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A. B. C. DU COLLECTIONNEUR DE TIMBRES-POSTE - C CHAPIER

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C CHAPIER

A. B. C.

DU

COLLECTIONNEUR

DE

TIMBRES-POSTE

-

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Le bulletin Champion : 13, rue Drouot, Paris,

Il faut lire :

Le Bulletin Mensuel de la Maison THÉODORE

CHAMPION, 13, rue Drouot, Paris.

Dans le texte de ce volume, il est souvent ques#

tion du catalogue Y vert.

Il faut lire:

Catalogue YVERT et TELLIER . CHAMPION

A. B. C.

DU COLLECTIONNEUR

DE

TIMBRES-POSTE


DU MÊME AUTEUR:

Les Oblitérations d'Algérie.

Les Oblitérations de Tunisie.

Les Vignettes des Colis-Postaux de Paris.

Les Timbres de Fantaisie.


GEORGES CHAPIER

A. B. c·.

DU

COLLECTIONNEUR

DE TIMBRES.-POSTE

Etienne CHIRON, éditeur

40, Rue de Seine - Paris VI'


Les 10 Commandements

du collectionneur de timbres

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A. B. C. DU COLLECTIONNEUR

DE TIMBRES - POSTE

PRÉFACE

La raison d'être de tout philatéHste, son but, toujours poursuivi

et rarement atteint, consistent à posséder cl réunir un nombre tou•

jours plus grand de timbres -différents de manière à posséder finalement

l'ensemble de tout ce qui a été émis soit dans le monde

entier (cette hypothèse étant citée pour mémoire, car c'est pratiquement

impossible) (1), soit dans un groupe de pays, soit dan

un seul Etat.

Dans cc dernier cas, un collectionneur a encore des chances

d'arriver à ses fins, bien qu'il se trouve toujours quelque « variété

» qui lui manque et, à moins qu'il ne s'agisse d'un pays phi-

1atéliquement mort (2), des nouveautés plus qu'il n'en désire. Et

cela vaut mieux ainsi, car un philatéliste qui aurait totalemen1

accompli sa tâche serait comme un navire sans boussole, l'attrait

du timbre résidant souvent plus dans sa recl1erche même que dans

sa possession et sa valeur étant à nos yeux en proportion de la

grandeur de la peine qu'on a eu à l'obtenir.

Et ceci doit inciter Je jeune collectionneur à préférer aux achats

massifs effectués sans discernement, la méthode des échanges et

des acquisitions éclairées en évitant d'e céder au désir de boucher

à grands frais certaines cases vides, alors que l'on peut se monter

sans dépense exagérée une belle collection, avec des séries peut•

être incomplètes, mais tout aucsi agréables d'aspect.

Après avoir rappelé brièvement ]es origines des vignettes à la

poursuite desquelles nous allons nous lancer. nous indiquerons

quelle est, à notre avis, 1a meilleure façon de constituer une col•

Iection.

(l) I-:n effet le nc.ml,re tot:il de timbres émis Jans le m(,111le 1!,:p:is e :ic:tucllement

70.000 t t leur valeur 'IC chiffre 11ar quelques di1.aines de millions de francs.

(:!) C'e,t-1-dirc un pay!'I qui n'émet 1iht!'I de timl,rc-11, tel!'! c1ue l'Arménie, l',\u•

lrichf', !a ll,1\·ièrc:, l:i. Corée, ln Crète, le i\fonlenégro, la San , etc.


CHAPITRE I

CE QUE SONT LES TIMBRES

ET COMMENT SE LES PROCURER

o Parto,ll limlwc tecllerchtro.t

Avec "" grand arhar,itme,if, •

Avant 1840, le port des lettres était acquitté en espèces, soit par

l'expéditeur an moment de dépôt au bureau de poste, soit par le

destinataire au moment de la remise par le facteur, ce dernier cas

était d'ailleurs le plus fréquent, car Je fait d'adresser une lettre en

port payé à qnelqu'un était con.sidéré comme une véritable impo•

litesse, cela !impliquant qu'on supposait que le destinataire n'avait

pas les moyens de payer le transport de cette lettre.

Ce système qui entraînait une comptabilité des plus compliquées

rendait fort difficile l'usage de la poste et gênait grandement le

développement de ce service, d'autant que le montant du port variait

d'une ville à l'autre.

En 1840 Sir Rowland Hill, Directeur des Postes Britanniques, eut

l'idée d'unifier te tarif des postes dans tout le Royaume Uni et d'e

créer, pour la perception du port, des vignettes qui seraient coUées

sur les lettres et annulées à coups de tampon.

C'est le 6 mai 1840, que parut le premier timbre de Grande-Bretagne,

le fameux I penny noir, dont le succès fnt immense.

Cet exemple fut suivi le 1 er mars, 1843 par le canton de Zurich,

le 1., juillet 1843 par te Brésil, le 30 septembre 1843 par le cantoa

de Genève, te 1 er juillet 1845 par le canton de Bâle, le 1., juillet

1847 par tes Etats-Unis, le p r octobre 1847 par l'Ile Maurice, et

enfin le 1•r janvier 1849 par la France. La réforme était dé.sonnai.a

accomplie et tous les Etats du globe s'y rallièrent avec rapidit6;

tant étaient grands les avantages qui en étaient la conséquence.

Mais les timbres émis ne tardèrent pas à attirer l'attention des


LES TIMBRES

:uuatcurs de curiosités. et dès 1841, un certain. M. Vctzel de Lille,

commença, •i l'on en croit M. Georges Brunel (1), à rassembler les

vignettes postales britanniques. En 1842, le Timea publiait une

annonce d'un jeune homme qui recherchait des I penny noir, mab

c'était pou.r ... en tapisser sa chambre à. coucher,

En 1850, un M. Legras de Paris, qui recherchait déjà les monnaies

et les papiers timbrés, ajouta ]es timbres à sa collection, et

dès 1860, un embryon de Bourse était organisé aux Tuileries, tandis

que, paraissaient les premiers journ:i.ux consacrés aux timbresposte

: Le Monlhly lntellil!encer, dont le premier numéro parut à

Londres en 1862 i le Timbre-Poste, édité à. Bruxelles par Moens, à

la même époque -et le Collectionneur de Timbres-Poste, que Maury

commençait à publier en juin 1864 et qui lançait dans son numéro S,

le 15 novembre 1864, le mot philatélie.

Dès lors. la collection de timbres était lancée et plus rien ne

devait l'arrêter dans cet essor triomphant qui l'a conduite à la pros•

périté incroyable qu'elle connait de nos jours.

II

COMMENT SE PROCURER DES TIMBRES?

Le philatéliste en herbe s'applique à réunir tout ce qui lui tombe

sous la main soit directement, soit par l'intermédiaire de ses pa•

rents ou ses amis, soit par de, petits achats.

Il parvient ainsi assez vite à posséder quelques milliers de timbres

différents. Arrivé à ce premier stade de 1a collection, la tâche

devient plus ardue, car on possèd'e les timbres les plus communs

e.t on ne trouve pas grand chose parmi ce qu'on glane çà et là.

C'est le moment où les « timorés :1J quittent leurs albums, tandis

que les plus courageux se lancent dans la grande aventure et de•

viennent de vrais philatélistes ...

Il faut alors agir avec méthode et discernement: après avoir

fait choix d'un album pratique {voir le chapitre suivant) il est bon

de se fixer une règle d.e cond'uite, soit qu'on se consacre à la col•

lection générale (ce qui nous semble Je me:11leur parti pour un

début), soit que l'on se cantonne dans une partie du monde, 01

même dans un seul pays,

Mais quelle que soit la solution adoptée, il est bon, nous 1e répétons

de ne pas se donner comme but de remplir rapid'ement tous

les vides de son album, mais au contraire de collectionneur en

a: dilettante» en recue.illant tout oe que l'on peut se procurer et en

remettant au jour où l'on sera définitivement «spécialisé» le moment

de remplir les dernières cases restées vides.

Il y a pour le philatéliste trois moyens d'inégale efficacité pour

(1) l.a Pl1ilarlli11 en JBtfl, éditi par Yvcrt et Cie.


LES TIMBPCS

augmenter ea collection : les dons, les achats, les échanges. Nous

allons les étudier successivement.

a) LES DONS

Nous ne citons ce moyen que pour mémoire, car pratiquement les

pour-voyeurs bénévoles se font de plus en plus rares, la vogue

actuelle de la philatélie ayant généralisé et même souvent u:;igéré

la notion de la valeur du timbre-poste chez les profanes. Si bien

que, trop souvent, la personne qui fait don de vignettes plus ou

moins maculées ou déchirées, s'imagine faire un grand cadeau et

que l'on est ensuite son obligé sans en retirer profit.

Il est toutefois intéressant de mettre 1a. main à l'occasion sur les

courriers des banques ou des maisons de commerce, notamment

de ce11es qui reçoivent des lettres par avions, car on trouve de

grosses valeurs, et cela. compense largement le prix que l'on peut

payer à l'établissement ou à l'intermédiaire qui procure led il

courrier.

b) LES ACHATS

Il est donc indispensable de se livrer à quelques achats pour constituer

sa collection et réunir en même temps un stock d'échanges,

mais il faut le faire avec prudence et ne pas acheter au premier venu

des pièces cltères qui peuvent ensuite se révéler fausses ou réparées.

Si l'on s'adresse à un marchand, il est indispensable de s 1 assurer

auparavant de son honorabilité, l'adhésion à une chambre syndicale

connue en est généralement une garantie.

Il est bon de faire certifier par le négociant auquel on s'adresse

que toutes les pièces vendues sont authentiques e1 de premier

choix; lorsqu 1 on veut profiter d'une occasion -et que l'on a le moind're

doute sur la qualité des vignettes offertes, le mieux est de se les

faire adresser en communication, en offrant des références contrôlables

et de les soumettre à un expert.

Il y a différentes manières d'acheter :

1° Sar envoi à choix. - Beaucoup de marchands acceptent de

faire des envois à choix de timbres des pays qu'on leur' indique, à

condition d'e leur fournir des références, ou un dépôt de garantie;

c'est là une bonne méthode, car e1Ie permet d'acheter des vignettes

sans risques i

2° Sur prix-courant. - On commande alors à fa pièce ou par

séries, si l'on a des doutes sur l'honnêteté du vendeur il est bon de

se faire adresser les pièces à condition contre références;

3° Au Tâlog. - C'est là un moyen commode de se constituer un

stock de bons timbres, mais il est indispensable de ne s'adresser

qu'à des marchands offrant toutes garanties, à l'exclusion des « bricoleurs»

(ui offrent à des prix dérisoires des kilos de timbres composés

de timbres très communs ou défectueux, accompagnés parfois

de bagnes •Je cigares et• d'étiquettes diverses, et de bien se


LES TIMBRES

dire qu'on n'en a jamais que pour son argent; ne pas trop compter_

non plus sur de sensationnels « chopins )J 1 car 1& fameux kilog « non

trié » n'est pratiquement qu'un mythe;

40 Par lots. - Certains marchands mettent en Yente, à un prix

forfaitaire, des lots d'une cote ou d'une composition déterminés, par

exemple : 600 francs de cote pour 100 francs, ou : 10.000 timbres

d'Amérique pour 400 francs. Bien des fois des fonds de collections,

ou de stock, ou des séries dépareillées sont liquidés de cette façon.

D a ns ce genre d'achat la condition essentelle est d'exiger du fournisseur

la garantie qu'il s'agit de timbres authentiques et de premier

choix, se méfier des réimpressions de certaines séries des

fortes cotes; encore convient-il d'être à peu près fixé sur la composition

de certains lots, car trop souvent on y trouve certains timbres

nettement surcotés, tels que ceux du Levant Russe;

5° En gros. - En achetant par 5 ou 10 pièces du même timbre,

on bénéficie généralement d'une remise allant de 7 % à 1S % : ce

qui permet de garnir ses classeurs de doubles tout en choisissant

ce qu'on désire acheter;

6° Par collections. - Il est intéressant d'acheter des enveloppes

contenant un certain nombre de timbres, différents ou non, soit Cie

tous pays, soit d'une seule contrée, c'est un bon moyen de se procurer

un ensemble présentable de timbres d'un pays dont on est

particulièrement démuni. Par exemple une pochette contenant deux

cents timbres différents d'Italie permettra d'avoir ainsi une jolie

page de ce royaume.

Un paquet de mille timbres des colonies françaises permettra de

se procurer un ensemble des petites valeurs de notre Empire.

1° A la parution. - Nous laisserons de côté pour le moment la

question de l'achat des nouveautés qui sera traité dans le chapitre

III.

Mais on peut aussi se livrer à des acquisitions sans passer par

des marchands; il suffit pour cela de faire partie d'une société

amicale comme il y en a dans toutes les villes tant soit peu importantes

et d'en recevoir les circulations, dans lesque11es chacun peut

choisir les pièces qui lui conviennent dans les limites de son budget

philatélique.

c) LES ECHANGES

Les collectionneurs, qui, par les moyens ci-dessus indiqués se

seront constitué un premier fond de collection seront en possession

non seulement d'un album bien garni, mais encore d'un stock de

«doubles», qui leur permettra de combler bjen des cases vicïes à

peu de frais, grâce à de judicieux échanges avec d'autres coltègues

placés dans la même situation qu'eux.

La meilleure méthode paraît êtr:! de faire partie d'un groupement

philatélique local et, d'une part, d'assister aux réunions où l'on


LES TIMBRES 10

procède à des échanges mutuels profitables aux deux parties, d'au•

tre part, de mettre ses timbres en circulation afin d'amortir les pré.

lèvements que l'on sera appelé à faire soi.même.

Il existe dans certaines villes de.s <CBourses aux timbres» qui

réunissent tous les dimanches les collectionneurs et leur pennettent

de réaliser bien des petites transactions (1).

Il est :intéressant aussi de faire partie de sociétés s'étendant soit

à un pays soit même au monde entier, et qui se sont donnés pour

tâche de rapprocher les collectionneurs en vue de leur faciliter les

échanges. Certaines revues philatéliques publient aussi de petites

annonces qui permettent de se procurer de bons correspondants.

soit que l'on écrive aux annonciers, soit que l'on fasse soi•même de

la publicité, ce qui permet de recevoir des offres et de faire un choix

parmi elles.

En général les « d'oubles » sont collés sur des carnets et cotés

d'après un catalogue, connu. Les carnets sont ensuite adressés aux

personnes avec lesquelles on désire pratiquer des échanges, celles-ci

envoient à leur tour leurs carnets après· avoir choisi ce qui leur

manque. Les échanges ainsi amorcés se poursuivent en établissant

chaque fois la balance des comptes, et ainsi naissent de cordiales

relations qui se continuent souvent dans Ie temps.

Pour liquider des timbres communs une bonne méthode est d

faire des échanges « par quantités», par exempte : M. X ... , de Prague,

enverra mille timbres de TchécosJovaquie, en échange desqueh

M. Y ... , de Marseille, lui fera parvenir milie vignettes de France ou

de tous pays, Chacun trouve son compte à la substitution.

Bien ,entendu, il convient d'être très prudent en cette matière cj

de n'envoyer le premier choix de timbres qu'à des collectionneurs

dont on est sûr, en se méfiant d'es fiJous qui ne demandent qu'à ...

recevoir, mais ... rendent rarement. En particulier il convient de vérifier

soigneusement les références données même, et surtout, si

celles-ci sont nombreuses et imposantes.

Il nous souvient à ce sujet de certain habitant de Salonique qui,

en 1931, rançonna littéralement la philatélie française en demandant

de tous les côtés des envois de choix sur un magnifique papier à

lettres, où il se parait du titre flamboyant d'e ( Président de la

Maison des Mutilés )),

Les carnets de choix arrivèrent en masse, mais le personnage ne

donna plus signe de vie et il fa11ut mettre en branle le Consul de

Francè et entreprendre une action en justice de grande envergure

pour lui faire rendre gorge.

Aussi n'est-on jamais assez circonspect en cette matière.

(1) Les principales bourses sont en France : Paris (carré Marigny); Grenoble

Uardin de Ville); Lyon (Place Beliecour) et Marseille (cours Pierre•Puget).


III

COMMENT CONSERVER LES TIMBRES?

Quel que soit le moyen par lequel on les a obtenus1 il convient de

ne mettre dans sa collection que des timbres en parfait état (sauf

s'il s'agit de pièces de très fortes cotes pour lesquelles il vaut

m.ieux, croyons-nous, avoir des exemplaires de second choix que

rien du tout),

On êst aujourd 1 hui très difficile sur l'état <l'es timbres et, pour

être estimés de premier choix, ceux-ci doivent remplir un certain

nombre de conditions.

Il faut en particulier que le timbre soit parfaitement «centré»,

c'est-à-dire que le cliché soit bien au milieu; la dentelure doit être

parfaite et, s'il s'agit d'un timbre non dentelé, les marges doivent

en principe correspondre toutes à la moitié au moins de I 1 espace

qui sépare deux vignettes. Le timbre neuf doit enfin posséder toute

sa gomme originale.

On conserve en général les timbres par pièces isolées. Toutefois,

dans certains cas, et lorsqu'il s'agit des timbres anciens la présen•

tation par bloc de deux, de quatre ou plus procurent aux vignettes

une importante plus•value. Aussi est•il à recommander de ne

jamais séparer les pièces anciennes, sauf s'il s'agit de timbres

communs. Il en est de même des timbres sur lettres qui sont très

recherchés sous cette forme.

En cc qui concerne les timbres modernes certains co11ectionneurs

les conservent en carnets ou en ( coins de feuilles», portant la date

d'émission.

En.fin certains timbres à caractères commémoratifs sont émis sous

la forme de «blocs», c'est•à•dire entouré d'une feuille portant une

inscrigtion relative à la circonstance ayant motivé leur mise en vente.

Ces timbres sont généralement conservés avec ladite feuille, quoi•

que cette présentation soit très encombrante et d'une utilité bien

discutable.

Nous parlerons plus loin de l 1 importante question d'u nettoyage

qui doit précéder la pose du timbre dans l'album.

Parmi les instruments utiles au collectionneurs nous citerons :

a) la pince, qui évite d'abîmer les vignettes en ]es malllpulant;

b) la loupe, qui permet de mieux observer tes détails du timbre;

c) l'odonfomètre, qui permet de mesurer les dentelures (voir

chapitre V);

d) le filigranoscope, pour l'observation des filigranes (voir cha•

pitre V);

e) le compas, pour la mesure des surcharges (voir chapitre VI).

Ainsi pratiquée la philatélie est une distraction saine et agréable,

qui permet de passer de fort bons moments tout en se meublant


LES TIMBRES 12

l'esprit d'une foule de choses qui font du coJlectionneur un véritable

érudit. De plus elle a l'avantage de développer les qualités de

goût, de patience et d'observation qui sont d'une grande utilité dans

Ja vie courante,

Et elle représente une véritable épargne, car aiui que nous le

verrons par la Suite, l'argent placé en timbres, loin d'être dépensé

en pure perte, constitue un véritable petit capital qui fructifie avec

le temps.

