LUX 305 - LUX, la revue de l’éclairage (Janvier/Février 2020)
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JANVIER-FÉVRIER
2020 305
LA REVUE
DE L’ÉCLAIRAGE
SANTÉ ET
CONFORT VISUELS
AU BUREAU
TRANSITION
NUMÉRIQUE
DU BÂTIMENT :
BIM ET ÉCLAIRAGE
ÉCO-CONCEPTION
ET ÉTIQUETAGE
ÉNERGÉTIQUE :
APPLIQUER
LES RÈGLES DE L’UE
LA REVUE FRANCOPHONE DE L’ÉCLAIRAGE, DES ÉQUIPEMENTS CONNECTÉS ET DES SERVICES ASSOCIÉS
la revue
de l’éclairage
fondée en 1928 par Joseph Wetzel
LUX SOCIÉTÉ D’ÉDITION
ET DE FORMATION
17, rue de l’Amiral-Hamelin
75116 Paris
LE SALON DU DESIGN, DU MOBILIER
Association ET DE L’AMÉNAGEMENT française DES ESPACES DE TRAVAIL
de l’éclairage
Président
Gaël Obein
Édition LUX
Directrice de la publication
Marie-Pierre Alexandre
mpalexandre@lux-editions.fr
Rédaction
VertBatim
BP 50033
78590 Noisy-le-Roi Cedex
Directeur éditorial
Jacques Darmon
jacques.darmon742@orange.fr
Secrétaire de rédaction
Lucie Cluzan
luciecluzan@gmail.com
Ont collaboré à ce numéro
Lucie Cluzan, Bruno Napoli,
D r Christophe Orssaud,
Pascale Renou et Tiphaine Treins
Responsable
marketing et ventes
Sylvie Raimbault
sylvie.raimbault3@outlook.fr
Tél. 33 (0) 6 14 87 18 85
Gestion et administration
des ventes et paiements
des publicités et abonnements
B.E.C.
119, boulevard Jean-Jaurès
92100 Boulogne-Billancourt
Pierre-Henry Ruinart de Brimont
ph.ruinartdebrimont@bec-paris.com
Tél. 33 (0) 1 41 90 65 90
Conception visuelle
Antoine Maiffret
www.maiffret.net
Impression
Imprimerie de Champagne
Langres (52)
En couverture
Mise en lumière du showroom Lichtforum
de Zumtobel à Dornbirn (Autriche).
Photo © Laznia Günter
Dépôt légal : à parution.
Il est interdit de reproduire tout ou partie
du présent magazine sans l’accord de l’éditeur.
Imprimé en France. ISSN 00247669
Janvier-février
2020
Les challenges
de la rénovation
« À l’heure où l’urgence et la nécessité de donner du sens à l’action, s’imposent
les propositions de pistes de réflexion utiles pour faire rapidement entrer nos
espaces de vie dans l’ère du digital et de la RSE (responsabilité sociétale des
entreprises). » Telle est la volonté commune affichée par Marie-Pierre
Alexandre et François Darsy, respectivement directrice générale de
l’AFE (Association française de l’éclairage) et président de la commission
commune « Smart Lighting » AFE / SBA (Smart Buildings Alliance
for Smart Cities) 1 . Pour eux, trois opportunités font sens :
«
permet d’accélérer la dynamique de rénovation des parcs immobiliers
»
- tout d’abord, la rupture technologique assurée par les solutions LED
et urbains. En effet, si leur taux de
renouvellement plafonne à moins de
3 % par an, celui des éclairages LED
s’accélère pour atteindre des taux
I LOVE annuels MY compris entre WORKSPACE
10 à 20 % ;
- ensuite, tant en intérieur qu’en
extérieur, les infrastructures d’éclairage s’avèrent idéales pour déployer
les objets connectés et les services digitaux associés ;
- enfin, au niveau RSE, la norme ISO 26000 induit un comportement
transparent et éthique impliquant la santé et le bien-être des
utilisateurs favorables à des éclairages de qualité.
Malheureusement, le marché reste trop « pollué » par des luminaires LED
bon marché, non pérennes, ni durables et présentant ACOUSTIQUE, un MURS impact SOLS négatif
sur l’émission de CO 2
. De plus, ces produits de piètre qualité lumineuse
peuvent présenter des risques au niveau de la vision des usagers.
D r Christophe Orssaud, président du collège « Santé » de l’AFE, en
témoigne en ouverture du dossier « Santé et confort visuels au bureau »
de cette édition de LUX.
Ce qui compte, ce n’est
pas le prix de l’ampoule
mais celui de la lumière.
Thomas Edison 1847-1931
MOBILIER, AMÉNAGEMENT
DÉCORATION, AIR & LUMIÈRE
PLAFONDS, AUDIOVISUEL
10 • 11 • 12
MARS 2020
PAVILLON 1 - PARIS
PORTE DE VERSAILLES
Jacques Darmon,
directeur éditorial de la revue LUX
un événement
partenaires officiels
1. François Darsy préside, également, la commission « Éclairage intérieur » du Syndicat de l’éclairage.
#WORKSPACEXPO
WWW.WORKSPACE-EXPO.COM
loum-light.com
NUMÉRO 305 / SOMMAIRE
DECAFELT PD
Loum est hype, frais, moderne et simple.
De magnifiques pièces incontournables
pour un intérieur décontracté.
Découvrez les musts tendance de Loum,
la toute nouvelle collection Molto Luce
Design, en avant-première sur le salon
Light & Building - Frankfort.
MOVA TRACK
Janvier-février
2020
18
LUMIÈRES
04
FLASH
04 Retour de salon Hong Kong International
Lighting Fair
05 Lighting for Good Les premiers
éclairages « Eco design » récompensés
06 Transition numérique du bâtiment BIM et éclairage
08 Brèves Design, architecture, installations artistiques…
12 Rencontre Renaud Abenoza, quand le concept
« Light as a service » devient réalité
EXTÉRIEURES
Éclairage urbain connecté
Une initiative collaborative
au service des collectivités
14
LUMIÈRES
CRÉATIVES
14 Redessiner l’horizon Timeline,
une installation lumineuse
de Vivian Daval à Sevran
16 Une façade pour deux
La valorisation d’un théâtre
et cinéma des années 80
passe par la lumière
Invitation
exposants
et visiteurs
français
à L+B
À l’occasion du salon
Light & Building, à
Francfort, la Messe
Frankfurt, le GIL
(Syndicat du luminaire)
et le Cluster Lumière,
avec la participation
de la revue LUX,
invitent, le mardi
10 mars à 18 heures,
au légendaire Jimmy’s
Bar du Grandhotel
Hessischer, les exposants
et visiteurs français
à partager un cocktail
convivial.
MEJO F
FOR
DESIGNLOVERS
Meet our ultimate
design collection
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Solutions d‘éclairage autrichiennes alliant
ambiance et fonctionnalité. Rencontrons nous!
HALL 1.2 STAND F51
32
PERSPECTIVES
32 Impression 3D
Signify passe à l’industrialisation
35 Smart city et ville durable
Quand les collectivités se doivent
de travailler ensemble
39
ON
21
DOSSIER
SANTÉ
ET CONFORT VISUELS
AU BUREAU
AIME
Sélection Light+Building 2020,
bureaux, derniers lancements
36
À
LA LOUPE
Éco-conception
et étiquetage énergétique
Appliquer les règles de l’UE
Partenaire exclusif sur le marché français:
www.moltoluce.com
48 SECTEUR
Showroom Le Lichtforum
de Zumtobel en Autriche
INEDIT LIGHTING PARIS - 25 rue de Cléry - 75002 Paris
INEDIT LIGHTING LYON - Boulevard de la Croix Rousse - 69004 Lyon
INEDIT LIGHTING BORDEAUX
INEDIT LIGHTING NANTES
info@inedit-lighting.com
www.inedit-lighting.com
LUX 305 3
FLASH / SALON
SALON / FLASH
Les premiers éclairages « Eco-Design »
Dans l’édition LUX 303 de septembre-octobre 2019, Nicolas Martin, Lighting manager du groupe LVMH,
annonçait l’initiative « Lighting for Good » de son groupe, dont la volonté est d’intégrer la question du
développement durable à ses éclairages. C’est dans ce cadre que LVMH a créé le label « Eco-Design », en
collaboration avec la conceptrice lumière Tiphaine Treins, en s’appuyant sur l’expertise du laboratoire
québécois CIRAIG.
Le lancement a eu lieu à New York, les
22, 23 et 24 octobre derniers, dans le
cadre de l’opération « Life in Store ». À cette
occasion, les premiers produits d’éclairage
« faisant référence au niveau de l’analyse du
cycle de vie des produits, des procédés et des services
» ont été présentés et leurs fabricants
récompensés.
Rappelons que, depuis la création en 1992
de la direction « Environnement » placée
sous la responsabilité de Sylvie Bénard, le
Groupe LVMH s’est engagé à réduire l’empreinte
carbone de ses boutiques comme
de ses produits. En effet, pour Bernard Arnault,
« les matériaux les plus extraordinaires
que nous utilisons pour la viticulture et l’œnologie,
la création de parfums et de cosmétiques,
de vêtements et d’objets en cuir, de bijoux – qui
sont le cœur de nos activités –, sont tous issus de
la nature. La performance environnementale,
nous l’avons intégrée dans la stratégie de croissance
de toutes nos Maisons, au même titre que
la qualité, l’innovation et la créativité ».
UNE MISE EN VALEUR OPTIMALE
C’est en 2013, une année après le lancement
du programme « LIFE » (comprenez LVMH
Initiative For the Environnement), que la direction
« Environnement » a confié à Nicolas
4 LUX 305
Nicolas Martin (2 e à gauche) et Tiphaine Treins
(3 e à droite) en compagnie des lauréats 2019
« Lighting for Good ».
Martin le programme « LVMH Lighting ».
Avec pour objectif d’accompagner les architectes
des 75 « Maisons » que compte
le Groupe, dans l’installation d’éclairages
LED pour une mise en valeur optimale des
espaces de ventes et des produits. « Car, aujourd’hui,
l’un des impacts environnementaux
les plus importants au niveau des boutiques est
la consommation énergétique qui est répartie
à parts égales entre l’éclairage et la climatisation
», rappelle Nicolas Martin. Cependant,
comme le souligne Tiphaine Treins, « il s’agit
d’un processus long nécessitant de repenser des
savoir-faire et des modes de production ». En
2018, LVMH crée, en collaboration avec plus
d’une vingtaine de fournisseurs, un think
tank, baptisé « Lighting for Good », dont la
mission est de développer des luminaires
permettant de réduire à la fois la consommation
d’énergie et les différents impacts
environnementaux (matériaux, drivers, longévité…).
Les premiers travaux du think tank ont donné
naissance à la charte « Lighting for Good »,
qui couvre sept grands thèmes : durabilité,
efficacité, qualité, matériaux, maintenabilité,
drivers efficaces et emballages. La mise
en œuvre des recommandations définies
par cette charte a permis à 4 fabricants de
recevoir les premiers « Lighting for Good
Awards » dédiés aux appareils d’éclairage
(drivers inclus). « On peut penser que dans
une situation de compétition et de concurrence,
nos partenaires ne voudraient jamais coopérer,
échanger des concepts techniques. En réalité,
nous avons abouti ensemble à un résultat dont
je suis fier. C’est un exemple pour les autres industries
», se félicite Nicolas Martin.
Fort du succès de l’opération new-yorkaise et
avec l’objectif de progresser encore dans la
performance environnementale en matière
d’éclairage et de design, Nicolas Martin, toujours
en collaboration avec Tiphaine Treins et
le laboratoire CIRAIG, a décidé de décerner
une nouvelle fois des Awards aux fabricants
qui continueront à s’investir… Leurs
innovations seront récompensées en septembre
2020 à Paris. Jacques Darmon
LES GAGNANTS SONT…
Ces premiers awards ont été remis
à New York, lors de l’ouverture de
l’évènement « Life in Store 2019 ».
Meilleure Efficacité
FormaLighting avec 114,6 lm/W,
100 000 heures, IRC 90
Meilleur Matériaux
Lucent avec un encastré pesant
seulement 200 g, sans plastique,
optique en silicone,
connecteur en porcelaine
Meilleure Maintenabilité
FormaLighting avec un module LED
démontable sans outil
Meilleur Ballast
Bluelite avec un driver permettant
ajustement du flux lumineux via
un microprocesseur
Meilleur Emballage
Deltalight avec un emballage sans
bourrage, ni plastique, ruban adhésif
ou colle et avec encre biodégradable
HONG KONG INTERNATIONAL LIGHTING FAIR
Le monde entier y fait son marché
Le salon international de l’éclairage de Hong Kong est le point d’entrée le plus accessible à toute personne
désireuse de pénétrer l’industrie internationale du secteur. Dès la première visite, on y apprend que
la plupart des usines produisent en marques blanches. « Depuis quelques temps déjà, le concept de marques
n’existe plus que dans les médias occidentaux », souligne Bruno Napoli, le correspondant de LUX en Asie,
en dévoilant les singularités d’une manifestation où le monde entier vient faire son marché.
Dans l’immense majorité, les luminaires, accessoires et systèmes
électroniques dédiés à l’éclairage sortent d’usines souvent peu
connues, voire inconnues, se situant dans l’une des deux régions
chinoises adjacentes de Zhongshan et Zhuhai. Aux portes de Shenzhen
et de Hong Kong et au cœur de ces deux régions se situe Guzhen,
la capitale mondiale de l’éclairage. Dans cette ville-usine, tous les
sous-traitants travaillent de concert dans le seul but de produire.
On y trouve les plus importants négociants et grossistes, usines de
LED et les plus grosses usines de Chine tout court. Ces dernières ne
se préoccupent guère des marques pour lesquelles elles produisent
et tout porte à croire que des concurrents soient fabriqués et ou assemblés
sur la même ligne.
UN SALON D’ACHETEURS DE CONSTITUANTS
La Hong Kong International Lighting Fair se caractérise comme un
salon d’usines et de compétences industrielles, non comme un salon
de marque, mais essentiellement d’acheteurs. Ce n’est pas ici, on
peut le regretter, que l’on discute de créativité avec des concepteurs
lumière, échanges qui se feront plutôt à Light+Building à Francfort
ou à Euroluce à Milan. « Mais, estime Bruno Napoli, si vous êtes un
concepteur lumière, une visite à Hong Kong décuplera votre créativité
pour l’année ! » On y trouve des représentants d’usines spécialisées
proposant des pièces détachées prêtes à être assemblées selon les
besoins spécifiques : optique, LED, circuits imprimés, aluminium
moulé et profilé, drivers… Sont aussi présentes les entreprises permettant
de concrétiser tout projet.
«
»
MAIS AUSSI DE PRODUITS FINIS
Chaque acheteur, notamment occidental, y trouve également des milliers
de produits finis prêts à porter tout logo et à être distribués dans
n’importe quel pays. Ces
produits sont généralement
de conception assez simple
et bon marché. Sans toutefois
être à l’abri de bonnes
surprises. La même usine
peut disposer de plusieurs
stands proposant des produits
identiques présentés
sous différentes marques
blanches et à différents prix.
Pour appréhender ce
marketing à la chinoise,
il faut se forger quelques
années d’expérience pour
pouvoir faire la différence
entre les produits.
« Pour appréhender ce marketing à la chinoise, il faut se forger quelques
années d’expérience pour pouvoir faire la différence », conclut Bruno
Napoli en conseillant de ne pas hésiter à faire appel à des entreprises
spécialisées en sourcing pour accélérer sa compréhension des spécificités
industrielles chinoises.
LUX 305 5
FLASH / SALON
TRANSITION NUMÉRIQUE DU BÂTIMENT
BIM et éclairage
ne font pas (encore) bon ménage
Le prochain salon BIM World se déroulera les 31 mars et 1 er avril 2020, à Paris Expo, porte de Versailles.
Si l’intérêt de la maquette numérique et de la modélisation en 3D n’est plus à démontrer lorsqu’il s’agit
de concevoir les éléments constructifs et structurels des bâtiments, il en va encore autrement avec
la prise en compte du lot l’éclairage.
Chez f3df, centre de formation professionnelle
spécialisé dans la 3D, Pierre
Alexis constate que « l’éclairage n’est pas encore
ancré dans le processus BIM 1 comme les
autres corps de métier tels que l’électricité et le
CVC. Il n’y a pas de formation dédiée ni même
de demande. » Selon lui, l’éclairage est un peu
le laissé-pour-compte du BIM « parce qu’il est
plus considéré comme un élément de décoration
que de second œuvre ».
