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01 . VOLUME I AVOCAT DE LA VERITE -161 - LA SAINTE BIBLE By POIA Toofa

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Église de Dieu ( 7 ème Jour)

LES SAINTES ÉCRITURES

AVOCAT DE LA

VÉRITÉ

ÉDITION SPÉCIALE

Volume I


Avocat de la Vérité

Édition Spéciale

Vos Questions Bibliques Répondues

en Onze Volumes

Cette ouvrage facilite l'Étude de la Bible

à la Maison en famille.

Le regroupement des Témoignages de la Bible

Sur les Sujets de base

La révélation de tes paroles éclaire,

Elle donne de l'intelligence aux simples."

Psaume 139:130

Publiée par l'Église de Dieu (7 ème Jour)

TAHITI

Polynésie Française

2


Vos Questions Bibliques Répondues.

Central :

Church Of God 7th Day

Salem, West Virginia

U.S.A.

PO Box 328,

Salem, WV 26426-0328

West Virginia, U S A

Ce livre est dans le domaine public. Pour obtenir une copie imprimée

de ce livre, s'il vous plaît écrivez:

Publiée par :

Église de Dieu (7 ème Jour)

BP.110821

Mahina 98709

TAHITI

Polynésie Française

By POIA Toofa Justin

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Table des matières

****

Avant propos

Préface

Une brève histoire de la Bible

I . LA BIBLE - LA PAROLE DSE DIEU

1. D'ou vient le Nouveau Testamant

2. Comment celui ci a-t-il été rédigé ? ~

3. La Période de Canonisation suivante ~

4. L’Epoque d’Ezéchias et de Josias ~

5. Le Temps d’Esdras~

6. Les preuves de la pertinence de l’Ancien Testament~

II. L’ORIGINE DU NOUVEAU TESTAMENT ?

1. ~Que dire des autre rédacteurs du Nouveau Testament ? ~

2. ~Le regroupement du Nouveau Testament ~

III. ’autorité de la Bible…peut-on la prouver?

1. La première preuve — l’Évolution réprouvée ?

2. Le principe de cause à effet

3. L’Évangile proclamé à travers le monde

4. La preuve de la prophétie

5. Dieu lance un défi aux incrédules

6. Qui osera relever le défi de Dieu ?

7. Le Moyen-Orient et son rôle prophétique

8. Daniel — une prophétie stupéfiante

9. Une prophétie sur deux grands rois

10. La Terre sainte change fréquemment de mains

11. L’accomplissement stupéfiant du verset 6

12. Le rôle d’Antiochos Épiphane

4


13. L’abomination de la désolation

14. Le Christ et les apôtres entrent dans la prophétie

15. Le temps de la fin

16. L’Éthiopie — « le roi du midi »

17. Une dernière prophétie peu commune

18. Songez-y !

19. Une dernière citation

20. « Les prophéties n’ont jamais failli !

IV. La Bible Chrétienne, est-elle la parole inspirée d’un

Dieu tout-puissant

***

5


Avant-propos

Notre considération des aspects variés de la Bible nous conduit

naturellement à l'investigation comme objet et but de notre utilisation

de la Bible, parce que toute chose aboutit nécessairement dans la

relation définie de la Parole de Dieu à notre propre vie. Puisque Dieu

a parlé, c'est à nous d'écouter et d'obéir, et ceci signifie que nous

devons faire un usage correct des glorieuses Écritures.

Nous devons faire nos recherches (Jean 5:39).

Les pensées de Dieu ne sont jamais révélées aux lecteurs apathiques,

seulement aux chercheurs passionnés. Les gloires de la Bible ne sont

pas découvertes sans recherche diligente. Ce livre nous donne les

moyens et l'opportunité de penser, et requière un certain exercice. Ses

phrases et ses mots sont pleins de signification et de pouvoir.

Nous devons méditer (Josué 1:8; Psaume 1:2).

Le mot "méditation" vient d'un mot grec qui signifie "assister". C'est

essentiellement l'idée de ce livre. Nous devons le lire avec attention.

Et nous devons l'impliquer dans chacun des points de notre

application personnelle. Il doit être notre propre pensée, notre propre

inspiration, et notre propre application.

Nous devons laisser de côté l'interprétation des autres.

Nous ne devons pas se laisser influencer par les traditions.

Le Grand, le Primaire, le Point Essentiel est Premièrement la

Méditation de la Parole de Dieu comme secret de vie d'un Enfant de

Dieu. Après avoir eu notre propre méditation de la Sainte Parole, nous

sommes plus disposés à jouir de ce que Dieu a dit et enseigné à Son

peuple. La méditation doit être réelle. Ce doit être la "méditation du

coeur" (Psaume 49:3). Et dans la Bible «le coeur» signifie le centre

de la morale de l'être, lequel comprend l'intellect, les émotions et la

volonté.

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La méditation est aussi une pratique.

Que sont ses étapes ou ses éléments?

(1) La lecture attentive de la question et alors la Parole que Dieu

donne dans Sa réponse.

(2) Une application résolue de celle-ci dans nos propres besoins de

vie, de conscience, d'imagination, et de volonté. En trouvant tout ce

que Dieu a à nous dire.

Nous devons comparer. (1 Corinthiens 2:13).

La Parole de Dieu vient à nous sous différentes combinaisons. En

addition à la recherche et à la méditation sur certains passages

particuliers, nous devons comparer ces passages ensemble afin

d'arriver à la pleine signification du sujet sur lequel nous avons à nous

persuader. Les réponses nous sont données en "plusieurs parties et de

plusieurs manières," (Hébreux 1:1). Les aspects variés de la vérité

sont donc vus dans leurs totalité et proportions, et notre vie spirituelle

devient pleinement informée et complètement équipée. Il y a

tellement de sujets éparpillés, sujets qui furent pensés par Dieu et

donnés dans Sa Parole, que c'est seulement après les avoir recueillis et

comparés que nous pouvons apprécier la plénitude et la gloire de la

volonté de Dieu pour nous.

Tout ce qui a été dit dans cet avant-propos peut être mis dans les

paroles de Job: "J'ai estimé les paroles de sa (Dieu) bouche plus que

mes aliments nécessaires." Et dans les paroles de David l’auteur des

Psaumes: "Tes paroles sont tellement douces à ma bouche."

La Parole de Dieu, la Sainte Bible, devrait être notre nourriture de

tous les jours si nous voulons être forts et vigoureux. Ce n'est pas la

quantité, mais la qualité qui détermine la valeur des aliments nutritifs.

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Nous devrions mettre l'emphase sur la capacité de recevoir, le pouvoir

d'assimiler et de se préparer à reproduire. Comme certain l'ont fait

connaître, le processus se fait de trois manières, l'infusion, la

suffisance, et la transfusion.

Préface

Ce livre est dédié en particulier à l'étude de la Bible. Il tire tout les

enseignements Bibliques sur tout les sujets claire et simple, et il est a

disposition quelle que soit la croyance ou la discipline pour toutes les

confessions religieuses. Un strict respect de la Bible se trouve

représenté dans ce volume, qui est le compagnon de la maison pour la

famille.

Tous les sujets intéressants de la Bible, à la fois pratique et

prophétique, seront facile à trouver en vous référant à l'index et au

lieu de donner avis de l'homme au sujet de ces choses sacrées, dont

nous sommes tous tellement concernés, de nombreux inspiré témoins

de Dieu sont autorisés à témoigner en donnant des citations

scripturaires avec le livre, le chapitre et le verset. Différentes phases

de ces sous réserve de nombreuses reprises et le texte de l'Écriture

énonçant clairement ce que Dieu dit à ce sujet est donné.

Beaucoup de gens ont perdu tout intérêt pour la Bible et très rarement

jamais lu, parce qu'ils disent qu'il est si difficile à comprendre, mais ce

livre donne la clef, la suppression de cet obstacle et permettant au

lecteur d'entrer dans le domaine de la pensée biblique et de l'étude, à

des milliers de bénédiction dont ils n'avaient pas songé avant était si

proche.

La disposition des sujets suivants dans l'ordre, avec les citations

bibliques s'appliquant à toutes les questions présentées, a été faite par

un certain nombre d'érudits de la Bible dans le but suprême de mise

dans les mains du public un livre qui serait de leur apporter un être

spirituel bénédiction, de leur donner satisfaction et de contentement

dans la compréhension de la Bible, ouvrant la voie pour eux pour

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finalement entrer dans le havre de repos éternel, la jouissance

floraison Paradis de Dieu, et avec leurs proches une éternité vaste où

le péché, la douleur, la maladie et la mort sont jamais molester et rien

ne font peur.

La seule source, de la volonté de Dieu pour l'homme est la Parole

écrite, la Bible. Toutes les leçons dans cet INSTRUCTEUR DE LA

VÉRITÉ ont les questions répondues directement de la Parole de

Dieu.

Les informations suivantes sont données pour nous aider à

comprendre l'histoire de la Bible et de son contenu. "La Parole

devient ainsi suffisante et puissante dans notre vie ~ Le miroir qui

révèle," "Mettez en pratique la Parole, et ne vous bornez pas à

l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.

Car, si quelqu'un écoute la Parole, et ne la met pas en pratique, il est

semblable à un homme qui regarde dans le miroir son visage

naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt

comment il est."Jacques 1:22-24

L'eau qui purifie, "Afin de la (l'Église) sanctifier par la Parole

après l'avoir purifiée par le baptême d'eau." (Éphésiens 5:26).

Le lait qui nourrit, "Désirez comme des enfants nouveau-nés, le

lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour votre salut."

(1 Pierre 2:2).

La nourriture solide qui vivifie, "Or quiconque en est au lait n'a

pas l'expérience de la Parole de justice; car il est un enfant. Mais la

nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le

jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui

est mal." (Hébreux 5:13-14).

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Plus doux que le miel, "Que tes Paroles sont douces à mon palais,

plus que le miel à ma bouche." (Psaume 119:103).

Un feu qui réchauffe et un marteau qui brise, "Ma Parole n'est-elle

pas comme un feu, dit l'ÉTERNEL et comme un marteau qui brise

le roc?" (Jérémie 23:29).

L'épée de l'Esprit, "Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de

l'Esprit qui est la Parole de Dieu." (Éphésiens 6:17).

Le grain de bonne semence. "Celui qui a reçu la semence dans la

bonne terre, c'est celui qui entend la Parole et la comprend; il porte

du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre

trente." (Matthieu 13:23).

La lumière sur le sentier, "Ta parole est comme une lampe à mes

pieds, et une lumière sur mon sentier." (Psaume 119:105).

Le livre des statuts législatifs, "Les ordonnances de L'ÉTERNEL

sont droites, elles réjouissent le cœur; les commandements de

L'ÉTERNEL sont purs, ils éclairent les yeux. Ton serviteur aussi en

reçoit instruction; pour qui les observe la récompense est grande.

(Psaume 19:9, 12).

L'or à chérir pour l'éternité, "Ils sont plus précieux que l'or, que

beaucoup d'or fin, ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule

des rayons." (Psaume 19:11).

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La Parole de Dieu

Une brève histoire de la Bible

La Bible est le livre par lequel Dieu a dicté sa volonté à

l'homme, et dans lequel l'humanité a mis en avant les modes de vie et

la mort.

La Bible est aussi parfait qui sont toutes les productions de

Dieu, et elle est donc sans faille. Il contient en soi la preuve de la

réclamation de la divinité, qui ne peut être brisée par la plus forte axes

des infidèles

La Bible contient soixante-six livres en un même volume.

La mot Bible est dérivé du mot grec « biblia » qui signifie

livre ou le livre des livres. Le mot est dérivé d'une racine désignant

l'écorce intérieure du tilleul à laquelle les anciens ont écrits leurs

livres. Il est dit de "ce livre" être supérieur que tous les livres. Mais

l'application de la Bible à ces soixante-six livres peuvent faire

remonter au cinquième siècle de notre ère, les saintes écritures ont été

soigneusement conservées. Étant une révélation de la volonté de Dieu

à la famille humaine, ce livre est le livre de prééminence.

La Bible

Trente neuf personnes furent engagées à écrire la Bible.

Le premier fut Moïse, le dernier ce fut Jean. 2500 ans après la

création, la Bible fut écrit sur une période de 1500 ans

La Bible est composée de l'Ancien et du Nouveau Testaments.

Testament signifie volonté ou agrément.

L'Ancien Testament fut écrit en majeure partie en Hébreux. Bien que

certaines parties furent écrites en langues Chaldéenne et Araméenne.

La Bible fut traduite dans les langues proéminentes de la terre.

La traduction "King James" celle le plus souvent utilisée dans le passé

fut traduite à partir de l'an 1606 jusqu'à l'an 1611.

La version révisée fut faite en 1885.

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La traduction française "Louis Segond" est celle la plus vendue au

monde à partir de la version révisée de 1910

L'Ancien Testament, avec ses trente-neuf livres, fut écrit par près de

trente personnes. Toutes ses personnes étaient Israélites à l'exception

de Job, qui lui, était un sage de l'Idumée, Ruth la femme Moabite, le

Roi Lemuel et Agur, son ami, qui étaient tous les deux des sages de

l'extérieur.

L'Ancien Testament est arrangé en quatre sections.

1~ Le Pentateuque

2 ~ L'Histoire

3 ~ La Poésie

4 ~ La Prophétie.

Pentateuque vient de pente, cinq, et teuchos, volume, qui signifie les

cinq volumes reliés (attachés, inséparables): Genèse, Exode,

Lévitique, Nombres, et Deutéronome. Les cinq premiers livres sont

appelés le "livre de la loi de Moïse." (Néhémie 8:1).

Moïse est l'auteur du Pentateuque.

La Signification des noms du Pentateuque:

Genèse, vient du Grec "Genesis" lequel signifie origine, ou

commencement, celui-ci est le livre du commencement.

Exode, vient du mot Grec "Exodus", il signifie sortie ou départ, et il

contient l'histoire des enfants d'Israël à leur sortie d'Egypte.

Lévitique, "Lévi" un des fils de Jacob. Les prêtres étaient ses

descendants. Lévitique est le livre du Sacerdoce.

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Nombres. Appelé ainsi parce qu'il contient l'histoire du

dénombrement des fils d'Israël en deux temps différents.

Deutéronome, vient du mot "deutros", second, et "nomos", loi, et il

signifie "seconde loi." Pas une seconde loi, pas non plus une nouvelle

loi, mais un rappel à la loi donnée au Sinaï.

Dans le Pentateuque vous trouverez l'histoire de la création, la

destruction des méchants par le déluge, le choix d'un peuple spécial,

sa scolarité en Égypte et dans le désert, la donnée de la loi de Moïse,

et le système d'adoration de l'âge patriarcal et juif.

Les Livres Historiques

Josué. Appelé ainsi d'après son auteur, Josué, le successeur de Moïse.

Il contient l'histoire de la traversée du Jourdain, la prise en possession

de la terre de Canaan, et, par le sort, la donnée de sa part de terrain à

chaque tribu d'Israël.

Juges. Plus que probable Samuel en serait l'auteur. Il contient

l'histoire des Israélites après la mort de Josué, et leur histoire durant le

règne de treize juges.

Ruth. Ceci est plutôt un supplément du livre des juges. Il prend

place durant le règne de Déborah et Barak.

I et II Samuel. Ici vous trouverez l'histoire de Samuel, l'onction de

Saül, et la mort de Saül.

I et II Rois. L'histoire et le règne de Salomon. La division d'Israël.

I et II Chronique. L'histoire du règne de Salomon et la captivité

d'Israël et de Juda.

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Esdras. Nommé d'après son auteur, Esdras, il contient l'histoire du

retour de la captivité et la reconstruction du temple.

Néhémie. L'histoire de la construction du mur de Jérusalem contre

l'opposition des Païens.

Esther. Le livre est nommé d'après les principaux caractères qui y

sont retrouvés, entre autres, Esther. Il nous parle de la protection

divine des Juifs bien que dispersés parmi les Païens. Possiblement

Mardochée en serait l'auteur.

Les Livres Poétiques

Job. L'histoire de Job, ses afflictions et sa ferme loyauté envers Dieu.

Psaumes. Une collection de chants et de poèmes sacrés aussi bien

que plusieurs prophéties.

Proverbes. Un code d'étiques ou de règles de vie.

Ecclésiaste. Le mot vient d'un mot Grec, signifiant prêcheur. Ici,

nous trouvons l'histoire de l'échec à être heureux si nous nous prêtons

aux exigences de ce monde et de la vie charnelle.

Cantique des cantiques. C'est l'histoire de la fidélité d'une jeune

bergère à son berger. Même si un roi (Salomon) la voulait et même

s'il la comblait de cadeaux et de promesses, elle restait fidèle à son

premier amour.

C'est un poème oriental avec des expressions ardentes de saintes

affections existant entre le Père du ciel et son peuple choisi, Israël.

Mais Israël ne fut pas fidèle comme dans cette chanson.

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Les Livres Prophétiques

Ésaïe. Appelé quelques fois "le prophète évangélique" ou prophète

de l'Évangile à cause des nombreuses prédictions relatives à la venue

du Christ et du travail qu'il fera pour le peuple d'Israël.

Jérémie. Ici, nous trouverons les prédictions de plusieurs choses qui

firent tomber Juda, et ce à quoi ce peuple retournera après soixantedix

ans.

Les Lamentations. Écrites par Jérémie. Il expresse son chagrin à

cause de la destruction du temple de Jérusalem.

Ézéchiel. Les prédictions des maux qui feraient tomber Israël. Il

nous parle de la destruction du temple Hérodien en 70 A.D. Et le

départ du Dieu bénit. Il parle de Jérusalem qui sera foulée aux pieds

par les Païens jusqu'au retour du Christ qui viendra établir Son

royaume et un nouveau temple pour Israël. Éventuellement tout Israël

retournera dans ses propres terres. La gloire de l'Éternel reviendra

ainsi que les sacrificateurs royaux et les sujets du Seigneur.

Daniel. Celui-ci nous parle du développement et de la chute des

royaumes de ce monde et du triomphe du royaume de Dieu.

Osée. Il dénonce Israël pour leurs infidélités et leur parle de la

captivité qu'ils auraient à souffrir.

Joël. Il leur prédit que les ennemis envahiraient leur pays et il prédit

aussi que le Saint-Esprit serait répandu.

Amos. Il prédit les maux pour les nations aux alentours d'Israël, et il

déclare que Juda et Israël n'échapperont pas au châtiment à cause de

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leurs péchés. Amos comme prophète était sous plusieurs aspects

semblable à Christ. Dans son occupation comme homme travaillant,

dans son humilité et dans sa méthode d'enseigner en utilisant les

paraboles et les illustrations. Il a prédit la dispersion et la restauration

d'Israël.

Abdias. Le peuple d'Israël est assuré de bénédictions, cependant il

devait souffrir beaucoup de la part des nations. Ceci est centré autour

d'une ancienne querelle entre les Édomites (descendants d'Ésaü) et

Israël. Les Édomites refusaient à Israël le droit de passage sur leurs

terres, même si Israël le réclamait. Édom est condamné et Israël est

béni dans le royaume de Dieu à venir.

Jonas. L'aventure et la délivrance de Jonas. Son ministère à Ninive

et leur repentance.

Michée. Il prophétise la naissance du Christ et il est vraiment

explicite en déclarant même l'endroit où il naîtra.

Nahum. Il nous parle de la bonté de Dieu. La destruction de Ninive

est prédite à la minute près; avec la description et le comment l'armée

entrerait dans la ville.

Habacuc. Dans ce livre vous trouverez la méchanceté dans laquelle

les nations sont tombées, et la promesse de Dieu que le temps

viendrait où il serait glorifié sur la terre.

Sophonie. Une dénonciation de la méchanceté du peuple et un appel

à la repentance.

Aggée. Il encourage le peuple à rebâtir le temple, avec l'assurance

que sa construction aurait plus de gloire qu'elle en avait auparavant.

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Zacharie. Il nous parle de la reconstruction du temple. La promesse

d'un "Sacrificateur et d'un Roi" qui était Christ. Comme Aggée, il vit

la condition de péché et d'indifférence religieuse du peuple. Il

prononça d'urgents encouragements qui aidèrent Israël à avoir une vue

plus large sur le début de meilleurs jours pour Sion. Une série de huit

visions est donnée pour montrer le succès des entreprises spirituelles.

Malachie. Il réprimande le peuple et ses enseignants à cause de leurs

péchés, et leur déclare que le châtiment viendrait sur eux s'ils ne se

repentaient pas.*

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Le Nouveau Testament

Nous pouvons faire l'arrangement en quatre divisions.

1 ~ La Biographie.

2 ~ L'Histoire.

3 ~ Le Didactisme.

4 ~ La Prophétie.

Matthieu. Ce livre porte le nom de son auteur, il était un des

premiers disciples, il était aussi un des apôtres.

Marc. Il voyagea avec Paul et Barnabas dans une tournée

missionnaire, mais il n'était pas un des apôtres.

Luc. Un compagnon de Paul, il était le médecin personnel de Paul. Il

était le médecin bien-aimé. (Colossiens 4:14). Il adressa ce livre et le

livre des Actes à Théophile, un ami de Dieu (se référant à chacun des

saints). Des évidences internes indiquent que le livre de Luc, aussi

bien que celui des Actes furent écrits spécialement pour les Gentils.

Ceci est déduit du fait que l'écrivain se donnait beaucoup de peine à

expliquer les coutumes juives et quelques fois substituait les noms

hébreux pour des noms grecs. Le livre est plein de joie et de louange.

Il était aussi un apôtre de seconde étape.

Jean. Le disciple "bien-aimé". Il fut le seul des apôtres à ne pas être

martyrisé.

Ces quatre historiens nous donnent le compte rendu de la naissance,

de la vie, du travail, du procès, de la crucifixion, de la résurrection, et

de l'ascension du Christ.

Actes des apôtres. Écrit par Luc. Ici nous retrouvons l'histoire de

l'ascension du Christ. Sélection de Matthias, le baptême des apôtres

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dans le Saint-Esprit, l'établissement de l'Église de Dieu, avec sa

croissance, et la persécution des disciples. Nous pouvons lui donner

le style du livre des conversions. Il contient l'histoire du ministère des

apôtres à Jérusalem et aux alentours, aussi bien que des journées

missionnaires qu'ils firent.

Romains. Écrit par Paul à l'Église de Dieu à Rome. On y trouve la

mention du pouvoir de l'Évangile. Pourquoi les Juifs furent rejetés et

les conditions par lesquelles ils peuvent être sauvés. Notre attitude

envers le pouvoir civil.

I Corinthiens. Écrit par Paul. La division pécheresse parmi le

peuple de Dieu. Réprimande à ceux qui péchaient. Retrait de ceux

qui ne vivaient pas droitement. Le Souper du Seigneur. Les dons

spirituels. La "Manière la plus excellente." La résurrection des

morts.

II Corinthiens. Écrit par Paul. Les excellences de l'Évangile.

Assurance à la gloire immortelle pour les justes. La grâce de votre

implication à répandre l'Évangile.

Galates. Écrit par Paul. Ces gens avaient été convertis de l'adoration

des idoles au Judaïsme, et alors au Christianisme. Certains d'entre

eux étaient disposés à retourner au Judaïsme. La lettre les met en

garde d'une pareille conduite et leur présente la supériorité de

L'Évangile.

Éphésiens. Écrit par Paul. Les desseins de Dieu. La rédemption de

l'homme. Le salut par la grâce. Les bonnes oeuvres. Le salut pour

les Gentils. Les obligations des enfants envers leurs parents. La vie

chrétienne comparée à une guerre.

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Philippiens. Écrit par Paul. Philippe était la plus importante cité de

la Macédoine. Ce fut là que Paul et Silas furent emprisonnés. Cette

Église avait exprimé pour Paul de la sympathie pour son travail

missionnaire, et contribuait à le supporter. Il leur exprima son

appréciation et leur recommanda de se garder des faux enseignants.

Colossiens. Écrit par Paul. Encouragement à la foi complète et

recommandation contre les traditions et les ordonnances.

I Thessaloniciens. Écrit par Paul. Timothée visita cette Église et

rapporta des choses qui devaient y être corrigées et ceci est une des

raisons pour laquelle la lettre fut écrite. Ils sont louangés d'être

devenus Chrétiens et ils sont encouragés à la dévotion. Il les

réconforte de la mort de leurs amis et leur parle de la seconde venue

de Christ.

II Thessaloniciens. Écrit par Paul. Cette lettre fut la réponse à une

réplique qu'ils avaient faite à la suite de la première lettre. Il les

assure du grand départ qui viendra avant que Christ revienne à Son

Second Avènement.

I Timothée. Écrit par Paul. Instruisant Timothée le jeune prêcheur

de son travail comme évangéliste. "L'installation ordonnée" de la

congrégation. Qualification des anciens et des diacres.

II Timothée. Écrit par Paul. Encouragement à continuer. La

responsabilité finale de Timothée.

Tite. Écrit par Paul. Tite était un Gentil converti. L'objet de cette

lettre était de l'instruire de ses obligations comme évangéliste.

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Philémon. Écrit par Paul. Onésime fut le serviteur de Philémon, et le

laissa. Possiblement qu'il ne s'était pas conduit honorablement avec

Philémon. Plus tard il fut converti par Paul et fut envoyé par Paul

avec la lettre à Philémon, lui demandant de le recevoir comme un

frère.

Hébreux. Lettre adressée aux Hébreux qui s'étaient convertis de

l'ancienne religion. La totalité des lettres envoyées démontrent la

supériorité de l'Évangile et la méthode d'adoration et des bénédictions

promises qu'on peut y retrouver.

Jacques. Écrit par Jacques. Un parent, possiblement un des frères du

Seigneur il parle en profondeur du caractère de la foi qui mène au

salut.

1 et 11 Pierre. Écrit par Pierre. Il nous parle de la relation que nous

devons avoir avec Dieu. La relation entre mari et femme.

L'instruction aux anciens. Prédiction de l'élévation de faux prophètes.

La seconde venue de Christ et la destruction du monde.

I, II & III Jean. Écrit par Jean Zébédé. Un des premiers apôtres. Il

discute de la vie, ceux qui seront Chrétiens vivront.

Jude. Écrit par Jude. Une dénonciation des faux enseignants.

Possiblement le frère de sang du Seigneur Jésus.

Apocalypse. Écrit par Jean. Ici, Christ se révèle Lui-même aux sept

Églises. L'assurance du triomphe final de l'Évangile, et le

rassemblement final du peuple de Dieu dans la Nouvelle Jérusalem.

Les portions furent sélectionnées

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Chapitres et Versets

La Bible fut divisée en chapitres par Hugo en 1240.

En 1445

-L'Ancien Testament fut divisé en versets par Mardecai Nathan

En 1551

-Le Nouveau Testament fut divisé en versets par Robert Steven

Les auteurs bibliques

Parmi ces auteurs étaient des hommes de toute vocation de la vie,

donc ce livre touche toutes les expériences des hommes. Il a été écrit

en deux langues, l'hébreu et le grec à l'exception de quelques passages

de l'Ancien Testament qui ont été écrits en chaldéen (Esdras 5: 8, 6:

12, 7: 12-26; Daniel 2: 4-7, et verset 28, et Jérémie 10:28),

le reste de l'Ancien Testament a été écrit en hébreu.

Les Manuscrits anciens

À l'heure actuelle tous les documents anciens des documents

originaux, de l'Ancien Testament qui existent actuellement sont

enregistrées sur des tablettes en terre cuite déposés dans les musées de

l'antiquité. Au cours des dix-neuvième siècles et du XXe siècle, des

fouilles confirmant l'histoire de la Bible qui ont été faites.

Les tablettes d'argile ont été découverts à diverses époques et le

plus remarquable de ce qui étaient les fouilles effectuées en 1845 dans

les ruines depuis longtemps enfouis de la ville antique de Ninive, où à

un moment a été l'une des plus grandes bibliothèques du monde.

Parmi les anciens manuscrits du Nouveau Testament grec il y a

plusieurs années dans l'existence, dans un excellent état de

conservation. L'un de ces écrits a été trouvé à Alexandrie en Égypte

jusqu'en 1628. Il a été copié à partir de l'un des premiers manuscrits,

est datée de 350 BC et est maintenant au British Museum. Celui-ci,

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comme ceux découverts à différents intervalles de cette époque est

d'accord frappante et s'harmonise avec tous les autres manuscrits qui

existent actuellement, et montre comment Dieu, dans sa sagesse

infinie et d'une manière miraculeuse a surveillé et maintenu ses

révélations à l'humanité.

Les Écritures et les Traductions

L'Ancien Testament a été écrit dans la langue hébraïque sur de

longs rouleaux de papyrus (papier), qui furent ensuite traduites

en d'autres langues. La Septante est la plus ancienne des versions,

ce qui signifie par son nom de la traduction « les soixante-dix. »

Il a été composé à partir des enregistrements originaux à Alexandrie

par la bibliothèque d'Alexandrie, par une compagnie de soixante-dix

Juifs à environ 285 BC L'ordre de cette traduction est conforme au

témoignage fiable donnée par Alexandre le Grand, à la suite de sa

visite à Jérusalem 332 BC, époque à laquelle il s'était familiarisé avec

les prophéties de Daniel 8:21, concernant sa carrière et le destin, qui

ont été si bien rempli sa vie, la mort et la division de son royaume

après sa mort. Cela est mentionné par le livre de Flavius Josèphe 11,

chapitre 8.

La Bible dans le temps

Avant l'impression de masse, les Écritures étaient très coûteux, en

raison de leur tirage limité. Peu de gens ont eu l'occasion d’en avoir

pour le lire pour eux-mêmes et par conséquent ils ne savaient que peu

de chose sur leur contenu. Pour cette raison, l’éclairage de la vie et de

la vérité salutaire étaient inconnues et l'erreur et la superstition

sombres de l'esprit et d'imagination de la population, ont été dans le

monde entier.

Il a fallu beaucoup d'efforts et de longues heures fastidieuses

d'écriture pour transcrire de nouvelles copies de la Bible, mais par

23


l'emploi de centaines de scribes, des milliers de gros volumes de ce

livre sacré ont finalement été copiées et vendues à un prix élevé.

Des Bibles brûlées et détruites

Au cours de la 6ème siècle après JC, lorsque le monde souffre en

vertu de la peste des trésors des turques et arabes dirigée par le bandit

notoire Mohammed et la Palestine a été envahie, Jérusalem a été

capturé et que leurs conquêtes ont été répartis dans le nord de

l'Afrique, Alexandrie a été limogé.

La grande bibliothèque d'Alexandrie tomba entre leurs mains, et le

livre, y compris de nombreuses bibles, ont été répartis entre les quatre

mille ministères de la capitale, et a servi à alimenter les feux pendant

six mois.

De cette obscurité de temps, la propagation de son ombre fut connu

dans le monde. Alors que la lumière de la Parole de Dieu a été

maintenu dans cette partie du monde, par les disciples du faux

prophète Mahomet, les autres parties ont également été assombrie par

les influences émanant de Rome.

La papauté a augmenté afin d’étendre son pouvoir

universellement, ce qui porte le monde en cette longue période

connue dans l'histoire comme l'âge des ténèbres, qui a continué

jusqu'au début de la Réforme au 13e siècle.

Au moment où l'Antéchrist était en augmentation vers le sommet de

sa dignité impies dans l'hémisphère du Sud, la papauté a forger les

chaînes de l'illusion dans le Nord.

LE REFORMATEUR JOHN WICLIF

La traduction de la Bible dans la langue anglaise en 1380 par

John Wyclif a été l'événement principal du début de la Réforme. Pour

une telle œuvre à cette époque de drame sombre du monde, le besoin

24


d'un cœur hardi et intrépide faitt que le danger ne pouvait épouvanter.

Pour entreprendre ce travail, Wyclif a été attaqué de toutes parts.

En février 1377, Wyclif est accusé par l'évêque de Londres,

Guillaume Courtenay de diverses erreurs sur le pouvoir

ecclésiastique et convoqué à Londres le 19 février pour présenter sa

doctrine. L'interrogatoire se termine lorsque Jean de Gand, qui avait

accompagné Wyclif, se trouve mêlé à une bousculade avec l'évêque et

son entourage.

À la suite de l'échec des discussions, dix-neuf propositions tirées de

ses cours et de ses écrits (De civili dominio en particulier) sont

envoyées au pape. Le 22 mai 1377, le pape Grégoire XI les rejette

comme erronées dans la lettre Super periculosis aux évêques de

Cantorbéry et de Londres.

Pendant l'année 1378, Wyclif et ses amis d'Oxford entreprennent

la traduction en anglais de la Vulgate, bravant par là l'interdit de

l'Église. En 1379, Wyclif répudie la doctrine de la transsubstantiation.

Cette prise de position suscite une telle réprobation que Jean de Gand

lui retire son soutien.

Le duc de Lancastre, la population londonienne et pendant un

certain temps les ordres mendiants soutiennent ses idées qui sont

propagées en Angleterre par des prédicateurs itinérants appelés

« pauvres prêtres » ou lollards. Cependant ses attaques contre la

papauté lui valent la condamnation de Rome et en 1384 il meurt

dans l'isolement.

Après la mort de Wyclif

En 1396, un deuxième concile de Londres condamne dix-huit

propositions tirées du Trialogus (ouvrage écrit en 1383 et présentant

les opinions de Wyclif sur de nombreux sujets)

25


À la fin de l'année 1412, un concile romain interdit les écrits de

Wyclif après examen, la condamnation portant principalement sur le

Dialogus et le Trialogus

Au concile de Constance (5 novembre 1414 - 22 avril 1418),

quarante-cinq propositions tirées de sept ouvrages de Wyclif par les

théologiens du concile sont explicitement condamnées. Il faut

remarquer cependant que ces propositions durcissent généralement

les thèses de Wyclif, dont l'expression est plus nuancée lorsqu'elles

sont lues dans leur contexte.

Le 4 mai 1415, le concile condamne ainsi comme hérétique la

doctrine de Wyclif et ordonne que son corps soit exhumé et brûlé.

Le décret sera exécuté en 1428.

LE REFORMATEUR JAN HUS (voir sa biographie en fin d'étude)

Jan Hus, qui se fait le défenseur des thèses de Wyclif au concile,

est condamné comme hérétique lors de la 15e session et brûlé le jour

même (6 juillet 1415).

