Rapport d'activité 2017

MÉTHODOLOGIE
Les données de ce rapport d’activité sont issues des
données quantitatives de notre base de données et
d’une enquête qualitative lancée auprès de l’ensemble
des personnes ayant participé aux actions de La Miel
de 2017, ainsi qu’à celles ayant créé en 2014.
Ces dernières, au nombre de 98 avaient été accueillies
ou accompagnées par La Miel préalablement à leur
création.
Dans certains cas, les personnes n’ont pas pu être
jointes (messages laissés sans réponse, numéro
changé…). Cela explique essentiellement les résultats
indiqués sous la mention « NR ».
Ces relances ont été effectuées par nos 4 conseillers,
sur une période de 3 semaines en janvier et février 2018.
Au total, ce sont 617 personnes contactées soit :
• 403 porteurs de projet accueillis par La Miel en 2017
• 92 dirigeants d’entreprises accueillis par La Miel en
2017
• 98 dirigeants d’entreprises ayant créé leur entreprise
via La Miel en 2014
• 24 dirigeants en pépinière.
Une enquête de satisfaction a également été lancée
auprès des 501 bénéficiaires.
Elle a donné lieu à l’exploitation de 75 retours de questionnaires.
Autre précision d’ordre statistique pour les créations :
Les porteurs de projet ayant été accompagnés en 2015
et ayant créé en 2016, sans prestation en 2016, sont
comptabilisés parmi les créations 2016. S’ils ont bénéficié
de rdv ou d’actions collectives après leur immatriculation,
ils sont comptés comme suivis en TPE.
GLOSSAIRE
• L’accueil : La première action réalisée avec La Miel
est généralement un RDV individuel avec un conseiller.
Nous avons néanmoins réintroduit les réunions d’information
collectives en 2016.
• L’accompagnement : un porteur de projet ou un dirigeant
est considéré comme accompagné à partir d’une
deuxième prestation réalisée avec La Miel. Les parcours
d’accompagnement peuvent être réalisés soit exclusivement
en individuel soit en mixant les RDV avec des
actions collectives. L’accompagnement est proposé
moyennant l’adhésion à l’association.
• Les entrepreneurs représentent l’ensemble des personnes
accueillies qu’il s’agisse des porteurs de projet
(personnes souhaitant créer leur entreprise) ou des
dirigeants (personnes ayant créé leur entreprise).
STATISTIQUES
ET TENDANÇES DE LA
CRÉATION D'ENTREPRISE
En 2017, 594 000 entreprises ont été créées en France soit 7%
de plus qu’en 2016. Les créations d’entreprises atteignent ainsi
leur plus haut niveau depuis 2010. Les immatriculations de
micro-entreprises augmentent plus (+9%) que les créations
d’entreprises individuelles classiques (+6%) et que les sociétés
(+5%). Cette croissance est principalement due à la hausse des
activités de conseil en micro-entreprises. Ainsi, le secteur des
activités spécialisées scientifiques et techniques devient le premier
secteur, en nombre de création d’entreprise, devant le
commerce. Hormis la construction, les créations augmentent
dans tous les autres secteurs d’activité. Autre dominante, l’attractivité
des Sociétés par Actions Simplifiées se confirme représentant
60% des créations en 2017. 4% seulement des entreprises
créées sont employeuses au moment de leur création, enfin, les
créateurs d’entreprises individuelles sont de plus en plus jeunes
avec un âge moyen de 36 ans. (Source Insee Première n°1685).
La création d’entreprises dans les quartiers prioritaires
L’étude ADIE de 2017 montre qu’une personne sur quatre issue
des quartiers souhaite créer son entreprise. Ces entrepreneurs
contribuent au dynamisme de leur quartier puisque 75% d’entre
eux sont implantés au sein du quartier mais ont une clientèle
plus large. Au delà d’une réponse pragmatique au chômage, la
création d’entreprise représente avant tout pour les entrepreneurs
des quartiers, l’expression d’une forte volonté d’indépendance
et d’accomplissement personnel. Pour 90% d’entre eux,
ils souhaitent avant tout être leur propre patron. La création
d’entreprise est un motif de fierté puisque 50% d’entre eux déclarent
avoir donné envie à des personnes de leur entourage de
créer leur entreprise à leur tour. L’ADIE réalise un taux d’insertion
de 84% (entrepreneur en activité ou devenu salarié) et un taux
de pérennité à trois ans de 63%.
Si les jeunes entreprises des QPV sont plus fragiles (50% de
pérennité à trois ans en Seine Saint Denis Source insee 2012), à
contrario, celles qui résistent sont aussi fiables et performantes
qu’ailleurs.
L’Etude BPI et Terra Nova sur les entreprises des quartiers
prioritaires
Concernant les typologies d’entrepreneurs : ils sont plus jeunes
que la moyenne nationale (âge moyen 39.5 ans), 78% sont des
hommes, 47% ont un bac +2 et au delà, les raisons de la création
sont principalement (par ordre décroissant) liées à la volonté
d’être son propre patron, de gagner de l’argent et de vivre une
passion.
Leurs premières sources de financement au lancement sont les
ressources personnelles. Seul 23% ont emprunté auprès des
banques. L’accès aux financements est la première difficulté
mentionnée. « S’il est plus difficile qu’ailleurs d’entreprendre
dans ces quartiers, ceux qui réussissent ont de meilleurs perspectives
de développement » Mathieu Corneti (Impact Partenaires).
David PROULT Président
Bénédicte MADELIN Trésorière
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