« Aborder l’éclairage, c’est toucher aux éléments
d’architecture intérieure. Le niveau de détails
devient très important, les fichiers numériques
sont alors très lourds et le temps de modélisation
en 3D très long, explique Christophe
Luquet, de l’agence Dynalighting-Ombrages
France. Or, en matière de projets et d’études, le
temps est compressé pour éviter d’alourdir la
facture. Gérer l’éclairage dans le BIM est d’abord
une problématique économique. »
PROBLÈME D’IMPORT/EXPORT
En théorie, Revit, le logiciel phare d’Autodesk
pour la modélisation 3D, peut intégrer
des fichiers .ies fournis par les fabricants de
luminaires. Ces fichiers,
qui décrivent l’intensité
de la source d’éclairage
en divers points du
quadrillage sphérique,
permettent d’obtenir
un « rendu » photométrique,
mais Revit ne
permet pas de faire les
« calculs » photométriques.
Ceux-ci doivent
être exécutés avec des logiciels comme Dialux
ou Relux. Et c’est là où tout se complique :
avant d’exporter cette maquette Revit vers
un de ces logiciels de calcul d’éclairage, il
faut alléger la maquette en supprimant bon
nombre de détails sans quoi le fichier sera
trop lourd et quasi inexploitable. Mais cette
suppression d’informations génère des bugs
au moment de réintégrer la partie Dialux/
«Gérer l’éclairage dans
le BIM est moins une
question
»
de logiciel
qu’une problématique
économique.
Relux dans le BIM du fait du très grand
nombre de paramètres et de leur imbrication.
Sans compter le risque d’oublier des informations
supprimées… Raison pour laquelle
il faut s’interroger en amont de chaque projet
sur le niveau d’exigence souhaité, conclut
Christophe Luquet : « Soit un rendu ultraréaliste
en 3D est nécessaire, auquel cas il faudra
aller dans un niveau de
détails important, soit il
ne l’est pas. Par exemple,
dans le cadre d’un projet
d’éclairage industriel
où l’on va s’intéresser au
nombre et à la dimension
des luminaires pour
juger l’occupation d’espace.
Le projet sera alors
réalisé avec des formes
simplifiées. Cette maquette légère et fonctionnelle
permettra de vérifier l’interaction de l’éclairage
avec les autres éléments constructifs. »
ÉVOLUTION À ATTENDRE
Si certaines fonctions font encore défaut
dans Revit – il n’y a pas, par exemple, de
liaison logique avec les interrupteurs et/
ou détecteurs car Revit n’autorise la liaison
La modélisation 3D avec un rendu hyperréaliste
demande d’entrer une quantité très importante de
données. Ce « poids numérique » alourdit le process
comme la facture et n’est pas sans conséquence
sur la prise en compte de l’éclairage dans le BIM.
que d’un seul interrupteur à un groupe de
luminaires ; il n’est pas non plus possible de
liaisonner deux interrupteurs en mode « va
et vient » – c’est bien le poids de la donnée
numérique qui gêne le plus. « Il faudrait développer
un “plugin Revit” pour l’éclairage,
comme il en existe pour le CVC, analyse Pierre
Alexis. Les calculs photométriques se feraient
sans exporter le fichier vers Dialux ou Relux et
l’éclairage serait alors vraiment intégré dans la
maquette numérique. » Une éventualité qui
pose de facto la question de l’avenir des logiciels
de calcul d’éclairage... Une certitude
pour ces deux experts : la technologie va évoluer,
c’est le sens de l’histoire. Et Autodesk va
logiquement poursuivre le développement
de Revit pour qu’il soit de plus en plus utilisé.
L’éclairage trouvera un jour sa place dans
le BIM. Tout est une question de temps.
Pascale Renou
1. Building Information Modeling, également communément
appelé Building Information Management.
© Shutterstock
Vous trouverez SG Hall 4.1, D70
Artes
Visitez SG Lighting au salon
Utilisable en intérieur comme en extérieur, Artes est un luminaire
esthétique et décoratif qui se monte sur un mur. Réalisé en aluminium
moulé laqué, il est doté d’un variateur à coupure de phase en aval.
Il s’installe simplement grâce à sa plaque arrière dotée de bornes de
raccordement rapide et de deux entrées pour câbles.
Il offre la possibilité d’ajuster individuellement l’angle ou la répartition
du faisceau lumineux vers le haut et le bas. Le luminaire du haut ou du
bas peut également être débranché si nécessaire.
Visitez notre stand d’exposition de 300 m2 où nous présenterons de nombreux nouveaux produits très intéressants.
light+building est le plus grand salon professionnel au monde dédié à l’éclairage et à l’ingénierie des services de
construction. Plus de 2 700 exposants présentent leurs produits et services au Parc des Expositions de Francfort.
Obtenez les dernières nouvelles de SG concernant light + building sur le site Web et LinkedIn:
https://www.sg-lighting.fr/lightbuilding-2020
https://www.linkedin.com/showcase/sg-lighting-france
6 LUX 305
SG Lighting France - Tel 04.94.93.00.00 - info.france@sglighting.fr - www.sglighting.fr
FLASH / BRÈVES
BRÈVES / FLASH
Dernier envol
Formé à la typographie puis au graphisme, Ingo Maurer se révèle
au grand public en 1966 avec la lampe Bulb (à droite), une réinterprétation
de cet objet ampoule qu’il vénère et valorise ainsi en
l’exposant hors des classiques abat-jour. En 5 décennies, il a marqué
l’histoire du design par ses créations inattendues, poétiques
et ludiques, telle Lucellino une ampoule spécifiquement créée pour
ce luminaire qui se fait oiseau avec ses ailes en plumes d’oie (à
gauche). Basée à la même adresse munichoise depuis 1970, son
agence développe des projets d’éclairage architectural, des mises en
lumières d’expositions, des installations à la délicatesse sans faille.
Ingo Maurer nous a quittés en octobre dernier. Lumière éternelle.
www.ingo-maurer.com
D’une seule pièce
Photos © Ingo Maurer GmbH, Munich
Design côté Chine
Comme tant d’autres
européens, l’historique
Salon du meuble milanais
s’exporte en Chine
avec une quatrième
édition à Shanghai et
met la jeune création à
l’honneur. Le SaloneSatellite
Shanghai Award
a distingué 4 designers,
notamment XiaoYu
Dong et sa lampe Fan.
Réalisée en bambou
tressé, elle se recharge
par induction.
www.salonemilano.it
Divisez par trois la consommation de
vos lanternes LED
© Studio Fastrez
© Santa & Cole
Classique pop
Le fabricant catalan Santa & Cole célèbre le 90 e
anniversaire du pionnier du design industriel en
Espagne André Ricard, avec la réédition de l’icône
pop des années 70, la lampe Tatu. Imaginée pour
ne pas déranger sa femme pendant ses lectures
nocturnes, elle s’inspire des lampes d’avion au
faisceau orientable. Articulée, ses trois coudes
permettent de totalement la replier. Bienvenue
aussi à la version mini, avec un seul coude et murale,
Petit Tatu !
www.santacole.com
Photos © Victor Robyn
Parmi les lauréats des Grands prix de la création de la ville de Paris, qui récompensent
chaque année les nouveaux talents du design, de la mode et
des métiers d’art, Jean-Baptiste Fastrez a reçu le Grand Prix dans la catégorie
Design. De ses créations nous retiendrons ses luminaires en céramique, notamment,
la lampe Olo dont l’esthétique et les différentes manières de la
poser évoquent tour à tour un chandelier, une caméra Super 8 ou encore
un robot. Éditée par Moustache.
www.ateliersdeparis.com / www.jeanbaptistefastrez.com
De fil
et de
porcelaine
C’est une histoire anversoise. Dans
ce berceau de la mode et du design
renouvelés, la styliste Ann Demeulemeester
a développé pour l’éditeur
de décoration intérieure Serax deux
collections de luminaires, l’une remarquable
par ses milliers de fils
de viscose peints à la main, l’autre
par ses rubans de porcelaine plus
ou moins larges. Mobiles, la lumière
s’anime. Fixes, elles révèlent la transparence
de la matière.
www.serax.com
© Frédéric Guignard-Perret
Tout sur
la lumière
Bernard Maitte nous livre ici le récit
de l’élaboration des idées tant scientifiques
que philosophiques qui ont
scandé l’histoire de nos connaissances
sur la lumière. Un parcours de ses
moments riches, de L’Antiquité, à la civilisation
arabo-islamique, en passant
par la Renaissance européenne et sa
révolution scientifique, puis la science classique du XIX e siècle.
Une histoire de la lumière. De Platon au photon de Bernard Maitte,
Éditions du Seuil, collection Science ouverte, 400 pages, 23 €
Hypnotique et ludique
Avec près de
2 millions de visiteurs
et des
œuvres originales
à 90 %, le
succès de la Fête
des lumières
lyonnaise ne
faiblit pas,
malgré le mécontentement
de riverains submergés par la foule. L’évolution
constante de la technologie permet puissance de feu et précision
comme jamais. À noter Lightning Cloud de Jérôme
Donna, tout à fait hypnotique, s’étendant les façades de la
place des Célestins : l’information, les données se propagent,
tout comme dans le frénétique The Great Indecision Council de
Romain Tardy, avec la mise en mots via des tubes LED des recherches
des internautes.
www.fetedeslumieres.lyon.fr
8 LUX 305 LUX 305 9
Le capteur Kara, implantable dans la majorité des structures de lanternes LED d’éclairage
public, permet une économie d’énergie de 65% en moyenne. Sa diierentiation piéton/auto
aboutit à une réduction de consommation et de pollution lumineuse impossible à atteindre
avec d’autres méthodes.
Forte de 4 ans d’expérience terrain, Kawantech oore désormais une garantie d’économie
minimale de 55% aux communes jusqu’à 100 000 habitants*.
FLASH / BRÈVES
BRÈVES / FLASH
Participatif
L’artiste et designer britannique Jack Wates
se dit pratiquant d’une « architecture immatérielle
». Par la vidéo ou la lumière, il redéfinit
des espaces publics ou privés. Ici à Luton,
au nord de Londres, la mise en lumière d’un
passage piétons souterrain a été menée
sous la forme d’ateliers participatifs avec les
jeunes de la ville afin de définir l’entrelacs
des tubes colorés qui alimentent les luminaires
Cell (IP66 et IK10) fournis par Reggiani
et customisés pour ce projet. Les apprentis
éclairagistes ont aussi pu faire l’expérience
de la conception lumière notamment en
ayant à choisir les angles de faisceau les
mieux adaptés pour éviter l’éblouissement.
L’idée était d’obtenir une lumière banche
mais aussi des ombres colorées. Pour cela
certaines appliques combinent bleu et ambre
et les autres rouge, vert et bleu. Plus il y a de
passants, plus les ombres sont nombreuses.
www.jackwates.com / www.reggiani.net
Géométrique
Au sud de Chicago, la Farnsworth House de Mies van der Rohe
étire depuis 1951 ses murs de verre dans la vallée de la rivière
Fox. Fruit du souhait d’une architecture moderne, en relation
étroite avec la nature, devenue icône mondiale, elle n’en est pas
moins fragile et exposée. Dans le cadre de la 3 e biennale d’architecture
de Chicago, elle a fait l’objet d’une installation, Geometry
of Light mêlant lumière et musique, orchestrée par le duo d’artistes
Luftwerk, associés à l’architecte Iker Gil de MAS Studio. De
minces filets d’une lumière rouge soulignent tour à tour la trame
de la construction, les niveaux de crue ayant touché l’habitation
ou encore les arbres alentour encore existants ou évoquant ceux
supprimés pour laisser place à la maison.
www.luftwerk.net / www.mas-studio.com / www.farnsworthhouse.org
© Geometry of Light, Luftwerk en collaboration
avec Iker Gil, 2019/ Photo Kate Joyce
Photos © Reggiani
© Mariana Yañez
© Monica Lozano
Pub_lux_AL_230x149.pdf 1 29/01/2020 09:20:22
ZETA - Nouveau générateur fibre
optique à haut rendement
© Monica Lozano
Lober
la frontière
L’ironie des frontières politiques est de
scinder ce qui vu du ciel ne fait qu’un.
Dans l’État du Texas, les villes d’El Paso
et de Ciudad Juárez semblent être une
métropole. Pourtant, le Rio Grande les sépare
et maintenant un mur érigé en vue
d’empêcher les migrations clandestines
depuis le Mexique vers les États-Unis.
L’artiste montréalais d’origine mexicaine
Rafael Lozano-Hemmer a offert le temps
de quelques soirées aux habitants de
communiquer au-delà de ces obstacles.
Comment ? Lorsque les faisceaux des
18 projecteurs activés depuis l’une des
6 stations par le public se croisent, un
canal est ouvert et permet d’échanger.
Visible dans un rayon de 15 km, l’installation
évoque les puissantes torches de
la police dans la nuit.
www.lozano-hemmer.com
10 LUX 305 LUX 305 11
Matériel : Lustre fibre craquelée
Conception – Ponctuelle Monia Ounis | Photos - Paolo Carrozzino | Lieu : Renault, Boulogne Billancourt (92)
contact@ambiance-lumiere.com
+33 1 43 98 45 22
FLASH / RENCONTRE
RENAUD ABENOZA (GROUPE MCE)
« À présent le financement
en complément
de l’expertise technique »
En 1992, lorsque Renaud Abenoza crée MCE (Maintenance Conseil Éclairage), il vise un objectif précurseur.
Permettre aux entreprises de se recentrer sur leurs activités principales en leur assurant un service global
externalisé de relamping et de maintenance d’éclairage d’ambiance et de sécurité, allant de l’audit
jusqu’au recyclage. Aujourd’hui, riche de l’expertise d’un bureau d’ingénierie, de son savoir-faire
en installations électriques, et d’une dizaine d’agences réparties en France, le groupe propose un nouveau
service, baptisé Luméo, ajoutant ainsi une solution de financement à son offre technique globale.
Créateur d’un monde de lumière intelligent, beau et durable
Expert de l’éclairage et des services connectés, Citelum développe avec ses clients
des solutions économes et respectueuses de l’environnement pour répondre
aux besoins de sécurité, de mobilité et de bien-être des citoyens.
Éclairage connecté
et basse consommation
otre business ? Commercialiser des solutions
«Nglobales d’éclairage anticipant l’évolution
permanente de ce secteur et en s’engageant dans une
démarche environnementale, ergonomique et sociétale
», explique Renaud Abenoza en anticipant,
en complément de la conformité aux normes, un
retour du besoin d’un éclairage de qualité, particulièrement
dans les bureaux, les établissements de
santé, la grande distribution et l’industrie.
L’INFLUENCE RSE
Comment le co-dirigeant de MCE 1 explique-t-il
cette évolution ? Selon lui, « nous la mesurons depuis
que s’impose la démarche RSE (responsabilité
sociétale des entreprises) ». Et de rappeler que l’intégration
volontaire des préoccupations sociales
et écologiques des entreprises à leurs activités
commerciales et leurs relations avec leurs parties
prenantes, implique d’investir davantage dans le
capital humain, l’environnement et les relations
avec chacun.
Dans ce contexte, l’installation de luminaires LED
constitue un modèle vertueux, désormais mature.
Aussi, quand le déploiement d’une politique RSE
autour de l’éclairage associe économie et avantage
humain pour les entreprises, comment hésiter
à franchir le pas ? « Toutefois, la mise à niveau de
tout système d’éclairage ne s’improvise pas », rappelle
Renaud Abenoza en considérant qu’un bilan
techno-économique doit être effectué avant toute
décision… « Et avant de proposer une intervention
ponctuelle ou un contrat pluriannuel avec obligation
de résultat. »
INTÉGRATEUR
DE SOLUTIONS D’ÉCLAIRAGE
Dès 1992, en profitant du déploiement de l’application
des ballasts électroniques, le groupe MCE
s’est développé en se lançant dans le relamping.
Depuis lors, l’entreprise a enrichi sa démarche
vers le conseil en éclairage sur-mesure au niveau
des projets d’installation, de rénovation et
de maintenance. D’ores et déjà, cet ensemble de
compétences permet au groupe de s’imposer en
tant qu’intégrateur de solutions d’éclairage associant
gestion de l’énergie et services connectés.