Le pape Martin V publie deux mois avant la fin du concile de

Constance la bulle Inter cunctas (22 février 1418), adressée à toute

la hiérarchie ecclésiastique et aux inquisiteurs. Cette bulle contient

les quarante-cinq articles condamnés de Wyclif, les trente articles

condamnés de Jan Hus et un questionnaire à présenter lors de

l'interrogatoire des wyclifites et des hussites suspectés de tenir ou

d'affirmer certains des trente ou des quarante-cinq articles

précédents.

Après la mort de Wyclif, son enseignement se répand

rapidement. Sa Bible, qui paraît en 1388, est largement distribuée

26


par ses disciples, les Lollards. Enfin, les œuvres de Wyclif

influencent fortement le réformateur tchèque Jan Hus et les

anabaptistes. Martin Luther reconnaîtra également sa dette à

l'égard de Wyclif.

LE REFORMATEUR MARTIN LUTHER

En 1501, à l'âge de dix-huit ans, Martin Luther entre à luniversité

d'Erfurt', où il obtient un diplôme de bachelier en 1502 et une maîtrise

en 1505. Il a alors l'intention d'étudier le droit, comme le souhaite son

père, dans la même université mais il abandonne presque aussitôt,

avec l'idée que le droit relève de l'incertitude.

À l'âge de vingt ans, tandis que le grand réformateur, Martin Luther,

assistait à l'université d'Erfurt, il a trouvé une Bible, il tient dans ses

mains, il était ravi de joie, et s'écria:

" Oh Dieu, si je pouvais avoir un de ces livres, je ne demande pas

d'autres trésors. "

Et plus tard, alors dans un couvent, il avait libre accès à une Bible qui

a été enchaînés, afin de ne pas être enlevés, et par l'étude constante et

diligente, il est finalement devenu maître de la langue dans laquelle

elle a été écrite, et il a fait une complète traduction du Nouveau

Testament en 1332, et de toute la Bible en 1334.

LE REFORMATEUR WILLIAM TYNDAALE

William Tyndale également inspirées par le même motif que actionné

le zèle et le travail de Wyclif, traduisit le Nouveau Testament dans la

langue anglaise en 1525, et plus tard des portions de l'Ancien

Testament. La traduction de Tyndale est tout à la fois la première bible

traduite en anglais depuis les langues anciennes (à savoir la version en

hébreu pour l'Ancien Testament, et le texte grec pour le nouveau

Testament), la première édition anglaise imprimée, et la première

27


Bible protestante. Elle fut un défi jeté à l’autorité de l'Église

catholique et à la législation religieuse anglaise.

Traductions ultérieures de la Bible en anglais

La traduction de la Bible faite par Tyndale, y compris en prison

pendant les dernier mois de sa vie, est rapportée en Angleterre par

ses amis. Complétée notamment par les travaux de Myles Coverdale

pour l'Ancien Testament, elle est imprimée sous nom de « Bible de

Matthieu » (Matthew's Bible), selon le prénom de l'imprimeur,

moins voyant et donc moins risqué que le nom de Tyndale.

En 1538, un exemplaire de cette édition est remis au roi Henri

VIII. Bouleversé par la beauté du texte et la profondeur de son

message, le monarque décrète que cette Bible doit être lue « dans

toutes les paroisses d'Angleterre », ce qui donne lieu en 1539 à la

parution de la Great Bible, « version autorisée du roi Henri »

destinée à l'Église d'Angleterre — et qui reprend presque

intégralement le texte de Tyndale. Elle exerça aussi une influence

profonde sur la Bible de Genève anglaise, qui fut celle de la

colonie de Jamestown (fondée en 1607) et du Mayflower (1620).

En 1611, les 54 érudits chargés par le Roi de compiler la Bible du

roi Jacques (King James), s'inspirent à leur tour de la traduction de

Tyndale, et des traductions qui s'étaient appuyées dessus. Selon une

étude, le Nouveau Testament de la Bible du roi Jacques reprendrait

83 % de la « Bible Tyndale », et l’ANCIEN TESTAMENT 76 %.

Il n'est donc pas exagéré de dire que la «Bible Tyndale » a joué un

rôle important dans l'essor de la Réforme dans le monde anglophone

et l’Empire britannique.

Le but de toute sa vie semblait être un ardent désir de donner la Bible

au peuple commun, et donc la lumière de la vérité divine se remit à

28


briller sans opposition. Ces réformateurs courageux dans la mesure

portant sur les mots du Dieu vivant, se faisaient piétiner sous les pieds

de Satan, et ainsi tombaient dans la persécution. Et, comme

d'habitude, il n'était pas sans agents de faire son appel d'offres, tant

d'hommes cherché à endiguer la montée de la Réforme en brûlant

les bibles, et les réformateurs ainsi.

Des Bibles brûlées encore une fois

La combustion des Bibles ont commencées en Angleterre avec la

destruction de l'édition de Tyndale du Nouveau Testament à la Croix

de Saint-Paul, à Londres,

en 1527, suivie par la combustion de la deuxième édition trois ans

plus tard. Peu d'années après, il y avait de gros incendies des écrits de

Wyclif et tous les premiers réformateurs.

Il semble que le début de cette période de la faim et la soif de la

Parole de Dieu ne pouvait être attribuée à John Wyclif, et vers lui

l'esprit des tyrans de l'époque poussaient à inspirer la haine, la terreur

et la vengeance. Quarante-trois ans après sa mort par ordre du concile

de Constance ses os ont été déterrés et brûlés. Par ordonnance de

Charles V d'Allemagne, Tyndale fut étranglé et brûlé sur le

bûcher, à Vilvord Bruxelles le 6 octobre 1536.

Ce travail si noblement a commencé a être sanctionnée par

l'approbation divine et ne peut pas être supprimé. La parole de Dieu

ne pouvait plus être lié. car un vif désir de lire et de connaître les

Écritures était enracinée dans l'esprit de chaque individu si

profondément qu'elle ne pouvait pas être facilement supprimé.

L'incendie allumé, le feu de la persécution a été au-delà de la

puissance de la force humaine pour réprimer la parole de Dieu, et les

hommes et les femmes pouvaient voir que la Bible leur a donné le

droit, qui jusqu'alors lui avait été refusé, de connaître et d'acquérir de

29


la connaissance spirituelle et la force pour eux-mêmes. Les écoles

bibliques ont établies, l'art de l'imprimerie a été ouverte, et le

commencement d'une ère nouvelle et glorieuse dans le monde.

Le premier livre imprimé à partir de caractères mobiles est une Bible

latine, imprimé par JOHN GUTENBERG à Metz, en Allemagne, en

1456. Un exemplaire de l'édition des écritures a été vendue à New

York en 1911 pour $ 50,000.00. Ce fut le prix le plus élevé jamais

payé pour un seul livre.

La Sainte Bible dans Le Monde

Après la longue et sombre nuit du péché avait déployé ses ailes noires

sur la terre, et les Bibles ont été détruits de la terre, les rayons de

lumière du matin éclatement de suite, la Réforme a commencé, la

période de la connaissance et de l'éducation est venu avec des milliers

d'inventions merveilleuses dont le chef, pour la diffusion des

connaissances, l'imprimerie-presse à vapeur 1811. Bibles ont été

imprimées par les milliers et les grandes sociétés bibliques ont été

organisés; le plus grand, peut-être, de ces sont les Britanniques

"Société Biblique", qui a publié les Écritures dans près de 500

langues différentes. Un total de 227.150.770 Bibles et des portions

de la Bible ont été imprimés par l'entreprise seule jusqu'en 1912.

L'American Bible Society depuis son organisation en 1816 a imprimé

plus de 100.000.000 de Bibles, dans plus d'une centaine de langues.

Bien que ces sociétés sont les plus grands Bible, il ya vingt-cinq

autres d'impression et de distribution de Bibles, par millions, dans le

monde.

Ces faits apportent à notre esprit la déclaration du Christ dans

Matthieu. 24: 14, «Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée

dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations,

et alors viendra la fin." Dieu est vraiment la préparation des personnes

pour son jugement définitif, et en leur fournissant la lumière de sa

Parole, donnant ainsi une occasion pour chacun de faire un choix,

selon l'enseignement de la parole, avant la fin du règne du péché et de

la méchanceté , et la venue du Christ, Prince de la Paix.

30


INTRODUCTION

I. LA BIBLE – LA PAROLE DE DIEU

La recherche des Écritures.

Dans cette leçon nous apprendrons de quelle source nous

viennent les Écritures. Nous comprendrons alors pourquoi il

est important d'étudier les Écritures et de les appliquer dans

nos vies.

La Parole véridique de la prophétie.

Dans cette leçon nous apprendrons que la prophétie nous

vient des saints hommes de Dieu parlant comme s'ils étaient

poussés par le Saint-Esprit. Quelques-unes des prophéties ne

doivent pas être comprises avant le temps de la fin.

Quelques symboles des prophéties.

Il y a plusieurs symboles utilisés pour la prophétie dans la

Bible. Nous expliquerons la signification de plusieurs d'entre

eux dans cette leçon. Cela vous permettra de mieux

comprendre la prophétie.

II. ORIGINE DE LA CRÉATION

La création est l’acte par lequel Dieu impartit l’existence à

l’univers par la parole. Selon le récit biblique, la création tout

entière la volonté de notre Seigneur Jésus Christ.

III. EST CE QUE DIEU A CRÉÉ LA NATURE HUMAINE-

Les troubles et les maux humains sont prophétisés d’augmenter

en empirant dans cet âge. Vous trouverez dans ce sujet la

véritable nature humaine. Vous pouvez comprendre ce monde et

31


les causes de ses troubles. La compréhension de la nature

humaine est la clé.

IV. L’ÉVOLUTION DE L’HOMME

Il y a un point qui est rarement mentionné dans toutes ces

discussions, c’est que toutes les formes de vie simples, tout

comme la matière vivante, sont hautement instables. C’est ce

que nous constatons partout autour de nous. Les plantes, les

animaux et les gens meurent et se décomposent, alors que les

roches durent pendant des millénaires.

V. LE FORMIDABLE POTENTIEL DE L’HOMME

C’est vraiment incroyable ! Elle n’a pas été découverte par la

science ! Aucune religion ne l’a révélée ! L’enseignement

supérieur ne l’a jamais enseigné ! Est-il possible que le monde

entier ait été trompé—en ce qui concerne le but impressionnant

de la vie humaine—de la voie de la paix mondiale, et comment

cette paix viendra ?

VI. POURQUOI EXISTEZ-VOUS? POURQUOI ÊTES-VOUS NE?

Pourquoi êtes-vous né ?

Y a-t-il une raison — un but — à votre vie ?

Votre existence fait-elle partie d’un grand plan ?

L’homme a-t-il été mis sur la terre par un Créateur d’une

sagesse parfaite pour faire partie d’un grand Dessein — d’un

PLAN MAGISTRAL ? Il est extrêmement important de

connaître la réponse !

❒ ❒ ❒

32


I. LA BIBLE – LA PAROLE DE DIEU

Cette leçon nous donne une complète compréhension de l’étude de

la Sainte Bible et des conditions de l’être humain

1. ~D’Où vient l’Ancien Testament~

- ♔ ⌘ ♔ -

D’où vient notre Ancien Testament ?

Qui décida que certains livres seraient saints, et devraient faire

partie de la Bible ?

Est-ce une sorte de concile de rabbins juifs, qui définit le

canon ? Sinon, quand cela a-t-il été fait et qui le fit ?

En outre, où allèrent-ils chercher l’autorité pour dire que

certains livres appartenaient à la Bible, tandis que d’autres n’en

faisaient pas partie ?

Beaucoup de commentateurs débattent et se disputent au sujet des

divers auteurs de l’Ancien Testament. Y a-t-il un moyen de le savoir

vraiment ? Pendant longtemps, beaucoup de soi-disant sommités

argumentèrent que Moïse n’avait pas pu écrire les livres qu’on lui

attribuait, parce que l’alphabet n’existait pas encore. Prenant

exemple sur le modèle évolutionniste, ils essayèrent d’établir des

phases au cours desquelles la religion juive aurait évolué. Ensuite,

selon les thèmes traités par les rédacteurs, ils les rangèrent dans

l’époque qui semblait leur convenir. De tels raisonnements

circulaires les amenèrent à attribuer à de multiples auteurs certains

livres de la Bible, et à assigner des livres entiers, ou des portions de

33


livres, à des époques plus avancées que celles au cours desquelles

ils avaient réellement été écrits.

Il est inutile de dire que ces critiques ont contribué à déprécier la

Bible en tant que valeur documentaire historique. Ils ont

particulièrement débattu sur l’authenticité des récits se rapportant

aux époques des patriarches, des juges ou des premiers rois.

Supposant que la Bible était une compilation de la tradition orale,

transcrite des siècles après les événements, les critiques en

déduisirent que de tels récits ne pouvaient pas être considérés

comme fiables.

Il faudrait aussi noter que les Bibles catholiques romaines

comportent plusieurs livres que les éditions protestantes omettent :

les livres apocryphes. Il y a aussi d’autres livres comme Enoch,

Jasher ou Jubilé que certains pensent être des livres perdus de la

Bible.

Est-il possible d’avoir la certitude que nous possédons TOUS les

livres qui composent les Écritures légales de l’Ancien Testament ?

Le contenu de la Bible, étayé par l’histoire ancienne, peut fournir la

preuve significative de l’origine et de l’évolution de l’Ancien

Testament

❒ ❒ ❒

34


2. ~Comment celui-ci a-t-il été rédigé ? ~

- ♔ ⌘ ♔ -

Le rôle de Moïse

Les cinq premiers livres de l’Ancien Testament sont appelés les

livres de Moïse. Qu’est-ce qui porte à croire que Moïse ait

véritablement écrit les livres qui lui sont attribués ? Au cours du

18ème et du 19ème siècle, certains érudits prétendaient même que

l’alphabet et l’écriture n’existaient pas au 15ème siècle avant

Jésus-Christ, c’est-à-dire à l’époque où la Bible situe Moïse.

L’archéologie moderne a démontré la fausseté d’une telle idée.

Notez ce que déclare Donald Wiseman, président de l’Ecole

Britannique d’Archéologie en Irak :

« A l’époque où les Hébreux firent leur entrée en Canaan

[...] ils auraient dû être confrontés, sinon familiers, à cinq

systèmes différents, au moins, d’écriture utilisés par huit

langues et plus... » (The Expositor’s Bible Commentary,

vol.1, page 319.

Des exemples de documents écrits, datant de presque 2000 ans

avant Moïse, ont été mis à jour au Moyen-Orient.

Moïse, après tout, avait reçu la meilleure éducation qui existait à

cette époque-là. Il avait grandi comme prince en Egypte, et n’avait

pas seulement appris la forme d’écriture en usage en Egypte, mais

aussi les alphabets utilisés par les proches voisins de celle-ci et par

ses partenaires commerciaux. En d’autres termes, il est certain

que : « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, et il

était puissant en paroles et en oeuvres. » (Actes 7 :22),

35


La Bible rapporte qu’à la fin de sa vie, Moïse donna au

sacrificateur les livres qu’il avait écrits. Cet exemplaire officiel du

Livre de la Loi fut ensuite déposé dans le Tabernacle, à côté de

l’Arche de l’Alliance (Deutéronome 31 :9, 26).

Il représentait l’original à partir duquel des copies furent rédigées

par la prêtrise, à des fins d’enseignement. Voilà l’origine de ce que

nous appelons le CANON des Écritures.

Ces livres ne devaient pas être gardés hors de portée des gens. Au

contraire, tous les sept ans, au cours de la Fête des Tabernacles, la

Torah tout entière devait être lue au peuple d’Israël.

Ceux qui allaient devenir rois étaient tenus de rédiger leurs

exemplaires manuscrits personnels à partir des rouleaux qui

reposaient dans le sanctuaire. Dès le début, Dieu avait l’intention

que Sa parole fût parfaitement conservée, et qu’elle soit également

accessible aux gens.

Quant aux affirmations des critiques prétendant que les cinq

premiers livres de la Bible étaient écrits bien après Moïse, leurs

idées reposaient tout simplement sur un raisonnement évolutionniste

circulaire, et non pas sur des faits établis. Pendant des années, par

exemple, les critiques rejetaient l’histoire de Sodome et de

Gomorrhe pour motif qu’il n’existait pas d’anciennes références de

villes portant ces noms. Cependant, plusieurs années plus tard, la

fausseté de leurs affirmations fut démontrée par les fouilles de

l’antique Ebla, en Syrie. Les tablettes d’Ebla datent du temps des

patriarches et mentionnent beaucoup de cités et de noms de lieux,

qui n’étaient précédemment connus que par la Genèse. Ce qu’il faut

retenir, c’est que beaucoup de compte rendus de l’antiquité ont été

perdus, mais ce qui a été retrouvé confirme inéluctablement le récit

biblique.

36


3. ~La Période de Canonisation suivante ~

- ♔ ⌘ ♔ -

LE ROI DAVID

Environ quatre cents ans après les jours de Moïse, une grande

réorganisation eut lieu dans le culte israélite de Dieu. Au début de

son règne sur les douze tribus, le roi David conquit la citadelle des

Jébusiens à Jérusalem et y établit sa capitale. Plus tard, il y fit venir

l’arche de l’alliance, bien que le tabernacle de Moïse demeurât à

Gabaon pour quelques années encore. Au cours de la dernière

partie de son règne, David commença à faire les plans de

construction d’un temple magnifique à Jérusalem.

Bien que Dieu n’eût pas permis à David de construire en son

temps le temple, Il lui accorda néanmoins la permission d’en

contrôler les préparatifs. Le roi David organisa en particulier les

prêtres et les Lévites en 24 classes, qui devaient observer une

rotation dans le service du temple. Il constitua aussi des groupes

spéciaux de musiciens pour les chants et les accompagnements

musicaux.

Que chantaient-ils ? Le roi David avait la réputation d’être

« l’agréable psalmiste d’Israël », et il fut l’auteur d’un nombre

important d’entre ceux qui sont consignés dans le livre des

Psaumes.

Il est intéressant de remarquer que Psaume 72 :20 montre que ce

Psaume 72 termine la compilation que le roi David avait assemblée

à l’origine. Puisqu’il y avait 24 classes de chanteurs chez les

Lévites, David avait utilisé un multiple de ce nombre (3 x 24 = 72)

pour sélectionner les Psaumes originellement destinés au service du

temple.

37


Salomon, fils de David, supervisa l’achèvement du temple que son

père avait projeté. Durant sa vie, il fut l’auteur de nombreux chants

et proverbes. Il enseigna au peuple beaucoup de choses pertinentes

pour vivre et se conduire sagement (Ecclésiaste 12 :9).

A cette époque-là, les écrits historiques de Josué et de Samuel

étaient clairement reconnus comme tels. Il est dit que Samuel

rédigea certains écrits et qu’il les « déposa devant l’Eternel » (1

Samuel 10 :25).

Le changement majeur du cours de l’histoire des nations – à savoir

l’institution de la monarchie et la construction du temple – fut

supervisé par les prophètes de Dieu, dont Samuel et Nathan, les

rois David et Salomon ; par ces hommes divinement aidés et guidés,

le canon des Ecritures s’est élargi.

❒ ❒ ❒

4. ~ L’Epoque d’Ezéchias et de Josias ~

- ♔ ⌘ ♔ -

LE ROI EZECHIAS

Environ trois cents ans après la mort du roi Salomon, un de ses

descendants, Ezéchias, monta sur le trône à Jérusalem. Il rouvrit le

temple de Salomon, fermé depuis plusieurs années, amorça une

époque de réforme religieuse, et réveilla le pays. Guidé par le

prophète Esaïe, il fit des ajouts au canon des Ecritures. Les sept

derniers chapitres du livre des Proverbes furent ajoutés à ce

moment-là (voir Proverbe 25 :1).

Ce fut aussi Ezéchias qui ajouta des Psaumes supplémentaires, à

commencer par les Psaumes d’Asaph, du 73ème au 83ème (2

38


Chroniques 29 :30). Il ajouta aussi les quinze cantiques des

degrés, les Psaumes 120-134, composés à l’occasion de sa guérison

miraculeuse et du don de Dieu de quinze ans de vie supplémentaires

(Esaïe 38 :20). Il en est de même pour la majeure partie des deux

livres des Rois, rassemblés par Esaïe (2 Chroniques 32 :32) à cette

époque, avec le livre prophétique qui porte son nom.

LE ROI JOSIAS

Presque cent ans après Ezéchias, un autre roi juste accéda au

trône ; il s’agit de Josias, son arrière petit-fils. Devenu roi, Josias,

encouragé et soutenu par le prophète Jérémie, fut l’acteur du

dernier sursaut spirituel majeur national en Juda, avant sa

captivité. Le temple avait été verrouillé par son grand-père

Manassé, et se trouvait dans un état de délabrement sérieux. Josias

collecta des fonds pour le nettoyage et la remise à neuf de l’édifice ;

il exécuta son projet ambitieux en utilisant la prêtrise pour veiller à

son bon déroulement.

LE ROI NEBUCADNETSAR

Des copies des Ecritures furent retrouvées pendant les travaux et

furent immédiatement rapportées au roi (2 Chroniques 34 :14-18).

Cachées sans doute par des sacrificateurs fidèles, qui voulaient

protéger les rouleaux des émissaires du méchant roi Manassé, ces

copies de la parole de Dieu remontaient à la lumière une fois encore

au bon moment. Sans se soucier des tentatives mal intentionnées de

Ses ennemis, le Créateur a toujours parfaitement sauvegardé Sa

parole. En supplément des textes retrouvés, les écrits de Jérémie,

incluant les Lamentations (2 Chroniques 35 :25) vinrent les

compléter. Ces écrits, déposés dans le temple avec les autres textes

sacrés, furent sans doute emportés à Babylone avec les trésors du

temple, lorsque Nébucadnetsar détruisit le bâtiment.

39


Nous avons une indication montrant que Daniel avait accès à ces

écrits alors qu’il était à Babylone (Daniel 9 :2, 13). En vue

d’assurer la préservation intégrale de Sa propre parole inspirée, il

est clair que Dieu avait fait en sorte que Daniel et ses trois amis

jouissent de situations éminentes à Babylone. Ils étaient, en fait, les

chefs des sages de Babylone (Daniel 2 :48) et, comme tels, ils

avaient sans nul doute un accès tout à fait libre à la bibliothèque

royale.

De cette façon, la Bible fut non seulement préservée jusqu’à

l’époque où Dieu restaura le culte à Jérusalem, mais encore,

Daniel, Son vrai serviteur, pouvait la consulter pour étudier et

enseigner la parole de Dieu.

❒ ❒ ❒

5. ~ Le Temps d’Esdras~

- ♔ ⌘ ♔ -

LE ROI ARTAXERXES

L’Ancien Testament, comme nous le savons, fut complété à

l’époque du sacrificateur Esdras et du gouverneur Néhémie. Le

roi Artaxerxes avait permis à Esdras de revenir à Jérusalem avec

les rouleaux du temple et d’autres trésors qui avaient été emmenés à

Babylone, depuis l’époque de Nébucadnetsar (Esdras 7 :14).

Esdras revint pour enseigner les Ecritures (verset 10) et pour

réorganiser la religion en direction de ceux qui étaient sur le point

de perdre leur identité, en se laissant absorber par le syncrétisme

païen de leurs voisins. Quelques années après le retour d’Esdras,

Néhémie revint comme gouverneur avec le pouvoir d’exiger que

les réformes entreprises par Esdras soient exécutées.

40


Durant les décennies passées à Babylone, les Juifs avaient adopté

un nouveau style d’écriture pour les lettres de leur alphabet. Ils

avaient également pris l’habitude d’utiliser des noms babyloniens

pour désigner les mois de leur calendrier, et de parler l’araméen, en

usage à Babylone comme langue équivalente à l’hébreu pour

l’expression populaire.

Esdras fut à l’origine de la retranscription des Ecritures

du temple selon un arrangement babylonien, qui demeure

la forme écrite de ce que nous pensons communément

être de l’hébreu, aujourd’hui. Il arrangea également les

livres dans l’ordre qui est encore respecté par les Juifs

fidèles.

L’HISTORIEN FLAVIS JOSEPHE

Flavius Josèphe, historien et prêtre juif du premier siècle relate

l’histoire des écritures hébraïques et les compare aux versions

grecques existant à son époque :

« Nous n’avons pas un nombre incalculable de livres parmi

nous, en désaccord et se contredisant l’un l’autre [comme

chez les Grecs], mais seulement 22 livres [...] qui sont à juste

titre considérés comme d’inspiration divine... »

(Against Apion, 1, 8).

Josèphe déclare que les Ecritures juives étaient arrangées dans leur

forme finale à l’époque du roi Artaxerxes, qui régna aux jours

d’Esdras et de Néhémie. Il souligne que de nombreux livres en

circulation chez les Juifs, depuis cette époque-là, n’étaient pas

considérés comme ayant une autorité divine, car il n’y avait plus eu

de prophètes depuis les jours de Malachie – le dernier en date,

contemporain d’Esdras et de Néhémie.

41


Les Juifs accordaient une importance significative au nombre 22,

qui est celui des livres des Ecritures hébraïques. C’est parce qu’il

correspond aux 22 lettres de l’alphabet hébreu. L’on en trouve

l’illustration dans le Psaume 119. Dans la version anglaise King

James, ainsi que dans beaucoup d’autres versions, chaque section

de huit versets du Psaume commence par un caractère différent de

l’alphabet hébreu.

En hébreu, les huit premiers versets commencent tous par la lettre

« a » (aleph), les huit versets suivants commencent tous par la lettre

« b » (beth), et ainsi de suite. L’idée en était que lorsque toutes les

lettres auraient été épuisées, le sujet aurait été complètement

couvert et rien de plus ne devait y être ajouté. C’est ainsi que ce

système était perçu. La révélation divine en langue hébraïque était

complète. Après tout, l’alphabet avait été « épuisé » !

Les 22 livres répertoriés par les Juifs correspondent aux livres de

notre Ancien Testament – dont les traductions modernes en

décomptent 39. La différence vient de la façon dont les livres sont

comptés.

Les douze prophètes mineurs, par exemple, étaient conservés sur un

seul rouleau en hébreu, et ne comptaient que pour un livre

seulement, au lieu de douze livres séparés. Il existe également

plusieurs autres combinaisons similaires.

Les deux livres de Samuel et les deux livres des Rois ne faisaient

partie que d’un seul livre. 1 Chroniques et 2 Chroniques étaient

réunis en un seul livre. Les deux autres ensemble étaient Josué-

Juges et Esdras-Néhémie.

42


6. ~ Les preuves de la pertinence de l’Ancien

Testament~

- ♔ ⌘ ♔ -

Les critiques modernes persistent à mépriser la pertinence et la

véracité des Ecritures de l’Ancien Testament. Par exemple, ils ont

mis en doute l’existence historique de Daniel. Pourquoi ces

critiques ont-ils tout spécialement choisi de viser Daniel ?

Premièrement, à cause des prophéties spécifiques que ce livre

contient.

Il donne, par exemple, une description détaillée de l’histoire des

empires perse, grec et romain, qui devaient occuper, dans la suite

des temps, la scène politique mondiale après l’époque de Daniel. Il

se réfère aussi aux Séleucides et aux Ptolémées, de même qu’aux

Maccabées, qui tous s’élevèrent trois siècles et plus après la

datation de ce livre.

Daniel donne aussi une chronologie prophétique, qui indique

clairement l’époque de la première venue du Messie. Tout cela est

de trop pour les critiques. Ce sont des « érudits » qui ne croient pas

en un Dieu réel, capable « d’annoncer la fin et le commencement ».

Maintenant, examinons brièvement le genre d’affirmations que

déclarent ces soi-disant sommités, et voyons quels sont les faits. Par

exemple, un récent livre de Peter Lemche, l’un des plus grands

spécialistes biblique danois, a attiré l’attention des cercles

« éduqués ». Dans celui-ci, il déclare qu’il est impossible de

localiser l’Israël historique. Lui, et un certain nombre de ses

collègues affirment que l’Israël de l’Ancien testament n’est qu’un

43


produit de l’imagination littéraire d’écrivains des derniers temps de

la Perse et de la Grèce antique.

Comment des fanatiques religieux auraient-ils pu connaître ces

petits détails 500 ans plus tard ? En outre, l’étude historique des

langues sémites du nord ouest coïncide précisément à la

chronologie des écrits bibliques, que les érudits ont établie en

travaillant sur d’autres bases.

Comment les Juifs auraient-ils pu reproduire les caractéristiques du

langage à la fin de la Perse et de la Grèce antique des Hébreux

d’avant l’exil, alors que ces caractéristiques avaient disparu depuis

des centaines d’années ? » (Biblical Archeologie Review,

novembre-décembre 1999, page 60).

Pendant longtemps, les critiques ont affirmé qu’il n’était pas possible

que l’araméen du livre de Daniel eût pu être écrit avant l’an 167 av.

J.-C. La trouvaille et l’étude des textes des rouleaux de la mer Morte

de Qumram ont jeté un nouvel éclairage sur la langue araméenne du

deuxième siècle. Le texte de Daniel est tout à fait différent des

rouleaux araméens de Qumram. Ainsi que le professeur William

Lasor le souligne dans son article sur les rouleaux de la mer Morte

pour le compte de The Expositor’s Bible Commentary,

la langue du livre de Daniel « est linguistiquement plus proche du

cinquième ou du quatrième siècle av. J.-C. que du second ou premier

siècle » (volume 1, page 403). Dr R. K. Harrison, professeur de

l’Ancien Testament à l’université de Toronto, déclare dans différents

articles du même commentaire : « L’araméen de Daniel était du même

type que celui qui était en usage dans les cercles gouvernementaux du

septième siècle, et donc semblable à celui des papyrus d’Eléphantine

au cinquième siècle av. J.-C., et du livre d’Esdras » (page 247).

44


Pendant longtemps, des érudits ont désigné avec moquerie ce qu’ils

surnommaient les incohérences historiques dans Daniel, c’est-à-dire

les événements tels que la folie de Nébucadnetsar et les règnes de

Belshatsar et de Darius le Mède. Les faits réels démontrent,

cependant, que c’étaient les érudits – et non Daniel – qui avaient tort.

Par exemple, il est fait allusion à la folie de Nébucadnetsar, dans les

écrits de Berossus, un prêtre babylonien du troisième siècle av. J.-C.

Un autre chroniqueur babylonien antique, Abydenus, raconte que

Nébucadnetsar était « possédé par quelque dieu ou autre », et après

un déchaînement de prophéties effrayantes disparut de Babylone.

Il y a plusieurs années, des découvertes archéologiques ont révélé que

Belschatsar était associé comme co-régent à son père Nabonide, et

qu’il était celui qui gouvernait Babylone à l’époque où elle tomba. La

découverte de la chronique de Nabonide à Haran, il y a peu

d’années, a jeté la lumière sur Darius le Mède, resté longtemps un

mystère pour les historiens.

Comme nous pouvons voir, l’archéologie moderne confirme point par

point la véracité des récits bibliques et confond les allégations des

critiques suspicieux. L’Ancien Testament en trois volets préservé par

les Juifs –

la Loi, les Prophètes et les Ecrits – nous est parvenu comme parole

exacte et inspirée de Dieu. Il est le compte rendu digne de foi des

origines de l’humanité et des rapports du Créateur envers elle. En

outre, il contient des prophéties véritablement écrites des siècles

avant qu’elles ne s’accomplissent, ce qui atteste la divine inspiration

du Livre des livres : la Sainte Bible.

❒ ❒ ❒

45


II. L’ORIGINE DU NOUVEAU

TESTAMENT ?

-

D’où nous provient notre Nouveau Testament ?

Qui décida que certains écrits étai6ent saints, et qu’ils

devaient faire partie de la Bible ?

L’Eglise catholique proclame que les premiers conciles ont

assemblé le Nouveau Testament, mais est-ce ainsi que cela

est arrivé ?

L’argument de base, mis en avant par les soi-disant grands

critiques, est que les premiers apôtres étaient pauvres, sans

éducation, ignorants et probablement analphabètes.

Vous entendez dire que des hommes comme Pierre, Jean et Jacques

n’auraient certainement pas été capables d’écrire les livres qui

portent leurs noms. Ils prétendent que les écrits des Évangiles

auraient été compilés à partir de la tradition orale, plusieurs

dizaines d’années après les événements, et qu’en conséquence, on

ne peut pas les considérer comme étant fiables.

D’autre part, nous entendons parler de temps en temps des « livres

perdus de la Bible ». Il y a des écrits qui, censément, seraient les

« derniers évangiles perdus » d’hommes tels que Pierre ou Thomas.

Y a-t-il un moyen de s’assurer que nous possédions TOUS les

livres légitimes, qui font partie de notre version actuelle du

Nouveau Testament ? Qu’en est-il donc ?

46


Le récit biblique et l’histoire ancienne, ensemble, fournissent-ils

matière à évidence quant à l’origine du Nouveau Testament ?

Comment en vint-il à être rédigé et comment pouvons-nous

prouver que ce que nous possédons fait vraiment autorité ?

Les hommes qui rédigèrent le Nouveau Testament

Que savons-nous des hommes qui prétendaient être les auteurs du

Nouveau Testament ? Qui étaient-ils ? Quelles étaient leurs lettres

de créance ? Qu’est-ce qui prouve qu’ils étaient bien les auteurs

authentiques ?

L’APÔTRE PAUL

Premièrement, attardons-nous sur l’auteur qui a écrit le plus grand

nombre d’Epîtres dans le Nouveau Testament. Avec quatorze

Epîtres qu’il a rédigées, l’on peut attribuer un rôle majeur à

l’apôtre Paul dans la constitution du Nouveau Testament. En quoi

cet homme était-il exceptionnellement qualifié d’écrire une si

grande partie du Nouveau Testament ? Après tout, ce sont ses écrits

qui fournissent les explications les plus détaillées au sujet du

processus du salut. Ils abordent des sujets tels que la justification,

la sanctification, la loi et la grâce, l’ancienne et la nouvelle

alliance.

Que savons-nous de l’expérience et de la formation de Paul,

l’apôtre des Gentils ?

Selon Actes 22 :3, il avait été un élève de Gamaliel, le plus grand

enseignant juif de son époque. En plus, il nous est dit que Paul avait

grandi à Tarse, une ville majeure sur une route commerciale

romaine. Son père était un fournisseur prospère de tentes pour les

47


caravanes marchandes qui empruntaient cette route. Nous savons

que le père de Paul était aisé financièrement pour deux raisons.

