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BATIMAG GUYANE NUMERO 2

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Guyane

Numéro2

BatiMag

CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR

97

Gestion des risques

Professionnels, routiers

et psycho-sociaux

BTP au féminin

Un secteur où la part des

femmes progresse !

Travaux spéciaux

Le BTP en version

extraordinaire


2 BatiMag97 - Guyane N°2


3


Édito

La crise sanitaire et le confinement ont stoppé une partie

des chantiers de construction et nos territoires n’ont

pas fait exception à cette réalité.

Depuis, les activités du BTP ont redémarré,

maîtres d’ouvrage et entrepreneurs recommencent

à avoir une visibilité des prochains chantiers, les

indicateurs de la filière semblent marquer un élan

prometteur d’une belle reprise.

Plus que jamais, BatiMag97 se positionne tant

comme témoin de la concrétisation des nouveaux

projets que comme rapporteur des collectivités, artisans

et entrepreneurs que rassemble le secteur. Oui, de nouveaux

enjeux, de nouvelles perspectives prennent forme

dans l’Ouest guyanais, dans le transport, dans les travaux

spéciaux, dans le déploiement du réseau routier…

Des sujets traités dans les pages de ce magazine.

Quelques-unes sont aussi consacrées aux risques professionnels

et à la valorisation de l’entrepreneuriat féminin

dans le BTP, un secteur encore identifié masculin mais

qui change… lentement.

Dans cette époque charnière, l’intention du Bati-

Mag97 reste de sensibiliser ceux qui participent à

la nouvelle construction de la Guyane, en s’efforçant

de relayer un maximum d’informations.

N’hésitez donc pas, chers lecteurs, à nous faire part de

vos projets, objectifs ou actualités. Le magazine se fera

un plaisir de porter l’information dans ses prochains

numéros.

La rédaction

BatiMag97 est une publication de la société Media55

Directeurs de la publication

Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com

Pascal Frémont : contact@batimag97.com

Régie publicitaire

Martinique :

Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com

Guadeloupe, St Martin, St Barth et Guyane :

Salim Mirous - 0690 06 96 65 - media55.commercial@gmail.com

Rédaction : Adeline Louault Pron - Marlène François - Thierry Maquaire

Conception et réalisation : BatiMag97

Conception des publicités : Frédéric Lemaire

Photographes : Jody Amiet - Hugues Moray

Crédits photos : Epfa Guyane - L’autre Image - François Dantart

Couverture : iStock

Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata,

1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne

Suivez-nous sur

batimag97.com

ISSN en cours - La reproduction d’articles et illustrations édités par BatiMag97, même partielle, est interdite.

4 BatiMag97 - Guyane N°2


Le mot du Président

« Il faut rêver sa révolution avant seulement de

pouvoir la construire » P. Boulez.

L’épidémie de Covid-19 bouleverse en profondeur

nos habitudes, nos pratiques, nos modes

de vie, jusqu’à notre façon d’envisager l’avenir.

Bienvenue dans le monde d’après, dans lequel

le télétravail et les distanciations sociales l’emporteront

aux brainstormings matinaux devant

la machine à café et autres sourires complices

entre collègues…

Alors que les principaux leviers de notre économie

se crispent du fait des mesures sanitaires,

paradoxalement, le BTP guyanais a connu en

2020 son plus haut niveau de commande des

10 dernières années, avec près de 800 M€

d’appels d’offres lancés en consultation.

Ce dynamisme relève autant de l’assertivité des

donneurs d’ordre que de la résilience de nos

entreprises, qu’il s’agisse de constructions scolaires

(collèges et lycées), de bâtiments publics

(cités judiciaires, hôtel de police), d’infrastructures

routières (TCSP, pont de Cayenne) ou

encore d’énergie (centrale prométhée, barrages

hydroélectriques de saut sonnelle, et saut belle

étoile).

Pour autant, la crise économique et sociale à

venir sera accompagnée de son corollaire de

mutations industrielles, technologiques et sociétales

profondes, qu’il nous faudra collectivement

appréhender et domestiquer.

