03.06.2020 Views

Haiti Liberte 3 Juin 2020

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Suite de la page (9)<br />

<strong>Haiti</strong>, the billions in foreign aid have<br />

unfortunately borne little fruit on<br />

the ground. The time has come for a<br />

more thorough reassessment of U.S.<br />

assistance in <strong>Haiti</strong>.<br />

Too often, foreign interests<br />

have been prioritized over <strong>Haiti</strong>an<br />

interests, and too often, U.S. policy<br />

has directly undermined its stated<br />

goals — such as sending tons of food<br />

aid while voicing support for national<br />

production, or endorsing flawed<br />

elections while claiming to promote<br />

democratic development. For too<br />

long in <strong>Haiti</strong>, the U.S. has prioritized<br />

a flawed notion of short-term stability<br />

over genuine progress.<br />

Today, we can criticize <strong>Haiti</strong>’s<br />

public health system, but we must<br />

also analyze why it is that some 60%<br />

of <strong>Haiti</strong>’s health services are provided<br />

by NGOs and private actors. The U.S.<br />

must do what it can to support <strong>Haiti</strong>’s<br />

frontline health workers today, but<br />

we also must rethink the policies that<br />

contributed to today’s situation, and<br />

which, without reform, will only perpetuate<br />

an unsustainable status quo.<br />

Changing this deeply rooted<br />

relationship will require a sustained<br />

focus by members of Congress. In<br />

December, at another congressional<br />

hearing, my fellow panelist Dan<br />

Erikson proposed members form a<br />

congressional commission with a<br />

specific focus on <strong>Haiti</strong>. The need for<br />

such a body has only grown in subsequent<br />

months.<br />

The immediate priorities of a<br />

<strong>Haiti</strong> commission could be twofold:<br />

1) Putting an immediate halt to deportations<br />

to <strong>Haiti</strong>; 2) A complete<br />

reassessment of U.S. foreign assistance,<br />

including an analysis of legislative<br />

barriers to aid reform.<br />

Supporting national agricultural<br />

production, improved infrastructure,<br />

and government transparency<br />

can no longer just be talking points,<br />

or we will find ourselves back at<br />

the same place when the next crisis<br />

comes.<br />

Today, we can — and should<br />

— fight to stop the next deportation.<br />

But we also have to approach the issue<br />

more broadly and fundamentally<br />

rethink the U.S. relationship with<br />

<strong>Haiti</strong>. At a time of such acute health<br />

concerns, at the very least, U.S. policy<br />

in <strong>Haiti</strong> could begin with the spirit<br />

of the Hippocratic Oath: first, do no<br />

harm.<br />

Jake Johnston is a Senior Research<br />

Associate at the Center for<br />

Economic and Policy Research<br />

(CEPR) in Washington, DC and is<br />

the lead author for CEPR’s “<strong>Haiti</strong>:<br />

Relief and Reconstruction Watch”<br />

blog, from which this post is drawn.<br />

Suite de la page (7)<br />

interrogations posées ci-dessus<br />

méritent d’être considérées même<br />

si la pandémie reste réelle. Dans la<br />

recherche d’une possible réponse<br />

à ces questions, elles nous permettent<br />

de dégager certaines subtilités<br />

qui entourent cette politique<br />

de la peur. Car, son fondement<br />

même repose sur la diversion qui,<br />

en politique, s’inscrit dans une<br />

dynamique de détournement de<br />

l’attention du public sur ses vrais<br />

