entraînent<br />

dans leur sillage les appellations Saint-Joseph, Crozes-<br />

Hermitage, Cornas, Saint-Péray. Le marché foncier viticole<br />

y est extrêmement fermé et le prix des vignes et des terres<br />

à vignes se maintient voire progresse toujours, notamment<br />

en Crozes-Hermitage. Il faut noter une légère ouverture<br />

du marché en Saint-Joseph, liée au renouvellement des<br />

générations.<br />

Dans la zone des Côtes-du-Rhône appellations régionales et<br />

Côtes-du-Rhône Villages, les prix sont variables, avec une<br />

légère tendance à la hausse à confirmer dans la Drôme.<br />

Vinsobres enregistre une hausse à 38 000 euros/ha. L’appellation<br />

Grignan-les-Adhémar semble sortir d’une période difficile, avec<br />

quelques transactions à 14 000 euros/ha.<br />

En Beaumes-de-Venise, le marché foncier est calme mais la<br />

demande existe. En revanche, pour l’appellation Muscat de<br />

Beaumes-de-Venise, les vignes à la vente trouvent difficilement<br />

preneur, à un prix inférieur au cru rouge.<br />

En Rasteau (y compris Rasteau vin doux naturel), le marché est<br />

peu actif par absence de biens mis en vente.<br />

En Gigondas, le marché est toujours aussi fermé. La renommée<br />

grandissante et le dynamisme économique de cette appellation<br />

impactent à la hausse le prix : 180 000 euros/ha.<br />

En Châteauneuf-du-Pape, le prix continue à progresser à<br />

390 000 euros/ha (410 000 euros/ha sur les terroirs les plus<br />

recherchés).<br />

En Ventoux, le prix moyen est de 18 000 euros/ha. La partie<br />

centrale de l’appellation (communes situées à l’est de Carpentras<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

au pied du Mont Ventoux) reste la plus active avec des prix<br />

pouvant atteindre 23 000 euros/ha. Dans les secteurs nord<br />

(Malaucène) et sud (en limite du Luberon), les prix sont inférieurs<br />

à 20 000 euros/ha.<br />

En Luberon, le prix est de 16 000 euros/ha.<br />

Vignoble de Provence<br />

33 Dans le Var, le prix moyen en AOP Côtes de Provence<br />

est de 45 000 euros/ha, mais les écarts sont importants entre le<br />

centre et haut Var et le secteur littoral, où dans le golfe de<br />

Saint-Tropez le prix de 120 000 euros/ha peut être atteint.<br />

Dans les Bouches-du-Rhône, le marché est atone en AOP<br />

Cassis. La seule chance d’accéder au foncier dans cette<br />

appellation consiste à acheter des terrains nus pour les planter,<br />

au prix de 100 000 euros/ha. En AOP Coteaux d’Aix et Côtes<br />

de Provence, le prix est de 36 000 euros/ha mais des valeurs<br />

supérieures peuvent être atteintes pour des vignes situées près<br />

de la Montagne Sainte-Victoire.<br />

Tableau récapitulatif<br />

34 Les évolutions de prix moyen des vignes AOP par bassin<br />

viticole en euros courants par hectare entre 2015 et 2016 sont<br />

données dans le tableau ci-après.<br />

Prix moyen des vignes<br />

AOP par bassin viticole<br />

(par ha)<br />

2015 2016<br />

Evolution<br />

2016/ 2015<br />

Alsace-Est 127 300 3 124 400 3 – 2,3%<br />

Bordeaux-Aquitaine 89 500 3 92 200 3 + 3,0%<br />

Bourgogne-Beaujolais-Savoie- 157 900 3 168 700 3 + 6,8%<br />

Jura<br />

Champagne 1 143 800 3 1 113 500 3 – 2,6 %<br />

Corse 21 500 3 21 500 3 0,0 %<br />

Languedoc-Roussillon 12 0003 12 000 3 0,0 %<br />

Sud-Ouest 13 700 3 13 700 3 0,0 %<br />

Val de Loire-Centre 27 700 3 29 300 3 + 5,8 %<br />

Vallée du Rhône-Provence 41 800 3 43 400 3 + 3,8 %<br />

FRANCE AOP 140 500 3 140 600 3 + 0,1 %<br />

FRANCE AOP<br />

64 100 3 66 500 3 + 3,8 %<br />

hors Champagne<br />

Source : Safer – SSP – Terres d’Europe – Scafr, mai 2017.<br />

Le marché des maisons à la campagne<br />

35 Une maison à la campagne est une partie ou l’ensemble d’un<br />

ancien corps de ferme,ouunbâtiment vendu avec un terrain<br />

agricole de moins de cinq hectares.<br />

Un marché à destination des particuliers<br />

36 En 2016, le prix moyen d’une maison à la campagne<br />

s’établit à 160 400 euros (moyenne calculée après exclusion des<br />

transactions les 10 % les plus chères et les 10 % les moins chères,<br />

contrairement aux prix par unité, calculés sur l’ensemble des<br />

transactions).<br />

Le marché des maisons à la campagne est essentiellement un<br />

marché de vente de pleine propriété à destination des<br />

particuliers. Les démembrements de propriété ne concernent<br />

que marginalement des biens pouvant relever du marché des<br />

maisons à la campagne. Le nombre d’acquisitions par des


ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

personnes morales reste faible depuis plusieurs années (au plus<br />

de l’ordre de 5 %) et ne progresse pas.<br />

37 En 2016, deux grands territoires ont connu un marché<br />

particulièrement actif des maisons à la campagne (avec plus de<br />

200 transactions pour 100 000 ha) : d’une part la Bretagne, la<br />

Normandie ainsi que l’estuaire de la Loire et, d’autre part, la Côte<br />

d’Azur, la vallée du Rhône et le nord des Alpes.<br />

Tableau récapitulatif<br />

38 Nous donnons ci-après les prix moyens annuels des<br />

maisons à la campagne par département.<br />

Département 2016<br />

Prix<br />

minimal<br />

2016<br />

Prix<br />

maximal<br />

2016<br />

Nombre de<br />

transactions<br />

en 2016<br />

AIN 171 500 63 000 338 000 731<br />

AISNE 116 200 29 500 225 000 162<br />

ALLIER 87 200 24 000 183 000 677<br />

ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 183 600 36 500 380 000 250<br />

