Diversités magazine numéro 2
Diversités magazine le magazine de toutes les diversités
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diversités<br />
Magazine
le débat<br />
Le rôle des villes dans la<br />
lutte contre le racisme et les<br />
discriminations<br />
4<br />
sommaire<br />
N°2 - Avril 2015<br />
6<br />
Rosa Parks<br />
Le feuilleton<br />
Suggestions<br />
Lectures, films, musique<br />
8<br />
Photo couverture : © jjayo - fotolia.com
10<br />
Culture<br />
gastronomie<br />
et recettes<br />
Pays slaves – Balkans<br />
Focus<br />
Exposition<br />
Demandeurs d’avenir(s)<br />
12<br />
13<br />
Figures<br />
emblématiques<br />
Naomi Klein & Alice Parker<br />
+<br />
7<br />
7<br />
14<br />
15<br />
La vidéo du mois<br />
la parole est à vous<br />
du côté du cripel<br />
Agenda
LE débat<br />
Le rôle des villes dans la lutte contre<br />
le racisme et les discriminations<br />
Les 22 et 23 avril 2015, La<br />
Ville de Liège reçoit le comité<br />
directeur de la Coalition<br />
européenne des Villes contre<br />
le racisme afin de lui exposer<br />
ses politiques, échanger des<br />
bonnes pratiques, présenter<br />
au réseau le nouveau président<br />
et la nouvelle représentante<br />
de l’UNESCO.<br />
«Tous les êtres humains naissent<br />
libres et égaux en dignité et en<br />
droits». Qui n’a pas entendu cet<br />
article premier issu de la Déclaration<br />
des droits de l’Homme et du<br />
Citoyen ? Il paraît simple mais dans<br />
les faits, il s’avère que le racisme,<br />
la xénophobie et la discrimination<br />
perdurent et colorent notre société<br />
actuelle.<br />
Afin de promouvoir les valeurs de<br />
respect, diversité, tolérance et de<br />
combattre le racisme, différents<br />
instruments ont été développés,<br />
au niveau international et national<br />
(voir encadrés).<br />
Pourquoi les Villes ont elle un rôle<br />
à jouer dans ce contexte ?<br />
Les Villes travaillent au niveau<br />
local, elles sont plus facilement<br />
en contact avec les citoyens, et<br />
notamment les victimes de discrimination.<br />
Elles peuvent également<br />
impliquer les acteurs de terrain et<br />
traduire en actions concrètes les<br />
instruments nationaux et internationaux.<br />
Elles ont la liberté de décider sur<br />
leur territoire et bénéficient souvent<br />
de l’existence d’associations<br />
et de réseaux de solidarité.<br />
Par ailleurs, elles accueillent beaucoup<br />
d’étrangers. Rien qu’à Liège,<br />
plus de 140 nationalités sont présentes.<br />
Les Villes sont des lieux d’échanges<br />
ou de confrontations des différences.<br />
Le contexte ambiant et les<br />
politiques menées peuvent faire<br />
la différence et susciter soit un<br />
contexte d’enrichissement mutuel<br />
et de bien vivre ensemble, soit une<br />
idéologie et des pratiques de discrimination.<br />
Les Villes ont donc un rôle crucial<br />
à jouer pour le développement et<br />
Instruments pour combattre<br />
le racisme à l’international<br />
• La Déclaration universelle<br />
des droits de l’Homme de<br />
1948<br />
• Les deux Pactes de l’ONU<br />
de 1966 (le Pacte international<br />
relatif aux droits civils et<br />
politiques et le Pacte international<br />
relatif aux droits économiques,<br />
sociaux et culturels)<br />
• La Convention sur l’élimination<br />
de toutes les formes de<br />
discrimination raciale de 1965<br />
• Le Protocole additionnel n°12<br />
à la Convention européenne<br />
des droits de l’Homme<br />
• La Commission européenne<br />
contre le racisme et l’intolérance<br />
(ECRI) établie en 1993<br />
dans le giron du Conseil de<br />
l’Europe<br />
• La Charte des droits fondamentaux<br />
de l’Union européenne,<br />
dotée d’un caractère<br />
contraignant depuis le Traité<br />
de Lisbonne, qui considère le<br />
principe de non-discrimination<br />
comme un des principes<br />
fondateurs de l’UE<br />
• Deux directives européennes<br />
qui ont spécifiquement<br />
trait au principe de nondiscrimination<br />
• L’Agence pour les droits<br />
fondamentaux<br />
Le débat
Pour porter plainte ou<br />
