DP_JMZH_2019_OK_2
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SOMMAIRE<br />
EDITO DE MARCEL SIGISCAR .................. p.03<br />
INFORMATION ............................... p.04<br />
C’EST QUOI UNE ZONE HUMIDE ? .............. p.O5<br />
LA CONVENTION DE RAMSAR ................. p.06<br />
A LA DECOUVERTE DES SAINTES ............... p.07<br />
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR .................. p.08<br />
PROGRAMME ............................... P.09<br />
p.2
EDITO<br />
RELEVER LE DÉFI DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />
La<br />
journée mondiale des zones humides constitue un des événements phares du calendrier<br />
de l’Office de l’Eau au cours de laquelle, il peut, aller à la rencontre des publics pour<br />
leur présenter ses missions. La préservation des milieux naturels est l’une des prérogatives<br />
principales de la structure. En effet, il assure, par des prélèvements, le suivi règlementaire des<br />
cours d’eau, et de l’ensemble de l’écosystème de ces milieux extrêmement vulnérables.<br />
Le thème de cette année prend une dimension fondamentale pour les archipels tels que le<br />
nôtre, puisqu’il s’agit de la résilience de ces zones humides face au changement climatique. La<br />
Guadeloupe, comme toutes les îles sera directement – et peut-être fatalement – frappée par<br />
les conséquences de ce réchauffement. Déjà, l’année dernière, les agents de l’Office de l’Eau<br />
présents à Marie-Galante, exposaient aux scolaires toute la fragilité des écosystèmes..<br />
Ce qui attend les îles est d’une tout autre envergure. La montée des océans, la modification des<br />
saisons et des températures sont autant de facteurs aptes à détruire de vastes pans de la faune<br />
et de la flore locale. Sans parler de la violence des phénomènes tels que les cyclones, qui, on le<br />
sait, frapperont plus souvent la Guadeloupe. Dès lors, la mission de l’Office de l’Eau prend une<br />
dimension bien plus prégnante.<br />
Après Marie-Galante, place aux Saintes. Ces îles dont on déplorait le manque d’eau abritent<br />
pourtant des trésors naturels. L’Office de l’Eau continue donc de valoriser les îles du Sud.<br />
Elles aussi riches de milieux naturels d’exception qui font la fierté de notre patrimoine<br />
touristique durable. Grâce au format de la balade qui allie le plaisir de l’extérieur au loisir de<br />
l’expérimentation, il s’agira de montrer dans quelles conditions on peut protéger ces espaces, et<br />
montrer concrètement comment ils s’adaptent aux changements climatiques qui les menacent.<br />
MARCEL SIGISCAR,<br />
Président Délégué de l’Office de l’Eau Guadeloupe<br />
Gourbeyre, le 29 janvier <strong>2019</strong><br />
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information<br />
LES TRÉSORS NATURELS CACHÉS DES SAINTES FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE.<br />
les<br />
1er et 2 Février à Terre-de-Bas l’Office de l’Eau organise deux journées d’information et<br />
de discussions avec le public assisté d’experts, tels que Félix Lurel Docteur en écologie<br />
botanique et Jean Marie Flower Docteur en écologie insulaire et expert en changement<br />
climatique comptable carbone.<br />
Ainsi, la première journée sera dédiée aux<br />
scolaires de Terre-de-bas et de Terre-de-haut.<br />
Dès 8h les 51 élèves et leurs accompagnateurs<br />
seront conduits aux étangs où ils découvriront<br />
ou redécouvriront les richesses de cette zone<br />
humide grâce à 3 ateliers. Le premier atelier<br />
offrira une lecture de paysage, animé par le<br />
CAUE*. Le second atelier sera animé par le<br />
Docteur Felix Lurel qui présentera la flore du<br />
site et l’élaboration d’un herbier. Le troisième<br />
atelier sera animé par le Docteur Jean-Marie<br />
Flower, celui–ci traitera du changement<br />
climatique et de la faune du site. L’après-midi<br />
un conte leur sera proposé autour de la Mare<br />
« Grand trou » avec le conteur Fayo. Dans la<br />
soirée le grand public sera également convié<br />
pour écouter le conteur Fayo.<br />
Le 2 Février la randonnée commentée par les<br />
experts précités débutera dès 8H30<br />
Le public est attendu pour une grande matinée<br />
de balade commentée autour de l’étang. Au<br />