NOTULES

Les plus grands timbres du monde sont les timbres pour journaux

émis par les Etats-Unis en 1866, qui mesurent 50 X 90 m/m .

.

Les plus petits timbres du monde sont ceux émis en 1863 par

l'Etat de Bolivar (Colombie), qui mesurent 9 X 12 m/m.

Le pays ayant émis le plus de timbres est le Nicaragua, qui en

totalisait près de mille huit cents au 1 janvier 1939,

Le pays ayant eu le moins de timbres est ta terre d'Edouard VII,

où un seul timbre a été émis.

Le plus célèbre des philatélistes fut Philippe· de Ferrari de la

Renolière, dont la col1ection se vendit 26 millions de francs à l'Hôtel

Drouot, après )a guerre.

..

De nombreux souverains el hommes d'Etat collectionnent les

timbres, Citons, notamment, S. M. Georges VI et la princesse héritière

Elisabeth, S. S. Pie XI, le roi Carol de Roumanie, le roi Farouk

d'Egypte, le président Roosevelt, l'ex-roi Alphonse XIII et le prince

de Monaco.


CHAPITRE II

DU CHOIX D'UN ALBUM

Un album te proe11reras

Vaste et solide assurément.

L'album est l'accessoire essentiel de la collection de timbresposte.

Aussi rien n'est-il plus délicat et plus important pour le philatéliste

que le choix de cet auxiliaire, destiné à abriter et à mettre en

valeur ses cheis trésors.

C'est là une question capitale au sujet de laquelle on ne doit prendre

de décision qu'après mûre réflexion. Que de collections fort

belles, et comprenant même •des pièces rares, ne disent rien à l'œil,

parce qu'elles sont placées dans des albums mal conditionnés, tandis

que d'autres collections moyennes, présentées dans un cadre

choisi avec goùt, font le plus heureux effet.

Dès juin 1862 un collectionneur et écrivain philatélique, Justin

Laltier, faisait paraitre le premier album de timbre-poste. Cet

album eut un si grand succès qu'on annonçait, en 1865, sa cinquième

édition, reliée toile, avec armoiries en couleurs, et qu'en 1869 était

édité un « album élémentafre )),

Le premier album Maury parut en 1876, et le premier album

Yvert et Tellier, qui était consacré aux timbres de France et colonies,

en 1893. Depuis, des albums de toutes sortes ont vu Ie jour,

mais ces deux éditions restent toujours les plus usitées en France.

Le collectionneur débutant réunit le plus souvent ses timbres

dans un cahier d'écolier ou dans un album de petit modèle lui

donnant les premières notions de philatélie. Dès qu'il possède quelques

centaines de pièces différentes, il lui devient nécessaire de se

procurer un album plus vaste. Nous lui conc;eillons alors de se

munir d'un album illustré avec reliure, ayant une dizaine de milliers

de cases, qui permet de se ,familiariser avec les vignettes des

divers pays et de s'assimiler les principes de cette véritable science

qu'est devenue la philatélie. Ajoutons que ces ouvrages indiquent

aussi, en général, les principales caractéristiques de chaque pays

(superficie, population, histoire, etc.) et constituent de véritables

livres d'études pour les jeunes gens et pour ... les grandes personnes,

études d'autant plus profitables qu'elles constituent un

passe temps.

Au bout de quelques années, dès que la collection devient vraiment

importante, elle éclate dans ce cadre trop étroit, il devient

nécessaire de se procurer un album qui sera pour elle un asile sinon

définîtif, du moins destiné à l'abriter durant de longues années. Un


LE CHOIX D'UN ALBUM 14

choix sévère s'impose alors entre les diverses sortes d'albums qui

s'offrent au philatéliste. On distingue deux grandes catégories :

10 Albums à cases imprimées. - Ce genre d'album, où une case

numérotée est réservée à chaque timbre connu, ne convient qu'à des

philatélistes avancés ou ]imités à un pays ou à un groupe de pays,

dont l'intention est de combler tous les vides de leur collection. Il

est monté en général sur reliure démontable (électrique ou à tige),

ce qui permet d'ajouter, chaque année, des « feuilles supplémen•

taires », de remplacer les pages abimées et d'ajouter des feuil1e1

complémentaires;

2 ° Albums à pages blanches. - Ce modèle d'albums se monte

sur reliures démontables. Il permet à chacun de disposer sa collec•

tion comme il l'entend. Les meilleures feuilles sont celles qui portent

un léger quadrillage permettant de classer les timbres très

régulièrement et formant une excellente teinte de fond. A l'aid'e des

jeux de noms de pays que l'on trouve dans Je commerce on peut

disposer les nations mondiales à son entière convenance, ces jeux

se composant d'étiquettes gommées qu'il sui.fit de découper et de

coller. Enfin on peut attribuer à chaque Etat un nombre de pages en

rapport avec l'importance de sa collection, quitte à ajouter de nouvelles

feuilles lorsque cela devient nécessaire. L'utilisation de ces

albums exige beaucoup de goût de la part de leur possesseur, 1nais

elJe leur donne les plus grandes satisfactions et nous en conseillons

vivement l'usage, car ils permettent de laisser entièrement libre

lnitiative du philatéliste en ne réunissant que les pays et les timbreJ

qui lui plaisent.

De toutes façons on a intérêt à se munir d'albums solides, susceptibles

de subir sans dommages les nombreuses manipulations

qu'ils auront à supporter. C'est là une dépense dont on retire ensuit

Je plus grand profit.

Certains collectionneurs préfèrent confectionner leurs albums

eux-mêmes. Ils se procurent de gros volumes à pages blanches et

ils y tracent des cases pour chaque timbre de leur collection. Ce

travail exige une grande habileté et les albums ainsi confectionnés,

s'ils sont économ.iques, ont le gros désavantage d'être à reliure fixe,

ce qui oblige à y laisser de nombreuses pages blanches en prévision

des ajouts futurs, à moins qu'il ne s'agiuc de collections irrémédiablement

arrêtées. Il nous a été donné, toutefois, de voir des

albums établis par des spécialistes qui étaient de vraies merveil1es


15 LE CHOIX D'UN ALBUM

de goût et d'habileté, mais des eu de ce genre restent exceptionnel1,

En gfoéraJ on ne colle lu timbres que sur le verso des pates de

l'album, si on les dispose recto-verso, il est néceuaire d'intercaler

des feuilles de papier cristal pour éviter que les timbres ne s'abîment

par le frottement. Nous n'apprendrons rien à personne en

conseillant l'emploi de charnières gommées pour fixer les timbres

sur les feuilles. D convient de fixer ses charnières un peu au•

dessous des dents, afin d'éviter de déchinr celles-ci en les décollant,

Lu bonnes charnières doivent être « pelables », c'est-à-dite

facile à décoller. Beaucoup de philatélistes font usage de pochettes

en cellophane, dans lesquelles ils insèrent leurs vignettes et qui

sont, elle1-mêmes 1 fixées à l'aide d'une charnière gommée. Pour les

timbres neufs ce moyen de préservation est fort à recommander.

Pour conclure, nous dirons donc que l'album le plus pratique et

le plus rationnel nous parait être celui que l'on peul démonter sui•

vant sa fantaisie, modifier à sa guise et dont la solidité lui permette

de subir les nombreuses manipulations qu'il aura à supporter. C'ut

là une dépense dont on retire ensuite Je plus irand profit.

Une collection n'est, en effet, jamais définitive, et il est Jogique el

économique de lui fournir un cadre qui soit apte à se prêter aux

perpétuelles transformations qu'elle est ::tppelée à subir.

NOTULES

Un «album.• original était bien celui de ce curé de Haute-SaToic

qui avait, il y a quelque quarante, ans, couvert de timbres de tous

pays, dont certains fort rares, les murs de sa chambre.

Un bon conseil : n'essayez jamais de détacher une charnière alors

qu'elle vient d'être posée et qu'elle est encore humide, car vous

emporteriez avec elle une partie du timbre. Il faut toujours atten•

dre que la charnière soit bien sêchc si on désire la décoller.


CHAPITRE III

CATALOGUES ET REVUES PHILATÉLIQUES

V n catalogwc achèteras

Pour bien Jaire les classements.

Le catalogue fait partie de la liste d'es objets 111dispensables au

vrai collectionneur, car il trouve son emploi dans toutes les parties

de la vie philatélique. Son utilité primordiale est de permettre dl

classer les timbres que l'on possède dans l'ordre chronologique et

de donner tous les renseignements nécessaires, afin de distinguer

entre elles les diverses émissions ainsi que les nombreuses variétés

ou erreurs donnant aux timbres de grosses «plus-values», comme

on le verra aux chapitres suivants. Sa seconde utilité est de donner

la cote de tous les timbres décrits, ce qui permet d'entreprendre,

avec d'autres philatélistes, des échanges judicieux ladite cote servant

de base de vente et d'achat. Enfin grâce aux numéros attribués

à chaque pièce, le catalogue permet d'identifier facilement

tous les timbres connus.

Le premier catalogue édité fut ce:lui de A. Potiquet, paru le

21 décembre 1861. Le succès obtenu fut tel qu'une deuxième édition

fut lancée en 1862. Cette même année vit, d'ailleurs, éclore les

catalogues de Vallette, Moens et Lap]ante. En 1865, paraissait le

Catalogue complet des timbres-poste avec leur prix de v.ente pour les

collections de Maury. C'était un volume de quarante-six pages,

coûtant 75 centimes, I ne comportait ni i1lustrations, ni dates d'émissions.

Seuls certains timbres étaient cotés, spécialement ceux mis

en vente par la Maison Maury. Une autre spécialité d'e ce catalogm:

était de ne posséder pour tous les timbres décrits qu'une seule série

de numéros i cela faisait mille neuf cent cinquante et un numéros.

En 1867, Berger-Levrault éditait à son tour un catalogue <( méthodique

et descriptif », où figuraient déjà trois mille cinq cents

timbres.

C'est seulement en 1897 que ·parut le premier catalogue Yvert. Cet

ouvrage est le plus répandu à l'heure actue11e en France. Parmi les

catalogues étrangers les plus connus il faut citer en Allemagne

ceux des maisons Michel et Froed'e, en Angleterre celui de la maison

Stanley Gibbons, aux Etats-Unis celui de la maison Scott, en

Suisse celui de la maison Zumstein, tous très employés dans leurs

pays d'origine.

Le catalogue Yvert est maintenant un fort volume de grand format,

comportant plus de mille cinq cents pages. 1 contient une

foule de renseignements sur tous les timbres émis dans le monde


17 CATALOGUES ET REVUES

depuis 1840. Chaque timbre a deux coles 1 la première pour les

exemplaires neufs, la seconde pour les pièces oblitérées. Cette note

qui, au début, représentait la valeur réelle des timbres est souvent

fictive pour beaucoup de vignettes. C'est ainsi qu'on peut se procurer

certains timbres avec un rabais très élevé. Il est vrai qu'H

s'agit en général d'exemplaires un peu défraichis ou provenant de

liquidation de stock ou de collections. Par contre bien des pikes

rarissimes dépassent fréquei;unent les prix cotés. Par les exempfaircs

ucufs la cote ne subit, en général, que peu de réduction.

La valeur des timbres a subi 1 depuis l'apparition des premiers

catalogues 1 une hausse qui se continue impcrtubablement. A titre de

curiosité nous donnons page 18 la liste de quelques timbres avec

leurs cotes au catalogue Maury 1870 (le premier qui ait porté du

cotes véritables) et celles du catalogue Yvert 1939 :

Ainsi qu'on le voit Jes différences de valeur entre Jes premières

cotes et celles atteintes de nos jours sont fantastiques. même en

tenant compte de la dépréciation du franc.

Certains timbres modernes ont subi, en des périodes quelquefoiv

très courtes, des hausses non moins importantes dues, en général,

soit à un usage très restreint, soit à leur tirage réduit, soit à la

spéculation,

C'est qu'en effet la grande fa,•eur de la philatélie a donné naissance

à des mouvements spéculatifs qui se sont particulièrement

développés au cours des années qui ont suivi la guerre 1914-18.

On a vu aînsi se réaliser de véritables manœuvres d'accaparement,

tendant à se procurer au moment de leur émission le plus

grand nombre possible d'exemplaires de séries à petit tirage, éditées

dans des buts de bienfaisance ou de commémoration, afin de

les revendre ensuite au prix fort aux collectionneurs désireux de les

placer dans leurs albums.

D'autres fois c'est simplement à un engouement temporaire qu'est

due la montée rapide de la cote de certaines vignettes. Ce fut le ca-.

des timbres de Monaco en 1925-26, de Sarre en 1935 1 d'Ethiopie en

1935-36 1 d'Autriche en 1938, pour ne citer que ces exemptes.

Nous avons cru intéressant de donner, dans le tableau page 19,

quelques exemples particulièrement frappant des prix atteints par

certains timbres émis depuis 1919.

1 ne faudrait toutefois pas conclure de l'examen des chiffres de

ce tableau que l'achat des nouveautés est toujours la source de

bénéfices aussi rémunérateurs.

Pour quelques timbres « vedettes !l qui ont connus la faveur du

public el que se sont disputés les amateurs, combien de pièces ont

à peine conservé leur valeur d'émission.

Ce dernier cas fut notamment celui de la plupart des vignettes

émises depuis la guerre d'ans les colonies françaises et qui stockées

par feuilles entières par nombre de collectionneurs, durent être


CATALOGUES ET REVUES

18

Désignation des timbres

avec leurs ruméros

au catalogue Yvert 1939

1

Neufs

Maury I Yvert

1870 1939

Maury I Yvert

1 1870 u 1939

BAVIERE.

1849. N' 1. 1 k. gris.

CEYLAN.

1853-58. N' 6. 8 d. marron.

DEUX SICILES.

1858. N' 6. 20 gr. carmin.

N' 7. 50 gr. carmin.

FRANCE.

1849-50. N ° 2. 15 c. vert clair.

N' 4. 25 c. bleu ....

N' 5. 40 c. orange ...

N' 7. l fr. vermillon ..

1852. N' 9. IO C. bistre.

GUYANE ANGLAISE.

1649. N" 1. 2 C. rose

1850. N' 2. 4 c. orange

N" 3. 8 c. vert

1853. N' 8. 4 c. bleu

1856. N' 12. l c. carmin .

HAMBOURG.

1859. N' 1. 1/2 Sch. noir.

LU BECK.

1859. N' 1. 1 /2 Sch. violet.

MAURICE.

1847. N' 1. 1 p. vermillon.

N• 2. 1 p. bleu ...

PARME.

1854. N• 6 5 C. orange ......

SUISSE.

B le. 1845. N' 8. 2 1/2 rouge,

bleu et noir ..............

Genève. 1843. N' 1, 5/5 nr. s. vt

Neuchâtel. 1851. N ° 7. 5 c. noir

et rouge ... ············

VICTORIA,

1850. N' lb. l p. rouge et orge

3 . • l.250. •

40.000. »

1.200. »

3.500. •

2. • 6.000. •

0.75 l.200. •

3 . • l.100. •

40.000. •

6 . • 12.000. •

600.000. •

50. » 200.000. •

50. • 140.000. •

6.000. •

0.15 400 . •

0.25 2.500. •

750.000. •

750.000. »

1

2.250. •

i

13.500. •

80.000. •

7.500. •

15,000. »

2.000. »

2.50 9.000. •

0.50 500. »

3 . • 2.000. »

0.50 200 . •

17.50

0.35 350. •

15. • 11.000. •

0.75 350. •

375.000. •

25.000. •

18.000. •

10. • 3.500. »

750.000. •

1.000. •

3.500. •

s .• 500.000. •

15. • 500.000. •

2. • 750. •

3,500, •

3 .• 10.000. •

25 .• 45.000. •

3 . • 4.000. •

1 . • 2.500. »


19 CATALOGUES ET REVUES

Désignation des timbres

avec leurs numéros

au catalogue Yvert 1939

Valeur

faciale

Cotes en 1939

Neufs Usés

1

ALGERIE.

1927. N° l'E ... 2. •+2.. 50 .• 60 .. »

N• 70 ..... 5. • +5. • 75. » 100. »

BELGIQUE.

1919. N• 175 ······•·"•''' l. » 100. » 100. »

N ° 176. ················ 2. ) 600. » 500. •

FRANCE.

1927. N° 241 5. » 125. » 125. •

N• 242 ..... 10. » 125. » 125. »

LUXEMBOURG.

1923. N• 140. 10. » 2.500. » 2.500. •

MAROC.

1917-23. N" 77 2. • 400. » 300 .•

1918 N" 97 5. » 100. » 125 .. •

1935 N ° 152 5. • + 5. • 160. • 175. •

MONACO.

1919. N" 33 ... 5. • +5. • 1.000. » 1.000 .•

1920. N' 43 .. 5. » +5. • 3.750. » 3.750. •

1920. N" 46 ... 5 .• 150. » 150. •

NOUVELLE-CALEDONIE.

Timbres-souvenirs.

1932. N• l 40 c. 500. » 600 .•

N ° 2 .. 50 c. 500. • 600 .•

SAINT-PIERRf ET MIQUELON.

Timbres-souvenirs.

1934. N ° 5 5 . • 125. » 150. •

SARRE.

1929 N• 131 10. •+10. • 1.750. • 2.000. •

1932 N" 161 5. • + 5. • 600. » 750. •

ensuite revendue à perte 1 afin d'être utilisées pour l'affranchissement

du courrier.

Et ceci doit inciter Je vrai collectionneur à être très prudent dans

l'achat des nouveautés et à éviter d'encombrer ses classeurs d

timbres, souvent sans intérêt, dont il ne trouvera plus ensuite le

placement,

Cette remarque s'applique notamment à certaines spécialisations


CATALOGUES ET REVUES 20

qui, après avoir connu des engouements factices el essentiellement

temporaires, pendant lesquels les pièces recherchées atteignent les

plus hauts prix, tombent ensuite dans l'oubli. Le « carnétisme » et la

« publicitimbrophilie » eurent ainsi leurs heures de gloire. La collection

des « blocs », élevée un moment au pinacle, paraît réservée an

même sort.

D convient donc de n'acheter de nouveautés qne dans le cadre de

sa collection, sans rechercher dans cette opération d'es bénéfices

génhalement illusoires, et se dire que Jes hausses rapides dont

jouissent certaines vignettes sont en général dues à des circonstances

exceptionneiles et imprévisibles.

Toutefois il est préférable de porter de préférence ses achats sur

les émissions à petit tirage, dont les chances de plus-value futures

sont de ce fait plus grandes.