signaler une discrimination,<br />
cliquez ici<br />
ou téléphonez au<br />
0800 12 800<br />
la mise en place de politiques antidiscriminatoires.<br />
Elles peuvent faire<br />
office de laboratoires favorisant<br />
l’émergence de nouvelles formes<br />
de citoyenneté.<br />
Plus d’idées dans deux têtes que<br />
dans une. Ensemble on est plus fort<br />
Chaque Ville, seule, peut fonctionner<br />
et mener des politiques, mais<br />
en travaillant ensemble, les Villes<br />
peuvent s’enrichir mutuellement,<br />
apprendre l’une de l’autre, développer<br />
des politiques communes.<br />
Un réseau a été développé par<br />
l’UNESCO. L’objectif final est d’impliquer<br />
dans une Coalition internationale<br />
les Villes désireuses de<br />
mener ensemble une lutte concrète<br />
contre le racisme. Afin de prendre<br />
en compte les spécificités et les<br />
priorités de chaque région du<br />
monde, des Coalitions sont d’abord<br />
créées à l’échelle régionale. Elles se<br />
dotent chacune d’un programme<br />
commun d’action.<br />
La Coalition européenne des Villes<br />
contre le racisme a été lancée le<br />
10 décembre 2004 à l’occasion de<br />
la 4e Conférence européenne des<br />
villes pour les droits de l’Homme<br />
qui s’est tenue à Nuremberg et a<br />
rassemblé des représentants de<br />
plus de cent quarante villes. L’objectif<br />
final de cette coalition est<br />
de fournir aux autorités locales un<br />
programme opérationnel permettant<br />
une mise en œuvre plus efficace<br />
des politiques contre les discriminations.<br />
Ainsi, un Plan d’action en dix points<br />
a été établi, composé de dix engagements<br />
qui couvrent les différents<br />
domaines de compétence des<br />
autorités locales tels que l’éducation,<br />
le logement et l’emploi ou les<br />
activités culturelles et sportives. Il<br />
suggère particulièrement des choix<br />
d’actions, qui peuvent être complétés<br />
ou développés. Les villes signataires<br />
s’engagent à intégrer le plan<br />
d’action dans leurs stratégies et<br />
politiques municipales et veillent à<br />
faire participer les divers acteurs de<br />
la société civile à sa mise en œuvre.<br />
A la Ville de Liège, ce plan d’action<br />
a été traduit en un cadre structurant<br />
pour une politique de Relations<br />
Interculturelles appellé « Le<br />
Rêve de Martin ». Il fait référence<br />
au rêve de Martin Luther King de<br />
voir un jour tous les êtres humains<br />
égaux. Il vise à :<br />
• Rassembler, en les structurant, les<br />
informations sur les projets initiés<br />
par la Ville, les associations, voire le<br />
monde économique liégeois en la<br />
matière ;<br />
• Valoriser cette cartographie à<br />
Liège, en Belgique et sur la scène<br />
internationale ;<br />
• Définir un tableau de bord vivant<br />
de l’action interculturelle ;<br />
• Formaliser le dialogue avec l’ensemble<br />
des forces vives dans ce<br />
domaine ;<br />
• Renforcer l’efficacité, la visibilité<br />
et la lisibilité de l’activité interculturelle<br />
• Répondre aux dix priorités de la<br />
Coalition européenne des Villes<br />
contre le racisme de l’UNESCO.<br />
le débAT
Rosa Parks<br />
Le feuilleton<br />
La ségrégation<br />
Rosa Parks naît en 1913 à Tuskegee,<br />
état d’Alabama, dans le Sud des<br />
Etats-Unis, en pleine époque de<br />
ségrégation.<br />
Elle se souvient que son grandpère<br />
montait la garde la nuit devant<br />
la ferme contre les actions du<br />
Ku Klux Klan (KKK). Sa jeunesse<br />
lui fait vite subir les affronts du<br />
racisme. Le KKK a d’ailleurs brûlé<br />
à deux reprises l’école qu’elle fréquente<br />
(Montgomery Industrial<br />
School for Girls). Bien que Rosa<br />
Parks ait raconté dans son autobiographie<br />
n’avoir pas eu une mauvaise<br />
impression des Blancs, elle<br />
narre des détails du racisme au<br />
quotidien (si vif dans le Sud des<br />
États-Unis) qui l’ont marquée, telles<br />
ces fontaines publiques réservées<br />
aux Blancs ou aux Noirs.<br />
La « ségrégation » sépare<br />
les personnes de couleur de<br />
peau noire, de celles de peau<br />