De plus, en tant que point de collecte Recylum,
MCE prend en charge le recyclage des déchets, le
transport, jusqu’à la transmission des documents
administratifs.
Tout débute par un audit permettant de traduire les
besoins en une solution intégrant les contraintes
techniques et financières. L’étroite collaboration
avec les fabricants du monde de l’éclairage conduit
à proposer la solution la mieux adaptée à chaque
projet. « Ensuite, poursuit Renaud Abenoza, nous
menons une approche pragmatique pour la mise en
œuvre des installations. »
L’OFFRE LUMÉO, GLOBALE ET ÉVOLUTIVE
Aujourd’hui, « nos clients préférant conserver leur
trésorerie pour le développement de leurs propres activités,
il nous faut compléter notre offre technique
par une proposition de financement », souligne le
co-dirigeant de MCE. D’où le lancement de Luméo,
solution évolutive s’inscrivant pleinement dans
une démarche RSE.
Véritable solution clés en main, cette offre comprend
le financement du projet complet (étude,
installation, maintenance) par « crédit-bail » présentant
quatre principaux avantages : elle est
ajustable en temps et en durée ; son loyer est fixe ;
elle ne mobilise pas la trésorerie des entreprises ;
elle n’altère pas leur capacité d’endettement. Et
Arnaud Abenoza de conclure : « Au-delà des équipements,
la solution Luméo associe économie, qualité de
vie au travail et démarche environnementale. » JD
1. Avec Sylvain Cléry et Matthieu Etève.
LA PREUVE PAR 3
D’UN PLAN « MAINTENANCE »
La maintenance joue un rôle
important dans une approche
économique. Mieux même, elle
devient de plus en plus un facteur
déterminant au niveau du choix
des sources et des luminaires.
Dans ce contexte, pour MCE,
la triple vocation d’un plan
« maintenance » doit :
- assurer la performance continue
d’une installation ;
- respecter les problématiques
de retour sur investissement ;
- répondre aux enjeux
environnementaux.
Résultent de cette triple vocation
des offres de solutions forfaitaires
permettant l’optimisation du budget
« éclairage » de toute entreprise.
BIENTÔT UNE ACADÉMIE MCE ?
Toujours dans un souci de
performance, de qualité et
d’efficacité, Renaud Abenoza
envisage, avec passion, la création
d’ici deux ans d’une Académie MCE
de formation afin d’intégrer des
ressources parfaitement préparées
aux métiers MCE, garantissant la
qualité de prestation et de service.
« Par ailleurs, ajoute-t-il, notre
métier évoluant, notre centaine
de collaborateurs doivent être
en permanence à la pointe de
la connaissance et en capacité de
maitriser l’état de l’art. » À suivre…
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LUMIÈRES CRÉATIVES
LUMIÈRES CRÉATIVES
© Vivian Daval
Les linéaires LED fournis et installés par l’entreprise Lumipop sont soudés à la
maille métallique de la cage qui couronne le nouvel immeuble. Un long travail
de conception a été nécessaire afin de définir la tension nécessaire, ou encore
le poids possible de l’installation.
© Y. Deret
© Vivian Daval
Redessiner l’horizon
Pour couronner un immeuble de logements à Sevran en Seine-Saint-Denis, l’artiste visuel Vivian Daval
a imaginé une installation lumineuse, énergétiquement autonome, s’inspirant de la ligne d’horizon
industrielle de la ville au siècle dernier. Entre mémoire et nouveaux usages, la lumière se fait signal.
Aujourd’hui, la rénovation de l’espace
urbain passe souvent par la revitalisation
d’anciens quartiers industriels. Lorsqu’il
répond à l’appel à projets lancé par le promoteur
Altarea Cogedim pour la création d’une
œuvre pérenne qui viendrait coiffer le nouveau
projet immobilier Westinghouse, à deux
pas de la gare de Sevran, au cœur du Grand
Paris, l’artiste Vivian Daval propose « une
œuvre qui ait du sens, un hommage au patrimoine
industriel aujourd’hui disparu ». Sur ce
site, les usines Kodak ont été, avec d’autres
entreprises, le poumon économique de la
ville, employant jusqu’à 1 300 personnes.
À ses côtés Freinville, un site industriel où
étaient fabriqués des freins, d’où son nom. Détruites
à la fin des années 1990, le souvenir
de leurs silhouettes est resté dans les esprits
des plus âgés et reprend vie sous la forme d’un
château d’eau et de cheminées, en une simple
ligne lumineuse, telle une « une frise chronologique
sur 100 ans ». Pour l’artiste, elle procure
« une sensation de spectre qui plane au-dessus
de ces îlots remplaçant des friches ».
SORTIR DE LA MAILLE
La Timeline s’étend sur les deux façades
les plus visibles depuis la rue et s’étire sur
33 mètres de long et 5 de haut. Elle vient
Cette étape de travail de l’artiste rassemble des photos
historiques des usines Pathé-Kodak et Westinghouse
aujourd’hui détruites.
s’arrimer par soudure à une cage métallique en maille inox,
préexistante au projet, dont la trame a donné à Vivian Daval
l’échelle de l’œuvre. Visuellement, elle semble « sortir de la
maille », décrit l’artiste. Le matériau étant réfléchissant, la ligne
lumineuse réalisée en linéaire LED (IP65), au faisceau de 180°,
est visible de part et d’autre de la cage. Côté mise en œuvre,
l’artiste Vivian Daval s’est appuyé sur le savoir-faire de Lumipop
installé dans le Val de Loire près d’Orléans. « Pour nous
le défi était de répondre le plus fidèlement possible aux idées et
aux attentes de Vivian, se souvient Matthieu Sénéchal, l’un des
conseillers techniques de l’entreprise. Il fallait lui apporter une
solution répondant à ce qu’il avait imaginé mais également aux
contraintes techniques. Nous l’avons donc conseillé sur le choix du
luminaire et des accessoires. » Après de maints échanges sur les
possibilités de tel ou tel linéaire flexible, le choix s’est arrêté
sur Neon Silicone, un flexible LED RGB, bulbe, 24 V, en silicone,
pilotable. « Il s’agit d’une fabrication à façon totalement
sur-mesure. Les connectiques (connecteurs d’alimentation et terminaison)
ont été moulées en usine pour une meilleur étanchéité.
Et afin de pouvoir raccorder les sections plus facilement au contrôleur,
10 mètres de câbles ont été ajoutés », poursuit le spécialiste.
Ces tubes sont fixés sur des profilés aluminium.
ORANGE KODAK
ET AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE
La source lumineuse étant en RGB, le choix de la couleur finale
s’est fait une fois l’installation terminée. Pour répondre au souhait
d’une couleur chaude, à un rouge classique a été préféré
un orange… rappelant celui de Kodak. Par ailleurs, par souci
de respect pour l’environnement, et pour ne pas faire porter
la charge financière de la consommation aux copropriétaires,
l’installation est alimentée par 16 panneaux photovoltaïques
qui produisent plus en énergie que nécessaire. En réinvestissant
l’histoire de la ville par le biais de la lumière, Vivian Daval
permet à Sevran, et par extension à la banlieue parisienne,
peut prétendre « à devenir à son tour ville lumière ». Lucie Cluzan
www.vivian-daval.com / www.lumipop.com
© Vivian Daval
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LUMIÈRES CRÉATIVES
LUMIÈRES CRÉATIVES
Page ci-contre.
La nouvelle mise en lumière
du théâtre et du cinéma a
été l’occasion d’identifier
clairement les deux entités
par le biais d’entrées et
d’enseignes distinctes.
La verticalité du bâtiment
est soulignée, mais aussi sa
présence dans le paysage
urbain, grâce à la ligne
lumineuse qui le couronne.
Ci-contre.
Le hall d’accueil sert aux
deux entités. Le passage
des seuils est matérialisé
par des lignes lumineuses
et la couleur. La banque
d’accueil se déploie sous des
suspensions et des encastrés
qui tiennent compte du fait
que des personnes travaillent
Une façade pour deux
À Fontenay-aux-Roses, le
cinéma Le Scarron et la salle
de théâtre Les Sources
partagent un unique
bâtiment qui au fil des
années s’est perdu dans son
contexte urbain, est devenu
difficilement identifiable.
Pour remédier à ce manque
de visibilité, les architectes
de l’Atelier Silhouette
Urbaine ont misé sur la
lumière et le savoir-faire de
Deltalight. En résultent une
façade et un parvis qui
projettent l’édifice sur
l’espace public, rythmé par
des lignes lumineuses.
Inaugurés en 1986, le théâtre des Sources et
le cinéma Le Scarron occupent un unique
bâtiment signé par l’architecte Henri Chauvet.
Situé près d’autres équipements tels quels
qu’une médiathèque et une école, sa situation le
long d’une rue passagère ne rend pas son accès
agréable pour les spectateurs et l’aspect vieillissant
de ses façades demande une réhabilitation
qui, une fois n’est pas coutume, passe par une
mise en lumière. Pour les architectes de l’Atelier
Silhouette Urbaine sélectionnés pour répondre
à cette commande, l’intervention se concentre
sur deux aspects : la requalification de l’accès à
l’édifice et un éclairage adapté qui accompagne
les spectateurs tout en mettant en valeur cette
architecture massive dont les lignes peuvent
toutefois être soulignées par la lumière.
DERRIÈRE UN CLAUSTRA
Partager un espace commun peut parfois s’avérer
problématique, surtout pour les personnes
en charge de l’accueil et de la billetterie. Aussi,
pour remédier à ce travers, le parvis a été requalifié
pour que deux entrées soient distinctes
et l’accès plus clair. Cette stratégie compense
aussi la petitesse du hall d’accueil : mieux desservi,
la cohue peut être évitée. Pour cela, jouant
avec la réglementation d’accès PMR, les architectes
imaginent deux rampes plutôt qu’une,
l’une menant au théâtre, l’autre au cinéma.
Chacune est matérialisée par un claustra métallique
dessiné par les architectes, ainsi que
par une enseigne lumineuse que l’on retrouve
sur la façade.
« Le claustra s’élargit au fur et à mesure, génère
un effet de mouvement », décrit Barbara Teisserenc
de Silhouette Urbaine. La cinétique est à
l’œuvre, servi par aussi par le jeu des couleurs :
l’une des faces est champagne, l’autre bleue.
Pour compléter cet effet, la recherche de profilés
lumineux les plus fins possible pour mettre
en œuvre leur vision de « traits de lumière » les
mènent vers les produits proposés par Deltalight.
Vincent Muracciole, conseil en éclairage
pour le fabricant belge, les accompagne dans
l’ensemble de ce projet.
Deltalight © Vincent Muracciole
Photos Atelier Silhouette Urbaine © 11h45
là. Ici comme à l’extérieur,
un blanc chaud a été retenu
(3 000 K).
Ci-dessous.
Pour identifier le théâtre
et le cinéma, deux rampes
d’accès sont délimitées par
des claustras métalliques
illuminés. Entre les lames,
des profilés invisibles
ponctuent et rythment
cette partie basse. Sur la
partie haute, les huisseries
métalliques reflètent la
lumière des mêmes linéaires
LED Femtoline de Deltalight.
VISIBLES ET INVISIBLES
Le choix s’est porté sur deux types de luminaires, répondant chacun
à une contrainte. D’une part, les profilés LED de la gamme
Femtoline permettent « d’obtenir des traits de lumière avec un minimum
de matière », précise Vincent Muracciole, sans en voir la
source, en restant invisibles. Cette lumière qu’il qualifie de « pure »
se fond dans l’architecture et joue avec les différents matériaux.
Elle se reflète sur le métal du claustra, tout comme sur la pierre
le long des huisseries des baies en hauteur de la façade sur lesquelles
les profilés sont fixés. Elles sont aussi installées à l’entrée
du hall d’accueil, marquant sur le fond bleu de l’habillage métallique
la transition entre extérieur et intérieur. D’autre part, les
visibles sous la forme des plafonniers Dox 100 S LED placés en
sous-face du parvis. Ce luminaire normalement conçu pour l’extérieur
est également utilisé dans le hall d’accueil au-dessus de la
banque d’accueil. Ici, le luminaire a été transformé
en suspension, avec une conception
sur-mesure des suspentes évoquant le « V »
de Vallée-Sud, territoire dans lequel s’inscrit
la ville de Fontenay-aux-Roses.
Ici, pas de scénarios, « l’éclairage est fixe, indique
Vincent Muracciole, et pour être le
plus agréable possible, il a été quantifié au
mieux ». Par ailleurs, une température de
couleur chaude de 3 000 K, identique pour
toutes les applications, « donne une autre
impression du bâtiment », conclut-il. Avec ce
projet, Barbara Teisserenc reconnaît s’être
heureusement immergée dans le monde de
l’éclairage et a pu apprécier à quel point l’intégration
de la mise en lumière dès la phase
de conception est un apport qui sert pleinement
et autant la qualité architecturale que
la qualité d’usage. Lucie Cluzan
RÉHABILITATION, MISE EN LUMIÈRE
ET SCÉNOGRAPHIE DES FAÇADES DU THÉÂTRE
DES SOURCES ET DU CINÉMA LE SCARRON
À FONTENAY-AUX-ROSES (92)
CLIENT
Vallée Sud –
Grand Paris
MAÎTRISE D’ŒUVRE
Atelier
Silhouette Urbaine –
Barbara Teisserenc –
www.silhouetteurbaine.com
CONSEIL
EN ÉCLAIRAGE
Vincent Muracciole –
Deltalight
INSTALLATION
Terideal Segex
Énergies (Wissous, 91)
LIVRAISON
2019
SURFACE
15 000 m 2
MATÉRIEL
Deltalight
(sauf couronnement
toit)
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LUMIÈRES EXTÉRIEURES
Une initiative collaborative « éclairée »
au service des collectivités
Les enjeux sociaux, écologiques, technologiques et financiers sont indissociables si l’on veut améliorer
la qualité de vie dans nos territoires, tout en ayant une utilisation responsable des ressources de notre
planète. Les solutions techniques et les infrastructures existent mais les modèles économiques actuels
ne permettent pas leur déploiement. C’est pourquoi, Société Générale, Signify, TDF, Nokia et Upciti ont
amorcé un dialogue pour la co-construction d’une solution intégrée d’éclairage public « intelligent ».
LUMIÈRES EXTÉRIEURES
PÔLE DE COMPÉTENCES
ET ÉCONOMIE D’ÉCHELLE
La mise en place d’un projet d’éclairage public requiert
des compétences techniques, commerciales, juridiques
et financières. La création d’un pôle d’expertise regroupant
ces expériences et mis à disposition des communes
et collectivités semble être un préalable nécessaire à
une mutualisation de plus grande ampleur. En effet, la
mise en place des projets d’éclairage public pourrait être
simplifiée, standardisée mais aussi significativement
optimisée grâce aux économies d’échelle et à un pôle de
compétences maîtrisant les meilleures pratiques dans
chaque domaine impliqué.
En s’appuyant sur ce nouveau modèle économique centré
sur les impacts positifs et générateurs de revenus et
d’économies et en centralisant l’expertise nécessaire, « la
réalisation des projets de rénovation des parcs d’éclairage
public pourrait se faire à coût et délais réduits mais aussi à
plus grande échelle », estime un collectif en cours de formation.
Ouvert à d’autres participants, il est aujourd’hui
constitué par :
- Olivier Duroyon, Directeur Segment Secteur Public,
Nokia Enterprise ;
- Julien Baranzelli, Directeur Marketing, Signify France ;
- Marie-Aimée Boury, Managing Director et Head of
Impact Based Finance, Société Générale ;
- Jean-Louis Mounier, Co-Directeur Général
de la division Telecom, TDF ;
- Jean-Baptiste Poljak, Président et Fondateur, Upciti
(fournisseur de données pour les Smart Cities).
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PARAMÉTRAGE
TRAÇABILITÉ
MAINTENANCE
Les collectivités territoriales sont confrontées
à un effet ciseaux. À savoir, la forte
progression de leurs dépenses de fonctionnement
et d’investissement, nécessaires pour
répondre aux enjeux environnementaux et
sociaux, n’est pas compensée par une augmentation
équivalente de leurs recettes.