Premièrement, il avait la citoyenneté romaine : or, c’était un rare

privilège qu’on ne pouvait obtenir à cette époque que moyennant un

prix élevé. Deuxièmement, il avait les moyens d’envoyer son jeune

fils à Jérusalem pour suivre l’enseignement dispensé par le plus

célèbre érudit juif de son temps. Cela représentait quelque chose

d’inaccessible à la majorité des gens.

Le jeune Saul, dont le nom romain était Paul, n’aurait pas

seulement grandi en apprenant le métier de faiseur de tentes de son

père, mais aurait développé la maîtrise du grec parce que c’était la

langue principale du commerce, à cette époque-là. Le discours de

Paul sur la colline de Mars, à Athènes, montre qu’il était capable

de tenir une discussion avec les poètes grecs, et de les citer sans

difficulté.

Paul avait eu une excellente éducation, tant juive que grecque. Il

était parfaitement capable d’écrire n’importe quelle Epître qui lui

est attribuée. De par son expérience dans l’érudition, il n’y avait

personne d’autre qui serait mieux qualifié pour expliquer les choses

complexes de l’Ancien Testament, comme nous le trouvons dans

l’Epître aux Hébreux, ou les principes théologiques du salut

contenus dans les Epîtres aux Romains et aux Galates.

❒ ❒ ❒

48


1. ~Que dire des autre rédacteurs du Nouveau

Testament ? ~

- ♔ ⌘ ♔ -

Alors que Paul avait eu une expérience privilégiée et érudite, qu’en

est-il des hommes tels que Pierre, Jean et Jacques, le frère de

Jésus ? Il est certain que beaucoup de critiques modernes pensent

que ces derniers étaient dépourvus d’une éducation suffisante pour

avoir écrit les Epîtres qui leur sont attribuées.

Simon Pierre et son frère André, avec Jacques et Jean, les fils de

Zébédée, étaient pêcheurs de profession. Est-il possible de

connaître des éléments les concernant, en considérant tout

simplement cette occupation ? Nous savons déjà une chose : ils

étaient propriétaires de leurs propres bateaux et ils employaient du

personnel (Marc 1 :20). Comme nous allons le voir, ils réussissaient

bien dans leurs affaires avant de décider de tout abandonner afin de

suivre Jésus de Nazareth.

L’idée que les apôtres étaient des hommes mal dégrossis et sans

éducation « …est l’élément central qui alimente le scepticisme de

ceux qui attaquent la fiabilité générale des traditions de l’Evangile.

Venant de tels hommes ouvriers et ignorants, l’on peut se demander

s’il faut s’attendre à ce qu’ils se soient souvenus exactement, ou

qu’ils aient fait un rapport fidèle […] Peu ou pas de confiance

demeure dans ce qu’ils ont relaté au sujet des paroles et des actions

de Jésus »

Quelle sorte d’hommes étaient donc ces pêcheurs de poissons, que

Jésus appela à devenir des pêcheurs d’hommes ? Pour commencer,

comprenons un peu quel était le rang des pêcheurs dans le monde

antique. Le poisson était l’un des aliments les plus essentiels du

monde méditerranéen. En fait, la disponibilité de poissons frais

49


n’était pas suffisante pour suffire à la demande de l’empire romain,

ce qui faisait grimper considérablement les prix. L’assaisonnement,

le séchage et les procédés de conservation du poisson destiné à être

expédié vers l’intérieur de l’empire représentait une industrie

importante. Bref, le commerce du poisson était une affaire lucrative

et procurait de très bons revenus à ceux qui s’y consacraient.

Pierre et André venaient de la ville de Bethsaïda (Jean 1 :44), du

territoire d’Hérode Philippe qui avait hérité de son père, Hérode le

Grand, le territoire au nord-est de la mer de Galilée. Bethsaïda

était l’un des treize ports situés en bordure de la mer de Galilée.

Cependant, l’endroit où la plus grande partie des prises était

traitée, avant d’être expédiées, était la ville de Taricheae, connue

sous le nom de Magdala en araméen. Cela posait un problème aux

résidents de Bethsaïda, car Taricheae faisait partie du demi-frère de

Philippe :

Hérode Antipas. Le premier village situé de l’autre côté du

Jourdain, sur la rive du côté d’Antipas, Capernaüm, avait un péage

et une petite garnison. Antipas collectait une lourde taxe sur le

poisson et sur d’autres produits en provenance de la région de son

frère.

Cela explique pourquoi Pierre traversait la mer de Galilée et

possédait une maison à Capernaüm. De cette façon, il n’était pas

assujetti au paiement de la taxe qu’Antipas imposait aux marchands

de poissons non-résidents. Des archéologues pensent avoir sorti des

fouilles la maison de Pierre à Capernaüm, et la décrivent comme

étant plus grande que l’habitat d’une famille prospère moyenne

(voir “Has the House Where Jesus Stayed in Capernaum Been

Found ?” Biblical Archaeology Review, nov/déc 1982).

50


Les hommes d’affaires prospères de cette région parlaient

couramment le grec aussi bien que l’araméen. En fait, les noms

André et Philippe (les amis intimes présentés par Pierre et son

frère à Jésus) sont d’origine grecque. Cela atteste du confort dans

lequel étaient leurs familles et de leur connaissance du monde grec

d’alentour.

Pierre et Jean auraient grandi en parlant le grec et l’araméen. Ils

venaient de la classe moyenne juive prospère. Ils agissaient en

hommes d’affaires, en déménageant, pour être exonérés de taxes.

Possédant des bateaux et des ouvriers, il est clair qu’ils savaient

tirer des plans et s’organiser.

Bien que méprisés par les religieux institutionnels à Jérusalem, à

cause de leur accent galiléen, leur manque de formation dans les

écoles rabbiniques de l’époque reconnues officiellement, ils étaient

loin d’être ignorants et sans éducation. Il est évident que le Christ

avait sélectionné des hommes qui possédaient une expérience et une

formation les rendant prêts à assumer les importantes

responsabilités qu’Il avait prévues pour eux.

Qui étaient Jacques et Jude, les frères de Jésus ? On leur attribue

à chacun la signature d’un livre particulier du Nouveau Testament.

Jacques avait la fonction d’apôtre qui présida au siège central de

l’Eglise de Jérusalem, pendant plusieurs dizaines d’années. Ces

hommes avaient-ils la sorte d’expérience nécessaire qui les aurait

rendu capables d’écrire les livres qui leur sont attribués ?

Jacques et Jude grandirent au foyer de Joseph et de Marie, à

Nazareth. Leur père était charpentier, et il ne fait aucun doute

qu’ils aient été élevés avec la formation et l’expérience de cette

profession.

51


Quoique Nazareth fût un petit village de quatre cents personnes,

elle n’était distante que de cinq kilomètres à peine de Sepphoris, la

capitale romaine de la Galilée. Sepphoris avait été détruite en l’an

4 av. J.-C. à la suite d’émeutes qui avaient suivi la mort d’Hérode

le Grand.

L’année suivante, Hérode Antipas commença la reconstruction de

la cité. Cela s’avéra être un vaste chantier qui dura pendant toute la

vie de Jésus. Un théâtre, un palais royal et de nombreux édifices

publics furent édifiés.

Une ville belle et raffinée de 30.000 âmes, en seconde place

derrière Jérusalem, se développa. C’était la résidence des Juifs, des

Grecs, des Arabes et des Romains.

La plupart des érudits qui ont étudié Sepphoris au cours de ces

dernières années ont, dans leur majorité, révisé leurs opinions

concernant l’environnement dans lequel Jésus et Ses frères avaient

grandi :

« En bref, Jésus vécut au sein d’une culture galiléenne beaucoup

plus urbaine et raffinée que nous le pensions auparavant […] La

construction d’une capitale romaine influente, si près du domicile

de Jésus à Nazareth, redéfinit la profession de charpentier en

Galilée centrale »

Avec Ses frères Jacques et Jude, Jésus grandit dans une culture où

l’on parlait aussi bien le grec que l’araméen. Ils étaient dans le

métier du bâtiment, à l’époque, et à l’endroit où la construction

neuve faisait un bond, et où les artisans habiles prospéraient. Il est

clair que Jacques et Jude n’étaient pas des rustres illettrés. Ils

étaient parfaitement capables d’écrire les livres qui leur sont

attribués.

52


D’autres rédacteurs du Nouveau Testament, tels que Matthieu et

Luc, étaient évidemment des hommes éduqués. Matthieu était un

fonctionnaire romain, un collecteur d’impôts, ce qui indique qu’il

connaissait le grec aussi bien que l’araméen. Luc était un médecin

généraliste de formation et d’expérience, ce qui suppose qu’il ait eu

une bonne éducation. L’autre auteur, Jean-Marc, était un

compagnon de voyage, d’abord de Paul et de Barnabas, et ensuite

de Pierre.

Nous savons que son oncle, Barnabas, était un lévite opulent

originaire de Chypre (Actes 4 :36-37). En plus, la mère de Marc,

Marie, était propriétaire d’une grande maison à Jérusalem, assez

vaste pour recevoir un grand nombre de disciples (Actes 12 :12).

Cela indique encore que Marc avait eu accès à une bonne

éducation.

Il est clair que chacun des hommes qui sont désignés comme

Testament étaient confrontés à la culture et à la langue grecques. Ils

possédaient l’expérience éducative et sociale pour écrire ce qui leur

est attribué.

❒ ❒ ❒

53


2. ~Le regroupement du Nouveau Testament ~

- ♔ ⌘ ♔ -

Les Juifs de l’époque de Jésus vénéraient leurs écrits sacrés, que

nous connaissons sous le nom d’Ancien Testament, et les étudiaient

depuis leur enfance. Josèphe, un sacrificateur et historien du

premier siècle, contemporain de ceux qui avaient écrit le Nouveau

Testament, décrit le sentiment des Juifs envers les Ecritures : « Car

nous n’avons pas une multitude innombrable de livres chez nous, en

désaccord et se contredisant l’un l’autre [comme chez les Grecs],

mais seulement vingt-deux livres […] que nous considérons, à juste

titre, être divins… » (Against Apion, 1, 8).

Josèphe déclarait que les écritures juives avaient été regroupées

dans leur état final à l’époque du roi Artaxerxes, qui régnait du

temps d’Esdras et de Néhémie.

Le fait qu’il y avait vingt-deux livres constituant les textes sacrés

hébreux avait une grande signification pour les Juifs. La cause en

était que leur nombre correspondait à celui des vingt-deux lettres de

l’alphabet hébreu. Une image de cette pensée se trouve dans le

Psaume 119.

Dans la version de la Bible anglaise King James, ainsi que dans de

nombreuses autres traductions, chaque section de huit versets de ce

Psaume commence par un caractère différent de l’alphabet hébreu.

En hébreu, les huit premiers versets commencent par la lettre « a »

(aleph), le groupe des huit versets suivants par la lettre « b » (beth),

et ainsi de suite. L’idée était que lorsque toutes les lettres de

l’alphabet auraient été épuisées, le sujet aurait été complètement

54


traité de manière approfondie, et rien de plus n’avait besoin d’y être

ajouté.

C’était le point de vue adopté envers les écritures hébraïques. La

révélation divine en langue hébraïque devait être considérée comme

achevée. Après tout, l’alphabet entier avait été « épuisé » (vingtdeux

caractères : vingt-deux livres).

Les vingt-deux livres comptés par les Juifs correspondent aux livres

de notre Ancien Testament, qui dénombre normalement trente-neuf

livres dans les traductions modernes. Le nombre diffère à cause de

la façon différente de les compter. Les douze « petits » prophètes,

par exemple, sont gardés sur un seul rouleau en hébreu et ne

constituent qu’un seul livre, au lieu d’être considérés comme douze

livres séparés. D’autres combinaisons semblables existent encore.

Mais, alors que les textes hébreux étaient complets, la révélation

divine à l’humanité ne l’était pas encore ! Après la mort et la

résurrection de Jésus, des récits de Sa vie et de Son ministère furent

écrits. Des lettres aux jeunes congrégations furent rédigées. Comme

les décennies passaient, ceux qui avaient été les témoins oculaires

de ce qu’avait fait Jésus, et de ce qu’Il avait dit, commencèrent à

quitter la scène.

De faux enseignants qui prêchaient « un autre évangile »

(2 Corinthiens 11 :4) commencèrent à s’élever.

Eux aussi écrivaient des lettres, souvent signées du nom d’un apôtre

(2 Thessaloniciens 2 :2).

55


Dans une telle confusion, comment un récit exact des enseignements

du Christ et de Ses apôtres aurait-il pu être préservé pour les

futures générations de disciples ?

Pierre aborde cette question dans la dernière lettre qu’il a écrite : 2

Pierre. Ecrite peu avant son exécution par les Romains, et peu

après la mort de Paul, il prend certaines dispositions. Faisant

allusion à sa mort prochaine au verset 14, il déclare :

« Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours

vous souvenir de fces choses » (2 Pierre 1 :15)

Il est clair que le seul moyen dont Pierre pouvait être certain de

conserver en permanence le récit authentique des choses qu’il avait

enseignées consistait à regrouper les textes officiellement déclarés

comme Saintes Ecritures !

Au début du verset 16, Pierre change brusquement l’usage de la

première personne au singulier pour utiliser « nous », la première

personne au pluriel.

Qui étaient les « nous » auxquels Pierre se réfère du verset 16 au

verset 19 ? C’est au verset 18 que référence est faite aux « nous ».

Ce pronom désigne ceux qui furent témoins de la transfiguration de

Jésus sur une haute montagne.

Cet événement est détaillé dans Matthieu 17 :1-13 ; c’est dans ce

récit que nous trouvons les noms de Pierre, de Jacques et de Jean

qui furent les seuls témoins de cet événement, alors qu’ils étaient en

compagnie de Jésus sur la montagne. Jacques, le frère de Jean, fut

le premier apôtre à être martyrisé (Actes 12 :1-2), et ce fut des

dizaines d’années avant que Pierre n’écrive 2 Pierre.

56


En conséquence, le « nous » dont Pierre faisait partie ne peut plus

s’appliquer qu’à lui et à Jean.

Il en arrive à dire, au verset 19, que « nous » – Lui et Jean – étaient

les seuls qui détenaient « d’autant plus certaine la parole

prophétique ».

En d’autres termes, Pierre indiquait à ses lecteurs que lui et Jean

étaient les seules personnes désignées par le Christ pour regrouper

un compte rendu faisant autorité, pouvant guider les communautés

chrétiennes des générations à venir – longtemps après la mort des

premiers disciples.

Dans 2 Pierre 3 :15-16, il parle des écrits de Paul d’une manière

indiquant qu’ils étaient complets ; il y fait mention de « toutes » les

lettres. Il se réfère aussi à ceux qui en tordaient le sens, comme ils

le faisaient des « autres Ecritures ».

Pierre aligne les lettres de Paul en tant qu’Ecriture sur la même

parité que l’Ancien Testament (les autres Ecritures), et laisse

entendre que Paul n’était plus en vie pour répondre à ceux qui en

tordaient le sens.

Il y a vingt-sept livres dans le Nouveau Testament ; cinq d’entre eux

sont attribués à l’apôtre Jean et ont été rédigés trente ans,

approximativement, après la mort de Pierre. Cela indique que

Pierre, avant sa mort, constitua un canon de vingt-deux livres,

correspondant exactement au calcul du nombre des livres de

l’Ancien Testament, à la manière des Juifs.

Quand Jean y ajouta ses cinq livres – un Evangile, trois Epîtres et

l’Apocalypse – ils devinrent vingt-sept en tout. Les vingt-deux livres

des Ecritures hébraïques, ajoutés aux vingt-sept livres des Ecritures

57


grecques, forment un total de quarante-neuf – sept fois sept, le

nombre divin de l’achèvement et de la perfection !

La Bible fut complétée et estampillée comme livre de Dieu. Si un

livre était ajouté ou retiré, toute la formule serait troublée. Le

Christ appela et entraîna des hommes capables et qualifiés pour

être Ses apôtres. Les premiers apôtres qui rédigèrent le Nouveau

Testament, avec les prophètes qui produisirent l’Ancien Testament,

établirent une fondation solide pour l’Eglise que Jésus a bâtie

(Ephésiens 2 :20).

Le Christ S’était assuré que l’Eglise qu’Il avait établie ne serait pas

abandonnée à la tradition, ou à des enseignements imprécis, en tant

que bases d’instruction. Il nous laissa un compte rendu écrit de Son

message, des actions et de l’enseignement de Ses apôtres.

Ce message fut préservé fidèlement sur des manuscrits copiés au

sein du monde grec, pendant des siècles. Après la chute de

Constantinople, sous les Turcs, en 1453,

les érudits grecs se sauvèrent en Europe de l’ouest, particulièrement

en Suisse, emmenant avec eux une manne de manuscrits anciens.

Ces manuscrits constituèrent la base de ce que l’on appelle le

Textus Receptus, duquel les versions anglaises King James et New

King James furent traduites.

Le Christ Vivant a guidé et orchestré les événements pour garantir

un témoignage fidèle de la Bonne Nouvelle qu’Il était venu

proclamer, il y a presque deux mille ans. Notre Nouveau Testament

est véritablement le legs de l’Eglise primitive, fidèlement préservé

pour nous, aujourd’hui !

58


III. L’AUTORITÉ DE LA …PEUT-ON

LA PROUVER ?

La Bible est le best-seller de tous les temps. N’est-elle que pure

superstition, une œuvre non inspirée des hommes ? Ne constitue-telle

qu’un ensemble d’écrits hébreux et grecs — sans doute utiles

juste pour servir de livre d’histoire ? La Bible prétend être la

Parole de Dieu. Doit-on accepter son autorité avec foi ? Peut-on

prouver son autorité divine ? Voici les preuves bibliques !

La Bible, appelée le Livre des livres, est depuis longtemps le bestseller

mondial. La plupart des gens en possèdent une. La « Bible

familiale » est une possession affectionnée dans bien des foyers. La

nôtre date du milieu du XVIIIe siècle.

Pourquoi ce livre, ce best-seller, reste-t-il toujours un mystère pour

un si grand nombre de gens, même si certains prétendent le

comprendre ? Et, comment se fait-il que la plupart des Bibles sont

utilisées comme pièces de collection, qu’on laisse s’empoussiérer

sans jamais les ouvrir ? Plusieurs cherchent activement à la

discréditer, alors que d’autres la traitent avec une indifférence

passive. D’autres, encore, la regardent avec admiration, « croyant »

qu’elle est divinement inspirée. Ces derniers ne semblent avoir

besoin d’aucune preuve; mais, lorsque survient de grands stress et

des épreuves, ils n’ont pourtant pas la conviction nécessaire pour

réellement croire et mettre en pratique ce qu’elle dit.

Mais, peut-on vraiment prouver la Bible ? C’est une grande

question ! La plupart ne cherchent jamais à prouver l’existence de

Dieu; de même, ils ne se soucient jamais de prouver l’autorité de Sa

parole, la Bible. Ils n’ont aucun intérêt pour ce genre de preuves,

présumant qu’elles n’existent pas ou qu’on ne peut pas le prouver !

59


Qu’en est-il de vous ? Avez-vous pris le temps de chercher des

PREUVES tangibles et fondées sur l’autorité de la Bible ? Vous

a-t-on enseigné, comme on l’a fait pour l’existence de Dieu, que

vous devez l’accepter « avec foi » ?

La plupart des gens n’ont jamais été mis au défi de prouver que la

Bible constitue vraiment la parole inspirée d’un Être suprême. Les

circonstances forcent rarement les gens à entreprendre une telle

tâche. C’est sans doute pour cette raison que la plupart ne le font

jamais. Bien que nous soyons toujours « allé à l’Église » durant

notre jeunesse, on ne nous a jamais demandés, ni nous sommes

jamais senti obligé, de prouver l’existence de Dieu, ou s’Il est

l’Auteur de la Bible. On ne nous avait jamais parlé, et on ne nous

l’avaient pas proposées non plus ! Qui plus est, jamais personne ne

nous a suggérés que nous puissons même nous inquiéter de prouver

les réponses à ces deux questions.

Réfléchissons, et usons d’un minimum de logique.

Quelle sorte de Dieu écrirait un Livre d’instructions sur la manière

de vivre, ordonnerait ensuite de le suivre comme étant Sa parole,

mais sans donner aucune preuve à cet effet ? C’est une insulte à

l’égard de ce Dieu d’oser même Le croire capable d’une telle

incohérence — et injustice ! Sur quelle base voudrait-Il — ou même

pourrait-Il — exiger obéissance à un tel Livre d’instructions, s’Il

n’avait laissé aucun indice prouvant son authenticité ?

En parlant au nom de Celui qui prétend être l’Auteur de la Bible,

l’apôtre Paul a écrit: « …examinez toutes choses; retenez ce qui est

bon » (I Thess. 5:21). Si Dieu est l’Auteur de la Bible, et s’Il vous

dit d’« [examiner] toutes choses », et de « [retenir] ce qui est bon »,

alors Il doit forcément y prouver qu’Il en est bien l’Auteur. On y dit

« TOUTES choses ». Autrement dit, Dieu exigerait-Il que l’on

prouve ce que la Bible enseigne sur tous les autres points de

60


doctrine ou de pratique, mais qu’Il ne S’attendrait pas à ce que l’on

prouve si, oui ou non, il y a un Dieu tout-puissant qui en revendique

l’autorité, exigeant ensuite que l’on s’y soumette, en adhérant à ses

enseignements ? Ça n’aurait aucun sens ! Jamais Dieu ne négligerait

de donner les preuves nécessaires établissant Sa propre existence et

qu’Il est l’Auteur de la Bible.

Nous devons prendre cette instruction très au sérieux. Si Dieu dit: «

Examinez [prouvez] toutes choses », et « Mettez-moi de la sorte à

l’épreuve » (Mal. 3:10), c’est qu’Il entend ce qu’Il dit. Car s’Il ne

donne pas les réponses à ces questions prouvables, alors Il

S’arrange pour installer le doute quant à Sa légitimité. Or, si la

Bible est effectivement la parole inspirée d’un Dieu vivant et

majestueux, elle constitue alors le standard par lequel vous serez

jugé. Par conséquent, oseriez-vous retarder plus longtemps vos

démarches afin de prouver son autorité, qui est tellement

indispensable dans votre vie ?

La plupart passent leur vie à se soucier de ce que les GENS pensent

ou disent. Très peu se soucient de ce DIEU, Lui, pense ou dit.

Examinez-vous, honnêtement. Combien de temps avez-vous passé à

essayer de prouver l’existence de Dieu ou que la Bible est Sa

parole ?

Les réponses à ces deux questions sont prouvables. Aussi, vous

remarquerez, tandis que nous en résumons la première preuve, que

la Bible est d’ailleurs indissociable de la preuve de l’existence de

Dieu. En fait, chacune de ces preuves constitue en soi une preuve de

Son existence !

La première preuve — l’Évolution réprouvée ?

On ne peut pas aborder le sujet de l’autorité de la Bible sans aborder

aussi celui de l’Évolution. Cette dernière représente sans doute la

première preuve, dans la priorité d’ensemble, qu’il faille examiner.

61


On apprend à la plupart des gens, et ce dès leur plus jeune âge, que

l’humanité est le fruit d’un long processus appelé « Évolution ».

Quoique la théorie de l’Évolution soit généralement acceptée à

travers l’Occident, elle reste toujours une théorie non prouvée. Pour

ce qui est de croire au récit biblique de la Création, on considère

généralement cela comme étant quelque chose de désuet,

d’inélégance, voire même d’un manque d’intelligence. Et, bien sûr,

si la théorie de l’Évolution s’avère exacte, alors la Bible est un livre

contestable. Au mieux, elle est un mélange de vérités et d’erreurs. Si

elle est aussi erronée, sur un sujet aussi important que celui du

commencement de toute vie sur terre (« Genèse » signifie

commencement), alors elle n’est crédible sur aucun autre point. Et

s’il y a eu évolution, alors toute la Bible qui s’effondre tel un

château de cartes.

En revanche, si nous pouvons réfuter l’idée d’une évolution, et

établir fermement le récit de la Création, une preuve importante de

l’autorité de la Bible aura alors aussi été établie.

Ne vous y trompez pas ! La Bible ENTIÈRE prétend être la parole

de Dieu. TOUT se tient, sinon TOUT s’effondre. Ou bien la Bible

est un livre de vérité, du début à la fin — et devrait faire trembler

tous les hommes —, ou bien, si l’évolution est exacte, elle doit être

considérée comme erronée. Elle constituerait la plus grande fraude à

jamais avoir été commise envers et à l’insu de, l’humanité !

Nous avons soigneusement préparé une brochure, intitulée Dieu

existe-t-Il ? Elle va de pair avec cet ouvrage; elle établi, de façon

irréfutable, par le biais de nombreuses preuves, l’existence absolue

de Dieu. Je le répète, cette question est indissociable de celle à

savoir si une évolution a bel et bien eu lieu. De plus, elle établi

fermement l’indéniable impossibilité d’une évolution, et ne laisse

aucun doute quant à la raison pour laquelle le Dieu dit, à maints

62


endroits dans la Bible: « L’insensé dit en son cœur: Il n’y a point de

Dieu ! »

Le manque d’espace ne nous permet pas de reproduire ici toute cette

brochure. Cependant, elle donne des preuves irréfutables sur des

sujets tels que l’astronomie, les lois de la thermodynamique, l’écart

des données sur les fossiles, le concept de la « complexité

irréductible » de l’ADN et des cellules, la présence de « petits

moteurs » à l’intérieur des cellules, la loi de la biogenèse,

l’extraordinaire complexité du cerveau humain, le phénomène de

l’œil humain, la nature des fourmis blanches australiennes,

l’impossibilité pour certaines espèces de poissons et d’oiseaux

d’avoir évolué, et la saisissante improbabilité mathématique que

même une terre ait pu apparaître quelque part dans l’univers… par

hasard. Ces preuves établissent non seulement l’existence de Dieu,

mais aussi que le récit de la Création, dans la Genèse, constitue la

seule explication possible sur l’origine de la vie.

L’évidence est claire, emphatique et irréfutable: elle établit le récit

biblique de façon incontestable ! Le fait que certains « insensés »

(c’est Dieu qui a choisi ce terme, pas moi) peuvent ignorer, rejeter

ou chercher à discréditer ces preuves n’a rien à voir avec leur bienfondé.

Le livre des Proverbes me dit d’ignorer de tels individus: «

Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui

ressembles toi-même » (26:4). Les gens qui rejettent une preuve

irréfutable sont des insensés; et ils ne méritent pas que l’on réponde

à leurs aberrations. Cet ouvrage a été écrit pour ceux qui

recherchent — qui veulent — la vérité !

Les évolutionnistes utilisent généralement des termes tels que: «

nous pensons que… », « certaines raisons nous permettent de

supposer que… », « il est possible que… », « à notre avis… », « il

semble y avoir… », « la première forme de vie a dû apparaître… »,

« nous ne savons pas… », etc. Ces termes n’inspirent pas tellement

63


confiance. La Bible, par contre, n’est pas incertaine ! Elle ne fait pas

de spéculations ! Dieu n’a pas à le faire. Non seulement sait-Il qu’Il

a créé l’humanité, mais Il sait aussi que cela peut être prouvé. Par

conséquent, Il y fait des affirmations claires et positives, qu’Il

exprime avec AUTORITÉ !

Réfléchissez à autre chose. Les évolutionnistes ne connaissent pas

le BUT de la vie. Ils ignorent pourquoi ils sont nés. Ils rejettent

l’autorité de la parole de Dieu parce qu’ils ne veulent pas qu’Il

vienne « mettre Son nez » dans leur vie. Ils discréditent l’autorité de

Sa parole, parce qu’ils croient qu’ils n’ont pas besoin de Lui obéir.

Nous ne pouvons pas vous forcer à accepter les preuves de

l’existence de Dieu. Cette décision vous incombe. Nous ne pouvons

pas vous obliger à agir selon les preuves de l’autorité de Sa parole.

Il y a plus de trente-cinq ans, nous avons prouvé la fausseté de

l’évolution, et nous n’avons pas pu faire autrement que d’agir selon

cette connaissance, si nous vouons demeurer honnête et fidèle dans

notre recherche de la vérité.

Rappelez-vous, c’est dans la Bible que se trouve le récit de la

Création, par Dieu, en six jours, de toutes les plantes, de tous les

animaux, et de l’homme lui-même. En démontrant la fausseté de

l’évolution, ce sont tous les récits de la Bible qui sont du coup

vérifiés — authentifiés — fondés — en tant que véritable

enregistrement de l’apparition de toute vie sur terre. Nous venons

d’établir la première grande preuve de la Bible. Cependant, tant que

vous n’aurez pas lu la brochure Dieu existe-t-Il ?, cette preuve

restera incomplète. Prenez le temps de la lire.

Le principe de cause à effet

Examinons maintenant une autre preuve importante: celle du

principe de cause à effet.

64


La plupart des gens vivent leur vie ignorant pourquoi les choses «

vont bien » ou « vont mal ». Ils semblent incapables de comprendre

que ce qu’ils font, ou ne font pas, a un effet direct dans leur vie. La

plupart ne réalisent pas que pour chaque cause il y a un effet ou,

inversement, pour chaque effet il y a une cause. Les scientifiques

comprennent ce principe dans le domaine de la physique, mais

l’humanité ignore que cela s’applique également sur le plan

spirituel. Considérez quelques points fondamentaux, et raisonnons

ensembles. Comment, au juste, ce principe de cause à effet

fonctionne-t-il dans la vie d’un individu ? Voyons quelques

exemples simples.

Si vous prenez l’habitude de trop manger, que se passera-t-il ? Vous

tomberez malade ou vous prendrez de l’embonpoint — ou les

deux ! Il n’y a pas de mystère là-dedans.

Si vous buvez trop d’alcool, vous deviendrez ivre. Ce qui risquerait

de vous donner un mal de tête le lendemain, ou une arrestation, ou,

pire encore, d’être impliqué dans un accident d’automobile pouvant

entraîner des blessures graves, voire même la mort, pour vous

comme pour les autres. Il n’y a pas de mystère là-dedans non plus.

Si vous violez des lois, vous risquez d’aller en prison. Cela

affecterait votre famille, vos chances d’embauche ou d’avancement,

ainsi que tout votre avenir. Là non plus, il n’y a pas de mystère.

Dans ce sens, le principe de cause à effet a des répercussions dans

votre vie — et dans celle de tous les habitants de la terre, et ce, de

bien des façons.

Si les industries polluent l’environnement, il en résulte une eau ou

un air pollué, ou même le problème très débattu du réchauffement

global. Si les pays vont en guerre, il en résulte des bouleversements

économiques, des épidémies, la famine ainsi qu’une misère générale

pour tous ceux qui y sont impliqués. Si les parents négligent

65


d’élever leurs enfants correctement, ou si les enfants n’obéissent pas

à leurs parents, il peut en résulter de piètres performances à l’école,

une dépendance aux drogues, un comportement criminel ou pire.

Tout cela n’est pourtant pas difficile à comprendre.

La Bible est aussi un livre sur le principe de CAUSE à EFFET ! Elle

contient des centaines de lois différentes, chacune impliquant le

pouvoir de la cause à effet pour quiconque les observe, ou les

transgresse.

Même si l’on peut identifier et connaître toutes les lois de la Bible,

cela est sans rapport avec le fait de savoir si, oui ou non, leur

transgression est punissable ou pas. Tout comme le fait de faire de la

vitesse peut résulter en une contravention, peu importe si le

conducteur connaît ou ignore la limite de vitesse, pareillement, tous

ceux qui transgressent les lois divines encourent une pénalité, qu’ils

sachent ou non qu’ils transgressent des lois spécifiques.

Regardez autour de vous. On n’y voit que confusion, pauvreté,

maladie, ignorance, guerre, chaos et misère. Vous êtes-vous jamais

demandé POURQUOI ? Pour quelle RAISON l’humanité n’a-t-elle

jamais pu résoudre ces problèmes ? Et, pourquoi ceux-ci ne font-ils

que s’aggraver avec les années ? Parce que tous les habitants de la

planète transgressent systématiquement les lois divines.

Celui qui prétend avoir écrit la Bible dit ceci de Sa grande Loi, les

Dix Commandements: « La loi donc est sainte [et “spirituelle”], et

le commandement est saint, juste et bon » (Rom. 7:12, 14). Nous le

répéons, considérez votre compréhension de base relativement au

principe de cause à effet. En obéissant à ces lois, on est à même de

prouver qu’elles procurent des bénédictions, des avantages et de

bonnes choses à ceux qui leur obéissent. L’humanité a rejeté le

Livre d’instructions qui lui révélerait la cause de tous ses problèmes

et malheurs.

66


Encore une fois, le manque d’espace ne nous permet pas de couvrir,

en détail, les nombreuses lois divines et leur relation avec le

principe de cause à effet. Cependant Dieu promet, à travers toute la

Bible, de bénir abondamment ceux qui acceptent, sur parole,

chacune des promesses particulières qu’elle contient.

Dieu promet de guérir tous ceux qui observent Sa Loi et qui ont foi

en Son pouvoir de guérir (Ex. 15:26; Ja. 5:14-15). Il promet de

grandes bénédictions à tous ceux qui observent Son sabbat (És.

58:13-14; Marc 2:27-28), et une bonne santé à quiconque obéi à Ses

nombreuses lois de la santé. Chaque promesse implique

l’application d’une bonne cause (l’obéissance), de manière à obtenir

un bon effet (une bénédiction ou un avantage).

Dans chacun de ces cas, et dans bien d’autres, Dieu évoque une

relation de cause à effet qui PROUVE l’inspiration divine de Ses

instructions. Cela, cependant, n’est valable que pour ceux qui Le

croient sur parole !

Le septique rejette — à son propre détriment — le raisonnement

décrit ici, parce qu’il croit qu’il peut faire fi du principe de cause à

effet. Mais celui-là qui est disposé à prendre l’Auteur de la Bible au

pied de la lettre découvrira une foule de preuves démontrant que la

Bible n’est pas le produit des hommes. Cet ouvrage n’a pas été écrit

pour, et par conséquent ne peut pas aider, le septique à l’esprit

fermé. En revanche, il peut certainement vous aider, vous, si vous

restez ouvert aux ineffables preuves qu’il contient.

L’Évangile proclamé à travers le monde

Avant de couvrir une dernière mais l’une des plus puissantes

preuves de la VÉRITABLE AUTORITÉ de la Bible, il nous faut

examiner une autre preuve, qui nécessite une explication succincte

et particulière.