blanche, les obligeant à manger<br />
dans des restaurants différents,<br />
prendre des bus différents, utiliser<br />
des toilettes différentes, etc.<br />
Ces lois sont basées sur l’idée<br />
qu’il existe des « races » bien<br />
différentes et que certaines<br />
sont meilleures que d’autres.<br />
Rosa Parks avait tellement l’habitude<br />
d’être traitée différemment<br />
qu’elle dira : « Enfant, je<br />
pensais que l’eau des fontaines<br />
pour les Blancs avait meilleur<br />
goût que celle des Noirs ».<br />
Le Ku Klux Klan c’est quoi ?<br />
Le Ku Klux Klan, fondé en 1865,<br />
prône schématiquement la suprématie<br />
de la « race » blanche<br />
sur les autres « races », avec<br />
des tendances communistes et<br />
homophobes.<br />
D’où vient son nom ?<br />
Le nom « Ku Klux Klan » vient<br />
du mot grec kuklos, qui signifie<br />
cercle. C’est l’un des fondateurs,<br />
James R. Crowe, qui<br />
a l’idée de séparer le mot en<br />
deux et de changer la fin, ce qui<br />
donne Ku Klux (en latin, lux signifie<br />
« lumière »). Comme les<br />
fondateurs ont tous des ancêtres<br />
écossais , un autre fondateur,<br />
John C. Lester, propose<br />
de rajouter le mot clan à la fin,<br />
en remplaçant le C par un K, de<br />
manière à uniformiser la première<br />
lettre des trois mots.<br />
Pourquoi ces costumes ?<br />
Les membres du KKK portent<br />
une cagoule blanche pointue<br />
sur leur tête et une grande robe<br />
assortie sur le corps, même<br />
leurs chevaux sont déguisés de<br />
cette façon. Leurs premières<br />
« chevauchées » ont pour but<br />
de terroriser les Noirs : ils font<br />
croire à ces derniers, qu’ils sont<br />
les fantômes des soldats confédérés<br />
morts au combat venus<br />
se venger. Ces costumes sont<br />
copiés sur les capirotes portés<br />
par les processionnaires espagnols.<br />
rosa parks
La parole est à vous<br />
Lors de l’embauche dans mon premier<br />
boulot, le boss m’a félicité mais<br />
m’a tout de suite dit : « et pas question<br />
de tomber enceinte hein ! »<br />
Deux ans après, quand je suis venue<br />
lui annoncer que je quittais<br />
la boite pour un autre boulot, j’ai<br />
commencé par dire « j’ai une mauvaise<br />
nouvelle car... ». Il m’a coupé<br />
la parole : « t’es pas enceinte !? »<br />
Comme Catherine, libérez-vous !<br />
Parlez-nous de votre expérience<br />
de discrimination.<br />
Contribuez à une oeuvre artistique.<br />
Pour plus d’info, cliquez ici<br />
la vidéo du mois<br />
Vivre ensemble à Liège : Rêvons tous ensemble<br />
la parole est à vous
Suggestions<br />
S<br />
U<br />
G<br />
G<br />
E<br />
S<br />
Livres<br />
ESsai • adulte<br />
BD • adulte<br />
album • jeunesse<br />
Raewyn CONNELL<br />
Masculinités. Enjeux sociaux de<br />
l’hégémonie<br />
Paris, Éditions Amsterdam, 2014.<br />
Première traduction francophone<br />
des travaux de la sociologue australienne<br />
Raewyn Connell. Articulant<br />
théorie et récits de vie, Raewyn<br />
Connell dessine une cartographie<br />
complexe et nuancée des masculinités.<br />
Elle met au jour l’existence, au<br />
sein de l’ordre de genre, d’une masculinité<br />
hégémonique qui vise à assurer<br />
la perpétuation de la domination<br />
des hommes sur les femmes.<br />
Contre tout masculinisme, Connell<br />
nous montre que la masculinité<br />
hégémonique, sans cesse ébranlée<br />
et mise à l’épreuve dans le vécu<br />
des hommes, n’est ni définitive ni<br />
le seul schéma de masculinité disponible.<br />
On ne peut alors l’analyser<br />
sans s’intéresser à ses pendants, les<br />
masculinités complices, subordonnées<br />
ou encore marginalisées.<br />
Une suggestion de l’ULg.<br />
Jean-Philippe Stassen<br />
Déogratias<br />
Éditions Dupuis, Aire Libre, 2000.<br />
Cette œuvre de fiction situe son<br />
action juste avant et juste après<br />
le génocide rwandais de 1994.<br />
Elle l’aborde à travers des flashbacks<br />
qui sont autant de souvenirs<br />
d’un adolescent rwandais ordinaire.<br />
Le personnage principal,<br />
Déogratias, est un jeune Hutu devenu<br />
fou à la suite des massacres<br />