L’éclairage public est un exemple criant de
ce constat. Selon l’AFE (Association française
de l’éclairage), les collectivités dépensent
chaque année près de deux milliards d’euros,
répartis entre maintenance (50 %), renouvellement
du parc (25 %) et consommation
d’énergie (25 %). L’association estime à au
moins 30 ans le temps nécessaire pour un renouvellement
complet du parc, dont près de
la moitié des équipements ont aujourd’hui
plus de 25 ans.
DES LAMPADAIRES « AUGMENTÉS »
Au-delà de sa fonction principale, l’éclairage
public est aussi l’un des leviers clés de
la transition énergétique et numérique. D’un
»
point de vue énergétique, le passage à l’éclairage
LED permet de réduire la consommation
d’énergie de 50 à 70 %, et l’intégration de
panneaux solaires devient une solution complémentaire.
De plus, les lampadaires, dits « augmentés »,
apportent de nouveaux services, permettent
de nouveaux usages et créent de la valeur.
Par exemple, ils peuvent aussi servir de
bornes de recharge pour les équipements
et véhicules électriques ou encore de relais
4G/5G/Wi-Fi, contribuant ainsi à l’amélioration
de la couverture réseau.
Enfin, ils peuvent intégrer des capteurs pour
analyser, entre autres, la qualité de l’air, le
«L’éclairage public
est aussi l’un des leviers
clés de la transition
énergétique et numérique.
En ville, mais aussi dans les zones rurales, le
renouvellement de l’éclairage public est l’occasion
d’améliorer la qualité de vie et d’utiliser les ressources
de façon plus responsable. Cet investissement pèse
lourdement sur les collectivités et les luminaires
« augmentés », s’ils sont une source d’économies
peuvent aussi fournir des données valorisables.
bruit ou encore les flux de biens et de personnes pour contribuer
à l’amélioration de la qualité de vie dans nos territoires.
FINANCEMENT À IMPACT POSITIF
Cette nouvelle génération d’infrastructure, urbaine et aussi rurale,
se finance traditionnellement via différents modes, tels
que les partenariats public-privé ou les marchés globaux de
performance (« MGP »). « De nouvelles approches permettraient
de résoudre à court terme cette équation : améliorer la qualité de
service public et rénover les infrastructures tout en répondant aux
enjeux de la transition énergétique sans augmenter la fiscalité ou
la dépense publique », est-il de plus en plus estimé.
C’est toute la raison d’être du nouveau modèle économique,
dit « finance à impact positif ». En rupture avec le modèle actuel,
ce récent système de financement place les impacts attendus
des nouveaux services au cœur de la stratégie d’investissement
et permet d’exploiter leurs potentiels, encore inexplorés,
en cherchant à maximiser leur capacité à générer des revenus
de source privée.
Dans ce contexte, les lampadaires « augmentés » produisent
plus que de la lumière. Ils fournissent de la donnée valorisable
car précise, localisée, en temps réel et de nouveaux services
dont l’exploitation, associée aux économies d’énergie et de
maintenance, peuvent être chiffrés et éventuellement monétisés
pour financer la rénovation du parc. JD
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Santé
et confort visuels
au bureau
L’un des principaux enseignements du baromètre 2019 Actineo/
Socovision, l’observatoire de la qualité de vie au bureau, porte sur
la conviction croissante, mesurée auprès de 1 218 actifs sondés,
que l’espace de travail influe fortement sur leur qualité de vie.
En effet, pour 50 % d’entre eux, leur espace de travail impacte
« très fortement » leur santé et pour 48 % leur bien-être.
Deux taux en hausse de 5 points depuis 2017.
Dans ce contexte, un éclairage correctement étudié permet d’éviter
l’altération de la vue ainsi que les fatigues intempestives causées
par un travail prolongé sous un éclairage mal adapté.
D r Christophe Orssaud, président du collège santé de l’AFE
(Association française de l’éclairage) ouvre ce dossier rédigé
à l’occasion du salon Workspace Expo (Paris porte de Versailles,
du 10 au 12 mars), en nous prescrivant plusieurs conseils « d’hygiène
lumière » appropriés pour éviter la fatigue visuelle... voire pire.
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SANTÉ ET CONFORT VISUELS AU BUREAU / DOSSIER
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Pour un bon éclairage en milieu professionnel
D r Christophe Orssaud prescrit…
Comment définir un « bon » éclairage en milieu professionnel ? Pour l’ophtalmologue Christophe Orssaud,
président du collège Santé de l’AFE 1 , c’est celui permettant d’obtenir une vision satisfaisante pour effectuer
toute tâche, sans fatigue notable, sans risque d’altérer l’œil lui-même et sans risque de perturbation des
rythmes biologiques. Sans qualité d’éclairage adaptée, quelles conséquences en découlent et comment
prévenir les risques des problèmes de santé qui en résultent ?
article R 4223-2 du Code du travail
L’ stipule que l’éclairage doit éviter la fatigue
visuelle et les affections de la vue qui
en résultent. Cette formulation, qui semble
évidente, reste toutefois peu précise sur
plusieurs points. D’une part, il convient de
cerner les causes de la fatigue visuelle et de
préciser les types d’affections de la vue qui
pourraient en résulter. D’autre part, les besoins
visuels varient beaucoup en fonction
des multiples activités professionnelles et
des divers lieux dans lesquels celles-ci sont
effectuées. Reconnaissons que le législateur
ne pouvait donc évoquer les multiples cas
particuliers.
QU’ENTEND-ON
PAR FATIGUE VISUELLE ?
La « fatigue visuelle » est définie comme un
ensemble de symptômes allant d’une irritation
oculaire (sensation d’œil sec, présence
de petites croûtes sèches dans les cils, le
matin, appelée blépharite), à des épisodes
de flou visuel ou de vision double en fin de
journée, sans oublier des céphalées. Généralement
concrétisées par une barre ressentie
au-dessus des yeux, ces céphalées sont parfois
plus diffuses. Cette « fatigue visuelle »
peut dépendre de causes multiples et s’associer
à d’autres types de douleurs, notamment
cervico-dorsales. Par ailleurs, évoquons brièvement
les facteurs psychologiques liés aux
conditions de travail pouvant, par ailleurs,
aggraver ces symptômes.
Une part de cette fatigue n’est pas liée à
l’éclairage en tant que tel. Elle est due à une
inadéquation entre l’éclairage, les locaux
et l’organisation du poste de travail. C’est
notamment le cas d’un poste « accueil / rendez-vous
» dont l’écran d’ordinateur est placé
Dans le nouveau siège social d’Amvest à Amsterdam,
signé par l’agence d’architecture Firm, la lumière
naturelle joue un rôle primordial. Il faut toutefois
veiller à ce que la luminosité ne soit pas une source
d’éblouissement et d’inconfort visuel.
de façon optimale par rapport à l’éclairage
(artificiel ou naturel). Toutefois, cette implantation
impose d’incessants mouvements de
rotation pour que l’hôtesse d’accueil, assise,
échange avec la personne debout devant elle.
De plus, une telle implantation du poste de
travail contraint l’œil
de passer de la brillance
de l’écran à une
ambiance lumineuse
plus basse, l’obligeant,
en conséquence, à
des adaptations permanentes.
C’est dire
l’importance d’associer
les éclairagistes
dans la réorganisation
de postes de travail
pour permettre d’optimiser
l’orientation des
sources lumineuses.
La qualité de la lumière joue également un
grand rôle dans cette « fatigue visuelle ». En
effet, le niveau d’éclairement doit être adapté
à l’activité réalisée. S’il est trop faible, l’activité
réalisée demandera une plus grande
concentration générant une sensation de
fatigue, pas seulement visuelle mais, aussi,
parfois psychologique. Cet éclairage insuffisant,
entraînant un risque d’erreurs et/ou
d’accidents plus importants, occasionne un
état de stress permanent.
ATTENTION
AU RISQUE DE FLICKERING
Le flux lumineux nécessaire varie d’une activité
à l’autre puisqu’il faut tenir compte de la
taille des objets/caractères à analyser, de leur
contraste, de la vitesse attendue d’exécution
et de l’âge des personnes réalisant ce travail.
C’est pourquoi l’AFE (Association française
de l’éclairage) a édicté des préconisations
en fonction des activités réalisées (voir tableau
page suivante). Par ailleurs, l’éclairage
LED impose, également, de tenir compte de
la température de couleur qui, trop froide,
«Une part de la fatigue
visuelle n’est pas liée
à l’éclairage en tant
que tel, mais à une
inadéquation entre
l’éclairage, les locaux
et l’organisation
du poste de travail.
peut augmenter sur la fatigue générale en
perturbant les rythmes circadiens et la qualité
de sommeil. L’éclairage biodynamique
ou modulé en fonction de l’heure pourrait
pallier cet inconvénient. Mais cette solution
présente peu d’intérêt pour des personnes
qui cessent de travailler
plus de 3 heures
avant de leur coucher.
Concernant l’indice de
rendu de couleur (IRC),
également à prendre
en considération, il est
recommandé, pour la
plupart des activités
professionnelles, qu’il
soit supérieur à 80.
Enfin, les sources lumineuses
peuvent
»
présenter des phéno -
mènes de papillotements
(flickering) en raison de leurs
caractéristiques techniques. Ce flickering peut
être responsable de phénomènes stroboscopiques,
portant sur les objets en mouvement
et pour une fréquence comprise entre 80 et
100 Hz, perçus par les bâtonnets de la rétine.
Au-delà cette fréquence, seul un très
petit nombre de personnes pourraient
percevoir ce flickering. Travailler dans un
environnement dont l’éclairage est source
de papillotement ou d’effet stroboscopique
entraîne des céphalées et une fatigue au
travail. Ces sensations peuvent également
provoquer des crises comitiales (épilepsies)
chez des personnes ayant une susceptibilité
particulière. Les éclairages de qualité professionnelle
provoquent, heureusement, peu de
phénomènes de ce type.
ÉVITER L’ÉBLOUISSEMENT
La norme NFX 35103 souligne l’importance
de la distribution des luminances et la nécessité
d’éviter l’éblouissement. Là encore,
cette norme impose aux éclairagistes de tenir
compte de l’agencement intérieur, et vice
LUX 305 23
DOSSIER / SANTÉ ET CONFORT VISUELS AU BUREAU
SANTÉ ET CONFORT VISUELS AU BUREAU / DOSSIER
© Studio de Nooyer
ENQUÊTE « ÉCLAIRÉE »
AUPRÈS DES USAGERS
Le projet de recherche européen
« Repro Light », visant à aider l’industrie
européenne de l’éclairage à évoluer vers
un avenir plus durable et plus compétitif,
a mené, en 2018, une étude portant
sur un échantillon représentatif de
1 100 employés européens. Elle a mis en
évidence l’impact de l’éclairage sur leur
environnement et les conditions de travail :
- l’éclairage a une influence sur la vigilance,
87 % des personnes interrogées estimant
qu’il affecte leur performance ;
- 85 % jugent que l’éclairage peut impacter
leur humeur sur leur lieu de travail ;
- 80 % souhaitent que l’éclairage
de leur poste de travail s’adapte
automatiquement à leurs besoins
et 75 % d’entre eux qu’il change
de couleur quand il fait nuit ;
- 58 % aimeraient un meilleur éclairage
de leur lieu de travail, en particulier
les femmes et les employés de plus
de 50 ans.
automobiles entraînent, la nuit, un éblouissement
pouvant persister alors que la voiture, qui
venait en sens inverse, vous a déjà croisé.
La prévention de cet éblouissement repose sur
une adéquation de la lumière, puisqu’il est difficile
d’envisager de s’en protéger par le port de
verres teintés dans le milieu professionnel, en
dehors de quelques métiers particuliers exposés
à des sources très lumineuses (travailleurs
de hauts fourneaux, souffleurs de verre…).
ATTENTION AUX FORTES LUMIÈRES
Les véritables pathologies ophtalmologiques,
liées à une mauvaise qualité d’éclairage ou à un
éblouissement, deviennent rares de nos jours.
Les lésions rétiniennes ou cristalliniennes sont
le fait de l’utilisation d’intensités lumineuses
particulièrement forte (tel qu’un laser) et non de
l’éclairage professionnel. Il faut mettre à part les
photo-traumatismes liés à l’observation d’une
éclipse sans port de protection adéquate. Par
contre, des fortes lumières, y compris liées à un
phénomène de réverbération sur l’eau ou sur
la neige, peuvent créer une atteinte cornéenne
(c’est la classique ophtalmie des neiges ou le
coup d’arc électrique). Ces lésions cornéennes,
causées par des lumières généralement sources
d’éblouissement modéré, cicatrisent sans séquelles
en quelques heures.
Par ailleurs, même si une lumière bleue intense
présente, chez l’animal, un effet phototoxique
sur la rétine, il faut, chez l’homme, une longue
exposition à une lumière se projetant directement
dans l’œil pour que surviennent des
anomalies rétiniennes. On pourrait éventuellement
évoquer un risque de dégénérescence
maculaire chez des personnes travaillant en
plein soleil en permanence. Mais, dans ce cas,
on sort du domaine de l’éclairage…
Enfin, terminons avec les troubles de l’oculomotricité,
au premier rang desquels il faut
citer l’insuffisance de convergence. Pouvant
être considérée comme une fatigabilité lors du
maintien d’une vision de près ou à mi-distance
(ordinateur) il ne s’agit pas réellement d’une pathologie,
ce trouble fréquent étant par ailleurs
parfaitement rééducable.
1. Christophe Orssaud est responsable de l’UF d’ophtalmologie, CRMR
Ophtara, HEGP/GH Paris-Centre/AP-HP
et versa, ainsi que de la nature de la surface
sur laquelle est diffusée la lumière, sans oublier
les relations entre éclairage naturel et
artificiel.
L’éblouissement est à la fois une sensation
visuelle pénible, due à une exposition lumineuse
dont l’intensité dépasse les capacités
d’adaptation de l’œil ainsi qu’une gêne visuelle
liée à une trop forte luminance. Notons
que la notion de « capacité d’adaptation de
l’œil » n’est pas constante dans le temps et
Locaux
Température
de couleurs
Efficacité
lumineuse
en lumen/
watt
varie avec l’âge du fait du vieillissement de
l’œil. Ainsi, une lumière d’été sera « éblouissante
» à la sortie d’un tunnel alors que
cette même lumière est parfaitement tolérée
quelques minutes après. En revanche, il
existe des intensités lumineuses trop élevées
qui seront toujours incompatibles avec une
adaptation oculaire. Celles-ci sont rares. Un
bon exemple est celui des projecteurs éclairant
une scène de théâtre ou des phares de
voiture.
Éclairement
(moyen
à maintenir)
en lux
Bureaux administratifs 2 700 à 3 500 100 500 > 85
Industrie
du vêtement,
reprographie
4 000 à 4 500 100 500 90
Ateliers de précision 3 000 à 6 500 100 750 90
Locaux industriels
(à préciser…)
3 000 à 6 500 105 > 200 > 85
Locaux de stockage 2 000 à 3 000 50 à 150 150 30 à 60
Vestiaires 3 500 à 4 500 200 80
Zones de circulation
intérieures
3 500 à 4 500 100 50 à 80
Escaliers intérieurs 3 500 à 4 500 150 50 à 80
Indice
de rendu
des couleurs
L’immeuble de bureaux Amvest répondent à la nouvelle
organisation des espaces de travail telle qu’elle
se développe aujourd’hui. Elle implique différentes
manières d’éclairer, selon les tâches à accomplir
et les activités.
Ces deux aspects de l’éblouissement permettent
d’en comprendre les conséquences
à la fois sur le confort visuel et la fonction
visuelle. Il existe une sensation d’inconfort,
parfois de douleur, aboutissant à générer un
sentiment de fatigue visuelle et de fatigue
globale. Cette fatigue est majorée par le
déficit visuel induit. L’éblouissement, en diminuant
les contrastes et les couleurs, réduit
l’acuité visuelle et la perception du relief. Elle
crée également des zones dans lesquelles les
objets sont mal perçus, noyés dans une tache
blanche lumineuse. Cet éblouissement rend
ainsi plus difficile une activité visuelle nécessitant
une plus grande concentration. Les
conséquences de l’éblouissement peuvent
persister après suppression de la cause.
