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1. Bonjour, peux tu te présenter
brièvement ?
Je suis artiste, cinéaste, chercheuse
en sciences technologiques,
guérisseuse, et professeure de Yoga
Kemetique et Kundalini.
2. Sur quelles thèmathiques, ta
démarche artistique repose t-elle
essentiellement ?
Ma pratique puise dans les récits
des sciences d’information et
de communication, là ou les
cybernétiques végétale, technologique
et spirituelle se rencontrent.
Naviguant sur les mémoires digitales,
corporelles et ancestrales comme
des territoires de luttes, mis à mal par
les histoires coloniales dont l’héritage
tangible reste indiscutable dans les
sociétés contemporaines, mon travail
nourrit une critique de nos capacités à
se connecter.
Comment à l’heure de l’épopée
technologique et de l’hyper
connectivité, l’incapacité collective
d’être en lien harmonieux avec sois
même, les ‘autres’ et l’environnement,
est un moteur pour ma pratique de
guérison digitale et énergétique.
En se délaissant des mécanismes
de la colonialité et de ses hiérarchies
oppressives, la technologie devient
un espace possible, où les outils de
connexion abritent tant des interfaces
du monde organiques, spirituelles
qu’électroniques.
3. Nous savons, que tu vis
actuellement en Afrique du sud;
on dis de plus en plus que le
continent africain et celui d’avenir,
quel est ton avis sur la question et
comment l’imaginerais tu ?
Pour ma part je verrais un futur
continent Africain; autonome,
indépendant économiquement
et politiquement, i.e. libéré de la
domination et de l’exploitation
occidentale.
4. On remarque que la place des
femmes en Afrique commence
à bouger, en tant que femme
vivant en Afrique, comment
vois tu l’évolution de sa place dans
la société ?
En tant que militante féministe
intersectionnelle, je vois l’ensemble
des femmes africaines comme du
monde respectées et honorées,
reprenant leur place comme pilié
de la société.
Et oui, nous sommes l’origine du
monde.
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