67


Le monde croit à un faux évangile, au sujet de la personne du

Christ. Voici d’ailleurs un extrait tiré de la conclusion du dernier

des deux et qui développe l’histoire présentée plus tôt:

« Il y a une PREUVE actuelle de l’existence de Dieu et de

l’authenticité de la Bible. Elle se rapporte à l’article que vous avez

en ce moment sous les yeux, de même qu’à l’Œuvre qui l’a

produite.

« La prophétie centrale, donnée par Jésus-Christ Lui-même, se

trouve dans Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21. Il s’agit de trois récits,

présentés par trois auteurs inspirés écrivant au sujet d’un même

thème.

« Voyons ce que dit Matthieu 24:14: “Cette bonne nouvelle du

royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de

témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.” Ce sont là les

paroles de Jésus, répondant à une question posée par les apôtres:

“Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ?”

(verset 3). C’est d’ailleurs le seul endroit dans la Bible où apparaît

l’expression “la fin du monde”.

« Jésus S’adressait alors à Ses disciples au sommet du mont des

Oliviers, en face de Jérusalem, du côté est. L’Évangile du Christ, le

seul Évangile qu’Il a proclamé et enseigné, est celui du Royaume de

Dieu. Au verset 11 de ce même chapitre, Jésus les avertit du fait que

plusieurs faux prophètes s’élèveraient. Au verset 4, Il avertit les

apôtres en ces termes: “Prenez garde que personne ne vous

séduise.” Jésus était venu en tant que Messager, apportant de la part

de Dieu un message au sujet du Royaume de Dieu. Ce message

constituait Son Évangile. Mais bientôt, beaucoup ignorèrent

l’Évangile de Jésus — le Royaume de Dieu — et annoncèrent

seulement qu’Il était le Christ.

68


« Dans Galates 1:6-7, nous apprenons que les gens, vingt ans

seulement après que l’Église fut fondée, se tournaient déjà vers un

autre évangile, différent de celui que Jésus avait enseigné.

« Ce fait même est une autre preuve de l’autorité de la Bible.

« Oui, IL EST GRAND TEMPS QUE VOUS CONNAISSIEZ LA

VÉRITÉ ! »

La preuve de la prophétie

Par la citation précédente, nous avons commencé à démontrer la

preuve, la plus puissante — et peut-être la plus convaincante —, de

l’autorité de la Bible. Elle demeure incontestable.

Tout le monde veut connaître ce que l’avenir lui réserve. De plus en

plus de gens se tournent vers des devins, des « canaliseurs », les

cartes de tarots et ceux qui lisent les lignes de la main, les diseurs de

bonne aventure, ceux qui regardent dans les boules de cristal, et vers

toute sorte de médium de ce genre, pour qu’ils leur disent ce qui va

arriver. Et ils paient pour ce « service ». Peu de gens, cependant, se

tournent vers Dieu, la seule Source infaillible, pour connaître les

événements importants qui se produiront bientôt dans le monde

entier.

Peu de gens, aussi, comprennent que près du tiers de la Bible est

prophétique — qu’il s’agit d’un livre d’histoire qui rapporte, à

l’avance, l’histoire qui y est consignée.

Que feriez-vous si nous vous proposons de vous annoncer des

événements majeurs devant se produire bientôt, en vous fournissant

des preuves incontestables à l’effet qu’ils auront lieu ? Que diriezvous

si nous pouvons vous citer, en détail, les tendances et les

événements spécifiques qui affecteront chaque pays du monde ? Et,

si nous vous disons que nous ne vous chargerons rien pour cela, que

nous vous l’offrirons gratuitement… seriez-vous intéressé ?

69


Eh bien, c’est précisément ce que nous pouvons faire ! Nous

pouvons même vous montrer où et comment vous pouvez

l’apprendre vous-même ! de cette façon, vous aurez l’assurance que

ce que vous aurez appris aura effectivement lieu, et ce, avec la

même certitude que le soleil va se lever demain. Nul doute, une fois

que vous aurez terminé la lecture de cet ouvrage, vous ne douterez

plus jamais de l’autorité de TOUTE la Bible — et de tous les sujets

qui sont abordés dans les deux autres tiers !

Dieu lance un défi aux incrédules

Considérez le grand défi suivant de la part de Celui qui prétend être

le Dieu de la Bible. « Présentez votre cause, dit l’Éternel;

EXPOSEZ VOS PREUVES, dit le Roi [Dieu] de Jacob. Oui, qu’ils

les produisent ! Qu’ils nous déclarent ce qui doit arriver ! Ditesnous

les prédictions que vous avez faites jadis; et nous y ferons

attention pour en constater les suites; ou bien faites-nous connaître

les événements à venir; annoncez les faits qui arriveront plus tard,

et nous saurons que vous êtes des dieux. Faites aussi du bien ou du

mal; nous en serons les témoins et nous pourrons admirer… Allons,

vous n’êtes rien, et ce que vous faites est le néant même; c’est une

abomination que de s’attacher à vous ! » (És. 41:21-24 — version

Synodale).

Qui osera relever le défi de Dieu ?

L’accomplissement des prophéties témoigne de l’autorité divine de

la Bible. Aucun être humain ne peut prédire, à l’avance, des

événements, et encore moins dans leurs moindres détails, qui

doivent se produire dans des centaines, voire des milliers d’années.

Personne ne peut affecter le cours de l’histoire des villes, des États

ou des royaumes pour les siècles à venir. Voilà pourquoi il est dit

que la prophétie constitue un défi que n’osent relever les septiques !

Comme c’est vrai !

70


Dans le verset cité plus tôt, Dieu ridiculise en quelque sorte de tels

septiques.

L’Auteur de la Bible déclare, dans Ésaïe 46:9-10: « Souvenez-vous

de ce qui s’est passé dès les temps anciens; car je suis Dieu, et il n’y

en a point d’autre, je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi.

J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps

d’avance ce qui n’est pas encore accompli; je dis: Mes arrêts

subsisteront…. » Seul un Être omnipotent possède le pouvoir de

produire des événements s’étendant sur plusieurs siècles, voire des

millénaires. Seul Dieu peut créer ou détruire des nations ou

prononcer la sentence d’une civilisation entière, et voir à ce que Ses

arrêts subsistent.

Oui, la prophétie est une solide preuve de l’existence de Dieu.

Examinons maintenant la prophétie la plus longue de la Bible.

Le Moyen-Orient et son rôle prophétique

Les événements au Moyen-Orient ont une signification beaucoup

plus grande que ce que la plupart des gens comprennent ! On dit

qu’à tous les huit ans le Moyen-Orient subit une autre guerre.

L’histoire récente témoigne de la justesse de cette déclaration. Cette

région géographique a été un chaudron bouillonnant d’agitations, de

controverses et de terrorisme. Ça fait une éternité qu’elle n’a pas

connu la paix. La solution à ses problèmes est fort complexe. Et,

cette étude va démontrer qu’il n’y a que Dieu qui puisse y remédier.

Le monde entier est lié au Moyen-Orient d’une façon remarquable.

Les problèmes qui y existent ne vont pas s’éclipser, et le monde ne

peut pas les ignorer, en regardant ailleurs !

Le Moyen-Orient est au cœur d’une grande prophétie. Le monde en

est ignorant. Mais, pour ceux qui veulent connaître le Plan de Dieu,

il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Les faits concernant ce

71


Plan peuvent être connus. Le Dieu suprême, qui a fait les cieux et la

terre, dispose de la clef qui permet de connaître et de résoudre « les

problèmes du Moyen-Orient ». Vous n’avez pas à l’ignorer — vous

pouvez connaître Sa solution.

Daniel — une prophétie stupéfiante

Dieu exécute un Plan magistral ici-bas. La plupart des gens ignorent

totalement qu’il existe un but pour l’humanité, encore moins le

connaissent-ils ! Le présent et l’avenir du Moyen-Orient joue un

grand rôle dans le Plan magistral de Dieu. Ils sont au cœur d’une

étonnante prophétie qui affectera la vie de tous les habitants de la

terre, avant la fin de cet âge. Il y a plus de 2 500 ans, Dieu inspira

Daniel à rapporter une grande prophétie, qui comporte plusieurs

virages et tournants fascinants à travers l’histoire. Cette prophétie

culminera avec les terribles événements qui surviendront à notre

époque ! Ces événements exceptionnels, lesquels ont été scellés,

fermés jusqu’à cette époque, stupéfieront et affecteront toutes les

nations.

Certaines prophéties bibliques sont générales. D’autres sont très

spécifiques. D’autres impliquent un seul événement, devant se

produire à un moment précis dans le temps, tandis que d’autres,

encore, s’accomplissent lentement, en s’étendant sur plusieurs

années, plusieurs siècles, voire même plusieurs millénaires. La

prophétie de Daniel implique plusieurs autres prophéties mais de

moindres envergures. Nous allons les examiner, une par une,

jusqu’à ce que nous arrivions à notre époque.

Presque tous les théologiens s’empressent de donner leurs opinions

sur les nombreuses prophéties bibliques. Ils « interprètent » la Bible

comme ils le jugent bon. Mais le véritable étudiant de la Bible, lui,

doit toujours laisser la Bible s’interpréter elle-même ! Nous nous

apprêtons à examiner un long chapitre dans la Bible. Et, il deviendra

72


clair qu’il n’existe qu’une seule façon d’expliquer chacun des

quarante-cinq versets différents qu’il comprend. L’accomplissement

de chacun de ces versets n’a rien à voir avec le raisonnement, les

opinions ou l’interprétation humaine !

Plusieurs de ces prophéties se sont réalisées exactement comme

Dieu L’avait prédit. Elles font maintenant partie de l’Histoire. Ces

faits peuvent maintenant être examinés. Ce sont des preuves

irréfutables attestant qu’un Être suprême les avait d’abord prédites,

et les avait ensuite accomplies !

Cette longue prophétie se trouve au 11e chapitre du livre de Daniel.

Au chapitre 10, Daniel est ahuri — complètement stupéfait,

bouleversé par les révélations divines sur ce qui allait arriver « dans

les derniers jours ». Le chapitre 12 joue un rôle dans la conclusion

du long chapitre 11.

Gardez à l’esprit que ce sont les hommes qui ont divisé la Bible, en

y insérant des chapitres et des versets. Bien que cela soit souvent

utile aux étudiants de la Bible, cela peut aussi, par inadvertance,

rompre de longues histoires ou pensées ou, comme dans ce cas-ci,

des prophéties — ce qui, bien souvent, obscurcit ou fait perdre de

vue le sens réel et la portée du sujet en question.

Dieu donna cette prophétie à Daniel au cours de la troisième année

du règne de Cyrus, roi de Perse (10:1).

Une prophétie sur deux grands rois

Daniel a écrit que deux rois puissants (deux royaumes rivaux, en

fait) joueraient un rôle important dans les événements au Moyen-

Orient, jusqu’au temps de la fin. Ces rois préparaient le terrain pour

le déroulement d’événements futurs extrêmement importants,

culminant avant le retour du Christ !

73


Ouvrez votre Bible, et lisez chaque verset, accompagné du texte de

cette étude. Aucune autre approche ne produira le même effet. Deux

versets clefs préparent le terrain.

Dans Daniel 10:21, l’archange Gabriel dit à Daniel: « Mais je

veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. » Le

chapitre 11 nous place dans le temps. Le verset 2 continue: «

Maintenant, je vais te faire connaître la vérité. » Lorsque Dieu

prédit des événements, Il dit la vérité ! Ses paroles sont certaines !

Et elles s’accompliront ! Puisque aucune Écriture ne peut être

anéantie (Jean 10:35), aucun verset relatif à cette prophétie ne le

peut non plus !

Considérez les versets suivant: « Voici, il y aura encore trois rois en

Perse. Le quatrième amassera plus de richesses que tous les autres;

et quand il sera puissant par ses richesses, il soulèvera tout contre le

royaume de Javan. Mais il s’élèvera un vaillant roi, qui dominera

avec une grande puissance, et fera ce qu’il voudra » (Dan. 11:2-3).

Qui sont ces quatre rois — dont le quatrième est plus puissant que le

premier ? Et, qui est le « vaillant roi » ? Daniel parlait des trois

premiers rois comme étant Cambyse II, Smerdis (ou Bardiya),

Darius de Perse et Xerxès Ier, qui a été le plus grand et le plus

riche des quatre. Ce fut Xerxès Ier qui provoqua la guerre contre la

Grèce.

Il nous faut maintenant examiner plusieurs passages dans Daniel 8.

Le père d’Alexandre le Grand, le roi Philippe II de Macédoine,

avait conçu un plan magistral pour conquérir et vaincre l’Empire

perse avec une armée grecque. Mais il mourut avant d’exécuter son

plan. Ce fut donc son fils, Alexandre le Grand, qui envahit la Perse

à sa place. Son armée vainquit l’armée perse lors de la célèbre

bataille d’Issos, en l’an 333 av. J.-C. (Dan. 8:2, 5-6). Deux ans plus

tard, en 331 av. J.-C., lors d’une deuxième bataille à Arbèles (auj.

74


Erbil, Irak), Alexandre écrasa complètement l’Empire perse. Ayant

déjà conquis l’Égypte peu avant, Il poursuivit cette bataille,

détruisant tout sur son passage, depuis le Moyen-Orient jusqu’en

Inde. Ceci s’est produit conformément à ce qui avait été prophétisé !

Voici ce que Daniel 11:4 dit d’Alexandre: « Et lorsqu’il se sera

élevé, son royaume se brisera et sera divisé vers les quatre vents des

cieux; il n’appartiendra pas à ses descendants, et il ne sera pas aussi

puissant qu’il était, car il sera déchiré, et il passera à d’autres qu’à

eux. »

Plusieurs historiens s’accordent pour dire qu’Alexandre mourut

soudainement, à l’âge de 32 ans. « Retranché de manière inattendue

dans la force de l’âge, Alexandre ne laissa aucun héritier de sa

puissance et ses projets disparurent avec lui » (Rawlison, A Manual

of Ancient History, p. 237). Son empire fut partagé en quatre parties,

parce qu’il n’avait pas laissé d’héritier — exactement comme Dieu

l’avait prédit.

L’Empire fut divisé en quatre parties par les généraux d’Alexandre

(représentés ici par « les quatre vents des cieux » — ou directions

vers lesquelles le royaume fut divisé:

1. Ptolémée, qui gouvernait l’Égypte, la Palestine et une partie de la

Syrie.

2. Séleucos, qui dominait le reste de la Syrie, la Babylonie et les

territoires situés à l’Est, vers l’Inde.

3. Lysimaque, qui régnait en Asie Mineure.

4. Cassandre, qui était à la tête de la Grèce et de la Macédoine.

À partir de ce moment-là, la prophétie prédit les activités de deux

des quatre rois ou divisions de territoire. La Syrie représente « le

roi du nord ». L’Égypte (v. 5) représente « le roi du midi » parce

75


qu’elle se trouve au sud, ou au midi, de Jérusalem. (Jérusalem étant

le point central de toute prophétie, les directions sont par

conséquent établies en identifiant les endroits par rapport à

Jérusalem.) Ces deux royaumes se sont souvent livrés des guerres à

travers la Palestine — la Terre sainte. Cette région fut tour à tour

annexée à l’un et à l’autre, selon l’issue de la dernière bataille.

Ptolémée I, appelé Sôtêr, fit de l’Égypte une puissance beaucoup

plus importante et dominante que du vivant d’Alexandre. Séleucos

devint également un homme très puissant. En l’an 312 av. J.-C., ce

dernier avait établi un royaume tout aussi puissant, en Syrie. Ces

deux royaumes devinrent, et représentent respectivement, le « roi

du midi » et le « roi du septentrion », lesquels sont mentionnés

tout au long de cette prophétie. Daniel 11:5 déclare: « Le roi du

midi deviendra fort. Mais un de ses chefs sera plus fort que lui, et

dominera; sa domination sera puissante. »

L’accomplissement stupéfiant du verset 6

Le verset 6 est une prophétie remarquable et spécifique: « Au bout

de quelques années ils s’allieront, et la fille du roi du midi viendra

vers le roi du septentrion pour rétablir la concorde [note marginale:

“des droits” ou “des conditions équitables”, ou “une union de

mariage”]. Mais elle ne conservera pas la force de son bras, et il ne

résistera pas, ni lui, ni son bras; elle sera livrée avec ceux qui

l’auront amenée, avec son père et avec celui qui aura été son soutien

dans ce temps-là. »

Après cinquante ans, le souverain de la Syrie, le roi du septentrion,

était Antiochos II, dénommé Theos. Sa femme, Laodice, avait

beaucoup d’influence. Theos se sépara d’elle et épousa Bérénice, la

fille du roi du sud. Selon la prophétie, Bérénice « sera livrée…

avec son père ». Elle n’allait pas conserver la « force de son bras »,

et le roi du nord, qu’elle avait épousé, ne garderait pas son trône.

76


Les trois connurent une fin tragique. Il résulte du verset 6 une

prophétie étonnement détaillée, et qui s’est réalisée avec précision.

Rawlinson déclare: « Son influence [celle de Laodice]…l’engagea

dans une guerre avec Ptolémée Philadelphe [roi du midi], en l’an

260 av. J.-C.; cette guerre se termina, en 252 av. J.-C., par un

mariage entre Antiochos et Bérénice, la fille de Ptolémée…

Lorsque Philadelphe mourut [« son père »] en l’an 247 av. J.-C.,

Antiochos répudia Bérénice et reprit sa première femme, Laodice;

mais, cette dernière, doutant fortement de la constance de son

ancien époux, l’assassina afin de s’emparer du trône en faveur de

son fils Séleucos II, en l’an 246 av. J.-C. …Bérénice fut mise à

mort par Laodice. » (Ancient History de Rawlinson, p. 251-252.)

Examinons maintenant, verset par verset, la prophétie la plus longue

dans la Bible.

La Terre sainte change fréquemment de mains

Remarquez le verset 7: « Un rejeton de ses racines [les parents de

Bérénice] s’élèvera à sa place [note marginale: “à son poste” —

sans doute son frère qui prendra la relève sur le trône de son père en

tant que roi du midi]; il viendra à l’armée, il entrera dans les

forteresses du roi du septentrion, il en disposera à son gré, et il se

rendra puissant. »

Voici ce que Rawlinson rapporte: « Ptolémée Évergète [Ptolémée

III, fils aîné de Philadelphe, donc le frère de Bérénice, un rejeton

de ses racines] envahit la Syrie en l’an 245 avant notre ère, afin de

venger le meurtre de sa sœur Bérénice…Au cours de la guerre qui

s’ensuivit, il balaya tout ce qui était devant lui » (p. 252, 272).

Le verset 8 parle du roi du sud qui, suite à une invasion victorieuse

du nord, devait ramener en Égypte des captifs, de même que des

objets précieux d’argent et d’or (v. 9). Ptolémée III s’est

effectivement emparé de la Syrie, du port d’Antioche (la capitale du

77


royaume) et de Séleucie. Il ramena en Égypte un immense butin,

ainsi que 2 500 idoles (statuettes) de métal fondu et des objets

précieux, que le roi du nord, Cambyse II, en 256 av. J.-C., avait

ramenés d’Égypte. Ce verset dit aussi que le roi Ptolémée III

régnerait « quelques années » de plus que Séleucos II, le roi du

septentrion — qui régna jusqu’en l’an 226 av. J.-C., tandis que

Ptolémée III mourut quatre années plus tard, soit en 222 av. J.-C.

À la mort de Séleucos II, ses deux fils reprirent successivement son

royaume. Séleucos III régna trois années seulement (de l’an 226 à

l’an 223 av. J.-C.), puis, son frère, Antiochos III, aussi appelé « le

Grand », régna pendant trente-six années (de l’an 223 à l’an 187 av.

J.-C.). Les deux assemblèrent d’immense forces pour faire la guerre

à l’Égypte, venger leur père, et reprendre possession de leur port et

leur forteresse, Séleucie.

Il faudra vingt-sept ans à Antiochos le Grand pour rentrer en

possession de Séleucie, et pour conquérir la Syrie, jusqu’à Gaza, y

compris la Palestine. Les versets 10 et 11 déclarent: « Ses fils se

mettront en campagne et rassembleront une multitude nombreuse de

troupes; l’un d’eux s’avancera, se répandra comme un torrent,

débordera, puis reviendra; et ils pousseront [note marginale: “ils

pousseront encore”] les hostilités jusqu’à la forteresse du roi du

midi. Le roi du midi s’irritera, il sortira et attaquera le roi du

septentrion; il soulèvera une grande multitude, et les troupes du roi

du septentrion seront livrées entre ses mains. »

Ptolémée IV accomplit, de façon précise, le verset 11. En effet,

après avoir rassemblé une armée de 20 000 hommes, il « s’irrita »

contre Antiochos le Grand. Il accomplit le verset 12 parce que,

effectivement, il fit « tomber [mourir] des milliers ». Mais, il se

retira trop vite en Égypte, ayant conclu une paix trop hâtive avec

Antiochos, négligeant tout le butin de la victoire, d’où la phrase: «

78


mais il ne triomphera pas » (à savoir, sa victoire sur Antiochos en

l’an 217 av. J.-C.).

Douze années plus tard, soit en l’an 205 av. J-C., Ptolémée

Philopatôr, roi d’Égypte, mourut. Son fils, Ptolémée Épiphane,

encore un enfant, monta sur le trône. L’Égypte devenait ainsi très

vulnérable aux attaques. Au bout de « quelques années », Antiochos

profita de cette faiblesse et vainquit l’Égypte. Le verset 13 explique

que « le roi du septentrion reviendra et rassemblera une multitude

plus nombreuse que la première; au bout de quelques temps, de

quelques années, il se mettra en marche avec une grande armée et

de grandes richesses. »

Peu de temps après, Antiochos forma une alliance avec Philippe de

Macédoine en vue d’attaquer l’Égypte et lui arracher la Phénicie et

la Syrie. Flavius Josèphe, célèbre historien juif, déclare qu’un

grand nombre de Juifs aidèrent Antiochos dans cette campagne. Le

verset 14 parle de cela. Nous vous prions de lire chaque verset dans

votre propre Bible, alors que vous lisez cette esquisse de l’Histoire.

Puis, Antiochos le Grand assiégea Sidon et la prit à l’Égypte,

s’emparant par la suite du contrôle de la Judée (Palestine), à la

bataille du mont Panium, en l’an 198 av. J.-C. Les verset 15 et 16

parlent du « plus beau des pays », faisant bien entendu référence à

la Terre sainte — la Judée (ou Palestine).

En ce temps-là (198 av. J.-C.), Antiochos arrangea un mariage entre

sa fille, Cléopâtre (ne pas confondre avec celle qui a régné en l’an

31 av. J.-C., en Égypte), et le jeune roi Ptolémée Épiphane,

espérant ainsi posséder, au moyen de ruse, toute l’Égypte. Mais ce

projet échoua. Cléopâtre trompa son père, Antiochos: elle ne l’aida

pas à s’emparer de l’Égypte (v. 17).

Antiochos tourna alors ses vues d’un autre côté et essaya de

conquérir, au cours des années 197 et 196 av. J.-C., les îles et le

79


littoral de l’Asie Mineure. Toutefois, le général romain Lucius

Cornelius Scipio Asiaticus (Scipion l’Asiatique) le vainquit

complètement à la bataille de Magnésie, en l’an 190 av. J.-C. (v.

18).

Daniel rapporte que « le roi du nord se tournera vers les forteresses

de son pays; mais il chancellera, il tombera, et il finira par

disparaître » (Synodale). Mais, en tentant de récupérer une partie

des richesses qu’il avait dissipées, il fut tué en pillant le temple

oriental de Bélus, à Élymais, en l’an 187 av. J.-C. (v. 19).

Séleucos Philopatôr (IV), son fils, qui régna de 187 à 176 av. J.-C.,

voulant se procurer de l’argent, envoya Héliodore, cet « exacteur »

dont il est question au verset 20, pour collecter des impôts dans

toute l’étendue de la Judée (Palestine). Mais, il ne régna que onze

ans — jusqu’au jour où Héliodore décida de l’empoisonner (v. 20).

Séleucos IV ne laissa aucun héritier. C’est donc son frère cadet,

nommé Épiphane (Antiochos IV), un homme infâme et

méprisable, qui, au moyen de flatterie et de ruse, s’empara du

royaume. Eumène (ou Eumenês), son adjoint, vint à son aide.

Rawlinson rapporte, à la page 255, qu’« Antiochos [Épiphane]

assisté par Eumenês, chassa Héliodore, et s’empara du trône en

l’an 176 av. J.-C. Il étonna ses sujets en affectant d’avoir des

manières romaines et parvint à ses fins grâce à ses flatteries. »

Le rôle d’Antiochos Épiphane

Le verset suivant décrit la tentative d’Antiochos Épiphane pour

enlever le grand sacrificateur juif (le « chef de l’alliance »). Son but

était de le remplacer par un autre qui lui aurait été fidèle. Certains,

comprenant mal le terme « chef de l’alliance », croient qu’il fait

référence au Christ. Mais, il n’en est rien (v. 22).

80


Les trois versets suivants donnent un aperçu du caractère et de

l’attitude d’Antiochos. Au début, quelques personnes seulement

étaient avec lui, mais, s’étant insinué dans le pouvoir, il prospéra par

des flatteries et la tromperie, s’assurant ainsi un plus grand nombre

de supporteurs. Et, bien que ses ancêtres aient favorisé les Juifs, il

envahit également la Basse-Égypte et la Galilée.

Rawlinson dit qu’« ils furent poussés au désespoir par les projets

fous de ce monarque obstiné », et que, « menacé de la guerre par les

ministres de Ptolémée Philométôr [maintenant roi du midi], lequel

réclamait une partie de la Syrie et la Palestine en tant que dot de

Cléopâtre, feu la reine mère, Antiochos marcha contre l’Égypte en

l’an 171 av. J.-C. » (p. 255-256, 277-278). C’est à ce moment-là que

Ptolémée Philométôr, son neveu, l’attaqua avec une immense

armée. Mais ce dernier, trahi par ses propres officiers, perdit la

bataille aux mains d’Antiochos (versets 23-25).

Rawlinson rapporte qu’« après sa victoire à Pelusium, Antiochos

s’avança sur Memphis. Après s’être emparé de la personne du jeune

roi [Ptolémée Philométôr, le roi du midi], il s’efforça de se servir

de lui en tant qu’instrument pour effectuer la soumission de tout le

pays. » Ainsi, en l’an 174 av. J.-C., au cours d’un banquet,

Antiochos prétendit s’allier avec son jeune neveu, Ptolémée, contre

son frère, Évergète II, mais chacun de ces partenaires cherchait à

tromper l’autre (versets 26-27).

L’abomination de la désolation

En l’an 168 av. J.-C., alors qu’il revenait d’Égypte avec un immense

butin, Antiochos décida de s’en prendre aux Juifs, en en massacrant

un très grand nombre. Il retourna ensuite à Antioche avec des objets,

pris dans le temple de Jérusalem. Il envahit à nouveau l’Égypte,

sans toutefois remporter les succès d’autrefois, parce que Ptolémée

reçut de l’aide des Romains (versets 28-29).

81


La flotte romaine attaqua Antiochos, qui fut forcé de se soumettre

aux conditions de Popilius, le commandant de la flotte romaine, et

contraint de quitter l’Égypte, après lui avoir rendu Chypre. Pendant

son voyage de retour, vivement affligé par cette défaite, il passa à

nouveau sa colère sur les Juifs, et accorda des faveurs spéciales à

ceux d’entre eux qui acceptèrent de rejeter leurs religion et leurs

pratiques (v. 30).

Un an plus tard, en l’an 167 av. J.-C., Antiochos dépêcha des

troupes en Palestine, avec des conséquences terribles pour

quiconque se trouvait sur son chemin. Il profana le temple et le

sanctuaire, et abolit le sacrifice quotidien (voir aussi Daniel 8:11,

24); il dressa l’abomination en plaçant sur l’autel une statue de

Jupiter, le dieu romain, créant ainsi la désolation. (Dire qu’il y a des

gens qui tentent d’appliquer la prophétie de ce verset à la

construction de la mosquée d’Omar, sur l’emplacement supposé de

l’ancien temple de Jérusalem, au septième siècle de notre ère. Pour

qu’il en eût été ainsi, tous les versets que nous avons examinés

jusqu’à maintenant nécessiteraient d’autres explications plausibles

semblables, de manière à « corroborer », avec exactitude, et dans les

moindres détails, avec tout ce que nous avons lu, et prouver que

cela s’est réellement accompli dans l’Histoire. Ceci s’appliquerait

également aux versets suivants le verset 31.) Antiochos Épiphane

dressa « l’abomination du dévastateur » dans le temple, en l’an

167 av. J.-C. (v. 31).

L’accomplissement prophétique de ce verset par Antiochos est un

« type » d’un accomplissement ultérieur, au temps de la fin, à notre

époque. Luc 21:20 montre clairement que Jérusalem sera « investie

par des armées »; celles-ci la détruira et la laissera dans la

«désolation ». Nous aborderons plus en détail la gravité de cette

prophétie, à la fin de cet ouvrage. Cependant, il est très important de

comprendre que Dieu fait souvent usage de dualité, ceci afin de

82


montrer au monde, par des événements similaires s’étant produits

antérieurement, précisément ce qu’Il entend accomplir de nouveau

— répéter — dans l’avenir, mais cette fois avec une ampleur

beaucoup plus importante.

Cette clef est essentielle pour comprendre le sens réel de toutes les

prophéties bibliques.

Le Christ et les apôtres entrent dans la prophétie

La première partie du verset 32 décrit la tentative de la part

d’Antiochos pour en finir avec la religion juive. Il supprima le

sacrifice perpétuel (ou quotidien) et interdit aux sacrificateurs

d’exercer au temple. Il pervertit au moyen de flatteries les Juifs qui

étaient disposés à renoncer à leur religion.

Il est extrêmement important de comprendre qu’à partir du milieu

du verset 2, la prophétie nous transporte à l’époque de l’Église du

Nouveau Testament. Nous avons vu cette prophétie se développer,

pas à pas, sur une période de deux siècles. Elle fait maintenant un

bond d’environ deux cents ans dans le temps, de manière à décrire

les vrais chrétiens, « jusqu’au temps de la fin, car elle n’arrivera

qu’au temps marqué » (v. 35). Veuillez noter que le verset 32 dit que

« le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira » (version

Darby). Le verset 33 ajoute que « les plus sages parmi eux

donneront instruction à la multitude ». Comme l’indiquent plusieurs

théologiens et commentateurs, cette histoire très détaillée, qui s’est

accomplie avec une grande précision, verset par verset, semble

soudainement s’arrêter avec ce verset. Mais, il n’en est rien !

Ces deux segments de verset dépeignent deux périodes de temps

totalement différentes:

83


1. La première étant un type de la dernière. Certainement,

Antiochos pervertit au moyen de « flatteries » un grand

nombre de Juifs.

2. La dernière partie du verset 32 parle du temps des Maccabées,

qui résistèrent au modèle de corruption et de massacres

d’Antiochos. Ils représentent un type de ce que le Christ et les

apôtres commenceraient à faire une fois que Celui-ci aurait

bâti Son Église (Matth. 16:18).

Les chrétiens sont censés être spirituellement forts (« [agir] avec

fermeté »), et être capables de « [donner] instruction à la multitude

», parce qu’ils « comprennent » les détails du Plan divin que Dieu

accomplit sur la terre ! Le Christ et les apôtres ont certainement

accompli ces versets envers beaucoup.

Daniel rapporte qu’au temps de la fin (12:10) « aucun des méchants

ne comprendra; mais les sages comprendront. » (Darby). Tout le

chapitre 12 de Daniel est une continuation de cette époque du temps

de la fin, qui commence ici, et qui se poursuit dans le temps.

La dernière partie du verset 33 dépeint le martyre du Christ et de

tous les apôtres, à l’exception de Jean. Ce martyre des vrais

chrétiens continua jusqu’au Moyen Âge. (Ceci se produira à

nouveau avant le retour du Christ.)

Les versets 34-35 sont une description claire et puissante de ce que

devait subir le vrai peuple de Dieu, depuis l’époque de l’Église du

Nouveau Testament jusqu’à la nôtre. Remarquez: « Dans le temps

où ils succomberont, ils seront un peu secourus, et plusieurs se

joindront à eux par hypocrisie. Quelques-uns des hommes sages

succomberont, afin qu’ils soient épurés, purifiés et blanchis,

jusqu’au temps de la fin, car elle n’arrivera qu’au temps marqué. »

(Veuillez comparer cela avec Apocalypse 12:6, 11, 13-17).

84


Le verset 36 décrit le roi du nord durant les premiers siècles de

l’Église du Nouveau Testament. À partir de l’an 65 av. J.-C.,

l’empereur romain (le roi du nord) s’empara de la Terre sainte (la

Judée). Ce verset stipule qu’il agirait à sa guise — et il en fut ainsi.

Il se glorifia, en effet, au-dessus de tous les dieux — car les

empereurs exigèrent que tous leurs sujets les adorassent et leur offrit

des sacrifices comme à des dieux ! L’empereur devait parler contre

le vrai Dieu, et persécuter tous les chrétiens. C’est effectivement ce

qu’ils firent tous, pendant plusieurs siècles.

Le verset 37 montre combien les empereurs romains étaient, avant

l’an 476 de notre ère, idolâtres et exigeaient que tous leurs sujets les

adorassent comme à des dieux !

Le verset 38 nous montre que les empereurs romains honorèrent le

dieu des forteresses (ou des armements) et qu’ils développèrent la

plus grande puissance belliqueuse que le monde avait jamais

connue. Ils amassèrent de l’or, de l’argent, des pierres précieuses….

À partir du règne de Justinien en l’an 554 ap. J.-C., après que la «

blessure mortelle » d’Apocalypse 13 eut été « guérie » (après une

période de 78 ans à partir de l’an 476 de notre ère, lorsque trois

tribus barbares du nord occupèrent temporairement Rome), les

empereurs commencèrent alors à honorer un dieu que leurs pères

n’avaient pas connu — avec de l’or et de l’argent. « À ce dieu, que

ne connaissaient pas ses pères, il rendra des hommages avec de l’or

et de l’argent, avec des pierres précieuses et des objets de prix. »

Les empereurs reconnurent effectivement la suprématie de la

religion, et accrurent la puissance au moyen d’une gloire matérielle;

ils firent en sorte qu’elle pût « dominer sur plusieurs ». Veuillez

comparer cette partie de Daniel avec Apocalypse 17:4, 5 et 18:3, 16,

qui décrivent cette puissance religieuse comme étant « Babylone la

grande, la mère des prostituées ». « C’est avec elle que les rois de la

terre se sont livrés à l’impudicité » (Apoc. 17:2, 18; 18:9).