A cet effet il est utile d'e se tenir au courant de la vie philatélique

et d'être abonné à un journal spécialisé, où l'on trouvera outre des

chroniques de nouveautés tenant à jour les différents catalogues

connus, des articles de fond peimettant de compléter ses connaissances

en philatélie, les comptes rendus des sociéth et des annonces

des marchand's et des collectionneurs.

La grande presse s'intéresse, d'ai11eurs, aussi aux timbres, et des

journaux tels que Le Journal, Paris-Soir, Le Petit Niçois, Le Nouvelliste,

Le Lyon-Soir, consacrent régulièrement à la philatélie defl

rubriques spéciales. Les journaux de jeunes, comme Jean-Loufs et

Benjamin font de même.

Le collectionneur désireux. de se perfectionner dans sa science i.

également intérêt à se procurer quelques-uns des nombreux ouvrages

consacrés aux timbres-poste, même s'il doit, pour le faire, se

priver momentanément de quelques pièces qui lui manquent. C'est,

en effet, par 1a lecture <l'e ces ouvrages qu'il apprendra à mieux

connaître et aimer les timbres et aussi, à mieux les coJiectionncr.

NOTULES

Le timbre le plus rare du monde est le « One Cent )J carmin de

1856 de la Guyane anglaise ,, qui n'est connu qu'en un seul exemplaire.

Cette vignette qui fut découverte en 1873 par M. Vaughan

devint par la suite la propriété de Philippe de Ferrari et fut vendue

aux enchères en 1922 pour 352.500 fr:incs. Etle co1e, en 1941, 900.000

francs.

Le timbre dont le prix de vente au public fut le plus élevé est le

numéro 28 d'u Kenya, d'une valeur faciale de 100 livres,

..•

Le timbre qui porte la valeur faciale 1a plus élevée est te numéro

325 d'A1lemagne, êm.is en 1923, et qui se vendait 50 milliards, somme

qui représentait environ . un franc.


CHAPITRE IV

NETTOYAGE DES TIMBRES

Tes 11ig11cltcs IH 11tttoira.1

Rn IN lraita11l Joio11e111cmrut

Le nettoyage est la première opération à laquelle se livre tout phi•

latéliste avant de se mettre une nouvelle pièce dans son album, à

moins qu'il ne désire la conserver sur lettre entière. Cette mesure,

iminemment hygiénique, ne s'applique, bien entendu, qu'aux timbre

obfüérés, les neufs devant être conservés avec leur gomme

originale. Toutefois lorsqu·un timbre neuf sera très défraîchi ou sali,

il devra subir Je mime traitement que ses confrères oblitérh.

Le moyen le plus simple et le plus pratique de nettoyer ses

vignettes consiste à les plonger dans l'eau tièd·e après avoir éliminé :

1° cet!es qui adhèrent à des papiers colorés susceptibles de

déteindre au contact de l'eau;

2 ° celles qui sont trop fragiles pour supporter ce traitement ou

qui sont impriméu avl"c des couleurs qui déteignent.

Les timbres doivent être nettoyés de préférence par petitH

quantités à la fois et être plongés dans l'eau un par trn. On les y

Jaisse djourner une di;,;aine de minutes et on les fait ensuite sécher,

]a face en dessous, sur une feuille ,de papier buvard blanc (Jet

buvards de couleur pouvant déteind're sur les timbres).

En ce qui concerne les pièces collées sur des papiers colorés qui

déteignent dans l'eau, il suffit de les placer, la face en dessous,

:sur un Hnge mouillé : l'humidité agissant, il sera bientôt possible

d'enlever le papier et de mettre les vignettes à tremper pour en

faire partir la colle.

Un certain nombre de timbres sont imprimés avec des couleurs

minbales qui détei.(nent au contact de l'eau, on ne saurait d'onc

songer à utiliser le mode ordinaire de nettoyage. Il faut placer ces

vignettes, la face en l'air, sur des feui11es de bm•ard blanc préalablement

humectées. Lorsque l'humidité aura ati, on pourra dpa.re.:r

Je timbre du papier adhérent. Il vaut mieux ne pas pousser plus

loin le nettoyage de ces pièces. Voici une petite liste des timbr;:s

1es plus fragiles qui soient connus (0 ° • du catalo,l!ue Yvert).

Bechuanaland. Poste 1887 (11 à 22).

BeÎgique. Poste 1869 (26 à 37), 1896 (71 à 73).

BrétJil. Journaux et taxe (1 à 26).

Cachemire. Toutes les pre.mières émissions.

Caraçao. Poste 1933 (99).

Egypte, Taxe (1 à 14).


LE NETTOYAGE DES TIMBRES 22

Franc.e. 1937 (341 et 342).

Grande-Bretagne. et Colonies Anglaises. Tous les timbres verts,

violets et roses émis de 1893 à 1905.

Levant Anglais. Poste (8 à 24). Timbres verts, violets et_roses.

Levant Russe Poste (1 à 25).

Malaisie, Johore el Negri-Semblan. Tous les timbres émis jusqu'en

1905.

Pérou. Poste 1896 (110 à 118).

Plù//ipines. Poste 1881 (68 à 108).

Porto-Rico. Poste 1898 (169 à 173).

Russie. Poste (1 à 7).

Siam. Poste 1887 (8 à 11).

Tchécoslovaquie. Taxe 1919 (13).

Tous les timbres sur papier couché doivent également être manipulés

avec le plus grand soin.

On trouve quelquefois certains timbres d'Autriche (ceux de 1914

notamment), dont le verso est enduit de gélatine en place de colle.

Cette composition étant très difficile à dissoudre, il est nécessaire

de tremper ces pièces dans l'eau bien chaude et d'e les nettoyer à

l'aide d'un petit chiffon ou d'une tige de bo:is mince.

Il arrive souvent que les timbres présentent des taches huileuses

dues soit à une oblitération trop grasse, soit à une maculation

quelconque. Dans ce cas les procédés ordinaires de nettoyage sont

inefficaces. Si la tache est de peu d'importance, on obtient un

bon résultat avec un simple savonnage au savon d'e Marsei11e. En

général il faut recourir à un procédé un peu plus compliqué. Le

meilleur moyen consiste alors à plonger les vignettes maculées dans

un mélange d'alcool et de benzine rectifiée et de les laisser sécher,

il est recommandé d'agir en plein jour. Pour les tacl1es particulièrement

rétives, un bain à l'essence de térébenthine permet d'en

avoir raison. Faire suivre ce bain d'un nettoyage à la benzine

destiné à enlever la transparence laissée par la première opération.

Lorsque l'on possède des timbres anciens dont la couleur, primitivement

jaune, rouge ou orange est devenue plus ou moins brune,

on peut leur rend're toute leur fraîcheur primitive en les plongeant

dans une solution d'eau oxygénée. Pour éviter une action trop

brusque, il faut plonger d'abord les timbres à traiter dans l'eau

pure, et ajouter progressivement, l'eau oxygénée jusqu'à ce qu'on

ait obtenu le résultat cherché. Ces précautions évitent le risque de

brûler le papier des timbres et d'abîmer les couleurs, sans rémission

cette fois.

Toutes ces manipulations ne. doivent être effectuées que très

prudemment et seulement sur des timbres peu fragiles. Pour ceux

qui sont délicats, mieux vaut les conserver tels qu'on les trouve

que de courir le risque de les perdre frrémé·diablement.


CHAPITRE V

FILIGRANES ET DENTELURES

Filigrrmcs ,·cgardcras,

Les dentelures mêmeme11t.

Les filigranes sont des dessins (chiffres, lettres, emblèmes)

formés dans la pâte du papier des timbres de certains Etats. Il

est de la plus grande utilité de bien apprendre à les connaitre,

car ils constituent souvent la seule différence entre plusieurs

émissions, dont la valeur varie en des proportions plus ou moins

grandes.

C'est en 1865 qu'un collectionneur bien connu, le docteur Legrand,

eut, le premier, l'idée de distinguer entre elles les diverses émissions

par leurs filigranes respectifs. L'étude qu'il publia à ce sujet fit

quelque bruit et permit à Maury de poser les jalons de cette

nouvelle méthode de classification dès l'année suivante.

Ondontomètrc et filigranoscope (en réduction)

En général, pour bien distinguer le filigrane d 1 un timbre, il suffit

de Je tenir face à la lumière du jour, le verso tourné vers soi, on

voit alors le dessin intérieur ressortir plus ou moins nettement,

surtout si l'on a affaire à une pièce neuve. Avec les exemplaires

oblitérés cet examen est souvent beaucoup plus laborieux et l'on se

1rouve souvent dans l'obligation de recourir à d'autres moyens plus

efficaces. Le procédé le plus simple consiste, dans ce cas, à placer

les vignettes à étudier sur une surface noire, la face en dessous

-et à la recouvrir de benzine; le filigrane apparait immédiatement

et reste visible jusqu'à évaporation complète. Ce traitement ne

peut être appliqué sans danger aux timbres neufs, dont on peut

altérer la gomme, ni aux pièces fragiles. On se sert alors d'e verres

de couleurs bleus, rouges, jaunes, oranges, etc. Il suffit de poser

le timbre à plat sur un verre de sa couleur et de regarder par

transparence pour apercevoir le dessin .fiHgrané.


FILIGRANES ET DENTELURES 24

L'utilité primordiale des- filigranes pour les administrations

postales est d'entraver les falsifications dts timbres-poste. Alors

que les faussaires parviennent assez facilement à reproduire le

cliché d'une vignette, ils éprouvent, en effet, une difficulté beaucoup

plus grande à contrefaire le des!IÎn intérieur du papier, car c'est

durant la fabrication même que le motif à reproduire est imprimé

dans la pâte. Les ingénieux<< fabricants » de vignettes ne pouvant

songer à entreprendre de toute pièce la confection du papier à

utiliser, sont obligés de se rabattre sur des moyens de fortunes

plus ou moins parfaits et qui les font le plus souvent démasquer.

Il existe différentes sortes de filigranes. Généralement, ceux-ci

,;;ont reproduits à raison d'un exemplaire par timbre, mais on trouve

quelquefois des combinaisons différentes. C'est ainsi que certaines

émissions comportent des filigranes qui, tout en occupant plusieurs

limbres, sont répétés un nombre plus ou moins grand de fois par

feuille. C'est notamment le cas des timbres de Queensland de

l868 où Je mot Queensland est reproduit quatre fois sur cltaque

feuille.

D'autres fois, enfin, un seul filigrane occupe tout l'ensemble de

la feuille, tel celui utilisé en 1854 pour les timbres des Indes

1.nglaises cl qui comprenait un dessin ovale portant en exergue

lu mots Slamp Office avec. au centre, tes armes britanniques et.

lout autour, une Hgne ondulée. Citons encore, dans le même ordre

d'idée, le filigrane de l'émission roumaine de 1900 (armoiries) qui

portait sur 25 timbres et celui de la !Erie émise en 1936 par

l'Uruguay pour }'affranchissement des lettres en retard et dont

ch3que feuille contient un dessin figurant deux clefs entrecroiséu

qui occupe 40 timbres sur 100.

Les filigranes les plus répandus dans le monde sont ceux des

timbres des co}onies anglaises, ils sont au nombre de quatre, ayant

Jté mis en usage successivement : 1° Une couronne accompagnée

des Jettres: « C.C. • (Crown Colonies). Z' Une couronne accompagnée

des lettres : « C.A. 1.1 (Crown Agents). 30 Le mfme motif, mais

reproduit plusieurs fois sur chaque timbre. 4 ° Le même motif mafa

.tvcc Jes lettres « C.A. » calligraphiées.

Les motifs fo!I plus employés par tes différents Etats sont ta


FILIGRANES ET DENTELURES

couronne et l'étoile qù.i se rencontrent sur un très grand nombre de

vignettes, En général, les dessins choisis ont un caractère alléto•

rique. C'est ainBi que les timbres allemands portent, depuis 1933,

un filigrane représentant de multiples croix gammées.

Au même titre que le filigrane et à un degré non moins grand,

la dentelure, dont l'étude fut faite également pour la première

fois en 1865 par le docteur Legrand, joue un rôle dans la distinction

des divers tirages de timbres au même type, surtout, pouriait-on

dire, lorsqu'elle n'existe pas, En effet, la différence la plus visible

entre deux timbres absolument semblables par ailleurs est celle

créée par l'absence ou Ja présence de dentelure. En général, les

émissions anciennes et celles émises à. la hâte ou avec un matériel

insuffisant sont non dentelées, telles, par exemple, les vignettes

françaises de 1849, ainsi que beaucoup de celles parues au cours

de la guerre 1914-18 et la série mise en cours au Ja1>nn après le

tremblement de terre de 1923.

C'est en 1847 qu'un Irlandais, Henry Archer, eut le premier l'idée

de perforer les feuilles entre chaque rangée d'e timbres de manière

à en faciliter la séparation.

Dès 1854, l'Angleterre émettait le premier timbre dentelé et les

autres pays suivirent peu à peu son exemple. On rencontre ainsi

un certain nombre d'émissions identiques qui existent dentelées

et non dentelées, celle dernière faisant généralement prime sur la.

premier en raison de son plus grand degré de rareté (c'est

notamment le cas des l:missions de France de 1853 et de 1862,

d'es 0 ° 21 et 29 de Bavihc, de.).

Il existe divers lllodes de pedoration des feuilles de timbres.

Le plus courant est la dentelure proprement dite. On distingue les

dentelures des diverses émissions par le nombre de dents contenues

sur une longueur de deux centimètres. Il existe des règles

spéciales dites c( odontomètres » 1 dont l'invention -est due au

docteur Legrand et quj permettent de faire ces évaluations automatiquement.

On a adopté, à cet effet, un graphique très pratique quf va de

7 à 16. Un timbre dentelé 10 comprend donc 10 dents sur un

espace de 2 centimètres. S'il y a une demi dent en plus on dit

qu'il est dentelé à 10 1/2. Fréquemment un timbre n'a pas la

même dentelure d'un côté que de l'autre. C'est ce qu'on appelle

une dentelure composée.

On distingue par la dentelure des émissions qui ne présentent

aucune différence par ailleurs. C'est te cas de plusieurs séries des

Etats-Unis dont seule la perforation varie de l'un à l'autre. Citons

aussi les numéros 111 et 112 de Nouvelle-Zélande dont on peut

rén.nir juq5u'à cinquante-six variétés de piquage.

Certains E1ats ont adopté un mode de séparation intermédiaire

dit : « percement en ligne». Il consiste à imprimer entre les timbres


FILIGRANES ET DENTELURES 26

l'empreinte de lames coupantes, ce qui permet de les séparer au

premier effort, ces James affectent diverses formes : arcs, scies,

pointes, losanges, serpentins, carrés, etc. Les timbres du Luxembourg

furent perforés de cette manière de 1865 à 1872, ceux de

Grèce de 1911 à 1927, etc.

Depuis 1924, les Pays-Bas emploient un mode de perforation

particulier qui permet d'ntiHser les timbres dans les appareils

distributeurs.

Quelques étals, dépourvus de machines perforeuses, ont fait

usage de moyens primitifs pour séparer leurs timbres. C'est ainsi

que le Japon dentela son émission de 1872 à l'a:ide de clous enfoncl!s

dans une planche. L'état de Bussahir utilisa, de 1900 à 1904,

une machine à coudre pour perforer ses feuilles de timbres.

Notons encore que, dans certains cas, des particuliers ont den•

tc1é eux-même les vignettes postales. Ceci s'est produit notam.

ment en France où, dès 1861, les frères Susse, papetiers à Paris,

entreprirent de perforer les timbres en cours et les mirent à la

disposition du public. De grandes administrations opérèrent de

même pour leur compte personnel. Certains piquages furent même

effectués par d'es receveurs des postes.

Ces perforations, bien que non officielles, sont très recherchées

des collectionneurs spécialisés et confèrent aux timbres qu'elles

affectent une plus-value souvent sensible, à condition d'être sur

lettre ou sur grand fragment et de présenter toutes garanties

d'authenticité.

Pour terminer, nous dirons qu'à notre avis, :il convient, pour le

collectionneur qui commence une collection, de ne pas trop s'arrêter

aux différences souvent subtiles de filigranes et de dentelure,

le domaine philatélique étant suffisamment vaste pour satisfaire,

par ailleurs, son activité.

Par contre, les « spécialistes » attachent une grande importance

à ces distinctions qui leur permettent d'e classer certaines émissions

qui prennent, de ce fait, une valeur souvent élevée.

Aussi est•il indispensable de bien connaitre ces questions, afin de

pouvofr estimer un timbre à sa réelle valeur, chaque fois que l'occasion

s'en présente.

NOTULES

Les timbres émis en 1894 par la Côte des Somalis présentent la

particularité, tout en étant non dentelés, de porter une dente•

lure imprimée autour du cadre.

La plus grosse dentelure est celle du 1/2 anna rouge de Bhopal,

émis en 1891 1 qui mesure 3 X 4 1/2.

Sur 1es premiers timbres d'Egypte, tes filigranes étaient imprimés

directement sur les timbres après le tirage.


CHAPITRE VI

LES SURCHARGES

Les .rnrcharges ét11dicras

C'csl importcml a.sswrémC'nl.

Les surcharges sont des mentions apposées sur les timbres et

qui en modifient la valeur ou la destination. Elles affectent les

formes les plus diverses et sont appliquées par toutes sortes de

moyens, depuis l'impression à la machine jusqu'à la simple mention

faite à la plume. Certaines surcharges sont même effectuées par

perforation (les timbres télégraphes du Soudan égyptien, par

exemple).

En général, les surcharges sont assez faciles à déchiffrer sur les

timbres neufs j sur les pièces oblitérées l'examen doit être souvent

beaucoup plus attentif pour éviter de confondre certaines surcharges

avec des oblitérations ou, .. réciproquement.

Les destinations des surcharges sont très diverses, les deux

principales sont :

1 ° Usa,ge pour un nouveau pays : les surcharges portent alors

soit l'indication du nouvel état auquel les timbres sont destinés,

(c< Memel.». sur timbres de France; c Belgien » sur timbres d'Allemagne),

soit une abréviation (R.O. sur timbre de Turquie en

Roumélie Orientale, T.E.O. sur timbre de France en Syrie).

MEMEL

·2Mark

T. E. O.

3

MILLIEMÉS

2 ° Nouvelle valeur. Souvent les timbres ainsi modifiés sont utilisés

dans un autre pays, tels ceux de France, de 1876, surchargés

5, 15 et 25 et utilisés à Madagascar. En général, ces vignettes

continuent à servir dans le pays d'émission (France 1926-27; Indochine

1918-19, etc ... ). Ce genre de surcharges consiste soit en une

fodication en chiffres, soit en une mention en lettres. Quelque.fois,

il indique simplement une nouvelle monnaie (timbres de France

surchargés en annas et utilisés à Zanzibar 1 timbres des Indes

Françaises surchargés en fanons et caches et employés sur place.)