problèmes. C’est pourquoi, une<br />

analyse au premier degré ne suffirait<br />

pas pour sortir cette politique<br />

dans l’ombre de cette forme de<br />

manipulation d’esprit et de faits.<br />

A la lumière de ces faits,<br />

nous rappelons que la politique<br />

de la politique qu’est mise en<br />

place par ce pouvoir reste un cas<br />

d’autoritarisme classique dans<br />

l’histoire de violation des droits<br />

humains. Elle est marquée par un<br />

double processus de transfert de la<br />

violence légitime et de la normalisation<br />

du banditisme. Les bandits<br />

sont officieusement le bras répressif<br />

du pouvoir. Chaque jour, ils<br />

s’occupent de leurs fonctions terrorisantes<br />

qui consistent en la production<br />

de la peur. Et les médias<br />

s’en occupent de la diffusion et de<br />

l’intériorisation. Majoritairement<br />

pro-gouvernementaux, ils participent<br />

à la légitimation des bandits.<br />

Ils les font passer pour des<br />

acteurs-vedettes en les recevant<br />

comme des invités de marque. Chaque<br />

jour on ne consomme que la<br />

peur. Et la vie devient quasiment<br />

inexistante dans ce pays.<br />

En fait, tout ce qui compte<br />

pour ce pouvoir c’est son quinquennat.<br />

Un objectif auquel un climat<br />

de tension ne peut le garantir.<br />

La spontanéité de ce mouvement<br />

baptisé pays lock et le choc qu’il<br />

a provoqué le démontrent. Une<br />

répétition de ce mouvement doit<br />

être, à tout prix, évitée. Cette politique<br />

de la peur s’inscrit dans cette<br />

perspective répressive. Et pour<br />

bien la comprendre, il faut se placer<br />

dans le contexte pré- covid-19<br />

ou ”pays post-lock”. En faisant<br />

cet exercice de mémoire, on comprendra<br />

rapidement les raisons<br />

d’être d’une telle politique. Parmi<br />

ces raisons, on retiendra celle que<br />

j’appellerai ‘’l’auteur invisible’’.<br />

Il ne veut pas apparaître comme<br />

bourreau qui réduit le peuple en<br />

silence en le privant de son droit à<br />

s’exprimer et à se réunir qui sont<br />

reconnus par les lois en vigueur<br />

et les prescrits internationaux.<br />

Avec cette politique qui lui confère<br />

ce statut « d’auteur invisible » le<br />

gouvernement sera épargné de ces<br />

crimes politiques qu’il a commis.<br />

Car, ils seront tous traités comme<br />

des faits isolés liés à l’insécurité<br />

générale qui règne dans le pays<br />

et qu’il il a créée lui-même en<br />

mettant les jeunes des quartiers<br />

populaires au-devant de la scène.<br />

C’est la perception qu’il veut, tout<br />

au moins, laisser pour la consommation<br />

de l’opinion nationale et<br />

l’internationale. Donc, on se demande<br />

si la politique de la peur<br />

ne pose-t-elle pas un problème<br />

d’éthique ?<br />

La Politique de la peur et le<br />

problème d’éthique.<br />

La politique et l’éthique ne font<br />

pas toujours bon ménage. Dans<br />

les pays où l’Etat est pris en otage<br />

par des politiciens, ce fait apparaît<br />

indéniable. En Haïti, ce constat<br />

n’est pas trop différent. L’Etat est<br />

devenu depuis quelques temps<br />

l’héritage privé des Chefs d’état.<br />

Une fois au pouvoir, ils veulent<br />

y rester indéfiniment. S‘il faut le<br />

rappeler que la durée d’un mandat<br />

présidentiel est de cinq ans.<br />

Mais il faut, toutefois, admettre<br />

qu’aucun d’entre eux n’a réussi à<br />

s’échapper à cette maudite tentation<br />

de rester au pouvoir au-delà<br />

du temps constitutionnel et des<br />