85


Le temps de la fin

Le verset 40 utilise le terme « au temps de la fin ». On nous dit que

« le roi du midi se heurtera contre lui » et, en même temps, on nous

dit aussi que « le roi du septentrion fondra sur lui comme une

tempête ». Que veut dire cela ? Qui sont ces rois ? Et, qui est le roi

du midi (du sud) ?

Anciennement, c’était l’Égypte. Rome s’empara de cette dernière et

en fit une province. À l’heure actuelle, c’est une république. Elle

n’a plus de souverain de sa propre nationalité. Toutefois, rappelezvous

que, sous le règne de Ptolémée Évergète III, entre 247 et 222

av. J.-C., l’Égypte annexa effectivement une partie de l’Éthiopie.

Rawlinson et l’Encyclopedia Britannica (11e édition) rapportent

que l’Égypte et l’Éthiopie furent à quelques reprises soumises au

même gouvernement. Cependant, l’Éthiopie est la seule portion du

pays du « roi du midi » qui soit restée indépendante jusqu’au

vingtième siècle.

L’Éthiopie — « le roi du midi »

Je le répète, depuis l’époque de l’Empire romain, dans l’Afrique

orientale, seule l’Éthiopie continua à être indépendante. Aucun autre

pays ou gouvernement, donc, ne peut être considéré comme « roi du

midi ». Rappelez-vous, le verset 40 précise qu’« au temps de la fin »

ce « roi du midi » doit « se [heurter] » au roi du nord, Rome. Cela

eut lieu en 1895, alors que le roi Ménélik d’Éthiopie envoya une

armée d’environ dix mille hommes contre l’armée italienne du

général Baratieri. Il serait bon de noter que l’Érythrée (au nord de

l’Éthiopie) appartient à l’Italie, alors qu’au sud-est de ce pays se

trouve la Somalie italienne.

L’année d’après, en 1896, le général Baratieri essaya de défendre

l’Érythrée contre l’armée éthiopienne. Environ 11 000 personnes y

perdirent la vie ou furent faites prisonnières. À cause de son

86


inexpérience à combattre en régions montagneuses, et parce qu’elle

était surpassée en nombre, l’armée italienne fut littéralement mise

en pièces. L’Italie n’oublia jamais cette défaite et réclama

vengeance.

En 1927, Mussolini se résolut d’attaquer l’Éthiopie huit ans plus

tard (1935), juste quarante ans après leur défaite de 1896. Cela s’est

bel et bien produit, en 1935 ! Veuillez à nouveau prendre note du

verset 40, qui fait référence à l’attaque de Mussolini: « Et le roi du

septentrion fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des

cavaliers, et avec de nombreux navires; il s’avancera dans les terres,

se répandra comme un torrent et débordera. »

Les tempêtes viennent du ciel. Mussolini envoya effectivement

d’importantes forces aériennes en Éthiopie. Bien sûr, ses « chars »

étaient des tanks (chars d’assaut) modernes et autres armements. Il

envoya aussi au combat plus de 100 000 hommes sur de «

nombreux navires ». Le verset 40 termine avec une déclaration

stupéfiante ! Il est dit que cette grande puissance « débordera ».

Mussolini se retira et n’acheva pas cette prophétie, comme Dieu

L’avait prédit. Parce qu’Il avait prévu qu’un autre dirigeant, un

dernier, s’élèverait en Europe, pour achever cette prophétie. Nous

arrivons maintenant à ce point précis dans le temps où tous les

événements prophétisés dans les versets ultérieurs au verset 40 sont

encore à venir, alors que tous ceux ayant été annoncés dans les

versets antérieurs au verset 40 se sont déjà réalisés — ce sont des

faits établis, qui font désormais partie de l’Histoire. Puisse le lecteur

comprendre que les cinq versets suivants contiennent des messages

pour notre époque !

La dernière résurgence du Saint-Empire romain

Plusieurs prophéties bibliques révèlent qu’il y aura une dernière

résurgence du Saint-Empire romain. Un dernier roi du nord

87


s’emparera de la scène mondiale, pour une courte période de temps,

avant le retour du Christ. Le monde se dirige vers cette dernière et

terrible époque de grands tourments. Ce dictateur rassemblera dix

autres rois (Apoc. 17:12-13), qui lui donneront leur pouvoir et leur

allégeance, lors de cette dernière renaissance du Saint-Empire

romain.

Le verset 41 dit que ce roi « entrera dans le plus beau des pays ». Le

« plus beau des pays » fait allusion à la Terre sainte (ou Palestine).

Cela ne s’est pas encore accompli ! La prophétie continue: « Et

plusieurs [beaucoup de nations] succomberont; mais Édom, Moab,

et les principaux enfants d’Ammon seront délivrés de sa main »

(Note: Moab et Ammon font partie de la Jordanie moderne. Dieu

pourrait épargner cette contrée pour en faire un lieu de refuge pour

Son peuple.)

Le verset 42 stipule que « le pays d’Égypte n’échappera point ».

Cela prouve que l’Égypte ne peut pas être « le roi du midi ». Le

verset 43 précise que « les Libyens et les Éthiopiens seront à sa

suite ». Le roi du nord s’emparera à nouveau de ces deux pays, que

l’Italie perdit à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le verset 44 parle de « nouvelles de l’orient et du septentrion [qui]

viendront l’effrayer ». La Russie et l’Orient sont respectivement au

nord et à l’est de l’endroit où aura lieu la dernière renaissance du

Saint-Empire romain, au Moyen-Orient.

Rappelez-vous que, dans la prophétie, Dieu utilise Jérusalem

comme point géographique central, et par rapport auquel sont

établies les directions et les lieux identifiés. Le roi du nord aura ouï

dire de troublantes nouvelles, et la Russie, ainsi qu’un grand

nombre de nations de l’est s’allieront pour faire la guerre, au

Moyen-Orient.

88


Le verset 45 résume l’achèvement de la plus longue des prophéties

bibliques. Le roi du nord (le dernier dirigeant à être à la tête du

Saint-Empire romain ressuscité) entrera dans le territoire moderne

d’Israël, la « sainte montagne », pour y établir son quartier général

religieux. Une autre prophétie, dans Jérémie 14:2, dit que « la ville

[Jérusalem] sera prise ». Il faut lire le reste de ce verset pour en

saisir pleinement l’horreur, lorsque Jérusalem sera prise et conquise.

Rappelez-vous que Luc 21:20 dit que la désolation de Jérusalem

aura lieu lorsque cette dernière sera encerclée par des armées.

Zacharie 14:3 continue: « L’Éternel paraîtra, et il combattra ces

nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se

poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de

Jérusalem, du côté de l’orient » (v. 4). Le Christ détruira les armées

qui auront détruit Jérusalem.

En parlant de la bête et du faux prophète, Daniel 11:45 conclut, en

disant: « Puis il [la bête] arrivera à la fin [son dernier jour —

version Synodale], sans que personne lui soit en aide. » Zacharie

14:3 explique que le Christ va combattre la bête et le faux prophète.

Apocalypse 19:19-20 et Zacharie 14:12 en dit plus sur la fin

tragique de ces deux infâmes personnages !

Ce que nous avons examiné dans Daniel 11 ne serait pas complet si

nous n’examinions pas aussi l’avertissement qu’il nous donne sur ce

qui doit encore arriver, avant le retour du Christ.

Une dernière prophétie peu commune

Voyons une dernière prophétie. Cette dernière concerne le défi que

Dieu VOUS lance personnellement, sur un sujet spécifique, et dans

laquelle IL DIT QUE VOUS POUVEZ LE METTRE À L’ÉPREUVE.

Cette remarquable prophétie concernant le principe biblique relatif à

la dîme se trouve à la fin de l’Ancien Testament.

89


Le prophète Malachie demande: « Un homme trompe-t-il [vole-t-il

— voir Strongs 06906] Dieu ? » (Mal. 3:8). Gare à vous si vous

dites que ce passage ne s’applique pas aujourd’hui parce qu’il est

tiré de l’Ancien Testament.

Saviez-vous que l’Église du Nouveau Testament est édifiée

directement sur les prophètes ? Nous n’en avions jamais entendu

parler à l’école du dimanche ou à l’église de notre jeunesse.

Éphésiens 2:19-20 dit que « …vous êtes concitoyens des saints,

gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement

des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre

angulaire. » Avez-vous saisi cela ? L’Église est édifiée sur un

fondement posé aussi par les prophètes ! Toute Écriture consignée

dans les prophètes constitue donc une doctrine pour l’Église de

Dieu du Nouveau Testament !

Analysons maintenant une puissante série de versets. Les deux

premiers préparent le terrain pour un échange verbal entre Dieu et

Son peuple. Notez: « Car je suis l’Éternel, je ne change pas…

Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes écartés de mes

ordonnances, vous ne les avez point observées. Revenez à moi, et je

reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées » (Mal. 3:6-7). De cet

échange émane ensuite en une question rhétorique de la part de Son

peuple:

« En quoi devons-nous revenir ? »

Dieu répond par une question: « Un homme trompe-t-il Dieu ? Car

vous me trompez [volez] ».

Le contexte suscite une autre question rhétorique de la part du

peuple:

« En quoi t’avons-nous trompé [volé] ? » Et Dieu, de répondre: «

DANS LES DÎMES ET LES OFFRANDES » (versets 7-8). Si les

gens ne paient pas à Dieu les dîmes — et les offrandes — qui Lui

sont dues, Dieu considère alors qu’ils Le volent [trompent].

90


S’approprier quelque chose qui ne nous appartient pas est un vol !

Non seulement est-ce un vol, mais c’est VOLER DIEU ! Rien ne

saurait être plus grave !

Voler Dieu entraîne des conséquences. Au verset suivant, Dieu

ajoute: « Vous êtes frappés de malédiction, parce que vous me

trompez, vous la nation tout entière » (Synodale). Cette directive

s’adresse à toutes les nations modernes descendant des douze tribus

d’Israël. De façon générale, ce sont les nations démocratiques de

l’Europe de l’Ouest, et principalement les nations anglophones du

monde — les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Australie

et la Nouvelle-Zélande.

Ces nations sont de plus en plus sous la malédiction, parce qu’elles

pèchent en volant Ses dîmes à Dieu. Rappelez-vous que même

Abraham et Isaac, qui n’étaient pas de souche israélite, durent

aussi payer les dîmes. Par conséquent, toutes les nations sont sous

la malédiction, parce qu’elles n’obéissent pas à la loi divine

régissant les finances.

Ce monde est basé sur la voie qui consiste à « prendre », et non sur

celle qui consiste à « donner », la voie divine ! Les gens cherchent à

en avoir toujours davantage. C’est là une transgression du dixième

Commandement, lequel interdit la convoitise. Voyez ce que Dieu dit

au sujet de Son peuple, et de toutes les nations, dans une prophétie

s’adressant à tous ceux qui vivront à la fin de cet âge: « Car depuis

le plus petit jusqu’au plus grand, tous sont avides de gain; depuis le

prophète jusqu’au sacrificateur, tous usent de tromperie » (Jér.

6:13). Deux chapitres plus loin, se trouve une déclaration presque

identique, sauf que cette fois Dieu avertit de l’horrible châtiment

qu’Il enverra au monde, à cause de cette attitude universelle.

Le thème de Malachie se rapporte au châtiment divin qui viendra

sur l’humanité toute entière, au Jour du Seigneur — aussi appelé «

91


jour de la colère de Dieu ». Ce thème se retrouve dans presque tous

les prophètes mineurs (ou petits prophètes) — les douze derniers

petits livres de l’Ancien Testament. Voyez Joël 1:13-15; 2:1-14; 3:1-

21; Amos 5:18-20; et Sophonie 1:7-18, entre autres. Malachie

continue sur le thème du Jour du Seigneur, et dépeint le paiement de

la dîme comme étant la clef d’une attitude repentante.

Songez-y !

Comment Dieu pourrait-Il châtier les nations du monde pour L’avoir

volé, si la loi de la dîme n’était pas en vigueur, aujourd’hui ? Cela

n’aurait pas de sens, et ce serait très injuste de la part de Dieu d’agir

de la sorte.

Le contexte dans Malachie continue avec cette proposition que Dieu

fait à la fois aux peuples modernes d’Israël et à tout individu qui

choisit de Le croire sur parole: « Apportez toutes les dîmes au trésor

du temple. Qu’il y ait des vivres dans ma maison: mettez-moi ainsi à

l’épreuve, dit l’Éternel des armées; vous verrez si je ne vous ouvre

pas les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la

bénédiction sans mesure ! » (v. 10 — Synodale).

C’est une promesse ! Payez à Dieu Ses dîmes, et Il vous bénira «

sans mesure » ! Y croyez-vous ?

Jacob crut Dieu, et c’est ce qu’il s’attendit de Lui, une fois qu’il eut

commencé à Lui payer Ses dîmes. Jacob était disposé à payer les

dîmes, pour autant que Dieu subvienne à ses besoins, le bénisse et

le guide. Sa vie devint un témoignage à l’effet que Dieu est fidèle à

Sa parole, si on Lui obéit.

Lorsque l’on paie Ses dîmes à Dieu, ça marche ! Ainsi que nous

l’avons montré, le payeur de dîme doit en arriver à comprendre

cette relation de cause à effet. Elle « garde » ceux qui la gardent, et

« résiste » à ceux qui lui résistent. À vrai dire, le sceptique affirmé

92


n’accepte pas cette preuve, parce qu’il refuse de mettre Dieu « ainsi

à l’épreuve », et de se séparer de ce qu’il croit être son argent.

Comme il n’a pas l’intention d’obéir à Dieu, sur aucun autre point,

il n’est certainement pas disposé à donner un dixième de ses

revenus et, ainsi, participer à un test (épreuve) pour lequel il ne tient

aucunement à en prouver le bien-fondé !

Mettrez-vous Dieu à l’épreuve sur ce point ? Êtes-vous disposé à

prouver s’il est « rentable » de payer à Dieu Ses dîmes ? Cette

preuve prophétique extraordinaire en est une que vous pouvez

comprendre, en regardant les conditions qui prévalent autour de

vous, dans le monde. Cette preuve, vous pouvez l’éprouver vousmême;

elle vous permettra d’arriver à vos propres conclusions.

Une dernière citation

Vous avez vu plusieurs preuves bibliques différentes. Cet ouvrage

établi l’autorité divine de façon concluante, et ce, seulement à partir

des prophéties qui se sont déjà accomplies exactement comme cela

avait été prédit. Ces prophéties représentent en soi la plus grande

preuve à l’effet que la Bible est d’inspiration divine, et que Celui

qui prétend l’avoir inspirée en est effectivement l’Auteur.

La citation suivante est tirée l’autorité de la Bible; elle nous donne à

réfléchir, parce qu’elle résume les implications des prophéties qui se

sont accomplies:

« Les prophéties n’ont jamais failli !

« Il n’y a AUCUN AUTRE LIVRE ! Aucun ouvrage écrit par

l’homme n’est comparable. AUCUNE de ces prophéties n’a jamais

failli ! AUCUNE NE FAILLIRA JAMAIS !

« Ces prophéties PROUVENT l’inspiration divine de la sainte Bible

« Elles PROUVENT L’EXISTENCE DE DIEU !

93


« Finalement, que veut réellement dire tout cela ? Juste que près

d’un tiers de la Bible est PROPHÉTIQUE. Que près d’un dixième

seulement de ces prophéties se rapporte aux villes et aux nations

d’autrefois — des prophéties qui se sont déjà réalisées ! De ces

prophéties, NEUF SUR DIX SE RAPPORTENT AUX

ÉVÉNEMENTS MONDIAUX QUI SE PRODUIRONT BIENTÔT,

À NOTRE ÉPOQUE !

« Songez-y ! Environ un tiers de VOTRE BIBLE est pour nous

révéler, à l’avance, à nous aujourd’hui, les choses qui doivent NOUS

arriver… !

« NOUS VIVONS DANS DES DERNIERS JOURS PALPITANTS !

La “FIN DU MONDE” — de cet âge — est imminente. La

COMPRÉHENSION de ces prophéties nous est maintenant

révélée ! La CONNAISSANCE de ces choses a augmentée — est

rendue disponible ! Il VOUS incombe…de COMPRENDRE et de

CONNAÎTRE votre Bible !

❒ ❒ ❒

94


IV. ~ÉTUDE SUR LA BIBLE

La Bible des Chrétiens, est-elle la parole inspirée d’un Dieu toutpuissant

et rempli d’amour comme certains le prétendent, ou est-ce

simplement une collection d’écrits d’hommes sages comme d’autres

le prétendent ? Cette étude est une réponse à une enquête d’une guilde

de l'Église Catholique Romaine qui enseigne que la Bible n'est pas

l'unique autorité de la foi.

Des membres d'une guilde de l'Église Catholique Romaine. Ils

semblaient penser que ceux qui croient que la Bible est la parole

inspirée de Dieu ont tort. Le porte-parole a écrit :

Avez-vous des informations sur les raisons pour lesquelles vous

croyez que la Bible est inspirée ? (Notre position sur son inspiration

sera sans doute différente.) Nous voudrions aussi connaître la

preuve biblique que la Bible est l’unique autorité de la foi, et

pourquoi cette doctrine n’a pas été crue par aucune personne

jusqu'à ce que Martin Luther l'ait proclamée 1500 ans après Christ.

Ont-ils tous eu tort au cours des 1500 ans ? Si la Bible est la seule

autorité de la foi, comment les premiers Chrétiens qui ont vécu

avant que le Nouveau Testament n'ait été rendu officiel à

Constantinople en 381, savaient ce que les enseignements de Christ

étaient ? Nous affirmons que cette doctrine n'est pas biblique, mais

est, en revanche, la doctrine de Luther.

Cette lettre contenait aussi la déclaration intéressante que :

L'Église Catholique, dans son enseignement, ne revendique pas

95


l'autorité de changer l'enseignement biblique, et ne l'a jamais fait.

Quant à la question du changement du Sabbat, nous croyons qu'il

n'y a aucune doctrine du Christ qui exige que cela demeure le

samedi. En tant que Catholiques, nous soutenons que, parce que ce

n’est pas une question doctrinale, l'Église a l'autorité de le changer

et que cette autorité lui a été donnée par Christ. La Résurrection de

Christ et tout ce que cela englobe est la raison centrale du

changement.

Ceci est la position classique annoncée par le prophète Daniel

quand il a parlé de la quatrième bête qui devait être le système

Romain qui a succédé au système Grec qui était la troisième bête.

La quatrième bête [romaine] a cherché à changer les temps et la loi

Daniel 7:19-28 Ensuite je désirai savoir la vérité sur le

quatrième animal, qui était différent de tous les autres,

extrêmement terrible, qui avait des dents de fer et des

ongles d’airain, qui mangeait, brisait, et foulait aux

pieds ce qui restait ; 20 et sur les dix cornes qu’il avait

à la tête, et sur l’autre qui était sortie et devant laquelle

trois étaient tombées, sur cette corne qui avait des yeux,

une bouche parlant avec arrogance, et une plus grande

apparence que les autres. 21 Je vis cette corne faire la

guerre aux saints, et l’emporter sur eux, 22 jusqu’au

moment où l’ancien des jours vint donner droit aux

saints du Très-Haut, et le temps arriva où les saints

furent en possession du royaume. 23 Il me parla ainsi :

Le quatrième animal, c’est un quatrième royaume qui

existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et

qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera. 24

Les dix cornes, ce sont dix rois qui s’élèveront de ce

96


royaume. Un autre s’élèvera après eux, il sera différent

des premiers, et il abaissera trois rois. 25 Il prononcera

des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints

du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi ;

et les saints seront livrés entre ses mains pendant un

temps, des temps, et la moitié d’un temps. 26 Puis

viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui

sera détruite et anéantie pour jamais. 27 Le règne, la

domination, et la grandeur de tous les royaumes qui

sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints

du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les

dominateurs le serviront et lui obéiront. 28 Ici finirent

les paroles. Moi, Daniel, je fus extrêmement troublé par

mes pensées, je changeai de couleur, et je conservai ces

paroles dans mon cœur. (LSG)

À partir de ce texte dans Daniel, il y a deux éléments concernant les

œuvres de cette bête. Elle cherche, premièrement, à changer les

temps et, ensuite, la loi. Le système a été remis dans ses mains pour

opprimer les Saints du Très-Haut pour un temps, des temps et la

moitié d'un temps, soit 1260 jours/années prophétiques. Cette

période a atteint l’apogée de son pouvoir à partir de 590 EC à la

déclaration du Saint Empire Romain et a duré jusqu'en 1850

lorsque l'empire fut dissous par les guerres révolutionnaires en

Italie. Ce système serait consommé et détruit à la fin. Ceci

s’accélère maintenant.

Nous sommes intéressés ici avec les implications pour les textes de

la Bible. Les concepts derrière ces déclarations sont circulaires dans

leur processus, mais proviennent essentiellement de l'incapacité de

97


comprendre la nature et les activités de Dieu à travers Son Messie et

Ses serviteurs, les prophètes. Le fait que le quatrième

commandement de Dieu puisse être considéré comme étant autre

chose qu'un enseignement biblique, est pour quelqu'un qui n’est pas

familier avec le raisonnement Catholique, tout simplement

ahurissant, dans son hérésie.

Les déclarations montrent aussi un manque de compréhension de la

position de l'Église Romaine par rapport à son pouvoir perçu de

changer les lois de Dieu à cause de la prétendue autorité qui lui

aurait été donnée par le Christ. Ceci résulte de la position

doctrinale de la Trinité qui cherche à élever le Christ à Dieu, et

c’est le motif précis de la production de la doctrine trinitaire dès

son commencement par les Cappadociens. Comme nous le

savons, et comme Bacchiocchi l’a indiqué, le changement du

Sabbat au Dimanche repose sur l'autorité des conciles de l'Église

Catholique, autant romains que grecs orthodoxes, à changer le jour

d'adoration de l'église, du Sabbat tel qu’établi dans les

commandements, au dimanche qui provient des autres influences.

Ce changement repose sur les Conciles et aucune autre autorité. En

effet, les Protestants ont la plus grande difficulté avec les

revendications de cette organisation Catholique, car ils cherchent à

revendiquer un certain fondement biblique pour le changement. Or,

il n'y en a pas. Le fait de dépendre de l'autorité des Conciles de

l'Église Catholique dans ses diverses formes d’Église orthodoxe,

romaine et anglicane, est anathème pour la plupart des Protestants.

Martin Luther était un Protestant, provenant du Catholicisme

Athanasien, et par conséquent, ne faisait donc pas partie de l'Église

de Dieu. L'Église a soutenu la doctrine de l'inspiration des Saintes

Écritures depuis que le Christ l'a donnée aux apôtres. L'Église, au

temps de la Réforme, ne considérait pas Luther comme en faisant

98


partie. En effet, lui et la Réforme Protestante sont devenus un

problème grave pour l'Église de Dieu à cause de leur anti-

Catholicisme superficiel qui a échoué à revenir au-delà des

enseignements d'Augustin, et par conséquent, a échoué dans son

objectif.

L'enseignement comme quoi les Écritures Saintes sont élaborées est

une vue moderne basée sur la théorie des religions en

développement. L'argument que la Bible est une oeuvre élaborée

provient de la critique des textes modernes.

Le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible (Abingdon,

Nashville, 1962, Vol. 1, art. “Canon of the Old Testament”, pp.

498f.) dit qu'aucun livre n’a jamais été considéré en tant que la

parole de Dieu avant 621 avant J.C. basé sur le texte de 2Rois,

chapitres 22 et 23. Cette vue semble être basée sur la découverte du

Livre de la Loi dans le Temple par Hilkija le sacrificateur qui l'a

donné à la charge des Scribes pour le roi, qui a alors abouti à la

réforme de Josias. La vue semble être basée sur le fait que le Livre

de la Loi n'était pas observé. Ceci est un non-sens pur. La Bible

explique, dans 2Rois 23, seulement les niveaux de dégradation

idolâtre dans laquelle la nation était tombée. Les sacrificateurs

sacrifiaient à Baal, et pour Astarté. Le Temple était devenu rempli

d'idoles, et Astarté et les prostitués mâles vivaient dans des maisons

dans le Temple et les femmes tissaient là pour Astarté ou pour les

phallus (2Rois 23:7). La profanation a continué dans tout Juda et les

enfants étaient sacrifiés à Moloc à Topheth dans la vallée de Ben-

Hinnom (2Rois 23:10). L'explication est plus correctement

comprise selon laquelle la Loi et les Textes jusqu'à cette époque

étaient déjà anciens, et placés dans le Temple pour leur

conservation. L’ensemble du peuple était tombé à des niveaux

extraordinaires de dépravation et d'idolâtrie. Le sacrificateur Hilkija

était un serviteur fidèle qui a protégé les textes et les a apportés à

99


l'attention de Josias, via les Scribes dont il espérait les voir prendre

action sur eux. La restauration de Josias implique les éléments de la

loi entière incluant Deutéronome, et de là, nous savons qu'au temps

de Josias, le Pentateuque était un livre complet.

Le point de vue moderne lié au développement, qui nie

l’achèvement antique du Pentateuque, est peut-être mieux illustré

dans les commentaires du dictionnaire Interpreter’s Dictionary of

the Bible (à la page. 500).

La première littérature des Israélites, datant de l’époque de Moïse

ou plus tôt, se compose de poésies (Genèse. 4:23-24 ; Exode. 15:21

; Nom. 21:17-18) et des lois du désert (Exode 21:12 ; 15-17; 22:19

; Lév. 20:10-13) ou de Canaan (le Code de l'Alliance : Exode.

21:2-11,18-22 ; 21:26-22:17 ; et du dialogue rituel : Exode.

23:12,15-17 ; 22:29-30,18-19).

Entre Moïse et Salomon, le Cantique de Débora (Juge. 5) et

d'autres poésies telles que les deux élégies de David (II Sam. 1:18-

27 ; 3:33-34), ont été composés ; et les histoires d'Adam, des

patriarches et des juges ont été circulées verbalement.

L'écriture en prose à son meilleur a commencé au temps de

Salomon (vers 975-935 avant J.C.) et a puisé de la fiction (les

histoires de Samson dans Juges 13-16) jusqu’à l’écriture brillante

historique (la biographie de David, écrite probablement par

Achimaats, fils de Tsadok). Les meilleures poésies de cette époque

sont Genèse 49 ; Ps. 24:7-10.

La meilleure littérature du Royaume du Nord (935-722) est

insuffisamment préservée dans quelques poésies (Nom. 23:7-10,18-

24 ; Deut. 33 ; Ps. 45), dans les restes de l'Histoire des Rois d'Israël,

dans les histoires d'Élie et Élisée, dans le Document E du

Pentateuque, dans la dernière source de Josué et Juges, et dans les

oracles prophétiques de Osée.

100


À l'époque, à l'exception du Document J et de quelques superbes

oracles prophétiques (Amos, Ésaïe, Michée), la littérature du

Royaume du Sud n'était pas aussi brillante. La période classique

s’est terminée dans Juda avec la chute de Jérusalem en 586 avant

J.C., mais cela inclut toujours un chef-d’œuvre poétique (Nahum.

1:10 ff), et les premières et les plus spirituelles parties de Proverbes

(les chapitres. 25-27).

Après Jérémie, la prophétie a commencé à diminuer (Sophonie,

Habakuk), mais a inspiré le Livre de la Loi (Deut. 5-26 ; 28),

trouvé dans le temple en 621 avant J.C. Les parties du Pentateuque

et des livres historiques écrits de ce temps sont de même inférieures

à la prose antérieure.

À l'exception de Job et du Deuxième Ésaïe (Ésaïe. 40-55), le

sixième siècle manque d'œuvres remarquables : quelques psaumes,

proverbes et le livre des Lamentations illustrent la poésie prolixe et

prétentieuse des temps ; Ézéchiel, Aggée et Zacharie illustrent le

déclin de la prophétie ; le Code de Sainteté (Lév. 17-26) illustre la

loi de cette période.

Les deux siècles suivants manquent de chefs-d’œuvre littéraires - la

meilleure prose est trouvée dans Néhémie, Ruth et Jonas ; le Code

des Sacrificateurs (vers 450) et l'édition finale du Pentateuque (vers

400) étaient marquants et se sont avérés fatals pour la prophétie

(Ésaïe 56-66 ; Abdias ; Malachie ; Joël ; et additions aux livres

prophétiques) qui à la fin de cette période est devenue apocalypse.

La poésie (Deut. 32 ; Exode 15:1-8 ; Nahum 1:1-9 ; Habakuk 3 ;

1Sam. 2:1-10 ; plusieurs psaumes et proverbes) est de plus en plus

complexe et pompeuse.

Aux troisième et deuxième siècles, la meilleure poésie est dans le

Cantique de Salomon, l’Ecclésiastique, l'Ecclésiaste et les

101


derniers psaumes ; la meilleure prose est dans les Chroniques et

Esther ; Daniel est l'apocalypse remarquable (en plus de Ésaïe 24-

27 ; Zach. 9-14) ; l'édition finale des livres prophétiques (Ésaïe,

Jérémie, Ézéchiel et les prophètes mineurs) vers 200 avant J.C.

marque la mort de la prophétie.

Les affirmations que Jérémie a inspiré le livre de la loi sont une

conjecture injurieuse. Il devrait être considéré comme évident que la

restauration de Josias impliquait des éléments de la loi qui étaient

contenus dans chacun des textes, incluant Deutéronome.

Quelle est la position de la Bible ? Qu’est-ce que Dieu dit à travers

Ses serviteurs, les prophètes ?

La Position de la Bible

La Bible est soufflée de Dieu (SGD 2315). Toute Écriture est

donnée par l'inspiration de Dieu (2Tim. 3:16). Job 32:8 montre les

activités de l'inspiration de Dieu. La compréhension est donnée à

l'homme par l'inspiration de Dieu. Vous ne pouvez pas comprendre

la Bible à moins que votre esprit ne soit ouvert aux mystères de

Dieu. Aux élus a été donnée la compréhension des mystères du

Royaume de Dieu et des cieux (Matt. 13:11 ; Luc 8:10). Les élus, à

partir de leur baptême et avec les anciens, sont placés en tant que

gardiens des mystères de Dieu (1Cor. 4:1 ; 13:2)

Christ a enseigné que les Écritures Saintes ne peuvent pas être

anéanties (Jean 10:35). Elles doivent être accomplies (Actes 1:16).

Christ lui-même faisait partie de son accomplissement (Jean 13:18 ;

17:12 ; 19:24, 28, 36-37 ; 20:9). Christ a dit que pas un iota (un

point) ou ligne (trait) (les parties les plus petites des textes de

l'Ancien Testament) passeraient de la loi jusqu'à ce que tout ait été

102


accompli (Matt. 5:18 ; Luc 16:17). La loi royale est selon les

Écritures Saintes (Jacques 2:8,23) et l’Écriture n'est pas vaine

(Jacques 4:5). Pierre a parlé des Écritures Saintes (1Pierre 2:6), et a

soutenu que la prophétie ou les Écritures Saintes n'étaient d'aucune

interprétation privée (2Pierre 1:20).

Est-ce que ceci alors laisse la compilation de la Bible à d'autres

autorités ? À quel moment a été établi l'enseignement contre

l'inspiration de la Bible et sa position en tant que le fondement

de la foi ?

Nous savons que le canon de l'Ancien Testament était vénéré en tant

que la parole de Dieu dès les premiers temps. Le placement des

Tables de la loi dans l'Arche de l'Alliance et les écrits de la loi à côté

de l'Arche étaient des instructions qui ont été obéies par Israël et

étaient déjà antiques au temps de Josias.

Les anciens considéraient comme étant un fait que les êtres célestes

pouvaient et se sont vraiment révélés eux-mêmes aux hommes (Ex.

33:11 ; Iliade 1:193-218 etc. ; l’Épopée de Gilgamesh, Livre 6).

Dieu s'est aussi révélé en visions (1Rois 22:19-22 ; Ésaïe 6 ; Job

4:12-17) et en rêves (Genèse 28:12-15). Cette capacité a aussi été

donnée à l'Armée par les anciens (Iliade I:63 ; II:5-15 ; Gudea

Cylinder A, cols I-VII). Plus habituellement, la déité a parlé à

travers Ses serviteurs, les prophètes (par exemple bibliquement,

Amos 3:8 ; 7:15-17 etc.). Cette fonction était aussi comprise de

Virgile (Aeneid VI:45-97 etc.). La divination, par les deux moyens

naturels, c'est-à-dire sous l'inspiration divine et par les moyens

artificiels utilisant des présages, a aussi été utilisée pour déterminer

la volonté de Dieu (1Sam. 28:6) et aussi de l'Armée (voir Cicéron

Sur la Divination II:26).

103


Ainsi, l'inspiration était prise comme acquise par les anciens mais

l'inspiration divine de Yahovah ou de Son ange a été distinguée (par

exemple pour les tables de pierre (Ex. 31:18)). Yahovah était aussi

distingué des déclarations d’un voyant dans le texte de 1Samuel 9:9,

et des praticiens de la magie qui sont dénoncés dans Deutéronome

18:9-12.

L'Écriture Sainte Canonique a son origine dans les prophètes et est

ratifiée par le Roi, les sacrificateurs et la congrégation. Le mot

prophète signifie ce qui est inscrit souvent pour des messages

impopulaires (Jér. 20:7-9). La première personne (le Je) dans ces

textes est Yahovah (Amos 4:6-11 ; 5:21-24 etc.). Le dictionnaire The

Interpreter’s Dictionary of the Bible (Vol. 1, p. 501) estime que le

livre entier du prophète Amos (vers 750 AEC) n’est considéré

comme étant inspiré seulement cinq siècles après. Un soin

extraordinaire a été pris d'une oeuvre qui n'était pas inspirée, si c'est

le cas. De tels commentaires, cependant, ne font pas honneur à la

structure de la congrégation de Dieu, ni de Son interaction avec elle.

Le canon inspiré a commencé avec Moïse et s’est terminé avec

Esdras et Néhémie (Jos. Apion I:viii ; 2Esdras 14:44-46 ; cf. Ps.

74:9 ; 1Macc. 4:46 ; 9:27 ; 14:4 ; cf. Interp. Dict., p. 501). Les écrits

Apocryphes n’étaient pas considérés comme faisant partie du canon

jusqu'à ce que le système romain les ait inclus. Le canon juif a été

définitivement déterminé et fermé une fois pour toutes à partir de 90

EC (voir Interp. Dict., p. 514).