En dehors de ces deux grandes catégories, il y a une foule de

modèles de surcharges aux usages les plus divers et dont nous

relèverons seulement les plus importants :


LES SURCHARGES 28

a) Service. Indication apposée sur les vignettes destinl!cs aux

plis circulant en franchise Govt Parcets en Grande-Bretagne,

a: O.H.H.S. » en Egypte, « F.M. » en France, • Officiel • en

Luxembourg.

GOYT

PARCELS

O.H.H.S.

1..>..r.;...I ,·F.M.

b) Tax.e. Surcharge indiquant. que les timbres sont destinés

à remplir plus ou moins provisoirement le rôle de timbre-taxe

(« Postage due » en Libéria, « T :r, perforé en Tunisie, a: Taxes »

au Congo Belge).

c) Télégraphe. (l< Tél » dans le Soudan Egyptien, « Telcgrafos

• dans le Nicaragua, « Telegraaf » en Orange).

d) Bienfai5ance. Ce genre de surcharges sert à désigner les

vignettes destinées à être vendues au pro.fit des œuvres de bienfaisance;

eUes modifient bien souvent la valeur faciale des timbres,

sans que la valeur d'affranchissement change. (« Croix

Rouge » en France, u V/ar Stamp • dans les colonies anglaises,

c Paras os Pobres » au Portugal, « Pro Dcsocupados » au Pérou).

e) Poste aérienne. - Surcharge destinée à rendre les timbres

valables pour l'affranchissement des lettres par a on. (« Flugpost »

en Autriche, « ldrovolante » en Italie, « First Transatlantic Air

Post :, à Terre-Neuve, « Poste Aérienne D en Tunisie).

f) Commémoratifs. - Surcharge apposée sur des timbres en

cours, afin de célébrer un événement ou un anniversaire quelconques

(« Alfonso XIII, 17-V-1902-17-V-1927 » lors du 25• anniversaire

du règne d'Alphonse XIII, « Congrès du B.I.T., 1930 », lors

du Congrès du Bureau International du Travail, à Paris, « Jacques

Cartier, 1534-1934 n, à Saint-Pierre et .Miquelon, « 1888-1938 ,, en

Tunisie, pour le cinquantenaire de l'Office postal).

g) Changements de régime. - Lors des changements de gouver•

nement, un des premiers actes des nouveaux dirigeants est, en

.(énéral, de surcharger les timbres en cours (« Republica » au

Portugal, en 1910 et en Espagne en 1931, « 3 Novembre 1935 »

et couronne en Grèce en 1935).

h) Occupation militaire. - L'occupation d'un pays au cours

d'une guerre est le plus souvent marquée par l'apposition d"une

surcharge, soit sur les timbres du pays c occupant », soit sur

ceux de l'état envahi. (Armoiries du Chili sur timbres du Pérou,

en 1882, c Polen » sur timbre d'Allemagne, « CasteJlorizo » sur

timbres de France, (t occupation française », sur timbres de Hon-

.1,!rie à Ar:i.d.


29 LES SURCHARGES

i) Divers. - On trouve des timbres surchargés pour les fins les

plus variées et souvent les plus inattendues : « Moncy Order

Stamp Only ,, à Terre-Neuve pour les timbres de mandat a. S.P.

de M. » aux timbres de France à l'usage du gouvernement monténégrin

réfugié à Bordeaux, en 1914 1 u Regardo de Consu.mos »

(impôt de consommation) aux Philippines, etc ...

Il existe des surcharges très curieuses, par exemple, celle qui

fut apposée en 1883 sur les timbres de )'Orange pour en réduire

l'emploi aux seules cartes postales et qui consiste en un panonceau,

derrière lequel on aperçoit deux drapeaux, contenant les armoiries

de l'Orangc (un arbre, un bœuf et un chariot) entourées de 3 cornes.

Inutile d'ajouter que le motif primitif du timbre disparait

presque complètement après l'application d'un dessin aussi compliqué.

Citons encore, parmi les surcharges de ce genre :

1 ° Les surcharges apposées en 1917 sur des blocs de 8 des

timbres de Russie et contenant le texte de l'abdication du Tsar et

celui de la proclamation du grand-duc Michel.

2" La surcharge imprimée en 1900 sur les timbres du Vénézuela

et couvrant complètement le dessin de ces vignettes.

3° La surcharge apposée en_ 1894 sur les timbres du Pérou et

contenant l'effigie de Bermudez.

4° Les surcharges apposées de 1873 à 1876 sur les timbres de

Cuba pour leur usage à Porto-Rico et qui se composaient de différents

modèles de paraphes.

S0 Les surcharges apposées en 1926 en Equateur, et en 1937 à

Cuba, et qui représentent des chemins de fer.

Nous pouvons citer encore de nombreux exemples du même

genre, mais nous bornerons notre énumération en disant quelques

mots d'un mode de surcharge qui jouit d'une grande faveur, bien

qu'elle n'ait pas acquis le droit de cité dans les cata1ogues, la préoblitération.

C'est une mention imprimée sur les t'mbrcs réscrvo!s à

l'affranchissement des plis expédiés en granôes quantités. En

France et en Algérie cette surcharge consiste en un demi-cercle

contenant les mots « Affrancht Postes ». En Belgique, on utilise la

préoblitération en mettant Je nom de la vil1e, l'année et même Je

mois sur certaines émissions. Le Canada et les Etats Unis usent

de procédés anaJogues. Le Luxembourg a également émis des

préoblitérés pendant quelques années.

Il est utile, pour mesurer les surcharges avec exactitude, de

posséder un compas de précision qui permet, souvent, de déceler

ainsi de fausses surcharges.

Pour terminer, remarquons que les timbres surchargés présen•

tent, en général, un caractère provisoire, la surchar,ge étant appli•


LES SURCHARGES 30

quée soit dans l'attente d'une émission définitive, soit pour un

usage éphémère.

Aussi, ce genre de vignettes bénéficie-t-il, le plus souvent, de

cotes favorables, et constitue-t-il une classe favorisée parmi l'en•

semble des timbres émis. Il est donc bon de les suivre d'une

année à l'autre, notamment lorsqu'ril s'agit d'émissions surchargées

retirées pour faire place à des séries définitives.

Citons dans cet ordre d'idée les n ° • 2 et 3 de Tahiti qui cotent

chacun 30.000 francs et furent obtenus par l'apposition en 1882 de

la surcharge < TAHITI » sur des timbres des colonies françaises.

Ajoutons, toutefois, qu'en ce qui concerne les séries commémoratives

à caractère spéculatifs, il n'en est pas toujours ainsi, et

on voit souvent leurs cours rester stagnants et même s'affaisser

lorsque la faveur du public se détourne d'elles. Il serait donc

imprudent de trop compter sur leur hausse rapide.

NOTULES

Le premier timbre surcharge est le n ° 11 de Maurice, qui date

de 1854, Après lui vient le n ° 4 des Antilles -espagnoles, surchargé

en 1855.

En 1920, en Syrie, des timbres fiscaux ont été transformés en

timbres-poste par l'apposition d'une surcharge.

En 1925, au Nedjed, des timbres de chemins de fer et fiscaux

ont été également surchargés pour servir d'e timbres-poste,


CHAPITRE VII

LES VARIÉTÉS

G L u 11ariélés conserveras

o: Car on e11 trouve raremcrit, »

Il arrive souvent, au cours de l'impression des timbres, que par

suite d'accidents imprévus ou d'inattention des ouvriers, des modifications

plus ou moins importantes se produisent, soit dans la

présentation des clichés, soit dans leur disposition.

Les timbres ainsi obtenus présentent souvent des différences

asse.t accentuées avec les autres vignettu d'e l'émission, et sont

désignés sous le nom o: d'erreurs » ou de « variétés B.

Par le fait même de leur caractère accidentel, ces pièces sont en

nombre très restreint, par rapport à l'ensemble des timbres émis 1

aussi sont-elles très recherchées par les spécialistes et atteignent•

elles, en général, de jolies cotes,

Exemple de

timbre tête-bêche

Les variétés les plus connues sont certainement les « Têtes-

Bèches ». On désigne sous ce nom des timbres, qui, par suite de

l'interversion des clichés sont imprimés à l'envers dans une planche,

ils sont conservés par paires horizontales ou verticales et par

blocs de quatre ou de neuf. Il arrive aussi assez fréquemment

qu'un timbre d'une certaine valeur soit im.primé d'ans une planche

de vignettes de valeur différente, tel les 15 c. de France (1874),

imprimés dans les feuilles de 10 c. - les 2 réales d'Espagne

(1851) imprimés dans les feuilles de 6 réales, ou encore les 2 fr.

du Cameroun de l'émission de 1925-27, qui s'étaient iintroduits

dans les planches de 5 fr., ce qui avait provoqué à l'Office Colonial

la réclamation véhémente d'un acheteur indigné de payer

2 fr. un timbre de S fr. ( 1). Bien entendu, ces timbres sont tirés

dans la couleur affectée à la planche entière, et c'est d'ailJeurs ce

qui les désigne comme c< erreur » lorsqu'ils sont isolés, c'est ainsi


LES VARIÉTÉS 32

que le 15 c. de France, cité plus haut, est brun -et rose (couleur

du 10 c.), au lieu de bistre.

Un exemple remarquable de ce genre de variété est celui offert

par tes 1 p et 4 p du Cap de Bonne-Eispérance, émis en 1861. Ces

timbres étaient respectivement rouge et bleu, mais par suite d'une

double interversion de clichés, on rencontre des 1 p bleu et des 4 p

rouge.

On trouve dans certains pays de très curieuses combinaisons

dans la présentation des timbres, c'est ainsi que, depuis 1914, les

petites valeurs de Suisse se revendent attenantes les unes aux

autres et souvent < tête-bèche » (par exemple : 5 c tenant à 10 c

ou 5 c et 10 c tête-bèclies ou même 5 cent attenant à un 10 c

et suivi d'un 5 c tête-bêche, etc.). Beaucoup de timbres allemands

de 1905 à 1920 et Belges, depuis 1929, présentent des dispositions

analogues. II s'agit d'exemplaires provenant de feuilles destinées

à la confection de carnets comprenant des timbres de plusieurs

valeurs.

Les timbres émis en blocs et feuillets, émis dans des buts

commémoratifs, présentent aussi des assemblages du même genre.

Les erreurs d'impressions sont nombreuses, les plus courantes

sont :

1° les inversions de centre Olt de cadre :

12 c d'Espagne (186S), 2,S et 20 c. du Guatemala (1882), 1,2 et

10 c de Cuba (1910), 5 fr. d'Algérie (1930), 1 dinera du Pérou

(1868), etc ...

2° les erreurs d'i11scriptio11s :

50 c de Dominicaine (1900) : Cinco pour cinccmto: 1 réal des

Philippines (1884), Corros pour corréos - 1 c du Paraguay (1892)

centavos au lieu de centavo; 20 de Suède (1872), TretiO au lieu

de T;ago, 90 c. de France (1937} Discours sur la Méthode au lieu

de De la Méthode, etc ...

3" Les doubles impressions - (recto•verso) 5-10-15 et 25 c de

Suisse (1900), 4 p d'Australie Occidentale (1854) 2 s taxe de Toscane

(1854), etc ...

4" Les inscriptions manquantes - 5 fr. de France (Empire),

sans 5 fr, - 10 c de Gibraltar (1889) sans l'inscription de

valeur - les timbres de la série Commémorative de l'Exposition

Coloniale de 1931 sans nom de colonies, etc ..

Quelquefois, lorsque le timbre est fait en deux fois, une erreur

se produit au cours d'une des opérations, c'est ainsi que des

timbres dit « d'Alsace-Lorraine » existent avec burelage renversé.

En dehors de ces variétés faciles à déceler pour tous, même pot1r

le profane, on trouve d'ans les dessins de bien des vignettes, des

différences qui permettent, soit de classer entre elles des émis•


33 LES VARIÉTÉS

J

sfons d'apparences semblables, soit de distinguer les divers

tirages d'une émission ou les clichés d'une même planche.

C'est ainsi que les émissions française.s 1876•1877 dites du

.. Groupe allégorique" comportent deux types qui se différencient

par la signature du graveur, J.A. SAGE INV dont 1a lettre N se

trouve tantôt sur la lettre B de République, ou tantôt sous la lettre

R de République j

Une erreur célèbre est celle qui s'est produite dans le tirage du

40 c de France (1850). Deux clichés de 20 c s'étant glissés dans

une planche de 40 c les chiffres erronés furent bouchés avec de

l'étain et remplacés par des 4, mais les chiffres nouveaux furent

beaucoup plus larges que ]es chiffres normaux;

Les émissions des Etals-Utùs nous offrent de nombreux exem•

pies du me.me genre. La série de 1873 ne diffère, par exemple, de

celle de 1870, que par les marques de fabrications qu'y inséra ]a

"' Continentale Banknote et C'" chargée de l'imprimer à 1a place

de la "Nationale Banknotc et C 0 " .

Citons encore les multiples erreurs que l'on rencontre dans cer

taines émissions suisses, 40 c de 1882 regravées en 1904, avec des

chiffres différents, 5 c de l'émission du 25• anniversaire de l'Union

Postale Universelle, sans le nom du graveur, 25 c de la même série

avec l'angle de l'émission cassé;

Nous pourrions multiplier ces exemples que nous citons pour

montrer l'intérêt que présente un examen attentif des pièces que

l'on place dans ces albums.

Une étude plus poussée des dessins des différentes vignettes

peut amener la dêcom·erte de \'"ariétés encore plus subtiles dues à

Lies dHauts d'encrage ou à des accidents de tirage et dont la

recherche est, pratiquement, l'apanage de collectionneurs très

très avancés.

C'est ainsi que le 25 c bleu de France de 1871 présente trois

types que seuls décrivent les ouvrages très spécialisés;

1 ° type I : la rosette droite et son encadrement sont normaux,

20 type II : la rosette droite est identique, mais on remarque

une encoche triangulaire bleue extérieure dans Je trait vertical

gauche de l'encadrement,

3 ° type III : la rosette droite contient deux petits points bleus

dans ses branches supérieures.

La plupart des timbres français, émis de 1849 à 1875 présentent

aes particularités de même ordre d dont certaines affectent des

forme td1 bizarres.

L'effigie de Napoléon III a notamment beaucoup souffert des

multiples taches causées par des poussières ou des altérations de

clichés. On la rencontre affublée d'une véritable corne sur le nez,

ou agrémentée d'une pipe, ou encore environnée d'abeilles, sans

compter tous les traits ou points blancs qui la déforment plus

Nt moins.


LES VARIÉTÉS 31

Inutile de dire que des recherches poursuivies sur nos timbres

modernes à grand tirage entraîneraient Ja découverte d'erreurs

identiques.

Le domaine des couleurs n'est pas, lui non plus, exempt de

variétés, de nombreuses vignettes ont été tirées dans des coloris

différents de ceux qui leur avaient été attribués, c'est le cas du

2 p d'Australie Occidentale (1865), violet au lieu de jaune, et du

5 ore de Suède (1891) brun au lieu de vert-jaune, etc ...

D'autre part, au cours du tirage, un même timbre présente des

variations de couleurs souvent très prononcées, c'est ainsi que le

10 c bistre de France 1853 va du jaune citron au bistre brun, le 50 c

semeuse rouge 1924 possède également une gamme de teintes très

étendue.

En dehors du cliché lui-même, les timbres présentent encore

de multiples sources de variétés que nous alJons étudier brièvement

:

10 Erreurs de surcharge.

Elles sont très nombreuses, car les surcharges, par suite même

de leur impression, sont susceptibles de multiples défectuosités.

On rencontre des surcharges appliquées à l'envers : 12 c sur

36 c de Maurice (1899) 50 c et 1 f du Maroc 1914, 10 f de l'êmission

faite sur le paquebot Ile de France, de 1928, 50 c « franchise

militaire » de France (1933) etc ... ; des surcharges apposées dam

une couleur autre que celle originale : 1 1 de Nouvelle Calédonie

(1903) avec surcharge noire au lieu de bleue, 25 c du Maroc (1911),

avec surcharge noire au lieu de rouge ... , etc ... i des doubles surcharges

: 25c sur 30c de France (1926), Sc de Suisse (1930),

85 c du Moyen Congo (1925), etc ... ; des surcharges déplacées :

émissions faites en France en 1926 et 1927.

Très fréquemment, le texte des surcharges subit des altérations

plus ou moins profondes,

Ofician pour Oficial sur certains timbres d'e la série mexicaine

de service de 1920;

Bevcnue au lieu de Revenue sur les S-10-25-50 c du Honduras

Britannique (1900),

Runion, Réuniou, Réunionr, Réunoîn, au lieu de Réunîon sur la

série de 1891.

One Pnney au lieu de One Penny sur Je 1 p de Malte (1902)

= etc ...

Enfin, i1 arrive que la surcharge soit omise sur certains timbres

au cours du tirage, c'est le cas du 5 c de Lybie en 1912 et du

3 p d'Australie du Sud ,en 1869 - ce genre de variétés ne peut

être décélé que si l'on possède les timbres dont il s'agit, tenant

à un timbre normal.


35 LES VARIÉTÉS

2° Variétés de papier

Ce genre de variété, d'un intérêt assez médiocre, consiste à

imprimer un timbre sur du papier différent de celui de l'émission

en cours, c'est ainsi que les 2 et 4 p d'Australie du Sud existent

imprimés su.r du papier en usage à l'époque pour la colonie de

Victoria. Dans le même ordre d'idée, les timbres de France furent

tirés de 1916 à 1920 sur un papier grisâtre, de très mauvaise qua•

Ji1é, dit papier de « Grande consommation )), Plus récemment nous

avons vu le 50 francs Ader tiré sur papier mince et papier épais.

3° Erreurs de filigrane

Les filigranes marqués dans la pâte du papier sont aussi une

source de variétés, de vignettes Ctant quelquefois imprimées sur

des feuilles portant le filigrane d'une autre ém.ission; tels sont

les timbres de Victoria 1863 et de Nouvelles Galles du Sud 1856

portant des filigranes ne correspondant pas à leur valeur faciale.

4° Erreurs de dentelures

On relève de très nombreuses différences dans l'exécution des

dentelures des vignettes, soit que des planches entières soient

livrées non dentelées (3 et 15 c du Maroc en 1917, 5 f de France

en 1925, 3 f de France de 1927) soit que des défauts de réglage

fasse varier le nombre et la grandeur des dents.

Enfin, nous ne saurions passer sous silence une source de variétés

du plus grand intérêt et à laquelle il convient de porter la plus

grande attention.

C'est celle qui résulte des oblitérations apposées sur les timbres.

En effet, certains spécialistes réunissent des exemplaires

portant des cachets rares, ou poursuivent des études sur les diftërentes

estampilles apposées sur un même timbre.

L'exemple le plus typique de ce genre de recherches est certainement

la série dite u d'Alsace-Lorraine »; dont les sept timbres

ont permis de constituer de très importantes collections, groupant

des exemplaires portant des cachets de différentes localités où

ils furent utilisés, et ont donné lieu à la publication d'ouvrages

imposants.