En effet, existe une persistance rétinienne
pendant plusieurs secondes ou même plusieurs
minutes, mettant en jeu la sécurité si
l’éblouissement affecte une personne ayant
un métier dangereux. Par exemple, les phares
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AU
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DU
JOUR
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24 LUX 305
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DOSSIER / SANTÉ ET CONFORT VISUELS AU BUREAU
SANTÉ ET CONFORT VISUELS AU BUREAU / DOSSIER
Vous voyez double ou vous voyez trouble ?
Mal à la tête ? Les yeux qui piquent ou qui brûlent (ou les deux ?) vue trouble ou vue double ? Sécheresse
oculaire ? Vous ne seriez pas en train de travailler devant un écran par hasard… ? Comme environ 50 %
des personnes travaillant sur écran, bon nombre d’entre nous souffrent régulièrement de fatigue visuelle.
Quelles en sont les causes ? Véronique Morin, responsable Formation à l’AsnaV (Association nationale pour
l’amélioration de la Vision) répond en appliquant la méthode dite des « 4 fois 20 ».
DES ÉCRANS ET LES JEUNES
Le baromètre de la santé visuelle
2017, réalisé par OpinionWay
pour l’AsnaV, a révélé que le
temps passé chaque jour devant
les écrans par les adolescents
et les jeunes adultes est
nettement plus important
que chez l’ensemble de la
population. Ainsi, les 16-24 ans
consacrent 9 h 57 à scruter leurs
écrans (ordinateurs, tablettes,
téléphones, télévisions…),
tandis que les Français dans leur
ensemble se « limitent » à 6 h 22.
Il est à noter que c’est le
téléphone portable qui fait la
différence avec près de 4 heures
de consultation quotidienne pour
les plus jeunes contre 1 h 20 pour
les 18 ans et plus.
our vaincre la fatigue visuelle, appliquez la loi
«Pdes la loi des 4 fois 20 », préconise Véronique
Morin en expliquant que, pas plus que l’ensemble de
nos muscles, nos muscles oculaires ne sont pas faits
pour rester figés toute la journée. Aussi, conseille la
responsable formation, « prenez 20 secondes, toutes
les 20 minutes pour lever les yeux de l’écran et regarder
à au moins 20 pas, à droite et à gauche et, clignez 20
fois des yeux ». Lorsque l’œil est baissé, la paupière
le recouvre davantage et l’œil, en clignant plus souvent,
est ainsi mieux irrigué.
QUELQUES CONSEILS
« L’écran doit être placé à hauteur d’yeux, sauf si vous
portez des verres progressifs », poursuit Véronique Morin,
en conseillant, également, d’éviter les « brutalités
lumineuses ». À savoir : pas de reflets sur l’écran, qui
doit être perpendiculaire aux fenêtres, et pas de
sources lumineuses trop fortes à côté de l’écran. De
plus, pour un bon équilibre visuel, il faut penser à
doser les éclairages près de votre bureau. Enfin, il
faut que les yeux se situent à 1,5 fois de la diagonale
de l’écran. Climatisation, air trop sec ou ventilateurs
représentent souvent des facteurs de sécheresse
oculaire provoquant irritation et fatigue visuelle.
Les symptômes apparaissent au bout de quelques
heures et s’accumulent au fil de la journée, a fortiori,
au fil de la semaine, d’autant qu’entre smartphones,
jeux vidéo, liseuses ou tablettes, les écrans se multiplient
dans notre quotidien et pour certains, dès
le plus jeune âge.
ÇA VOUS PIQUE OU ÇA VOUS BRÛLE ?
« Mais pour y voir clair, soyons clairs », s’amuse
Véronique Morin. L’utilisation des écrans ne génère
pas intrinsèquement de pathologie visuelle. Il met
juste l’œil dans une situation pour laquelle il n’est
pas conçu (de près, lumineuse et concentrée) qui
entraîne des fatigues dont nous avons parlé précédemment.
Cependant cette utilisation des écrans
peut parfois révéler des troubles visuels préexistants.
En cas d’inconfort persistant, il importe de
consulter un professionnel de la vision qui est le plus
à même de distinguer inconfort de troubles réels et
d’en diagnostiquer la nature. « Ophtalmologistes, opticiens,
orthoptistes ou médecins du travail prennent
grands soins de la prunelle de vos yeux ! », conclut
Véronique Morin.
© David Lauer Photography
Dans ces bureaux de BP
à Denver au Texas,
les concepteurs lumière
de Stantec ont créé une
multitude de niveaux
d’intensité, ce afin de
répondre au plus près
aux besoins des usagers,
allant d’espaces de
travail très éclairés à
d’autres à la lumière
plus diffuse, à l’ambiance
feutrée.
© Trilux
Aménagement de bureaux,
végétalisation et « hygiène de lumière »
À nouveau, dans le cadre du salon Workspace 1 , Sedus, spécialiste du mobilier et sièges de bureaux 2 ,
renouvelle un partenariat invitant Cadre Vert, spécialiste du design végétal d’intérieur 3 , et cette année
Trilux, à participer à l’aménagement de son stand. Les trois partenaires y créeront une atmosphère
de bien-être propice à la réussite et une approche centrée sur l’humain, avec pour Trilux, le concept
d’éclairage HCL (Human Centric Lighting) dans le cadre d’une bonne « hygiène de lumière » déterminante
pour la santé humaine.
Comme annoncé dans l’édito de cette présente
édition, la SBA (Smart Buildings
Alliance) et l’AFE (Association française de
l’éclairage) ont collaboré à la rédaction de
trois ouvrages consacrés à la rénovation de
l’éclairage. « Comment accélérer la transition
digitale du parc immobilier et urbain ? », se
sont interrogés les rédacteurs.
« La révolution LED représente une transition
technologique majeure », confirment-ils,
et favorise, notamment, le développement
du concept HCL (Human Centric Lighting).
« Ce concept est capable de générer un effet stimulant
ou apaisant dans les environnements
de bureaux », ajoute Lionel Witkowski, président
de Trilux France, qui a contribué à la
rédaction des documents SBA/AFE.
Lunexo, le luminaire en saillie ou suspendu de Trilux
offre un éclairage dynamique qui s’adapte à l’âge
et aux exigences individuelles des employés.
La température de couleur est aussi modifiable.
À PROPOS DU RYTHME CIRCADIEN
Bien que subjectif, le confort visuel dépend
de la quantité, de la qualité et de la distribution
de la lumière. Un environnement
visuel de bonne qualité procure, d’une part,
un ressenti de confort, en réduisant significativement
fatigue, maux de tête et irritation
oculaire, et, d’autre part, une sensation de
bien-être, une ambiance lumineuse agréable
influençant nos émotions. « Nous percevons
également la lumière au niveau biologique car
elle agit sur notre santé et en particulier, sur
notre horloge interne qui contrôle notre rythme
circadien », rappelle Lionel Witkowski.
Le rythme circadien, qui s’étend sur environ
24 heures, permet à l’humain de s’adapter
aux différents moments de la journée. Le matin,
la lumière du jour augmente la sécrétion
de cortisol (qui assure éveil et concentration)
et stimule la formation de sérotonine (qui a
un effet antidépresseur). À l’inverse, le soir,
en l’absence de stimulus lumineux, l’organisme
sécrète de la mélatonine (l’hormone
du sommeil).
Dans un rythme circadien classique (non déréglé),
la sécrétion de mélatonine débute vers
18 heures (lors de la phase de relaxation),
le cortisol atteint alors son niveau le plus
bas. Quand la mélatonine atteint son maximum
vers 3 heures du matin, la sécrétion
de cortisol augmente peu à peu. La phase
de réveil commence vers 6 heures du matin,
lorsque le niveau de cortisol est plus important
que celui de la mélatonine, et atteint son
maximum vers 9 heures, ces phases étant cadencées
par les cycles d’éveil et de sommeil
du rythme circadien.
EFFICACE DANS LES BUREAUX
La dimension holistique représente l’enjeu
de l’éclairage centré sur l’humain (HCL), l’intensité
lumineuse et la teinte de la lumière
naturelle (température de couleur) variant
en fonction de l’heure de la journée, de la
saison et de la position géographique, ces
changements présentant une influence sur
l’organisme humain.
L’éclairage HCL tire parti des effets non visuels
de la lumière. Il suit les variations de la
lumière naturelle et s’adapte en temps réel à
la fois aux besoins spécifiques de l’utilisateur
et au domaine d’application, ses solutions
étant en mesure de recréer les variations de
température de couleur et d’intensité lumineuse
afin de synchroniser le cycle circadien
de l’usager avec les phases veille/sommeil.
D’autant plus que, dans les bureaux, les employés
peu exposés à la lumière du jour sont
soumis à de nombreux stimuli artificiels qui
peuvent influencer leur horloge interne.
Capable de générer un effet stimulant
ou apaisant, l’éclairage HCL se révèle
ainsi particulièrement efficace dans les environnements
de bureaux, une telle solution
permettant de configurer un éclairage ciblé
pour un open space, une salle de réunion ou
un espace de détente avec la bonne température
de couleur et d’adapter le scénario
lumineux aux besoins des occupants. En-
26 LUX 305
LUX 305 27
DOSSIER / SANTÉ ET CONFORT VISUELS AU BUREAU
Photos © Trilux
Dans ces bureaux où sont
installés les luminaires
BiCult de Trilux, la
température de couleur
et l’intensité lumineuse
s’adaptent en fonction
des besoins réels,
de la lumière naturelle.
Cet éclairage centré sur
l’humain respecte le
rythme circadien pour un
meilleur confort visuel et
bien-être au bureau.
fin, « l’éclairage sur-mesure assure des conditions de travail
optimales, favorise la concentration, crée une atmosphère
propice à la créativité et au bien-être, tout en permettant
de maîtriser les coûts d’exploitation et de maintenance »,
conclut Lionel Witkowski.
Toutefois, l’éclairage n’est pas l’unique élément permettant
d’améliorer les conditions de travail. L’agencement,
la décoration et l’intégration d’éléments naturels jouent
un rôle tout aussi important. Le choix judicieux du mobilier
et de l’aménagement des espaces, tant en termes
de fonctionnalité que de forme, contribue de manière
essentielle au bien-être et à la performance. Indépendamment
de meubles multifonctionnels permettant de
transformer le bureau du Directeur en salle de réunion
pendant ses déplacements fréquents, le choix des harmonies
de couleurs a une influence directe sur la perception
de l’environnement qui pourra être « soft being » ou « urban
living » selon l’image de marque, le style et l’activité
de la société. Pour se convaincre de la pertinence de ces
champs d’action, il suffit de consulter les études réalisées
par le World Green Building Council 4 dans le domaine de
la santé et du bien-être dans des bâtiments peu énergivores
et respectueux de l’environnement.
1. Workspace Expo, 10 au 12 mars 2020, Pavillon 1, Paris Porte de Versailles.
2. Sedus Stoll est une entreprise familiale, fondée en 1871, employant
900 personnes et fabriquant exclusivement en Allemagne.
3. Cadre Vert est une agence de décoration végétale d’intérieur, spécialisée
dans l’agencement d’ambiances réalisées à partir de plantes stabilisées.
4. Ce réseau international rassemble les acteurs de la construction
de 70 pays, engagés dans une démarche de transformation
de l’environnement bâti pour le rendre plus sain et plus durable.
Infos sur www.worldgbc.org.
Une exemplaire
salle de marchés
Rue d’Antin, à Paris, où siège BNP Paribas, se situe l’une des plus grandes
« Global Market » d’Europe. Dépourvue de lumière naturelle, la rénovation
de l’éclairage de cette salle de marchés a porté sur l’installation de plus
de 180 dalles LED circadiennes Azur fournies par LITED.
Dans la salle la salle des marchés de BNP Paribas,
l’absence de lumière naturelle exposait
les opérateurs, durant de nombreuses heures, à
uniquement une lumière artificielle diffusée tout
autant par leurs écrans que par les luminaires.
Aussi, conscient du risque de perturbation des
rythmes biologiques humains, l’établissement financier
a décidé de faire installer des panneaux
LED circadiens, combinant efficacité lumineuse et
bien-être au travail, ces derniers reproduisant, tout
au long de la journée, le cycle de la lumière naturelle
bénéfique à la santé des collaborateurs.
SANS PIC BLEU
Mais ce n’est pas tout ! Afin d’offrir une lumière
encore plus favorable à la santé visuelle des
opérateurs, ces panneaux circadiens sont aussi
constitués de LED sans pic de bleu. Il s’agit de
la solution Daylite proposée par LITED (anciennement
connue sous l’appellation « Blue Lite »), qui
favorise un confort visuel optimal. Comment ? En
éliminant le pic de bleu contenu dans les LED traditionnelles
afin de limiter la fatigue oculaire et
de ne pas perturber la production de mélatonine,
l’hormone du sommeil, nécessaire à notre rythme
veille/sommeil.
À PROPOS
DE LA LUMIÈRE BLEUE
La lumière bleue, naturellement
et partout présente autour de
nous, règle nos cycles veille/
sommeil en régulant notre
sécrétion de mélatonine. Toutefois,
celle émise par nos multiples
écrans (smartphones, tablettes,
ordinateurs portables)
trompe notre perception.
Elle envoie à notre cerveau un
message « lumière du jour »
et le maintien en mode éveil.
« Elle pourrait même, à terme,
endommager définitivement nos
yeux en altérant le centre de la
rétine », prévient Véronique Morin,
en rappelant que ce risque, qui vaut
pour le bureau, vaut aussi à l’école
ou à la maison d’autant que le
phénomène s’ajoute à une journée
de « sursollicitation ».
28 LUX 305
LUX 305 29
AU PHIL DE LUX
AU PHIL DE LUX
Photos © XB Philips 2017
RÉNOVER L’ÉCLAIRAGE
C’EST RENTABLE…
Les bâtiments existants, représentant 43 % de la consommation d’énergie en France, posent un défi
majeur pour une transition vers une économie durable. Leur éclairage y contribuait largement…
avant que la technologie LED, devenue mature, en accélère la rénovation. Est d’abord visée la performance
énergétique. Malheureusement, dans le prolongement de ces investissements rentables, trop rarement
est associé le bien-être visuel.
Ce n’est plus à prouver ! L’éclairage LED représente une
rupture technologique majeure en termes de consommation
d’énergie, de durée de vie et de maintenabilité du
parc. En témoigne le tableau 1 ci-dessous comparant les
performances d’un luminaire LED PowerBalance aux caractéristiques
d’un luminaire fluorescent 4x18W IC. « Aujourd’hui,
se félicite François Darsy, responsable “éclairage intérieur”
chez Signify-France, cette technologie, devenue mature, représente
plus de 90 % des installations neuves ou rénovées ».
D’autant plus, ajoute-t-il, qu’elle permet, d’une part, un pilotage
précis de l’éclairage et, d’autre part, l’utilisation de
détecteurs de présence, associés à des capteurs de luminosité.
Ainsi, conformément aux exigences de l’arrêté du 22 mars
2017 (voir ci-contre), l’éclairage LED, associé à des automatismes
simples, représente un investissement rentable. En
effet, en complément de l’économie de consommation réalisée
au niveau des sources, ces solutions permettent :
- l’allumage au juste niveau, sans suréclairer ;
- la gestion des niveaux lumineux en fonction des différents
usages ;
- la prise en compte « présence/absence » ;
- la prise en compte de la lumière du jour.
« Autant d’avantages assurant de rapides retours sur investissement
», souligne François Darsy. À savoir : de 5 à
6 ans pour les bâtiments tertiaires ; de 2 à 3 ans pour les bâtiments
industriels.
Produit 4x18W IC typique Philips PowerBalance LED
Flux utile 4 000 lumen 3 400 lumen
Puissance installée 85 W 25 W
Efficacité 47 lm/W 136 lm/W
UGR (éblouissement) UGR > 19 UGR > 16
Durée de vie 12 000 heures 70 000 heures
Consommation annuelle 306 kWh/an 50 kWh/an
Durée de vie source sur site 3,5 ans 19 ans
CE QUI A CHANGÉ
DEPUIS LE
1 er JANVIER 2018
L’arrêté du 22 mars
2017, appliqué depuis
le 1 er janvier 2018, est
une approche vers
la RT 2020 ayant mis
à jour des niveaux
de performance
thermique et
énergétique
applicables aux
éléments installés
ou remplacés dans le
cadre d’une rénovation
énergétique.
