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Chiffres clés - <strong>2018</strong><br />

COMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />

p.03<br />

CONTEXTE DE L’EAU ET ACTEURS DE L’EAU EN GUADELOUPE<br />

Eau potable<br />

Assainissement<br />

Acteurs<br />

Plan d’actions<br />

p.04<br />

POURQUOI LES CHIFFRES CLÉS DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT ? p.07<br />

Méthodologie<br />

Pourquoi les chiffres clés de l’Eau et de l’Assainissement ?<br />

Quels sont les objectifs des chiffres clés ?<br />

Quelles sont les données utilisées pour l’élaboration de la 1ère édition des chiffres clés ?<br />

Chiffres clés de l’eau potable<br />

L’origine de la ressource<br />

La réglementation de l’utilisation de la ressource en eau<br />

D’un point de vue quantitatif<br />

D’un point de vue qualitatif<br />

Un besoin d’améliorer la connaissance pour être plus efficace dans les actions à mener<br />

Les Chiffres clés de l’Assainissement<br />

la collecte des eaux usées<br />

Les unités de dépollution : un chantier d’envergure<br />

Le prix de l’eau et de l’assainissement<br />

PRÉSENTATION DES PARTENAIRES<br />

p.14<br />

EN CONCLUSION<br />

p.15<br />

p.2


RÉPUBLIQUE FRANÇAISE<br />

Basse-Terre, mardi 8 janvier 2019<br />

COMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />

EAU ET ASSAINISSEMENT<br />

L’État, la Région Guadeloupe, le Département et l’Office de l’Eau<br />

présentent les chiffres clés de l’eau et l’assainissement de Guadeloupe<br />

L’État, le Conseil régional, le Conseil départemental et l’Office de l’eau Guadeloupe se sont associés<br />

pour produire le premier rapport annuel sur les chiffres clés de l’eau et de l’assainissement de<br />

Guadeloupe.<br />

Ce rapport vise à mettre à disposition des usagers une publication annuelle de référence, délivrant<br />

une information pédagogique, rigoureuse et accessible sur l’état des secteurs de l’eau et de<br />

l’assainissement sur notre territoire.<br />

L’enjeu est de proposer une communication transparente pour retrouver la confiance des usagers et<br />

permettre l’évaluation de l’efficacité des politiques publiques, au fil des années.<br />

La presse est invitée à participer à la présentation de la première édition des chiffres clés de l’eau<br />

et de l’assainissement de la Guadeloupe qui aura lieu<br />

MERCREDI 16 JANVIER 2019 À 9H, À L’ESPACE RÉGIONAL DU RAIZET<br />

Programme des interventions<br />

9h<br />

9h15<br />

9h35<br />

9h45<br />

9h55<br />

10h05<br />

10h25<br />

10h35<br />

10h50<br />

Allocutions<br />

Présentation des chiffres clés<br />

Questions/réponses<br />

Zoom sur… la qualité de l’eau<br />

Zoom sur… l’assainissement<br />

Zoom sur... les actions en cours et à<br />

venir<br />

Questions/réponses<br />

Clôture<br />

Point presse<br />

Afin de relayer l’information au plus grand nombre,<br />

la collaboration de votre média est vivement souhaitée<br />

Contact Presse Région : Françoise Moutou – 0690 47 47 79 – fmoutou@cr-guadeloupe.fr<br />

p.3


CONTEXTE DE L’EAU ET<br />

ACTEURS DE L’EAU EN GUADELOUPE<br />

Contexte<br />

Eau potable<br />

La ressource en eau de la Basse-Terre est très abondamment mobilisée pour<br />

l’alimentation en eau potable. 91 % du volume d’eau prélevé provient en effet,<br />

de cette île considérée comme le château d’eau de la Guadeloupe.<br />

Depuis plusieurs années, l’ensemble de l’archipel est concerné toutefois par<br />

des coupures d’eau, de plus ou moins grande ampleur et d’origines diverses.<br />