L'Ancien Testament a commencé avec l'histoire des nations dans

Genèse et a trouvé sa première forme en tant que livre avec la loi, à

l’intérieur (Deut. 10:5) et à l'extérieur de l'arche (Deut. 31:26).

104


Le Canon Hébreu

Le Canon Hébreu se compose d’une série de catégories :

1. La Loi ou Torah

Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome.

2. Les Prophètes ou les Nebi'im

Prophètes antiques : Josué, Juges, Samuel, Rois.

Derniers Prophètes : Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, les douze

prophètes mineurs.

3. Les Écritures ou les Ketubbim

Poésie : Psaumes, Proverbes, Job.

Les Cinq Rouleaux : Cantique de Salomon, Ruth, Lamentations,

Ecclésiaste, Esther.

Prophétie : Daniel.

Histoire : Esdras-Néhémie, 1-2 Chroniques.

Dans le Talmud (Baraita B.B 14b) l'ordre est comme suit :

1.Le Pentateuque,

2. Les Prophètes (Josué, Juges, Samuel, Rois, Jérémie, Ezéchiel,

Ésaïe,

3. Les prophètes mineurs, les Écritures (Ruth, Psaumes, Job,

Proverbes, Ecclésiaste, le Cantique de Salomon,

4. Les Lamentations, Daniel, Esther, Esdras [plus Néhémie],

5. Les Chroniques).

Pour les ordres divergents des livres et des manuscrits, voir S.

Singer, ed., The Jewish Encyclopedia, III, 144. Pour l'ordre dans la

Septante (LXX) voir H. B. Swete, Introduction to the Old

Testament in Greek (1914), pp. 201-214 (cf. Interp. Dict., p. 514).

105


Ces livres de l'Ancien Testament ont été appelés par les Juifs les

Oracles de Dieu (Theou Logia) (Aristeas 177).

Philo les nomme les oracles Divinement révélés (Légation à Caius

31 [II, 577, Mangey]). Il dit que Moïse a écrit le Pentateuque sous

l'inspiration divine (Vie de Moïse II.2 [II, 136, Mangey] III.23 [II,

163 Mangey]). Josephus les appelle les décrets de Dieu (Apion I,

viii).

Ceci suit le sentiment dans la Bible elle-même que c'est la parole de

Dieu (Ex. 20:1,22 ; 21:1 ; 25:1 ; Lév. 1:1 ; 4:1 ; 6:1 ; 8:1 ; etc. ; Jér.

1:1-2 ; Ézéchiel 1:3).

Le dictionnaire Interpreters Dictionary of the Bible soutient, à partir

du texte de la restauration de Josias, que les prophètes décidaient si

tel livre était divinement inspiré ou pas (2Rois 22:14-16) et ils

étaient déclarés canoniques par le roi et le peuple (2 Rois 23:2-3) ou

par le clergé et le peuple (Néhémie. 10:28-29).

C'est une fiction. Josias et le peuple se sont repentis de leur péché

quand ils ont vu que la nation était tombée dans une si grande

apostasie. Ils ont renouvelé l'alliance que leurs pères avaient faite

avec Dieu sous le Livre antique de la Loi. Cela rend ridicule

l'hypothèse du développement, et par conséquent, un autre cas doit

être déterminé pour le texte, autre que ses simples mots, ce qui est

absurde. Il n'y a aucun doute que la canonicité des textes a été

acceptée ou ratifiée par le roi et le peuple mais cela n'a pas modifié

la nature antique du texte, ni sa canonicité antérieure (se référer à

Ps. 119).

Le test de canonicité était contenu dans Ésaïe 8:20 ; c'est-à-dire

qu’il doit être selon la loi et le témoignage. Ainsi, rien ne peut être

106


une oeuvre inspirée qui contredit la loi ou les textes canoniques

inspirés précédemment acceptés.

Les autorités rabbiniques soutenaient que la loi ou la Torah avec le

repentir, le paradis (Éden), la Géhenne, le trône de gloire, le Temple

céleste et le nom du Messie ont été créés avant le monde. Le texte

qui le prouve se trouve dans Proverbes 8:22. La sagesse est

comprise comme étant identique avec la Torah (Baraita Pesakhaim

54a). Ceci est nécessairement ainsi car la loi procède de la nature de

Dieu La loi est ainsi comprise comme précédant la création

physique. Elle est liée avec les problèmes que nous voyons avec

l'Armée déchue, à partir de sa relation avec le Temple céleste. Le

Jardin d'Éden, ou le paradis, est aussi une chose céleste de même

qu’une chose physique que nous avons vue avec Adam.

Pour le Judaïsme, la Torah est le corps intérieur du canon. Rien n'est

révélé, à travers les prophètes, qui ne soit pas contenu dans la Torah.

C'est essentiellement le même sentiment exprimé par le Christ à

Matthieu 22:40.

Matthieu 22:38-40 C’est le premier et le plus grand

commandement. 39 Et voici le second, qui lui est semblable : Tu

aimeras ton prochain comme toi-même. 40 De ces deux

commandements dépendent toute la loi et les prophètes. (LSG)

Ainsi, les deux grands commandements soutiennent les Dix

commandements. Ils deviennent le noyau central de la foi. Les Dix

Commandements deviennent le pivot sur lequel la loi est donnée et

développée. Toute la loi et le témoignage sont en accord avec ces

principes et il ne peut y avoir aucune contradiction. Aucun prophète

ne peut parler contre eux et être encore un prophète (Ésaïe 8:20). Le

roi exerçait la fonction d’une cour suprême (2Sam. 15:2-6), mais

107


lui-même n'était pas au-dessus de la loi, étant lié par celle-ci (2Sam.

Chapitres 11-12).

Les traditions (B. B 14b-14a) attribuent des rôles importants à la

canonisation d’Ézéchias et son collège dans la compilation d'Ésaïe,

des Proverbes (cf. Prov. 25:1), du Cantique de Salomon et

d’Ecclésiaste. Les hommes de la Grande Synagogue ont été crédités

avec la compilation d'Ézéchiel, les douze prophètes mineurs, Daniel

et Esther. Néhémie est crédité avec l'achèvement de l'Ancien

Testament (cf. 2Macc. 2:13), qui est aussi attribué à Judas

Maccabeus (2Macc. 2:14) et aussi à Esdras (2Esdr. 14). Il est

assumé que tout l'Ancien Testament a été achevé et canonisé au

temps d'Esdras et Néhémie durant le règne d'Artaxerxès (Jos. Apion

je. Viii)

L’achèvement final est aussi considéré comme étant du temps

d'Alexandre le Grand (Seder Olam Rabba 30). Par conséquent, les

derniers prophètes ont été Aggée, Zacharie et Malachie. Esdras et

Néhémie étaient les agents de Dieu. Néhémie était le premier oint

de Daniel 9:25

Avec Néhémie et Esdras, les Saintes Écritures ont été finalement et

complètement canonisées et la séquence du temps a continué

ensuite jusqu'aux soixante-dix semaines d'années qui ont pris fin à

la destruction du Temple et à la dispersion de Juda et de son

autorité. Les traditions disent que l'Esprit Saint a quitté Juda au

temps d'Esdras/Néhémie et que la prophétie a cessé. Bien sûr, ceci

est une tentative de réduire l'impact de Jean le Baptiste et du Messie

et des apôtres. Mais dans le sens que Dieu ne s’est plus occupé de

Juda autrement qu’à travers le Baptiste, et ensuite à travers l'Église

à partir de Christ, cela est vrai.

108


La décision de fermer le canon pour toujours était faite en 90 EC

(Interp. Dict., ibid., p. 514). Vingt ans après la destruction du

Temple, la responsabilité de Juda pour les oracles de Dieu, s’est

efficacement terminée, et Dieu a révélé toutes les prophéties à

travers l'Église ce qu'Il avait fait avec les apôtres et avec Jean

environ vers 95 EC.

L'Ancien Testament était considéré par le Judaïsme comme étant les

Écritures Saintes inspirées (Philo On Flight and Finding I. 4 [546] ;

On the Special Laws 39, ss 214 [243] ; I Clem. 45.2 ; 53:1) et par

les apôtres et l'Église généralement jusqu'au temps d'Origène (Jean

2:22 ; Actes 8:32 ; 2Tim. 3:16 etc. Interp. Dict., p. 499). Paul se

réfère à elles comme étant à la fois Saintes et Sacrées (Rom. 1:2 ;

2Tim. 3:15). Celles-ci étaient aussi les écritures (Jean 5:47). Ceci est

simplement la vue admise de tout Israël et de l'Église jusqu'aux

factions apostates au temps d'Origène (voir aussi Philo La Vie de

Moïse 2.51 ss 290,292 [179] ; Josèphe Antiq. I. iii. 13 ; X. iv. 210,

etc.). Sa compilation et sa reconnaissance par l'Église en tant que

livre étaient au-delà du doute (Marc 12:26 ; Luc 3:4 ; 4:17 ; 20:42 ;

Actes 7:42 ; Galates. 3:10 etc. ; voir aussi I Clem. 43:1 ; M. Yadaim

3.2, 5 ; 4:6 ; Shab. 16:1 ; ‘Er. 10:3 ; etc.).

La Bible hébraïque compte vingt-quatre livres en trois divisions ; La

Loi, Les Prophètes et les Écritures, comme nous l’avons vu. Ces

trois divisions étaient la forme acceptée et apparaissent dans la

traduction grecque de l'oeuvre Ecclésiastique (vers 132 EC) en tant

que La loi et les prophètes et les autres livres de nos pères.

La Bible chrétienne suit les divisions grecques et latines organisant

les 39 livres (en comptant Samuel, les Rois, les Chroniques, et

Esdras-Néhémie en tant que deux livres, et les prophètes mineurs

comme douze livres. Les œuvres Apocryphes n'ont pas été incluses

109


ni acceptées par la première Église jusqu'aux conciles postérieurs, et

alors, seulement acceptées par certains Athanasiens.

Le Canon du Nouveau Testament

Les écrits du Nouveau Testament ont été rassemblés par l'Église en

tant qu’une collection des vues des apôtres concernant ce qui

constituait la volonté inspirée de Dieu. Ceux-ci ont été ajoutés à

l'Ancien Testament pour former ce que nous connaissons comme

étant la Bible. Ceci était basé sur une certaine vue de l'Ancien

Testament et des lois de Dieu – c’est à dire : que c’était la volonté

inspirée de Dieu comme étant révélée à travers Ses serviteurs, les

prophètes.

Davies dit dans son résumé de la question de la Loi dans le

Nouveau Testament (Interp. Dict., Vol. 3, p. 102) que :

Ils affirment tous, que la loi, dans la mesure où elle est l'expression

de la sainte volonté de Dieu, demeure valable, radicalisée et en

même temps relativisée, par la revendication absolue de l'amour.

L'histoire du canon de la Bible peut être trouvée dans l'œuvre de

l’Évêque Westcott sur l'Histoire du Canon. Les revendications que

l'Église est venue à conférer au Nouveau Testament comme étant

supérieur à l'Ancien Testament sont fausses. L'Église considérait le

Nouveau Testament comme une continuation des Écritures Saintes

et de la révélation de Dieu. Il tenait autorité avec l'Ancien

Testament, mais ni ne le contredisait, ni n’éliminait sa force. Le

système orthodoxe postérieur est venu à avoir de telles vues mais

cela n’a été ni commencé, ni appuyé par la première Église.

110


Des revendications sont faites par certains Catholiques modernes

que le Concile de Constantinople a établi la Bible à partir de ses

débats, et qu’avant cette date, il n'y avait aucun texte établi de la

Bible en entier. Ceci est totalement faux. Le Concile Quinisexte de

Constantinople de 642 EC est mentionné ci-dessous en contexte.

Les églises de l'ère moderne sont essentiellement en accord de ce

que constitue le canon du Nouveau Testament, dans l’ensemble de

ses vingt-sept livres, et cela est resté constant même à travers les

schismes incroyables qui ont déchiré l'église orthodoxe depuis le

cinquième siècle, au neuvième siècle et jusqu’à la Réforme

Protestante. Les Églises de Dieu ont aussi été en accord au cours des

deux mille années de ce que constitue le canon du Nouveau

Testament.

Le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible, dans son

article Canon du NT à la page 520 ff. dit :

Cet accord a été atteint en substance vers la fin du deuxième siècle ;

car à ce moment-là, les quatre évangiles, le livre des Actes, les

lettres de Paul (incluant les Pastorales mais habituellement pas

Hébreux) et deux ou plus des lettres (I Jean, I Pierre et parfois

d'autres) Catholiques (sic) étaient acceptés en tant qu’Écriture

Sainte dans toutes les parties de l'église. Il restait en marge un

certain nombre de livres dont la canonicité était toujours en

discussion. Hébreux, Jacques, II et III Jean, II Pierre, Jude et

Apocalypse ont été destinés par la suite à gagner la reconnaissance

générale. Un assez grand nombre d'autres écrits Chrétiens ont connu

une canonicité provisoire ou régionale, mais n’ont pas réussi à

maintenir leur position élevée. Vers la fin du quatrième siècle, les

limites de la collection ont été irrévocablement fixées dans les

églises grecques et latines de l'Empire Romain.

111


Le Canon de l'église Syrienne montrait toujours quelques

différences importantes, mais celles-ci ont été en grande partie

surmontées dans la Peshitta (début du cinquième siècle) et

entièrement dans les révisions de Philoxen (508) et de Harkle (616)

du NT Syriaque (voir les Versions Antique § 4). Il faut dire que ces

révisions n'ont pas supplanté la Peshitta dans la majeure partie de

l'église Syrienne, qui limite donc encore son canon du NT à vingtdeux

livres, rejetant l’Apocalypse et les quatre lettres mineures (II et

III Jean, II Pierre et Jude) Catholiques (sic). Le canon Éthiopique, a

par ailleurs été élargi pour inclure huit livres supplémentaires ; et le

NT Gothique n'a jamais inclus l’Apocalypse. Mais ces trois églises

étaient séparées du corps général de la chrétienté Catholique par des

différences beaucoup plus profondes que des désaccords marginaux

sur les limites du canon.

Notez que la Peshitta n'est pas placée avant le cinquième siècle, et

est faite de façon distincte à partir du début de la lignée Syriaque de

laquelle elle a été produite. La distinction entre les deux catégories

des lettres apostoliques est fondée sur la religion-politique et nous

allons examiner les raisons ci-dessous.

Examinons maintenant le processus du développement du canon du

Nouveau Testament. Pour le faire, nous suivrons, plus ou moins,

l'approche traditionnelle des divisions afin de rendre d'autres

arguments plus logiques avec le processus que nous développerons.

Le premier point consiste en ce que Christ n'a jamais laissé aucun

écrit. Ses paroles ont été compilées par les apôtres. Ce processus a

pris un certain nombre d'années, mais peut-être pas autant que

l’école moderne le souhaiterait.

112


Le canon a été divisé en trois étapes :

1. De l'âge apostolique (à 70 EC)

a. Les écrits avant la chute du Temple ;

b Les écrits après la chute du Temple.

2. Collection du canon (70 EC-150 EC)

a. Collection des lettres de Paul ;

b. La rédaction des évangiles :

(i) Le seul évangile et les nombreux évangiles

(ii) L’émergence des quatre évangiles

(iii) Évangiles non-canoniques ;

c. Autres écrits Chrétiens de la période :

(i) Les écrits qui sont devenus canoniques (comme 1b ci-dessus)

(ii) Les écrits qui ont finalement été rejetés.

3. Émergence du canon du Nouveau Testament (150-200 EC)

a. L’accroissement de la vénération des apôtres ;

b. Les premiers témoins des évangiles ;

c. Le canon de Marcion ;

d. Les effets du conflit avec le Gnosticisme et d'autres problèmes

e. Apologistes et martyrs (165-180 EC) ;

f. Le Vieux (soi-disant) Canon Catholique ;

g. Les effets de l'Introduction du Codex.

4. La fixation du canon (vers. 200-400 EC)

a. Origène ;

b. Dionysius d'Alexandrie ;

c. La persécution sous Dioclétien ;

d. Eusèbe de Césarée ;

e. Autres listes grecques du quatrième siècle ;

f. Les auteurs latins des troisième et quatrième siècles.

113


5. La croissance du canon dans l'Église Syrienne en 616 EC.

De l’Âge Apostolique à 70 EC

Cette période était la période de l’enfance de l'église. Juda était

encore en jugement pour les soixante-dix semaines d'années de

Daniel 9:25-27.

Daniel 9:25-27 Sache-le donc, et comprends ! Depuis le

moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera

rebâtie jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept

semaines ; dans soixante-deux semaines, les places et

les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 26

Après les soixante-deux semaines, un Oint sera

retranché, et il n’aura pas de successeur. Le peuple

d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire,

et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est

arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de

la guerre. 27 Il fera une solide alliance avec plusieurs

pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il

fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur

commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce

que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le

dévastateur. (LSG)

Le jugement de Juda n'était pas encore complet et la destruction du

Temple physique n'avait pas encore eu lieu jusque là. Néhémie était

le premier oint après les sept semaines d'années. La restauration

sous Artaxerxès II a vu le canon achevé avec la restauration et les

murs de Jérusalem reconstruits. Le deuxième a été oint à la fin de

63 EC jusqu’à la dernière période qui devait se terminer avec le

114


Temple en 70 EC. Cela a vu la production du premier canon du

Nouveau Testament.

La première église avait, comme nous l’avons vu, les oracles de

Dieu qui étaient les livres sacrés (Rom. 3:2). Ces œuvres ont été

confiées à Juda jusqu'à leur rejet et dispersion en 70 EC. Ce fut le

point de démarcation pour la garde des oracles de Dieu qui avaient

initialement été confiés à Juda (Rom. 3:2). Aussi, à partir de

l'expansion de l'église, nous avons vu les écrits postérieurs devenir

distincts de ces textes très antiques à cause des effets des hérésies

qui sont entrées dans l'église, telles que le Modalisme et le

Gnosticisme. Ainsi, la période initiale avant 70 EC n'a pas traité des

mêmes questions qui ont été traitées postérieurement. Cette raison

même a vu une résistance aux écrits des apôtres. En fait, une partie

du texte de 1Jean a été effectivement réécrite de manière à

surmonter les objections des hérétiques concernant la doctrine de

l'Antéchrist, avant que cela ne puisse être accepté dans le soi-disant

canon orthodoxe.

Le fondement primaire de la première église était l'Ancien

Testament. Jésus a dit que les Saintes Écritures de l'Ancien

Testament ne peuvent pas être anéanties et qu'elles exprimaient la

volonté de Dieu (voir ci-dessus).

L'Ancien Testament est divisé concernant la source de l'autorité

également. Le texte hébreu est la source des références de Christ et

des douze apôtres. Cela aussi indique peut-être que les premiers

textes des apôtres pouvaient avoir impliqué l'Araméen. Les autres

textes du Nouveau Testament écrits par Paul, Barnabas, Philippe

l'Évangéliste et d'autres, citent la Septante (LXX). Cette oeuvre est

exclusivement le texte de référence de l’église postérieure du

Nouveau Testament. Peut-être parce qu’elle a été utilisée pour

115


faciliter la traduction et parfois sans se soucier du sens hébreu du

texte, dont le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible (p.

521) affirme n’avoir aucune incidence sur le point en question. Ce

commentaire est important parce qu'il démontre que la

compréhension des points faits par la première église était hors du

contexte et des paradigmes des auteurs du vingtième siècle. Par

conséquent, ils ne pouvaient pas comprendre le point réel fait par

les leaders des églises de la Diaspora. Le canon de l'Ancien

Testament était le fondement de la foi. Cette vue était constante

dans la première église. Le fait est que si l’on ne partageait pas cette

vue, il n’était pas possible d'être accepté comme étant un Chrétien.

En plus de ces écrits, nous avons l'incidence des œuvres Apocryphes

(dont certaines étaient de la Septante et ont été à l'origine

composées en grec) et des œuvres Pseudépigraphiques citées par les

auteurs de la première église, à l’appui de leurs positions. Ceci est

devenu un facteur que nous examinerons ci-dessous.

Nous pouvons conclure à partir de cette position que l'église

originale était une église fondée sur les écrits dès son

commencement, et que le canon qu’elle avait, était depuis

longtemps déterminé et fixé en tant que les Saintes Écritures

inspirées reflétant la volonté de Dieu exprimée dans la prophétie, la

poésie, et la loi.

L'église, cependant, avait des aspects distincts qui l’ont conduite à

rejeter le Judaïsme, et aussi à être rejetée par lui. Le premier aspect

était qu'elle plaçait l'Esprit Saint et une importance spirituelle audessus

des aspects physiques qui avaient paralysé le Judaïsme.

Deuxièmement, elle rejetait la tradition des scribes qui avait

tellement contribué à élever ce légalisme physique paralysant (2Cor.

3:6) au-dessus du simple plan de salut que Dieu avait établi dans Sa

116


loi, et Son Sabbat, et Ses systèmes de Jours Saints. Il a établi ce

système pour révéler Son plan à l'humanité, ce qu'Il a fait à travers

Son vase choisi qui était à la fois l'élohim d'Israël qui était le Grand

Ange de l'Ancien Testament et le Messie du Nouveau Testament, tel

que prédit dans l'Ancien Testament. Tous les membres de l’église du

Nouveau Testament étaient considérés comme étant inspirés de

diverses manières par le même Esprit, moyen par lequel les dons

étaient répartis individuellement selon la volonté de Dieu (1Cor.

12:4-11).

Ces hommes n'étaient pas en asservissement à la parole écrite. Ils

étaient libérés par la loi parfaite de liberté Ils rejetaient les traditions

qui annulaient la parole de Dieu (Mc. 7:13). Christ a supprimé dans

sa chair la loi des commandements et des ordonnances qui

séparaient les Païens et Israël, à travers son sacrifice. Il les a tous

rendus saints et membres de la famille de Dieu pour qu'ils

deviennent tous un lieu d’habitation de Dieu en esprit (Éph. 2:14-

22). C’était, essentiellement, l’église du Nouveau Testament – le

lieu d’habitation de Dieu en esprit étant sous la grâce (Rom. 6:14).

La vue que, à partir de la grâce, la première église a cherché à être

exempte de la loi de l'Ancien Testament est une vue incorrecte de

l'église et des écrits de Paul

L'église s'est vue elle-même comme étant libérée du système

sacrificiel, mais elle maintenait encore le plan de salut et elle

observait les Lois de l'Alimentation, le jour du Sabbat et le souper

du Seigneur Elle était, cependant, libérée des restrictions, et Paul les

a enjoints de ne laisser aucun homme les juger sur les questions de

l'alimentation ou de la boisson, des Sabbats, des Nouvelles Lunes

ou des Fêtes (Colossiens 2:16) qui étaient une ombre de ce qui est à

venir. Le canon était ainsi vu en tant qu’indicateur d'un système qui

était plus grand que les choses physiques qui l'ont dépeint.

117


Les divisions dans l'église et l’ultime rejet des Saintes Écritures de

l'Ancien Testament par la soi-disant faction orthodoxe est purement

indicative de l'échec à comprendre le rôle donné à l'église par les

Saintes Écritures et la façon que Dieu agit. Le vrai fardeau de

l'église était la révélation des Saintes Écritures comme elles sont

venues à être exprimées dans la souffrance du Christ et sa gloire

subséquente (1Pierre 1:11 cf. Luc 24:25-27). Ceci est devenu la

cause des problèmes que le canon a confrontés dans certains

endroits avec le livre des Hébreux. Ce texte continuait le message

de l'Ancien Testament au sujet du Christ comme étant l'Élohim et le

Messie dans les Psaumes (par exemple Ps. 45:6-7 dans Héb. 1:8-9 et

Zach. 12:7-8).

Les paroles de Jésus Christ sont devenues le guide d'interprétation

de la première église (Actes 20:35). Ces compréhensions ne

ressemblaient en rien à ce qui leur était attribué par le Christianisme

moderne. Elles interagissent ensemble avec les textes de l'Ancien

Testament et l’interprètent. À aucun moment, elles les suppriment.

Les paroles du Messie étaient considérées comme étant sacrées. Les

évangiles étaient les récits de ces paroles saintes. Elles ont été

préservées et écrites par ceux qui étaient impliqués avec le Christ ou

ses successeurs immédiats (Luc, par exemple).

Les écrits des apôtres avant la chute du Temple étaient : les Épîtres

de Paul, c'est-à-dire (dans leur ordre de publication) Romains,

Corinthiens, Galates, Éphésiens, Philippiens, Colossiens,

Thessaloniciens, Timothée, Tite, Philémon ; Hébreux, Jacques,

1Pierre, 1Jean.

Les deux lettres à Timothée et celle à Tite sont considérées comme

étant, dans leur forme actuelle, reprises des originaux (voir la

118


version RSV Annotée, Introduction to 1 Timothy). C'est parce que

Paul n'utilise pas ses termes comme précédemment (concernant la

liberté de la loi, l'union avec Christ, la puissance et le témoignage

de l'Esprit). L'utilisation du terme foi a un sens différent de son

utilisation usuelle (par exemple, en tant que synonyme pour la

religion Chrétienne plutôt que la relation d'un croyant à Christ).

Ceci est traditionnellement attribué à des changements dans son

environnement, et de là, son vocabulaire, son style et sa pensée. Il

est aussi possible que le message aux Galates et aux Colossiens ait

été mal compris par les étudiants modernes, comme c’est en effet le

cas

Parce qu'ils n'ont pas compris Paul, dans ces textes, ils supposent

que le message dans Timothée est d'un style différent, et de là, écrit

par un disciple de Paul qui utilisait plusieurs œuvres de Paul encore

non-publiées, et les développait pour traiter des conditions que

l'église confrontait, une génération après la mort de Paul.

Elles sont présumées avoir été publiées sous le nom de Paul pour

combattre les hérésies répandues en ce temps-là, et sont

généralement datées vers le début du deuxième siècle, et par

certains, aussi tard que 150 EC. La collection des lettres de Paul est

datée de la fin du premier siècle, et leur acceptation est basée sur

leur incorporation dans ce dernier (Interp. Dict., ibid., p. 524). Le

canon de Marcion ne les incluait pas et elles ne sont pas contenues

dans le tout premier manuscrit des lettres de Paul (P 46 ) (vers 200

EC).

Cet auteur pseudonyme est aussi attribué à 2Pierre. La réalité est

que les érudits modernes sont dépendants des mêmes considérations

antinomiques que l’étaient les disciples gnostiques originaux, et que

la compréhension de l’oeuvre Miqsat ma’ase ha-torah ou MMT a

119


été perdue, jusqu'à ce qu'elle ait été exhumée des Manuscrits de la

Mer Morte.

L’épître aux Hébreux est considérée par les érudits modernes

comme étant l’oeuvre d'un contemporain de Paul. Les Conciles ont

décrété que Paul en était son auteur bien qu'il n’a pas pu lui avoir

donné sa forme finale. Ceci est attribué à Apollos ou Luc ou

d'autres.

Dans les écoles d’Alexandrie, on lui a donné une place parmi les

lettres de Paul avant la fin du deuxième siècle. Dans le papyrus de

Beatty (P 46 ), elle est en deuxième place immédiatement après

l’épître aux Romains. Mais à l'Ouest, en dépit de son utilisation

répandue dans I Clément (vers 95) et de la forte défense de

Tertullien qui l'attribuait à Barnabas, elle a atteint la reconnaissance

générale comme canonique seulement à la fin du quatrième siècle

(Interp. Dict., ibid.).

Les problèmes qui ont surgi avec l’épître aux Hébreux étaient parce

que Paul semble ne pas avoir donné à l’épître aux Hébreux sa forme

définitive. La véritable raison est décrite comme ci-dessus. Elle a

été largement utilisée à partir de 95 EC et apparaît à côté de l’épître

aux Romains dans l'ordre d'un des plus anciens papyrus. Comment

alors avait-elle obtenu premièrement une reconnaissance aussi

répandue et ensuite aurait subi une opposition ? La raison est que le

message est absolument subordinationiste créationniste et cela ne

convenait pas aux Modalistes et aux Gnostiques. Ce n'est que

lorsque la position de Christ avait été solidement élevée à partir des

Conciles de Nicée et de Constantinople, qu’elle pouvait être

déclarée canonique sans danger. C'est un texte gênant pour les

Modalistes, les Gnostiques et leurs successeurs, les Trinitaires.

L'objectif réel du Gnosticisme était l'élimination de la loi de

120


l'Ancien Testament, et cet objectif était gêné par les textes des

épîtres aux Hébreux, de Jacques, de Jude et par les écrits de Jean et

de Pierre. Pour cette raison, elles étaient résistées dans toutes les

régions où les Modalistes/Gnostiques avaient l'emprise. La

difficulté avec le canon du Nouveau Testament est une réflexion des

disputes des Chrétiens/pseudo-Chrétiens de la première église.

L’épître de Jacques est attribuée par les érudits modernes à un

Chrétien Juif baigné dans la littérature et la philosophie hellènes, et

peut être datée assez tôt au deuxième siècle (Interp. Dict., p. 524).

L'attribution à une telle personne est basée sur le fait que la lettre est

sous forme d'une diatribe construite d’après le modèle utilisé par

des enseignants Stoïques. Ainsi, Jacques est écarté parce qu'il était

un Hébreu, allégué comme n’étant pas bien versé dans la

philosophie Stoïque ou des diatribes. En tous cas, elle était absente

de certains premiers canons. Les objections sont en grande partie

fondées sur le fait de la défense de la loi que les Gnostiques, et plus

tard, les antinomiques, ont voulu éliminer des écrits de Paul, et

Jacques modifie Paul parfaitement. Ainsi, elle est attaquée comme

étant fausse. Elle n'est pas mentionnée dans la littérature Chrétienne

jusqu'au troisième siècle (Interp. Dict., ibid.).

On peut voir la mentalité à partir de ce commentaire dans le

dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible :

1 Pierre est une œuvre pseudonyme publiée en Asie Mineure,

quoique émanant, peut-être, de Rome, au début du deuxième siècle.

Elle est utilisée par Polycarpe et d'autres ecclésiastiques de l’Orient

du deuxième siècle, mais n'a trouvé la reconnaissance à Rome et à

l'Ouest (excepté par Irénée et Tertullien) que bien plus tard. 1 Jean

est étroitement liée au Quatrième Évangile et peut être par le même

auteur ; facilitée par cette association, elle a gagné très tôt une large

121


reconnaissance. Les quatre épîtres mineures (Jude, 2 Pierre, 2 et 3

Jean) n'ont jamais été utilisées couramment et leur canonicité est

restée en litige dans les églises grecques aussi tard qu’au quatrième

siècle (ibid.).

Les raisons pour lesquelles cette position devrait être telle, sont

évidentes. Les disciples étaient morts quand Polycarpe écrivait.

Polycarpe était le disciple direct de Jean. Il était le disciple le plus

autoritaire encore vivant à l'époque. Il avait enseigné la mission de

Lyon dont Irénée en était un. Irénée a envoyé des rapports à

Smyrne, et non pas à Rome.

Cette faction était en désaccord avec Rome, et la faction au sujet de

Pâques/Easter généralement. L'hérésie du système de Pâques/Easter

était sur le point de pénétrer dans l'église. Cette division a conduit

en fin de compte à l’adoration du dimanche, et les passages et les

lettres qui ont soutenu la faction de Polycarpe ont été ignorés ou

attaqués. Irénée était un médiateur dans ce conflit. Les études de la

Loi de Jacques, les avis de Pierre de la foi, et le ravissement des

écrits de Paul, et des Écritures Saintes ont été tous diminués. Ce

processus a commencé à partir de 70 EC.

Juste avant la chute de Jérusalem, l'église a été dispersée et

protégée. À partir de la chute du Temple, le canon a commencé à

être rassemblé à partir des lettres de l'église, mais aussi de nouveaux

problèmes dans l'église ont exigé de nouveaux textes. Jean a été

confronté à de graves hérésies concernant la Divinité. Les

précurseurs aux Trinitaires, les Modalistes, avaient pénétré les

églises et ils ont causé une rupture sévère avec ce que Jean identifie

comme étant la doctrine de l'Antéchrist. À l'origine, la dispute a

affecté le texte de 1Jean à 1Jean 4:1-2. Le texte original a identifié

la doctrine comme suit :

122


Reconnaissez par ceci l'esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse que

Jésus Christ est venu dans la chair est de Dieu ; et tout esprit qui

sépare Jésus Christ n'est pas de Dieu, mais est de l'Antéchrist

(reconstruit à partir d’Irénée, Ch. 16:8) (ANF, Vol. 1, p. 443).

L’Historien Socrate dit (VII, 32, p. 381) que le passage avait été

corrompu par ceux qui ont voulu séparer l'humanité de Jésus

Christ de sa divinité.

Nous sommes par conséquent confrontés aux premières influences

sur le texte biblique visant à influencer les doctrines originales afin

que l'on puisse dire que Christ n’était pas vraiment mort, mais qu'il

faisait partie de la Divinité de sorte que cette partie est restée

séparée, et n’est pas morte. Ceci était soutenu par les Modalistes qui

ont déclaré que le Père, le Fils et l'Esprit Saint étaient les aspects de

celui qui a accompli la manifestation sous ces formes dans un but

précis. Ceci est venu à être modifié aux trois personnes distinctes

dans la Divinité qui par Constantinople, avait été proposée, mais le

rôle réel de l'Esprit n'était pas encore accepté dans les formes

qu'Athanase avait espérées. Toutefois, à ce premier stade, les

arguments étaient rudimentaires et encore en cours d’élaboration par

les pseudo-chrétiens sous le Gnosticisme.

Jean devait être rejeté aussi bien que d’autres textes. Le texte de

1Jean est semblable à l'évangile de Jean et, bien que Jean n'utilise

pas son nom mais se réfère à lui-même à la troisième personne, ceci

est cohérent avec son style dans l'évangile. 1Jean est soupçonné

d’avoir été écrit vers la fin du premier siècle chrétien qui est en effet

le temps où Jean était en exil et écrivait de Patmos. 1Jean est vu

comme un accompagnement à l'évangile et est accepté comme étant

adressé aux hérétiques gnostiques qui niaient la nature absolue de

l'incarnation (voir la version RSV Annotée).

123


2Jean est avancé comme provenant de la même plume que l'auteur

de l'Évangile et de 1Jean. Contrairement à 1Jean qui était une épître

générale, ce texte a été écrit pour une église spécifique,

probablement en Asie Mineure.