auxquels il a assisté et participé.<br />
Pour oublier qu’il a pris part au supplice<br />
de ses amies Tutsi, Apollinaire<br />
et Bénigne, il erre dans les rues<br />
de Butare au Rwanda, frappant<br />
aux portes pour qu’on lui donne de<br />
l’urwagwa, la bière de banane dans<br />
laquelle il noie une terreur dont il ne<br />
peut se débarrasser.<br />
Jeudi 02 avril 2015, Jean-Philippe<br />
Stassen, scénariste, dessinateur,<br />
coloriste de Déogratias et auteur<br />
liégeois de bandes dessinées nous<br />
fera le plaisir d’échanger sur son<br />
travail artistique et journalistique. A<br />
19h30 à la librairie Entre-Temps, rue<br />
Pierreuse, 15, 4000 Liège. Entrée<br />
libre.<br />
David Mc Kee<br />
Noirs et blancs<br />
Gallimard, 1981<br />
Cette fable colorée et humoristique<br />
concerne le monde entier. Elle explique<br />
pourquoi on ne trouve plus<br />
sur terre ni d’éléphants blancs, ni<br />
d’éléphants noirs. C’est simple, ils<br />
sont tous morts au terme d’une<br />
guerre qui a duré des temps et<br />
des temps. Nos éléphants gris à<br />
nous sont nés de ceux qui, blancs<br />
ou noirs, avaient choisi le camp de<br />
la paix. La morale est claire, servie<br />
par de superbes dessins si carctéristiques<br />
de l’auteur-illustrateur<br />
britanique. Pour tous dès 4 ans.<br />
(L. Cauwe)<br />
Disponible dans les bibliothèques<br />
de la Ville de Liège : Droixhe, Xhovémont,<br />
Thier à Liège, Sclessin, St-<br />
Léonard.<br />
suggestions
T<br />
I<br />
O N S<br />
Films<br />
Musique<br />
roman • adulte<br />
L’homme qui répare les femmes<br />
film de Thierry Michel et Colette<br />
Braeckman<br />
Carlos de Nicaragua y Familia<br />
Tom Lanoye<br />
Les boîtes en cartons<br />
La Différence, 2012<br />
En Flandre, dans les années 1970,<br />
l’histoire d’un garçon d’une dizaine<br />
d’années qui tombe amoureux d’un<br />
de ses camarades lors d’un voyage<br />
scolaire organisé par une caisse<br />
d’assurance chrétienne. Un roman<br />
sur l’homosexualité dans un pays<br />
catholique et une galerie de portraits<br />
du milieu familial de l’auteur<br />
et du monde scolaire dans l’aprèsguerre.<br />
Disponible dans toutes les bibliothèques<br />
de la Ville de Liège.<br />
Le docteur Mukwege est devenu<br />
emblématique d’une lutte inlassable<br />
contre l’impunité des viols de<br />
guerre, la corruption endémique<br />
qui ravage le Congo et la fragilité<br />
pour une telle voix d’exister (il est<br />
l’objet de menaces et a été victime<br />
d’une tentative d’assassinat).<br />
« Simple » gynécologue formé en<br />
France, il ne peut y rester. Non que<br />
la France ne lui plaise pas, mais le<br />
peu de gynécologues dans son<br />
pays le pousse à y retourner et y<br />
pratiquer son métier. Il y voit une<br />
mission médicale, qui va devenir<br />
bien plus au fil des années.<br />
Actuellement en salle. Séance spéciale<br />
le 21 avril à 20h au Parc (22,<br />
rue Joseph Carapy, 4020 Liège-<br />
Droixhe), en présence de Thierry<br />
Michel et Colette Braeckman, auteurs<br />
du film.<br />
Carlos Wiltshire a.k.a. Carlos De<br />
Nicaragua, le « Godfather of latino<br />
Reggae », est né à Bluefields sur<br />
la Côte atlantique du Nicaragua.<br />
Un rastaman et fan de reggae de<br />
longue date. Il fuit le Nicaragua durant<br />
la guerre qui déchire le pays et<br />
en 1991 pose ses valises à Paris où il<br />
apporte sa musique.<br />
Après sa participation à l’album<br />
mythique Casa Babylone de Mano<br />
Negra, ainsi qu’aux tournées à guichets<br />
fermés dans le monde entier,<br />
il rejoindra Radio Bemba Soundsystem<br />
et tourne encore avec Manu<br />
Chao dans le monde entier !<br />
Plus tard, il montera sont propre<br />
projet de Salsa-Reggae, Carlos De<br />
Nicaragua y Familia.<br />
A la Casa Nicaragua, le 11 avril 2015<br />
19h Repas convivial<br />
21hConcert & Soirée 7€<br />
Pour une écoute en primeur et plus<br />
de détails, cliquez ici.<br />
suggestions
Culture, gastronomie et recettes<br />
Pays slaves<br />
Balkans<br />
Cevapcici<br />
Ajvar<br />
S’il est bien une zone du monde caractérisée<br />