Elles prennent plusieurs formes :<br />

-les - tours d’eau réguliers et planifiés<br />

par les autorités organisatrices,<br />

-les - arrêts de production des usines<br />

de potabilisation lors des périodes<br />

pluvieuses,<br />

-les - coupures imprévues dans les<br />

secteurs où le réseau est le plus<br />

dégradé.<br />

Cette crise n’est pas le fruit d’une<br />

insuffisance de la ressource en eau,<br />

mais la conséquence du cumul de<br />

différentes problématiques :<br />

-un - réseau de distribution vétuste<br />

et mal entretenu avec des pertes<br />

sur réseau de l’ordre de 46,7<br />

Millions de m 3 en 2016, pour 73,1<br />

Millions de m 3 de produits pour<br />

l’alimentation en eau potable,<br />

-un - déficit de connaissance<br />

du patrimoine qui nuit à toute<br />

programmation pertinente des<br />

interventions courantes d’une<br />

part, et des investissements de<br />

moyen et long termes d’autre part,<br />

-un - déficit d’entretien des<br />

installations et infrastructures,<br />

-une - évolution du périmètre des<br />

autorités organisatrices sans que<br />

la répartition des actifs et des<br />

passifs ne soit finalisée à ce jour,<br />

-des - budgets des services d’eau<br />

et assainissement exsangues,<br />

supportant des charges élevées<br />

(en particulier salariales) sans<br />

disposer de recettes optimisées<br />

(fragilités dans le comptage et<br />

la facturation, taux d’impayés<br />

importants),<br />

-une - organisation des compétences<br />

en matière d’eau complexe et<br />

ne répondant ni à une logique<br />

hydraulique, ni à une logique<br />

d’exploitation.<br />

Pour faire face à cette crise qui peut être qualifiée de chronique, plusieurs<br />

plans d’investissement successifs ont été proposés et mis en œuvre. Les<br />

causes de la crise étant multiples, les solutions doivent s’attaquer aux<br />

différentes facettes du problème.<br />

p.4


Assainissement<br />

L’assainissement des eaux usées<br />

est également une priorité afin de<br />

conserver la richesse des milieux<br />

aquatiques et la biodiversité qui<br />

caractérisent la Guadeloupe.<br />

Des investissements importants<br />

ont été alloués à la construction<br />

de nouvelles Station de Traitement<br />

des Eaux Usées (STEU). Néanmoins,<br />

les efforts doivent être portés<br />

sur l’ensemble du Service Public<br />

d’Assainissement Collectif (SPAC) : du<br />

raccordement de chaque foyer à la<br />

performance des STEU, en passant<br />

par la bonne gestion des réseaux.<br />

De même pour les Services Publics<br />

d’Assainissement Non Collectif<br />

(SPANC), certains territoires n’en sont<br />

pas encore dotés et la performance<br />

de l’assainissement individuel reste<br />

difficile à appréhender.<br />

Acteurs<br />

La gouvernance de l’eau implique un<br />

grand nombre d’acteurs – publics,<br />

privés, associatifs qui ont chacun<br />

des prérogatives différentes sur des<br />

périmètres variables. Néanmoins, les<br />

acteurs principaux sont les structures<br />

intercommunales qui disposent par la<br />

loi des compétences de l’alimentation<br />

en eau potable et de l’assainissement<br />

des eaux usées.<br />

Depuis le mois d’août 2016, cinq<br />

structures intercommunales assurent la<br />

compétence eau et assainissement en<br />

Guadeloupe, on appelle ces structures<br />

« Autorités Organisatrices » :<br />

-le - Syndicat Intercommunal<br />

d’Alimentation en Eau et<br />

d’Assainissement de la Guadeloupe<br />

(SIAEAG),<br />

-la - communauté d’agglomération<br />

CAP EXCELLENCE (CAPEX),<br />

-la - communauté d’agglomération<br />

du Nord Basse-Terre (CANBT),<br />

-la - communauté d’agglomération<br />

Grand Sud Caraïbes (CAGSC),<br />

-la - communauté de communes de<br />

Marie-Galante (<strong>CC</strong>MG).<br />

Autorités Organisatrices compétentes en<br />

eau et en assainissement en Guadeloupe<br />

CAPEX<br />

CANBT<br />

SIAEAG (Petit-Bourg & Goyave déléguées par la CANBT)<br />

CAGSC<br />

<strong>CC</strong>MG<br />

Commune avec convention de gestion<br />

0 10 20 30 km<br />

Sources : DEAL/DIR/PED, IGN ®BDTOPO, WGS84 UTM 20N, Décembre <strong>2018</strong><br />