Les timbres de France, de 1849 à 1876 sont aussi à examiner

de près car les oblitérations à chiffres d'Algérie, des Colonies

.et des Bureaux à !'Etranger leur donnent une plus-value souvent

très élevée.

Les deux « erreurs :o les plus rares qui soient connues sont ]es

1 p et les 2 p de Maurice (1847) portant la légende c Post Office»

qui veut dire « Bureau de Poste :o, au Heu de « Post Paid » qui

signifie « Port payé », qui aurait d'û y figurer.


LES VARIÉTÉS 36

Ces timbres valent en effet chacun 900.000 fr. neufs.

Deux autres pièces du même pays, les deux « TWO pence>

indigo et bleu foncé de 1848, dont Ja mention « Pence ,, s'est

transformée en « Penoe J sont cotées respectivement 500.000 fr.

et 250.000 Ir.

Nombre d'autres pièces de ce genre attei nent de fortes cotes,

citons notamment le 9 kg de Bade (1851) vert au lieu de rose,

qui vaut 375.000 fr., le 2 réales d'Espagne de 18S1, bleu au lieu de

rouge, qui se vend 600.000 Ir. Le 1 f vermillon vif de France,

de 1849 1 en tête-bèche, qui cote 500.000 fr., etc ...

Certes, seuls les philatélistes spécialisés ou possédant de très

grosses collections, peuvent s'intéresser à. tous ces petits détails plus

ou moins visibles. Le collectionneur débutant a intérêt à ne pas

s'arrêter à ces distinctions qui ne peuvent que compliquer sa

1âche, et à se consacrer uniquement aux timbres types.

Mais comme 1a plupart des « variétés :r, atteignent des valeurs

souvent fort élcvécs 1 il 'est indispensable d'apprendre à les bien

connaitre, afin de savoir les distinguer à l'occasion.

NOTULES

C'est par suite d'une étourderie du graveur chargé de la prépa•

ration du cliché des deux premiers timbres de l'lle Maurice, que

la mention « Post Office » fut substituée à l'inscription « Post

Paid » qui devait y figurer.

Ce graveur ayant oublié les instructions verbales qui lui avaient

été données par le « Postmaster » de !'Ile, Mr Brownrigg, se rendit

chez lui pour les lui redemander, mais en voyant les mots « Post

Office)) sur les murs et la façade du bureau de poste, il crut se

rappeler que c'était cette mention qui lui avait été indiquée, et

ne poussa pas plus loin son enquête,

Le tirage de « Post Office :o fut de 700, dont 25 seulement (13 de

1 penny= cl 12 de 2 pences) ont pu être retrouvés. La plupart

des exemplaires existant actuel1ement ont tté découverts à Bor•

deaux qui fut surnommée le « Nid des Post Office ». Un de ceux

que possède le roi d'Angleterre, provient de l'Ile Maurice où il fut

trouvé en 1896.


CHAPITRE VIII

INSCRIPTIONS EN LANGUES ÉTRANGÈRES

Afot.t hronq,r4 dérlriffrcrr11

{'/,,s ow moi11s dif/îcilcment.

Les facultés linguistiques du philatéliste sont souvent mises à

une rude épreuve par la diversité fort complexe des langues et

des alphabets avec lesquels il est en contact quotidien. .Mais il

faut bien dire aussi que cette fréquentation constante finit par llll

faire acquérir une connaissance plus ou moins étendue des principaux

termes des divers langages terrestres. Quand aux caractères

des tcritures de toutes sortes des cinq parties du monde : arabe,

chinois, slave, thibétain, indou et « tutti quanti » ils sont infiniment

plus difficiles à s'assimiler, et si l'on arrive à connaitre

certains chiffres servant à déterminer Jes indications de va1eurs,

mieux vaut ne pas trop s'acharner à traduire les lettres, car on

ri'-<-JUerait d'y perdre son . latin.

Tous ces éléments rendent parfois assez ardu Je classement des

timbru, principalement pour les débutants qui n'ont pas encore

l'habitude de manier leur c:J.ta!ogue. A ce point de vue, l'usage

d'un alhum illustré est le meilleur moyen de s'habituer à mettre

rapidement un timbre à sa place, car on se fixe dans l'esprit

l'aspect des principaux genre de vignettes. Divers ouvrages donnent

des tableaux spéciaux tr s utiles.

Nous allons donner ci-dessous quelques indications superficielles

qni, sans avoir la prétention de remplacer une méthode détaillée,

pourront néanmoins être de quelque ntilité au lecteur.

On peut diviser les timbres existant en deux catégories : ceux,

en très grande majorité, dont le nom de pays est indiqué et ceux

dans lesquels il ne l'est pas. Ces catégories présentent elles-mêmes

plusieurs divisions.


INSCRIPTIONS EN LANGUES ÉTRANGÈRES 38

1° Timbre comportant le nom du pays émetteur

a) Dans son cliché même. La mention d'u pays est alors portée

soit sous sa forme française, soit sous sa forme étrangère. Dans

Je premier cas le classement est immédiat. Dans le second cas si

l'indication est en caractères latins il suffit de se reporter à une

table des noms étrangers, table que l'on trouve dans les catalogues.

La difficulté n'existe, pratiquement, que si le nom du pays est

écrit en caractères étrangers, orientaux, grecs, slaves, arméniens,

chinois ou gaéliques qui sont les principaux que l'on rencontre.

Un examen un peu approfondi permet déjà de dire à quel genre

d'alphabet appartiennent les sijfnes portés sur les timbres à classer.

Il faut ensuite parcourir les divers pays que l'on suppose

êlre ceux d'origine, dans un catalogue, et l'on arrive généralement,

après un temps plus ou moins long (quelquefois des heures)

à mettre les vignettes à la place qui leur revient dans l'album.

Les premières émissions des Etats Indiens comptent parmi les

plus difficiles à classer, car on y trouve pas moins de vingt-six

alphabets différents. Les timbres ronds appartiennent aux Etats

d'Afghanistan, de Cachemire et de Holkar. Le seul timbre ovale

est celui de Bhore.

Les vignettes turques se reconnaissent jusqu'en 1920, grâce à ta

signature du sultan ou « Toughra ,, et de 1920 à. 1926 au croissant

accompagné d'une étoile. Depuis 1926, elles portent une légende

en caractères latins.

Parmi les pays dont les timbres portent des caractères orientaux,

citons encore l'Arabie, l'Egypte, l'Ethiopie, le Hedjaz, le Maroc

(poste chérifienne), le Nedjed, la Thessalie, la Thrace, la Répub1ique

de Touva (première émission), la Syrie et le Yemen.

Les caractères slaves se trouvent sur les timbres des pays suivants

: Azerbeidjan, Batoum, Bulgarie, Caucase, Extrême-Orient,

Fjnlande (émission de 1891), Levant russe, Monténégro, Pologne

(timbre de 1860), Russie, Russie Blanche, Serbie, Ukraine et Yougoslavie.

On rencontre l'écriture grecque sur les émissions de Crète, de

Dédéagh, de l'Epire, d'lcarie, des îles Ioniennes, de Samos et de

Trace.

L'Arménie et la Géorgie possèdent des alphabets spéciaux reconnaissables

à la forme arrondie des lettres qui les font ressembler

à des signes de sténographie.

Les timbres portant des caractères chinois sont facilement reconnaissables.

Ce sont ceux de Chine, de Corée, du Japon, de Mandchoukéou,

de Mongolie et du Thibet.

En.fin, l'Irlande se sert du gaélique, dont les caractères se rapprochent

beaucoup du latin, de telle sorte que le mot Irlande

s'écrit sensiblement < E'IRE ».

b) Nom de pays ifldiqué par une s11rcharge. Cette question a


39 INSCRIPTIONS ElN LANGUES ÉTRANGÈRES

été déjà étudiée au chapitre VI. Les mêmes alternatives que

ci-dessus se présentent quant à la lisibilité des textes appliqués

en surcharge. Signalons que les principaux timbres surchargés

en caractères musulmans sont ceux du Hedjaz, du Maroc Français

(1911), du Nedjed, de Syrie et de Transjordanie. Des timbres

de Grèce ont aussi reçu des mentions en arabe pour être utilisée en

Thrace. Certaines émissions de Chine surchargées de caractères

chinois ont servies en Mandchourie, au Thibet, au Turkestan

Oriental et au Yunnan, des timbres japonais portant une mention

spéciale ont été employés dans les bureaux chinois du Japon. On

trouve des vignettes des Indes an t. portant des inscriptions eu

caractères indous, ce sont celles de Gwalior. Lors d'cs guerres

balkaniques, nombre de timbres grecs ont été surchargés pour

être lllls en service dans les territoires occupés : Lemnos, Smyrne,

Mitylène, Cavalle, etc ... Les timbres russes se rencontrent, aussi,

trè.s souvent, avec des surcharges slaves, ils ont ainsi été utilisés

dans les pays suivants : Arménie, Batoum, Chine, Crimée, Extrême-

Orient, Levant, Sibérie, Turquie, Ukraine.

20 Timbres ne comportant pas l'indication du nom de pays.

a) Dans leur cliché. même, - Ce nom est souvent simplement

indiqué à l'aide d'initiales ou d'abréviations, par exemple : « Afri•

ca » sur les timbres de l'Afrique Portugaise, c K.O.M.W. > en

Pologne (Post local de Varsovie), «K. Wurt >) en Wurtemberg

« R.F. » sur de nombreux timbres de France, etc .. ,

D'autres fois, c'est une simple mention, sans aucun rapport,

avec le nom du pays, qui permet d'identifier les vignettes. « Goya,

1828-1928 » pour la Série espagnole de 1928, « Franco >) en Suisse,

c1 Instruccion » au Venezuela, 1< L0sen » en Suède ,etc ...

Enfin, certains timbres sont dépourvus de toute inscription, On

les reconnait alors aux particularités du dessin : aigle à deux

têtes sur les premiers timbres d'Autriche, portrait du roi Guillaume

sur la première émission des Pays-Bas 1 Hon tenant un sabre

sur la première émisslOn persane, lion tenant une lumière en

Ethiopie, lite de femme en Bosnie, etc ...

b) Dans la surcharge. - Les surcharges sont quelquefois de vé•

ritables rébus qu'il faut déchiffrer tant bien que mal, telle celte

d'Arménie consistant en un Z encadré sur timbres de Russie. Les

timbres de France ayant servi en Cilicie et en Syrie reçurent la

mention T.E.O. (Territoires ennemis occupés). Citons encore les

surcharges suivantes : A et T pour Annam et Tonkin, B pour

Bangkok, B.C.A pour British Central Africa, N.S.P. pour Nossi-Bé,

I.E.F.D. en Irak, D.B.P. en Extrême.Orient.

Ainsi que nous l'avons indiqué au chapitre VI, certaines sur•

charges comportant une nouvelle valeur ou une monnaie différente

entraînent l'affectation des vignettes à un nouveau pays.


L:l

INSCRIPTIONS EN LANGUES ÉTRANGÈRES 40

Nous bornerons là ces quelques exemples qui permettent de se

faire une idée de l'ampleur de Ja question. Le classement d1un

1imbre est souvent une question de chance et de « flair » person•

ne!, le meilleur moyl!H d·}. parveUJr rapidement est d'avoir une

grande pratique du catalogue.

C'est en brassant beaucoup de vignettes et en faisant de nombnuses

recherches, qu'on arrive à acquérir l'expérience sans

laquelle il serait vain de vouloir devenir un vrai phiJatêli te.

NOTULES

II est certains timbres que l'on cherchera vainement dans tous

les catalogues. Ce sont ceux que l'on appelle les « timbres de

fantaisie », vignettes d'aspect identique aux timbres-poste, mais

dont Je seul tort est de n'avoir jamais eu d'existence officielle.

Citons à titre d'exemple de ces vignettes :

- l'émission faite par un aventurier, Marie de Mareyna, pour

le pays de Sedang (Indochine) oil il avait tenté de se tailler un

royaume.

- les timbres émis par Ju]es Gros à Counani, territoire con•

testé entre la France et le Brésil, oit il avait essayé de fonder une

république;

- les timbres imprimés en 1887, en France, à l'effi.l!;ie du général

Boulanger.

- les innombrables séries éditées en Russie et en Europe Centrale,

à la fin de la guerre 1914-18.

- les vignettes émises c-hez les Sudètes en 1938.

Une émjssion vraiment « fantaisiste » fut bien celle imprimée

en Belgique, en 1931, -et qui représentait l'effigie d'un cêlèbre collectionneur

belge, déguisé en prince arabe, avec la légende « Haggar

1.

Cette émission fut annoncée le plus sérieusement du monde par

plusieurs journaux ph,1atéliques trh sérieux et se termina par un

éclat de rir.e gtnéra1.


CHAPITRE IX

TIMBRES fAUX OU MAQUILLÉS

Du fau.r lu Il md/fo,as

A cadrant I011jours tmcd mme11t.

Le 1out n'est pas de bien connaître les différentes particularités

de nos chères vignettes et de pouvoir les classer avec plus ou

moins de rapidité, encore faut-il apprendre à se défier de celles

qui paraissent souvent, au premier coup d'œi1, les plus séduisantu.

Dans nul domaine, peut-être, l'activité des faussaires ne s'est

en effet exercée avec autant d'activité et d'habileté. Aussi, n'en-

1reprendrons-nous pas d'enseigner à nos lecteurs l'art de distinguer

le vrai du faux. mais nous contenterons-nous simplement de

]eur donner quelques conseils de prudence, en leur indiquant les

principaux aspects qu'affectent les pièces falsifiées.

La falsification est presqu'aussi ancienne que le timbre-poste

lui-même. Dès 1862, en effet, une brochure de 32 pages était consacrée

pu Je céllbre collectioneur Moen9 à 1a dénonciation de

cette peu recommandable industrie. L'année d'après. deux- anl!laic;.

Thomten Lews et Edward Pimberton publiaient une plaquette

ay t pour objet d'apprendre à. reconnaître les timbres faux.

Depuis cette époque, on s'en doute. les méthodes de faussaires

ont fait quelques progrès, mais il faut bien le dire oussi, les

experts disposent maintenant de moyens grâce auxquels ils peuvent

dépister avec succès bien des productions douteuses.

Parmi les différentes 90rtes de falsifications, il faut placer au

premier rang la fabrication pure et simple de pièces fausses.

Inutile d'ajouter que ce travail présente certaines difficultés et

nécessite un matériel assez compliqué pour obtenir un travail

quelque peu parfait. Il faut tout d'abord confectionner un cliché

absolument semblable à l'original, procéder ensuite au tirage sur

papier identique et effectuer enfin le gommage et la perforation.

Toutes opérations fort délicates et qui nécessitent une grande

habileté pour être menées à bien.

La difficulté augmente encore lorsque l'original est imprimé sur

papier filigrané, car on ne remédie généralement à celte lacune

que par une Ullpression à l'aide d'un liquide gras, qui disparait

par simple immersion des vignettes.

Tout ceci entraîne beaucoup de travail et de dépenses, aussi

lc.9 faussaires n'entreprennent-ils que la confection des pièces dont

b vente soit susceptible de les << payer 11 de leurs peines, et


TIMBRES FAUX ET MAQUILLÉS 42

notamment les timbres en cours, pouvant servir à l'affranchisse•

ment des correspondances et dits « faux pour servir ».

Ce genre de falsification porte en général sur des timbres ayant

un fort tirage, et susceptibles d'être écoulés en grand nombre

auprès du public avant d'être découverts.

Parmi les « faux pour servir » de France citons les 25 c bleu sur

bleu de 1876 - le 15 c bleu de 1878 - le 15 c rouge de tl.902 -

le 10 c rose de 1903 - le 25 c semeuse bleu imité en 1925 -

le 50 c de }'Exposition Coloniale d'e 1937 - le 50 c du type < Paix »,

etc., etc ...

1 est à remarquer que ce sont souvent des collectionneurs qui

font découvrir ces falsifications, c'est ainsi que les faux de 25 c

Semeuse, dont plus de huit millions avaient été mis en circulation

furent dépistés par Je regretté M. Serrane, de Nice.

La découverte des faux 50 c de la série de }'Exposition 1937

fut due au Baron de Vinck, spécialiste célèbre par ses études sur

les timbres de France.

Les faussaires, lorsqu'ils « travaillent » uniquement pour les

collectionneurs, s'attaquent le p]us souvent à des pièces de fortes

valeurs, mais si parfaites que soient leurs productions, il est rare

qu'elles ne soient assez vite dépistées après avoir fait, il est vrai, un

certain nombre de victimes.

Voici quelques exemples de falsifications de ce genre :

Brême. - 1855-61 - 3 g 5 g 7 g et 50.

Cap de Bonne Espérance, 1861. - 1 p et 4 p.

Colombie. - Nouvelle Grenade 1861, Bolivar 1863 10 c, Cundimarca

1886, Tolima 1870.

Deux-Siciles. - Naples 1858.

France, 1863. - 4 c en tête-bèche (falsification très d:rngereuse

fabriqué à Toulon, en 1923).

Modène, 1852. - 11.

Pays-Bas, 1913. - 10 guldens (falsification faite en 1926).

Roumanie, 1903.

Suisse, 1850 = {timbre de Winterthur).

Citons aussi les timbres au type C( groupe allégorique >1 des colonies

françaises êfont de nombreuses imitations ont été faites.

M.ais il est un genre de travail que préfèrent de beaucoup les

faussaires de toutes sortes : c'est celui qui consiste à maquiller

des timbres authentiques, de préférence signés par des marchands

ou des experts connus. La besogne est ainsi réduite à sa plus

simple -expression.

La plus répandue de ces falsifications est celle qui consiste à

ajouter une surcharge sur les pièces susceptibles de voir ainsi leur

valeur augmenter. Opération relativ,ement facile et surtout des plus


43 TIMBRES FAUX ET MAQUILLÉS

dangereuses pour les collectionneurs, car il est souvent très malaisé

de Ja dépister. On trouve donc une multitude de fausses sur•

charges. C'est ainsi qu'ont été imitées en France les surcharges de

la vignette de Ja Croix Rouge 1914; des timbres de l' « Ile de

France » 1928; du timbre de !'Exposition du Havre 1929, etc ...

Citons également les fausses surcharges des colonies françaises,

de Memel, du Ruanda, de la Sarre, etc ...

Lu fausses surcharges sont, aussi, fréquemment appliquées pour

frauder la poste lorsqu'elles augmentent la valeur d'affranchissement

des timbres, et c'est pour éviter ce danger que les surcharges

apposées en France diminuent 1oujours la valeur de la

figurine.

Dans d'autres cas, lorsque la disparition d'une surcharge est

susceptible de donner une plus-value aux vignettes, d'adroits

grattages font disparaitre la mention jugée superflue.