exigences démocratiques. Et cette<br />

obsession atteint aujourd’hui une<br />

phase pathologique. Au pouvoir,<br />

ils ne pensent qu’à cela. Et comme<br />

la démocratie a ses règles et que<br />

ses exigences sont incontournables,<br />

ils ont, pour satisfaire leurs<br />

pulsions de pouvoir, violé ce qui<br />

se trouve au fondement mêmes<br />

de notre démocratie : l’alternance<br />

politique.<br />

En fait, depuis 86, s’il y a<br />

une constante dans notre histoire<br />

récente c’est bien celui de la continuité<br />

de l’état qui s’assure non<br />

dans la poursuite des idéaux et<br />

de grands projets de société établis<br />

par des gouvernants éclairés<br />

mais plutôt dans cette politique de<br />

doublure malsaine qui consiste à<br />

passer le pouvoir à une marionnette<br />

dans l’objectif de continuer<br />

à jouir dans la tranquillité les privilèges<br />

d’État et de rester , en même<br />

temps, à l’abri de toutes possibilités<br />

de demandes de comptes formulées<br />

par la nation. Le président<br />

actuel en est l’exemple vivant, un<br />

cas classique de rabaissement humain<br />

qui ne soulève que dégoût et<br />

d’indignation.<br />

En fait, pour ce qui concerne<br />

de l’éthique, ces politiciens<br />

n’en ont pas. Cette notion, ils ne<br />

la connaissent même pas. D’ailleurs,<br />

ils n’ont pas été préparés<br />

à ce noble dessein : diriger une si<br />

fière nation. Ils n’ont pas été, pour<br />

la grande majorité, à l’université.<br />

Logiquement, on ne peut offrir ce<br />

qu’on n’a pas. Pour ces aigrefins,<br />

les adeptes du machiavel, la politique<br />

reste tout simplement un jeu<br />

d’opportunité. Ce qui compte ce<br />

n’est pas les moyens mais plutôt<br />

la fin. Le contexte actuel prouve<br />

malheureusement que cette formule<br />

machiavélique est encore de<br />

mise dans ce pays. Si la peur (politique)<br />

est l’œuvre machiavélique<br />

du pouvoir en place, transformant<br />

les bandits qui sont des victimes<br />

en bourreaux de la population, la<br />

peur créée par l’épidémie ne l’est<br />

pas. Mais il l’instrumentalise et la<br />

politise. Et cela soulève un problème<br />

d’éthique.<br />

La question de savoir si<br />

l’épidémie est bien dans ce pays<br />

c’est, pour certains, ignorer ce<br />

pouvoir et son instinct de vol. Car<br />

si elle n’y était pas encore on l’aurait<br />

déjà soit imaginée ou la fait<br />

entrer. A cela, la covid-19 apparaît,<br />

pour le président, comme une<br />

cerise sur le gâteau. Il n’offre pas<br />

non seulement l’assurance de son<br />

mandat mais aussi tout ce dont il<br />

a besoin pour le terminer en toute<br />

beauté : l’argent. Quelle aubaine !<br />

Si avec le confinement dont<br />

impose logiquement l’épidémie la<br />

fin du mandat du président n’est<br />

pas sur la table de négociations,<br />

il faut reconnaître aussi que cette<br />

pandémie lui offre aussi une occasion<br />

en or pour ajouter dans sa<br />

vitrine déjà garnie de faits graves<br />

de corruption de nouvelles distinctions.<br />

Il en a besoin pour monter<br />

plus haut la barre de la corruption.<br />

Avec déjà quelques morts et<br />

plusieurs personnes atteintes par<br />

cette maladie, le décor est déjà<br />

bien planté pour ce record. Et ce<br />

n’est plus un secret pour personne<br />

que les crises humanitaires en<br />

Haïti demeurent un pactole pour<br />

les gouvernements, des sources<br />

d’enrichissement facile. Mais<br />

un fait demeure certain qu’elles<br />

ne marchent pas sans ses lots de<br />