Figure 12 : Autorités organisatrices compétentes en eau et en assainissement en Guadeloupe<br />

p.5


Plans d’actions<br />

>Le Plan de Sécurisation de<br />

l’Alimentation en Eau Potable (PSAEP) :<br />

élaboré par la DEAL en 2014, le PSAEP<br />

avait pour objectif de répertorier<br />

dans un document unique et<br />

opérationnel les investissements<br />

prioritaires, à l’échelle de la<br />

Guadeloupe, pour améliorer<br />

structurellement et durablement<br />

l’état des équipements et optimiser<br />

l’alimentation en eau potable. Lors<br />

de son approbation par l’ensemble<br />

des parties prenantes (collectivités<br />

compétentes, Région, Département<br />

et État) le 1er septembre 2014, une<br />

liste de 12 opérations urgentes a été<br />

arrêtée.<br />

> Le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) :<br />

les présidents des communautés<br />

d’agglomération et de communes ont<br />

élaboré un plan d’actions prioritaires<br />

de l’eau potable évalué à 71,4 Millions<br />

d’€. Ce plan a été validé lors de la<br />

Conférence Territoriale de l’Action<br />

Publique (CTAP) du 1er février <strong>2018</strong>,<br />

lors de laquelle son financement et<br />

les modalités de sa mise en œuvre<br />

ont été arrêtés. Le plan comporte<br />

38 opérations , dont plus de la moitié<br />

concerne du renouvellement de<br />

réseaux.<br />

> Le plan d’actions interministériel<br />

Eau DOM a pour finalité de sortir de<br />

la politique d’urgence et d’engager,<br />

avec les collectivités compétentes,<br />

un travail de renforcement de leurs<br />

capacités financières et techniques.<br />

Cet engagement se traduira par la<br />

signature de contrats de progrès (CP)<br />

avec les collectivités, dont le premier,<br />

celui de Marie-Galante, a été signé<br />

entre la collectivité, l’État et les cofinanceurs<br />

le 3 mars <strong>2018</strong>. La durée de<br />

ces contrats de progrès est de 5 ans<br />

renouvelable une fois.<br />

Les orientations stratégiques pour<br />

la mise œuvre de ce plan ont été<br />

définies et validées par la Conférence<br />

Régionale des acteurs de l’Eau (CRE)<br />

comme suit :<br />

-OS - 1 : restaurer les capacités<br />

financières des services publics de<br />

l’eau et de l’assainissement ;<br />

-OS - 2 : redéfinir les priorités<br />

techniques pour offrir un service<br />

public de l’eau potable et de<br />

l’assainissement de qualité et<br />

durable ;<br />

-OS - 3 : accompagner les<br />

investissements lourds en eau<br />

et assainissement de manière<br />

ciblée, en lien avec la mise en<br />

œuvre effective des actions<br />

de renforcement des capacités<br />

financières et techniques des<br />

services ;<br />

-OS - 4 : mieux intégrer les politiques<br />

d’eau potable et d’assainissement<br />

dans les grands enjeux de<br />

développement du territoire.<br />

p.6<br />

__<br />

http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/plan-desecurisation-de-l-alimentation-en-eau-r936.html<br />

_ _ Selon les sources, le nombre peut varier, certaines opérations pouvant être<br />

regroupées.