L’éclairage est
concerné à 3 niveaux :
- extinction
automatique de
l’éclairage dans
les bâtiments
tertiaires, parcs de
stationnement et
parties communes ;
- gradation en fonction
de l’éclairage naturel
obligatoire pour les
bâtiments tertiaires ;
- puissance maximale
installée de
1,6 W/m 2 /100 lux de
surface utile pour les
bâtiments tertiaires
(de facto = solutions
LED).
Tableau 1.
Comparaison des
caractéristiques d’un
luminaire fluorescent
4 x 18 W à celles
d’un luminaire LED
PowerBalance.
… C’EST AUSSI
VECTEUR DE BIEN-ÊTRE
En général, les opérations de rénovation de l’éclairage portent
essentiellement sur la performance énergétique. Trop souvent,
le bien-être est relégué au second plan en se contentant de normes
minimum d’éclairement (300 lux). Et pourtant…
«
finance la
»
La rénovation
de l’éclairage
digitalisation
des bâtiments.
« COMME
À LA MAISON »
Une autre tendance du
confort et bien-être se
développe actuellement
dans les bureaux avec
la création d’espaces
« sympas et attractifs
comme à la maison ».
Sont ainsi fusionnés
différents styles
et design que l’on
retrouve généralement
dans l’hôtellerie, les
commerces… L’usage
de touches de couleurs
lumineuses complète
l’ensemble.
Nous percevons la lumière à deux niveaux,
l’aspect visuel étant le plus
évident. En effet, la lumière nous permet
de voir, de nous orienter, d’accomplir
nos tâches quotidiennes et d’être vus.
Elle favorise également notre bien-être
et influence nos émotions.
Mais nous percevons également la
lumière au niveau biologique en agissant
sur notre santé. En particulier sur
notre horloge interne qui contrôle notre
rythme circadien.
Aussi, pour garantir le confort visuel des
utilisateurs, il est fondamental de veiller
à une bonne qualité de la lumière,
les exigences visuelles (niveau d’éclairement)
devant être définies selon le
type d’activité du lieu éclairé (bureau,
industrie de précision…) et répondre à
des normes propres à chaque environnement.
Citons principalement la norme
d’éclairage sur les lieux de travail NF EN
12 464-1 et la norme NF X 35-103 traitant
des principes d’ergonomie visuelle.
L’ÉQUATION GAGNANTE
En rénovation comme dans le neuf,
« tout doit commencer par l’accompagnement
d’un bureau d’études d’éclairage »,
milite François Darsy, une bonne étude
s’appuyant sur un UGR < 16, cette
valeur de « Unified Glare Rating »
représentant le taux d’éblouissement
(donc d’inconfort visuel) dans un environnement
précis.
Dans ce contexte, s’impose l’éclairage
LED caractérisé par l’équation suivante :
- un bon luminaire respectant la norme
60598-1 et certifié selon la NF EN
62471 ;
- un bon éclairement respectant la
norme éclairagiste EN 12 464 ;
- le tout apportant la sécurité photobiologique
et le confort à l’utilisateur.
HCL : LE « TOP LUX »
Mieux même, il est également possible
d’améliorer l’attractivité et la qualité
d’usage des espaces en appliquant le
concept HCL (Human Centric Lighting).
Cette solution, recréant les variations de
la température de couleur et d’intensité
lumineuse, permet de synchroniser le
cycle circadien de l’utilisateur avec les
phases veille/sommeil. Elle est particulièrement
bénéfique dans les bureaux
où les usagers sont peu exposés à la lumière
du jour. « À noter que la solution
HCL ne se limite pas à la modification de
la température de couleur de l’ambiance
lumineuse (entre 2 700 et 6 000 K), conclut
François Darsy. Elle permet aussi à l’utilisateur
de maîtriser son ambiance selon
ses besoins. »
DES SERVICES
ÉCLAIRÉS
RENDUS AUX
UTILISATEURS
La rénovation de l’éclairage
finance la digitalisation
des bâtiments, solution favorisant
le suivi et le pilotage de
tout patrimoine immobilier et
permettant le développement
de services rendus aux utilisateurs.
Citons deux exemples
parmi d’autres :
- Libération des salles de réunion
non réellement occupées.
20 % des réunions planifiées
n’ont pas lieu en réalité. Ces
ressources précieuses et coûteuses
sont par conséquent
sous-utilisées. En mesurant
en temps réel l’occupation de
toutes les salles de réunion,
une ressource réservée est
détectée comme libre, le système
peut alors la réaffecter
pour les autres collaborateurs.
- Optimisation des prestations
de nettoyage. Les espaces de
travail sont occupés de façon
inégale dans le temps,
mais leur nettoyage est toujours
programmé de façon
constante. Il en résulte une
prestation non adaptée à
l’usage réel et souvent un
surcoût. Les capteurs du système
d’éclairage connecté
mesurent l’usage de chacun
des espaces pour adapter en
temps réel les tournées de
ménage. Le prestataire est
ainsi informé des espaces
à nettoyer et peut adapter
sa prestation au plus
près du besoin du bâtiment.
Par exemple, dans le bâtiment
Edge édifié à Amsterdam
et éclairé par Signify, la mise
en place d’un contrat basé
sur la donnée d’usage au local
et au jour (taux d’usage) a
permis à l’occupant Deloitte
d’économiser 1 €/m 2 pour ses
prestations de nettoyage.
30 LUX 305
LUX 305 31
PERSPECTIVES
PERSPECTIVES
VIRAGE TECHNOLOGIQUE
Signify industrialise
l’impression 3D de luminaires
Signify pose une nouvelle fois un marqueur dans l’histoire de l’éclairage. Le 14 novembre dernier,
à Eindhoven, berceau de l’entreprise, l’industriel organisait une journée d’échanges sur « l’innovation
technologique au service d’un monde plus durable ». Points forts de ces rencontres : l’avancée du LiFi dans
les transports, en particulier avec l’équipementier Latécoère (sujet à découvrir dans le prochain LUX),
et la mise en place à une échelle industrielle de l’impression 3D de luminaires.
Une usine de la zone d’activité de
Maarheeze, à quelques kilomètres
d’Eindhoven (Pays-Bas). Derrière les murs
blancs d’un bâtiment marqué du logo Signify,
une armée de 450 imprimantes 3D
est en ordre de marche. Chacune est équipée
d’un caisson transparent qui permet de
voir des luminaires « s’imprimer » dans un
environnement protégé. Avec la régularité
d’une tête de lecture sur un disque vinyle,
une tête électronique dépose un filament de
polycarbonate couche sur couche pour former
le corps texturé et coloré d’un luminaire.
Une fois imprimées, ces pièces seront équipées
d’un système d’éclairage LED et prêtes
à être conditionnées et livrées aux clients,
particuliers et professionnels.
DÉPLOIEMENT MONDIAL
Il aura fallu deux ans et demi pour faire aboutir
ce projet industriel. « L’aventure ne fait que
commencer », souligne-t-on chez Signify, mais
il ne faut pas s’y tromper, le leader mondial de
l’éclairage est déjà bien engagé dans la voie :
le parc des 450 imprimantes de Maarheeze
va accueillir 50 machines supplémentaires,
capables d’imprimer des luminaires jusqu’à
60 cm de haut et de large. Un deuxième site
a ouvert en janvier à Burlington (États-Unis) ;
deux autres sont prévus à Noida (Inde) et Jakarta
(Indonésie). Ce déploiement rapide est
entrepris dans « une approche dynamique »,
a expliqué Olivia Qiu, directrice Innovation :
chaque site sera adapté à la demande locale,
en nombre et en taille d’imprimantes comme
en offre catalogue.
RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
Ce changement radical de process industriel
offre des possibilités que les techniques
conventionnelles ne permettaient pas. L’impression
3D de luminaire est lancée à partir
d’un « simple » fichier numérique du produit,
sans étape de prototypage. « Cela permet de
«
L’empreinte carbone des
luminaires imprimés en 3D
(hormis l’électronique et
l’optique) est inférieure de
»
47 % à celle d’un luminaire
métallique produit de
manière conventionnelle.
modifier, de personnaliser et d’adapter le design
aux contraintes d’un projet très facilement,
rapidement et sans investir lourdement », a
souligné Olivia Qiu. Le sur-mesure, produire
à l’unité ou en petite quantité devient
financièrement abordable. « Les imprimantes
fonctionnent 24/7 sans qu’il soit nécessaire d’atteindre
un certain volume de commande pour
lancer une fabrication, ajoute-t-elle. On ne
parle plus de la production en mois mais en
semaines. »
La plateforme en ligne Philips MyCreation propose
des luminaires décoratifs personnalisables (forme,
texture, couleur…). Une fois la commande passée, elle
est livrée dans un délai de deux semaines. Seulement
24 CD recyclés (la matière première) et 1 h 30 ont été
nécessaires pour fabriquer cette lampe à poser.
Pour les designers, qui vont tenir un rôle
important dans le développement des catalogues
sur les différents territoires grâce
à leur connaissance de la culture locale, le
« design digital » est une tout autre façon de
concevoir : « On ne peut pas copier ce que l’on
faisait de manière conventionnelle, a expliqué
le directeur de l’usine de Maarheeze. Les imprimantes
peuvent fabriquer plusieurs pièces
en une seule, ce qui évite des soudures, simplifie
et accélère le process, réduit aussi le coût
d’assemblage. Il faut adapter la conception à
l’impression 3D, tout en respectant le positionnement
qui est le nôtre : une offre de luminaires
fonctionnels pour un marché de masse, ce qui
induit la réplicabilité du design et un prix abordable.
»
Photos © Signify
L’enseigne britannique Marks & Spencer est en train
d’équiper ses magasins du Royaume-Uni de « milliers »
de spots sur rail imprimés en 3D. Ils ont été conçus de
manière à se positionner exactement en lieu et place
des précédents, simplifiant la mise en œuvre
et « préservant » le plafond technique. Une économie
à l’installation qui rend l’impression 3D très compétitive
malgré le prix un peu plus élevé des luminaires, selon
Oliver Knowles, responsable R&D division Immobilier
du groupe. L’enseigne pourra retourner les luminaires
en fin de vie à Signify. Le polycarbonate sera fondu
et réutilisé pour modifier et actualiser le design.
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Seul le polycarbonate est utilisé par les
imprimantes à ce jour, mais « d’autres matériaux
réutilisables et présentant un intérêt
esthétique sont à l’étude », a reconnu Olivia
Qiu. Ce choix du polycarbonate n’est pas un
hasard : il répond à la politique d’économie
circulaire menée depuis plusieurs années
par Signify qui vise la neutralité carbone en
2020. Ce matériau provient – pour le site
de Maarheeze – de CD collectés partout en
Europe par une entreprise allemande de recyclage.
Très résistant, recyclable à 100 %, il
est aussi beaucoup plus léger que le métal, ce
qui permet de réduire de 35 % les émissions
de carbone des livraisons par transport maritime.
Il n’est utilisé qu’au juste nécessaire ; il
n’y a pas de « chutes » dû à une découpe. Ce
matériau associé à un process qui consomme
moins d’énergie permet au leader mondial
de l’éclairage d’annoncer une empreinte carbone
des luminaires imprimés en 3D (hors
électronique et optique) inférieure de 47 %
à celle de luminaires métalliques produits de
manière conventionnelle.
Le parc des 500 imprimantes 3D de Maarheeze, aux
Pays-Bas, servira bientôt toute l’Europe, particuliers
et professionnels. Ce site pilote a permis à Signify
de préparer le déploiement des trois autres sites de
production : aux États-Unis, en Inde et en Indonésie.
Un investissement qui marque l’engagement de
l’industriel dans l’économie circulaire.
STOCK DIGITAL
Moins visible mais également spectaculaire
est le changement qui s’opère au niveau de
la gestion des stocks : pourquoi entreposer
des pièces fabriquées à l’avance quand on
peut les imprimer en quelques heures sur
commande. « L’impression 3D limite les risques
liés à la production anticipée et au stockage de
pièces qui pourraient devenir obsolètes, a résumé
le directeur de l’usine de Maarheeze.
Du stock physique nous passons à un stock digital
disponible partout dans le monde. Si une
de nos usines située à des milliers de kilomètres
a besoin d’un luminaire qu’elle n’a pas dans
son portfolio, il suffira de lui transférer le fichier
électronique correspondant pour qu’elle puisse
l’imprimer. » Conséquence : ce mode opératoire
est devenu « entre 50 et 70 % digital »,
selon lui, et c’est « toute la chaîne d’approvisionnement
qui doit être repensée », a complété
Olivia Qiu… avec, on le devine, des économies
financières à la clé.
VENTE EN LIGNE
Parallèlement à son offre professionnelle,
Signify a mis en place la plateforme web
mycreation.lighting.philips.com destinée
au grand public mais aussi aux petits
commerces, hôtels-restaurants... avec une
offre de luminaires décoratifs personnalisables.
Une fois commandés, ils sont livrés
sous deux semaines. Une nouvelle concurrence
pour les magasins de luminaires ?
Signify, qui envisage des partenariats avec
des distributeurs français, comme Rexel et
Sonepar, mais également d’autres revendeurs,
s’en défend : « Face à la concurrence
d’Internet, les commerces physiques doivent
se réinventer et s’interroger sur ce qui est pertinent
et va faire venir les clients dans les
magasins. À partir d’un espace dédié dans un
magasin, on peut imaginer un nouveau service
visant à conseiller et à accompagner les
clients dans le choix de leur luminaire grâce
à la plateforme en ligne. » Précisons que les
livraisons ne sont actuellement effectuées
qu’aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.
Pour les autres marchés européens,
elles seront « ouvertes » dans le courant de
ce premier trimestre 2020. PR
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Smart City ou ville durable ?
L’une des places de Sant Cugat del
Vallès, près de Barcelone, a été équipée
de capteurs de bruit connectés à
l’éclairage qui se met à clignoter lorsque
le niveau sonore, produit par la clientèle
des bars, est trop élevé. Cette solution
« citoyenne » concrète, désormais
acceptée, permet de mieux faire
cohabiter riverains et clients.
QUATRE FUTURS POSSIBLES
Hervé Allègre, délégué général
de l’institut Ville Durable, a évoqué
quatre grands modèles qui dessinent
les villes de demain :
- en premier lieu, le modèle
« technophobe » souhaité par
les rebelles aux technologies ;
- ensuite, la « Smart City » de type
« sécuritaire » pratiquant, par
exemple, la reconnaissance faciale
comme en Chine, en Israël et…
à Nice ;
- un autre type de « Smart City »
se développe notamment en
Californie. Il s’agit du modèle
« serviciel », démarche non
appréciée des Européens
car non régulée ;
- enfin, la « ville durable »,
les technologies y étant mises
au service de l’humain.
a ville du futur sera durable et devra entière-
être tournée vers le citoyen », considère
«Lment
Carmen Munoz pour qui elle ne peut pas être une
« simple » accumulation de technologies au niveau
des infrastructures. « Les technologies représentent
des outils devant être impérativement mis au service
de la population », poursuit-elle, en se félicitant que
cette ville à venir prend de plus en plus en compte
la baisse des émissions de CO 2
, la connectivité et
la responsabilité sociale au service de l’amélioration
des conditions de vie et du bien-être de ses
habitants. Dans ce contexte, l’éclairage a ceci de
particulier que, de plus en plus « intelligent », grâce
aux vertus numériques de la technologie LED, cet
usage universel permet d’en agréer d’autres autour
de la sécurité, de l’environnement et de la mobilité…
tout en contribuant à la mise en valeur de
la ville.
CASSER LES MODÈLES EXISTANTS
Toujours selon Carmen Munoz, les technologies ne
représentent nullement un frein au développement
de la ville durable. « L’important, c’est d’organiser
la gouvernance publique et de créer les modèles économiques
adaptés. En France, le modèle de Dijon est
exemplaire en matière de gouvernance. » La notion
de « Smart City » reste encore confuse et complexe
pour des nombreuses collectivités, poursuit-elle, en
considérant que « la chaîne de valeur reste à démontrer
mais elle passe souvent par les économies d’énergie
et de ressources, comme c’est le cas pour l’éclairage urbain,
et par les recettes liées à des nouveaux services
PERSPECTIVES
autour de la mobilité, comme le stationnement ou le
transport décarboné ». Au niveau des collectivités,
les opérateurs et les services continuent à travailler
en silos. Pourtant, aujourd’hui, la « Smart City »
les contraint à « ne plus travailler dans leur coin ». Il
devient donc impératif de travailler ensemble, en
écosystème. « C’est la seule façon de poser les vrais
problèmes », estime Carmen Munoz, qui est aussi
vice-présidente de
Le 16 janvier dernier, dans
le cadre du 4 e programme
de renforcement et
d’accélération des PME,
développé par l’association
paritaire Pacte PME, Carmen
Munoz-Dormoy, DG du groupe
Citelum et Sylvie Moulet,
Directrice de Programmes
à la R&D d’EDF, ont accueilli
la manifestation « Les PME
au cœur de la Smart City »
à laquelle ont participé une
trentaine de représentants
de collectivités et entreprises
dans les locaux de l’EDF Lab
de Saclay.