cours de cette marche, les débats seront<br />
rythmés par les professionnels de l’Office de<br />
l’Eau, mais aussi par plusieurs intervenants<br />
d’entreprises implantées à proximité des<br />
sites préservés et aussi par des experts du<br />
développement durable. Le public pourra<br />
s’enrichir d’une meilleure connaissance de<br />
cet environnement fragile qui appelle une<br />
prise de conscience collective afin de mieux<br />
le préserver. Ces débats poseront les bases<br />
d’une réflexion profonde sur les moyens à<br />
mettre en œuvre pour valoriser une conduite<br />
responsable qui limite les impacts du<br />
réchauffement climatique.<br />
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Une zone humide,<br />
qu’est-ce-que c’est ?<br />
biologie définit une zone humide<br />
La comme un environnement dont le<br />
principal élément de l’écosystème est l’eau.<br />
La présence de l’eau génère l’existence de<br />
faune et de flore typique semi-aquatique<br />
ou amphibie. Il est d’usage de distinguer les<br />
zones humides selon qu’elles soient maritimes<br />
ou côtières en fonction de leur éloignement<br />
de la mer. En France, la législation sur l’eau<br />
en date de janvier 1992 statue que les zones<br />
humides sont « des terrains, exploités, ou non,<br />
habituellement inondés ou gorgés d’eau douce,<br />
salée ou saumâtre de façon permanente ou<br />
temporaire ; la végétation, quand elle existe<br />
y est dominée par des plantes hydrophiles<br />
pendant au moins une partie de l’année. » Ces<br />
zones sont des éléments clés de la biodiversité<br />
et recèlent un patrimoine naturel considérable.<br />
LES ZONES HUMIDES DE GUADELOUPE<br />
Là où en France hexagonale elles constituent<br />
25% de la biodiversité, les zones humides<br />
constituent près de 50% du patrimoine<br />
naturel de la Guadeloupe, principalement<br />
grâce à l’étendue de la mangrove. Au dernier<br />
recensement de la DEAL, l’île compte 1115<br />
zones humides « potentielles » de plus de<br />
1000m². Elles permettent à la faune de<br />
profiter d’un espace propice à sa reproduction,<br />
à son alimentation ou à son repos. En régulant<br />
la présence de la ressource en eau, elles<br />
facilitent la vie des créatures maritimes.<br />
En Guadeloupe, les zones humides servent<br />
d’habitat à de nombreuses espèces d’oiseaux.<br />
Mais aussi à des tortues, de petits barracudas<br />
et plusieurs autres espèces de poissons. Si<br />
les zones humides peuvent être exploitées<br />
économiquement (aquaculture), elles restent<br />
des réservoirs naturels extrêmement fragiles.<br />
La mangrove est fondamentale aussi pour sa<br />
capacité à absorber le choc d’un potentiel<br />
tsunami.<br />
p.5
La Convention<br />
de Ramsar<br />
Le<br />
2 février 1971, à Ramsar, le Département<br />
Chasse et Pêche Iranien, organise une<br />
conférence internationale qui regroupe alors 18 pays.<br />
Ils signent la « Convention relative aux zones humides,<br />
particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau. »<br />
qu’on appellera ensuite simplement la Convention de<br />
Ramsar. Deux ans plus tard, en décembre 1974, le traité<br />
est confirmé par la Conférence de Heiligenhafen, en<br />
FUN FACTS<br />
1963 – La Conférence de MAR organisée en<br />
Camargue appelle pour la première fois à un<br />
traité international sur les zones humides et une<br />
liste des zones importantes.<br />
L’AUSTRALIE est le premier Etat à déposer son<br />
instrument d’adhésion à la Convention. Elle<br />
inscrit la Péninsule de Cobourg comme premier<br />
site de Ramsar.<br />
LE CANADA est le pays disposant de la plus<br />
grande étendue de zones humides avec ses 130<br />
000 km²<br />
LE SOUDAN DU SUD est le dernier pays<br />
signataire de la convention le 10 juin 2013<br />
Au total 2122 SITES ont été listes pour une<br />
surface totale de 205 366 160 hectares<br />
Allemagne, sur la conservation des zones humides qui<br />
définit pour la première fois les critères d’identification<br />
des zones humides d’importance internationale. Le<br />
traité entre juridiquement en vigueur le 21 décembre<br />
1975.<br />
L’IMPORTANCE ÉCOLOGIQUE STRATÉGIQUE DES<br />
ZONES HUMIDES RECONNUE<br />
En s’érigeant en signataires de la convention, les<br />