C'est le cas des 5 f + 5 f de la série d'es Orphelins de la guerre

qui furent surchargés+ 1 f en 1922. Sur de nombreux exemplaires

cette surcharge a été effacée, opération qui en fait passer la cote

de 40 fr. à 2.300 fr.! 1 !...

1 faut signaler dans cet ordre d'idée les timbres de forte valeur

des colonies anglaises sur lesquels on a fait disparaitre la mention

«Spécimen» apposée lors du dépôt au Bureau de l'Union postale

Universelle.

Une opération du même ordre consiste à gratter le dessin même

d'un timbre pour en modifier les inscriptions : 5 c de Genève

transformé en 4 c par grattage; substitution d'un gros écusson au

petit sur le 2 k d'Allemagne de 1871, etc ...

La couleur subit aussi des altérations chimiques s'il c t nécessaire

(tel le 75 c vert du Maroc de la poste aérienne 1922 transformé

en 75 c bleu de la même émission) ou la dentelure est adroitement

maquillée : soit qu'on la supprime, par exemple pour faire

des timbres d'e France au type « groupe allégorique» des vignettes

des Colonies Françaises, soit qu'on la créé comme on le fit

pour les timbres taxes non dentelés des Colonies Françaises de

1884, qui furent dentelés pour être confondus avec ceux de la série

de France 1881, beaucoup plus rares.

Enfin, bien souvent, ce maquillage d 1 une vignette porte sur sôn

oblitération, c 1 est ainsi que les timbres de grosses valeurs des

Colonies Anglaises avaient un usage surtout fiscal et sont trh rares

oblitérés postalement. On a donc souvent cherché à faire disparaitre

l'annulation fiscale, et à lui substituer un faux cachet, c'est

par exemple le cas des 1, 2, 5, 10 livres de l 1 Afrique du Sud, qui

valent de 25 à 50 fr. avec oblitération fiscale et de 350 à 550 fr.

annulés postalement. Si l'on en croit le catalogue Yvert, presque

Ions les exemplaires utilisés fiscalement auraient iti falsifiés.


TIMBRES FAUX ET MAQUILLÉS 44

D'autres fois, des timbres neufs sont revêtus de fausses oblitérativns

destinées à augmenter leurs valeurs. Ils sont fréquemment

présentés ainsi sur enveloppe, et c'est là un moyen employé pour

mieux placer des vignettes préalablement maquillées.

On ne saurait donc être trop prudent en ce domaine,

Il faut dire aussi quelques mots des « réimpressions » extrèmement

dangereuses, car elles sont effectuCes au moyeu des planches

originales d'une émission.

Certains Etats procèdent eux-mêmes à la réédition de leurs

missions. Plusieurs séries françaises ont été ainsi réimpr.imées,

et notamment celles de 1849-50 et de 1852, et de timbres pour

journaux (1868). Citons aussi les réimpressions de l'Equateur,

(faites sur papier épais et .poreux, aux couleurs plus vives), du

Portugal (faites su papier blanc et lisse), de Prusse, de

Shanghai, etc ...

D'autres fois, les réimpressions sont faites à titre privé par des

marchands ayant acheté les planches originales. C'est le cas des

timbres de Buenos-Ayres (18S9), de plusieurs séries de Nyassa1

de la série des Romagnes, etc ...

Un cas curieux de réimpression est celui de la série d'Ethiopie,

de 1919, dont l'imprimeur fut formellement autorisé par le Gouvernement

Ethiopien à tirer autant de séries qu'il le voudrait, et

même à les revêtir de cachets fabriqués pour les besoins de la

cause.

Les réimpressions se djstinguent généralement par le papier

ou la couleur qui diffèrent des originaux. Il est à noter qu-e ceUes

faites officiellement par les Etats émetteurs sont admises dans

les catalogues, les autres sont assimilées aux faux;

Il convient aussi de ne pas passer sous silence les « fac-similés »

terme élégant sous lequel certaines maisons spécialisées désignent

les pièces fabriquées par elles et vendues aux co11ectionneurs

sous ce titre. Ce genre de commerce n'était pas évidenunent

réprêhensibles puisque les timbres vendues l'étaient comme faux,

mais ses répercussions étaient lourdes de danger, ces <C fac-similés

1, une fois mis en circulation peuvent très bien être écoulés

comme authentiques.

La maison Fournier, de Genève, s'était acquise une peu flatteuse

réputation dans ce domaine. De 1891 à 1914, elle édita près d'e

2.000 « fac-similés » de 193 pays et revêtit de fausses surcharges

près de 1.700 types de timbres d'environ 100 pays. Après 1a guerre,

elle reprit son activité, jusqu'-en 1922, date de sa disparition. Elle

édita alors notamment de fausses surcharges du Monténégro (occupation

autrichienne) de Sarre, d'e Vénétie Julienne, ainsi que

de faux millésimes de France.

Un "' éditeW' d'art », de Lausanne, tenta de prendre la suite,

mais cessa vite son commerce après avoir tenté d'écouler de


45 TIMBRES FAUX ET MAQUILLÉS

fausses productions de Serbie 1904, de Suriman 1893, du Trans•

vaal (S livres de 1885), ainsi qu.e de fausses surcharges des Colonies

Françaises.

Nous ne saurions, enfin, terminer sans parler des «réparations»

qui sont effectuées par certains spécialistes et qui leur permettent,

grâce à des procédés souvent très perfectionnés, de remettre en

état des timbres plus ou moins abîmés. Par d'adroits collages, des

marges sont rendues aux timbres quî en sont dépourvus, 1es amincis

retrouvent leur épaisseur nonnale, ]es coins manquants sont

rétablis ..., etc ...

Inutile de dfre que de tels procédés doivent être réprouvés, et

qu'il vaut mieux avoir dans sa collection des pièces de second

choix que des vignettes ainsi o: retapées ».

L'énumération de toutes ces différentes sources de vignettes

de mauvais aloi ne doit cependant pas décourager le collectionneur

débutant, elle doit simplement l'inciter à être très prudent dans

ses achats et ses échanges,

La meilleure précaution à prendre est, quitte à payer un peu

plus cl1er, de ne passer des ordres qu'à des commerçants sérieux

e:t connus, susceptibles de reprendre un timbre s'il était ultérieurement

reconnu faux.

Il convient en particulier de se défier des offres tapageuses

faites à grand renfort de publicité par des marchands n'offrant

aucune garantie, et dont le seul but est d'écouler une marchandise

d·outeuse, dont ils font ressortir la forte cote au catalogue,

sans préciser qu'il s'agit, en général, de réimpressions ou de tim•

bres spéculatifs.

Lorsqu'on veut toutefois profiter d'une occasion, il est prudent

de demander l'envoi c à condition D, en donnant toutes garanties

utiles el de sou.mettre les pièces offertes à un expert qualifié.

En général, d'ailleurs, une expertise doit toujours précéder

l'achat de vignettes de valeurs élevées, sauf s'il s'agit de maisons

de premier ordre et acceptant de signer les pièces vendues par

ues.

La science moderne a mis, en effet, nous l'avons dit, au service

des experts, un matériel très perfectionné qui leur permet, notamment

par l'utilisation des rayons ultra.violets, de dénoncer bien

des « truquages ;,,, et notamment les « grattages », les « remon•

tages », les fausses oblitérations, etc .. ,

Aussi convient-il de ne jamais hésiter à avoîr recours à des

personnes qualifiées, chaque fois qu'un doute se présente sur la

..-aleur d'une vignette.

Il est utile aussi de signaler aux publications philatélistes et

à la Fédération des Sociétés Philatéliques Françaises, toulu Jes

personnes prises en flagrant délit de vente de vignettes fraudu•

leuses. C'est rendre service à la collectivité et faciliter la tâche de

ceux qui se consacrent au dépistage des ateliers de faussaires.


TIMBRES FAUX ET MAQUILLÉS

46

NOTULES

Pour l'édification de nos lecteurs, nous donnons ci-après la description

de quelques faux bien connus :

Bade ( 18 k. 1862)

Le faux a 1 mm. de hauteur de moins que les pièces originales;

Pointillé du blason plus épais à droite j pattes du lion de gauche

légèrement ombrées, couleur vert jaun,e foncé au lieu de vert jaune

clair,

Belgique (croix rouge 1914)

;lfonument de Mérode. - Dans les faux, la lettre Q de Belgique

est remplacée par un O i de plus, le mot Belgique est déplacé

dans le haut dans le 5 c., et bien au centre dans lu 10 d 20 c.

Luxembourg (10 c. de 1852)

Dans le faux, les petits traits de l'angle supérieur gauche sont

irréguliers, les lettres P O S de Postes sont empâtées, dans le

chiffre 10, à droite, Je 1 n'a pas de jambage supérieur et le 0

est cassé à droite.

Pays-Bas (10 gulden de 1913)

L'apparence générale des faux est .floue, les détails de la gravure

sont empâtés, les quadrillés formant le rond' de Nederlan.d, de

l'effigie et de 10 gulden sont mal venus. Les ombres de la joue

de l'effigie sont trop fortes, le format est plus grand, le papier

est plus fort et plus blanc.

Ruanda-Urandi ( 1925. 2 fr.)

La fausse surcharge est beaucoup plus épaisse que les surcharges

authentiques.

Romagne

Dans les réimpressions, le cercle supérieur droit du .fleuron

supérieur droit est complètement fermé, alors qu'il ne l'est pas

dans les originaux, le jambage de la lettre F dè Franco est plus

court, le renflement du R est presqu'ovale, la base du A est horizontale,

le O est normal. La lettre P de Postale présente un renflement

sensiblement ovale; les jambages du T sont plus courts.

Suisse (Zurich 1850)

· Le pavillon du cor de poste est plus étroit, l'embouchure est à

peine indiquée, pas de point après le R.


CHAPITRE X

LES A-COTÉS DE LA PHILATÉLIE

Lu u à cûth • suroeilleras

Toujo11rs tris alteNtiveme11t,

Nous ne saurions clore cet aperçu général de la philatélie que

nous nous sommes efforcés de rendre aussi peu aride que possible

sans parler de différentes catégories de collections, en quelque

sorte « auxiliaires » qui, bien que n'ayant souvent qu'un rapport

assez éloigné avec le ti.mbre•poste, n'en doivent pas moins être

connus de tous, en raison de l'extension qu'elles ont prises et du

nombre grandissant de leurs adeptes.

Ces collections, que l'on désigne généralement sous le nom

d' a: à côtés » de la philatélie, ont pour objet de réunir soit des

documents où figurent des timbres-poste (entiers postaux, lettres

ayant volé par avion), soit des vignettes dont l'aspect rappelle des

timbres (timbres fiscaux, timbres locaux, vignettes diverses), soit

même des pièces dont les timbres sont entièrement bannis, mais

qut ont un rapport avec la poste (telles les marques postales ou

les empreintes des machines à affranchir},

Nous a11ons énumérer brièvement ces principales collections, en

donnant sur chacune d'elles quelques brefs renseignements.

I. - AEROPHILATELIE

C'est là une des grandes filiales de la philatélie, ses fidèles recher•

cbent tout ce qui a trait à la poste aérienne, et notamment les plis

ayant volé par avions, par ballons (notamment au cours du Siège

de Paris, 1870-1871), par Zeppelin et même par pigeons voyageurs,

ainsi que les timbres-poste ef les vignettes (officielles et offi.

cieuses} ayant servi à les affranchir.

Parmi ces plis que l'on désigne sous le nom d' u. aérogrammes »

on conserve de préférence ceux dits « premier vol » ayant voyagé

lors de l'ouverture d'une ligne nouvelle.

Les lettres portant les cachets commémoratifs des manifestations

aériennes et particulièrement des meetings d'e l'époque héroïque

(1909-1914) sont aussi très recherchés, ainsi que les vignettes de

propagande vendues à ces occasions.

Des ouvrages spéciaux, très complets, ont été édités sur ces

questions, et mettent à la disposition des aérophilatélistes de précieuses

bases d'études.


LES A-COTÉS DE LA PHILATÉLIE 48

II. -

LES ENTIERS POSTAUX

On désigne sous ce nom toutes les pièces de caractère officiel

(cartes postales, enveloppes. cartes-lettres, bandes), portant un

timbre imprimé.

Il est à remarquer que si, gé.né.ralcment, les entiers postaux portent

des clichés pareils à ceux des timbres en cours, certains sont

revêtus de vignettes particulières qui n'ont pas été émises sous

]a forme de timbres-poste. C'est le cas de beaucoup d'enveloppes

des Etats-Unis et de nombreuses cartes officielles parues eu

France au cours de ces dernières années.

Certains entiers-postaux sont d'ailleurs antérieurs aux timbresposte,

c'est le cas d'es fameux « Cavallini » de Sardaigne qui datent

de 1819;

Cette collection qui a un assez grand nombre d'adeptes est dotée,

en ce qui concerne la France et ses Colonfos, d'un catalogue très

complet, qui permet de classer sans hésitati n les pièces conservées,

III. -

LES TIMBRES LOCAUX

Les timbres locaux sont de véritables timbres-poste émh1 en

.(énéral au début de la création des vignettes postales, ou dans des

circonstances troublées, soit par des autorités locales, soit par des

entreprises privées pour servir dans le cadre d'une ville ou d'une

province.

Certains d'entre eux sont mentionnés dans les catalo,gues, tels

ceux des Cantons Suisses de Wenden et des Maitres des Poste"

des Etats-Unis, mais la plupart son ignorés d'eux. Les locaux les

plus connus sont ceux d'Alsace, des ports Chinois, des Etat-Unis,

du Maroc et de Russie, qui ont fait l'objet d'étud'es détaillée«.

Citons encore les locaux de la Compagnie de Navigation du Danube,

du Canal de Suez, d'Antofogasta, du Danemark, de la Pologne

(1918-19), des Hôtels Suisses, etc ...

Nous pourrions encore citer dans un ordre d'id"ées approchant,

les vignettes émises par certaines Compagnies de Colis Postaux en

France l't à }'Etranger.

IV.- LES TIMBRES FISCAUX

Les timbres fiscaux, par leur aspect, s'apparentent étroitement

aux timbres-poste, -et il arrive très souvent que l'on hésite longuement

avant de se prononcer à leur sujet.

Rares sont d'ailleurs les collectionneurs qui n'ont pu dans leur

album quelques fiscaux; soit parce qu'ils les y ont mis dans Je

doute de leur identité, soit parce qu'ils n'ont pas voulu s'en séparer

Le fiscal a pour objet de percevoir les taxes les plus diverses,

affiches, connaissement, douane, effet de commerce, quittance, rôle

d'équipage; de même que le• timbre•-po,te, il eat généralement

destiné à Atre collé et oblidré (généralement i ta plume. mais ,ou-


49 LES A-COTÉS DE LA PHILATÉLIE

vent aussi à l'aide de tampons) aussi se rencontre-t-il gommé et

dentelé, et se conserve-t-il neuf et usé.

L'origine du timbre fiscal remonte à 1829, année où il fut utilisé

pour la première fois en Hollande. Il a été depuis adopté par tous

les pays du monde.

Certains timbres ont eu un usage à ]a fiscal et postal; notamment

dans les colonies anglaises, à Obock et au Venézuéla. Les

exemplaires ayant servi fiscalement se reconnaissent à leurs oblitérations

manuscrites.

La collection des timbres fiscaux est des plus attrayante et

peut être entreprise en même temps que celle des timbres-poste.

Certaines pièces sont très rares et atteignent des prix relativement

élevés. En ce qui concerne 1a France et les Colonies, un catalogue

hès complet a été édité, en 1931.

V. - LES VIGNETTES COMMEMORATIVES

ET PUBLICITAIRES

Les collectionneurs ont été amenés à rechercher tout ce qui, de

près ou de loin, offre une analogie d'aspect avec le timbre-poste,

c'est ainsi qu'est née ce genre de collection à laquelle on a donné

le nom un peu barbare d' « Errinophilie ».

Le domaine à explorer est en fait illimité, car le nombre de

vignettes éditées pour les objets les plus divers est incakulab]e.

Certaines de ces figurines sont plus particulièrement dignes d'intérêt,

ce sont, par exemple, celles émises pour commémorer de

grandes expositions, comme celle de Londres, en 1851; de Paris,

en 1855-1878-1900 i de Dublin, en 1864 i de Vienne, en 1890; etc ... ;

ou des événements importants « Jubilé de la Reine Victoria, en

1897 >l; <Couronnement de la Reine Wilhcmine, .en 1898 »; < Expédition

autrichienne à la Terre François-Joseph, en 1872 »; « Congrès

du Parti Radical-Socialiste, en 1901 et 1902 », etc ...

On recherche aussi beaucoup les vignettes d'e propagandes éditées

par les Etats Belligérants pendant la guerre 1914-1918, ainsi

que les vignettes militaires de certains Etats (France, Italie et

Suisse).

Citons encore les vignettes de charité, notamment les timbres antituberculeux,

d'aviation, de vulgarisation (espéranto, pacifisme), de

publicité, de pharmacie, sans oublier les timbres-cotisations de

l'U.R.S.S., et les timbres-primes des maisons de commerce.

Le champs à exploiter est, répétons-le, immense; un catalogue

général avait été rédigé, en 1913, par MM. Cazin et Rochas. Le

11ombre élevé des nouveautés parues depuis a découragé les tentatives

d'édition d'un nouve1 ouvrage de ce genre, mais la société

spécia1isée « L'Arc-en-Ciel » fait paraître régulièrement des listes

de nouveautés. De plus, un catalogue de France était en voie de

publication en 1939.


LES A-COTÉS DE LA PHILATÉLIE 50

VI, -

LA MARCOPHILIE

Il s'agit d'une collection très importante, la plua importante de

beaucoup de tous les • à côtés » et qui présente cette particulariti

de n 1 avoir aucun rapport avec le timbre.

La Marcopltllie a en effet pour but de runir tous les genres

de marques postales apposées sur les lettres, et à ce titre, de

remonter beaucoup plus loin dans l'histoire de la philatélie. Lu

premières estampilles connues datent, en effet, du XVIr siècle,

celles du XVIIr siècle sont nombreuses et assez faciles à trouver

quand à celles des XIX. 1 et XX' siècles, elles sont légion.

La collection des marques postales a donc une portée historique

réelle, elle ouvre un très large horizon à ceux qui s'y consacrent

et leur permet de réunfr des documents du plus l1aut intérêt. Un

catalogue très important, édité par MM. Yvert & C0 est d'ail]eu.rs

venu donner aux marcophiles, en ce qui concerne la France et set

colonies, une précieuse base d'étude.

Voilà qudques brefs renseignements sur les catégories d'estam•

pilles décrites dans cet ouvrage :

1• Marque de départ et d'arrivée

Ce sont les cachets apposés sur les lettres soit par le bureau de

poste d'expédition, soit par celui du lieu de distribution j

Dès 1695 furent utilisées des marques portant le nom de la ville

précédé de la mention « DE ». (ExeDlJ)le « De Beauvais », « De

Lyon».

