15.10.2019 Views

Jarring Effects, l'actualité de la rentrée - Automne 2019

Découvre le label qui fait vibrer les pentes de Croix-Rousse à Lyon depuis plus de vingt ans! Jarring Effects – nom de code JFX - tel un astre toujours en mouvement - met en orbite de nouveaux satellites pour civiliser notre terre en quête de transhumanisme, un graal pour les gafams, une gageure pour les quidams ! Muni de troupes d’élites et dotés de vaisseaux furtifs pour échapper à l’œil de Mah-Kron, le catalogue, véritable vaisseau admirable, s’étoffe pour cet automne de parures queer - échappée belle de notre laboratoire avec le net label JFX Lab - et de tonalités électro-urbaines savamment galantes ! Tel un nouveau vaccin - période anthropocène oblige, le label sème des mots pour ne pas se perdre dans un labyrinthe de chimères digitales, ses graines germent sous nos pas, la rue s’exprime faute d’être entendue, la dissonance prend son envol ! Décollage imminent vers de nouvelles contrées sonores ! Prenez vos casques, nous détectons un taux d’audio-activisme élevé, risque de dommage au cerveau en vue selon la (haute) tonalité choisie ! Pour votre sécurité, veuillez entrez dans nos couleurs pour une nouvelle société de loisirs !

Découvre le label qui fait vibrer les pentes de Croix-Rousse à Lyon depuis plus de vingt ans! Jarring Effects – nom de code JFX - tel un astre toujours en mouvement -
met en orbite de nouveaux satellites pour civiliser notre terre en quête de
transhumanisme, un graal pour les gafams, une gageure pour les quidams !
Muni de troupes d’élites et dotés de vaisseaux furtifs pour échapper à l’œil
de Mah-Kron, le catalogue, véritable vaisseau admirable, s’étoffe pour cet
automne de parures queer - échappée belle de notre laboratoire avec le
net label JFX Lab - et de tonalités électro-urbaines savamment galantes
! Tel un nouveau vaccin - période anthropocène oblige, le label sème des
mots pour ne pas se perdre dans un labyrinthe de chimères digitales, ses
graines germent sous nos pas, la rue s’exprime faute d’être entendue, la
dissonance prend son envol ! Décollage imminent vers de nouvelles contrées
sonores ! Prenez vos casques, nous détectons un taux d’audio-activisme
élevé, risque de dommage au cerveau en vue selon la (haute) tonalité
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Call & Response (USA - 52 mn - <strong>2019</strong>)<br />

New-Orleans est <strong>la</strong> plus africaine <strong>de</strong>s villes<br />

américaines. C’est dans cette cité sous le niveau<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> mer que les connexions sont les plus<br />

évi<strong>de</strong>ntes. New-Orléans est une ville <strong>de</strong> fantasmes<br />

et d’exubérances, une ville qui croit au vaudou et<br />

qui vénère les morts. Une ville où on survit, malgré<br />

les catastrophes et <strong>la</strong> lenteur <strong>de</strong>s réponses du<br />

lointain pouvoir fédéral. C’est dans cette ville<br />

cosmopolite aux visages multiples, que le 3e volet<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> série World Wi<strong>de</strong> <strong>Effects</strong> s’enracine, avec le<br />

documentaire d’Arno Bitschy et Elodie Maillot,<br />

baptisé « Call & Response », filmé à <strong>la</strong> Nouvelle-<br />

Orléans, accompagné par l’album « Sewing<br />

Machine <strong>Effects</strong> ».<br />

Un individu <strong>la</strong>nce un appel auquel le groupe<br />

répond, ensemble ils chantent : c’est le « call and<br />

response », une tradition africaine que l’esc<strong>la</strong>vage<br />

a transporté <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> l’Océan At<strong>la</strong>ntique.<br />