HAUTES-ALPES 167 200 40 000 350 000 158<br />

ALPES-MARITIMES 320 800 55 000 800 000 708<br />

ARDECHE 154 200 40 000 315 000 732<br />

ARDENNES 99 100 23 000 195 000 100<br />

ARIEGE 111 500 32 900 219 900 344<br />

AUBE 124 300 27 000 300 000 58<br />

AUDE 115 300 22 000 260 000 270<br />

AVEYRON 110 200 30 000 230 000 590<br />

BOUCHES-DU-RHONE 405 800 143 000 830 000 1 117<br />

CALVADOS 159 800 50 000 352 000 968<br />

CANTAL 92 600 27 000 200 000 413<br />

CHARENTE 104 500 26 000 225 000 761<br />

CHARENTE-MARITIME 136 200 41 500 280 000 968<br />

CHER 86 000 28 000 180 000 471<br />

CORREZE 93 300 30 000 187 000 756<br />

CORSE-DU-SUD 311 600 15 000 960 000 59<br />

HAUTE-CORSE 317 300 50 000 1 250 000 57<br />

COTE-D’OR 127 700 30 000 310 000 535<br />

COTES-D’ARMOR 109 300 35 000 230 000 1 433<br />

CREUSE 63 200 17 500 136 500 673<br />

DORDOGNE 143 300 50 000 300 000 1 309<br />

DOUBS 148 000 31 000 320 000 110<br />

DROME 226 000 90 000 421 000 772<br />

EURE 159 400 75 000 290 000 879<br />

EURE-ET-LOIR 153 200 55 000 315 000 322<br />

FINISTERE 125 500 45 000 255 000 1 178<br />

GARD 201 200 47 500 420 500 353<br />

HAUTE-GARONNE 198 000 76 700 367 000 764<br />

GERS 155 200 60 000 302 500 661<br />

GIRONDE 176 800 68 000 360 000 1 718<br />

HERAULT 186 300 38 000 440 000 107<br />

ILLE-ET-VILAINE 136 000 38 000 270 000 1 367<br />

INDRE 69 100 15 000 150 000 539<br />

INDRE-ET-LOIRE 137 100 35 000 290 000 869<br />

ISERE 205 800 90 000 370 000 1 277<br />

JURA 125 900 43 000 236 600 427<br />

LANDES 165 800 70 000 300 000 824<br />

LOIR-ET-CHER 118 700 35 000 229 000 563<br />

LOIRE 144 700 51 000 265 000 856<br />

HAUTE-LOIRE 112 200 32 000 212 000 380<br />

LOIRE-ATLANTIQUE 159 500 60 000 305 000 1 985<br />

LOIRET 142 400 56 000 266 000 498<br />

LOT 150 000 53 000 295 000 670<br />

LOT-ET-GARONNE 151 100 62 500 293 000 894<br />

LOZERE 119 300 31 000 260 000 39<br />

MAINE-ET-LOIRE 137 800 50 000 260 000 1 008<br />

Département 2016<br />

Prix<br />

minimal<br />

2016<br />

Prix<br />

maximal<br />

2016<br />

Nombre de<br />

transactions<br />

en 2016<br />

MANCHE 110 700 35 700 210 000 1 403<br />

MARNE 150 200 51 900 300 000 49<br />

HAUTE-MARNE 78 900 22 000 175 000 99<br />

MAYENNE 104 700 26 000 200 000 527<br />

MEURTHE-ET-MOSELLE 120 100 24 500 260 000 170<br />

MEUSE 102 200 26 700 225 000 150<br />

MORBIHAN 131 800 31 000 300 000 1 602<br />

MOSELLE 136 400 25 000 300 000 261<br />

NIEVRE 80 500 25 000 172 000 452<br />

NORD 185 100 65 000 375 000 751<br />

OISE 205 500 85 200 400 000 250<br />

ORNE 110 600 35 000 213 000 675<br />

PAS-DE-CALAIS 153 400 56 000 300 000 495<br />

PUY-DE-DOME 98 000 21 000 225 000 827<br />

PYRENEES-ATLANTIQUES 209 900 80 000 467 000 726<br />

HAUTES-PYRENEES 128 600 50 000 240 000 380<br />

PYRENEES-ORIENTALES 186 800 40 000 407 000 68<br />

BAS-RHIN 190 700 80 000 390 000 165<br />

HAUT-RHIN 178 500 65 000 370 000 168<br />

RHONE 246 600 85 000 505 700 1 065<br />

HAUTE-SAONE 107 500 23 000 249 000 187<br />

SAONE-ET-LOIRE 110 500 40 000 216 000 1 154<br />

SARTHE 116 900 40 700 210 000 925<br />

SAVOIE 184 200 50 000 398 000 532<br />

HAUTE-SAVOIE 299 500 90 000 625 000 708<br />

SEINE-MARITIME 166 700 70 000 286 500 807<br />

SEINE-ET-MARNE 212 700 84 000 400 000 753<br />

YVELINES 365 300 144 000 732 000 335<br />

DEUX-SEVRES 103 700 30 000 212 000 639<br />

SOMME 142 700 50 000 285 000 111<br />

TARN 159 700 50 000 325 000 659<br />

TARN-ET-GARONNE 156 400 60 000 275 000 612<br />

VAR 355 900 111 500 693 000 1 345<br />

VAUCLUSE 319 500 127 000 700 000 744<br />

VENDEE 124 100 45 000 229 000 1 254<br />

VIENNE 103 700 28 000 211 000 836<br />

HAUTE-VIENNE 91 300 24 000 190 000 892<br />

VOSGES 110 100 36 000 212 200 489<br />

YONNE 121 000 44 000 230 000 331<br />

TERRITOIRE DE BELFORT 149 200 50 000 277 000 36<br />

ESSONNE 254 800 90 000 440 000 201<br />

HAUTS-DE-SEINE NS NS NS NS<br />

SEINE-SAINT-DENIS NS NS NS NS<br />

VAL-DE-MARNE 263 600 140 000 725 000 14<br />

VAL-D’OISE 280 600 130 000 525 000 119<br />

GUADELOUPE NS NS NS NS<br />

MARTINIQUE NS NS NS NS<br />

REUNION 158 700 30 000 330 000 366<br />

FRANCE METROPOLITAINE 160 400 NS NS 57 356<br />

NS : non significatif.<br />

Source : Terres d’europe-Scafr d’après Saler, mai 2017<br />

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www-le-prix-des-terres.fr<br />

Le marché de l’urbanisation<br />

39 L’étude porte sur les prix des terrains constructibles de<br />

moins de un hectare acquis par des particuliers par canton<br />

en 2014-2016 (moyenne triennale).<br />

13<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17


Fiscal ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

14<br />

Les ventes de terrains constructibles individuels notifiés aux<br />

Safer ne comprennent théoriquement que des terrains non<br />

viabilisés, situés dans les zones urbaines ou d’urbanisation<br />

future (U et AU des plans locaux d’urbanisme (PLU) et U,<br />

NA et NB des plans d’occupation des sols (POS)), ainsi que les<br />

terrains non viabilisés des communes sans document d’urbanisme.<br />

Ce marché participe au mitage de l’espace rural. Les lots sont<br />

généralement plus étendus et beaucoup moins chers au mètre<br />

carré que des lots de lotissements viabilisés après promotion<br />

immobilière.<br />

Le prix moyen triennal 2014-2016 de ces biens est de<br />

39,50 3/m 2 pour une surface moyenne de 1 850 m 2 , soit un prix<br />

moyen du lot de 73 400 3.<br />

Ce prix triennal est en hausse de 0,4 % par rapport à la période<br />

2013-2015 pour une surface moyenne en baisse de 40 m 2 (soit<br />

une réduction de 2 %).<br />

Le prix au mètre carré et la valeur du lot diminuent l’un et l’autre<br />

en s’éloignant du centre des agglomérations vers les couronnes<br />

périurbaines, et du littoral vers l’arrière-pays. Dans les zones les<br />

plus convoitées, il n’est pas rare que le prix atteigne 100 3/m 2<br />

avec des lots souvent inférieurs à 1 000 m 2 , alors que dans les<br />

zones plus rurales les prix peuvent descendre sous les 15 3/m 2<br />

pour des lots de 2 000 à 4 000 m 2 .<br />

Les prix sont également assez élevés à proximité de la plupart<br />

des grands axes de communication et dans certains lieux<br />

résidentiels plus privilégiés, notamment sur les littoraux et en<br />

haute montagne.<br />

Depuis le point bas de 1996-1998, le prix moyen triennal au mètre<br />

carré des terrains constructibles de moins de 1 ha acquis par des<br />

particuliers a plus que triplé, alors que leur surface moyenne a baissé<br />

de 42 %, passant de 3 200 à 1 850 m 2 en 2014-2016.<br />

Dans la décomposition du prix final du bien construit, en raisonnant<br />

à rebours, le prix du terrain nu est la composante qui varie le<br />

plus en fonction de la demande.<br />

En comparaison, les coûts de viabilisation et de construction ont<br />

augmenté beaucoup moins <strong>rapide</strong>ment.<br />

Les acheteurs raisonnent souvent plus sur le prix du lot que sur celui<br />

au mètre carré.<br />

Le marché des forêts<br />

40 Nous donnons ci-après des extraits de l’« indicateur 2017<br />

du marché des forêts en France » – étude réalisée par la<br />

FNSafer et Terres d’Europe-Scafr et la Société Forestière de la<br />

Caisse des Dépôts.<br />

L’augmentation du nombre de transactions s’est poursuivie en<br />

2016 (+ 9,1 %) et porte la progression à 34 % par rapport au<br />

creux de 2009, année caractérisée par une nette fermeture du<br />

marché des forêts à la suite de l’éclatement de la crise<br />

économique et financière. L’augmentation des transactions<br />

depuis 2009 concerne toutes les régions forestières:+23%en<br />

Alpes-Méditerranée-Pyrénées, + 24 % en Nord-Bassin parisien,<br />

+ 32 % dans le Sud-Ouest, + 36 % dans le Massif Central, +<br />

38 % dans l’Est et + 86 % dans l’Ouest.<br />

Les surfaces échangées progressent de 9,8 % par rapport à<br />

2015. A 120 000 ha, elles se situent désormais 29 % au-dessus<br />

du creux de 2009 (92 900 ha) et représentent 1,2 % des surfaces<br />

forestières privées françaises. Hormis dans l’Est et le Sud-Ouest,<br />

les surfaces vendues progressent dans l’ensemble des régions,<br />

notamment en Nord-Bassin parisien (+ 17 %) et dans le Massif<br />

Central (+ 21 %).<br />

En hausse de 23,8 %, la valeur du marché des forêts s’établit<br />

à 1,4 milliard d’euros. Cet accroissement de 278 millions d’euros<br />

par rapport à 2015 est dû pour près d’un tiers aux biens non bâtis<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

(+ 85 millions d’euros) et pour un peu plus de deux tiers aux<br />

biens bâtis (+ 195 millions d’euros).<br />

Evolution du prix des forêts non bâties<br />

41 Le prix moyen des forêts non bâties s’établit à<br />

4 100 euros/ha et gagne 2,1 % en 2016.<br />

Cette hausse pourrait s’expliquer par la poursuite de la baisse des<br />

taux d’intérêt, alors que l’indice du prix du bois de l’ONF est<br />

orienté à la baisse (– 1,6 % comprenant le prix du bois, toutes<br />

essences et toutes catégories confondues ; source : ONF).<br />

Remarque : Cette valeur est une moyenne, à caractère indicatif,<br />

calculée tous types de forêts et classes de surfaces confondus. Pour<br />

l’estimation d’un bien spécifique, elle ne saurait se substituer à une<br />

expertise, qui donnera un prix fondé sur les différentes composantes<br />

de la forêt (peuplement, nature du fonds, desserte, valeur cynégétique,<br />

etc.).<br />

Le prix minimal gagne 3 % en 2016, à 670 euros/ha, comme le prix<br />

maximal, qui atteint 12 040 euros/ha.<br />

Sur la période allant de 1997 à 2016, le prix minimal des forêts a été<br />

multiplié par 1,7, passant de 410 à 670 euros/ha alors que la<br />

progression du prix maximal a été plus soutenue : multiplié par 2, il<br />

est passé de 5 900 à 12 040 euros/ha. Le prix maximal est 18 fois<br />

plus élevé que le prix minimal en 2016 (le rapport étant de 1à15en<br />

1997).<br />

Indice d’évolution des prix<br />

42 Pour la sixième année consécutive, le prix national des<br />

forêts présenté dans l’Indicateur du marché des forêts est le prix<br />

hédonique annuel.<br />

Le calcul est réalisé sur la base des transactions de biens<br />

forestiers non bâtis.<br />

Une fois l’échantillon défini à l’échelle de chaque région<br />

forestière, un modèle multilinéaire polynomial logarithmique est<br />

appliqué pour estimer l’indice d’évolution du prix du lot, de la<br />

forme :<br />

Prix = Log S ax 1<br />

où les variables explicatives sont les suivantes :<br />

e surface du lot ;<br />

e MBS/ha de la commune : la notion de marge brute standard<br />

sert à déterminer la dimension économique des exploitations<br />

agricoles. Elle est notamment employée dans l’enquête du Réseau<br />

d’information comptable agricole (Rica) du ministère de l’agriculture<br />

et d’Eurostat. La MBS est définie comme la valeur de la<br />

production par hectare ou tête de bétail, moins le coût des<br />

facteurs de production variables. Elle est exprimée en unités de<br />

dimension européenne (UDE) ;<br />

e OTEX (orientation technico-économique des exploitations) de<br />

la commune : conformément à la nomenclature du ministère de<br />

l’agriculture, chaque commune française peut être classée en<br />

fonction de l’orientation dominante des exploitations agricoles de<br />

son territoire (grandes cultures, élevage...) ;<br />

e nombre d’habitants de la commune ;<br />

e année de la transaction ;<br />

e prix hédonique annuel des terres et prés libres : série<br />

Safer-Terres d’Europe-Scafr-SSP-Inra.<br />

Le modèle est appliqué en valeur constante, hors inflation.<br />

L’inflation est ensuite appliquée à nouveau pour repasser à une<br />

série en valeur courante.<br />

L’année de base de l’indice d’évolution est l’année 1997. Elle<br />

correspond à un point bas des prix sur les marchés immobiliers<br />

ruraux.<br />

Remarque : Les données statistiques sur le marché des forêts<br />

en France : indicateur 2017 et évolutions du marché depuis 1970<br />

sont disponibles sur Internet sur les sites www.forestiere-cdc.fr<br />

ou www.le-prix-des-terres.fr.


