2-2014

WM-Spezial
WM-Spezial
landete und dem Favoriten ein 0:0 abtrotzte.
Später schied die Auswahl des damaligen
Nationalcoachs Köbi Kuhn nach torlosen
120 Spielminuten im Achtelfinal gegen
die Ukraine aus. An das Penaltydrama
erinnert sich wohl noch jeder Schweizer
Fussballfan mit Schaudern. Damals hatte
die Schweiz kaum Erfahrung mit solchen
Situationen, doch die aktuellen Nationalspieler
sind weiter, sie agieren zumeist in
grossen Ligen – und haben viel erlebt.
Ihr Trainingscamp wird Hitzfelds Mannschaft
an der Küste haben, in Porto Seguro.
Die Vorrundenspiele in Brasilia, Salvador
und vor allem Manaus, nahe des
Regenwaldes, werden ihr körperlich viel
abverlangen. «Nur wer topfit ist, hat an
der WM eine Chance«, sagt Hitzfeld. Er
weiss genau, welche Möglichkeiten sich
seinem Team bieten. Als Gruppensieger
würde die Schweiz im Achtelfinal vermutlich
Argentinien aus dem Weg gehen, und
gegen Bosnien-Herzegowina oder Nigeria
oder den Iran wäre ein helvetischer Triumph
nicht ausgeschlossen. Würde dann
Deutschland ebenfalls als Gruppensieger
seinen Achtelfinal gewinnen, wäre der
Traumviertelfinal vom 4. Juli in Rio de
Janeiro perfekt. Es sind wunderbare Aussichten.
Fabian Ruch
La grande confiance suisse
Die grosse Zuversicht
Die grosse Schweizer Zuversicht
Die Schweiz trifft an der WM in Brasilien in der Vorrunde auf Ecuador, Frankreich
und Honduras. Der Gruppensieg ist das Ziel der Auswahl. Und möglicherweise wartet
auf die Schweizer in Rio de Janeiro ein echter Höhepunkt.
Freitagabend, 4. Juli, Rio de Janeiro: Die
Schweiz trifft im WM-Viertelfinal auf
Deutschland! Was für eine Affiche! Was
für ein Spiel, besonders für den Schweizer
Nationaltrainer Ottmar Hitzfeld! Möglicherweise
endet seine famose Trainerkarriere
im bekanntesten Fussballstadion der
Welt, dem Maracana in Rio.
Zukunftsmusik? Gewiss.
Aber ganz unrealistisch ist das erwähnte
Szenario nicht, und das liegt in erster Linie
an den Schweizern, die mit hohen Ambitionen
an die Weltmeisterschaft nach
Brasilien reisen. «Wir wollen die Vorrunde
überstehen», sagt Hitzfeld, der Altmeister
unter den Trainern. «Und danach ist
sowieso vieles möglich.» Natürlich gibt es
einige Unabwägbarkeiten, beispielsweise
das Klima in Brasilien, welches europäische
Länder eher nicht bevorzugt. Aber die
Schweizer sind talentiert, selbstbewusst,
homogen, und sie gelten neben Belgien
und Kolumbien als gefährlichster Aussenseiter
des Turniers. «Gegen uns spielt
keiner gern», sagt der Schweizer Captain
Gökhan Inler. Und: «Wir wissen, wie man
gegen Topteams gewinnen kann.»
Die Erinnerung an Südafrika
Vor vier Jahren, an der WM in Südafrika,
siegte die Schweiz zum Start gegen den
späteren Weltmeister Spanien dank eines
Tores von Gelson Fernandes sensationell
1:0, scheiterte aber dennoch in den Gruppenspielen,
weil es eine Niederlage gegen
Chile absetzte – und die Schweiz am Ende
gegen Honduras nicht über ein 0:0 hinauskam.
«Wir sind seither gewachsen», sagt
Inler. Und sein Trainer Hitzfeld meint: «Wir
sind weiter als damals, keine Frage. Heute
wissen wir, wie man mit einer solchen
Situation umgeht.» Die Schweiz hat in
den letzten Jahren mehrere grosse Mannschaften
bezwungen, wie Deutschland
und Brasilien, und auch wenn es nur Testspiele
waren, so sind die Nationalspieler
doch überzeugt davon, gegen jede Nation
gewinnen zu können. «Sonst müssten wir
doch gar nicht an eine WM reisen», sagt
Stephan Lichtsteiner. «Gerade die jüngeren
Spieler, die in Nachwuchsauswahlen
schon Erfolge feierten, trauen sich viel zu.»