par sa diversité, ce sont<br />
les Balkans. N’utilisons-nous pas le<br />
terme « balkanisation » pour renvoyer<br />
à un fractionnement, un fractionnement<br />
des divisons. Il n’existe<br />
pas une cuisine unique dans les<br />
Balkans ou l’est de l’Europe, mais<br />
des cuisines, tant il existe des variations<br />
autour d’un même plat. Si<br />
beaucoup d’influences sont partagées,<br />
chaque pays a pu apporter<br />
son identité et sa personnalité pour<br />
proposer une cuisine généreuse.<br />
Les plats se composent essentiellement<br />
de porc, d’agneau, de<br />
mouton, éventuellement de boeuf<br />
mais plus rarement. Les pommes<br />
de terre et les poivrons ont la part<br />
belle…<br />
Rendez-vous à l’Auberge de Jeunesse<br />
Simenon (rue Georges Simenon,<br />
2, 4020 Liège) pour une soirée<br />
slave/des Balkans.<br />
La fédération européenne de l’art<br />
et de la culture slave « SLAWA »<br />
nous proposera une conférence.<br />
Et le groupe « Les Balkans » nous<br />
régalera de plats traditionnels,<br />
danses et chants.<br />
Temps de préparation<br />
20 minutes<br />
Temps de cuisson<br />
10 minutes<br />
Ingrédients (pour 4 personnes)<br />
• 200 g de viande de bœuf hachée<br />
• 200 g de viande d’agneau hachée<br />
• 200 g de viande de porc hachée<br />
• 100 g de lard gras haché<br />
• 1 oignon haché<br />
• 1 verre de vin blanc (facultatif)<br />
• sel, poivre plus qu’abondant<br />
Préparation<br />
Bien mélanger tous les ingrédients<br />
dans une terrine avec les mains.<br />
Façonner des petits cylindres du<br />
diamètre d’un doigt, que vous<br />
couperez en pièces longues environ<br />
sept centimètres (la cuisson<br />
les réduira à cinq centimètres).<br />
Vous appuyez les cevapcici ainsi<br />
obtenus sur la grille déjà chaude<br />
(il faudrait le charbon de bois,<br />
mais même la grille ou la plaque<br />
électrique vont bien), en les laissant<br />
jusqu’à ce qu’ils soient devenus<br />
très sombres et aient<br />
rejeté presque tout leur gras.<br />
Il est nécessaire les retourner de<br />
temps en temps. Servez-les leur<br />
avec des oignons crus en abondance,<br />
assaisonnés avec de la sauce<br />
Ajvar (poivron rouge cru, moulu et<br />
mélangé à ail haché, huile, peu de<br />
vinaigre).<br />
Remarques :<br />
Les vrais cevapcici (diminutif: civa<br />
ou ciba) demandent trois types de<br />
chair, plus le lard qui fait le liant à<br />
la place de l’œuf. La plat, d’origine<br />
serbo-croate, est maintenant typique<br />
même de Trieste et de Gorizia,<br />
en Italie.<br />
Temps de préparation<br />
30 minutes<br />
Temps de cuisson<br />
30 minutes<br />
Ingrédients (pour 2 pots)<br />
• 1 kg de poivrons<br />
• 1 kg d’aubergine<br />
• piment (ou paprika fort)<br />
• huile d’olive<br />
Préparation<br />
Griller les poivrons, ôter la peau<br />
et les pépins. Les hacher menu.<br />
Cuire les aubergines au four<br />
(les piquer au préalable pour<br />
éviter l’éclatement). Enlever<br />
la peau, hacher la chair.<br />
Mélanger les deux légumes dans<br />
une casserole, ajouter le paprika,<br />
du sel , du poivre et faire dessécher<br />
à feu doux sans cesser de remuer.<br />
Ajouter progressivement l’huile<br />
d’olive, toujours sur feu doux. Il<br />
faut en fait éliminer toute l’humidité<br />
des légumes et remplacer<br />
par l’huile pour conservation.<br />
Mettre en pot à chaud, et conserver<br />
au frigo.<br />
Pour en savoir plus sur la<br />
culture slave, quelques suggestions<br />
disponibles au Point<br />
Culture<br />
Musique<br />
• Russie<br />
• Ukraine<br />
• Bosnie<br />
• Croatie et Slovénie<br />
Cinéma<br />
« Le Sacrifice » de Agnieszka<br />
Holland – VS1729<br />
Un téléfilm en trois parties<br />
sur l’histoire du Printemps de<br />
Prague<br />
culture, gastronomie et recette
© Marmiton.com<br />
culture, gastronomie et recette
focus<br />
Exposition<br />
Demandeurs<br />
d’avenir(s)<br />
L’exposition Demandeurs d’Avenir(s)<br />
a comme objectif d’offrir aux<br />
personnes venues chercher l’asile<br />
en Belgique une parenthèse culturelle.<br />