ISF<br />

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Fiscal<br />

Fiscal<br />

Indice d’évolution du prix moyen annuel des forêts non bâties<br />

Prix moyen des forêts<br />

(euros/ha)<br />

Variation (%)<br />

Prix minimal (1)<br />

(euros/ha)<br />

Prix maximal (1)<br />

(euros/ha)<br />

1997 2 180 410 5 900<br />

1998 2 140 – 1,6 % 420 5 990<br />

1999 2 290 + 6,9 % 410 6 930<br />

2000 2 290 – 0,1 % 410 7 960<br />

2001 2 370 + 3,8 % 440 8 640<br />

2002 2 500 + 5,1 % 460 9 180<br />

2003 2 610 + 4,5 % 470 8 820<br />

2004 2 740 + 5,0 % 500 9 800<br />

2005 2 780 + 1,7 % 520 9 500<br />

2006 2 960 + 6,4 % 530 9 890<br />

2007 3 170 + 7,1 % 550 11 250<br />

2008 3 290 + 3,6 % 560 10 770<br />

2009 3 310 + 0,8 % 550 10 410<br />

2010 3 600 + 8,5 % 590 11 000<br />

2011 3 940 + 9,5 % 640 12 180<br />

2012 3 890 – 1,3 % 640 11 930<br />

2013 3 940 + 1,3 % 640 11 160<br />

2014 3 920 – 0,4 % 650 11 510<br />

2015 4 020 + 2,4 % 650 11 730<br />

2016 4 100 + 2,1 670 12 040<br />

Hors régions forestières Alpes-Méditerranée-Pyrénées et Corse<br />

(1) Pour la définition du prix minimal et maximal, se référer au n o 44.<br />

Source : Terres d’Europe-Scafr d’après Safer – mai 2017 – « Indicateur 2016 du marché des forêts en France »<br />

Evolution du prix par classe de surface<br />

43 Le prix des forêts de 1à10hapoursuit sa progression<br />

en 2016 et s’établit à 3 980 euros/ha, soit seulement 3 % en<br />

dessous du prix moyen national. Depuis 2007, il a augmenté de<br />

59 %, soit un gain annuel moyen de près de 5 %.<br />

La tendance baissière se poursuit pour le prix des forêts de 10<br />

à25ha, qui s’échangent en moyenne 3 490 euros l’hectare.<br />

Depuis 2011, le prix diminue de 5 %, après avoir progressé de<br />

34 % entre 2007 et 2011. Il se situe sous le prix des forêts de<br />

1 à 10 ha pour la troisième année.<br />

Le prix des forêts de plus de 25 ha se redresse en 2016, à<br />

4 360 euros/ha, soit 6 % au-dessus du prix moyen national.<br />

Le prix moyen des forêts de plus de 50 ha progresse de 15 % en<br />

2016, à 6 400 euros/ha, tiré par le prix des régions de la moitié nord<br />

du territoire, tandis que le prix est quasi stable dans le massif landais.<br />

Ces évolutions accentuent un peu plus l’opposition entre les futaies<br />

septentrionales et les forêts de résineux du Sud-Ouest. Elles pourraient<br />

refléter l’évolution différenciée du prix des différentes<br />

essences : le prix du chêne a ainsi progressé de 86 % entre 2009 et<br />

2016, tandis que celui du pin maritime cède 20 % depuis 2014.<br />

44 Le marché des forêts de plus de 100 ha, qui avait atteint un<br />

point bas en 2015, repart à la hausse en 2016. En nombre, une<br />

vingtaine de ventes supplémentaires sont dénombrées. Les surfaces<br />

augmentent de 27 %, soit 5 500 ha supplémentaires, qui expliquent<br />

pour moitié la hausse de 10 % de la surface totale du marché en<br />

2016. La valeur croît de plus de moitié (+ 56 %), à 277 millions<br />

d’euros.<br />

Il faut noter que ce rebond est à imputer quasi exclusivement aux biens<br />

bâtis, dont les transactions progressent respectivement de 73 %, 84 %<br />

et 111 % en nombre, surface et valeur, quand les transactions de forêts<br />

non bâties stagnent (évolutions respectives de – 3 %, 0 % et + 5 %).<br />

Evolution du prix par région forestière<br />

45 En 2016, le prix est orienté à la hausse dans la plupart des<br />

régions et la hiérarchie des prix est globalement inchangée.<br />

Seule la région Ouest affiche un prix en baisse, à 4 590 euros/ha<br />

(– 11,8 %), rejoignant ainsi le prix de la région Est, stable<br />

(4 610 euros/ha). La progression la plus marquée concerne les<br />

forêts du Nord-Bassin parisien (+ 5,5 %), où les prix égalent<br />

le précédent sommet de 2011, à 6 370 euros/ha. Dans le Massif<br />

Central et le Sud-Ouest, les hausses sont respectivement de 3,9<br />

et 3,1 % ; les niveaux de prix y sont similaires et sont les moins<br />

élevés du territoire national, respectivement 2 560 euros/ha et<br />

2 690 euros/ha. Enfin, dans la région Alpes-Méditerranée-<br />

Pyrénées, le prix des forêts gagne 1,8 % à 3 650 euros/ha.<br />

Il faut rappeler que les fortes variations régionales de prix peuvent<br />

davantage refléter la variation des forêts vendues d’une année à<br />

l’autre que l’évolution du prix du marché.<br />

Le prix des forêts du Nord-Bassin parisien se situe 55 %<br />

au-dessus de la moyenne nationale. L’écart est de 12 % pour les<br />

forêts de l’Est et de l’Ouest.<br />

A l’inverse, les forêts du Sud-Ouest et du Massif Central ont<br />

un prix inférieur de 34 % et 38 % au prix moyen national,<br />

respectivement.<br />

Evolution du prix des forêts, du bois et des terres agricoles<br />

46 Jusqu’à la fin des années 1990, l’évolution du prix des forêts<br />

est guidée structurellement par deux facteurs : le prix du bois<br />

(série ONF) et le prix des terres agricoles, ce dernier étant<br />

influencé par les taux d’intérêt réels et les résultats économiques<br />

agricoles rapportés à l’hectare.<br />

Entre 1997 et 1999, le prix des forêts augmente, dans le sillage<br />

du marché des terres agricoles, lui-même soutenu par la baisse<br />

des taux d’intérêt. Grâce à une fermeture du marché, l’effondrement<br />

des cours du bois, consécutif aux tempêtes de décembre<br />

1999, n’entraîne pas celui du prix des forêts.<br />

A partir de cette année-là, le prix du bois entre dans une période<br />

de forte volatilité, dans une fourchette de 10 à 40 % en dessous<br />

de son niveau pré-tempêtes (1999). Depuis 2000, la progression<br />

du prix des forêts serait donc davantage à relier à la hausse du<br />

prix des terres agricoles, elle-même fortement influencée par<br />

la baisse des taux d’intérêt.<br />

Les acquéreurs jugent, peut-être avec raison, que le prix du bois<br />

peut se redresser à terme. Il est vrai qu’en tendance, depuis 2000,<br />

le prix du bois remonte progressivement vers le niveau de la<br />

décennie 1990.<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

15


Social PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Social<br />

[ 9 ]<br />

Versement de transport : dernières<br />

modifications<br />

Circ. Acoss 2017-18 du 30-5-2017 ; 2017-19 du 31-5-2017 et 2017-20 du 1-6-2017<br />

Plusieurs circulaires ont modifié le périmètre et/ou le taux du versement de transport en<br />

province. Sauf précision contraire, ces modifications entrent en vigueur le 1 er juillet 2017.<br />

Social<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Annecy Non modifié (0,90 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,18 % au 1-7-2017<br />

– 0,36 % au 1-7-2018<br />

– 0,54 % au 1-7-2019<br />

– 0,72 % au 1-7-2020<br />

– 0,90 % au 1-7-2021<br />

Création de la communauté d’agglomération Grand Annecy à la suite de la<br />

fusion de la communauté d’agglomération d’Annecy avec plusieurs<br />

communautés de communes.<br />

Le périmètre de la nouvelle communauté d’agglomération comprend les<br />

communes de la communauté d’agglomération ainsi que : Alby-sur-Chéran,<br />

Allèves, Aviernoz, Chainaz-les-Frasses, Chapeiry, Cusy, Gruffy, Héry-sur-Alby,<br />

Mures, Saint-Félix, Saint-Sylvestre, Viuz-la-Chiesaz, Charvonnex, Evires,<br />

Fillière, Groisy, Nâves-Parmelan, Les Ollières, Saint-Martin-Bellevue, Thorens-<br />

Glières, Villaz, La Chapelle-Saint-Maurice, Duingt, Entrevernes, Leschaux,<br />

Saint-Eustache, Saint-Jorioz, Sevrier, Bluffy, Menthon-Saint-Bernard, Talloires-<br />

Montmin, Veyrier-du-Lac.<br />

Ardèche Non modifié (0,57 %) Extension du périmètre du syndicat intercommunal de transport urbain<br />

Tout’enbus à la commune de Vesseaux. Le versement de transport s’y<br />

applique au taux en vigueur au sein du syndicat.<br />

Arles Non modifié (0,80 %)<br />

Pour la commune ci-contre<br />

nouvellement intégrée :<br />

– 0,40 % à compter du 1-6-2017<br />

– 0,60 % à compter du 1-1-2018<br />

– 0,80 % à compter du 1-1-2019<br />

Extension du périmètre de la communauté d’agglomération Arles Crau<br />

Camargue Montagnette à la commune de Saintes-Marie-de-la-Mer.<br />

Arras Non modifié (0,90 %) Extension du périmètre de la communauté urbaine d’Arras aux communes<br />

suivantes : Basseux, Boiry-Saint-Martin, Boiry-Sainte-Rictrude, Ficheux,<br />

Ransart, Rivière, Rœux. Le versement de transport s’applique sur le territoire<br />

de ces communes au taux en vigueur au sein de la communauté urbaine.<br />

Artois-Gohelle Non modifié (1,60 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,20 % au 1-7-2017<br />