D'autres cachets portaient quelquefois simplement le nom d'e la

ville, suivi du nom de la Province.

Sous la Révolution, ces estampilles furent dotées du numéro du

département, on recherche particulièrement celles qui furent appo•

sées dans les régions temporairement annexées à la France (Belgique

Piémont, Pays-Bas), etc . , et celles qui portent les noms révolutionnaires

dont furent baptisées certaines villes : « Ville-Affranchie :o,

pour Lyon «Montagne-Bon-Air», pour Saint-Germa.in-en-Laye, etc .

2 ° Marques de Port Payé

Ce sont des cachets utilisés dans 1a seconde moitib du XVIIr siècle,

et indiquant que le port de la lettre avait été payé au départ,

il y en a de très curieux, tels ceux mis en service à Amiens, Arras,

Brest, Chalon, etc . , toutes ces estampiJles sont fort rares et très

rccherchtes.

3 ° Petites Postes

On appelle ainsi des services 1ocaux organisés entre 1750 et 1800

dans certaines villes, et notamment à Bordeaux, Lyon, Marseille,

Paris, Nantes, Rouen, etc . , leurs estampilles font prime sur le

marché.

4 ° Marques d'Armie

Il s'agit là de cachets du plus grand intérêt et recherchés par


51 LES A-COTÉS DE LA PHILATÉLIE

de nombreux amateurs, notamment en rajson de leur caractère

historique.

Dès 1672 on trouve des marques manuscrites apposées au cours

de la guerre de Hollande; la guerre de Succession d'Espagne (1701

à 1714) apporta des cachets tels que celui de )'armée de Villars :

A.R. de Villars.

Désormais, chaque fois qu'une armée partit en campagne, elle

fut dotée d'estampj!Jes particulières qui permettait de constituer

des ensembles allant jusqu'aux expéditions coloniales et aux guerres

de 1914-1918 et de 1939-1940.

5 ° Cachets à dale

C'est en 1783 que l'on commença à se servir de cachets portant

Je milJésisme de l'année, par la suite, on ajouta le mois, puis la

date et l'heure du dépôt, et l'on arriva ainsi à nos modernes estam•

pilles que l'on a agrémentées, depuis une vingtaine d'années, de

légendes qui les rendent fort attrayantes.

6" Bureaux de Poste spéciaux

On désigne sous ce nom les bureaux de poste créés spécialement

soit pour l'usage exclusif de certaines personnalités, ou de corps

constitués, soit à l'occasion de manifestations diverses (Expositions,

Foires, Salons, Meetings, Inauguration, etc ...).

Ces bureaux sont dotés de cachets particuliers portant une

légende indiquant leur affectation.

Le plus ancien bureau est celui du château de Saint.Cloud, créé

n 1785. Sous la Révolution et l'Empire, ce genre de cachet com•

mença à se multiplier : Poste près les SQ(), Poste prês le Dr Exé•

cuti/, Poste près les conseils de la République, etc ...

La Restauration, le Second' Empire, furent riches en estampilles

de ce genre, puis la mode s'en perdit et les estampilles spéciales

changeant de caractère furent utilisées au cours de manifesta•

tiens de courte durée, elles prirent alors le nom de a Temporaires •·

On peut rêunir dans cet ordre d'idées, par exemple, les cachets

des Expositions Universelles de Paris : 1855.1867•1878•1889•1900•

1925.1931·1937 i ceux utilisés au Palais de Versailles lors de

chaque élection présidentielle; ceux des traités de Paix de 1919;

ceux des inaugurations de monuments (Vimy e.t Montfaucon 1937,

Villers-Bretonneux, Pointe de Grave, Sainte•Adresse, en 1938), etc ...

et beaucoup d'autres riches en évocations historiques et en sou•

Ttnirs.

1" Cachets divers

En dehors des estampilles ênumérées ci•dessus, citons encore

celles des bureaux d'entrée en France, celles de censure, de fran.

chic:ie, de rebut, de chargement, de recommandation, etc . ,


LES A-COTÉS DE LA PHILATÉLIE 52

Pour terminer, nous dirons que si nous avons décrit ci-dessus

les p1us importants « à-côtés > du timbre-poste, cela ne veut pas

dire que nous conseillons aux collectionneurs débutants de s'y

consacrer.

M.ieux vaut, à notre avis, s'en tenir strictement pour commencer

aux seuls timbres-poste, lesquels offrent suffisamment d'éléments à

l'activité du philatéliste sans que celui-ci ait besoin de diriger ses

efforts vers d'autres branches, où il risquerait de les disperser inutilement.

Mais, répétons-le encore une fois, il est bon d'être documenté sur

tous les genres de coJlections et sur tous les aspects qu'elles présentent,

afin de pouvoir déterminer, le cas échéant, la nature et

la valeur des pièces que l'on possède, et ne pas s'exposer à détruire

des objets de collection qui peuvent faire l'objet d"échanges avantageux

avec des collègues qui les recherchent.

NOTULES

Certains « à-côtés » atteignent une grande valeur.

Citons notamment :

Les vignettes aériennes du Levant français préparées en 1918,

et non émises, qui cotent 40.000 f. el 25.000 f.

Les « ballons montés » du Siège de Paris, dont certains se vendent

très cher.

La carte postale de 15 c avec réponse payée, émise en France

en 1881 (un seul exemplaire connu) et qui cote 25.000 fr.;

L'enveloppe de 3 Silber de Brunswick qui cote 2.500 fr.

Le timbre de dimension de 1 fr., émis à Lille, en 1871, qui

vaut un millier de francs.

Les cachets de « Port payé>>, ceux de <( petite poste», les

marques d'armées de la Révolution et de l'Empire, qui se vendent

couramment des centaines de francs.

En dehors des « à-côtés » cités plus haut, il en est encore cer•

taines autres d'importance plus secondaire, ce sont notamment les

miltésismes et coins datés, les carnets, les timbres-publicités, les

blocs et feuillets, les a. cartes max:ma », les souvenirs philatéliques

(voir ces mots dans Je lexique).

Les collectionneurs spécialisés recherchent aussi beaucoup les

« essais •• sortes d'épreuves tirées avant l'impression définitive

des timbres, ou projets non adoptés.

Outre les essais de timbres-poste proprement dit, il y a aussi

des essais d'entiers, de fiscaux et même de vignettes commémorative.

Tous sont très recherchés.


PETIT LEXIQUE PHILATÉLIQUE

A côtéa = Ou désigne sous ce nom toutes les collections qui

ont un rapport plus ou moins direct avec ces timbres ou avec la

poste. (Voir le chapitre 10.)

Aérocramme = Pli ayant été transporté par 1:t poste aérienne.

Aérophilatélie = Collection de pièces se rapportant à la poste

aérienne.

Affranchiuement = Action consistant i.t acquitter it l'avance

le port d'une lettre par l'apposition d'un timbre-poste.

Affranchissement mécanique = On désigne sous ce titre les

empreintes des machines à affranchir des maisons de commerce.

Album = Registre spécial établi pour le classement des

timbres-poste. Il existe des albums à reliure fixe, illustrés ou non

et des albums à reliure démontable. (Voir le chapitre 2.)

Aminciuement = Défaut présenti par certains timbres à Ja

suite, généralement, d'un coUa e effectué sans soin. On évite

d'amincir les timbres en les traitant ainsi qu'il est indiqué au

chapitre 4.

Ballon monté = Plis transportés par ballons lors du Siège de

Paris (1870-1871) entre la capitale et la province.

Bande = Se dit de plusieurs timbres tenant les uns aux

autres. Désigne aussi les bandes timbrées établies pour le transport

des journaux,

Bienfaisance = Emission vendue au-dessus de la valeur faciale

au profit d'une œuvre philantrophiquc.

Bloc =: Timbres tenant l'un de l'autre en groupe de 4, 6, 8 ou

tout autre nombre. On désigne aussi sous ce nom l'ensemble formé

par certains timbres commémoratifs vendus entourés d'un feuillet

portant une inscription indiquant l'objet de l'émission.

Bourse = Lieu où des collectionneurs se réunissent rour !aire

des transactions.

Bordeaux (Emission de) = On désigne sou-. ce nom les timbres

français imprimés à Bordeaux pendant le siège de Paris, en 1870-71.

Burelage =: Dessin formant le fonds de certains timbres et

appliqué avant ou après le tirage.

Cancelled = Mot anglais signifiant c annullé », les timbres

sur lesquels cette mention est portée sont démonétisés et subissent,

de ce fait, une forte moins.value.

Cantonal = Timbre émis pour servir dans l'étendue d'un

canton tel ceux des premières émissions Suisse.

Carlistes = On désigne sous ce titre les timbres émis de 1873

à 1875 par le prince don Carlos, au cours de la lutle qu'il soutint

pour tenter de s'emparer du trône.


PETIT LEXIQUE PHILATÉLIQUE .14

Carnet = Une des formes sous lesquelles les vignettes postales

sont vendues dans les bureaux de poste, II y a des carnets de 10

et 20 timbres, avec ou sans publicité.

Carnétisme = Collection des timbres en carnet.

Carte-lettre == Formule postale consistant en une feuille de

papier fort se collant sur les bords.

Carte « maximum > = Carte-postale représentant une vue

se rapprochant d'une façon aussi exacte que possible du sujet du

timbre d'affcanchissement et oblitérée, soit du lieu où se trouve 1c

monument ou le site représenté, soit, s'il s'agit d'un personnage

célèbre, d'un lieu se rapportant à sa vie. (Par exemple, carte représentant

le Port de la Rochelle, affranchie côté vue de 10 frs, ayant

le même sujet et oblitérée à La Rochelle).

Carte postale = Formule postale formée d'une feuil1e de

carton sur laquelle on peut écrire et que l'on envoie à découvert.

Carte-télégramme = Carte-lettre circulant par pneumatique.

Cartophilie = Collection des cartes postales :illustrées.

Catalogue = Volume contenant la description de tous les

timbres parus soit dans le monde, soit dans un groupe de pays 1 ou

dans une seule contrée.

Centre = Partie intérieure d'un timbre.

Centré = Se dit d'un timbre dont le cliché est situé à égale

distance des bords.

Charnières = Morceaux de papier pelure gommés, à l'aide

desquels on fixe les timbres sur l'album. Les bonnes charnières

doivent pouvoir se détacher facilement.

Chopin = Se dit d'une découverte faite par un collectionneur,

d'une pièce rare trouvée, par exemple, dans de vieilles archives.

Classeurs = Petits albums dont les pages (en carton fort)

portent des bandes permettant de placer les timbres sans les fixer

par des chanières.

Coin daté = Angle :inférieur droit des feuilles ou des carnets

de timbres portant la date de fabrication. On les conserve attenan1

à un timbre ou, mieux, à un bloc de quatre.

Colis-postaux == Timbres servant à acquitter la taxe de transport

des co1is voyageant par chemin d'e fer.

Commémoratifs = Timbres émis pour célébrer un événement

quelconque,

Compas = Instrument destiné à mesurer la grandeur des surcharges.

Couché = Papier dont 1a surface est glacée, ce qui donne une

grande netteté à l'impression, mais, par contre, rend ]es timbre,

très fragiles.

Défaut = Tare diminuant la valeur d'un timbre. Les principaux

défauts sont les suivants : amincissement, décoloration, dégommage

(seulement pour les timbres neufs), marge trop courte, pli, réparation,

tache, trou.


55 PETIT LEXIQUE PHILATÉLIQUE

Démonétisé = Timbre retiré de la circulation et n'ayant plus

aucune valeur pour affranchir les lettres.

Dentelure = Perforation effectuée à la machine entre les

vignettes, a.fin d'en faciliter la séparation. (Voir le chapitre S.)

Deuil (Timbres de) = Timbres émis pour certains pays pour

marquer l'affliction que provoque la mort du chef de l'Etat. Cu

vignettes sont en général de couleur noire, ou simplement munies

d'une bordure noire.

Echange = Opération effectuée entre des collectionneurs qui

troquent des timbres qu'ils ont en double contre d'autres, qui leur

manquent sur la base d'un catalogue.

Effigie = Portrait figurant sur un timbre.

Emis (Non). - Timbre imprimé mais qui n'a pas été mis .en

drcu1ation.

Emission = Acte de mise en cours d,un timbre ou d'une série

de timbres.

Entier = Terme générique désignant les cartes postales, cartes

!ettres 1 enveloppes, timbrées, etc.

Enveloppe timbrée = Enveloppe vendue par la poste portant

un timbre irnprimê,

Erinnophilie = Collection des vignettes non postales.

Erreur = Faute commise durant l'impression d'un timbre.

(Voir le chapitre 7.)

Essai = Sorte d'épreuve tirée avant l'impression d'une émission,

projet soumis à l'administration.

Eatampillo = Oblitération apposée par 1a poste pour annuler

un timbre.

Exposition. = Manifestation organisée en vue d'c montrer au

public des co11ections de timbre. Il y en a de très importantes

groupant des col1ections valant plusieurs millions. D'autres, de

caractère local, ont un but de propagande.

Exprès = Timbre émis dans certains pays pour affranchir les

lettres devant être distribuées d'urgence.

Fac.Similé = Reproduction d'un timbre portant cette mention

au dos, Certains commerçants vendent, sous ce titre, de faux

timbres.

Fantaisie (Timbre de) = Timbre émis par d'es conditions non

officielles, généralement pour tromper la confiance des collection•

neurs.

Faux = Timbre fabrtqué de toute pièce, ou plus ou moins

truqué (surcharge imitée, chiffre graté, etc ... ). Voir le chapitre 9.

Fil de soie = FiJs minces incorporés dans la pâte à papier des

timbres d'e certains pays, notamment de Suisse.

Filigrane = Marque de contrôle que plusieurs Etats impriment

dans la pâte à papier. (Voir le 5' commandement.)

Filigranoscope = Appareil permettant l'examen des filigranes.


PETIT LEXIQUE PHILATÉl !QUE 56

Fiscal = Timbre ém:'.: pottr la perception de certaines taxes.

Fiscaux-Postaux = T:m!.;res d'usage fiscal qui, par suite de

circonstances spécialt:s, ont servi comme timbres-poste.

Comme = Subsnnce dont est enduit le verso des timbres et

qui permet, après avoir été préalablement humectée, de les fixer

sur l'enveloppe. Les timbres neufs doivent posséder l'intégrité de

leur gomme, pour conserver toute leur valeur.

Gravé = Timbre imprimé à l'aide du procédé connu sous le nom

de o: taille-douce», ce qui leur donne une grande finesse d'im•

pression.

Grille = Marque spéciale appliquée, sur certaines vignettes anciennes

à l'aide d'un timbre sec, à titre de contrôle.

Journaux = Timbres destinés à l'affranchissement des publications

périodiques.

Légende =: Inscriptions diverses que l'on lit sur un timbre.

Lettre en retard = Correspondance déposée dans un bureau de

poste après l'heure réguJière de fermeture. Dans plusieurs pays

ces plis doivent acquitter une taxe spéciale pour être acheminés le

soir même.

Ligné (fond) = Se dit 1orsque Ie fond d'une vignette est formé

de petites lignes.

Lithographie = Timbre tiré sur pierre lithographique. L'aspect

général est empâté, tandis que les vignettes gravées sont très nettes .

Locaux = Timbres émis dans une ville, ou une province d'un

état et n'ayant pouvoir d'affranchissement que dans la partie du

territoire où ils sont employés. Ce genre de pièces est surtout

recherché par les spécialistes, certains ont toutefois pris place dans

les catalogues généraux (ceux de Suisse notamment).

Loupe = Instrument muni d'une lentil1e grossissante et qui pet•

met de mieux distinguer les détails d'es vignettes postales.

Mancoliste = Liste des timbres qui manquent à un collectionneur.

Marcophilie = Collection des oblitérations.

Marcophile = Celui qui collectionne les oblitérations.

Marge = Espace encadrant les timbres non dentelés et qui sert

à en déterminer la valeur.

Marque postale = Termes sous lesquels on désigne générale•

ment les estampilles apposées avant la création du timbre•poste.

Mécanique = Se dit des oblitérations apposées à la machine.

Millésime = Chiffre imprimé sur les bandelettes séparant par le

milieu des feuilles de timbres et qui correspond à l'année d'émission

: 7 pour 1927, 8 pour 1928, etc.

Nettoyage = Opération destinée à oter au timbre tous les frag.

ments de papier adhérant après hri, ainsi que les taches qui peuvent

te macuJer. Voir à ce sujet le chapitre 4.

Neuf = Timbre resté tel qu'il est vendu par la poste et n'ayant.

par conséquent, pas servi. Pour conserver toute sa valeur philaté-

Hque un timbre neuf doit posséder l'intégrité 0'e sa gomme.


57 PETIT LEXIQUE PHILATÉL!Qt:E

Oblitération -= Marque d'annulation apposée par la poste ur les

timbres à. l'aide d'un tampon.

Oblitéré = Se dit d'un timbre ayant servi et couvert d'une marque

d'annulation quelconque.

Odontomètro = Petit instrument destiné à mesurer les dente•

lures.

Officiel = Terme servant à. désigner, dans certains pays, du

vignettes utilisées pour l'affranchissement des correspondance administratives.

Paire = Deux fmbres tenant l'un à l'autre.

Para-oblitéré = Se dit des timbres utilisés dans les cours de

postiers el portant une mention spéciale.

Percés = Timbres dont le mode de séparation consiste en une

1;!,gère empreinte effectuée à l'aide d'une lame coupante. On trouve

des percements en lignes, en arcs 1 en scie, en carrés, etc ...

Philatélie = Science du timbre.

Philatéliste = Celui qui collectionne les timbres

Pince = Instrument permettant de saisir les timbres sans les

abîmer.

Planche = Ensemble des clichés servant à. l'impression des

feuilles entières.

Pli = Défaut affectant un timbre qui a été plié.

Pneumatique = Mode de transport rapide des correspondances,

utilisé notamment à Paris el dans plusieurs pays.

Port payé = Mention apposée sur les lettres avant la mise en

pratique des timbres-poste et qui servait à indiquer que l'expéditeur

avait acquitté le port d'envoi.

Préoblitéréa = Timbres oblitérés à l'avance en général par

l'apposition d'une surcharge mécanique et remis à certaines maisons

de commerce pour l'affranchissement de gros envois d'imprimés.

Provisoire = Emission effectuée en attendant la parution de

vignettes définitives et obtenues en général par surcharge des timbres

précédents.

Post Office = Erreur fameuse qui s'est produite sur les premiers

timbres de Maurice (voir à ce sujet le chapitre 7).

Pub1icité (Timbre) = Timbre portant une publicité, soit sur la

bandelette qui l'accompagne dans les carnets, soit sur des vignettes

attenantes (comme cela se fait en Belgique) soit même à son verso.

Certains timbres-publicité sont très rares.