À l’occasion de l’exposition, les<br />
participants partageront leur vécu<br />
avec le public en s’appropriant des<br />
œuvres issues des musées liégeois.<br />
Celles-ci symboliseront le passé, le<br />
présent et le futur qu’ils espèrent<br />
pour leur nouvelle vie.<br />
Déracinés de leurs pays pour de<br />
multiples raisons, en recherche<br />
d’identité dans un pays qui n’est<br />
pas le leur, la réalité de Kadiatou,<br />
ou encore Tania est bien loin des<br />
musées. L’expérience de « Demandeurs<br />
d’avenir(s) » crée un trait<br />
d’union entre leur quotidien et le<br />
monde muséal, reflet d’une société<br />
d’un autre pays, qui de manière<br />
générale leur est souvent étranger.<br />
Une exposition présentée par le<br />
Service Animations des Musées<br />
de la Ville de Liège, en collaboration<br />
avec la Bibliothèque Ulysse<br />
Capitaine et le Centre Croix-Rouge<br />
d’accueil pour demandeurs d’asile<br />
« l’Amblève ».<br />
Rendez-vous le jeudi 16 avril<br />
2015, à 18h pour le vernissage,<br />
à la Bibliothèque Ulysses Capitaine<br />
(BUC), Feronstrée, 118-<br />
120. Les oeuvres y seront proposées<br />
du 17 avril au 22 mai<br />
2015, dans le cadre de la fête de<br />
la gravure. Ouvert du lundi au<br />
vendredi, de 14h à 17h. Entrée<br />
gratuite<br />
Depuis près de 5 ans, le Service<br />
Animations des Musée propose diverses<br />
actions destinées à familiariser<br />
des citoyens de divers horizons<br />
avec la culture artistique et à démocratiser<br />
les pratiques muséales.<br />
L’objectif de ces projets tant culturels<br />
que sociaux est de faire tomber<br />
les barrières qui bloquent la rencontre<br />
de ces non-usagers avec les<br />
œuvres d’art et de rendre le musée<br />
accessible à tous et pour tous.<br />
Contact<br />
Service Animations des Musées<br />
de la Ville de Liège<br />
04 221 68 32 - 89 16<br />
animationsdesmusees@liege.be<br />
www.lesmuseesdeliege.be<br />
focus
figures emblématiques<br />
Naomi<br />
Klein<br />
Naomi Klein est une journaliste canadienne,<br />
auteur, cinéaste et militante<br />
altermondialiste. Son histoire<br />
familiale est teintée de militantisme<br />
politique, notamment parce que<br />
ses parents ont émigré au Canada<br />
en protestation contre la guerre du<br />
Vietnam.<br />
Suite à une tuerie à l’école polytechnique<br />
de Montréal où l’auteur<br />
des faits sépare les hommes des<br />
femmes dans une classe et vise<br />
spécifiquement ces dernières, elle<br />
commence à prendre part au mouvement<br />
féministe. Elle est devenue<br />
une représentante de l’altermondialisation<br />
grâce à son bestseller<br />
No logo (2000), sorte de « bible »<br />
du mouvement anticapitaliste.<br />
Elle a également écrit La stratégie<br />
du choc : la montée d’un capitalisme<br />
du désastre (2007) et participe<br />
avec son mari, à la réalisation<br />
d’un film The take, sur le phénomène<br />
des entreprises autogérées<br />
par les salariés en Argentine.<br />
Extrait de Résistants, Publics ou<br />
anonymes, à travers le monde et à<br />
travers le temps, CP_CR éditions.<br />
Traitons-nous les uns les autres comme si on prévoyait<br />
de travailler ensemble, côte à côte dans les batailles.<br />
Naomi Klein<br />
Alice<br />
Parker<br />
Avril ne te découvre pas d’un fil.... Si vous avez bien chaud l’hiver, c’est<br />
grâce à Alice Parker. Pourquoi ? Alors qu’à l’époque très peu d’afroaméricains<br />
avaient le loisir d’étudier, elle a réussi à inventer un système<br />
de chauffage central au gaz. Il faudra attendre les années 50 pour que<br />
celui-ci soit appliqué, en effet, à l’époque, le bois et le charbon dominaient<br />
comme combustibles et l’idée qu’un tuyau puisse amener de la<br />
chaleur a différentes parties d’une maison n’avait pas encore fait son<br />
chemin. Enfin, pour toutes les froides journées, merci Alice !<br />
figures emblématiques
Du côté du<br />
Lumière sur le Parcours d’Accueil des primo-arrivants : un dispositif au service<br />
de la personne migrante<br />
L’adoption par le Parlement wallon<br />
le 27 mars 2014 du décret instaurant<br />