POURQUOI LES CHIFFRES CLÉS<br />

DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT ?<br />

Méthodologie<br />

Pourquoi les chiffres clés de l’Eau et de l’Assainissement ?<br />

Face à la situation de crise que traverse la Guadeloupe, le besoin de<br />

disposer d’une information fiable et rigoureuse est apparu comme une<br />

évidence, afin que chacun puisse bien appréhender la situation actuelle et<br />

les solutions à mettre en œuvre dans la durée pour restaurer un service<br />

public de l’eau répondant aux attentes des usagers. En effet, plusieurs<br />

faits plaident en faveur d’une meilleure information du public et des<br />

décideurs concernant l’eau potable et l’assainissement en Guadeloupe<br />

et notamment :<br />

-Le - rapport d’expertise de janvier <strong>2018</strong>, relatif au diagnostic transversal<br />

du secteur de l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe, qui montre<br />

la nécessité de rétablir la confiance des usagers.<br />

-L’atelier - « EAU » des assises de l’Outre-Mer du 07 février <strong>2018</strong>, qui a<br />

mis en évidence le besoin par les usagers, d’une meilleure information<br />

générale sur la problématique de l’eau.<br />

-La - nécessité de disposer, pour les acteurs de l’eau, d’une base de<br />

référence partagée montrant l’état et l’évolution du secteur de l’eau<br />

et de l’assainissement dans ses différentes composantes.<br />

Quels sont les objectifs des chiffres<br />

clés ?<br />

La création des chiffres clés<br />

traduit la volonté des partenaires<br />

d’apporter une information<br />

rigoureuse, transparente et<br />

accessible sur l’état des secteurs<br />

de l’eau et de l’assainissement en<br />

Guadeloupe. Cette information vise<br />

d’une part, à sensibiliser les usagers<br />

sur les principaux enjeux de l’eau et<br />

de l’assainissement en Guadeloupe<br />

et d’autre part, à évaluer l’efficacité<br />

des politiques publiques sur ces<br />

secteurs, notamment à l’attention<br />

des décideurs.<br />

Les chiffres clés constituent un<br />

rapport ayant vocation à être mis<br />

à jour et publié chaque année.<br />

Quelles sont les données utilisées<br />

pour l’élaboration de la 1ère édition<br />

des chiffres clés ?<br />

La plus grande partie du<br />

document repose sur les données<br />

réglementaires SISPEA (issues de<br />

l’observatoire des services d’eau<br />

et d’assainissement) qui ont été<br />

utilisées (données disponibles<br />

jusqu’en 2016). Ces données<br />

proviennent des rapports annuels<br />

sur le prix et la qualité de l’eau<br />

produits par les services d’eau<br />

potable et d’assainissement des<br />

collectivités. Elles sont renseignées<br />

directement par les autorités<br />

organisatrices à fréquence<br />

annuelle.<br />

Cependant, le remplissage de SISPEA<br />

pouvant présenter des lacunes,<br />

des données plus récentes ou plus<br />

pertinentes postérieures à 2016, ont<br />

pu être utilisées. Il s’agit notamment<br />

des données issues du diagnostic<br />

transversal eau et assainissement<br />

publié en <strong>2018</strong> ainsi que les données<br />

détenues par les services de l’Etat<br />

et assimilés, l’Office de l’Eau, le<br />

conseil départemental et le conseil<br />

régional.<br />

p.7


Chiffres clés de l’eau potable<br />

L’origine de la ressource<br />

La ressource en eau en Guadeloupe<br />

ne manque pas, même si elle est<br />

inégalement répartie en raison de<br />

contextes géologiques variés. La<br />

Basse-Terre reçoit entre 1 500 et 7 000<br />

mm d’eau de pluie par an en fonction<br />

de l’altitude.<br />

91 % de l’eau vient donc de la<br />

Basse-Terre où elle est captée en<br />

surface ou en souterrain (source).<br />

Elle est distribuée par d’énormes<br />

canalisations enterrées appelées les<br />

feeders dont le principal est celui<br />

de Belle-Eau-Cadeau, qui alimente<br />