– 0,43 % au 1-1-2018<br />

– 0,62 % au 1-1-2019<br />

– 0,82 % au 1-1-2020<br />

– 1,02 % au 1-1-2021<br />

– 1,21 % au 1-1-2022<br />

– 1,41 % au 1-1-2023<br />

– 1,60 % au 1-1-2024<br />

Extension du périmètre du syndicat mixte des transports Artois-Gohelle aux<br />

communes suivantes : Allouagne, Ames, Amettes, Auchy-au-Bois, Blessy,<br />

Bourecq, Burbure, Busnes, Calonne-sur-la Lys, Ecquedecques, Estrée-Blanche,<br />

Ferfay, Gonnehem, Guarbecque, Ham-en-Artois, Isbergues, Lambres-lez-Aire,<br />

Lespesses, Lières, Liettres, Ligny-lès-Aire, Lilliers, Linghem, Mazinghem, Mont-<br />

Bernenchon, Norrent-Fontes, Quernes, Rely, Robecq, Rombly, Saint-Floris,<br />

Saint-Hilaire Cottes, Saint-Venant, Westrehem, Witternesse.<br />

16<br />

Auch Non modifié (0,55 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le taux du<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,00 %<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

Création de la communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de<br />

Gascogne à la suite de la fusion de la communauté d’agglomération Grand<br />

Auch avec la communauté de communes de Cœur de Gascogne.<br />

Le périmètre comprend les communes de la communauté d’agglomération<br />

Grand Auch ainsi que les communes suivantes : Antras, Ayguetinte, Biran,<br />

Bonas, Castera Verduzan, Castillon-Massas, Jegun, Lavardens, Merens,<br />

Mirepoix, Ordan-Larroque, Peyrusse-Massas, Puycasquier, Roquefort,<br />

Roquelaure, Saint-Christie, Saint-Jean-Poutge, Saint-Lary, Tourrenquets.


PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Social<br />

Social<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Beauvais Non modifié (0,70 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,15 % au 1-7-2017<br />

– 0,30 % au 1-1-2018<br />

– 0,45 % au 1-1-2019<br />

– 0,60 % au 1-1-2020<br />

– 0,70 % au 1-1-2021<br />

Ces nouvelles communes<br />

deviennent redevables d’un<br />

versement de transport<br />

additionnel, instauré par le<br />

syndicat mixte des transports<br />

collectifs de l’Oise, dans les<br />

conditions suivantes :<br />

– 0,40 % au 1-7-2017<br />

– 0,40 % au 1-1-2018<br />

– 0,40 % au 1-1-2019<br />

– 0,30 % au 1-1-2020<br />

– 0,20 % au 1-1-2021<br />

Extension du périmètre de la communauté d’agglomération de Beauvaisis<br />

aux communes suivantes : Bailleul-sur-Thérain, Bresles, Le Fey-Saint-Quentin,<br />

Fouquerolles, Haudevilliers, Hermes, Lafraye, Laversine, Litz, La Neuville-en-<br />

Hez, Remerangles, La Rue-Saint-Pierre, Velennes.<br />

Blois 0,96 % (ancien taux : 0,94 %) Non modifié<br />

Bourg-en-Bresse Non modifié (0,80 %) Création de la communauté d’agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse à<br />

la suite de la fusion de la communauté d’agglomération Bourg-en-Bresse et<br />

des communautés de communes.<br />

Le périmètre comprend les communes de la communauté d’agglomération<br />

Bourg-en-Bresse et les communes suivantes : Attignat, Beaupont, Beny,<br />

Bereziat, Bohas-Meyriat-Rignat, Certines, Ceyzeriat, Nivigne-et-Suran, Cize,<br />

Coligny, Confrancon, Cormoz, Corveissiat, Courmangoux, Courtes, Cras-sur-<br />

Reyssouze, Curciat-Dongalon, Curtafond, Domsur, Drom, Druillat, Etrez,<br />

Foissiat, Germagnat, Grand-Corent, Hautecourt-Romaneche, Jayat, Journans,<br />

La Tranclière, Lescheroux, Malafretaz, Mantenay-Montlin, Marboz, Marsonnas,<br />

Meillonnas, Montagnat, Montrevel-en-Bresse, Pirajoux, Pouillat, Ramasse,<br />

Revonnas, Saint-Didier-d’Aussiat, Saint-Etienne-du-Bois,<br />

Saint-Jean-sur-Reyssouze, Saint-Julien-sur-Reyssouze, Saint-Just, Saint-Martindu-Mont,<br />

Saint-Martin-le-Chatel, Saint-Nizier-le-Bouchoux, Saint-Sulpice, Saint-<br />

Trivier-de-Courtes, Salavre, Servignat, Simandre-sur-Suran, Tossiat,<br />

Val-Revermont, Verjon, Vernoux, Vescours, Villemotier, Villereversure.<br />

Caen la Mer Non modifié (2%)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 1,00 % au 1-7-2017<br />

– 1,25 % au 1-1-2018<br />

– 1,50 % au 1-1-2019<br />

– 1,75 % au 1-1-2020<br />

– 2,00 % au 1-1-2021<br />

La communauté d’agglomération Caen la Mer devient la communauté<br />

urbaine Caen la Mer.<br />

Son périmètre est étendu aux communes suivantes : Bourguebus, Cairon, Le<br />

Fresne-Camilly, Grentheville, Hubert-Folie, Rocquancourt, Rosel, Rots, Saint-<br />

Aignan-de-Crasmenil, Saint-Manvieu-Norrey, Saline, Soliers, Thaon, Thue et<br />

Mue, Tilly-la-Campagne.<br />

Carcassonne Non modifié (1,00 %) Le périmètre de la communauté d’agglomération de Carcassonne est étendu<br />

aux communes suivantes : Badens, Barbaira, Blomac, Capendu, Comigne,<br />

Douzens, Floure, Marseillette, Monze. Le versement de transport s’applique<br />

sur le territoire de ces communes au taux en vigueur au sein de la<br />

communauté d’agglomération.<br />

Cavaillon (Communauté<br />

d’agglomération Lubéron<br />

Monts de Vaucluse)<br />

Non modifié (0,55 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le taux du<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,00 %<br />

Charleville-Mézières 0,80 % (ancien taux : 0,60 %) Non modifié<br />

Chaumont Non modifié (0,60 %)<br />

Le versement de transport<br />

s’applique à compter du 1-7-2017 à<br />

Buxières-lès-Villiers, Foulain,<br />

Gillancourt, Luzy-sur-Marne,<br />

Neuilly-sur-Suize, Verbiesles.<br />

Le taux est fixé à 0,00 % pour les<br />

autres communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées.<br />

Création de la communauté d’agglomération Lubéron Monts de Vaucluse à<br />

la suite de la fusion de la ville de Cavaillon avec les communes suivantes :<br />

Les Baumettes, Cabrières-d’Avignon, Cheval-Blanc, Gordes, Lagnes, Lauris,<br />

Lourmarin, Maubec, Mérindol, Oppède, Puget, Puyvert, Robion, Taillades,<br />

Vaugines.<br />

Création de la communauté d’agglomération de Chaumont, du bassin<br />

nogentais et du bassin de Bologne, Vignory, Froncles par fusion de la<br />

communauté d’agglomération du Pays chaumontais et des communautés de<br />

communes du Bassin nogentais et du bassin de Bologne, Vignory, Froncles.<br />

Le périmètre comprend les communes de la communauté d’agglomération<br />

du Pays chaumontais ainsi que les communes suivantes :<br />

Buxières-lès-Villiers, Foulain, Gillancourt, Luzy-sur-Marne, Neuilly-sur-Suize,<br />

Verbiesles, Ageville, Biesles, Cuves, Esnouveaux, Forcey, Langues-sur-Rognon,<br />

Louvières, Mandres-la-Côte, Marnay-sur-Marne, Nogent, Ninville, Poinson-lès-<br />

Nogent, Poulangy, Sarcey, Thivet, Vesaignes-sur-Marne, Vitry-lès-Nogent,<br />

Bologne, Anneville-la-Prairie, Briaucourt, Cerisières, Daillancourt, Froncles,<br />

Guindrecourt-sur-Blaise, La Genevroye, Lamancine, Marbeville, Meures,<br />

Mirbel, Ormoy-lès-Sexfontaines, Oudincourt, Rochefort-sur-la-Côte, Rouecourt,<br />

Vraincourt.<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

17


Social PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Centre Littoral 1,80 % (ancien taux : 1,05 %) Non modifié<br />

Cholet Non modifié (0,60 %)<br />

Le versement de transport est<br />

maintenu au taux en vigueur sur<br />

les communes de la communauté<br />

d’agglomération du Choletais. Pour<br />

les autres communes, le versement<br />

de transport s’applique au taux de<br />

0,20 %.<br />

Création de la communauté d’agglomération Agglomération du Choletais à la<br />

suite de la fusion de la communauté d’agglomération du Choletais avec la<br />

communauté de communes du Bocage.<br />

Le périmètre de la nouvelle communauté d’agglomération comprend les<br />

communes de la communauté d’agglomération du Choletais, ainsi que les<br />

communes suivantes : Les Cerqueux, Coron, Maulévrier, La Plaine, Somloire,<br />

Yzernay, Clère-sur-Layon, Cernusson, Lys-Haut-Layon, Montilliers, Passaventsur-Layon,<br />

Saint-Paul-du Bois.<br />

Cognac Non modifié (0,30 %)<br />

Le versement de transport est<br />

maintenu au taux en vigueur sur<br />

les communes qui appartenaient à<br />

la communauté de communes<br />

Grand Cognac. Pour les autres<br />

communes, il s’applique au taux de<br />

0,10 %.<br />

Création de Grand Cognac communauté d’agglomération à la suite de la<br />

fusion de la communauté de communes Grand Cognac avec plusieurs<br />

communautés de communes. Le périmètre de la nouvelle communauté<br />

d’agglomération comprend les communes de la communauté de communes<br />

du Grand Cognac, et les communes suivantes : Ambleville, Angeac-Charente,<br />

Bassac, Birac, Bonneuil, Bourg-Charente, Bouteville, Champmillon, Chassors,<br />

