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86<br />
Spécial<br />
Biennale<br />
d’art contemporain<br />
Ouvrez<br />
grand vos oreilles !<br />
L’ART CONTEMPORAIN A CECI DE<br />
PARTICULIER QU’IL AIME FLOUTER<br />
LES FRONTIÈRES ET MÉLANGER<br />
LES GENRES. C’EST D’AILLEURS À<br />
PARTIR DU XX E SIÈCLE QUE DES<br />
ŒUVRES HYBRIDES, À LA FOIS<br />
VISUELLES ET SONORES, FONT<br />
LEUR APPARITION. UN MÉLANGE<br />
DES GENRES QUI CORRESPOND<br />
PILE POIL AU TITRE DE CETTE 14 E<br />
BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN<br />
DE LYON, MONDES FLOTTANTS.<br />
VOICI UNE SÉLECTION DE CINQ<br />
ŒUVRES QUI SOLLICITERONT AUSSI<br />
BIEN VOS OREILLES QUE VOS YEUX.<br />
CAROLINE SICARD<br />
Biennale d’art contemporaine « Mondes flottants ».<br />
Du 20 septembre 20<strong>17</strong> au 7 janvier 2018<br />
Du mardi au vendredi, de 11à 18h.<br />
Le week-end, de 11 à 19h.<br />
Nocturnes jusque 22h, les vendredis 29 sept, 13 oct, <strong>17</strong> nov, 15 déc.<br />
Détail des lieux et horaires à partir du 10 septembre sur<br />
www.biennaledelyon.com<br />
Tintements zen<br />
Céleste<br />
Boursier Mougenot<br />
Clinamen V2<br />
Musicien de formation puis compositeur, avant<br />
de devenir « musicien-plasticien », Céleste<br />
Boursier-Mougenot est connu pour ses œuvres<br />
visuelles et sonores qu’il qualifie lui-même de<br />
« vivantes ». S’inspirant de l’esprit dadaïste ou<br />
du Do it yourself de la musique punk, il crée des<br />
installations sonores aléatoires dont il ne maîtrise<br />
qu’une partie du dispositif. La plus connue étant<br />
celle où des oiseaux viennent se poser sur des<br />
guitares électriques, sorte de perchoirs musicaux<br />
improvisés.<br />
Pour cette biennale 20<strong>17</strong>, l’artiste, qui a représenté<br />
la France lors de la biennale de Venise en<br />
2015, présente une œuvre non moins célèbre,<br />
Clinamen V2. Dans une piscine circulaire bleue,<br />
des bols blancs en porcelaine flottent et s’entrechoquent<br />
au gré des courants, créant des tintibulements<br />
semblables à ceux des bols tibétains.<br />
En plus d’extraire le potentiel musical des objets,<br />
Céleste Boursier-Mougenot joue avec la sonorité<br />
du lieu. En l’occurrence, l’imposant dôme de<br />
Buckminster Fuller, autre œuvre incontournable<br />
de la biennale. Entre hypnose visuelle et apaisement<br />
auditif, l’œuvre la plus zen de l’exposition.<br />
54 SEPTEMBRE 20<strong>17</strong><br />
www.exitmag.fr