l’archipel des Saintes et l’île de la<br />

Désirade.<br />

En Grande-Terre, l’eau est d’origine<br />

souterraine et provient de forages<br />

d’eau.<br />

En un an, la Basse-Terre produit en<br />

moyenne 69 millions de m 3 , contre 5,4<br />

millions de m 3 pour la Grande-Terre.<br />

L’île de Marie-Galante est, quant à<br />

elle, alimentée par plusieurs forages<br />

d’eau prélevant cette ressource<br />

dans la nappe souterraine.<br />

La réglementation de l’utilisation<br />

de la ressource en eau<br />

L’exploitation de la ressource en eau<br />

est encadrée par de nombreux textes<br />

réglementaires, qui permettent<br />

notamment de protéger la ressource<br />

en eau contre les pollutions. Deux<br />

outils principaux coexistent pour<br />

contribuer à l’atteinte de cet objectif :<br />

-Les - Périmètres de Protection des<br />

Captages (PPC),<br />

-et - les Autorisations de prélèvement<br />

au titre de loi sur l’eau.<br />

38 % des captages de Guadeloupe<br />

sont protégés par des PPC. Ils<br />

produisent 80 % de l’eau destinée à<br />

l’Alimentation en Eau potable (AEP).<br />

D’un point de vue quantitatif<br />

En 2016, 73,1 millions de m³ (Mm³)<br />

sont produits pour les besoins de<br />

l’alimentation en eau potable (AEP),<br />

soit 26,4 Mm³ d’eau consommés par<br />

les usagers et 46,7 Mm 3 perdus (soit<br />

64 %), essentiellement dans les fuites.<br />

Volumes des pertes sur le réseau de distribution -<br />

2016<br />

Volumes des pertes (Mm3)<br />

0 - 0,7<br />

0,7 - 2,8<br />

2,8 - 8,9<br />

8,9 - 10,4<br />

0 5 10 15 20 km<br />

Sources : DEAL971/DIR/PED - données SISPEA 2016 - IGN ®BDTOPO(2014) - WGS84 UTM 20N - Octobre <strong>2018</strong><br />

p.8<br />

Figure 17 : Volume des pertes sur le réseau de distribution en 2016 (source : SISPEA)


D’un point de vue qualitatif<br />

En 2017, le taux de conformité bactériologique vis-à-vis des limites de qualité<br />

(normes à respecter strictement) et de la référence de qualité (norme<br />

indicative) est de 98, 7 %.<br />

Le respect des limites de qualité pour la turbidité est de 95 % et le respect de<br />

la référence de qualité pour l’aluminium est de 88,6 %.<br />

Chlordécone dans les unités de<br />

traitement - 2017<br />

Nombre de dépassement et caractérisation des non-conformités<br />

classe 0 : pas de dépassement de la valeur réglementaire (< 0.1 μg/L)<br />

classe 1 : limitation de consommation (ne pas consommer pour<br />

les femmes enceintes et les jeunes enfants ; entre 0,1 et 1,5 μg/L)<br />

classe 2 : interdiction de consommation (>1,5 μg/L)<br />

Unité de distribution<br />

COMMUNE<br />

0 10 20 30 km<br />

Seule la chlordécone présente des non conformités, les autres pesticides respectent les normes.<br />

Sources : DEAL971/DIR/PED - données contrôle sanitaire ARS - IGN BDTOPO(2014) - WGS84 UTM 20N - Octobre <strong>2018</strong><br />

Figure 20 : Chlordécone dans les eaux de distribution en 2017 (source : contrôles sanitaires ARS)<br />

En 2017, trois restrictions de consommation d’eau ont été prises. Ces<br />

restrictions concernent les femmes enceintes et les jeunes enfants plus<br />

sensibles à la chlordécone. Les valeurs sont restées très en dessous de<br />

la limite d’interdiction de consommer l’eau de 1,5 µg/l puisqu’elles ont été<br />

respectivement de 0,3 ; 0,15 et 0,11 µg/l. La norme de potabilité (limite de qualité)<br />

est de 0,10 µg/l.<br />

p.9


Un besoin d’améliorer la connaissance pour être plus efficace<br />

dans les actions à mener<br />

Indice de connaissance et de gestion patrimoniale<br />

des réseaux d'eau potable - 2016<br />

Indice / 120 pts<br />

0 - 20<br />

20 - 40<br />

40 - 60<br />

60 - 80<br />

80 - 100<br />

Absence de données<br />

0 5 10 15 20 km<br />

Sources : DEAL971/DIR/PED - SISPEA - IGN ®BDTOPO(2014) - WGS84 UTM 20N - Septembre <strong>2018</strong><br />