nations s’engagent à mettre en œuvre ou financer<br />
des programmes pour enrayer la dégradation et la<br />
disparition de ces espaces. Cela implique des plans<br />
d’urbanisation pensés pour préserver les zones humides<br />
mais aussi un recensement et une inscription sur la liste<br />
de Ramsar de leurs patrimoines exceptionnels. Les pays<br />
s’engagent aussi à soutenir la recherche, la formation<br />
et la surveillance des zones humides puis à coopérer<br />
avec les autres pays pour préserver ou restaurer les<br />
zones humides transfrontalières.<br />
Aujourd’hui, 168 pays ont signé la convention de<br />
Ramsar. Tous les trois ans, ils se réunissent et votent<br />
les orientations principales pour les trois prochaines<br />
années. Les affaires courantes sont, elles, gérées par<br />
une commission permanente animée par six Régions de<br />
Ramsar.<br />
Malgré l’implication des acteurs nationaux et<br />
supranationaux, les zones humides restent des zones<br />
particulièrement menacées. Même si le nombre de<br />
zones protégées est en augmentation, les conséquences<br />
de la pollution en amont ne sont pas encore forcément<br />
maîtrisées.<br />
p.6
Zoom<br />
sur l’étang<br />
de Terre-de-Bas<br />
Les<br />
1 et 2 février prochains, l’Office de l’Eau a décidé de faire escale à Terre-de-Bas. La<br />
rareté de la ressource en eau, à souvent conduit les habitants à créer des ressources<br />
afin de subvenir à leurs besoins en eau. c’est la raison pour laquelle l’île abrite plus d’une<br />
cinquantaine de mares. Les plus remarquables sont situés en hauteur, à l’emplacement d’une<br />
ancienne habitation dénommée Habitation Bel Etang qui surplombe majestueusement les baies<br />
et les anses de cet archipel.<br />
Tout autour, deux traces de randonnées sont<br />
aménagées. Courtes mais intenses, tant il y<br />
a à voir en matière de biodiversité. La forêt<br />
sèche est plantée de bois de Courbaril de bois<br />
précieux sans oublier le Poirier pays adapté<br />
pour supporter les vents qui peuvent souffler<br />
sur la côte. Cette végétation abrite pourtant<br />
un réseau de points d’eau où se reposent des<br />
oiseaux et des tortues.<br />
Le vendredi 1er février, les élèves de l’école<br />
primaire de Petites-Anses et du collège<br />
Archipel des Saintes pourront découvrir ces<br />
espaces, comprendre le fonctionnement de<br />
leurs écosystèmes et pourquoi il est si crucial<br />
de les protéger de l’activité humaine et du<br />
changement climatique. Ce sera aussi une<br />
occasion de découvrir ces traces sous un jour<br />
nouveau.<br />
Le samedi 1er février, le Grand Public est<br />
convié à suivre la trace du Pied de l’Etang pour<br />
une rando commentée par les Guides experts<br />
et partenaires.<br />
Ainsi conçues par l’Office de l’Eau, les journées<br />
mondiales des zones humides allient prise de<br />
conscience environnementale et animations<br />
culturelles.<br />
En quête de dynamisme économique et<br />
revitalisation démographique, Les Saintes ont<br />
l’obligation de proposer un projet qui ménage<br />
à la fois l’habitat humain et la pureté de son<br />
patrimoine écologique<br />
En soirée, le grand public aura pris place avec<br />
leur « ti-ban », le temps d’une soirée contes à<br />
la Mare du Grand Trou.<br />
p.7
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR<br />
L’ÉVÉNEMENT<br />
Le 2 février, Journée Mondiale des Zones Humides, créée en février 1971 à Ramsar en Iran<br />
L’OFFICE DE L’EAU ORGANISE DEUX JOURNÉES D’INFORMATION À DESTINATION DES<br />
SCOLAIRES ET DU GRAND PUBLIC<br />
Le 1 er février (journée) – journée avec les Scolaires<br />
Le 1 er février <strong>2019</strong> (soirée) – soirée Conte<br />
Le 2 février <strong>2019</strong> – Balade commentée et exposition Zones Humide<br />
Les Partenaires<br />
Les Contacts<br />
SOPHIE KANOR<br />
Ingénieur Office de l’eau Guadeloupe<br />
Mobile : 0 690 757 296 / Courriel : sophie.KANOR@oe971.fr<br />
FÉLIX LUREL<br />
Docteur en écologie insulaire botanique tropicale<br />
Mobile : 0 690 393 632<br />
JEAN-MARIE FLOWER<br />
Docteur en écologie et expert en changement climatique -<br />
Comptable carbone. 0 690 821 725<br />
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