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PDE L’INFO AUX MILLE ET UNE ÉPICES DE L’ÎLE MAURICE NO. 11 I LUNDI 14 OCTOBRE 2019
Condamné pour bribe électoral
mais candidat Ptr
Kaisa
riptir?

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LUNDI 14 OCTOBRE 2019
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Condamné pour bribe électoral
mais candidat Ptr
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Kaisa riptir ? *
La définition de rupture de Ramgoolam
est très discutable. Son choix
d’attribuer un ticket à Ashock Jugnauth
est irréfutable. Ce dernier est
candidat du Parti Travailliste au No.
8 alors qu’il a été condamné par la
Cour suprême de Maurice et le Privy
Council pour bribe electoral.
Pire, c’est le Parti travailliste, lui
même, qui avait porté le cas en cour
contre Ashock Jugnauth. Kaisa riptir
bhai!
Ashok Jugnauth, ancien ministre de
la Santé se fait élire au no. 8 en 2005,
mais cette élection est contestée par
Raj Ringadoo, candidat battu du Parti
Travailliste de la même circonscription.
Dans une pétition électorale, il
dénonce les agissements d’Ashock
Jugnauth en alléguant que ce dernier
a faussé le scrutin en influençant le
vote d’électeurs de la circonscription
en sa capacité de membre du
cabinet d’alors et de ministre de la
Santé. Le 30 mars 2007, la Cour suprême
donne raison à Raj Ringadoo.
Ashock Jugnauth avait été trouvé
coupable d’avoir enfreint les articles
45 (1) (a) (ii) et 64 (1) de la Representation
of the People Act. Il lui était
reproché d’avoir promis à des électeurs
du no. 8, en échange de leur
vote, l’aménagement d’un cimetière
à Saint-Pierre au coût de Rs 2 millions
; le recrutement de 101 Health
Care Assistants et autres employés
d’hôpital issus de la même circonscription.
Lors du procès en cour, une photo du
défunt quotidien travailliste, Le Matinal,
dirigé par Kiran Ramsahye avait
été produite.
Après l’annulation du siège d’Ashok
Jugnauth, une élection partielle a été
organisée le 1er mars 2009 au no.
8. Le match entre le neveu, Pravind
Jugnauth et son oncle Ashok Jugnauth
a tourné en faveur du leader
du MSM avec plus de 3,000 voix
d’écart.
l La candidature
d’Ashock Jugnauth remet
en cause la promesse
d’une politique de rupture
préconisée par Navin
Ramgoolam. Est-ce que
le leader du PTR est si
désespéré qu’il n’arrive
pas à constituer une nouvelle
équipe dynamique
pour affronter l’électorat ?
Interrogé par l’Express après la victoire
de Pravind Jugnauth à la partielle,
Suren Dayal, membre du PTR
et ancien député de la circonscription
No.8 au centre de dépouillement,
le 2 mars 2009 avait déclaré,
« les électeurs ont utilisé leurs votes
pour condamner un candidat condamné
par la Justice », en faisant
référence à Ashok Jugnauth. Aujourd’hui,
ce même Suren Dayal, qui
est aussi annoncé comme candidat
du PTR au no.8, est en train de partager
l’estrade avec Ashok Jugnauth.
La candidature d’Ashock Jugnauth
remet en cause la promesse d’une
politique de rupture préconisée par
Navin Ramgoolam. Est-ce que le
leader du PTR est si désespéré qu’il
n’arrive pas à constituer une nouvelle
équipe dynamique pour affronter
l’électorat ? Est-ce que Navin
Ramgoolam se débarrassera enfin
des dinosaures politiques ? En constatant
que Navin Ramgoolam continue
de s’agripper au leadership
du PTR malgré ses démêlés avec
la justice, la réponse est évidente
: la politique de rupture promise
par Ramgoolam n’est qu’un slogan
creux.
*
De quelle rupture
parle-t-on ?