Figure 18 : Indice de connaissance et de gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable en 2016 (source : SISPEA)<br />

L’indice de connaissance et de gestion patrimonial, faible sur une grande<br />

partie du territoire, montre que le niveau de connaissance du réseau est<br />

globalement insuffisant pour définir une stratégie efficace de réduction des<br />

pertes et de renouvellement des réseaux.<br />

p.10


Les Chiffres clés de l’Assainissement<br />

La collecte des eaux usées Les unités de dépollution : un<br />

Toutes les eaux souillées par chantier d’envergure<br />

nos activités doivent subir une Appelées aussi stations de traitement<br />

dépollution avant d’être rejetées. des eaux usées (STEU), les stations<br />

Généralement, dans les zones d’épuration de plus de 1500 EH sont<br />

urbanisées, les eaux usées sont au nombre de 26 en Guadeloupe. Ces<br />

collectées par un réseau de collecte équipements doivent être autorisés<br />

(appelé jadis tout à l’égout), via une par les services de la DEAL.<br />

boite de branchement, et traitées En 2017, la majorité des STEU (70%) n’est<br />

par une station d’épuration. Cette pas conforme à la réglementation<br />

infrastructure fait généralement nationale ou aux prescriptions des<br />

partie du patrimoine public.<br />

arrêtés d’autorisation préfectoraux.<br />

Dans les zones où les habitations sont Ces non-conformités exposent la<br />

éloignées les unes des autres, chaque France à un potentiel contentieux<br />

maison est équipée de son propre européen. Ces équipements sont<br />

dispositif, appelé assainissement cependant surveillés par les<br />

individuel (ou communément fosse exploitants et par d’autres services<br />

sepique). Ainsi la majorité de la de contrôle.<br />

population (56%) n’est pas raccordée Le chantier de l’assainissement est<br />

à un réseau de collecte car elle vit donc un enjeu majeur qui nécessitera<br />

hors des zones desservies.<br />

des investissements importants<br />

Les eaux de pluie quant à elles ne pour la mise en conformité des<br />

doivent pas être collectées avec les équipements et pour assurer la<br />

eaux usées mais par un réseau dédié. protection des milieux naturels.<br />

Dans notre département, ces eaux<br />

pluviales peuvent saturer les stations<br />

d’épuration, dont le fonctionnement<br />

peut être altéré.<br />

Evaluation de la conformité locale des stations<br />

de traitement des eaux usées (STEU) > 1500 EH<br />

pour l'année 2017<br />

STEU > 1500 EH<br />

Conforme<br />

Non conforme<br />

Capacité nominale des STEU (EH)<br />

45 000 EH<br />

24 000 EH<br />

1 500 EH<br />

0 5 10 15 20 km<br />

Cap Excellence<br />

CANBT<br />

SIAEAG<br />

CAGSC<br />

<strong>CC</strong>MG<br />

Sources : DEAL971/DIR/PED - données ROSEAU - IGN ®BDTOPO(2014) - WGS84 UTM 20N - Septembre <strong>2018</strong><br />

Figure 24 : Évaluation de la conformité locale des STEU > 1500 EH<br />

p.11


Cette non-conformité expose la France à un potentiel contentieux européen.<br />

Le prix de l’eau et de l’assainissement<br />

L’eau est une ressource naturelle gratuite. En revanche son exploitation<br />

engendre de nombreux investissements et des coûts de fonctionnement.<br />

Ceux-ci sont couverts par les recettes venant des usagers et les subventions<br />

des partenaires. Elles viennent alors équilibrer les dépenses des collectivités.<br />

C’est ce principe qui est baptisé « L’eau paie l’eau ».<br />

Figure 28 : Décomposition du prix moyen de l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe<br />

Le prix moyen de l’eau potable en Guadeloupe est de 2,51 € au m 3 pour<br />

120 m 3 .<br />

À titre de comparaison, le tableau ci-dessous présente les tarifs moyens<br />

en France et sur d’autres territoires ultramarins (données 2012) :<br />

Eau potable - prix TTC au m 3 pour 120 m 3 (€/m 3 )<br />

France 1,96<br />

Martinique 2,90<br />

Réunion 1,05<br />

Guyane 2,55<br />

Mayotte 1,97<br />

p.12<br />

Tableau 30 : Prix moyen de l’eau en France et dans les territoires d’Outre-Mer en 2012<br />