scandales de corruptions. Donc,<br />

qui vivra verra.<br />

Sylvens Alfred<br />

Suite de la page (12)<br />

plus profonde de la communauté afro-américaine<br />

et au renforcement de<br />

la lutte multiforme pour la paix, la<br />

liberté et la justice. C’est également à<br />

cette époque que Malcolm a rencontré<br />

Paul Robeson lors des funérailles de<br />

la grande dramaturge Lorraine Hansberry.<br />

L’héritage de Malcolm<br />

C’est au moment même où Malcolm<br />

avait atteint de nouveaux sommets<br />

de conscience révolutionnaire que sa<br />

vie et le développement de sa pensée<br />

ont été interrompus. L’historien John<br />

Henrik Clarke soutient qu’il a été assassiné<br />

par le même cartel international<br />

invisible du pouvoir et de la finance<br />

qui avait tué Patrice Lumumba.<br />

« Le pouvoir pour la défense<br />

de la liberté », proclamait Malcolm,<br />

“est plus grand que le pouvoir pour<br />

la tyrannie et l’oppression, parce que<br />

le pouvoir, le vrai pouvoir, vient de la<br />

conviction, qui produit l’action, l’action<br />

sans compromis. Il produit également<br />

l’insurrection contre l’oppression.<br />

C’est la seule façon de mettre fin<br />

à l’oppression - par le pouvoir”.<br />

Cet héritage de Malcolm X doit<br />

être étudié et développé. Un examen<br />

critique de l’ensemble de sa contribution<br />

ne peut manquer de prendre acte<br />

de l’évolution de ses idées. Malcolm<br />

à la fin de sa vie était une personne<br />

politiquement et idéologiquement très<br />

différente de celle qu’il était au début.<br />

Le caractère révolutionnaire de<br />

l’héritage de Malcolm s’est tourné vers<br />

la nécessité d’une lutte démocratique<br />

de masse comme condition préalable<br />

à une révolution économique et sociale<br />

fondamentale contre le système<br />

qui engendre l’oppression. Les jeunes<br />

militants d’aujourd’hui pourront-ils y<br />

parvenir à leur tour ?<br />

Solidarité International<br />

20 MAI <strong>2020</strong><br />

VENUS<br />

RESTAURANT<br />

Now 2 locations<br />

in Brooklyn!<br />

AMBIANCE<br />

EXPRESS<br />

KATOU<br />

RESTAURANT<br />

5012 Ave M<br />

(Entre E. 51 et Utica)<br />

10h am – 10h pm<br />

CATERING & TAKE-OUT<br />

Now 3 Locations in Brooklyn<br />

637 Rogers Avenue<br />

(corner of Parkside Avenue)<br />

718-287-4949<br />

924 Remsen Avenue<br />

(near Avenue D)<br />

718-975-7710<br />

“Venus, l’entroit idéal”<br />

• Restaurant<br />

• Fritaille<br />

• Patés<br />

1433 Flatbush Avenue<br />

(just off Farragut Road)<br />

Brooklyn, NY<br />

New Location Now Open!<br />

General Manager: Marie S<br />

718.434.4287<br />

Une innovation dans la cuisine<br />

haïtienne à Brooklyn<br />

Tous les plats haïtiens réalisés par une<br />

équipe de cordons bleus recrutés sous<br />

la supervision de Katou<br />

Griots – Poissons – Poissons Gros Sel<br />

– Dinde – Poulet – Cabri<br />

– Boeuf – Légumes<br />

Bouillon le samedi – Soupe le<br />

dimanche – Bouillie de banane le soir<br />

Appelez le 718-618-0920<br />

Livraison à domicile<br />

Si vous avez du goût, vous ne<br />

lâcherez pas Katou Restaurant<br />

8221 Flatlands Avenue<br />

(b/t E. 82 & 83 St.)<br />

718.975.7488<br />

2816 Church Avenue (b/t Nostrand<br />

& Rogers Aves.) 718.856.2100<br />

1738 Flatbush Avenue (b/t Aves I & J)<br />

718.258.0509<br />

16 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

Vol 13 # 48 • Du 3 au 9 <strong>Juin</strong> <strong>2020</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!