Châteauneuf-sur-Charente, Criteuil-la-Magdeleine, Fleurac, Foussignac, Gensacla-Pallue,<br />

Gente, Gondeville, Graves-Saint-Amant, Hiersac, Houlette, Jarnac,<br />

Juillac-le-Coq, Julienne, Lignières-Sonneville, Mainxe, Mérignac, Les Métairies,<br />

Mosnac, Moulidars, Nercillac, Reparsac, Saint-Fort-sur-le-Né, Saint-Même-les-<br />

Carrières, Saint-Preuil, Saint-Simeux, Saint-Simon, Sainte-Sévère,<br />

Salles-d’Angles, Segonzac, Sigogne, Triac’Lautrait, Verrières, Vibrac.<br />

18<br />

Cotentin Non modifié (1,10 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le taux de<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,00 %<br />

Fécamp Non modifié (0,55 % ou 0,35 %<br />

selon les communes)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le<br />

versement de transport s’applique<br />

au taux de 0,35 %<br />

Epinal Non modifié (0,80 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,20 % au 1-7-2017<br />

– 0,40 % au 1-1-2018<br />

– 0,60 % au 1-1-2019<br />

– 0,80 % au 1-7-2020<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

Création de la communauté d’agglomération du Cotentin par fusion de<br />

plusieurs communautés de communes ainsi que de la communauté urbaine<br />

de Cherbourg.<br />

Le périmètre de la communauté d’agglomération comprend les communes<br />

de la communauté de Cherbourg et les communes suivantes : Anneville-en-<br />

Saire, Aumeville, Lestre, Azeville, Barfleur, Barneville-Carteret, Baubigny,<br />

Benoitville, Besneville, Biniville, La Bonneville, Bretteville, Breuville,<br />

Bricquebec-en-Cotentin, Bricquebosq, Brillevast, Brix, Canteloup, Canville-la-<br />

Rocque, Carneville, Catteville, Clitourps, Colomby, Couville, Crasville,<br />

Crosville-sur-Douve, Denneville, Digosville, Ecausseville, Emondeville,<br />

Eroudeville, L’Etang-Bertrand, Fermanville, Fierville-les-Mines, Flamanville,<br />

Flottemanville, Fontenay-sur-Mer, Fresville, Gatteville-Le-Phare, Golleville,<br />

Gonneville-Le Theil, Grosville, La Hague, Le Ham, Hardinvast,<br />

Hautteville-Bocage, La Haye-d’Ectot, Heauville, Helleville, Hemevez, Huberville,<br />

Joganville, Lestre, Lieusaint, Magneville, Martinvast, Maupertus-sur-Mer, Le<br />

Mesnil, Le Mesnil-au-Val, Les Moitiers-d’Allonne, Montaigu-la-Brisette,<br />

Montebourg, Montfarville, Morsalines, Morville, Negreville, Nehou, Neuville-en-<br />

Beaumont, Nouainville, Octeville-l’Avenel, Orglandes, Ozeville, La Pernelle,<br />

Pierreville, Les Pieux, Portbail, Quettehou, Quineville, Rauville-la-Bigot,<br />

Rauville-la-Place, Reigneville-Bocage, Reville, Rocheville, Le Rozel,<br />

Saint-Christophe-du-Foc, Sainte-Colombe, Saint-Cyr, Saint-Floxel,<br />

Sainte-Genevieve, Saint-Georges-de-la-Riviere, Saint-Germain-de-Tournebut,<br />

Saint-Germain-le-Gaillard, Saint-Jacques-de-Nehou, Saint-Jean-de-la-Riviere,<br />

Saint-Joseph, Saint-Lo-d’Ourville, Saint-Marcouf, Saint-Martin-d’Audouville,<br />

Saint-Martin-le-Gréard, Saint-Maurice-en-Cotentin, Saint-Pierre-d’Artheglise,<br />

Saint-Pierre-Eglise, Saint-Sauveur-le-Vicomte, Saint-Vaast-la-Hougue,<br />

Saussemesnil, Senoville, Sideville, Siouville-Hague, Sortosville-en-Beaumont,<br />

Sortosville, Sottevast, Sotteville, Surtainville, Taillepied, Tamerville,<br />

Teurtheville-Bocage, Teurtheville-Hague, Theville, Tocqueville, Tollevast,<br />

Treauville, Urville, Valcanville, Valognes, Varouville, Le Vast, Vaudreville, Vicqsur-Mer,<br />

Le Vicel, Videcosville, Virandeville, Yvetot-Bocage.<br />

Le périmètre de la communauté d’agglomération Fécamp Caux Littoral est<br />

étendu aux communes suivantes : Ancretteville-sur-Mer, Angerville-la-Martel,<br />

Colleville, Contremoulins, Criquetot-le-Mauconduit, Ecretteville-sur-Mer, Eletot,<br />

Gerponville, Limpiville, Riville, Saint-Pierre-en-Port, Sainte-Hélène-Bondeville,<br />

Sassetot-le-Mauconduit, Sorquainville, Thérouldeville, Theuville-aux-Maillots,<br />

Thiergeville, Thiètreville, Toussaint, Valmont, Vinnemerville, Ypreville-Biville.<br />

Extension du périmètre de la communauté d’agglomération aux communes<br />

suivantes : Arches, Archettes, La Baffe, Bellefontaine, Brantigny, Chamagne,<br />

Charmes, Charmois-l’Orgueilleux, La Chapelle-aux-Bois, Le Clerjus, Damasaux-Bois,<br />

Dompierre, Essegney, Floremont, Fontenoy-le-Château, Gruey-lès-<br />

Surance, Hadigny-les-Verrières, Hadol, Haillainville, La Haye, Jarmenil,<br />

Langley, Montmotier, Moriville, Padoux, Portieux, Pouxeux, Raon-aux-Bois,<br />

Rehaincourt, Rugney, Sercœur, Socourt, Trémonzey, Ubexy, Uriménil,<br />

Vincey, La Voge-les-Bains, Les Voivres, Xertigny.


PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Social<br />

Social<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Evreux Non modifié (0,90 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,15 % au 1-7-2017<br />

– 0,30 % au 1-1-2018<br />

– 0,45 % au 1-1-2019<br />

– 0,60 % au 1-1-2020<br />

– 0,75 % au 1-1-2021<br />

– 0,90 % au 1-1-2022<br />

Création de la communauté d’agglomération Evreux Portes de Normandie à<br />

la suite de la fusion de la communauté d’agglomération Grand Evreux avec<br />

la communauté de communes des Portes Normandes.<br />

Le périmètre de la communauté d’agglomération comprend les communes<br />

de la communauté d’agglomération Grand Evreux ainsi que : Les Authieux,<br />

La Baronnie, Bois-le-Roi, Bretagnolles, Champigny-la-Futelaye,<br />

Chavigny-Bailleul, Coudres, La Couture-Boussey, Croth, La Forêt-du-Parc,<br />

Epieds, Foucrainville, Fresney, Garennes-sur-Eure, Grossœuvre, L’Habit,<br />

Jumelles, Marcilly-sur-Eure, Mousseaux-Neuville, Prey, Saint-André-de-l’Eure,<br />

Saint-Germain-de-Fresney, Saint-Laurent-des-Bois, Serez.<br />

Flers Non modifié (0,70 %) Transformation de la communauté d’agglomération du Pays de Flers en<br />

communauté d’agglomération Flers Agglo. Son périmètre est étendu aux<br />

communes suivantes : Athis-Val-de-Rouvre, Berjou, Briouze, Cahan, Durcet,<br />

La Ferté-Macé, Le Grais, La Lande-Saint-Siméon, Lonlay-le-Tesson, Le Ménilde-Briouze,<br />

Ménil-Hubert-sur-Orne, Les Monts-d’Andaine, Pointel,<br />

Sainte-Opportune, Montilly-sur-Noireau, Saint-Paul, Saint-Philbert-sur-Orne,<br />

Saint-Pierre-du-Regard, Sainte-Honorine-la-Chardonne.<br />

Le versement de transport s’applique à compter du 1-5-2017 sur le territoire<br />

de ces communes au taux en vigueur au sein de la communauté<br />

d’agglomération<br />

Fougères Non modifié (0,55 %)<br />

Maintien du versement de transport<br />

au taux de 0,55 % sur les<br />

communes de Fougères, Javène,<br />

Lecousse. Sur le territoire des<br />

autres communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,00 % au 1-7-2017<br />

– 0,20 % au 1-1-2018<br />

– 0,40 au 1-1-2019<br />

– 0,55 % au 1-1-2020<br />

Substitution de la communauté d’agglomération Fougères Agglomération au<br />

SITU de la Région Fougeraise.<br />

Communes concernées : Fougères, Javène, Lecousse, La Bazouge-du-Désert,<br />

Beauce, Bille, La Chapelle-Janson, La Chapelle-Saint-Aubert, Combourtille,<br />

Dompierre-du-Chemin, Le Ferré, Fleurigne, Laignelet, Landean, Le Loroux,<br />

Louvigne-du-Désert, Luitre, Mellé, Monthault, Parcé, Parigné, Poilley,<br />

Romagne, Saint-Christophe-de-Valains, Saint-Georges-de-Chesne,<br />

Saint-Georges-de-Reintembault, Saint-Jean-sur-Couesnon,<br />

Saint-Marc-sur-Couesnon, Saint-Ouen-des-Alleux, Saint-Sauveur-des-Landes,<br />

La-Selle-en-Luitre, Vendel, Villamée.<br />

Guingamp Paimpol Argoat Non modifié (0,16 %) Création de la communauté Guingamp Paimpol Argoat agglomération à la<br />

suite de la fusion de la communauté de communes de Guingamp avec<br />

d’autres communautés de communes.<br />

Le périmètre comprend les communes de la communauté de communes de<br />

Guingamp et les communes suivantes : Bégard, Belle-Isle-en-Terre, Bourbriac,<br />

Brélidy, Bulat-Pestivien, Calanhel, Callac, Carnoët, Coadout, Duault,<br />

Gurunhuel, Kerfot, Kerien, Kermoroc’h, Kerpert, La Chapelle-Neuve,<br />

Landebaeron, Loc-Envel, Lohuec, Louargat, Maël-Pestivien, Magoar, Moustéru,<br />

