LA SALETTE: Documents Autentiques: 9/1846 – 3/1847

Introduction
Chaque document sera précédé d’une introduction. Une étoile
placée en tête signifie que la place assignée au document dans
l’ordre chronologique est sujette à caution, le document n ’ayant
pu être daté avec précision.
Un numéro d’ordre a été attribué à tous les documents des
premières années qui ont été conservés, à l’exception des demandes
de renseignements et des sollicitations de faveurs spirituelles,
qui, sauf quand elles présentent un intérêt spécial, ne sont signalées
que globalement3. Quant aux documents non retrouvés, on
ne leur a pas assigné de numéro d’ordre ; on a cependant veillé
à ce que leur existence soit clairement indiquée au lecteur '.
Il aurait été matériellement impossible de reproduire tous les
textes concernant l’apparition du 19 septembre 1846 et ses suites.
Dans le présent volume, consacré à la période des débuts,
nous avons tenu à reproduire tous les textes en provenance
directe du canton de Corps et la plus grande partie des autres,
surtout quand il s’agissait d’inédits.
Notre intention a été de présenter un dossier documentaire
intégral. Mais avons-nous réussi à répérer tout ce qui existe en
fait de documents salettins ? — Posée en termes aussi généraux,
la question appelle nécessairement une réponse négative : autant
dire qu’elle est mal posée. On sait qu’en histoire moderne et
contemporaine les dénombrements documentaires rigoureusement
complets n ’existent pas, dès qu’on élargit une enquête au
domaine des influences. D ’autre part, beaucoup parmi les documents
à inventorier n ’offrent pas de caractères nettement définis,
comme en possèdent ceux qui émanent d’une chancellerie ; on a
plutôt affaire à des lettres privées, à des notes, à des brouillons...
Il y a aussi l’impossibilité de définir les critères qui délimiteraient
le terrain d’une façon « objective ». Le premier volume de la
série Lourdes. Dossier des documents authentiques (Paris, 1957)
contient un dossier sur le docteur Dozous. A considérer les chopréjudice
du fait de l’imputation d ’une telle imposture, alors qu’elle a été publiquement
raillée ou conspuée, est parler contre l’évidence. [... Le décisions du Tribunal et de la
Cour] sont construites sur du vent. Elles donnent une opinion, mais elles n ’en indiquent
pas la raison d’être. Or quand un plaideur perd son procès, il a le droit de savoir pourquoi.
La Loi veut que les jugements ou arrêts soient motivés » (cité dans B a s s e t t e ,
p. 316-317). On peut voir la raison de ce mutisme dans le désir des juges d’éviter tout
geste par lequel ils sembleraient se prononcer sur la réalité de l’apparition.
(3) U est possible de répérer ce genre de documents, grâce aux inventaires des
archives EG et MSG.
(4) Voir par exemple au 20 septembre, Evénements (notes du curé de la Salette).
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