Réimpression = Nouveau tirage d'un timbre effectué :\ l'aide

des planches ayant servi à l'édition originale. Pour certaines émissions

rares les réimpressions valent elles-même fort cher. Mais en

général leur valeur est minime et il faut s'en défier, car beaucoup

sont très dangereuses et diffic;Jes à déceler.

Réparé = Timbre présentant des défauts ayant été plus ou moins

habilement maqu..illé,


PETIT LEXIQUE PHILATÉLIQUE 58

Série = Ensemble des timbres émis en une seule fois. Par

exemple la série des vignettes parues en 1917 au profit des orphelins

en France. Certaines séries, toutefois, se composent de valeurs

parues à des dates différentes, mais que l'on réunit dans les catalogues

sous une même rubrique, pour plus de commodités, telle la

série des u provisoires» d'Algérie émise de 1924 à 1926.

Service = Timbre servant à affranchir les correspondances circulant

en franchise de certaines administrations publiques.

Société = Réunion de collectionneurs dans le but de pratiquer

des échanges et de réunir des fonds, soit pour organiser des manifestations,

soit pour éiliter des catalogues ou des bulletins spéciaux,

soit pour tout autre but. 11 existe d'es sociétés locales réunissant

des philatélistes d'une même ville ou région, et des sociétés

groupant des coJlectionneurs de tous les pays.

Sous-marine (Poste) = Service postal organisé par sousmarins

entre Barcelone et Valence, durant la guerre, civile espagnole

et pour lequel des timbres spédaux furent émis.

Spécimen = Mention apposée sur les timbres -envoyés par les

états au bureau international de Berne.

Souvenira philatéliques = Obj.ets (cartes commémoratives,

vignettes, enveloppes) vendus à titre de souvenirs au cours d'es

,expositions philatéliques.

Surcharge = Mention appliquée sur un timbre et en modifiant la

va1eur ou 1a destination. (Voir le chapitre 6.)

Taxe = Pénalité appliquée aux correspondances insuffisamment

affranchies et acquittée par les destinataires. La taxe est en général,

perçues à l'aide de timbres spéciaux dits « timbres-taxe 11.

Teinté = Se dit des papiers de couleur sur lesquels sont quelquefois

imprimés les timbres.

Télégraphe = Timbre émis pour l'affranchissement des télégrammes.

Tête-bêche = On désigne sous ce nom deux timbres imprimés

.en sens inverse l'un de l'autre, par suite d'une erreur dans 1a

position d'un cliché. On conserve les tête-bêches soit par paire, soit

par bloc de quatre ou de huit, suivant l'état dans lequel on les

trouve.

Trou = Défaut ôtant toute vale.ur au timbre. Toutefois certaines

vignettes étant oblitérées à l'emporte-pièce, la perforation constitue,

dans ce cas. une simple oblitération. C'est le cas des timbrestélégraphes

des Etats-Unis. Les premiers timbres-taxe de Tunisie

itaient constitués à l'aide de timbres ordinaires portant un « T »

en perforation.

Typol'J'aphie = Mod'e d'impression la plus courante des timbres,

laissant un léger relief sur Je papier.

Ultramar :::: Terme espagnol signifiant «outremer» et que l'on

n.ncontre sur les timbres d s AntilJu espagnoles.


59 PETIT LEXIQUE PHILATÉLIQUE

Uaé = Se dit des timbres oblitérés ou de ceux qui ont perdu leur

gomme.

Va.riétéi = Modification dans le dessin « type :t d'une émission

due à une erreur dans la gravure ou le tirage. Les différences relevées

dans Je papier, les dentelures, les surcharges, les teintes, les

filigranes, constituent également des variétés. (Voir le r comman•

dement.)

Vergé = Papier portant des lignes imprimées dans la. masse

pâte.

Vignette = 'ferme administratif employé pour désigner lu

timbres-poste,

NOTULES

La première vente de timbres aux enchères eut lieu à l'Hôtel

Drouot le 29 décembre 1865, elle produisit plus de 1.000 francs, ce

qui était joli pour l'époque.

•• •

Des timbres curieux sont ceux émit par la Lettonie en 1918 et

qui furent imprimés au verso de cartes d'étal-major allemandei,

..

En 1918, certains timbres n1sses reçurent au verso une surcharge

indiquant qu'ils avaient cours égal à la monnaie de cuivre. Tis

furent tirés sur papier épais el vendus non gommés .

•••

Pendant la guerre 1914•1918, pour faire lace à la. pénurie d

petite monnaie, de nombreuses maisons de commerce mirent en

circulation de petites piècettes de métal contenant des timbres de

S ou 10 centimes, protégés par un mica .

•• •

De nombreux artistes sont arrivés à composer d'c jolis tableaux

uniquement avec des timbres; de tels tableaux prouvent chez

les auteurs une patience méritoire et un réel talent, mais ce n'est

pas là un usage à conseiller pour les timbres rares!

•• •

Quelques belles annonces :

{Relevé dans un journal viennois) « Sans argent. Trois semaines

de vacances magnifique dans une contrée paradisiaque, bohle,

saine, pour adolescent ou personne ayant besoin de distraction,

contre au moins deux mille timbres manquant à ma collection. »

•• •

(Relevé dans un journal berlinois) « Mariage. On cherche pour

marchand de timbre de 30 ans, instruit, de bonne famille, possé•

dant une affaire florissante, une jeune et jolie dame ayant situation

en rapport. •

..

(Relevé dans une revue française) « 12S citrons siciliens, excel•

lents pour boissons, limonade, contre 150 francs timbres•poste,

petite valeur. 11


QUELQUES ADRESSES

que tout collectionneur doit connaître

FEDERATION DES SOCIETES PHILATELIQUES FRANÇAISES :

Zone occupée : 40, rue des Apennins, Paris.

Zone 101 occupée : 19, rne Baudin, Montpellier (Hérault).

La Fédération vous donnera l'adresse de la société philatélique

fonct.ionnanl dans votre région.

LES PRINCIPAUX JOURNAUX PHILATELIQUES,

L'Echo de la TimbroloJ;ie : 31, rue des Jacobins, Amiens (Somme).

L'Ecl1a11t:iste Universel : 8 1 rue Saint-Marc, Paris.

Le Collectiom,eur de Timbres-Poste : 6, boulevard Montmartre,

Pa.ris (IX').

Le Bulletin Champion : 13, rue Drouot, Paris.

Le Bulletin Philatélique ,/Jfensuel : 19, rue Baudin, Montpellier

(Hérault).

La Liaison Philatélique : 1, rue Croix-de-Marbre, Nice (Alpes-

Maritimcs),

Les Feuilles Marcophiles : M. Marc Revel, route Nationale, Sainte-

Colombe-les-Vicnne (Rhône).

LES GRANDS CATALOGUES ,

Catalogue Yvert (tous pays) : 37, rue des Jacobins, Amiens

(Somme).

Catalogue Maur)' (France et colonies) : 6, boulevard Montmartre,

Paris (IX').

Catalgue Thiaude (France et colonies) : 24, rne du 4-Scptembre,

Pans (Il').

Catalogue « J,1 as si lia » (France et colonies) : chez tous les marchand,

de la zone non occupée:.


VOCABULAIRE PHILATÉLIQUE

EN CINQ LANGUES

contenant les principaux termes, dont il est fait

usage en philatélie

Français

]'accepte

J'achète

Afrique

Album

Amérique

Ancien

Asie

Authentique

Av:mcé

Avec

Ilandc

Beau

Diane

Bloc

Durelagc

Cadre

Carré

Carte postale

Cnrtccn

couleurs

Catalogue

Charnières

Chiffre

Collection

Co1lcctionnenr

Commémoratif

Commun

Contre

Con-es•

pondancc

Cours (en)

Croix-Rouge

De

Débutant

Défectueux

Dem.'.lndc

Désire

Dentelé

Dentelure

Différent

Donnccartei;

pour timbre

Ar1glaîs

1 acccpt

Jlmy

Africa

Album

Amcrca

Ancicnt

Asia

Gcnuinc

Advanccd

With

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Fine

White

Illock

Nctwcrk

Framo

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Calourcd

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Catalogue

J\founts

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Collection

Collcctor

Commcmorativc

Common

In cxch:ingc

fo,

Corrcspondcncc

Currcnt

Rcclcross

Of

Rclfinncr

Dcfective

Dcm:u1d

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Pcrforatcd

Perforation

J)ifkrcnt

Gi\·cc.1.rds

forst:imps

Allemand

lch accepticre

Teh k:mfc

Afrika

Album

Amcrika

Alt

.Asien

Echt

Fort schrit•

ton

Mit

Band

Schôn

Weiss

Block

ct:iwcrk

Rahmcn

\ïereckig

Postkarte

Kartc f arbig

Katalog

Scl1arnier

Nummer

Sammlung

Sammlcr

Erinnerung

GewOhnlich

Gegen

Korrcs

pondcnz

K11rsiercn<le

Rotes Krcuz

Von

AnFmgcr

Mani:,:-elhaft

Fr:tgc

\Vûnscht

Gcz 1hnt

7iihnang-

Vcrschieclcn

GchcKartcn

für Marken

Italien

Accetto

Campra

Africa

Album

America

A11tichi

Asia

Vero

Avanzato

Con

TI:rnd:t

Bello

Bianco

Massa

Lin di

sotto discgne

Quadrc

()uadrato

Cartolina

illustrata

Carla

co!orat;.'I

Catalogo

Ccrniera

Cifra

Collczione

Raccoltino

Commcmor:t•

zione

Comuno

Contro

Corrispondenza

In cor50

Croce rossa

Di

Dehittando

Tiifettoso

Demanda

Drc;îderio

Rin adiato

Rinta lio

J)iffcrcnto

Dac:>rtoline

pcr franciholli

Espagnol

Acepto

Com11ra

Africa

Alhum

America

Antig,.10

Asia

Autentico

Basteinte

adelantado

Con

Faja

Tionito

Blanco

Bloque

Ilnrilado

].farco

Cuadrato

'l'arjcla

Postale

Tarjc1a de

colore

Catabgo

Chnfnelas

Cifrado

Col,.ccion

Colleccionis!.1

morative

Comunc

En c:imbio

d,

Corre"•

por:rlcncin

Ac!Mlc

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De

Pri11ri11ia111e

DefMtuo"n

nlicit.,ndo

De,;earia

ncnt.-Jbdo

Dent.,lur:!.

Tiifer.-nte

D:tt:,rjetas

en ,.. mbin

dr ellos


VOCABULAIREj PHILATÉLIQUE 62

Donne timbru Cive stamps Gcbc M.orken Da francibolli Dasello, Cil

pourcartea for carda für Karten per cartollnc ca.mbio de

tarjctas

&han1c Exchange Ta,uda Scambia Canjc

Emission Emission Ausgabe Emi .. ionc Emâsion

Jin In In ln In

Entier po1ul S1ationer1 Ganzsache lntiero F;ntcro

1tamp1 poatalc postale

printed

Envol Sending Scnde lnvio Envio.

Envoie Scnds Scndc Invie Rcmito

N'envoie pas Wilnot Send Non Nomandar

1ircmicr send first nicht niandare cl primero

der crste ilprimero

Epreuve Proof l'robc Pruav3. P1·ueba

Esaai Essay Versuch Provarc Enuyo

lit And Und ll y

Etranger Foreign Frtmdc Stranicro F:xtranJcre

Europe Europa Europa Europa Europa

Fahifiea.tion Porrcry F.ii.lschunr Falsificazionc Falcifioazione

Feuille à Approval Auswahl• Poi::li a Tlaj:u paro

choix aheet bogen ace:lta - .. ,

.aa

Filia-rane Vlatermark Wasserzeichm Filigrana Filig-n

Fiscal Revenue Steropclm:u-kc FiM:alo Fiscale

Format Siz.e Format Fonnato Samano

Fragment Pragme-nt llriehtûck Brano Pra ento

Gomme Gum Gummi Gomma Goma

Grand r.a,.. Gross Grando Grande

Gucne War1tamp Kriegsmarlœ Gue.rra Cucna

(timbre de) ((rancobolli (■e.llosdi)

di)

lmprcuion Priat Druck lmprcqionc Impression

Im11rimé Printcdmatter Gcdruckt Stampato Imprcso

Joumnux New1papera Zeitungcn Giom:i.11 Periodicos

Kilog Kilo Kilogramm Chilogrtimmc Kilo

Langue Langunge Sprachc Linirua Jdioma

J,ettrc (timbrt Stamp on Marke auf Fnncololo Selvo aolvo

sur) origine cover brief (upra cam

letti1a)

Lettre Lctter Bricf Lcttera Carta

Local Local Lokal Local Local

Mancoliste WantU.t Fehllistc 1'tancoli1ta Mancotl11ta

M:irre Margin R.and M,:i.rrinc M:iraen

Marque Po1talmark Stempel Marqua Mmu

postale postala po,tale

Monn:iic Currcncy "Münzen Moneta Dincro

Moyen Medium Mittlere Mcde 1Mediano■

Ne Not Nicht Non No

Neuf Unuscd Ungcbraucht NuoYO Nuevo

Noir Black Schwan Nero N..,.

Non No Nc:in No No

Not1'tt:lut6 New Issue Neubeit Novita Nov dc

Oblitération Canœllation Entwertuns Bollo Cancclbcioa

OblitériE U,ed F;ntwertct Pollato Matuellado

Offre Make oficr Angebot Offerte Proposicion

Ondulation W:wy1ine Wdlcnlinie Ondutazionc Ondulaclon

Ou o, Ode, 0 0

Oui Ye, Ja S! SI

Pay1 Country Land Pne90 P:il.c

Plnnche Pinte Platte Poalio L"min:a


63 VOCABULAIRE PHILATÉLIQUE

Poste Mail Post Posta Corrco

Po1tc Air mail l"lugpost Postn acrca Corrto acro

ai!:ricnne

Prix Price Prcis Prezzo Precio

Proposition Propos.al Proposition Proposta Prof!Micionc

Provisoire Provisional Prcvisoriscb Proviaorio Provisiorio

Rabai, Di1count Rabatt Ribasto Ducuentos

Rare Rare Sclten Raro Raro

Re<:omm311dé Rcristcttd Eingcschric• Raccom3ndn- Ccrtificado

ben

to

Réimpression Reprint Ncndruck Nuova Réim1,rcuio11

Impression

Réparé Repaircd Ausgd)t:sscrt Uiparnto Repaudo

Réponse .\ntwcr Antw rt Ri1po1ta Contcstncio11

Sans Without Ohnc Scnza Sin

Sauf Exupt Ausgcmon- Salvo Salva

mon

Série Strie Seric Seri:t. Scrie

Seulement Only Allcin Sol::unmte Sob.mente

Surcharge Surch:i.rge Aufdruck Ooppio hello Sobrecarp

Sur•• Onhis .Auf seine Su sua Solicitandolo

demande demande An!ragc demanda

Taxe Tax Porto Tassato Multa

Timbré côté Stamped Marke .·\ffr.lato 1'imbre1ado

adresse adreH aide Aufschrift- indiri.u:o dircccion

seite

TimbréelM Stamped Marke Affr. lato Timbrelado

TUC viewsidc Ansiehtiiseite veduta vista

Timbre-poste Postage Ilricf:narke Francobollo Sello de

stemps

corrc.os

Timbre-taxe Postage due Markcn Francobollo Sellodc

ditaua impusta

Tiraae IHUC IAuflage Tirauio Sirada

Toujours Always Immer Scmpre Siempre

Tous pays Ali countries ABeUnder Tittu i paesi Todos les

paises

Valeur Value Wert Valore Valor

Variété Variety Verschiedenhert Vnrieta Variadad

Vend.A (Je) Tsell Ich verlcaufe Vende Vende

Verao Revene Kehrseite Verso Verso

Vue View Ansicht PttSnnio Vi1ta


TABLE DES

MATIÈRES

Les Dix Commandements du philatéliste ..

Préface ..

CHAPITRE I. - I. Ce que sont les timbres ..

II. Comment se procurer les timbres. -

Les dons, les acl1ats, les échan.(es ..

III. Comment conserver les timbres.. 11

CHAPITRE II. - Du choix d'un album... 13

CHAPITRE III. - Catalogues et revues philatéliques. 16

CHAPITRE IV, - Nettoyage des timbres.. 21

CHAPITRE V. - Filigranes et dentelures. 23

CHAPITRE VI. - Les surcharges. 27

CHAPITRE VU. - Les variétés. 31

CHAPITRE VIII. - Inscriptions en langues étrangères. 37

CHAPITRE IX, - Les timbres faux ou maquillés.

CHAPITRE X. - Les à-côtés de la philatélie : Aérophilatélie.

- Entiers postaux. - Timbres

locaux. - Timbres fiscaux, -

Vignettes commémoratices et publicitaires,

- Marcophilie... 47

Petit lexique philatélique. 54

Quelques adresses que tout collectionneur doit connaître 60

Vocabulaire en cinq langues. 61

41

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Manuel du Cuisinier à la CompognE !pour es collectP 1tül, par

"1. LARISE D'ARVAL, directeur du cours d'ol1menf1t1or de

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- Les Fruits sauvages : ramassage, conservation lchâta1gnes - glands •

faines - marronsl, un vol. 6 ,.

Le Potoger collectif et le potager fomiliol, par Jean SIMONS

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21 Collection pour lo Formation Professionnelle

et Sociale des Jeunes

l'Orientation Professionnelle, par MM. BOlJVIER.AJAM, et AUBE

les Métiers de base de l'Education manuelle, par M. COMPAGNON

les Rapports sociaux dons la Revolution Nationale, par M Morce

DIOtfR délégué généra du Secréfo1re à le Jeunes<;e. 1J•f'', ,.. .-

1e M LAM1RAND Un volume 10

31 Collection « Le Théàtre des Jeunes »

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:, a mon1erE: de<, manuscrits de réoét1t1ons. publiéP sou, le patronage

de l'Asmc,otion JEUNE FRANCE.

Smero1d1ne ou petit cœur, torce 1>n I oCtt!, 6 pe•son•1.1ge!., de

0 ..,. 0 "

"{'>l('C,

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2. L'Eou et le Vin, farce en 1 acte, 5 personnage , de Pierre

BARBIER

1 Un duel. fnnta151p i.,1r•<> ,: ,:, ,,.., 1 r:,;tp df' flr,r•< '-.lM()N -

5

Qp;1fotions

chorales « Le Jcardinier » et , On embarque demain », de

Boris SIMON 6

l·Eh••• de longue vie, force en I octe, 6 oersonnage Of. Jean

DES BROSSES 5

41 Edition pour les Publications Jeune Fronce

Ct..on,on, Froricanes 1, recueil de chant 3

- Cko.,son1 de marin 5 •

Port1<1ue pour une fille de France, dix tableaux de Pierre SCHAEFFER

et Pierre BARBIER pour la célébration de la fête Jeanne

d'Arc 10


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