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le point sur...<br />
L’ABREUVEMENT<br />
EN ÉLEVAGE BOVIN<br />
Combien faut-il d’eau pour produire<br />
1 kilo de viande ou 1 litre de lait ?<br />
Selon la méthode utilisée, les chiffres varient de 50 L<br />
à… 15 000 L d’eau nécessaires pour la production<br />
d’un kilo de viande et de 3 à… 1 000 L d’eau pour<br />
produire un litre de lait ! Ces ordres de grandeur sont<br />
donc évidemment à interpréter avec prudence car<br />
le calcul de ce qu’on appelle “l’empreinte eau” de<br />
n’importe quel produit de consommation est très<br />
complexe.<br />
La méthode délivrant les chiffres les plus élevés<br />
comptabilise notamment l’eau de pluie (= eau<br />
verte, voir schéma) tombant sur les cultures et les<br />
prairies, ce qui représente 90 % de l’empreinte eau.<br />
Cette méthode n’est pas adaptée pour l’élevage,<br />
la pluie ne tombant pas préférentiellement sur les<br />
cultures et les prairies.<br />
Une nouvelle méthodologie faisant consensus au<br />
sein de la communauté scientifi que fournira des<br />
chiffres qui seront réactualisés prochainement (méthode<br />
Aware, A.M. Boulay 2017), mais une chose est<br />
certaine : ce sont les intrants qui impactent le plus<br />
l’empreinte eau de l’élevage (jusqu’à 80 % en allaitant<br />
et 90 % en laitier, Gac et Béchu, 2014).<br />
• EAU VERTE : eau de pluie stockée dans le sol<br />
puis évapotranspirée pendant la croissance<br />
de la plante<br />
• EAU BLEUE : consommation réelle par prélèvement<br />
(abreuvement, irrigation, nettoyage)<br />
• EAU GRISE : eau nécessaire pour diluer<br />
les polluants et obtenir une qualité conforme<br />
à la réglementation<br />
QUELLE EST “L’EMPREINTE-EAU” D’UN ÉLEVAGE BOVIN ?<br />
On peut mieux faire, non ?<br />
Exemple d’abreuvoir trop haut,<br />
notez que la circulation en arrièreplan<br />
pourrait être améliorée.<br />
© Gaël Cheleux<br />
Accès limité, surpopulation et qualité<br />
douteuse © Gaël Cheleux<br />
Ici, la dernière vidange ne semble<br />
pas récente © Gaël Cheleux<br />
Est-ce une sorte de “transition en vue<br />
du sevrage” ou un état douteux des<br />
abreuvoirs ? © Gaël Cheleux<br />
üOù en suis-je concernant l’abreuvement ?<br />
oui non<br />
oui non<br />
dès la naissance , mes veaux ont-ils accès<br />
en permanence (hors repas lactés) à de l’eau?<br />
est-ce que je connais la consommation quotidienne<br />
en eau de mes animaux ?<br />
en plus de l’appétit de mes animaux, la diminution<br />
de la prise de boisson est-il un signal d’alerte que<br />
je prends particulièrement au sérieux ?<br />
mon système d’abreuvement est-il adapté à<br />
la taille et aux performances de mon troupeau ?<br />
la stratégie d’abreuvement de mes animaux tient-elle<br />
compte du pourcentage de matière sèche de la ration<br />
distribuée ?<br />
saviez-vous qu’à partir de 20 % de pertes<br />
en eau, c’est la mort assurée ?<br />
NB : vous avez répondu “non” à une ou plusieurs réponses ?<br />
Voir en page 17. C’est peut-être l’occasion d’engager<br />
la discussion avec votre vétérinaire…<br />
16 | Été <strong>2019</strong> | N°1 | SANTÉ <strong>BEV</strong>