Elle a été aussi écrite vers la fin du premier siècle, autrement dit, à

la fin de la vie de Jean. 3Jean est écrit à un individu. L'organisation

lâche de l'église montre ici qu'elle a pu être produite au début de

l'histoire, et son rang en tant que 3Jean sans aucun doute provient de

l’importance des lettres précédentes.

Le livre de Jude est attribué comme étant écrit par Jude, le frère de

Jacques et de Christ, vers l'année 80 EC. Jacques a été tué en 62/63

EC à Jérusalem et Jude semble avoir assumé une position de

leadership. Cela semble être confirmé par le rôle de la famille du

Christ dans l'église de Judée quelque temps après. La dépendance

assumée de 2Pierre à l’égard de Jude est donnée comme raison pour

l’auteur de 2Pierre au disciple de Pierre. La relation entre 2Pierre

2:1-8 et Jude 4-16 a une similitude de référence à la séquence des

activités de Dieu, mais il y a peu de doute que ce message aurait été

développé et poussé par les disciples dans toutes les directions. Ceci

est insuffisant en soi pour l’attribuer à d’autres auteurs. Quoi qu’il

en soit, l’argument de l'inspiration n'est pas diminué par la

réitération par un disciple. Polycarpe était le disciple de Jean, et sa

position dans la controverse quartodécimane sur la Pâque était

correcte.

Le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible se réfère à

l'oeuvre d'Edgar J. Goodspeed qui essaye de démontrer que l'auteur

de l’épître aux Éphésiens n'était pas Paul, mais qu’il était aussi le

collectionneur et l'éditeur des lettres de Paul, en utilisant Éphésiens

comme une introduction générale à la collection (voir p. 522). On

124


suggère qu’il était d’Onesimus, l'ancien esclave fugitif. Cet

Onesimus est identifié par certains comme étant celui connu par

Ignatius comme l’évêque d'Antioche environ cinquante ans plus

tard (voir aussi Philémon).

La lettre 2 Pierre est attribuée à un autre à cause du message. Elle a

deux objectifs :

1. Mettre l’accent dans la foi au second avènement de Christ ; et

2. Mettre en garde contre les faux enseignants.

Dans ce texte, il met l’accent sur le témoignage apostolique comme

fondement de la proclamation de l'église. Il le fait en se référant aux

prophéties de l'Ancien Testament. Il explique pourquoi le second

avènement n'est pas imminent, mais différé par la patience et la

clémence de Dieu. Ceci était nécessaire parce que les faux

enseignants perturbaient l'église et détournaient les doctrines pour

leur propre gain (2Pierre 2:2, 10, 13-14). Ici, le concept du monde

entrant dans les tribulations, où les élus sont sauvés comme l’a été

Lot, devient un point d’enseignement. Ceci souligne la petite nature

des élus et l’ampleur de la destruction qui n'était pas acceptable

pour la société alors, comme ce n'est pas accepté aujourd’hui.

La lettre a été mise en doute dans les premiers temps et elle est

maintenant admise par certains (par exemple version Oxford

Annotée RSV ; voir Introduction) comme n’étant pas l'œuvre de

Pierre. Les érudits soutiennent que :

Elle est dépendante de la Lettre de Jude (comparer 2:1-8 avec Jude

4-16) et l'auteur se réfère à toutes les lettres de Paul (3:15) d’une

manière qui présuppose non seulement qu'elles avaient été

rassemblées dans un corpus, mais qu'elles étaient considérées

125


comment étant égales "aux autres Écritures Saintes" - des conditions

qui n'existaient pas au cours de la vie de Pierre. La plupart des

érudits considèrent la lettre comme étant l'œuvre d’une personne qui

était profondément redevable envers Pierre et qui l'a publié sous le

nom de son maître au début du deuxième siècle. Dans ce contexte,

les considérations suivantes devraient être prises en compte. (1)

Dans l'antiquité, un auteur pseudonyme était une convention

littéraire largement acceptée. Par conséquent, l'utilisation du nom

d'un apôtre dans la réaffirmation de son enseignement n'était pas

considérée comme étant malhonnête, mais simplement une façon de

rappeler à l'église ce qu'elle avait reçu de Dieu à travers cet apôtre.

(2) L'autorité des livres du Nouveau Testament ne dépend pas de

leurs auteurs humains, mais de leur importance intrinsèque, que

l'église, sous les conseils de l'esprit, a accepté comme étant la voix

authentique de l'enseignement apostolique. Pour cette raison donc,

ce qui est connu traditionnellement comme étant la Deuxième Lettre

de Pierre, a été inclus dans le canon des Écritures Saintes antiques

(ibid.).

La version Oxford Annotée RSV dit à propos du canon (p. 1170)

que :

La Bible des premiers Chrétiens était l'Ancien Testament (2 Tim.

3.15-17). Les paroles rappelées de Jésus étaient d'autorité égale à

ces écritures (Actes 20.35 ; 1 Cor. 7.10, 12 ; 9.14 ; 1 Tim. 5.18). En

parallèle avec la circulation orale des enseignements de Jésus, il y

avait les interprétations apostoliques de sa personne et de son

importance pour la vie de l'église...

Au cours du deuxième siècle, la plupart des églises ont accepté un

canon qui incluait les quatre Évangiles actuels, les Actes, les treize

lettres de Paul, 1 Pierre et 1 Jean. Sept livres manquaient encore la

126


reconnaissance générale : Hébreux, Jacques, 2 Pierre, 2 et 3 Jean,

Jude et Apocalypse.

Nous avons examiné les raisons de l'affirmation des textes cidessus.

Les litiges étaient religieux-politiques. Même Jude était

représentatif d'un système Judaïque que les Gnostiques ont cherché

à supprimer.

L'élimination de l’Apocalypse du canon était un exemple classique

des réactions contre le Judaïsme Messianique par le Gnosticisme.

L’Apocalypse, probablement composée vers la fin du premier

siècle, a rapidement atteint une large popularité ; mais son auteur a

été contesté par des critiques d’Alexandrie, il était handicapé depuis

longtemps par la réaction contre le chiliasme, et sa canonicité était

encore en litige à l’Est au quatrième siècle (Interp. Dict., p. 524).

La raison pour laquelle il a été composé à la fin du premier siècle

était qu’il a été donné à Jean en exil à Patmos, à ce moment-là, et

s’est propagé rapidement partout à travers l'église avec le quatrième

évangile et ses lettres. Alexandrie était le foyer des Gnostiques et ils

devaient attaquer l’Apocalypse parce que c'était la culmination du

Judaïsme Messianique en tant que le Messie de Dieu, et il

enchâssait les commandements de Dieu en tant que fondement et le

centre du témoignage de Jésus (Apo. 12:17 ; 14:12 ; 22:14 (KJV)).

La suppression du livre de l'Apocalypse du canon était motivée par

deux autres facteurs. Le premier facteur était une crainte de

persécution par Rome lorsque la foi était assujettie. Cette

motivation s’est tournée en une protection privilégiée quand les

Empereurs ont accepté la foi. La version gothique (vers 350)

n'incluait pas l’Apocalypse parce que c'était clairement anti-romain.

127


Eux et les Vandales, Alains, etc. ont été convertis par l'empire. Alors

que, bien qu'ils fussent des Unitaires, les empereurs ne pouvaient

pas tolérer un défi à l'empire. Ainsi, ces convertis postérieurs

auraient été considérés avec suspicion par les premiers apologistes.

Vers la fin de l’année 135 ou même 140, la preuve de Papius,

évêque de Hierapolis, établit clairement que dans certains milieux,

la preuve de la tradition orale basée sur une chaîne vivante de

témoignage, avait un poids plus grand que n'importe quel livre.

Nous savons à partir de ce temps que Papius avait Marc, Matthieu et

Jean à sa disposition, sinon aussi Luc (Interp. Dict., ibid., p. 523).

Pourtant, lui-même a interrogé les anciens quand il a rencontré les

disciples. Il a dit :

Si je rencontrait un disciple des anciens, je l'interrogeait au sujet des

paroles des anciens - ce qu'André ou Pierre a dit, ou ce qui a été dit

par Philippe ou par Thomas ou par Jacques ... ou par tout autre des

disciples du Seigneur, et quelles choses Aristion l’ancien et Jean

l’ancien, les disciples du Seigneur ont dites. Car je ne pensais pas

que ce qui est obtenu des livres me profiterait autant que ce qui est

venu des voix vivantes et durables (Euseb. Hist. III.xxxix.4).

Cette vue découle de la prémisse que l'Esprit Saint parle par la

bouche des élus. Les oracles écrits sont ainsi inspirés, mais les

paroles parlées des disciples peuvent expliquer aussi le sens de la

plupart des textes. Ce luxe a été perdu lorsqu’ils sont morts. Papius

a été un des derniers de ceux qui ont eu accès au témoignage des

disciples. Ceci est important en ce que nous pouvons, de cette

façon, nous assurer que ce qui était écrit dans les évangiles

mentionnés par Papius et les autres dans leurs écrits sont en fait les

paroles exactes du Messie. Ainsi, nous pouvons assurer la suite de la

128


nature de l'Écriture soufflée de Dieu qui est cohérente avec les

Saintes Écritures de l'Ancien Testament.

Ce processus a été complètement renversé en seulement quelques

années. Le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible dit, en

parlant de ce changement du point de vue de Papius, que :

La preuve de Justin Martyr montre que ces passages des "mémoires

des apôtres, qui sont appelés évangiles", étaient lus liturgiquement

dans l'église, avec ou même à la place, des lectures des Prophètes ;

et ceci indiquerait certainement que les évangiles étaient

consciemment ou inconsciemment considérés comme étant les

Écritures Saintes. Mais il y avait encore de larges variétés d'attitude

et de pratique à leur égard. Ce n'est pas certain non plus quels

évangiles ou combien d'entre eux étaient en utilisation dans une

quelconque localité donnée (p. 523).

Cette vue n'est pas correcte comme nous savons à partir de 2Pierre

que les œuvres de Paul étaient aussi lues dans l'église et qu'elles

étaient considérées comme étant Écritures Saintes avec les

prophètes. Elles étaient manipulées par les ignorants pour leur

propre destruction. Maintenant, que ceci ait été écrit par Pierre ou

son disciple en son nom, nous voyons à partir de la propre

déclaration de Papius que cela avait un poids égal avec le texte. En

tous cas, cela ne pouvait pas être plus vieux que cette période. Dans

ce cas, le canon est beaucoup plus grand et a été fixé beaucoup plus

précisément que les érudits modernes nous laisseraient croire.

Les quatre évangiles sont les œuvres de la deuxième génération

chrétienne (vers 70-100 EC) (Interp. Dict., même réf.). Le premier

évangile était Marc, qui semble avoir été produit à Rome sous

129


Néron (vers 64 EC). Cet évangile peut être pris pour représenter la

tradition orale, tel que cela existait dans l'église Romaine en 64 EC.

Vers 80 EC, c'est devenu la base de l'évangile de Matthieu qui était

considéré comme étant composé en Palestine à ce moment-là

(ibid.). Marc est aussi considéré comme la base de l'évangile de Luc

qui, avec les Actes, a été publié dans la Méditerranée Orientale

autour de la fin du premier siècle. Luc 1:1-2 montre que l'oeuvre a

été entreprise par plusieurs. Le premier manuscrit des évangiles

(P 45 ) est aussi accompagné par le livre des Actes.

Luc 1:1-2 Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des

événements qui se sont accomplis parmi nous, 2 suivant ce que nous

ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le

commencement et sont devenus des ministres de la parole (LSG)

Ainsi, les évangiles ont été compilés à partir de nombreux témoins

oculaires et reposent donc sur le poids du témoignage de l'église.

Luc ne revendique aucune autorité spéciale (Luc 1:3). L'autorité des

évangiles reposait sur les paroles du Messie et non sur une

quelconque canonicité. C'est la preuve de l'inspiration des prophètes

comme cela était compris par les disciples et l'église. Il n'y a aucun

doute qu'ils considéraient la parole de Dieu comme une chose

vivante respirant qui incluait l'Ancien Testament en tant que son

noyau. Les Écritures Saintes jusqu'au deuxième siècle étaient

l'Ancien Testament plus les paroles de Christ. Les Épîtres ont été

par la suite incorporées au sein des églises sous le système

apostolique d’Éphèse et de Smyrne. Les systèmes à Alexandrie et

ensuite à Rome ont commencé à supprimer des épîtres des listes des

œuvres inspirées car elles interféraient avec les doctrines qu'ils

essayaient de mettre en place. Après qu'ils eurent consolidé leur

130


position, les œuvres ont été admises au canon. Ce processus sera

examiné plus loin.

Les évangiles qui existent à partir de ce temps qui sont non

canoniques, sont clairement de sources qui sont gnostiques avec des

penchants du docétisme, et cherchent à réduire la vie de Christ à une

structure fantomatique qui séparait le Christ aeon céleste du corps

terrestre qu'il habitait (voir Interp. Dict., p. 524). Vous vous

rappellerez que ceci est la doctrine de l'Antéchrist et que cette

doctrine a été modifiée dans la structure qui est comprise en tant

que la Trinité qui soutient que le système est distinct, mais non

séparé (la Monarchie et la Circumincession) À partir de cette

position, il est souvent dit que Christ, comme faisant partie de ce

système tripartite, n'est pas entièrement mort et n'a pas été

entièrement ressuscité par la direction du Seul Vrai Dieu, qui est le

Père (voir Jean 10:18 ; 17:3 ; 1Jean. 5:20). Les écrits Apocryphes du

Nouveau Testament proviennent parfois de vraies œuvres et d'autres

œuvres qui ne sont pas véridiques.

Il y a d'autres textes non-canoniques qui sont néanmoins véritables

et sont d'importance pour les débuts de l’histoire. 1Clément est un

texte qui semble avoir été écrit de Rome à Corinthe vers 95 EC. Ce

texte n'a jamais été cité en tant qu'Écriture Sainte mais il aurait

apparemment été lu dans le culte public à Corinthe vers 170 EC. Il

est inclus dans le Codex Alexandrinus (vers le cinquième siècle).

Les œuvres postérieures appelées 2Clément (une homélie anonyme

vers 150 EC, également dans le Codex Alexandrinus) et les

Reconnaissances Clémentines montrent que cette oeuvre doit avoir

eu une certaine reconnaissance.

L'Épître de Barnabas est une brochure pseudonyme du début du

deuxième siècle qui a probablement été produite d'Alexandrie. Elle

131


est trouvée dans le Codex Sianaticus du quatrième siècle. Clément

d'Alexandrie de même que Origène, son successeur, traitent de cette

oeuvre en tant qu'Écriture Sainte. Elle n'a jamais été, cependant,

acceptée ailleurs et pas par les Alexandrins postérieurs. Clément

d'Alexandrie a été influencé par le Gnosticisme, et Origène a été

aussi infecté par le Gnosticisme. Alexandrie était son foyer.

Le Didachè "L'Enseignement de Jésus Christ à travers les Douze

Apôtres" est un petit manuel qui, bien que la date soit incertaine, est

généralement vu comme venant du début du deuxième siècle. Il a

été utilisé par les premiers Alexandrins en tant qu'Écriture Sainte et

était ainsi utilisé dans les églises égyptiennes durant le troisième

siècle. Il semble avoir été utilisé en Syrie aussi tard que vers 400 EC

(dans les Constitutions Apostoliques) et apparaît dans quelques

listes grecques du quatrième siècle. Il a été traduit tant en latin

qu’en géorgien ce qui indique une utilisation étendue. Le Berger de

Hermas était couramment utilisé dans la première église durant un

siècle ou plus. Il a été mentionné par Irénée et brièvement par

Tertullien qui le traitait en tant qu'Écriture Sainte. Origène l'a aussi

considéré comme étant apostolique et il est inclus (incomplet) dans

le Codex Sinaiticus. Selon le canon Muratorien, il a été composé

vers 150 EC par Hermas, un frère de l'évêque romain de ce temps

mais de nombreux investigateurs le datent quelques décennies plus

tôt (voir Interp. Dict., pp. 524-525).

Les Lettres d'Ignace et l'Épître à Diognetus n'ont jamais été citées

en tant qu'Écriture Sainte.

Au moins cinq livres ont été attribués à Pierre au cours des

premières années. Cependant, seulement les deux lettres ont été

acceptées. Nous savons à partir de leur reconnaissance par

132


Polycarpe et Smyrne qu'elles étaient considérées en tant qu'Écriture

Sainte dès les premiers temps, et par les disciples de l'apôtre Jean.

L'Évangile de Pierre, Les Prédications de Pierre et l'Apocalypse de

Pierre ont tous eu une utilisation à court terme. L'Apocalypse de

Pierre a été soutenue par Clément d'Alexandrie et apparaît dans le

canon Muratorien, ce qui signifie qu'il a été commandité par l'église

romaine du temps et Methodius (vers 300). Cette période a été le

temps où les assauts des Modalistes/Gnostiques ont été faits contre

la théologie à travers le canon : de là, les appuis alexandrin et

romain.

Les Actes de Pierre et Les Actes de Jean sont des œuvres d'un

disciple Gnostique de Valentinus (ibid., p. 525).

Les Actes de Paul ont été composés par un presbytérien asiatique

vers le milieu du deuxième siècle. De tous les Actes pseudonymes,

il a été le seul qui a reçu un certain appui ecclésiastique. L'auteur a

été destitué pour la contrefaçon mais néanmoins, il avait toujours

l'appui d’Alexandrie (Interp. Dict., p. 525).

Ce corps de littérature jusqu'au milieu du deuxième siècle semble

avoir été traité succinctement par les groupes de Jean à Éphèse et à

Smyrne d’une façon assez cohérente. L'Ancien Testament était le

corps du canon avec les évangiles et les épîtres étant acceptées et

distinctes, très tôt. Les systèmes alexandrins et romains ont subi une

grande diversité d'opinion jusqu'à assez tard pour les raisons

exprimées ci-dessus. La version syriaque était très conservatrice à

cause des problèmes rencontrés ci-dessus. Ainsi, le canon a été

centré sur 22 livres là, avec l'autre canon ultérieur utilisé en Asie,

comme peut-être semi-canonique, bien qu'ils aient été désignés en

133


tant qu'Écriture Sainte par l’église en Asie à partir d’Éphèse et de

Smyrne.

L'Église a donc été construite sur le fondement des apôtres et des

prophètes (Eph. 2:20). L'église d’Éphèse considérait tous les

prophètes en tant que le fondement de la foi. Le dictionnaire

Interpreter’s Dictionary of the Bible ajoute bien inexactement le

terme chrétien devant le mot prophètes comme si Éphésiens 2:20

confinait vraiment le fondement de la foi au Nouveau Testament.

C'est le mensonge de base, qui soutient tout le Christianisme

moderne. L’Apocalypse n’est pas considérée comme étant la

révélation de Dieu à Jésus Christ, mais celui d'un voyant inspiré

(apparemment, pas même Jean) (ibid., p. 525). La mention des

douze apôtres dans Apocalypse 21:9-14 est considérée comme étant

un développement ultérieur de l'église. C’est là que réside le

problème fondamental de la foi.

Le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible attire

correctement l'attention sur l'accent des récits et des enseignements

oraux qui ont été confiés à l'église par les apôtres (par exemple

1Tim. 6:20 ; 2Tim. 1:13 ; 2Tim. 2:2) dès l’enfance (2Tim. 3:15).

L’opinion générale est que le développement décisif a eu lieu à la

deuxième moitié du deuxième siècle. Le canon a alors émergé. Tout

d’abord, les évangiles sont cités dans les écrits ecclésiastiques et la

liturgie ; et puis, les écrits de Paul sont cités.

Vers la fin du deuxième siècle, les autres oeuvres ont alors été

acceptées. La règle est devenue très simple – ce qui est apostolique

est canonique ; ce qui n'est pas apostolique n'est pas canonique.

Cela avait déjà été fait à Éphèse et à Smyrne sous la direction de

Jean et ses disciples immédiats tels que Polycarpe et de là Irénée,

134


Polycrate etc. Le canon n’a jamais été mis en doute ou remis en

question dans l'église car il a été établi par les apôtres. L'Ancien

Testament était, toutefois, les véritables Écritures Saintes telles

qu’expliquées par les enseignements de Christ et les apôtres.

La première utilisation des évangiles considérés tels qu’enregistrés

et en tant qu’Écritures Saintes, est vers 150 EC dans 2Clément iv,

citant Matthieu 9:13. Justin Martyr (dans Apologie, I. 67) (vers 150

EC) dit aussi, en décrivant l’assemblée chrétienne, que les mémoires

des apôtres ou les écrits des prophètes sont lus selon le temps

permis. Le terme mémoires se réfère à l'expression

apomnemoneuata utilisée par les Grecs pour leur compréhension. Il

dit ailleurs que les apôtres étaient ceux qui ont écrit les mémoires de

toutes les choses concernant notre Sauveur Jésus Christ et aussi les

mémoires écrits par (les apôtres) qui sont appelés évangiles (Apol.,

I. 33, 66).

Ainsi, Justin est témoin qu’au deuxième siècle, les évangiles sont

lus de façon interchangeable avec les prophètes de l'Ancien

Testament dans la liturgie. C'est le fondement qui contrôle le

Christianisme. Le canon de l'Ancien Testament est ainsi véhiculé

par les évangiles.

Cela a été vu pour s’étendre aussi aux Épîtres comme nous le

voyons à partir du canon de Marcion. Fils de l'évêque de Sinope, il

est venu à Rome à partir de Pontus vers 150 EC. Marcion est venu

sous la soi-disant influence gnostique. Il enseignait que le Dieu des

Saintes Écritures hébraïques, connu en tant que le créateur et Dieu

de justice, était une déité inférieure et que Jésus a révélé le Dieu

suprême, le Dieu d'amour qui était précédemment inconnu. Cette

opinion est peut-être semblable à la vision moderne que le Père

n'était pas révélé dans les Saintes Écritures de l'Ancien Testament,

135


mais plutôt que c'était Christ qui était le Dieu de l'Ancien

Testament. Le fait est que les deux étaient évidents dans l'Ancien

Testament et le Messie était l'élohim oint par son élohim au-dessus

de ses associés (Ps. 45:6-7 ; Héb. 1:8-9). Ainsi, Marcion et certains

dans les Églises au vingtième siècle ont une opinion semblable ou

confuse. Ceci est en supposant que Marcion soit fidèlement

enregistré. Cette opinion a conduit Marcion à rejeter carrément les

Saintes Écritures de l'Ancien Testament, et à composer un canon

consistant seulement de livres chrétiens. Il pensait que les douze

apôtres avaient totalement corrompu la doctrine de Christ. Il a

conclu que seul Paul était fidèle à l'évangile du Christ. Ainsi, il a

établi les dix lettres de Paul avec l'évangile de Luc qu'il considérait

être l'œuvre d'un associé de Paul. Il a excisé certaines sections de

Galates et de Romains et sévèrement mutilé le texte de l'évangile

pour être conforme à ses idées. Il est inexactement accusé d’avoir

changé le texte des lettres de Paul, bien que nous sachions

maintenant que c’étaient des variations simplement mineures dans

les manuscrits. C'est le premier canon enregistré que nous avons,

bien qu’il soit incorrect et n’ait pas reflété le vrai canon tel

qu’accepté. Il est ainsi plus exact de dire que le canon n'a pas été

réduit aux listes explicites comprises comme étant les œuvres

apostoliques incluant les lettres de Paul. 2Pierre était inclus comme

nous l’avons vu. Les textes de l’ensemble du Nouveau Testament

entier, tel que nous le connaissons, ont été préservés et mentionnés

par l'église dès le temps où ils ont été établis par les apôtres, aidés

peut-être par leurs scribes dans l'église.

Il est probable que Marcion ait forcé les autres éléments de l'église

à voir un canon distinct du Nouveau Testament. Jusqu'à ce temps-là,

les écrits étaient simplement des ajouts au canon de l'Ancien

Testament. Son rejet du canon de l'Ancien Testament est la clef

centrale des doctrines gnostiques qui cherchent à éliminer Dieu et

136


Sa loi de la soi-disant foi Chrétienne. Cette doctrine gnostique est la

doctrine la plus prolifique et insidieuse existant au vingtième siècle.

En fait, si on demandait aux premiers auteurs de l'église d’examiner

le vingtième siècle, ils diraient sans doute que la foi gnostique telle

que pratiquée à Alexandrie, réunie avec les mystères tels que

pratiqués à Rome, a usurpé la foi. De plus, ils auraient du mal à

trouver leur Christianisme original apostolique et sa perception des

Écritures Saintes et sa cosmologie vivants sur la planète.

Marcion est allégué pour avoir exalté Paul au même honneur avec

les douze apôtres. Donc, ce legs est vu comme étant le sien (Interp.

Dict., p. 526). Cependant, Paul a reçu tel honneur de 2Pierre, et par

conséquent, nous savons que c'était une opinion de la première

église aussi.

Le dictionnaire Interpreter’s Dictionary of the Bible soutient que les

lettres pastorales ont pu avoir même été éditées afin de pouvoir

traiter de l'hérésie de Marcion et que, de cette façon, le canon

Catholique a été élaboré, principalement en tant qu'une réaction

anti-Marcion (ibid.). Cette vue attribue une position Catholique

claire comme existante à ce moment-là et c'est simplement une trop

grande construction à être mise sur le sujet. L'église ne pouvait pas

être vue comme déjà existante en tant qu’une entité Catholique à ce

moment-là. En effet, cette position ne serait pas atteinte avant

Constantinople en 381 quand la faction Athanasienne a finalement

gagné leur premier empereur baptisé et, avec cela, un soutien

durable. Ce fut Polycarpe, décidément non-Catholique, qui a

dénoncé Marcion comme étant le “premier-né de Satan”. Marcion

était le plus organisé des faux Chrétiens non-Romains (et non-

Modalistes), ayant des centaines d'églises tant à l’Est qu’à l'Ouest et

une lignée d’évêques qui a été commencée par lui. Les gnostiques,

en général, n’étaient pas organisés et existaient dans l'église

137


chrétienne et finalement y ont exercé une grande influence. Leurs

doctrines étaient conformes à la pensée de l'âge qui cherchait à

éviter la loi de Dieu. Ils étaient de vrais antinomiens et leurs

successeurs sont les charismatiques de l'âge moderne de la grâce et

pas la loi.

Les arguments se sont produits parmi les écoles quasi-gnostiques et

modalistes, et ont continué parmi ces écoles jusqu'au quatrième

siècle. Chacun de ces groupes a embrassé les écrits les plus

fabuleux qui étaient, pour la plupart, écrits pour appuyer leurs

assertions, mais attribués aux saints de la première église. Ils ont

écrit les évangiles de Pierre, de Thomas, de Philippe et de Vérité et

aussi les Actes de Pierre, Thomas et Jean, etc. Ils n'ont eu aucune

difficulté lorsque libérés des Saintes Écritures de l'Ancien

Testament, de tordre le Nouveau Testament, particulièrement dans

ses passages difficiles (2Pierre 3:16). Le rejet de ces fausses œuvres

a été exprimé par écrit par Serapion, l'évêque d'Antioche, dans sa

lettre à l'église à Rhossus où il a dit, en rejetant le faux évangile de

Pierre, Nous recevons Pierre et les autres apôtres comme Christ,

mais nous rejetons les écrits qui leurs sont faussement attribués, car

nous savons que de tels écrits ne nous ont pas été transmis (Euseb.

Hist., VI. 12.3).

Il est donc clair qu’il a été remis à l'église en Asie Mineure par la

première église et les apôtres, un canon des Saintes Écritures auquel

Serapion pouvait se référer dès le milieu du deuxième siècle. Cela

s'accorde avec les textes que nous avons vus de Justin, de Polycarpe

et d’Irénée. Par conséquent, l'Église Apostolique ou Unitaire et

Sabbatarienne avait une première vue cohérente. La soi-disant

église orthodoxe qui rejetait à ce moment-là la Pâque en faveur de

Pâques/Easter et qui implantait l'adoration du dimanche, avait

d'autres vues.

138


Dans les milieux orthodoxes, l'élévation des lettres de Paul a eu lieu

plus lentement et moins clairement. Vers 180 EC, Méliton de Sardes

a produit une liste "des livres antiques," qu'il a appelés "les livres de

l'Ancien Testament" - une expression qui implique qu'il y avait

quelque chose à l'égard d'une accumulation "de nouveaux livres" ou

"livres du Nouveau Testament"; mais il n'a pas inventé lui-même la

dernière expression, ni n'indique-t-il non plus du tout clairement

quels livres il aurait inclus sous une telle description. Théophile

d'Antioche, son contemporain, cite de Matthieu et de Jean, et

mentionne ce dernier en tant qu'un des "Porteurs de l’Esprit"

[pneumatophoroi] ; mais tandis qu'il fait une utilisation libre des

lettres de Paul, des Pastorales, d’Hébreux et de 1Pierre, il ne semble

pas les traiter en tant qu’Écritures Saintes. Athenagoras, un

apologiste Athénien de la même époque, fait appel aux évangiles

sous la même formule [phesin] quant aux Prophètes, et cite des

phrases de Paul de façon à suggérer que les paroles de l'apôtre

portent la même autorité divine que les livres hébreux. Tatien en

préparant son harmonie des évangiles, le Diatessaron (vers 170 EC),

semble n’avoir utilisé que nos quatre évangiles et aucun autre - une

indication que depuis l’époque de Justin, les quatre avaient acquis

une prééminence incontestée (Interp. Dict., p. 527).

La vue que les quatre évangiles ont assumé une prééminence à

partir du temps de Justin n’a aucun fondement. D’après les

commentaires de Justin, il semble n’y avoir aucun doute quant à la

suprématie des quatre évangiles. En effet, il semble n’y avoir aucun

doute dans ces églises apostoliques quant à ce qui constituait les

Saintes Écritures dès le temps qu'elles ont été écrites. Le point clef

consiste en ce que l'Ancien Testament a toujours été le centre de

l’exposition du Nouveau Testament. L'Ancien Testament n'a jamais

été diminué dans la première église apostolique. Les initiatives

visant à affirmer le Nouveau Testament comme seule Écriture

139


Sainte ont toujours été et sont, par nature, de l’antinomie gnostique

et sont un faux Christianisme.

Des auteurs ont rejeté certaines écritures à mesure qu’ils devenaient

plus influencés par les gnostiques et la connexion

romaine/alexandrine. Jérôme enregistre (vers 390 EC) que Tatien

rejetait deux des lettres de Paul (probablement 1 et 2 Timothée)

mais acceptait Tite.

F. W. Beare dans son oeuvre dans le dictionnaire Interpreter’s

Dictionary of the Bible enregistre que les martyrs de Scilla en

Afrique du Nord ont dit aux magistrats qu'ils gardent dans leur

cabinet :

“nos livres et les épîtres de l'homme saint, Paul”.

Ces livres semblaient inclure les Écritures Saintes de l’Ancien

Testament et les évangiles qui sont ainsi regroupés ensemble ; les

épîtres ne sont pas comptées parmi les “livres”, mais se voient

accorder une place dans le même cabinet (p. 527).

L’Ancien Canon soi-disant Catholique ou Universel

Nous sommes intéressés ici par un certain nombre d'éléments : Le

Fragment de Muratori, Clément d'Alexandrie, Irénée et

Tertullien.

À la fin du deuxième siècle, nous voyons qu'un canon était existant

et, avec seulement des variations mineures, était accepté dans toutes

les régions de l'église. Ceci a incité la toute première liste romaine

qui est connue comme le Canon Muratorien. Il est important de

noter qu'Irénée est venu à Rome de Polycarpe à Smyrne avant de

devenir l'évêque de Lyon À partir d'un examen de ses écrits et de

ceux de Clément d'Alexandrie et des écoles là, avec ceux de

140


Tertullien le Carthaginois, qui était tant avocat que presbytérien,

salué comme étant le premier grand représentant du Christianisme

latin qui est devenu Montaniste dans sa vie postérieure, nous

obtenons une vue qu’il y avait une homogénéité sous-jacente. Tous

ces auteurs avec le Canon Muratorien sont vus comme étant dans

une entente remarquable et démontrent la continuité étonnante

d'idées existantes à cette époque. Les vues, cependant, des premiers

apologistes tels que Irénée sont décidément Unitaires

subordinationistes et peuvent difficilement être décrites comme

catholiques parce que les doctrines que ceux-ci soutiennent sont en

désaccord complet avec ce qui est devenu soutenu par la faction

Athanasienne, et ce que nous comprenons comme étant le

Catholicisme des Conciles de Nicée, de Constantinople et de

Chalcédoine

Le Canon Muratorien est une liste des livres du Nouveau Testament

avec de brèves remarques sur leurs origines et authenticité. Il a été

trouvé sous forme de manuscrit à Bobbio au huitième siècle et a été

conservé dans la bibliothèque ambrosienne à Milan. Il a été publié

par Ludovico Antonio Muratore en 1740. C'est une traduction en

latin barbare d'un original grec, qui a été élaboré à Rome quelques

années avant la fin du deuxième siècle (Interp. Dict., p. 527),

Quoique le début soit perdu, il n'y a aucun doute qu'il traite des

évangiles de Matthieu et de Marc, vu que Luc et Jean sont énumérés

en tant que troisième et quatrième parmi les évangiles. Il a ceci à

dire au sujet des évangiles ce qui montre que c'était la vue au

deuxième siècle que les évangiles étaient l'œuvre inspirée de l'Esprit

Saint.

Bien que de divers fondements [principia] soient enseignés dans les

différents livres des évangiles, néanmoins cela ne fait aucune

141


différence à la foi des croyants ; car dans chacun d’eux, toutes

choses sont déclarées par le seul Esprit dirigeant au sujet de la

Nativité, la Passion, la Résurrection, les conversations avec ses

disciples et son double avènement. (cf. Interp. Dict. p. 527)

Beare soutient que l'inspiration divine et l'unité essentielle des

quatre évangiles ne peuvent pas être plus explicitement affirmées

(ibid.).

La liste continue ensuite avec les Actes et énumère ensuite les treize

lettres de Paul, les trois pastorales jointes à Philémon. Il déclare que

ceux-ci sont des écrits pro affectu et dilectione [de l'affection et de

l'amour personnel] : jugés sacrés dans l'estime de l'église catholique

dans l'exigence de la discipline ecclésiastique (Interp. Dict., ibid.).

Le canon utilise ici le terme catholique dans son sens d'universel

plutôt que comme Catholique Romain tel qu’il est compris

aujourd'hui.

