LA SALETTE: Documents Autentiques: 9/1846 – 3/1847

26 octobre 1846 Doc. 14
davantage, et avait même mis de l’argent dans la main du petit
garçon pour lui faire promettre [p. 7] de se taire ; mais qu’il
avait refusé l’argent, et la promesse en disant que la Ste Vierge
leur avait recommandé de dire au peuple de s’arranger, ou qu’il
y aurait tous les malheurs.
Le, Curé me dit aussi que lui-même et d’autres prêtres,
ayant essayé d’intimider les enfants, par la crainte d’une punition
terrible s’ils mentaient, ils avaient affirmé qu’ils ne craignaient
rien, parce qu’ils disaient la vérité.
^ L’affluence du peuple qui se porte à l’église à Corps, est
remarquable depuis cette révélation (apparition) : il y a tous les
jours beaucoup de monde à la messe. On s’est approché en
grand nombre des Sacrements. On fait une neuvaine publique.
Enfin le petit garçon qui habite le village s’y montre des plus
assidus aux prières. Je n ’ai pu voir la petite fille. Ses parents
habitent la Montagne, elle n ’en descend que pour la messe le
dimanche (3).
Lundi 26 octobre 1846
14. LETTRE DE L’ABBÉ GERIN, curé de la cathédrale de
Grenoble (*), à l’ingénieur Dausse, son paroissien, de passage à
Rome
T e x te dans D a u s s e , p. 1 2 2 -1 2 3 .
Note. D ausse c o m m u n iq u a la le ttre au P è re de V illefort, S .J., au G e sù .
C e relig ieu x av ait é té le p re m ier p rê tre à recev o ir le 2 0 jan v ier 1 8 4 2 les co n fid
ences d ’A lp h o n se R atisb o n n e, ap rès sa co n v ersio n (cf. doc. 7 bis, note).
Grenoble, le 26 octobre 1846
Monsieur et cher Ami,
[ ...........................................................................................................]
Il s’est passé le 19 septembre dernier un fait bien frappant
dans notre diocèse, à la Salette, au-dessus de Corps, où est curé
M. Mélin, mon ancien vicaire.
C’est la Sainte-Vierge qui a apparu à deux enfants, dont
l’un âgé de onze ans qui s’appelle Germain, et l’autre de douze
ans qui s’appelle Mélanie. Elle leur a dit qu’Elle a peine à rete-
(3) Suit une page blanche.
(*) GERIN, Jean-Baptiste. Né aux Roches-de-Condrieu en 1797, prêtre en 1821, il
tut curé de la cathédrale de Grenoble de 1835 jusqu’à son décès en 1863. De 1838 à
1841 il eut comme vicaire l’abbé Mélin. J.-B. Gerin a laissé à Grenoble le souvenir d’un
saint. (Cf. D a u s s e et B a s s e t t e , p. 81.)
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