Avant <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> mer, les esc<strong>la</strong>ves étaient<br />

sommés d’oublier leur passé, mais ils ont quand<br />

même emporté avec eux les rythmes, les rites, et<br />

ce dialogue qui portent les musiques mo<strong>de</strong>rnes...<br />

Le « call and response» est <strong>la</strong> force collective <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

ville, il s’infiltre dans tous les rituels, et notamment<br />

dans le fameux carnaval <strong>de</strong> Mardi Gras. Un appel<br />

et une réponse qui relient les habitants les uns aux<br />

autres. Et peut-être aussi un ailleurs, à l’Afrique.<br />

Car à <strong>la</strong> Nouvelle Orléans plus que n’importe où<br />

ailleurs aux Etats-Unis les traditions sont un socle.<br />

« Call & Response » est un film documentaire<br />

atypique, un film ying et yang porté par <strong>de</strong>ux<br />

regards : celui d’un homme et d’une femme et<br />

emmené par <strong>de</strong>ux personnages ancrés dans <strong>de</strong>s<br />

rituels forts et dont les paroles se répon<strong>de</strong>nt.<br />

C’est un film dans lequel le son et <strong>la</strong> parole sont<br />

désynchronisés <strong>de</strong> l’image pour créer une ban<strong>de</strong><br />

son qui raconte <strong>la</strong> ville sans clichés. La narration<br />

se construit autour <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux mouvements, celui<br />

<strong>de</strong> l’homme à <strong>la</strong> caméra et celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme au<br />

micro. Ce dialogue, ce « Call & Response » porte<br />

tout le film, qui se nourrit <strong>de</strong>s paroles intimes <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux artistes nés à <strong>la</strong> Nouvelle Orléans, à<br />

« NOLA » comme on surnomme <strong>la</strong> ville.<br />

Il y a d’un côté, Jermaine, chef Mardi-Gras Indian<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> tribu <strong>de</strong>s Créoles Hunters, un gardien <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> f<strong>la</strong>mme <strong>de</strong>s traditions afro-amérindiennes<br />

qui rend hommage aux esc<strong>la</strong>ves qui ont fuit les<br />

p<strong>la</strong>ntations et ont été recueillis par les indiens.<br />

Et <strong>de</strong> l’autre, il y a HaSizzle chanteur <strong>de</strong> bounce<br />

music, ce concassé <strong>de</strong> musiques électroniques à<br />

<strong>la</strong> sauce New Orléans emmené par <strong>de</strong>s DJ queers<br />

et fiers <strong>de</strong> l’être. HaSizzle est <strong>la</strong> voix et l’énergie <strong>de</strong><br />

certains gros hits <strong>de</strong> bounce music, il a notamment<br />

col<strong>la</strong>boré avec Tony Allen et avec Drake, sur le<br />

titre «Child’s P<strong>la</strong>y». Mais <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong><br />

Drake n’est que <strong>la</strong> partie visible <strong>de</strong> l’iceberg pour<br />

HaSizzle, qui poursuit sa carrière <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong><br />

15 ans à La Nouvelle Orléans.<br />

« Call & Response » un film où l’histoire<br />

fait face au présent et gui<strong>de</strong> l’avenir.<br />

Les voix <strong>de</strong> Jermaine et Hasizzle tissent le fil<br />

conducteur <strong>de</strong> ce documentaire : <strong>de</strong>ux hommes,<br />

<strong>de</strong>ux rituels, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>stins et <strong>de</strong>ux vies rythmées<br />

par un mouvement perpétuel entre ombre et<br />

lumière, entre réel et invisible, entre l’Amérique et<br />

l’Afrique. Jermaine se relie à son passé, Hasizzle<br />

produit <strong>la</strong> musique du futur. Pour eux Mardigras<br />

est le jour où tout est possible. Des hor<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> touristes envahissent le centre-ville pour une<br />

journée <strong>de</strong> débauche alors que ses habitants se<br />

tournent vers leurs traditions.<br />

Première diffusion du documentaire « Call & Response », sur<br />

TLM - Télé Lyon Métropole, le 27 Juillet <strong>2019</strong>

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