Beare note que le canon fait référence à certaines lettres contrefaites

sous le nom de Paul par les Marcionites et “plusieurs autres qui ne

peuvent pas être reçues dans l'église catholique car la bile ne doit

pas être mélangée avec le miel” (ibid., citant le canon).

Il affirme ensuite l'épître de Jude et deux épîtres de Jean

(apparemment 1 et 2Jean, mais garder à l’esprit que tous les trois

sont anonymes). Il affirme aussi l'apocalypse de Jean et aussi de

Pierre, mais déclare que le Berger de Hermas ne peut pas être lu à

haute voix aux services dans la congrégation parmi les prophètes ou

parmi les apôtres ; car Hermas l’a écrit :

142


tout récemment, en notre propre époque, dans la cité de Rome,

durant l'épiscopat de son frère Pius (ibid.).

Ce canon reconnaît vingt-deux du canon existant, incluant les

évangiles, les treize lettres de Paul, trois lettres soi-disant

catholiques (1 et 2Jean et Jude) et Apocalypse. Il inclut deux œuvres

apocryphes, la Sagesse de Salomon et l'Apocalypse de Pierre dont il

admet que certains évêques ne permettront pas d'être lues dans les

églises.

L'acceptation de Sagesse, même identifiée comme étant

Pseudonyme a été faite sur l'âge du texte (Beare Interp. Dict., ibid.).

Clément d'Alexandrie montre l'acceptation des quatre évangiles,

l'évangile égyptien (Strom. II. 93. 1 ; cf. ibid.), quatorze œuvres de

Paul qui incluent Hébreux, suivant son maître Pantaenus. Il cite

Paul, non pas en tant qu’Écriture Sainte, mais de concert avec

l'enseignement du Christ en tant qu’interprétation des Saintes

Écritures de l'Ancien Testament. Il utilise aussi 1Pierre, 1 et 2Jean et

Jude (Eusèbe dit qu'il a fait des remarques sur toutes) et

Apocalypse. Il utilise aussi les œuvres apocryphes de l'Apocalypse

de Pierre, le Berger, les Prédications de Pierre, Barnabé et 1Clément

mais celles-ci ne sont pas ce qu'il considère comme la substance du

canon.

La compilation la plus authentique et étendue des Saintes Écritures

rassemblée au deuxième siècle, a été par Irénée. À partir de

l'examen de ses œuvres, nous pouvons détecter des citations de

chacun des quatre évangiles, des douze lettres de Paul et sans doute,

Philémon est omis par pur hasard (Beare, op. cit.). Il cite à partir de

1Pierre et 1 et 2Jean. L'omission de 3Jean n'est pas encore

importante (Beare, ibid.), sans doute omise dans les mêmes

143


circonstances que Philémon. Il cite aussi à partir d’Apocalypse. Il

cite à partir d’Hébreux ; mais Beare semble penser que ses citations

indiquent une faible estime. Son enseignant, Polycarpe a cité aussi à

partir de Pierre. Nous savons que [l’épître aux] Hébreux faisait

partie de leur canon. Nous pouvons ainsi déduire que les

quartodécimans unitaires du deuxième siècle descendant de l'Apôtre

Jean avaient un canon complet tel que connu aujourd'hui. Ils ont

aussi accepté l'enseignement du Berger de Hermas. Le changement

de la doctrine de l'Antéchrist peut être corrigé et compris grâce à

Irénée comme nous avons vu ci-dessus.

Irénée dit que les évangiles sont les quatre piliers d’une unité

donnée par Dieu.

Comme il y a quatre quartiers du monde dans lequel nous sommes

et quatre vents universels et comme l'église est dispersée sur toute la

terre, et l'évangile est le pilier et le rempart de l'église et le souffle

de vie, il est convenable qu'il doit y avoir quatre piliers, respirant

l'immortalité dans tous les côtés et animant les hommes à la

nouvelle vie. À partir de cela, il est évident que la Parole, le

Constructeur de toutes choses... ayant été manifesté à l'humanité,

nous a donné l'évangile sous une quadruple forme liée par un seul

Esprit (Iren., Hér. III.11.8).

Irénée dit très distinctement, que les Saintes Écritures sont

parfaites dans la mesure où elles ont été prononcées par la

parole de Dieu et Son Esprit. (Iren. Hér. II. 28.2)

Ainsi, la doctrine de l'inspiration des Saintes Écritures est

considérée comme étant la doctrine de la première église. Les

Écritures Saintes inspirées et parfaites étaient l'Ancien Testament,

inséparable et interprété par le Nouveau Testament.

144


Irénée assigne aussi le symbolisme des Chérubins aux apôtres

comme l’homme étant Matthieu, le veau Luc, l'aigle Marc et le lion

Jean. (Ceux-ci sont assignés différemment par des auteurs

postérieurs (consulter aussi l'étude La Signification de la Vision

d'Ézéchiel (No. 108)).

Le canon est donc un produit de l'église apostolique qui a été

transféré à Rome.

À partir d’ici, le premier représentant du Christianisme latin et de

son vocabulaire émerge sous la forme de Tertullien. Il a suivi Irénée,

et pendant vingt ans, il a épousé le Christianisme latin avant de se

tourner vers le Montanisme et de dénoncer le laxisme moral de

l'Église latine comme elle émergeait de Rome. Il considérait les

évangiles comme Instrument théologique (plutôt que Testament)

étant un terme juridique et de là, ayant la force de la loi. Ils ont été

écrits par les apôtres ou leurs disciples directs. L'autorité de ces

derniers repose sur celle de leurs maîtres “qui signifie celle de

Christ, car c'était cela qui a fait des apôtres leurs maîtres” (Tert.

Marcion, IV. 2). Il considérait un seul évangile comme sans autorité

en soi et certainement pas l'évangile de Luc en soi tel que choisi par

Marcion.

"Luc n'était pas un apôtre, mais seulement un homme apostolique ;

pas un maître, mais un disciple et donc, inférieur à un maître.... En

effet Marcion avait publié ses évangiles, au nom de Paul lui-même,

l’autorité unique du document, manquant de soutien de toutes les

autorités précédentes, ne servirait pas comme fondement suffisant

pour notre foi (ibid., cf. Beare, p. 528).

De là, les évangiles ne peuvent pas être autonomes et ils doivent

être soutenus par les Saintes Écritures de l’Ancien Testament qu'ils

145


interprètent. C'était la vue de toutes les sections de l'église. La vue

de l'autorité de l'église conférée en succession est dérivée de cette

logique exprimée dans le premier élément, mais en ignorant les

sentiments de Tertullien exprimés dans le deuxième élément cidessus.

Ainsi, l'église peut seulement parler selon la loi et le

témoignage (Ésaïe 8:20) et ne peut pas les changer du tout.

Tertullien considérait le canon comme étant les quatre évangiles, les

Actes, les treize lettres de Paul, Apocalypse, 1Jean, 1Pierre et Jude.

Hébreux, il l’attribue à Barnabas et est d'autorité suffisante. Il a

ainsi vingt-deux livres du canon central avec Hébreux ajouté et le

Berger de Hermas inclus comme une référence à titre de Latin mais

rejeté une fois qu’il a rejeté Rome.

Tertullien, dans son optimisme initial, a exprimé la vue que Rome

tenait une place importante dans la foi. Rome :

mélange la loi et les prophètes en un volume avec les écrits des

évangélistes et des apôtres, desquels elle imprègne sa foi (Tert.

Presc. Hér. XXXVI).

Il a écrit :

Si j'échoue à comprendre cet article de notre foi par des passages ...

de l'Ancien Testament, je prendrai du Nouveau Testament une

confirmation de notre vue... Voici, donc, je trouve également dans

les évangiles et dans les apôtres, un Dieu visible et invisible (Adv.

Prax. XV).

Ici, nous voyons le subordinationisme qu'il a développé

graduellement en la structure tripartite qui deviendra finalement la

Trinité. Pourtant, ici, il a confirmé la suprématie des Saintes

146


Écritures de l'Ancien Testament et les deux déités, la visible et

l'invisible. Ainsi, à ce moment-là, nous voyons la Bible comme un

volume basé sur la loi et les prophètes. Tertullien a été désabusé par

l'immoralité à Rome et son échec à respecter les principes de la foi

contenus dans la loi qu'il les a dénoncés et est devenu un

Montaniste.

L’Effet du Codex

Au deuxième siècle, les scribes ont commencé à utiliser un codex

au lieu d'un rouleau de papyrus qui exigeait que les bandes soient

collées ensemble de bout à bout et ne pouvaient pas ainsi

commodément être plus de trente pieds de longueur. C'était à peu

près suffisant pour contenir un seul évangile ou autre grande oeuvre,

par exemple, Apocalypse. Avec le codex, les feuilles étaient pliées

ensemble en cahiers de trois ou quatre feuilles, et ensuite cousues

ensemble, cahier par cahier. Ainsi, les quadruples évangiles ont

probablement apparu à partir d'un seul codex. C'est probablement

un système de volume que nous avons mentionné susdit. C'était le

début du concept de la Bible en tant qu’un seul livre. Ceci est aussi

entré en vigueur à partir du deuxième siècle, soulignant ainsi l'unité

des Saintes Écritures. Les rouleaux pouvaient être rejetés : le codex

ne le pouvait pas. Ils étaient liés ensemble jusqu'à ce que le volume

soit usé. Ainsi, le canon en tant qu’une liste fixe était important pour

la compilation des textes.

Le Canon pour les Églises Grecques et Latines

Au troisième siècle, le canon avait vu le jour. Il y avait seulement

des points mineurs en désaccord. Les apostoliques Quartodécimans

unitaires étaient clairs sur leur canon de Smyrne à Lyon. L’épître

aux Hébreux était aussi assurée à Alexandrie. 2 et 3Jean ne l'étaient

147


pas, et ni ne l’était 2 Pierre, du fait qu'elles n'étaient pas acceptées

partout.

L'église Syrienne était toujours fixée dans les vingt-deux livres du

canon central et les autres œuvres en addenda. Cette situation n'a

pas été définitivement résolue là avant les cinquième et sixième

siècles.

Origène a succédé à Clément en tant que chef de l’école

d’Alexandrie et a contribué à la controverse concernant le canon au

sein de la congrégation alexandrine/latine. Il a terminé son œuvre à

Césarée en Palestine après avoir eu un différend avec son évêque en

Alexandrie. Il soutenait qu'il y avait des significations spirituelles

dans les Saintes Écritures par lesquelles nous pouvons “déterminer

un sens de Dieu dans ces Saintes Écritures que nous croyons être

inspirées de Lui” (On First Principles IV. 15-16).

Ainsi, l'inspiration des Saintes Écritures était soutenue à l'école

d’Alexandrie aussi bien qu’à Smyrne et dans les écoles

Apostoliques dans l'Ouest. Origène a dressé une liste de ces textes

qu'il considérait être acceptés par toutes les écoles et ceux qu’il

considérait être en litige. De ceux acceptés, il inclut les quatre

évangiles et les lettres de Paul (quatorze), y compris Hébreux (bien

qu'il sache que ce n'est pas de Paul et c’est en litige dans certains

milieux), Actes, 1Jean, 1Pierre et Apocalypse. Il inclut parmi les

œuvres litigieuses, Jacques, 2Pierre, 2 et 3Jean. Il a apparemment

inscrit le Berger de Hermas parmi les œuvres en litige aussi (Beare.

ibid., p. 529). Le canon est donc connu. Il a été établi dans les

églises apostoliques comme nous l’avons vu, au deuxième siècle,

mais ici à Alexandrie et en comparaison des autres Églises d'Orient,

il y a encore des différends au sujet de certains de ces textes. Il cite

l'Épître de Jacques et ne doute pas que celle de Jude soit écrite par

148


le frère du Seigneur. Il accepte Apocalypse, mais sa déclaration que

Jean le fils de Zébédée : “a écrit l'Apocalypse, quoiqu'il lui a été

commandé d’être silencieux et de ne pas écrire les paroles des sept

tonnerres” (Beare, ibid.).

Ce sentiment s'est concrétisé comme un rejet global de l'Apocalypse

à Alexandrie peu de temps après. Cela provient entièrement des

influences gnostiques sur la cosmologie des sectes se développant

alors à Alexandrie et à Rome. Il utilise le Didachè et l'Épître de

Barnabé bien qu'il ne les considère pas comme étant canoniques.

Nous procédons ensuite à Dionysius d'Alexandrie concernant

l'interrogation de l'Apocalypse.

Dionysius est devenu le chef de l’école à Alexandrie vers 231 EC et

par la suite a été nommé évêque. Il a remis en question qu’elle a été

écrite par Jean, mais ne remet pas en doute son droit d'être dans le

canon. Il jugeait que c’était complètement différent du style de Jean

et qu'il y avait un autre auteur. Ce sentiment est vrai parce que c'est

la Révélation (Apocalypse) de Dieu à Jésus Christ et nous pourrions

nous attendre à une certaine différence dans le style étant basé sur

les déclarations d'un tiers. La plupart des autres disciples d'Origène

l'ont rejeté entièrement. Plusieurs de ces hommes sont devenus les

évêques les plus influents de l’époque. Plusieurs qui l'ont rejeté

l'attribuaient à l'hérétique Cerinthus. Les véritables motifs du rejet

de l'Apocalypse se trouvent dans le fait que la structure millénaire

de l'oeuvre était en désaccord avec le legs antinomien gnostique

d'Alexandrie et que le concept de l’ascension céleste au ciel que

Justin Martyr avait déclaré plus tôt étaient le moyen par lequel vous

pouviez discerner les non-chrétiens qui prétendaient être chrétiens.

Cette école a été rejointe par l'école de Lucien d'Antioche dans la

rejection de l’Apocalypse. Les disciples de Lucien avaient Arius et

149


Eusèbe de Nicomédie, parmi plusieurs autres. Peut-être ce rejet

d'Apocalypse a contribué à leur échec de comprendre entièrement la

structure unitaire, et aussi de la défendre avec conviction à Nicée en

325 EC.

L’Apocalypse était soutenue par Methodius d'Olympus, et dans

l'Ouest, le livre est resté incontesté tant à Rome et ses dépendances

que dans le système non-catholique

Les églises grecques l'ont admis dans leur canon finalement mais il

manque un tiers des manuscrits existants du Nouveau Testament.

Dans les églises syriennes, il n'a jamais été admis au canon du tout,

sauf parmi les monophysites (Beare, ibid.).

À partir de l’année 303 EC, l'Empereur Dioclétien a entrepris la

persécution la plus systématique de l'église. Elle a duré trois ans

dans l'Ouest, mais environ dix années dans l'Est. L'église a été

confrontée à la réalité de la destruction globale de ses bâtiments et

de ses bibliothèques autant communautaires que personnels. Ainsi,

ils devaient décider ce qui pourrait être remis et quelles étaient les

œuvres les plus sacrées ou canoniques qui ne pouvaient pas être

remises. Un groupe considérait la remise d'œuvres comme étant

inacceptables et a étiqueté ceux qui l’ont fait comme étant

traditores. Cela a conduit à la dispute amère des Donatistes. Ainsi,

la persécution a aidé à déterminer ces livres qui étaient les plus

grandement estimés comme étant les œuvres sacrées ou canoniques.

Les autres ont été systématiquement éliminées telles qu'elles sont

devenues disponibles aux érudits.

Il ne faut pas oublier que les conflits ont pris place en grande partie

parmi ce que nous considérerions les éléments non-apostoliques.

Mais même là, la consolidation était inévitable. L'histoire

150


ecclésiastique qu'Eusèbe de Césarée a achevée vers 325 EC ou au

temps du concile de Nicée reflétait encore plus ou moins la position

comme notée par Origène. Il mentionne les sept épîtres soi-disant

catholiques mais il note que celles de Jacques et Jude sont

contestées (II. xxiii. 25) et aussi classifie ailleurs Jacques, Jude,

2Pierre et 2 et 3Jean parmi “les écrits contestés qui sont néanmoins

connus pour la plupart” (III. xxv. 3). Il énumère l'Apocalypse

comme étant acceptée “si par chance, elle semble correcte” et

l'énumère ensuite quelques lignes plus tard, parmi les faux livres.

Cette vue est peut-être issue de la difficulté que la plupart avaient à

comprendre le texte. Aujourd'hui, avec l'avantage de l'histoire, nous

constatons toujours que c’est difficile et la soi-disant église

orthodoxe l'ignore où c’est possible et en a défini son interprétation

par un concile.

Les vues d'Eusèbe sur le canon étaient d'importance extrême car

Constantin l'a chargé de la préparation de 50 copies des Saintes

Écritures sur vélin qui devaient lui être envoyées à Constantinople.

Malheureusement, toutes ces copies ont été perdues.

D'autres listes grecques du canon étaient disponibles au quatrième

siècle. Cyril de Jérusalem énumère vingt-six de nos vingt-sept

livres. Il a exclu Apocalypse. Cette exclusion de l'Apocalypse est en

fait la même structure que la Bible Gothique. Epiphanius de

Constantia à Chypre l'inclut avec les autres dans sa liste. Le rejet de

l'Apocalypse semble être basé comme nous l’avons vu, sur la

considération politique dont non la moindre, était la gouvernance du

monde à partir de Jérusalem et de la prophétie pas très bien

déguisée de la destruction de Rome (Apo. chapitres 17-18 et 21-22).

Grégoire de Nazianze a donné la même liste que Cyril, mais

Athanasius dans sa trente-neuvième Lettre Festive écrite en 367 EC

151


donne une liste des livres qui sont canonisés et qui nous sont

transmis et crus comme étant divins. Il énumère les livres de

l'Ancien Testament, et ensuite les vingt-sept du Nouveau Testament.

Tous ci-dessus, énumèrent les sept lettres soi-disant catholiques en

tant qu’un groupe. Les listes diffèrent seulement quant à

l’Apocalypse, et parfois Hébreux est énuméré comme dixième, et

parfois en dernier. Les évêques de l'école d'Antioche, Jean

Chrysostome de Constantinople, Theodoret de Cyrrhus ne font

aucune utilisation de l'Apocalypse ou des quatre lettres catholiques

mineures – 2 et 3Jean, 2Pierre et Jude. Ceci est peut-être

compréhensible étant donné leur Platonisme, et la manière dans

laquelle le mysticisme devait influencer leur théologie. L'effet final

a été qu'à la fin du quatrième siècle, il y avait encore une grande

partie considérable de l'église grecque qui acceptait seulement un

canon fondamental de 22 livres. Beare note que la section des

Constitutions Apostoliques, publiée en Syrie vers 400 EC, énumère

tous les vingt-sept livres sauf Apocalypse et leur ajoute 1 et

2Clément. Ce canon a été effectivement ratifié par le Concile

Quinisexte de Constantinople de 692. Ceci est parfois confondu

avec le Concile de Constantinople de 381 qui s'est réuni pour une

raison différente.

Il n'existe aucune liste entre celle de Tertullien et celle de Jérôme

pour l'église Occidentale mais nous savons par Irénée qu’elle était

telle que nous la comprenons maintenant, en substance, sinon dans

l'ordre. Leur utilisation générale confirme l'existence et la structure

du canon, mais comme on pourrait s'y attendre, les œuvres mineures

sont rarement, voire jamais citées. Les quatre évangiles, les Actes,

les treize lettres de Paul, 1Jean et 1Pierre et Apocalypse sont

successivement utilisés (par Cyprien, Lactantius, et d'autres.) en tant

qu'Écritures Saintes. Aucun auteur latin de la période ne se sert des

152


évangiles, des Actes ou des apocalypses apocryphes. Ils sont

rarement mentionnés sauf là où ils sont condamnés comme

hérétiques.

Après Nicée et la restauration de la faction unitaire au pouvoir par

Constantin vers 327 EC, l'église Latine a vu un peu de conflit entre

les deux factions. Hilaire, l'évêque de Poitiers, a été banni pour son

opposition au soi-disant Arianisme (357-361). Il a été le premier

ecclésiastique latin à citer Hébreux comme étant de Paul. Ce n'était

pas considéré ainsi jusqu'à ce moment-là. Elle était notée

généralement comme étant l'oeuvre de Barnabas sous la direction de

Paul.

Dans sa traduction de la Bible en latin qui est devenue la Vulgate

dans l'église Occidentale, Jérôme a inclus les vingt-sept livres de

notre canon. Dans sa lettre à Paulinus (épître 53, vers 385 EC) se

trouve la première identification du corps des sept lettres soi-disant

catholiques. Il fait remarquer que celles de Jacques et Jude avaient

été en conflit, mais qu'elles avaient acquis l'autorité au cours d’un

laps de temps et d'utilisation par l'église. Il a dit que 1 et 2Pierre

différent si énormément dans le style que l'apôtre doit avoir utilisé

différents “interprètes” en les composant. Il reconnaît 1Jean comme

étant généralement approuvée, et note 2 et 3Jean comme étant

l'oeuvre de Jean le presbytérien. Il soutenait aussi que le témoignage

antique et répandu d’Hébreux et d’Apocalypse justifie leur

utilisation en tant que canonique et ecclésiastique.

Jérôme était soutenu par le Pape Damasus. Cependant, le canon

utilisé par Rufinus d'Aquileia et Augustin d'Hippone montre, sans

dépendance de Jérôme, qu'ils ont le même canon. Ambrose de

Milan et Hilaire de Poitiers sont essentiellement d'accord (Beare,

ibid., p. 531).

153


Le canon a été considéré aux Conciles de l'Afrique du Nord, à

savoir à Hippone en 393 EC et à Carthage en 397 EC. Augustin a

présidé aux deux conciles. Le canon 39 du Concile de Carthage

décrète que :

… mis à part les Écritures Saintes canoniques, rien d’autre ne peut

être lu dans l'église sous le nom d'Écritures Saintes divines.

Le Concile énumère les livres de l'Ancien Testament et ensuite

continue à dire :

Du Nouveau Testament : des évangiles quatre livres ; des Actes des

Apôtres, un livre ; des épîtres de Paul l'apôtre, treize ; du même, aux

Hébreux, un ; de Pierre l'apôtre, deux ; de Jean, trois ; de Jacques,

un ; de Jude, un ; l'Apocalypse de Jean, un livre.

Le Canon de l’Église Syrienne

Le canon dans l'église syrienne est considéré comme étant obscur

jusqu'à la formulation de la Peshitta au cinquième siècle. Bien qu'ils

gardassent une vieille version syriaque des quatre évangiles, qui ont

survécu dans deux manuscrits, il semble avoir été supplanté par le

Diatessaron de Tatian. Vers la fin du deuxième siècle ou au début du

troisième siècle, le livre des Actes et les lettres de Paul ont été

traduits en syriaque probablement par Tatian. Cela peut avoir abouti

à la situation où au quatrième siècle, le canon syriaque se composait

du Diatessaron, des Actes et des lettres de Paul. Il y avait quinze

lettres avec l’ajout de la fausse Troisième Épître aux Corinthiens,

qui existait seulement en Arménien, en Copte et en versions latines.

Ce canon de dix-sept livres est utilisé par Ephraem d'Edessa (vers

320-373 EC) et par Afraates, son contemporain et il est énuméré

comme faisant autorité dans la Doctrine d'Addai, composée vers

154


370 EC à Edessa. Dans une liste, vers 400 EC, les évangiles ont

remplacé le Diatessaron, et 3Corinthiens a été supprimé. Ceci est

compris par Beare comme indiquant qu'ils devenaient en conformité

avec les Grecs sous l'influence de l'école à Antioche (p. 531). La

dernière version, celle considérée comme étant la Peshitta, a été

faite sous l'influence de l'évêque Rabbula de Edessa au premier

trimestre du cinquième siècle. Ce texte contenait les quatre

évangiles (séparés), Actes, quatorze lettres de Paul et trois lettres

catholiques, Jacques, 1Pierre et 1Jean. À partir de ce point,

l'épiscopat syrien a fait un effort vigoureux pour supprimer le

Diatessaron. Theodoret de Cyrrhus a détruit plus de deux cents

copies et il n'y a aucune copie existante en dehors d’une simple

feuille de vélin avec un fragment du texte grec dessus.

À partir du cinquième siècle, les controverses

Monophysites/Diphysites ont divisé l'église syrienne. À l'Est, ils

sont devenus Nestoriens et à l'Ouest, les Monophysites ou Jacobites

comme ils sont connus. Les Nestoriens ont continué à s'en tenir à

l'original Peshitta qui était la base pour les anciennes versions

perses et arabes. Ceci est la base d'une des versions disponibles aux

Arabes, et de là, à l'Islam. Une révision de la Peshitta a été préparée

en 508 EC pour l'évêque Philoxenus. Cette oeuvre, étant basée sur

un bon manuscrit grec, incluait les sept lettres catholiques et

l'Apocalypse.

Une nouvelle révision a été conduite par Thomas de Harkel en 616

EC mais cette version n'a pas atteint l'autorité de la Peshitta. Ainsi,

l'église syrienne avait un canon central de vingt-deux livres qui

excluait les quatre lettres catholiques mineures et l'Apocalypse.

Le canon des églises cependant a continué comme nous l’avons

présentement avec des développements mineurs. L'église éthiopique

155


a ajouté huit livres aux vingt-sept dans une collection de décrets

appelés le Synodus, et ont ajouté également les Clémentines. Jean de

Damas vers 730 EC, a ajouté les Constitutions Apostoliques qu'il a

attribuées à Clément à sa liste du Nouveau Testament. Dans l'église

latine au Moyen âge, la fausse Épître aux Laodicéens qui était

d'abord apparue au sixième siècle, a été ajoutée, comme quinzième

lettre.

Dans la Réforme au seizième siècle, Érasme, Luther, Carlstadt,

Zwingli et Calvin et certains Romains ont de nouveau examiné les

livres contestés, mais n'ont pas changé le canon ou la pratique.

La Position Finale

Le Concile de Constantinople a été convoqué par le premier

empereur catholique ou athanasien, Theodosius, espagnol de

naissance. Il a été nommé par Gratien, lui-même Unitaire.

Constantin avait été baptisé comme Unitaire (par Eusèbe de

Nicomédie) comme l’avaient été les empereurs suivants incluant

Valens. Les Vandales, Alains Suèves, Hérules et des Goths, etc. ont

été convertis à l’Unitarisme. Ce Concile de 381 EC à

Constantinople, avec la hausse de la faction trinitaire et son pouvoir,

est la date correcte du début de l'Église Romaine Catholique. Nicée

a été une courte victoire pour les Trinitaires vu que Constantin a

rétabli les évêques unitaires au pouvoir, et a renversé les Trinitaires

après environ deux ans.

Le Concile de Constantinople de 381 EC n'a pas été appelé à

examiner le canon. Mais ce concile a effectivement établi l'autorité

des Athanasiens maintenant appelés “Catholiques” et ce, à long

terme. Athanasius avait ré-inclus Apocalypse dans sa liste du canon

156


qui avait été en conflit parmi les Cappadociens (par exemple,

Grégoire de Nazianze).

Les Écritures Sacrées mentionnées par Christ et les Apôtres dans le

Nouveau Testament sont l'Ancien Testament. Les Apôtres

soutenaient que toute Écriture Sainte (qui était à ce moment-là,

l'Ancien Testament, et auquel a ensuite été ajouté par les Apôtres)

devait être utilisée pour la doctrine, la réprimande, la correction et la

justice dans l’instruction afin que l'homme de Dieu puisse être

accompli, propre à toutes bonnes œuvres (2Tim. 3:16).

La Bible était en gothique à partir 350 EC environ et les Goths et

Vandales unitaires n'étaient pas à Constantinople. À ce moment-là

aussi, le Hexapla d'Origène avait été traduit en hébreu/araméen. La

version syriaque (araméen occidental vers 170 aboutissant à la

version Peshitto) était déjà vieille. Le Syriaque Curetonien est du

troisième siècle. Le Syriaque a prospéré jusqu'au septième siècle

EC. Aux huitième et neuvième siècles, il a été dépassé par l'Arabe et

au treizième siècle, il avait disparu. L'Araméen est de trois types :

Jérusalem, Samaritain et Galiléen, et il y a environ 44 exemples de

mots araméens préservés dans ces trois formes dans le grec du

Nouveau Testament. L'Ancien Testament, bien sûr, était disponible

tant en grec (LXX) qu’en hébreu.

Notre liste et ordre des textes du Nouveau Testament en anglais sont

tirés de la liste de Jérôme de la Vulgate Latine. Il utilise le terme

Testamentum à partir de sa révision vers 382-405 EC ce qui est

postérieur au Concile de Constantinople – peut-être provocant

Hippone en 393 EC et Carthage en 397 EC. La Vulgate est

seulement une version du Vetus Itala (vers le deuxième siècle) qui a

longtemps précédé Carthage (voir la Companion Bible, ibid.).

157


Parmi les versions égyptiennes, la Memphitique ou Égyptienne

Inférieure, improprement appelée Coptique, appartient au quatrième

ou peut-être au cinquième siècle, mais la Thébaïque ou le texte

Égyptien Supérieur, appelé Sahidique, est du troisième siècle. La

version arménienne est du cinquième siècle, mais l'Éthiopique est

du quatrième au septième siècle, et la Georgienne est du sixième

siècle.

En outre, toutes ces versions antiques contenaient les douze derniers

versets de Marc (voir la version KJV) qui ont été plus tard exclus.

La terminologie de Jérôme est peut-être malencontreuse comme

certains des érudits latins de l'église ont préféré instrumentum qui a

été utilisé de la même façon dans notre usage du mot dans un sens

légal. Tertullien (150-200 EC) est un exemple (voir Adv. Marc. 4:1.

Dans 4:2, il l'utilise de l’unique Évangile de Luc). Rufinus utilise

novus et vetus instrumentum (Expos. Symb. Apostol.) et Augustin

utilise alors les deux mots instrumentum et testamentum suivant à la

fois Jérôme et les auteurs précédents (City of God 20:4). À partir de

la Vulgate, le terme Testament a passé dans les Bibles anglaises et

allemandes également. Le grec diatheke signifie Alliance et c'est le

sens de l'Alliance de Dieu qui est utilisé (

La totalité de la Bible, qui compose les livres de l'Alliance de Dieu

appelés la Bible, est comprise comme formant la Parole de Dieu,

étant composée des paroles de Dieu (Jér. 15:16 ; Jean 17:8, 14, 17).

Dieu a parlé pour notre éducation et pour notre foi et non pas pour

notre interrogation ou critique qui cherche à nier la puissance et

l'autorité de Dieu. Sa parole, qu'Il a prononcée, sera notre juge (Jean

12:48 ; Deut. 18:19-20 ; Héb. 4:12). Ce canon est sacré. La

Companion Bible dans son Annexe 95 sur Le Nouveau Testament et

l'Ordre de ses Livres, dit :

158


Des milliers d'infidèles croient aujourd'hui et enseignent que le

Concile de Nicée, tenu en 325 EC, a séparé les “fausses” Écritures

Saintes des authentiques, par une sorte de vote, ou astuce, quand les

livres sacrés ont été placés sous une table de communion et, après la

prière, les livres inspirés ont bondi sur la table, tandis que les faux

livres sont restés en dessous.

Cette histoire a pris origine par un “Jean Pappus”, et les infidèles

font une grave erreur en l'identifiant à “Papias” ou “Pappius”, l’un

des premiers Pères, appelé par Eusèbe (iii 36) un “Évêque” de

Hiérapolis qui a écrit vers 115 après J.C. L'Encycl. Brit., 11 ème

(Camb.) éd., vol. xx, p. 737, suggère à environ 60-135 après J.C.

comme la période de sa vie.

Mais Jean Pappus, qui a établi la circulation à la susdite histoire,

était un théologien allemand né en 1549. En 1601, il a publié le

texte d’un MS grec anonyme. Ce MS ne peut pas être plus vieux

que 870 après J.C., car il évoque des événements survenus en 869.

Maintenant, le Concile de Nicée a été tenu 544 ans auparavant et

tous ses membres étaient morts et enterrés depuis près de cinq

siècles. Le Concile de Nicée n'a pas été convoqué pour décider du

Canon. Rien, touchant au Canon des Écritures Saintes ne peut être

trouvé dans l’un de ses canons ou actes. Et, même s’il en était

autrement, les votes de Conciles ne pouvaient pas plus régler le

Canon du Nouveau Testament qu'un Conseil Municipal pouvait

régler les lois d'une nation.

Le même sentiment peut être exprimé à partir de l'influence que la

faction d'Athanasius a exercée à partir du Concile de Carthage.

L'Église Catholique ne pouvait pas déterminer les Saintes Écritures.

Ceci est fait par l'Esprit de Dieu. Les Conciles peuvent simplement

159


reconnaître ce qui était déjà un fait antique (voir aussi la Companion

Bible, l'Annexe 168 pour l'histoire).

L'Esprit Saint n'était pas décidé comme étant le troisième membre

de la Trinité avant le temps de Constantinople, et même alors, ou

jamais auparavant, n'a pas été défini en tant que la troisième

personne de la Divinité, comme Athanasius peut-être le voulait.

C'est cependant l'Esprit qui détermine les Saintes Écritures. Tels que

leurs prédécesseurs, les Modalistes et les Gnostiques d’antinomie, la

faction Athanasienne a tordu l'enseignement de Paul à sa propre

destruction. Pierre a inclus les écrits de Paul dans la catégorie des

Écritures dans sa condamnation des ignorants et instables qui

cherchent à tordre le sens des enseignements de Paul, qui, selon lui,

sont parfois difficiles à comprendre, à leur propre destruction

(2Pierre 3:16). L'exemple classique est vu dans l’abus du terme les

Œuvres de la Loi (ergon nomou) par les Antinomiens dans les écrits

de Paul aux Galates et Colossiens

Dieu a parlé à travers Ses serviteurs, les prophètes et ces paroles

sont enregistrées dans la Loi et le Témoignage appelés la Bible (voir

Ésaïe 8:5, 11, 20 ; Marc 12:26 ; Luc 1:70 ; Jean 9:29 ; Actes 4:31).

Cette compréhension est un élément essentiel de la foi. Les gens ont

essayé sans succès d'introduire la confusion et la contestation dans

l'harmonie des textes de la Bible pendant des siècles. De tels gens

semblent nier la puissance de Dieu sur Sa Bible ou comprendre que

Christ, comme il a dit qu’il était prédit par les Saintes Écritures, est

venu pour accomplir l'œuvre de Dieu et non pas sa propre œuvre ou

parole (Jean 4:34 ; 5:25-29, 30, 31-44).

Fin

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