Paimpol, Pédernec, Pléhédel, Plésidy, Ploézal, Ploubazlanec, Plouëc-du-Trieux,<br />

Plouézec, Plougonver, Plourac’h, Plourivo, Plusquellec, Pont-Melvez,<br />

Pontrieux, Quemper-Guézennec, Runan, Saint-Adrien, Saint-Clet,<br />

Saint-Laurent, Saint-Nicodeme, Saint-Servais, Senven-Lehart, Squiffiec,<br />

Tréglamus, Trégonneau, Yvias.<br />

Lamballe Non modifié (0,30 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le taux du<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,00 %<br />

A la suite de sa fusion avec plusieurs communautés de communes,<br />

extension du périmètre de la communauté de communes Lamballe Terre et<br />

Mer aux communes suivantes : La Bouillie, Eréac, Erquy, Henanbihen,<br />

Hénon, Jugon-les-Lacs, Lanrelas, Moncontour, Planguenoual, Plédéliac, Plémy,<br />

Plénée-Jugon, Pléneuf-Val-André, Plestan, Plurien, Quessoy, Rouillac, Saint-<br />

Alban, Saint-Denoual, Sévignac, Tramain, Trédaniel, Trédias, Trémeur.<br />

Libourne Non modifié (0,60 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,35 % au 1-7-2017<br />

– 0,40 % au 1-7-2018<br />

– 0,45 % au 1-7-2019<br />

– 0,50 % au 1-7-2020<br />

– 0,55 % au 1-7-2021<br />

– 0,60 % au 1-7-2022<br />

Extension du périmètre de la communauté d’agglomération du libournais<br />

aux communes suivantes : Arveyres, Cadarsac, Camiac-et-Saint-Denis,<br />

Daignac, Dardenac, Espiet, Izon, Nérigean, Saint-Germain-du-Puch,<br />

Saint-Quentin-de-Baron, Tizac-de-Curton, Vayres.<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

19


Social PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Lille Non modifié (2%)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,17 % au 1-7-2017<br />

– 0,33 % au 1-1-2018<br />

– 0,50 % au 1-1-2019<br />

– 0,67 % au 1-1-2020<br />

– 0,83 % au 1-1-2021<br />

– 1,00 % au 1-7-2022<br />

– 1,17 % au 1-1-2023<br />

– 1,33 % au 1-1-2024<br />

– 1,50 % au 1-1-2025<br />

– 1,67 % au 1-1-2026<br />

– 1,83 % au 1-7-2027<br />

– 2,00 % au 1-1-2028<br />

Extension du périmètre de la métropole européenne de Lille aux communes<br />

suivantes : Aubers, Bois-Grenier, Fromelles, Le Maisnil,<br />

Radinghem-en-Weppes.<br />

Longwy 0,60 % (ancien taux : 0,55 %) La communauté d’agglomération de Longwy est devenue membre du<br />

syndicat intercommunal des transports de l’agglomération de Longwy.<br />

Communes concernées : Chenières, Cons-la-Granville, Cosnes-et-Romain,<br />

Cutry, Fillières, Gorcy, Haucourt, Herserange, Hussigny, Laix, Lexy,<br />

Longlaville, Longwy, Mexy, Mont-Saint-Martin, Morfontaine, Rehon, Saulnes,<br />

Thil, Tiercelet, Ugny, Villers-la-Montagne, Villerupt.<br />

Monbéliard Non modifié (1,80 %) Extension aux communes suivantes : Abbevillers,<br />

Allondans, Autechaux-Roide, Berche, Beutal, Blamont, Bondeval, Bourguignon,<br />

Bretigney, Colombier-Fontaine, Dambelin, Dampierre-sur-le-Doubs,<br />

Dannemarie, Dung, Echenans, Ecot, Ecurcey, Etouvans, Feule, Glay, Goux-les-<br />

Dambelin, Issans, Longevelle-sur-Doubs, Lougres, Meslieres, Montenois,<br />

Neuchâtel-Urtière, Noirefontaine, Pierrefontaine-Lesblamont, Pont de Roide-<br />

Vermondans, Présentevillers, Raynans, Remondans-Vaivre,<br />

Roches-les-Blamont, Saint-Julien-Les-Montbeliard, Sainte-Marie, Saint-Maurice-<br />

Colombier, Semondans, Sélemont, Thulay, Villars-les-Blamont, Villard-sous-<br />

Dampjoux, Villars-sous-Ecot.<br />

Montauban Non modifié (0,60 %) Extension du périmètre du versement de transport de la communauté<br />

d’agglomération du grand Montauban à la commune de Reynès. Le<br />

versement de transport s’applique sur le territoire de cette commune au taux<br />

en vigueur au sein de la communauté d’agglomération.<br />

Mulhouse<br />

2% (ancien taux : 1,94 % ou<br />

1,49 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées :<br />

– 0,40 % au 1-7-2017<br />

– 0,80 % au 1-7-2018<br />

– 1,20 % au 1-7-2019<br />

– 1,60 % au 1-7-2020<br />

– 2,00 % au 1-7-2021<br />

Le versement de transport est porté<br />

à 2 % sur le territoire des autres<br />

communes à compter du 1-7-2017,<br />

sauf à Wittelsheim où ce taux<br />

s’appliquera à compter du 1-1-2018<br />

A la suite de sa fusion avec la communauté de communes Portes de France,<br />

le périmètre de la communauté d’agglomération de Mulhouse Alsace<br />

agglomération est étendu aux communes suivantes : Bantzenheim,<br />

Chalampe, Hombourg, Niffer, Ottmarsheim, Petit-Landau.<br />

Nevers Non modifié (0,80 %) Extension à la commune de Parigny-les-Vaux<br />

Petit Cul-de-Sac Marin 1,50 % (ancien taux : 1,00 %) Non modifié<br />

20<br />

Porto Vecchio 0,55 % Instauration du versement de transport sur la commune de Porto Vecchio<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre


PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Social<br />

Social<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Quimper Non modifié (0,70 %)<br />

Maintien du taux en vigueur sur les<br />

communes de la communauté<br />

d’agglomération de Quimper<br />

communauté. Pour les autres<br />

communes, le versement de<br />

transport est instauré au taux de<br />

0,30 %<br />

Reims Non modifié (1,80 %)<br />

Pour la commune de Thillois :<br />

– 0,61 % au 1-7-2017<br />

– 0,72 % au 1-7-2018<br />

– 0,83 % au 1-7-2019<br />

– 0,93 % au 1-7-2020<br />

– 1,04 % au 1-7-2021<br />

– 1,15 % au 1-7-2022<br />

– 1,26 % au 1-7-2023<br />

– 1,37 % au 1-7-2024<br />

– 1,48 % au 1-7-2025<br />

– 1,58 % au 1-7-2026<br />

– 1,69 % au 1-7-2027<br />

– 1,80 % au 1-7-2028<br />

Le versement de transport<br />

s’applique sur le territoire des<br />

autres communes dans les<br />

conditions suivantes :<br />

– 0,15 % au 1-7-2017<br />

– 0,30 % au 1-7-2018<br />

– 0,45 % au 1-7-2019<br />

– 0,60 % au 1-7-2020<br />

– 0,75 % au 1-7-2021<br />

– 0,90 % au 1-7-2022<br />

– 1,05 % au 1-7-2023<br />

– 1,20 % au 1-7-2024<br />

– 1,35 % au 1-7-2025<br />

– 1,50 % au 1-7-2026<br />

– 1,65 % au 1-7-2027<br />

– 1,80 % au 1-7-2028<br />

Saint-Brieuc Non modifié (1,60 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le taux du<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,00 %<br />

Saint-Claude 0,40 % (ancien taux : 0,25 %) Non modifié<br />

Saint-Dié-des-Vosges Non modifié (0,55 %)<br />

Le versement de transport reste<br />

applicable au taux de 0,55 % sur la<br />

commune de Saint-Dié-des-Vosges.<br />

Il est de 0,00 % sur le territoire des<br />

autres communes.<br />

Saint-Lô Non modifié (0,15 % ou 0,45 %<br />

selon les communes)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,15 %<br />

Création de la communauté d’agglomération Quimper Bretagne Occidentale<br />

à la suite de la fusion de la communauté d’agglomération de Quimper<br />

communauté avec la Communauté de Communes du Pays Glazik et de la<br />

commune de Quéménéven.<br />

Le périmètre de la nouvelle communauté d’agglomération comprend les<br />

communes de la communauté d’agglomération de Quimper communauté<br />

ainsi que les communes suivantes : Briec, Edern, Landrevarzec, Landudal,<br />

Langolen, Quéménéven.<br />

Création de la communauté urbaine du Grand Reims à la suite de la fusion<br />

de la communauté d’agglomération Reims métropoles avec des communes<br />

et des communautés de communes.<br />

Le périmètre de la communauté urbaine comprend les communes de la<br />

communauté d’agglomération de Reims et les communes suivantes :<br />

Anthenay, Aougny, Arcis-le-Ponsart, Auberive, Aubilly, Aumenancourt,<br />

Baslieux-les-Fismes, Bazancourt, Beaumont-sur-Vesle, Beine-Nauroy,<br />

Bermericourt, Berru, Betheniville, Billy-le-Grand, Bligny, Bouilly, Bouleuse,<br />

Bouvancourt, Branscourt, Breuil, Brimont, Brouillet, Caurel,<br />

Cauroy-lès-Hermonville, Châlons-sur-Vesle, Chambrecy, Chamery, Chaumuzy,<br />

Chenay, Chigny-les-Roses, Cormicy, Coulomnes-Lamontagne,<br />

Courcelles-Sapicourt, Courcy, Courlandon, Courmas, Courtagnon, Courville,<br />

Crugny, Cuisles, Dontrien, Ecueil, Epoye, Faverolles et Coemy, Fismes,<br />

Germigny, Gueux, Hermonville, Heutregiville, Hourges, Isles-sur-Suippe,<br />

Janvry, Jonchery-sur-Vesle, Jonquery, Jouy-lès-Reims, Lagery, Lavannes, Lhery,<br />