(source : Diagnostic transversal)


En assainissement, le secteur obéit à de très fortes variations de prix : de<br />

0,56 € à 3,47 € pour 120 m 3 .<br />

Le taux d’impayés en Guadeloupe est relativement élévé (38,3 %), comparé à<br />

la moyenne nationale (1,1 % en 2013).<br />

Figure 31 : Taux d’impayés sur les factures d’eau de l’année 2015 non réglés au 31/12/2016 (source : SISPEA)<br />

p.13


PRÉSENTATION DES PARTENAIRES<br />

DEAL<br />

Le rapport sur les chiffres clés est en<br />

grande partie le fruit de l’exploitation<br />

des données issues du Système<br />

d’Information des Services Publics<br />

d’Eau et d’Assainissement (SISPEA).<br />

Depuis 2009, ce système d’information<br />

diffuse de nombreuses données<br />

sur l’organisation, la gestion, la<br />

tarification et la performance des<br />

services publics de l’eau et de<br />

l’assainissement.<br />

Ces données sont à disposition des<br />

usagers et de tous les acteurs de<br />

l’eau qui souhaitent en prendre<br />

connaissance ou les exploiter à des<br />

fins d’études via le site internet<br />

clefs pour la compréhension de la<br />

tarification de leurs services, à partir<br />

de critères objectifs et partagés<br />

d’ordres économique, technique,<br />

social et environnemental, et de<br />

rétablir ainsi la confiance des usagers<br />

vis-à-vis de leurs institutions. Cette<br />

confiance est en effet l’une des<br />

conditions du rétablissement du bon<br />

fonctionnement des services d’eau<br />

et d’assainissement.<br />

Dans ce dispositif, la DEAL joue<br />

un rôle important d’animation<br />

territoriale auprès des collectivités<br />

et de contrôle de cohérence des<br />

données.<br />

Une des vocations de ce dispositif<br />

est de proposer aux usagers des<br />

ARS<br />

Il est primordial que l’eau distribuée<br />

au robinet soit exempte d’éléments<br />

susceptibles de nuire à la santé.<br />

Ce fascicule sur les chiffres clés de<br />

l’eau permet de montrer clairement<br />

le travail accompli pour arriver à la<br />

distribution d’eau potable et le travail<br />

de surveillance que fait l’ARS pour en<br />

déterminer la potabilité. Il évoque<br />

aussi sans détour ce qu’il reste à<br />

accomplir pour que cette mission de<br />

service public soit menée le mieux<br />

possible en assurant un maximum<br />

de garanties sur la qualité de l’eau<br />

consommée par notre population.<br />

Ce document prend en compte aussi<br />

la filière d’élimination des eaux usées<br />

car un rejet direct en mer ou en<br />

rivière peut avoir une influence sur<br />

la qualité des eaux de baignade qui<br />

sont également surveillées par l’ARS.<br />

OFFICE DE L’EAU<br />

L’Office de l’Eau Guadeloupe (OE971) est un établissement public administratif<br />

