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Le Projet sur le Capital Humain en Afrique : Quelques Expériences Réussies

Le capital humain, c’est-à-dire l’état de santé, les compétences, connaissances et expériences d’une population, représenteà l’échelle mondiale la principale richesse d’un pays. De plus en plus considéré comme le principal ressort de la croissanceéconomique d’une nation, le capital humain permet aux individus de se réaliser pleinement. La Banque mondiale a lancé une initiative mondiale destinée à accélérer l’accumulation de capital humain en s’efforçant d’identifier et de soutenir des investissements et des politiques plus efficaces. Son « Projet sur le capital humain » aidera les pays à renforcer leurressource humaine, à améliorer les méthodes de mesure et les données et à promouvoir l’échange de connaissances. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, la Banque s’emploiera tout particulièrement à collaborer avec ses partenaires et les pays d’Afrique subsaharienne afin de leur permettre d’atteindre leurs objectifs de développement du capital humain. Car les investissements dans les populations africaines sont la clé de la prospérité future du continent et de sa participation active sur les marchés internationaux. Cette publication a pour objectif de démontrer l’importance vitale des investissements dans le capital humain en Afrique, tout en mettant en lumière les avancées obtenues dans certains pays et la manière dont le Projet sur le capital humain peut améliorer les performances nationales en la matière.

Le capital humain, c’est-à-dire l’état de santé, les compétences, connaissances et expériences d’une population, représenteà l’échelle mondiale la principale richesse d’un pays. De plus en plus considéré comme le principal ressort de la croissanceéconomique d’une nation, le capital humain permet aux individus de se réaliser pleinement. La Banque mondiale a lancé une initiative mondiale destinée à accélérer l’accumulation de capital humain en s’efforçant d’identifier et de soutenir des investissements et des politiques plus efficaces. Son « Projet sur le capital humain » aidera les pays à renforcer leurressource humaine, à améliorer les méthodes de mesure et les données et à promouvoir l’échange de connaissances. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, la Banque s’emploiera tout particulièrement à collaborer avec ses partenaires et les pays d’Afrique subsaharienne afin de leur permettre d’atteindre leurs objectifs de développement du capital humain. Car les investissements dans les populations africaines sont la clé de la prospérité future du continent et de sa participation active sur les marchés internationaux. Cette publication a pour objectif de démontrer l’importance vitale des investissements dans le capital humain en Afrique, tout en mettant en lumière les avancées obtenues dans certains pays et la manière dont le Projet sur le capital humain peut améliorer les performances nationales en la matière.

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de grossesse », explique Voahangy<br />

Rahantamalala, médecin chef dans la<br />

localité voisine d’Ambohimanjaka.<br />

Des données recueillies <strong>en</strong> 2012 ont<br />

montré que si <strong>le</strong> programme national<br />

de nutrition communautaire avait un<br />

impact positif <strong>sur</strong> <strong>le</strong> nombre d’<strong>en</strong>fants<br />

prés<strong>en</strong>tant une insuffisance pondéra<strong>le</strong>,<br />

il n’avait <strong>en</strong> revanche pas d’effet s<strong>en</strong>sib<strong>le</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> rapport tail<strong>le</strong>/âge (et donc <strong>sur</strong> la<br />

réduction des retards de croissance).<br />

Ces résultats déconcertants ont<br />

poussé <strong>le</strong> gouvernem<strong>en</strong>t à revoir sa<br />

stratégie. En 2017, la lutte contre la<br />

malnutrition chronique est dev<strong>en</strong>ue<br />

sa priorité. <strong>Le</strong>s autorités ont obt<strong>en</strong>u<br />

une aide de 200 millions de dollars<br />

de la Banque mondia<strong>le</strong>, financée<br />

par l’IDA, pour élaborer une nouvel<strong>le</strong><br />

initiative déc<strong>en</strong>na<strong>le</strong>, <strong>le</strong> programme<br />

pour l’amélioration des résultats<br />

nutritionnels. <strong>Le</strong> dispositif repose, et<br />

c’est une première, <strong>sur</strong> une approche<br />

programmatique à phases multip<strong>le</strong>s,<br />

qui permet aux pays de décomposer<br />

un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de long terme,<br />

important ou comp<strong>le</strong>xe, <strong>en</strong> plusieurs<br />

opérations.<br />

« <strong>Le</strong> gouvernem<strong>en</strong>t a pour ambition<br />

de ram<strong>en</strong>er de 47 à 33 % <strong>le</strong> taux de<br />

retard de croissance », souligne Coralie<br />

Gevers, responsab<strong>le</strong> des opérations de<br />

la Banque mondia<strong>le</strong> pour Madagascar.<br />

« Cela passe par un investissem<strong>en</strong>t à<br />

long terme. Nous nous réjouissons de<br />

constater que <strong>le</strong>s autorités malgaches<br />

s’efforc<strong>en</strong>t de donner à tous <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants<br />

du pays une meil<strong>le</strong>ure chance d’avoir<br />

un av<strong>en</strong>ir prospère. »<br />

<strong>Le</strong> programme, qui cib<strong>le</strong>ra près de<br />

75 % des <strong>en</strong>fants de moins de cinq<br />

ans, s’attaquera d’abord aux huit<br />

régions qui affich<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s taux de retard<br />

de croissance <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vés du pays,<br />

avant d’être progressivem<strong>en</strong>t ét<strong>en</strong>du à<br />

15 régions.<br />

« <strong>Le</strong>s interv<strong>en</strong>tions ponctuel<strong>le</strong>s peuv<strong>en</strong>t<br />

être efficaces dans certains contextes,<br />

mais face à une question aussi comp<strong>le</strong>xe<br />

que <strong>le</strong> retard de croissance dans<br />

un pays comme Madagascar, l’approche-programme<br />

à phases multip<strong>le</strong>s<br />

est idéa<strong>le</strong>, puisqu’el<strong>le</strong> permet de<br />

viser <strong>le</strong> long terme tout <strong>en</strong> atténuant<br />

<strong>le</strong>s risques d’une approche au coup<br />

par coup, qui retarde, voire anéantit,<br />

<strong>le</strong>s progrès obt<strong>en</strong>us », précise Jumana<br />

Qamruddin, spécialiste s<strong>en</strong>ior <strong>en</strong> santé<br />

au pô<strong>le</strong> Santé, nutrition et population<br />

de la Banque mondia<strong>le</strong> et chef<br />

d’équipe du programme.<br />

La première étape a comm<strong>en</strong>cé. El<strong>le</strong><br />

prévoit d’ét<strong>en</strong>dre <strong>le</strong>s interv<strong>en</strong>tions à fort<br />

impact, comme la supplém<strong>en</strong>tation<br />

<strong>en</strong> micronutrim<strong>en</strong>ts et la promotion de<br />

l’allaitem<strong>en</strong>t maternel. El<strong>le</strong> privilégiera<br />

<strong>le</strong>s 1 000 premiers jours de la vie (de la<br />

conception au deuxième anniversaire),<br />

une période clé pour réduire <strong>le</strong>s<br />

retards de croissance et maximiser <strong>le</strong><br />

développem<strong>en</strong>t cognitif.<br />

<strong>Quelques</strong> expéri<strong>en</strong>ces réussies | Madagascar 27

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