Loivre, Ludes, Magneux, Mailly-Champagne, Marfaux, Merfy, Mery-Premecy,<br />

Les Mesneux, Montbre, Montigny-sur-Vesle, Mont-sur-Courville, Muizon,<br />

Nogent-l’Abbesse, Olizy, Ormes, Pargny-lès-Reims, Les Petites Loges, Pevy,<br />

Poilly, Pomacle, Pontfaverger-Moronvilliers, Pouillon, Pourcy, Prouilly,<br />

Prosnes, Rilly-la-Montagne, Romain, Romigny, Rosnay, Sacy, Saint-Etiennesur-Suippe,<br />

Saint-Euphraise et Clarizet, Saint-Gilles, Saint-Hilaire Le Petit,<br />

Saint-Martin-l’Heureux, Saint-Masmes, Saint-Souplet-sur-Py, Saint-Thierry,<br />

Sarcy, Savigny-sur-Ardres, Selles, Sept-Saulx, Sermiers, Serzy-et-Prin, Thil,<br />

Thillois, Tramery, Trépail, Treslon, Trigny, Unchair, Val-de-Vesle, Vandeuil,<br />

Vaudemange, Vaudesincourt, Ventelay, Verzenay, Verzy, Ville-Dommange,<br />

Ville-en-Selve, Ville-en-Tardenois, Villers-Allerand, Villers-Franqueux, Villers-<br />

Marmery, Vrigny, Warmeriville, Witry-lès-Reims.<br />

Les communes qui faisaient partie de la communauté d’agglomération de<br />

Reims restent soumises au versement de transport au taux en vigueur.<br />

Création de la communauté d’agglomération Saint-Brieuc Armor<br />

Agglomération à la suite de la fusion de la communauté d’agglomération<br />

Saint-Brieuc avec une communauté de communes et une commune.<br />

Le périmètre de la communauté d’agglomération Saint-Brieuc Armor<br />

Agglomération comprend les communes de la communauté d’agglomération<br />

Saint-Brieuc ainsi que les communes suivantes : La Harmoye, Lanfains, La Foeil,<br />

Le Leslay, Le Vieux-Bourg, Plaine-Haute, Quintin, Saint-Bihy, Saint-Brandan,<br />

Saint-Gildas, Le Bodéo, Plaintel, Plouec-l’Hermitage, Binic-Etables-sur-Mer, Lantic,<br />

Plourhan, Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc, Saint-Carreuc.<br />

Création de la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges avec de<br />

nouvelles communes.<br />

Communes concernées : Allarmont, Anould, Arrentès-de-Corcieux, Ban-de-<br />

Laveline, Ban-de-Sapt, Ban-sur-Meurthe-Clefcy, Barbey-Seroux, Belval,<br />

Bertrimoutier, Le Beulay, Biffontaine, Bionville, La Bourgonce,<br />

Celles-sur-Plaine, La Chapelle-devant-Bruyères, Châtas, Coinches,<br />

Combrimont, Corcieux, La Croix-aux-Mines, Denipaire, Entre-Deux-Eaux,<br />

Etival-Clairefontaine, Fraize, Frapelle, Gemaingoutte, Gerbépal, La Grande-<br />

Fosse, Grandrupt, La Houssière, Hurbache, Lesseux, Lubine, Lusse, Luvigny,<br />

Mandray, Ménil-de-Senones, Le Mont, Moussey, Moyenmoutier, Nayemontles-Fosses,<br />

Neuvillers-sur-Fave, Nompatelize, Pair-et-Grandrupt, La Petite-Fosse,<br />

La Petite-Raon, Pierre-Percée, Plainfaing, Les Poulières,<br />

Provenchères-et-Colroy, Le Puid, Raon-l’Etape, Raon-lès-Leau, Raon-sur-Plaine,<br />

Raves, Remomeix, Saint-Jean-d’Ormont, Saint-Léonard,<br />

Saint-Michel-sur-Meurthe, Saint-Rémy, Saint-Stail, Sainte-Marguerite, La Salle,<br />

Le Saulcy, Saulcy-sur-Meurthe, Senones, Taintrux, Le Vermont, Vexaincourt,<br />

Vienville, Vieux-Moulin, La Voivre, Wisembach.<br />

Création de la communauté d’agglomération Saint-Lô agglo à la suite de la<br />

fusion de Saint Lo Agglomération et de la<br />

Communauté de Communes de Canisy.<br />

Extension du périmètre aux communes suivantes : Canisy, Bourgvallées,<br />

Quibou, Carantilly, Soulles, Saint-Ebremond-de-Bonfossé,<br />

Saint-Martin-de-Bonfossé, Dangy, Le Mesnil-Herman.<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

21


Social PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Zone Taux Périmètre<br />

Sarreguemines Non modifié (0,55 %)<br />

Le versement de transport<br />

s’applique sur le territoire de ces<br />

communes au taux en vigueur au<br />

sein de la communauté<br />

d’agglomération<br />

Tarbes Lourdes Pyrénées 1,05 % (anciens taux : 0,75 % ou<br />

0,60 %)<br />

Le versement de transport<br />

additionnel instauré sur le<br />

périmètre du Syndicat mixte de<br />

transport Le Fil Vert est supprimé<br />

Extension du périmètre de la communauté d’agglomération de<br />

Sarreguemines Confluences aux communes suivantes : Ernestviller,<br />

Haselbourg, Hilsprich, Holving, Kappelkinger, Kirviller, Le-Val-de-Gueblange,<br />

Nelling, Puttelange-aux-Lacs, Remering-lès-Puttelange, Richeling, Saint-Jean-<br />

Rohrbach, Sarralbe.<br />

Création de la communauté d’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées à la<br />

suite de la fusion de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes et<br />

plusieurs communautés de communes.<br />

Communes concernées : Ade, Angos, Allier, Andrest, Aureilhan, Les Angles,<br />

Arcizac-Adour, Arcizac-ez-Angles, Arrayou-Lahitte, Arrodets-ez-angles, Artigues,<br />

Aspin-en-Lavedan, Aubarède, Aurensan, Averan, Azereix, Barbazan-Debat,<br />

Barbazan-Dessus, Barlest, Barry, Bartres, Bazet, Bazillac, Benac, Berberust-Lias,<br />

Bernac-Debat, Bernac-Dessus, Bordères-sur-l’Echez, Bordes, Bours, Bouilh-<br />

Pereuilh, Boulin, Bourréac, Cabanac, Calavante, Camales, Castel-Vieilh,<br />

Castéra-Lou, Chelle-Debat, Cheust, Chis, Clarac, Collongues, Coussan, Dours,<br />

Escondeaux, Escoubes-Pouts, Frechou-Frechet, Gardères, Gayan, Gazost, Ger,<br />

Germs-sur-l’Oussouet, Geu, Gez-ez-Angles, Gonez, Goudon, Hibarette, Hiis,<br />

Hitte, Horgues, Hourc, Ibos, Jacque, Jarret, Juillan, Julos, Juncalas, Laloubère,<br />

Lagarde, Lamarque-Pontacq, Lanne, Lansac, Laslades, Layrisse, Lescurry,<br />

Lespouey, Lhez, Lizos, Loubajac, Loucrup, Louey, Louit, Lugagnan, Luquet,<br />

Mansan, Marquerie, Marsac, Marseillan, Mascaras, Momeres, Montignac,<br />

Mouledous, Mun, Odos, Oléac-Debat, Oléac-Dessus, Omex, Orincles, Orleix,<br />

Ossen, Ossun, Ossun-ez-Angles, Oueilloux, Ourdis-Cotdoussan, Ourdon,<br />

Oursbeille, Ouste, Paréac, Peyraube, Peyrouse, Pintac, Poueyferre, Pouyastruc,<br />

Pujo, Sabalos, Saint-Créac, Saint-Martin, Saint-Pé-de-Bigorre, Salles-Adour,<br />

Sarniguet, Sarrouilles, Segus, Séméac, Sere-Lanso, Seron, Siarrouy, Sinzos,<br />

Soréac, Soues, Souyeaux, Talazac, Tarasteix, Tarbes, Tostat, Ugnouas, Vielle-<br />

Adour, Villenave-près-Marsac, Visker.<br />

Toul Non modifié (0,55 %) Extension du périmètre du syndicat de transports de l’agglomération touloise<br />

aux communes de Domgermain et Foug. Le versement de transport<br />

s’applique sur le territoire de ces communes au taux en vigueur au sein du<br />

syndicat de transports.<br />

Troyes Non modifié (1,05 %)<br />

Pour les communes ci-contre<br />

nouvellement intégrées, le taux du<br />

versement de transport est fixé à<br />

0,00 %<br />

Verdun 0,60 % (ancien taux : 0,55 %) Non modifié<br />

Vesoul 0,55 % (ancien taux : 0,52 %) Non modifié<br />

Création de la communauté d’agglomération Troyes Champagne Métropole à<br />

la suite de la fusion de la communauté d’agglomération du Grand Troyes<br />

avec plusieurs communes et communautés de communes.<br />

Le périmètre de la nouvelle communauté d’agglomération comprend les<br />

communes de la communauté d’agglomération du Grand Troyes ainsi que<br />

les communes suivantes : Assenay, Aubeterre, Barberey-Saint-Sulpice, Les<br />

Bordes Aumont, Bouilly, Bouranton, Bucey-en-Othe, Clerey, Cormost,<br />

Courteranges, Creney-près-Troyes, Crésantignes, Dierrey-Saint-Pierre, Estissac,<br />

Fays-la-Chapelle, Feuges, Fontvannes, Fresnoy-le-Château, Isle-Aumont,<br />

Javernant, Jeugny, Laines-aux-Bois, Laubressel, Lavau, Lirey, Longeville-sur-<br />

Mogne, Lusigny-sur-Barse, Macey, Machy, Maupas, Mergey, Mesnil-Saint-Père,<br />

Messon, Montaulin, Montceaux-les-Vaudes, Montgueux, Montieramey,<br />

Montreuil-sur-Barse, Montsuzain, Le Pavillon-Sainte-Julie, Payns, Prugny,<br />

Roncenay, Rouilly-Saint-Loup, Ruvigny, Saint-Benoît-sur-Seine, Saint-Jean-de-<br />

Bonneval, Saint-Lye, Saint-Pouange, Sainte-Maure, Sommeval, Souligny,<br />

Thennelières, Vailly, Vauchassis, La Vendue-Mignot, Villacerf, Villechetif,<br />