local rattaché au Département.<br />

Créé en avril 2006, il est pour<br />

les Départements d’Outre-Mer,<br />

l’équivalent des Agences de l’Eau<br />

de l’Hexagone. Son rôle principal<br />

consiste à « faciliter les diverses<br />

actions d’intérêt commun dans le<br />

domaine de la gestion de l’eau et des<br />

milieux aquatiques ».<br />

Aussi, l’Office de l’Eau exerce, en<br />

lien avec le Comité de l’Eau et<br />

de la Biodiversité, les missions<br />

suivantes :<br />

-l’étude - et le suivi des ressources<br />

en eau, des milieux aquatiques et<br />

littoraux, et de leurs usages,<br />

-le - conseil et l’assistance technique<br />

aux maîtres d’ouvrage,<br />

-la - formation et l’information dans<br />

le domaine de la gestion de l’eau<br />

et des milieux aquatiques,<br />

- -la programmation et le financement<br />

de travaux grâce au Programme<br />

Pluriannuel d’Intervention<br />

p.14


REGION<br />

Responsable de la définition<br />

des orientations en matière de<br />

développement économique et de<br />

l’aménagement du territoire, la région<br />

Guadeloupe s’est fortement investie<br />

sur la thématique de l’eau, qui est<br />

un enjeu pour le développement de<br />

notre territoire et une préoccupation<br />

quotidienne des guadeloupéens.<br />

Pour cela, elle s’est engagée à<br />

plusieurs niveaux pour accompagner<br />

les autorités organisatrices des<br />

services d’eau et d’assainissement et<br />

poser avec elles les bases solides en<br />

vue d’une sortie de crise durable. Son<br />

action se traduit par des maitrises<br />

d’ouvrages de travaux structurants,<br />

un appui technique et financier pour<br />

déployer des opérations permettant<br />

le rétablissement des services de<br />

l’eau, le développement de dispositifs<br />

d’économies d’eau ciblés vers les<br />

particuliers et vers les acteurs<br />

touristiques ...<br />

DEPARTEMENT<br />

Le conseil départemental est la<br />

collectivité des solidarités en faveur<br />

des familles guadeloupéennes.<br />

Le Département est chef de file en<br />

matière d’aide sociale, d’autonomie<br />

des personnes et de solidarité des<br />

territoires. A ce titre, il élabore le<br />

schéma social et médico-social pour<br />

les personnes âgées, l’enfance et la<br />

famille, le schéma d’accessibilité aux<br />

services publics ainsi que le pacte<br />

territorial d’insertion.<br />

L’objectif final de ces interventions,<br />

qu’elle déploie de façon coordonnée<br />

avec l’ensemble des acteurs<br />

concernés, est de fournir une eau de<br />

qualité et en quantité suffisante aux<br />

robinets de tous les Guadeloupéens<br />

et à tous les acteurs économiques<br />

dont les activités sont pénalisées par<br />

ce manque chronique d’eau.<br />

En complément, soucieuse de<br />

répondre aux attentes des usagers<br />

en leur fournissant une information<br />

fiable et de qualité, aux côtés de ses<br />

partenaires, l’Etat, le département,<br />

l’office de l’eau et l’ARS, la région s’est<br />

mobilisée pour doter le territoire<br />

d’un rapport dédié aux chiffres clés<br />

de l’eau et de l’assainissement de<br />

la Guadeloupe. Première édition<br />

d’un document très attendu, le<br />

renouvellement chaque année de sa<br />

publication permettra de mesurer<br />

les impacts des efforts engagés<br />

sur ce dossier, au cœur de nos<br />

préoccupations.<br />

Engagé dans la mise en œuvre d’un<br />

plan de secours en eau potable<br />

depuis 2014 afin de répondre à la<br />

crise que connaît l’archipel, le conseil<br />

départemental s’appuie notamment<br />

sur ses infrastructures stratégiques<br />

de production et de distribution d’eau<br />

brute agricole.<br />

Enfin, le Département est un acteur<br />

important de l’aménagement du<br />

territoire avec la gestion des ports<br />

départementaux et du réseau des<br />

routes départementales.<br />

EN CONCLUSION<br />

Cette première édition a vocation à être reconduite annuellement. Il est<br />

ainsi projeté que la démarche puisse être portée de manière pérenne par<br />

l’Observatoire de l’eau de la Guadeloupe, qui a vocation à être une plateforme<br />

de partage et de mutualisation des données sur l’eau pour la Guadeloupe.<br />

Outre les enjeux de « banque de données sur l’eau de la Guadeloupe »,<br />

l’observatoire avec ses partenaires s’oriente également vers la sensibilisation<br />

d’un large public aux questions de l’eau.<br />

Bien que l’observatoire a vocation à être la plateforme de la thématique liée<br />

au grand cycle de l’eau, la crise actuelle le place comme outil d’information au<br />

carrefour des initiatives pour sortir de cette période de crise.<br />

p.15


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