2-2014
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22 | MAGAZIN 02/<strong>2014</strong><br />
Un titre pour l’éternité<br />
Dany Ryser a créé la sensation le 15 novembre<br />
2009! Le Soleurois âgé de 57 ans a avec<br />
une sélection suisse remporté pour la première<br />
fois dans l’histoire de l’Association<br />
un titre de champion du monde. L’équipe<br />
de Hitzfeld pourra peut-être réaliser une<br />
sensation semblable …<br />
Dans la nuit le ciel à Abuja est éclairé par<br />
un immense feu d’artifice. Les pétards explosent<br />
au rythme d’une seconde, accompagnés<br />
par le bruit d’un nombre invraisemblable<br />
de Vuvuzelas. Par une victoire<br />
de 1:0 contre l’équipe locale du Nigeria,<br />
l’équipe nationale suisse des M-17 a remporté<br />
le titre de champion du monde. Le<br />
but décisif de la partie a été marqué à la<br />
63 e minute par Haris Seferovic. C’est un<br />
événement sportif d’une immense portée<br />
pour la Suisse. Dany Wyler, le commentateur<br />
de la SRF, manque de voix à tout moment.<br />
«Non, nous ne rêvons pas! C’est la<br />
réalité! La Suisse est championne du monde!»<br />
Le spectateur se tait et apprécie. Ce<br />
sont des images qui s’imprègnent pour toujours<br />
dans la mémoire. Patjim Kasami hurle<br />
devant la caméra et saisit continuellement<br />
la croix blanche sur le maillot rouge. On<br />
assiste à des scènes tumultueuses. Une joie<br />
illimitée, d’immenses sentiments.<br />
Quatre ans et demi plus tard, quelques uns<br />
des talents de l’époque ont réussi le saut<br />
dans le football professionnel, d’autres ont<br />
échoué. Mais qu’est devenu leur entraîneur<br />
Dany Ryser? Une rencontre avec l’homme<br />
qui a conduit une sélection nationale vers<br />
le seul titre mondial dans l’histoire de<br />
l’Association jusqu’à présent. Le Soleurois<br />
nous accueille pour un entretien à la maison<br />
du football suisse à Muri dans son bureau.<br />
Hansruedi Hasler, l’ancien Directeur technique,<br />
a engagé Dany Ryser à l’Association<br />
suisse de football ASF en 1997. Ryser était<br />
auparavant entraîneur auprès du FC Bienne.<br />
L’idée d’élaborer en commun une nouvelle<br />
philosophie de formation était à la base de<br />
cet engagement.<br />
Sous la conduite de Hasler, Ryser élabora<br />
les bases en collaboration avec Hans-Peter<br />
«Bidu» Zaugg et Mario Comisetti. Celles-ci<br />
définissaient pour la première fois un système<br />
de jeu qui devait être enseigné uniformément<br />
du football pour enfants au<br />
football de pointe. «Conformément à ce<br />
concept, l’association et les clubs ont dû ou<br />
bien créer de nouvelles structures ou adapter<br />
celles existantes. Cela signifiait la séparation<br />
du football de pointe avec le football<br />
de masse. Dans le football juniors ont été<br />
créées les équipes M et la licence UEFA Pro<br />
a été développée comme la plus haute formation<br />
des entraîneurs.»<br />
Entraîneur d’une sélection depuis 2002<br />
Après l’introduction de la nouvelle philosophie<br />
de formation, Dany Ryser put dès 2002<br />
faire à nouveau ce qu’il aime le plus: être<br />
entraîneur et formateur! Il a repris dans le<br />
premier tour 2007, à l’époque encore dans<br />
les M-15, l’équipe avec laquelle il a réussi<br />
sept ans plus tard le grand coup. «Important<br />
dans cette période était» rester large «et<br />
faire jouer régulièrement le plus de joueurs<br />
possible. Par exemple, Granit Xhaka a disputé<br />
son premier match international avec<br />
les M-16 seulement durant le deuxième<br />
tour. Auparavant il était physiquement trop<br />
faible. Dans ce domaine il s’est développé<br />
plus tard seulement. Afin qu’aucun joueur<br />
talentueux ne soit perdu, il est important<br />
à cet âge de recruter toujours de nouveaux<br />
joueurs.» L’ASF commence l’observation<br />
des joueurs déjà dans les sélections régionales<br />
des M-13 et M-14. Les 200 meilleurs<br />
joueurs environ de ces deux catégories<br />
sont réunis et entraînés dans six points de<br />
base. Parmi ceux-ci il est alors sélectionné<br />
un cadre d’environ 50 joueurs. «Lorsque<br />
nous constatons que des joueurs ne sont<br />