Villeloup, Villemereuil, Villery, Villy-le-Bois, Villy-le-Maréchal.<br />

EC-V-17100<br />

22<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre


[10]<br />

PAIE<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I Social<br />

Social<br />

L’échéance des DSN « annule et remplace » est avancée<br />

www.dsn-info.fr<br />

Chaque mois, les employeurs du régime général doivent effectuer<br />

une déclaration <strong>social</strong>e nominative (DSN) (CSS art. L 133-5-3).<br />

Celle-ci est souscrite le mois suivant la période de travail au titre<br />

de laquelle les rémunérations sont dues et au plus tard aux dates<br />

suivantes :<br />

– le 5 de ce mois pour les employeurs dont l’effectif est d’au<br />

moins 50 salariés et qui ne pratiquent pas le décalage de la paie ;<br />

– le 15 de ce mois dans les autres cas, soit pour les employeurs<br />

de moins de 50 salariés et ceux de 50 salariés et plus décalant<br />

la paie.<br />

Une rectification de la paie avant sa clôture définitive peut<br />

entraîner une modification de la DSN. S’il a déjà transmis une<br />

DSN, l’employeur ne peut pas en faire une deuxième pour la<br />

même période. Il doit alors effectuer une DSN « annule et<br />

remplace ».<br />

Jusqu’à présent, une telle DSN pouvait être transmise le jour<br />

même des échéances précitées. Ce n’est plus le cas. Dans un souci<br />

de sécurisation des DSN « annule et remplace », ces dernières<br />

doivent désormais être déposées au plus tard à minuit la veille<br />

du jour de ces échéances.<br />

Cette nouvelle règle s’applique à partir des exigibilités des 6<br />

et 15 juin 2017. Pour ces échéances, la date limite de dépôt<br />

des DSN « annule et remplace » est donc fixée aux 5 et 14 juin<br />

2017 à minuit.<br />

A noter La date de dépôt des DSN initiales reste fixée au jour<br />

B de l’échéance à midi.<br />

EU-II-19527 ; MS n o 24015<br />

[ 11 ]<br />

Un courrier comminatoire de l’huissier peut faire l’objet<br />

d’une opposition à contrainte<br />

Cass. 2 e civ. 24-5-2017 n o 16-18.372 F-PBI, Cipav c/ M.<br />

La contrainte peut-elle faire l’objet d’une opposition avant<br />

même d’avoir été notifiée ou signifiée au débiteur ? La Cour<br />

de cassation répond par l’affirmative dans un arrêt du 24 mai<br />

2017.<br />

La signification ou la notification de la contrainte doit, à peine<br />

de nullité, mentionner la référence de la contrainte et son<br />

montant, le délai pour former opposition, l’adresse du tribunal<br />

compétent et les formes requises pour sa saisine. Dans l’affaire<br />

jugée par la Cour de cassation, le courrier adressé par l’huissier<br />

au débiteur, bien que comminatoire, ne contenait aucune de ces<br />

mentions hormis le montant des sommes dues. L’organisme<br />

créancier estimait donc l’opposition du débiteur prématurée<br />

puisque la contrainte ne lui avait pas encore été signifiée ou<br />

notifiée. Ce moyen est rejeté par la Cour de cassation car aucun<br />

texte ne subordonne la recevabilité de l’opposition à la<br />

signification ou la notification préalable de celle-ci au débiteur.<br />

On rappelle que la contrainte est délivrée par les organismes de<br />

protection <strong>social</strong>e en vue de recouvrer les cotisations <strong>social</strong>es. Elle<br />

peut faire l’objet d’une opposition devant le tribunal des affaires de<br />

sécurité <strong>social</strong>e dans les 15 jours suivant sa signification ou sa<br />

notification.<br />

EC-VI-30062 ; MS n o 24645<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 27/17<br />

23


Social CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL<br />

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Social<br />

[12]<br />

Licenciement pour inaptitude physique<br />

d’origine professionnelle : pas de cumul<br />

de sanctions<br />

Cass. soc. 23-5-2017 n o 16-10.580 FS-PB<br />

Cass. soc. 23-5-2017 n o 16-10.156 F-D, L. c/ Sté Les Serres du Galion<br />

Le manquement de l’employeur à son obligation de reclasser le salarié inapte et la<br />

méconnaissance de l’obligation de motivation de la lettre de licenciement ne peuvent être<br />

sanctionnés que par une seule indemnité.<br />

24<br />

Le licenciement insuffisamment motivé est dépourvu<br />

de cause réelle et sérieuse<br />

1 L’employeur qui licencie un salarié pour inaptitude physique<br />

et impossibilité de reclassement doit respecter la procédure de<br />

licenciement pour motif personnel.<br />

La lettre de licenciement doit impérativement mentionner à la<br />

fois l’inaptitude physique et l’impossibilité de reclassement :à<br />

défaut, la rupture sera nécessairement jugée dépourvue de cause<br />

réelle et sérieuse (Cass. soc. 9-4-2008 n o 07-40.356 FS-PB : RJS 7/08<br />

n o 771 ; Cass. soc. 26-9-2012 n o 11-14.989 F-D : RJS 12/12 n o 925).<br />

Le licenciement étant abusif, les sanctions prévues par les<br />

articles L 1235-3 et L 1235-5 du Code du travail s’appliquent. Le<br />

salarié a donc droit à une indemnité calculée en fonction du<br />

préjudice subi s’il compte moins de 2 ans d’ancienneté ou travaille<br />

dans une entreprise de moins de 11 salariés. Dans les autres cas,<br />

le juge peut proposer la réintégration, ou condamner l’employeur<br />

au versement d’une indemnité au moins égale à 6 mois de salaire.<br />

A notre avis Rappelons que, depuis le 19 août 2015 en cas<br />

B d’inaptitude d’origine professionnelle, et depuis le 1 er janvier 2017<br />

en cas d’inaptitude résultant d’une maladie ou d’un accident non<br />

professionnel, le médecin du travail peut, sous certaines conditions,<br />

dispenser l’employeur de toute recherche de reclassement. Dans<br />

cette situation, la lettre de licenciement doit selon nous reprendre<br />

expressément la formulation adoptée par le médecin du travail sur l’avis<br />

d’inaptitude physique.<br />

2 Cette exigence particulière de motivation de la lettre de<br />

licenciement est rappelée par la Cour de cassation dans son<br />

premier arrêt du 23 mai 2017.<br />

Il importe peu que l’employeur apporte la preuve, devant le juge,<br />

des efforts qu’il aura fournis en vue de rechercher un reclassement.<br />

La lettre de licenciement fixe en effet les limites du litige, et doit<br />

permettre au juge de vérifier que le régime juridique spécifique lié<br />

à l’inaptitude physique a bien été pris en compte par l’employeur.<br />

Un cumul d’irrégularités de fond ne justifie pas<br />

un cumul d’indemnités<br />

3 Dans le second arrêt du 23 mai 2017, l’employeur avait commis<br />

deux irrégularités de fond de nature à priver le licenciement pour<br />

inaptitude physique de cause réelle et sérieuse. La question soumise<br />

à la Cour de cassation était celle de savoir si, dans cette situation, le<br />

salarié pouvait prétendre au cumul des réparations.<br />

4 En premier lieu, l’employeur n’avait pas consulté les délégués<br />

du personnel sur les possibilités de reclassement du salarié :<br />

il avait ainsi méconnu une règle substantielle de procédure.<br />

FR 27/17 e / Editions Francis Lefebvre<br />

L’inaptitude physique du salarié étant consécutive à un accident<br />

du travail, la sanction spécifique prévue par l’article L 1226-15<br />

du Code du travail en cas de licenciement prononcé en<br />

méconnaissance des dispositions légales relatives au reclassement<br />

était encourue. A défaut de réintégration du salarié, celui-ci<br />

peut en effet prétendre à une indemnité d’au moins 12 mois de<br />

salaire, attribuée sans conditions d’effectif ni d’ancienneté.<br />

En second lieu, la lettre de licenciement ne faisait pas état de<br />

l’impossibilité de reclasser le salarié, ce qui justifie en principe<br />

le versement de l’indemnité pour licenciement abusif (voir n o 1).<br />

5 La Cour de cassation décide que, dans une telle situation, le<br />

préjudice du salarié n’est réparé que par une seule et même<br />

indemnité, au moins égale à la somme prévue par l’article<br />

L 1226-15 du Code du travail, soit 12 mois de salaire.<br />

La Haute Cour avait déjà jugé que l’indemnité de 12 mois de salaire<br />

a vocation à couvrir l’ensemble des préjudices subis par le salarié,<br />

même si plusieurs manquements ont été commis par l’employeur<br />

(par exemple, en cas d’absence de recherche de reclassement et de<br />

non-consultation des délégués du personnel, Cass. soc. 16-12-<br />

2010 n o 09-67.446 F-PB : RJS 2/11 n o 129), et qu’elle ne se cumule<br />

pas avec l’indemnité pour irrégularité de la procédure de licenciement<br />

(Cass. soc. 15-12-2006 n o 05-42.532 F-P : RJS 2/07 n o 215).<br />

Mais c’est la première fois, à notre connaissance, qu’elle se<br />

prononce sur le cumul de l’indemnité prévue par l’article<br />

L 1226-15 avec l’indemnité pour licenciement sans cause<br />

réelle et sérieuse. Toutefois, la solution ne surprend pas, dans la<br />

mesure où une sanction spécifique a, en principe, un caractère<br />

exclusif des dispositions de droit commun.<br />

C LA DECISION<br />

EN-V-56940 ; MS n o 350<br />

........................................................................................................................................................................................................................<br />

1 o Ne constitue pas l’énoncé d’un motif précis de licenciement<br />

l’inaptitude physique du salarié, sans mention de l’impossibilité de<br />

reclassement (1 e espèce).<br />

2 o L’omission de la formalité substantielle de consultation des délégués du<br />

personnel et la méconnaissance par l’employeur des dispositions relatives<br />

à la motivation de la lettre de licenciement du salarié déclaré inapte à la<br />

suite d’un accident du travail ne peuvent être sanctionnées que par une<br />

seule et même indemnité, au moins égale à 12 mois de salaire (2 e espèce).<br />

1 e espèce : Cass. soc. 23-5-2017 n o 16-10.156 F-D, L. c/ Sté Les<br />

Serres du Galion<br />

2 e espèce : Cass. soc. 23-5-2017 n o 16-10.580 FS-PB

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