LA SALETTE: Documents Autentiques: 9/1846 – 3/1847

Introduction
Genèse des principaux dossiers
ni. SOURCES ET TRAVAUX
Les informations reçues à l’évêché de Grenoble du 4 octobre
au 4 décembre 1846, forment un premier dossier, dont le
contenu nous est énuméré dans le rapport présenté en décembre
par les professeurs du grand séminaire.
Le deuxième dossier est celui de la commission épiscopale
de 1847. Il comprend l’enquête des commissaires délégués et
les comptes rendus des séances de la commission.
Plusieurs pièces de 1846 nous ont été conservées par les
opposants de l’apparition, en particulier par l’abbé Berthier,
vicaire général, et par l’abbé J.-P. Cartellier, qui participa aux
séances de la commission de 1847. Recueillies avec d’autres
papiers par Eugène Chaper, le « prince des bibliophiles dauphinois
», elles sont conservées à la Bibliothèque municipale de Grenoble.
L’opposition eut également le mérite de provoquer un complément
d’enquête de la part de l’évêché en 1854, sous l ’épiscopat
de Mgr Ginoulhiac*1. Cette enquête enrichit le dossier de l’évêché
de plusieurs relations de 1846 et de précieux témoignages sur les
circonstances de leur rédaction.
D ’autres documents anciens, sauvés de la destruction et de
l’oubli par les efforts du Père Bossan, sont conservés aux archives
de la Maison généralice des Missionnaires de Notre-Dame de
la Salette : en particulier les notes Lagier, les cahiers du curé de
Cerf, 1946, ou encore, du même, La grâce de la Salette devant l'Église, Corps, Association
des pèlerins de la Salette, 1974 ; T article « Mélanie Calvat », dans Catholicisme,
Paris, Letouzey et Ané, VIII, 1979.
(1) GINOULHIAC, Jacques-Marie-Achille. Né à Montpellier le 3 déc. 1806, prêtre
en 1830, professeur de dogme au grand séminaire de Montpellier en 1832, vicaire général
d ’Aix-en-Provence en 1839, il fut évêque de Grenoble de 1853 jusqu’à son transfert
au siège de Lyon en 1870. Il défendit la Salette contre les attaques des opposants, en
particulier dans son Mandement du 4 nov. 1854. Son œuvre écrite le classe parmi les
meilleurs théologiens français du X I X ' siècle : son Histoire du dogme catholique figurait
dans la bibliothèque personnelle de Newman. Lors de Vatican I, les Allemands considéraient
Mgr Ginoulhiac comme l’évêque français « le plus savant peut-être, à côté de
Maret » (cité dans J. G aduxe, Albert du Boys..., Louvain 1968, p. 116, Bibl. de la
Revue d ’Hist. eccl.). Pendant les débats sur le chapitre 4 du schéma de fide, il prononça
sur la liberté des sciences un discours, estimé « le plus remarquable » sur le sujet par
l’historien du concile, Th. Granderath (« Oie bedeutendste Rede » : Th. G rande
ra th, S.J., Geschichte des Vatikanischen Konzils, II, Freiburg, Herder, 1903, p. 449).
Mgr Ginoulhiac, qui avait fait partie de la minorité opposée à la proclamation du dogme
de l’infaillibilité pontificale, envoya son adhésion une fois le dogme défini. Il mourut le
17 nov. 1875.
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