le Parcours d’Accueil des<br />
primo-arrivants, a assigné une<br />
nouvelle mission aux Centres Régionaux<br />
d’Intégration. Le CRIPEL<br />
est désormais en charge de coordonner<br />
et d’organiser ce Parcours<br />
d’Accueil dans les 55 communes<br />
des arrondissements de Liège, Huy<br />
et Waremme. Le Parcours d’Accueil<br />
comprend 4 axes: un module d’accueil<br />
personnalisé, une formation à<br />
la langue française, une formation<br />
à la citoyenneté et une orientation<br />
socioprofessionnelle.<br />
Le module d’accueil est obligatoire<br />
pour certaines catégories de primo-arrivants.<br />
Il se compose d’un<br />
bilan social et d’une séance d’information<br />
sur les droits et devoirs.<br />
C’est lors de sa première inscription<br />
auprès de l’Administration Communale<br />
que le primo-arrivant concerné<br />
est informé de l’existence d’un parcours<br />
d’accueil des primo-arrivants<br />
et de son obligation d’y participer.<br />
Il est alors tenu de se présenter<br />
dans un Centre Régional d’Intégration<br />
où il sera tout d’abord procédé<br />
à un « bilan social » faisant état de<br />
ses besoins, acquis et attentes. Ensemble,<br />
le primo-arrivant et le travailleur<br />
social du bureau d’accueil<br />
font le point sur les difficultés administratives<br />
rencontrées, sur le niveau<br />
de français du primo-arrivant,<br />
sur son processus de recherche<br />
d’emploi, sur sa situation en matière<br />
de séjour, de logement, etc.<br />
La personne concernée participe<br />
ensuite à une séance d’information<br />
collective relative aux « droits et<br />
devoirs » des personnes résidant en<br />
Belgique. Ces séances se déroulent<br />
sous forme d’échange et abordent<br />
des thèmes tels que la santé, l’éducation,<br />
le séjour, les institutions<br />
ou la vie quotidienne en Belgique.<br />
Dans le cadre du Parcours, les référents<br />
du bureau d’accueil des primo-arrivants<br />
se veulent être des<br />
personnes-ressource pour les individus<br />
qui arrivent sur le territoire<br />
et tentent d’apporter une réponse<br />
à toutes les questions auxquelles<br />
ceux-ci peuvent faire face. L’objectif<br />
est d’accompagner le nouvel<br />
arrivant dans toutes les démarches<br />
lui permettant d’acquérir une réelle<br />
autonomie au sein de la société<br />
d’accueil et de devenir acteur de<br />
son devenir en Wallonie.<br />
À la suite de ce module et sur<br />
base volontaire, les primo-arrivants<br />
peuvent donc être orientés vers les<br />
opérateurs qui dispensent les formations<br />
qui composent les trois<br />
autres axes du parcours, à savoir<br />
le français langue étrangère, la citoyenneté<br />
et l’insertion socioprofessionnelle.<br />
L’engagement du primoarrivant<br />
dans ces formations peut<br />
être formalisé dans une convention<br />
qui offre un accompagnement individualisé<br />
au primo-arrivant tout au<br />
long de la durée de ces formations.<br />
Outre les personnes soumises à<br />
l’obligation de participer au module<br />
d’accueil, il est entendu que toute<br />
personne étrangère ou d’origine<br />
étrangère qui souhaiterait s’inscrire<br />
dans ce processus et conclure une<br />
convention avec le CRIPEL en a la<br />
possibilité.<br />
Pour la mise en œuvre du Parcours,<br />
le concours des services communaux<br />
est indispensable. Les agents<br />
de l’état civil sont en effet les premiers<br />
interlocuteurs des personnes<br />
primo-arrivantes et il importe qu’ils<br />
sachent connaitre et reconnaitre<br />
les primo-arrivants soumis à l’obligation<br />
et les informe clairement de<br />
ce dispositif.<br />
Dès 2012, un projet pilote associant<br />
le CRIPEL et la Ville de Liège avait<br />
été mis en place, celui-ci a permis<br />
de travailler main dans la main à la<br />
mise en œuvre du dispositif avant<br />
son entrée en vigueur effective.<br />
Le CRIPEL se réjouit aujourd’hui<br />
de l’excellente collaboration qui a<br />
pu se développer et existe encore<br />
entre ses services et le service «<br />
étranger » de la ville de Liège. La<br />
