Jarring Effects, l'actualité de la rentrée - Automne 2019

EDITO
« Dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai
qui tu rémunères ! » Foutaise ! sachez
que vous ne rémunérez pas la musique
que vous écoutez sur les plateformes
de streaming, vous payez l’accès à
un service uniquement ! Deezer me
précise que 98% de mon abonnement
a servi à rémunérer des artistes que je
n’écoute pas…Comment résoudre cette
équation ? En concevant un écosystème
basé sur l’utilisateur, nommé User
Centric Payment System*. Très peu
usité, Deezer reprend ce flambeau afin
de se démarquer de ses principaux
concurrents. Cela mérite d’être reconnu,
même si c’est tardif… (A noter que le
calcul des droits voisins* ne prend
pas en compte le streaming, une
hérésie !). Vivement l’année prochaine
pour la mise en œuvre du U.C.P.S. !
Tout comme la mise en place du Conseil
National de la Musique. Il arrive enfin
mais le mariage en cours est composé
d’une dot très relative. On est très loin
des sommes projetées en janvier 2012
au Midem et liquidées après l’élection
présidentielle qui suivit… Et quid de sa
gouvernance ? Le gâteau n’est pas si
gros que ça, mais déjà certains tentent
l’indigestion au détriment de la diversité
et de l’intérêt général*. Ce n’est pas celui
qui a la plus grosse…source de revenus
qui est le plus représentatif de l’intérêt
collectif*. J’en appelle – vu que je suis né
le 18 juin - à tous les petits indépendants
que nous sommes à veiller et à supporter
les structures qui nous représentent
et à interpeller nos institutions pour le
respect des valeurs qui nous unissent
pour la mise en œuvre du C.N.M.
Mais 2020 c’est aussi les 25 ans de Jarring
Effects, un quart de siècle! Un âge qui
témoigne d’une certaine maturité dans cette
industrie musicale, qui cherche pourtant à
nous rendre sénile pour faire la place aux
jeunes pousses digitales en trottinette.
Au final ça pollue en finissant dans les
fleuves et les rivières et vu qu’à Lyon on a
les deux, la Confluence devient une zone
contaminée, aussi bien sur les trottoirs
qu’au fond des eaux ! Sans oublier cette
posture stoïque sur une lame d’aluminium,
galvanisée d’algorithmes atrophiés qui
dicte ton chemin, ta vie, ton œuvre, et
t’empêche de regarder correctement la
route ! Etant adepte du vélo à énergie
musculaire, mon sport au quotidien est
d‘éviter tous ces accros post ados aux
regards usés sur leurs écrans, dotés de
rétines réfractaires au bien commun,
au vivre en collectif, au fait de respecter
l’autre, et d’accepter la différence. Cette
fracture du réel réalisée par cette dictature
de l’attention prête à subtiliser le moindre
temps de cerveau disponible nous mène
droit dans le mur d’une société lobotomisée
et amorphe, complice, car victime du
syndrome de Stockholm ! Alors profitons de
nos 25 ans pour mettre en oeuvre un temps
de création au service du bien commun,
en faveur d’une création artistique libre et
engagée. Cette fibre artistique sans illusion
d’optique qui nous motive au quotidien est
vecteur d’humanisme certifié ISO, véritable
A.D.N. (Activisme Diversifié Névralgique)
de notre colonne cérébrale en (con)quête
de sens et de vérité « défaké » ! Dans
un an rendez-vous pour le JAM JARR !
Monsieur MO, label Manager
* https://www.deezer.com/ucps
* droits voisins : droits provenant de la diffusion et de l’exploitation commerciale d’un master (fixation de l‘œuvre)
* L’expression «intérêt général» désigne les intérêts, valeurs ou objectifs qui sont partagés par l’ensemble des membres d’une société. Elle correspond aussi à une
situation qui procure un bien-être à tous les individus d’une société.
* L’intérêt commun désigne une finalité définie comme la résultante de l’ensemble des intérêts exprimés par les membres d’une communauté.
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