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as. 40 . 2017 . 3 10 Meinier (GE) 9 Fig. 9 Restitution du château en pierre, vu depuis le nord-ouest. La domus plana a été démantelée et remblayée en conservant le puits. Le corps de logis est construit contre la courtine est. Rekonstruktion des Steinbaus, aus Nordwesten betrachtet. Die domus plana wurde aufgelassen und die Senke verfüllt, der Brunnen blieb jedoch erhalten. Das Wohngebäude wurde an der östlichen Befestigungsmauer errichtet. Ricostruzione del castello in pietra, visto da nord-ovest. La domus plana è stata smantellata e colmata conservandone il pozzo. L’edificio principale è edificato contro la cortina orientale. toute la surface du château, sauf dans les bâtiments encore en fonction. La domus plana conserve sa fonction de logis pour la garnison et la cuisine continue à remplir son rôle pendant cette période. La domus plana abritera la garnison jusqu’à son effondrement, dû aux poussées des remblais sur les soubassements en pierres. L’accès au puits est conservé alors que le cellier est remblayé. Un petit bâtiment, peut-être une écurie, est construit sur la trace du mur de fondation est de la domus. Un logis plus spacieux est alors édifié entre le mur de l’entrée et la courtine sud. Sa façade est percée de trois portes dont les seuils de molasse étaient encore en place au moment des fouilles. Les deux portes les plus étroites ont des montants en molasse sculptés. Elles devaient donner accès au logis proprement dit alors que la troisième, bien plus large, devait permettre l’accès à un dépôt. Elle était constituée de deux battants dont les gonds ont été découverts encore fichés dans les blocs de molasse des deux montants. Ce bâtiment était certainement recouvert de tavillons, puis, dans un second temps, de tuiles canal, qui ont été jetées lors de l’abandon du château pour pouvoir récupérer la charpente. La tour proche du corps de logis était également couverte, mais de tuiles plates trapézoïdales. Les autres tours devaient avoir un toit fait de tavillons, puisqu’aucun fragment de tuiles n’a été mis au jour à proximité. Les sources ne mentionnent pas la date d’abandon du château, détruit petit à petit dès le 18 e siècle par les habitants des alentours, qui en ont récupéré les pierres. 10
11 dossier Fig. 10 Deux des trois portes du corps de logis: les montants présentent encore des parties sculptées. Zwei der drei Türen zum Wohngebäude: die Türpfosten zeigen zum Teil noch Bearbeitungsspuren. Due delle tre porte dell’edificio principale: i montanti presentano ancora delle parti scolpite. Fig. 11 Les vestiges archéologiques ont constamment été protégés des intempéries par une toiture provisoire, agrandie au fur et à mesure de l’extension des fouilles. Die Gebäudereste wurden vor Witterungseinflüssen durch eine provisorische Überdachung geschützt, die laufend um die Ausdehnung der Grabungsfläche vergrössert wurde. I resti archeologici sono stati sempre protetti dalle intemperie grazie ad una tettoia provvisoria, che è stata ingrandita in funzione dell’estensione dello scavo. Le projet de restauration et de mise en valeur du site Premières décisions Au cours des travaux de recherches effectués sur le terrain, le chantier archéologique était constamment protégé par une toiture provisoire le mettant à l’abri des intempéries, couverture qui a été agrandie au fur et à mesure de l’extension des fouilles au fil des années. A l’issue des investigations, la question s’est posée de la présentation au public des restes de la bâtie en bois qui, s’ils étaient spectaculaires, n’en demeuraient pas moins extrêmement fragiles. Le débat a donc été ouvert pour savoir s’il convenait de laisser les vestiges apparents ou, au contraire, s’il s’agissait de les combler afin d’en assurer la conservation. Il s’avéra rapidement qu’il était impossible de laisser ces précieux témoins de l’architecture médiévale en l’état sans prévoir une couverture permanente, susceptible de les protéger d’une immersion totale dès les premières pluies. Toutefois, même 11 De nombreux acteurs. Les fouilles archéologiques ont bénéficié des compétences des ouvriers spécialisés de l’entreprise Cuénod Constructions SA, placés sous la responsabilité du service cantonal d’archéologie. Le projet de restauration et de mise en valeur du site a été confié au bureau Charles Pictet Architectes, qui s’est également chargé du suivi des travaux. Ces derniers ont été effectués par les ouvriers de l’entreprise Construction Perret SA, placés sous la responsabilité de Bertrand Havet et suivant les conseils de Roger Simond, expert en maçonnerie ancienne. Les opérations ont été suivies par un groupe d’experts invités à discuter les options prises au fur et à mesure de l’avancement du dossier. La médiation, qui comprenait tant l’organisation d’un parcours de visite que la conception de panneaux didactiques, et même la réalisation d’un film mettant en œuvre des restitutions virtuelles, a été élaborée par la société On-Situ. Enfin, c’est grâce à la générosité d’une fondation privée genevoise, qui a financé l’ensemble des travaux de restauration et de mise en valeur du site, que ce projet a pu voir le jour. en prenant ce type de précaution, il fallait également tenir compte de la localisation de ce site, au coeur d’une zone marécageuse où l’humidité est omniprésente, quelles que soient les conditions météorologiques. Ainsi, lors des fouilles, malgré la couverture, il fut nécessaire de traiter régulièrement les vestiges, plus particulièrement les stratigraphies, afin d’empêcher la prolifération des mousses et des moisissures. Dans ces conditions, pour assurer la bonne conservation des vestiges, la seule solution était de construire un musée intégrant la totalité de la surface fouillée afin d’obtenir un contrôle permanent de la température et de l’hygrométrie du site, tout en maîtrisant les remontées d’eau provenant du sous-sol. Mais une telle réalisation était impensable, non seulement en regard de son coût et de son entretien, mais surtout dans le contexte particulier de ce projet, qui devait absolument s’insérer dans un environnement naturel exceptionnel protégé par la loi sur les forêts. Pour résoudre ce dilemne, la décision a finalement été prise de remblayer les fouilles archéologiques: l’évocation de la bâtie en bois peut en
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