«
»
Les intercommunalités
disposent des
compétences
pour développer
des Smart Cities.
la Task Force Ville
Durable du Medef
International, en
militant pour « participer
à la création
de l’équipe de France
de la “Smart City”,
notre pays comptant
de nombreux bons
joueurs individuels ».
Pour mieux y parvenir,
conseille-t-elle, il faut d’abord « casser les modèles
existants ». M. Loïc Perret directeur co-innovation
à la direction des Achats de Schneider, convient
de l’importance que « les grands groupes nationaux
donnent de la visibilité aux PME ». Parallèlement, les
collectivités doivent réussir leur mutation obligeant
à sortir du code la commande publique et avoir recours
à des contrats de droit privé adaptés, qui leur,
malheureusement, leur sont trop peu connus. Citons,
par exemple, le partenariat à l’innovation
permettant d’investir, de façon très spécifique, en
fonction de la solution à mettre en œuvre. JD
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ÉCO-CONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE
Une meilleure application
des règles de l’UE est nécessaire
Bien que de grands progrès aient été accomplis au cours des dernières décennies pour achever le marché
unique européen, un nombre toujours croissant de produits non conformes, y compris ceux d’éclairage,
restent facilement accessibles aux utilisateurs finaux. L’association LightingEurope s’en émeut, d’autant
plus que le commerce électronique favorise cette accessibilité. Elle vient de publier en décembre dernier
un guide d’application visant à ce que chacun des paramètres de cette règlementation soit correctement
apprécié. Il a été rédigé en collaboration avec les membres de l’association et la Commission européenne
et ses États membres.
L
’industrie de l’éclairage fait face à de nombreuses règles. Bientôt,
la Commission européenne publiera ses nouvelles exigences en
matière d’éco-conception et d’étiquetage énergétique de l’éclairage.
Au total, 80 pages de nouvelles règles que cette industrie doit appliquer
depuis le 25 décembre, pour certaines, ou de septembre 2021
et 2023 pour d’autres.
BONNE ANNÉE… 2019
Une nouvelle base de données, le Registre européen d’étiquetage
énergétique, dit EPREL, requiert, depuis juillet 2019, l’enregistrement
de toutes les sources lumineuses mises sur le marché depuis
août 2017. Plus de 2 000 modèles de lampes étaient déjà enregistrés
depuis le début de l’année ; cela uniquement au niveau de l’UE. Sans
oublier que l’industrie de l’éclairage doit également se conformer
aux exigences légales purement nationales sur un marché couvrant
27 pays.
L’année 2019 a été celle du changement pour l’Union européenne,
avec l’arrivée de nouveaux députés et commissaires. Ce fut également
une année de changement pour LightingEurope 1 . « Nous avons
réévalué notre vision et nos priorités à long terme, ce qui a conduit à la
création d’un groupe de travail dédié à la question d’une meilleure application
», rappelle Lionel Brunet, président de l’association.
Son objectif ? Veiller à ce que les produits respectent les multiples
règles qui représentent un coût pour les membres de l’association
européenne qui investissent de leur temps. Lorsqu’on se réfère à la
présence de produits non conformes sur le marché de l’UE, on pense
immédiatement aux consommateurs et à la manière dont cela met
leur sécurité en danger. « Mais cela menace également l’équilibre entre
les différents acteurs de l’industrie et donc les règles du jeu équitables. »
VERS LA BONNE DIRECTION
« Les règles européennes récemment adoptées en matière de surveillance
du marché orientent le débat dans la bonne direction », poursuit Lionel
Brunet. Par exemple, la nouvelle directive, portant sur la conformité
et l’application, créera de nouvelles opportunités de collaboration
entre l’industrie et les autorités de surveillance du marché. « Ce qui est
essentiel pour progresser dans l’élimination des produits non conformes
du marché. » Dans ce contexte, LightingEurope fournira une assistance
aux produits conformes à l’efficacité énergétique 2018 dans le
cadre du projet de surveillance du marché paneuropéen EEPliant 3.
Ce projet examinera différentes catégories de produits, y compris
Le guide édité par LightingEurope présente les lignes directrices pour l’application
du règlement (UE) no 2019/2020 de la Commission établissant les exigences
d’écoconception applicables aux sources lumineuses et aux appareils de commande
séparés.
l’éclairage et testera certains modèles par rapport aux nouvelles règles
d’étiquetage énergétique et d’écoconception de l’UE. Un exercice similaire,
portant sur 86 lampes testées, mené en 2014, a révélé que
seulement 14 % des modèles testés sont entièrement conformes.
Des tests sont également effectués par les autorités au niveau national,
mais les ressources qui leur sont allouées ne sont pas
proportionnées au volume d’articles disponibles ou aux règles à ap-
pliquer. À titre d’exemple, l’autorité française a récemment
partagé certaines données portant sur les contrôles qu’elle a
effectués, en 2018, au niveau de 500 luminaires dont 55 ont
été testés. Seuls 5 % testés étaient entièrement conformes,
35 % étant non seulement non conformes mais également
considérés comme dangereux. « Il faut faire plus pour assurer
une surveillance du marché plus efficace, cela commençant par
l’allocation de plus de ressources aux autorités en charge de le
faire », plaide le président de LightingEurope.
En plus de collaborer avec les autorités, l’association développera
également des ensembles de directives dans les mois et les
années à venir. « Nous venons
de publier des lignes
«
»
Actuellement,
une nouvelle lampe
doit subir neuf mois
de tests avant d’être
commercialisée
dans l’UE.
directrices spécifiques
portant sur les nouvelles
règles d’éco-conception et
d’étiquetage énergétique
de l’éclairage. » Un tel
document représentera
un outil clé pour garantir
que l’industrie de l’éclairage
se conforme à une
législation qui inclut des
changements importants,
de l’élimination
progressive des technologies conventionnelles à l’augmentation
des performances et des exigences environnementales
pour les produits d’éclairage. « Néanmoins, aucune directive ne
sera publiée par la Commission européenne », l’absence d’application
de la législation de l’UE n’étant toutefois pas un problème
nouveau.
LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE DÉNONCÉ
Par ailleurs, les défis à relever pour y faire face évoluent, notamment
en raison des développements technologiques et
de celui, émergent, du commerce électronique, « représentant
une opportunité d’accès facile aux produits non conformes ». Une
simple recherche sur les marchés en ligne témoigne, selon
LightingEurope, qu’il est toujours possible d’acheter des produits
d’éclairage en ligne pourtant interdits pendant des
années. De nombreux produits contrefaits entrent également
sur le marché de l’UE, provenant principalement de l’extérieur
de l’Europe.
La Commission européenne a récemment dénoncé que 27 millions
d’articles contrefaits et potentiellement dangereux ont
été arrêtés en 2018 par les autorités douanières. « Il faudrait
faire davantage pour relever les nouveaux défis liés à ce canal de
distribution et attribuer une responsabilité claire en cas de nonconformité
», conclut Lionel Brunet, en considérant que tous
les opérateurs du marché intérieur de l’UE devraient respecter
les mêmes règles. Et de promettre que LightingEurope s’engage
à aider à la réduction des distorsions et, ainsi, à créer un
environnement plus sûr et plus équitable tant pour les industriels
que les utilisateurs finaux. JD
1. Basée à Bruxelles, LightingEurope rassemble 34 fabricants et associations,
soit au total plus d’un millier d’entreprises.
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Honneur aux entreprises françaises
Light+Building, qui se déroulera du 8 au
13 mars 2020 à Francfort, est un rendezvous
majeur pour les acteurs de l’éclairage.
Sélectif, dispendieux pour les entreprises
qui exposent, il reste incontournable pour
certains industriels du secteur. « Quand on
travaille à l’export au niveau européen ou en
Amérique du Nord comme nous le faisons, la
question ne se pose pas, il faut être là, expliquet-on
chez Technilum. Ce salon génère un
déplacement mondial de très grande ampleur,
et c’est ce qui nous intéresse. » Light+Building
a accueilli 220 000 visiteurs lors de sa précédente
édition, en 2018, dont 55 % se sont
dit intéressés par l’éclairage. De fait, L+B est
« the place to be » pour voir de nouveaux
clients qu’il serait difficile de rencontrer autrement,
selon Ledux Lumière, spécialiste de
l’éclairage linéaire qui a décidé, cette année
et pour la première fois, d’y exposer son
savoir-faire : « Nous sommes sur un marché de
niche et Light+Building aide à faire sa place face
aux grands acteurs du secteur. Être exposant à
Francfort se mérite, mais apporte du crédit et
donc des perspectives de prescription. » Pour
cette première sélection de produits en lien
avec le salon de Francfort – d’autres produits
seront présentés dans notre numéro
de mars-avril –, nous avons décidé de mettre
en avant 15 des 52 entreprises françaises qui
vont aller défendre leurs couleurs parmi les
quelque 2500 exposants attendus. Tous les
produits de cette sélection seront visibles sur
leur stand, certains présentés pour la première
fois lors de cette vingtième édition du
salon. PR
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au choix, par un ou deux feux pour l’éclairage routier,
deux feux avec retour piéton ou par un module
circulaire. Il peut accueillir diverses options (caméra,
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affichage dynamique pour le faire évoluer vers
le smart lighting. Hauteur de mât jusqu’à 7,50 m.
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en Ø 45 et 55 cm, et se monte en top, en
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(ouverture et déconnection électrique sans
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de la vasque verre (filin de retenue). Choix
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interagir avec les produits d’autres fabricants.
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connectique Zhaga) assure une communication
radio bas débit d’objets connectés dans
le cadre d’une supervision (éclairage seul
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en Bluetooth via l’appli myCitylone, il s’installe
sur ou sous la lanterne. Avec ou sans détecteur
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hauteurs de 4 à 8 m, en « soliflore
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désormais appelée TourMédia,
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selon les besoins de 2 à 6 modules
(h. 600 mm, l. 850 mm). Elle
peut accueillir un ou plusieurs
vidéoprojecteurs, de la
sonorisation, une borne WiFi,
de l’électronique de commande...
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d’étanchéité et sa conception
garantissent la protection
des équipements et leur bonne
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LUMINAIRE « MÉDIA READY »
Avec le driver QR-Light, de Glorytech,
n’importe quel luminaire devient un
« QR code lumineux ». Scanné par un
smartphone avec l’appli gratuite dédiée,
il pourra fournir, après indication d’un
identifiant, tout type de contenu : texte,
audio, vidéo, promo, géolocalisation...
Chaque luminaire devient un point
d’information pour en savoir plus sur
un produit en rayon, s’orienter dans un
bâtiment, accéder à un dossier lors d’une
intervention, guider des touristes dans
la ville… Les usages sont innombrables.
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fleurons de la gamme Akor 2020 d’Arlux Lighting.
Délivrant un flux de 30 % en continu et 100 %
après détection (radiofréquence jusqu’à 8 m),
il peut atteindre 2 jours d’autonomie. Panneau
monocristallin et batterie 12 V lithium-air (10 fois
plus performante que le lithium-ion) renforcent
l’efficacité de ce système. Disponible en 40, 60
ou 80 W pour 3 500, 5 200 ou 6 800 lm. 2 700 ou
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Spécialisé dans l’éclairage d’exception, Led Ner vient de breveter
le minispot Perle, un concentré de technologie miniaturisé dans
10 mm seulement : une LED 24 V, un régulateur de courant et
de température, un ensemble d’optiques quartz et verre intégré
dans une sphère magnétique sans fil, des filtres pour moduler la
distribution et une photométrie à la hauteur (IRC 98). Disponible
en 1,2 et 2,4 W, il peut être proposé avec un dispositif de gobo
et de nombreux supports rail et individuels. Idéal en muséographie
et retail.
PERFORMANCE LINÉAIRE
Ledux Lumière présentera pour la première fois son système
d’éclairage linéaire Super Linear 700, un ruban LED haute
performance équipé de 700 LED par mètre pour un flux très linéaire
et puissant (environ 2 300 lm/m), pilotable et gradable. Disponible
en 2 700 et 4 000 K, avec un IRC > 90, il est sécable tous les 2 cm
et intégrable dans tous les formats standard de profilés en
aluminium. Actuellement IP20, mais bientôt en version IP68
pour l’éclairage extérieur.
PRIX DESIGN PLUS LIGHT+BUILDING 2020
En fonte d’aluminium 100 % recyclé et verre trempé extra clair IK08,
le luminaire KJ LED, de Fontes de Paris, peut être équipé
d’un module (standard Zhaga) de 12, 24, 36 ou 48 LED Nichia
pour une puissance maximale de 120 W. Différentes optiques
et températures de couleurs sont proposées. Le compartiment
électronique, conçu pour pouvoir intégrer différentes solutions de
détection de présence ou de modules « smart city », s’ouvre sans
outil pour faciliter la maintenance. Inclinaison possible : -20° à +20°.
LUX 305 41
Eclairage public & Mobilier urbain
ECLATEC propose des alternatives viables à l’extinction
nocturne de l’éclairage public :
> Recours à des sources lumineuses LED performantes.
> Réglage sur site des flux et donc des puissances.
> Abaissement de puissance par paliers programmables.
> Détecteurs de présence intégrés ou déportés.
> Communication.
Luminaire TEO
Contrôle
de groupe de
luminaires
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d’intensité
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SÉLECTION / ON AIME
ÉCLAIRAGE DE BUREAUX
ÉCLAIRAGE DE BUREAUX
REMPLACER LA FLUO PAR LA LED
Pour remplacer directement des dalles fluo par des
dalles LED, Ledvance propose le Panel Performance
UGR19 qui permettra, dans la plupart des cas,
de diviser par deux la consommation d’énergie
avec un rendement jusqu’à 110 lm/W. Optique
microprismatique et faible scintillement pour le
confort visuel, température de couleur 3 000 ou
4 000 K, installation facile et rapide (plusieurs
options de montage possibles). Existe en version
Dali. L80 B10 à 60 000 heures. Garantie de 5 ans.
BICULT LED VERSION SMART
Remarquée à Light+Building 2018, Bicult LED,
de Trilux, combine un éclairage direct modulable
(500 lm), et indirect (5 000 lm) qui éclaire
l’ensemble du bureau sans éblouissement. Cette
version « Confort » se décline en Smart Single et
Smart Connect : éclairage biodynamique, pilotage
sur smartphone via l’application Bicult, capteur
(présence, luminosité)... La version Smart Connect
permet aussi de synchroniser la lumière indirecte
de plusieurs Bicult LED.
PARÉ POUR LE FUTUR
Avec Omega Pro 2, Thorn propose un encastré
LED 600 x 600 mm évolutif grâce à un accessoire
C-Kit interchangeable, qui se fixe à l’arrière
du produit. Ce luminaire, proposé avec 3 flux
et 3 optiques différentes, peut intégrer des
fonctionnalités intelligentes : capteurs, gradation,
Dali, communication sans fil Bluetooth... au gré
des besoins et des évolutions technologiques.
Température de couleur variable (système VCT)
et IRC 80 ou 90. S’installe en encastré, en saillie
ou suspendu. IP44.
PLAFONNIER CONNECTÉ… OU PAS !
En version dépoli ou prismatique, le plafonnier
Lumadalle, d’EAS Solutions atteint 135 lm/W
avec un flux de 5 400 lm en 4 000 K. Équipé
de capteurs de luminosité et de présence (en
options), il passe en 3 secondes de l’éclairement
minimum, en l’absence d’occupation et d’activité,
à l’éclairement nominal. Compatible avec le
système intelligent de Digital Lumens (division
du groupe Osram), il permet un éclairage LED à
la carte, sans fil et sans interférence de réseaux.
Garantie 5 ans.