pas prêts mentalement, nous les échangeons.<br />
Nous ne forçons personne.» Dany<br />
Ryser relève que seuls neuf des 23 joueurs<br />
du championnat du monde étaient là depuis<br />
le premier rassemblement. «Justement<br />
à cet âge, de graves blessures peuvent avoir<br />
aussi des conséquences de longue durée sur<br />
le développement futur d’une carrière. Kofi<br />
Nimeley a été longtemps un très important<br />
pilier de l’équipe. Une grave blessure l’a<br />
tellement retardé qu’il na plus fait partie<br />
du cadre au Nigéria. Mais il est devenu un<br />
important leader du groupe en dehors du<br />
terrain. C’était certainement en raison du<br />
fait qu’il était le seul joueur avec des racines<br />
africaines.»<br />
L’équipe est le point fort<br />
Après ce grand triomphe on entendit à plusieurs<br />
endroits que le titre n’avait pu être<br />
remporté que grâce au fait que la formation<br />
des M-17 était composée de joueurs extraordinairement<br />
forts. Ryser ne partage pas<br />
cette opinion. «J’ai de la peine à admettre<br />
que l’on parle d’une classe d’âge hors de<br />
la moyenne. Parce que cela est tout simplement<br />
faux. L’équipe du championnat du<br />
monde n’était pas une formation extraordinaire.<br />
Je me souviens que certaines personnes<br />
compétentes m’ont déclaré avant le<br />
début des matches de qualification que cela<br />
serait très difficile de se qualifier pour le tour<br />
final avec cette équipe.»<br />
La base d’un tel succès est le travail<br />
d’équipe. Cela ne vaut d’ailleurs pas seulement<br />
pour le sport. Des équipes fonctionnant<br />
bien sont aussi dans les milieux économiques<br />
capables d’obtenir des résultats,<br />
dont ni l’environnement ni les membres de<br />
l’équipe ne se sentent eux-mêmes capables.<br />
«Mais cela exige que chaque membre tire à<br />
la même corde et accomplisse sérieusement<br />
la tâche dont il est chargé. Avant le voyage<br />
j’ai discuté avec chaque joueur le rôle<br />
qui lui était attribué. Les 15 meilleurs joueraient<br />
souvent. J’ai donc donné les autres<br />
places intentionnellement à des joueurs qui<br />
avaient une grande importance en dehors<br />
du terrain.»<br />
Dany Ryser est persuadé que l’accès à un<br />
tour final des espoirs est très important avant<br />
tout pour le développement d’un joueur de<br />
cet âge. «Je prétends que la participation<br />
à un tel tournoi représente un à deux ans<br />
d’expérience. Je me permets même de poser<br />
la question de savoir si les cinq joueurs qui<br />
font aujourd’hui partie de l’équipe nationale<br />
A seraient aussi avancés s’ils n’avaient<br />
pas remporté le titre des M-17.»<br />
Entraîneur de l’année 2010<br />
Dany Ryser se souvient encore du moment<br />
du coup de sifflet final comme si c’était hier.<br />
«Le moment est indescriptible. Au plan des<br />
émotions, ce qu’il y a parmi le plus beau<br />
que l’on puisse vivre. Le titre n’est pas le<br />
plus beau, mais le fait que la philosophie,<br />
l’idée que nous avions développée auparavant<br />
aboutisse à un titre de champion du<br />
monde. Ce fut une immense satisfaction.»<br />
L’attention entourant l’entraîneur et les<br />
joueurs après qu’ils aient remporté le titre<br />
fut immense. En 2010 Ryser a été nommé<br />
entraîneur de l’année et la distinction<br />
«équipe de l’année» a été attribuée également<br />
à l’équipe nationale des M-17.<br />
Par la suite le nom de Dany Rayer est toujours<br />
apparu lorsqu’il s’est agi de trouver<br />
un entraîneur de club en Suisse. Le fait<br />
que le Soleurois travaille toujours encore à<br />
l’Association s’explique tout simplement.<br />
Dany Ryser examinerait certainement une<br />
offre d’un club de Super League, mais la<br />
bonne offre au bon moment n’est pas encore<br />
arrivée. Par ailleurs Ryser ne se voit pas<br />
comme pompier. Une tâche dans un club<br />
où il s’agirait de construire quelque chose<br />
l’intéresserait plutôt. «Et finalement je me<br />
sens très bien à l’Association. Le travail<br />
avec les jeunes joueurs est une tâche fantastique.»<br />
Matthias Künzi<br />
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