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Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034092 - // charlotte PALMA // 195.25.183.153

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MOUSSES MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Parution : juin 2015 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034092 - // charlotte PALMA // 195.25.183.153

matériau constitutif utilisé doit être hautement biocompatible.

Enfin, la mousse métallique utilisée doit présenter des caractéristiques

mécaniques proches de celles de l’os pour que son comportement

soit satisfaisant lors de charges importantes sur l’os réparé.

6.1 Apport des mousses métalliques

Du fait de son emploi fréquent dans le domaine médical, le titane

est le matériau le plus utilisé pour la fabrication de ces mousses.

Les recherches et les publications portent souvent sur les caractéristiques

comparées entre l’os et le titane. En effet, les modules

d’élasticité des deux matériaux sont assez éloignés, celui du titane

est de 110 GPa, alors que celui de l’os n’est que l’ordre de 20 GPa,

et cela peut poser problème, par exemple lors d’une forte sollicitation

sur un os réparé.

Heureusement, le taux de porosité et le mode de fabrication de la

mousse de titane impactent les caractéristiques mécaniques finales,

y compris le module d’élasticité, et il est ainsi possible de se

rapprocher du module d’élasticité de l’os.

Une autre solution consiste à changer de matériau ; des recherches

sur des composites (acier/ aluminium) fabriqués à partir de la

technologie des poudres font état d’un matériau léger adapté à la

fonction, sans préciser toutefois son niveau de biocompatibilité.

Logiquement, les propriétés recherchées pour ces mousses sont

d’une part les caractéristiques mécaniques, par rapport à celles de

l’os, et d’autre part les facteurs permettant de favoriser l’acceptation

de la mousse par l’organisme.

Ces caractéristiques importantes peuvent être prévues

(figure 25), dans le cas de fabrication de mousse par méthode

additive, grâce à des modélisations [33] qui sont ensuite confrontées

aux valeurs réelles.

6.2 Matériaux employés

Les mousses métalliques répondent en termes de biocompatibilité

car certains métaux utilisables pour leur fabrication ont déjà été

testés et validés de ce point de vue. Il s’agit principalement du

titane (déjà cité précédemment) utilisé comme matériau constitutif

des mousses métalliques, pour la fabrication des implants ou des

prothèses. Le tantale est également retenu pour réaliser des structures

poreuses à des fins médicales.

La comparaison entre les mousses de titane (Pliviopore‚) etde

tantale (Trabecular Metal) [34] indique que les deux matériaux

ont un comportement semblable en termes de biocompatibilité.

Par ailleurs, leurs caractéristiques mécaniques respectives restent

proches [35].

E (GPa)

3,5

3

2,5

2

1,5

1

0,5

Prédiction

Essais

0

0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35

Densité apparente

Figure 25 – Évolution du module d’élasticité (d’après [33])

N3801–18

Des publications de recherche font également état de matériaux

bimétalliques (acier aluminium) qui présentent l’intérêt d’avoir un

module d’élasticité particulièrement proche de celui de l’os naturel.

6.3 Cellules

Le choix de la taille et de la forme des cellules de la mousse est

complexe compte tenu des différentes fonctions médicales

recherchées :

bonne intégration dans le squelette,

colonisation cellulaire,

diffusion/rétention des protéines,

formation de capillaires sanguins, revascularisation des tissus

osseux…

Néanmoins, la structure recherchée correspond généralement à

une macroporosité ouverte de 50 % minimum avec des pores interconnectés

de 200 à 1500 mm.

Recours à des solutions numériques

Pour pallier ces besoins en différentes tailles de cellules, des

solutions numériques ont été exploitées. Elles permettent une

maîtrise complète à la fois de la forme externe de l’implant et

de la structure cellulaire interne. Deux voies sont employées

après mesures et conception CAO du modèle à réaliser.

La première consiste à obtenir, par prototypage, un modèle,

généralement en cire ou en résine, qui servira à réaliser un

moule. Une fois le moule obtenu, le modèle est détruit et remplacé

par l’alliage liquide, la fusion s’effectuant sous vide compte

tenu de la spécificité delamétallurgie du titane. Le procédé utilisé

est très proche de la technique de fonderie cire perdue.

La seconde utilise une technologie additive, directement à partir

de poudre de titane fondue par un faisceau laser.

Ces techniques font l’objet de nombreux développements et

brevets [B1] [B4].

Des techniques de fabrication, consistant à développer successivement

deux tailles de cellules, ont également été mises au point.

La surface de la mousse n’est généralement pas laissée brute de

fabrication, mais soumise à des traitements spécifiques souvent

complexes [36] et destinés à accroître la biocompatibilité du matériau.

Les chiffrages de biocompatibilité induisent souvent des expériences

sur les animaux [36] pour permettre de mesurer la croissance

de l’os (figure 26) dans la mousse métallique. Une autre

solution d’étude consiste à pratiquer une culture de cellules [37] et

à étudier leur croissance.

20,0 kV x 1000 10µm

b

20,0 kV x 1000 10µm

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avancement du front de croissance de l’os (en rouge) dans

une mousse de titane (en blanc)

100 µm

a b structure de la mousse (respectivement brute et après traitement)

c

a

c

Figure 26 – Mesures de croissance de l’os dans la mousse métallique

(source : Biomaterials 26 (2005) 6014-6023)

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