SYSTÈME COMPLET
D’ÉCLAIRAGE
En associant le module
LED LLE 24 mm, le driver
LED SELV et les lentilles LEDiL,
Tridonic apporte une solution
d’éclairage complète de type
« Darklight » qui permet de répondre
aux exigences normatives de l’éclairage
de bureau. Différents flux, températures de
couleur et longueurs de module sont proposés.
L’efficacité du système est de 184 lm/W (blanc fixe)
ou 170 lm/W (Tunable White). Câblage et montage
faciles grâce aux borniers en faces avant
et arrière. Possibilité de câbler les modules entre eux.
LAMPADAIRE ÉCONOMIQUE
Une longue tête en aluminium (95 cm) intégrant
l’interrupteur, un éclairage direct/indirect, un socle
découpé pour mieux se placer près du bureau :
c’est MaulJet, dernier né des lampadaires sur
pied de Maul. Équipé de LED d’une durée de vie
de 30 000 heures et d’un diffuseur qui limite
l’éblouissement et garantit une lumière sans
scintillement, il est très sobre énergétiquement
(classe A+). Environ 50 W pour 1 520 lux à 85 cm
du plafond, et 1 280 lux à 85 cm du plan de travail.
4 000 K. Hauteur 195 cm.
ÉCLAIRAGE VOLUMÉTRIQUE
La dalle LED Microlux, de Luxonic, se distingue
par l’association d’un paneau prismatique central
qui émet davantage de lumière que le diffuseur
opale autour qui délivre un éclairage vertical
très doux. Sa conception « backlit » (LED audessus
du panneau et pas sur les côtés) apporte
une efficacité lumineuse supérieure (de 112 à
117 lm/W selon les modèles). Distribution radiale
pour une nappe uniforme, et lumière invisible
dans un angle > 65° pour un éclairage non
éblouissant.
HCL ET BLUETOOTH INTÉGRÉS
La collection Rivoli, de Lucibel, dessinée par
Saguez & Partners, primée du Janus 2019 de
l’industrie, se décline en suspension avec la Rivoli
Aero (215 x 614 mm) et son abat-jour optionnel
personnalisable (couleur, texture). Sans câble
électrique visible, elle intègre la technologie
d’éclairage circadien Cronos et le protocole
Bluetooth pour piloter un ou plusieurs luminaires
via un smartphone ou un interrupteur Bluetooth.
Éclairage direct/indirect. 75 W. IRC > 90. L80 B10
à 50 000 heures.
L’ENCASTRÉ TOUT EN FINESSE
L’encastré Runline, de Radian, a été conçu
pour apporter une plus-value en termes
d’aménagement, de confort visuel, de
performance énergétique et de finition.
Minimaliste, il se démarque par un trait de
lumière fin et net. Plus qu’un simple luminaire,
il est aussi un outil créatif pour structurer les
espaces tels que les zones de circulation, les halls
et les parties communes des bureaux (possibilité
d’angles en L, T et X). 3 000 ou 4 000 K. IRC 82.
Jusqu’à 27 W. Plusieurs finitions proposées.
LE HCL À PORTÉE DE MAIN
Avec le lampadaire Lightpad Tunable et l’appli MyLights
Tunable, Regent entend rendre le concept Human Centric
Lighting accessible à tous. Le luminaire démarre en «
Simulation de la lumière du jour » et autorise une variation
du blanc chaud au blanc froid. L’appli permet de choisir
entre 3 modes d’éclairage : statique (5 options), dynamique
(rythme circadien) ou personnalisé. À noter que les flux
direct/indirect ont la même température de couleur et se
gèrent indépendamment.
MAULjet
• rapport qualité-prix imbattable
DOUBLE ALLUMAGE SÉPARÉ
Sylvania rompt les codes avec Kometa 300 LED.
En saillie ou encastré, ce luminaire (Ø 30 cm)
combine un diffuseur opalisé en polycarbonate pour
la lumière d’ambiance (environ 1 000 lm pour 17 W),
et un réflecteur en aluminium anodisé pour un
éclairage plus focalisé, à la manière d’un downlight
(environ 2 500 lm pour 19 W). Double allumage
séparé. Distribution à 30 % sur le plan de travail et
à 50 % sur les murs pour une ambiance lumineuse
harmonieuse. L70 B50 à 50 000 heures.
Le lampadaire optimal pour chaque bureau
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MAULsirius
• gestion d’éclairage moderne
• capteurs
• intensité et température de
couleur réglables en continu
• design élaboré
• éblouissement réduit UGR<6
• Sigle GS, sécurité garantie
42 LUX 305
ON AIME / SÉLECTION
SÉLECTION / ON AIME
DERNIERS LANCEMENTS
DERNIERS LANCEMENTS
BLUETOOTH MESH ET ZIGBEE INTÉGRÉS
Intégrés ou déportés, les drivers CoolLED Pro,
de Harvard, sont destinés à l’éclairage intérieur
et architectural : gradation fine jusqu’à 0,1 %
sans flickering et dimensions ultra-compactes,
idéale pour les downlights (la version 15 W
passe dans un orifice de Ø 4 cm) et port de
connexion pour systèmes sans fil Bluetooth Mesh
et ZigBee. Disponibles en 15, 25 et 40 W, ils sont
programmables de 100 à 1 400 mA et acceptent
une tension à 2,5 Vdc pour piloter une LED.
FLEXIBLE ET PILOTABLE
Récompensé par le German Design Award 2020,
le spot sur rail Mova, de Molto Luce, offre une
solution d’éclairage pensée pour le commerce,
avec une gamme étendue de températures de
couleur : de 2 700 à 4 000 K et un IRC > 90.
Réflecteur ou collimateur au choix, avec pilotage
Dali ou Bluetooth. De 14 à 40 W (2 070 lm pour
20 W). Durée de vie utile L80 B10. Ø 82 mm.
CONTOURS SUBLIMÉS
Meljac propose, à la demande, un nouveau choix
de bordures pour tous ses modèles d’interrupteurs
et prises de courant en laiton. Grâce à différentes
techniques manuelles de gravure et d’usinage,
les plaques sont finement travaillées pour un
rendu des plus raffinés. Cette option s’applique
dans différentes épaisseurs. Certains motifs
peuvent revêtir une résine colorée ou être réalisés
en sérigraphie, selon le choix du client.
QUELQUES DALLES, UNE ARMOIRE, UN USAGE
Solution clés en main, le kit Wattway Pack, de Colas, comprend
quelques dalles photovoltaïques circulables, une armoire avec un
système de stockage, une infrastructure TBTS et du monitoring à
distance. Les usages sont multiples : fournir un point de recharge
pour les vélos et trottinettes électriques ; offrir un spot WiFi et une
recharge USB ; alimenter un candélabre, un abribus, une signalétique
ou bien une caméra, comme à Montpellier (34) ; ou encore, sécuriser
un passage piéton, comme à Châteauneuf-le-Rouge (13).
ESPRIT MINÉRAL
S’inspirant de l’univers rocailleux du massif montagneux italien, Claudio
Larcher a dessiné l’applique Dolomite pour l’entreprise italienne Prandina,
située près de cette célèbre région. Deux modules LED (2 x 4 W) apportent
un double éclairage direct haut/bas traversé par une structure métallique à la
couleur personnalisable. Seul ou combiné, ce luminaire aux formes angulaires
(180 x 250 x 82 mm) intégrera de nombreux intérieurs avec style et discrétion.
2 700 ou 3 000 K. IRC > 90.
© COLAS / Hervé Fabre
SMART GESTION
HUB, pour « Human Utility Bluetooth », est une appli mobile gratuite
(sur Android) proposée par Rohl. Elle est associée au module Dali/Bluetooth
Lumio qui s’installe en pied de candélabre (consommation < 1 W). Interopérable
avec tous les luminaires Dali du marché, cet outil sécurisé par un code PIN,
compatible D4i, apporte une aide simple et rapide pendant les interventions :
localiser les luminaires, les paramétrer pour optimiser leur consommation
et assurer la maintenance en ayant toutes les informations nécessaires.
55 % D’ÉCONOMIE GARANTIE
Avec Kara, système de gestion
de l’éclairage public par détection
de présence qui a notamment permis à
la Ville de Paris de remporter un Trophée
de l’éclairage exemplaire AFE/ID Efficience
Territoriale en 2018, Kawantech s’engage
auprès des communes sur une baisse
« garantie » des consommations de 55 %
de leurs luminaires LED. L’offre s’adresse
à des communes de 100 000 habitants
maximum (au-delà, une solution adaptée
peut être envisagée) avec un parc
d’au moins 50 luminaires.
CAPTEUR MULTIFONCTION AUTONOME
Éclairage « pièce par pièce » simple à installer, One d’Enlighted
fonctionne sans passerelle, sans serveur, sans modifier le
câblage, sans appli mobile. L’éclairage s’allume grâce à un
détecteur de présence, s’adapte en fonction de la lumière du
jour ou selon un scénario défini (ajustement manuel possible
du niveau d’éclairement) ou avec une télécommande Enlighted.
Évolutif vers des solutions IoT, ce système peut intégrer
une GTB, échanger des données en BACnet et en API ou
communiquer avec un éclairage connecté.
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Éclairement, indice de rendu des couleurs IRC, température
de couleur, longueurs d’ondes crête et dominante,
chromaticité, pureté d’excitation, valeurs spectrales...
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SÉLECTION / ON AIME
DERNIERS LANCEMENTS
DERNIERS LANCEMENTS
IL ÉPOUSE TOUTES LES COURBES
La gamme Venus IP67, de LED Linear, évolue avec l’arrivée de
Venus True Color TV et 3D : compacité, longueur sur mesure et
nouvelle technologie d’encapsulation permettant d’obtenir un
spectre lumineux optimal avec très peu de dérive chromatique.
Cette conception innovante permet de suivre n’importe quelle
courbe architecturale par sa possibilité de torsion pour la
version 3D. Installation facile (encastré, en saillie ou suspendu),
sur tout support (béton, bois, métal, etc.) grâce à divers
accessoires.
SOLUTION CONNECTÉE LOCALE
Solution de smart lighting proposée par Addis pour les secteurs tertiaire
et industriel, Agate gère l’éclairage sans serveur, sans cloud (logiciel
Agate Pro sur Android et iOS) et sans abonnement. Les scénarios définis
sur tablette ou smartphone sont stockés dans sa mémoire. Elle peut alors
piloter l’éclairement et fournir des rapports de consommation.
Le protocole Zigbee pour réseaux industriels assure la communication
entre les équipements dotés d’un émetteur radio. Simple à mettre en
œuvre, en rénovation comme dans le neuf.
BOÎTES DE SOL ÉTANCHES
Pour l’intérieur et l’extérieur, les boîtes de sol IP66/
K45, de Simon, protègent les câbles d’énergie et RJ45
(chocs, poussière, liquides...). En laiton ou en acier
inoxydable, elles se posent dans tout type de sol et
sont proposées avec divers mécanismes : fermeture
manuelle simple ou de sécurité pour restreindre l’accès
aux connexions, prises électrique et RJ45 dans la
même boîte, blocage du couvercle en demi-fermeture
pour éviter l’écrasement des câbles sortant…
POUR APPLICATIONS EXIGEANTES
Dédiés à l’éclairage industriel et à l’éclairage
extérieur, les modules PrevaLED Brick LED,
d’Osram, ont été pensés pour répondre aux
exigences d’efficacité, de robustesse et de durée
de vie propres à ces environnements. Aux
standards Zhaga (Book 15), ils sont disponibles
en version HP, (L90 B10 à 100 000 heures,
jusqu’à T a 55 °C, de 2 200 à 4 000 K), et MP
(IRC > 80, McAdam steps ≤ 3 SDCM, 4 000 ou
5 000 K). Garantie de 5 ans extensible à 8 ou
10 ans si les modules sont associés aux drivers
de la gamme Optotronic du fabricant.
EXTENSION DE GAMME
En janvier dernier, au CES de Las Vegas, Signify a
dévoilé les dernières nouveautés de la gamme Philips
Hue Outdoor, enrichissant de possibilités infinies
l’éclairage des espaces extérieurs : les appliques
Appear (cylindrique) et Resonate (rectangulaire) avec
un double éclairage haut/bas ; la lanterne murale
Attract ; la borne de balisage Nyro (qui peut se poser
aussi en applique) et le hublot Daylo. Tous ces
luminaires disposent de 16 millions de couleurs et
de 50 000 nuances de blanc pour créer l’atmosphère
parfaite en toute occasion. S’ajoute la déclinaison en
basse tension de trois luminaires déjà commercialisés
(le spot Lily, cette fois en version XL, l’applique
Impress et la borne Econic) ainsi que deux nouveaux
kits d’alimentation extérieure (40 et 100 W) et une
extension de câble (2,5 m).
TRIPLEMENT RÉCOMPENSÉ
Après l’iF Design Award 2019, le German Design
Award 2020 et le Muuuz International Award
2019 ont distingué le Ginko 3.0, projecteur LED
d’extérieur en aluminium et acier inoxydable
de la gamme Ginko, de Luce&Light. Ces
nouvelles distinctions confirment l’intérêt de
cet appareil compact, proposé en 2 puissances,
3 températures de couleur, de multiples angles
de distribution et plusieurs finitions.
De 600 à 1 600 lm environ selon les modèles.
2 steps MacAdam. L95 B10 à 50 000 heures.
Ø 84 × 88 mm.
PARAFOUDRES pour ÉCLAIRAGES LED
• Très compacts
• Connexion par bornier vis ou ressort
• Capacité de décharge 10 kA
• Option télésignalisation
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SECTEUR / SHOWROOM
Le plus grand showroom du monde
Zumtobel inaugurera, début mars, le plus grand « Lichtforum » au monde. Dédié à l’ensemble
des marques du groupe autrichien, cet espace de 4 000 m 2 a été conçu en collaboration avec
le bureau d’Innsbruck du cabinet d’architecture norvégien Snøhetta.
our Zumtobel, ce Forum
«P de la Lumière représente
un investissement à long terme
sur le site de son propre siège »,
explique-t-on à Dornbirn, en
Autriche. Début mars, l’inauguration
de la nouvelle halle
industrielle, au Höchsterstrasse
8, marquera également
le début de l’année du 70 e anniversaire
de la marque. L’espace
a été transformé en univers de
la lumière au cœur duquel les
visiteurs pourront faire de multiples
expériences impliquant
tous leurs sens.
« Notre objectif est d’offrir à nos
clients un espace, unique en son
Photos © Zumtobel
LE SALON DU DESIGN, DU MOBILIER
ET DE L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL
genre, qui sera la vitrine de notre portefeuille
de marques et de notre potentiel en
tant qu’entreprise internationale du secteur
de l’éclairage », explique Alfred Felder,
CEO Zumtobel Group. « C’est la raison
pour laquelle nous avons décidé que, cette
année, nous concentrerons nos efforts sur
cette inauguration et sur le 70 e anniversaire
de Zumtobel. Par conséquent, nous ne
participerons pas au salon de l’éclairage
Light+Building, mais inviterons nos clients
à cet événement exceptionnel qui se déroulera
dans nos propres locaux. » 1
UN ESPACE
DE CRÉATION COLLABORATIVE
Le nouveau Lichtforum, en constituant
une plate-forme et un point de rencontre
entre les clients et les collaborateurs de
Zumtobel Group, permettra d’échanger
au niveau des divers domaines d’expertise
de l’éclairage.
L’intégration à ce showroom des divisions
orientées client que sont par exemple les
ventes et le marketing, donne naissance
à un nouveau style de collaboration permettant
à l’entreprise d’élargir le dialogue
avec les clients et de renforcer son réseau
de partenaires. JD
2020, L’ANNÉE
DU 70 e ANNIVERSAIRE
En 1950, Walter
Zumtobel
crée la société
Elektrogeräte und
Kunstharzpresswerk
W. Zumtobel KG.
L’entreprise familiale
a démarré ses activités
en produisant des
ballasts pour les
tubes fluorescents,
en développant à
l’époque une nouvelle
technologie. De nos
jours, devenu un
groupe international,
il emploie environ
5 900 collaborateurs
et compte parmi
les plus grands
fournisseurs
européens de
solutions d’éclairage,
de composants
innovants, et de
services associés.
I LOVE MY WORKSPACE
MOBILIER, AMÉNAGEMENT
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MARS 2020
PAVILLON 1 - PARIS
PORTE DE VERSAILLES
1. Un article sera consacré à cet espace dans notre prochaine
édition d’avril.
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