coopération avec les services communaux<br />
est précieuse et le CRIPEL<br />
espère aujourd’hui pouvoir collaborer<br />
de façon aussi positive avec les<br />
54 autres communes de son territoire<br />
de compétence qui travaillent<br />
depuis quelques mois, elles aussi,<br />
à la mise en place de ce Parcours<br />
d’Accueil.<br />
Plus d’informations : 04 220 01 20<br />
ou www.cripel.be<br />
le cripel
1<br />
Avril - 18h30<br />
La musique irlandaise<br />
Rencontre avec Etienne Bours à<br />
l’occasion de la publication du livre<br />
« La musique irlandaise ».<br />
Librairie Pax - Gratuit<br />
2<br />
Observer la vie dans les<br />
beaux quartiers de Paris<br />
Défis, malaises et conflits de classes.<br />
Rencontre avec Nicolas Jounin<br />
Librairie Livre aux Trésors - Gratuit<br />
2<br />
Jean-Philippe Stassen<br />
Rencontre avec Jean-Philippe<br />
Stassen auteur liégeois de bandes<br />
dessinées<br />
Librairie Entre-Temps - Gratuit<br />
2<br />
Palestine, la journée de<br />
la terre<br />
Conférence-Débat par Ziyad<br />
Abualrob, Docteur en communication<br />
à l’UCL. Centre Culturel Arabe<br />
en Pays de Liège - 2€/ 1€<br />
> 5Avril<br />
Noir Chantilly,<br />
féminisme[s]<br />
Des artistes, plasticiennes et performeuses,<br />
réinterrogent le rapport<br />
au corps féminin.<br />
La Châtaigneraie - Entrée libre<br />
9<br />
Avril - 18h30<br />
Avril - 19h30<br />
Avril - 20h<br />
Avril - 19h30<br />
Ciné-mémoire<br />
Sometimes in april<br />
Le ciné-mémoire, c’est un film +<br />
une animation par Les Territoires<br />
de la Mémoire.<br />
Cité Miroir - 5 € / 3 €<br />
11<br />
agenda<br />
Carlos de Nicaragua y<br />
Familia<br />
Concert salsa-reggae. Voir page 9<br />
Casa Nicaragua - 7 €<br />
12<br />
Tea Dance<br />
L’incontournable Tea Dance Gay<br />
and Lesbian.<br />
Palais des Congrès - 8 € / 4€<br />
15<br />
Avril - 21h<br />
Les Mercredis de<br />
l’Impro<br />
Série d’improvisations de différentes<br />
disciplines des arts de la<br />
scène (théâtre, danse, musique, ...)<br />
réalisées par des acteurs du<br />
Créahm.<br />
Théâtre du quai - Entrée libre<br />
Avril<br />
17 > 22<br />
Demandeurs d’Avenir(s)<br />
L’exposition raconte le parcours<br />
des demandeurs d’asile à travers<br />
des livres-objets qu’ils ont créés.<br />
Bibliothèque Ulysse Capitaine<br />
Voir page 12.<br />
19 > 25<br />
Festival Émulation<br />
Un tremplin bâti pour les jeunes<br />
compagnies de la Fédération Wallonie-Bruxelles.<br />
5 spectacles à 12 €<br />
+ 5 soirée gratuites.<br />
Théâtre de Liège<br />
23<br />
Avril - 17h > 23h<br />
Avril - 20h<br />
mai<br />
Avril - 19h30<br />
Avril<br />
Lectures en tous genres<br />
Présentation de textes ou d’auteures<br />
féministes. Pour réfléchir sur<br />
l’évolution de ce mouvement social,<br />
s’approprier des concepts.<br />
Librairie Entre-Temps - Gratuit<br />
23<br />
Découvrir les pays<br />
émergents<br />
Conférence par Alain Ernotte : le<br />
dragon chinois est bel et bien réveillé<br />
- Point culture - 3 €<br />
23<br />
Les Citoyens du Livre<br />
Rencontre autour du livre « Mémoire<br />
à ciel ouvert » de Maite Molina<br />
Mármol et Ángeles Muñoz<br />
Cité miroir- Entrée libre<br />
24<br />
Avril - 14h<br />
Avril - 18h<br />
Avril - 21h<br />
Odessalavie<br />
De la musique klezmer, des chansons<br />
tziganes et autres balkaneries!<br />
Casa Nicaragua - 5 €<br />
29 & 30<br />
Défil’éco<br />
Avril<br />
Grand défilé spectacle réalisé avec<br />
des matériaux de récupération.<br />
Caserne Fonck<br />
Vous pouvez nous renseigner<br />
vos activités du mois de mai<br />
en cliquant ici.<br />
Merci à nos partenaires qui ont collaboré<br />
à ce <strong>numéro</strong> : Point Culture - La Maison<br />
des Sciences de l’Homme - le Cripel - Le<br />
service Animations des musées - La fédération<br />
européenne de l’art et de la culture<br />
slave « SLAWA » - Le groupe « les Balkans<br />
»<br />
agenda
Cabinet de l’échevin de la Culture<br />
et des Relations interculturelles<br />
04 221 93 33<br />
www.liege-diversites.be<br />
Mensuel - N°2 - Avril 2015