Der Weg nach Rio
Und so reist die Schweiz zuversichtlich an
die WM. Gegen Ecuador, Frankreich und
– wieder – Honduras sollte in Brasilien der
zweite Rang tatsächlich im Bereich des
Möglichen liegen. Selbst der Gruppensieg
ist nicht ausgeschlossen, wie vor acht
Jahren in Deutschland, als die Schweiz
ebenfalls mit Frankreich in einer Gruppe
Lors du championnat du monde au Brésil,
la Suisse affrontera l’Equateur, la France et
le Honduras dans le tour préliminaire. Le
but de la sélection est la première place
du groupe. Et les Suisses pourraient peutêtre
atteindre un point culminant à Rio de
Janeiro.
Vendredi soir, 4 juillet, Rio de Janeiro: dans
le quart de finale du championnat du monde,
la Suisse est opposée à l’Allemagne!
Quelle affiche! Quel match, surtout pour
l’entraîneur national suisse Ottmar Hitzfeld!
Il est possible que sa fameuse carrière
d’entraîneur se termine dans le stade de
football le plus connu au monde, le Maracana
de Rio.
Musique d’avenir? Certainement.
Mais le scénario décrit n’est pas tout à
fait irréaliste et cela dépend avant tout
des Suisses, qui se rendent au championnat
du monde au Brésil avec des ambitions
élevées. «Nous voulons passer le premier
tour», déclare Hitzfeld, le plus réputé parmi
les entraîneurs. «Et ensuite de toute manière
bien des choses sont possibles.» Il y
a naturellement quelques difficultés, par
exemple le climat au Brésil, qui ne favorise
pas forcément les joueurs européens.
Mais les Suisses sont talentueux, pleins de
confiance, homogènes et ils sont considérés
aux côtés de la Belgique et de la Colombie
comme l’outsider le plus dangereux
du tournoi. «Personne n’aime jouer contre
nous», déclare le capitaine suisse Gökhan
Inler. Et: «Nous savons comment nous pouvons
gagner contre des équipes de pointe.»
Le souvenir de l’Afrique du Sud
Il y a quatre ans, au championnat du monde
en Afrique du Sud, la Suisse avait ga gné de
manière sensationnelle son premier match
contre l’Espagne, future championne du
monde, grâce à un but de Gelson Fernandes,
mais ne s’était malgré tout pas qualifiée,
parce que dans les deux matches suivants
elle avait perdu contre le Chili et n’avait
pas fait mieux qu’un 0:0 contre le Honduras.
Inler déclare: «Nous nous sommes
perfectionnés.» Et son entraîneur Hitzfeld
est d’avis que: «Nous sommes plus avancés
qu’alors, sans aucun doute. Aujourd’hui
nous savons comment maî triser une telle
situation.» Dans les dernières années, la
Suisse a battu plusieurs grandes équipes
telles que l’Allemagne et le Brésil. Bien
qu’il ne s’agisse là que de matches tests, les
internationaux sont persuadés de pouvoir
gagner contre n’importe quelle nation. «Sinon
nous ne devrions pas nous rendre à un
championnat du monde» déclare Stephan
Lichtsteiner. «Ce sont surtout les joueurs
les plus jeunes, qui ont connu des succès
avec des sélections des espoirs, qui sont très
confiants.»
Le chemin vers Rio
Ainsi la Suisse se rend au championnat du
monde avec confiance. Contre l’Equateur,
la France et – à nouveau – contre le Honduras,
le deuxième rang devrait être effectivement
dans les possibilités de l’équipe.
Même la première place n’est pas exclue,
comme il y a huit ans en Allemagne, où la
Suisse se trouvait également dans le même
groupe que la France et avait arraché un 0:0
à l’équipe favorite. Par la suite, la sélection
de l’entraîneur Köbi Kuhn avait été éliminée
en huitième de finale contre l’Ukraine,
après 120 minutes de jeu sans aucun but.
Chaque fan du football suisse se souvient
certainement encore avec horreur de la dramatique
phase des tirs au but. A l’époque
la Suisse n’avait pratiquement aucune expérience
pour de telles situations, mais les
internationaux actuels sont plus avancés, ils
évoluent pour la plupart dans de grandes
ligues et ils ont beaucoup vécu.
L’équipe de Hitzfeld va effectuer son camp
d’entraînement sur la côte, à Porto Seguro.
Les matches du tour préliminaire à Brasilia,
Salvador et Manaus, près de la forêt tropicale,
vont exiger beaucoup au plan corporel
des joueurs. «Seul celui qui est au top de
sa forme a une chance au championnat du
monde» déclare Hitzfeld. Il sait exactement
quelles sont les possibilités offertes à son
équipe. Comme vainqueur de groupe, la
Suisse éviterait probablement l’Argentine
en huitième de finale. Contre la Bosnie-
Herzégovine ou le Nigéria ou l’Iran, une
victoire helvétique ne serait pas exclue. Si
l’Allemagne comme vainqueur de groupe
devait remporter son huitième de finale, le
quart de finale de rêve serait effectif le 4
juillet à Rio de Janeiro. Ce sont de merveilleuses
perspectives.
Fabian Ruch
6 | MAGAZIN 02/2014
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