Ainsi, devrons-nous tout à la fois être souples et

proactifs pour répondre aux nouvelles attentes

des maîtres d’ouvrage, pour nous adapter aux

nouveaux modes de production, pour satisfaire

aux nouvelles exigences de qualification.

De fait, nous serons les « premiers de cordée »

dans la difficile bataille de la préservation de

l’emploi, et de la relance. C’est notre responsabilité

! Si nous voulons rester compétitifs, nous

ne pourrons pas nous permettre de négliger

ces évolutions, lesquelles représentent de

formidables opportunités de croissance pour

nos établissements, pour notre secteur, et plus

largement pour l’économie de nos territoires.

Le Bâtiment faut-il le rappeler permet à des

centaines de milliers de Guyanais de se loger,

d’avoir à disposition les structures d’accueil pour

l’éducation, la santé, la culture, les loisirs, et il ne

saurait y avoir d ’accès à tout ceci sans infrastructures

de mobilité modernes, connectées et

de qualité, l’autre pendant de nos métiers.

Ces emplois sont localisés, et la densité du gisement

estimé augure d’un cycle de croissance

important, qui devra bénéficier majoritairement

à la formation et à l’emploi des jeunes Guyanaises

et Guyanais.

En ma qualité de président de la FRBTPG, mon

travail consiste à accompagner la profession

dans l’identification et la mise en œuvre des

solutions de progrès nécessaires à son développement,

comme en témoignent les récents

travaux du CEP BTP, qui d’ores et déjà permettent

d’envisager l’évolution de l’emploi et de

la formation dans nos métiers à l’horizon 2030.

Dibout BTP, le BTP debout.

Frank HO-WEN-SZE

Président de FRBTP Guyane

5


Sommaire

CAPTER

8 Actus d’ici et d’ailleurs

COMPRENDRE

21 Livres

INTERVENIR

27 Les travaux spéciaux

RÉHABILITER

40 Route Maripasoula

GÉRER

49 Gérer les risques professionnels

57 Gérer les risques routiers

66 Gérer les RPS

AGIR

74 Médipôle de l’Ouest Guyanais

RÉNOVER

81 Loto du Patrimoine

DÉCOUVRIR

86 Nouveautés

100 Agenda Salons

OSER

108 Les femmes dans le BTP

115 Témoignage d’une ingénieure

BRILLER

124 Les enseignes

SENSIBILISER

134 Bâtiments tertiaires

6 BatiMag97 - Guyane N°2


7


CAPTER

Actus

D’ici...

Éduquer le jeune

public aux risques majeurs

C’est un constat simple, fait par les services de la

Préfecture de Guyane. En effet, peu de livres sont disponibles

aujourd’hui sur le sujet des risques majeurs

pour un public jeune.

La décision a donc été prise de réaliser un outil

pédagogique facilement utilisable pour une première

approche de la notion des risques naturels et technologiques.

Ce travail a été mené par l’unité Prévention des

risques naturels (PRN), autour de l’histoire de deux

enfants “Eilen et Milo” qui découvrent les risques

majeurs en Guyane.

Les 4 premiers tomes sont disponibles gratuitement

en téléchargement sur le site :

guyane.developpement-durable.gouv.fr

« Ces livres permettront non seulement aux enfants

de comprendre la notion des risques majeurs, mais

également de mieux appréhender la situation des

risques sur tout le territoire national. »

L’objectif est d’ouvrir un dialogue entre parents, enseignants

et enfants sur le sujet

A l’école ou à la maison avec une base de réflexion

ludique et accessible à tous.

Rénovation du canal Laussat,

les travaux avancent

C’est l’un des plus gros projets de rénovation

urbaine de Cayenne avec près de 11 millions

d’euros de budget qui devrait redonner vie à une

partie de la ville délaissée depuis de trop nombreuses

années. Ce canal, d’une longueur totale de

7,7 km, porte le nom de son préfigurateur pour

des travaux qui allaient s’étendre de 1819 à 1821.

Aujourd’hui délaissé, voire rejeté, par les Cayennais,

les travaux de consolidation et de curage ainsi que

l’aménagement de ses berges, en feront sans doute

un lieu de vie pour l’ensemble des habitants de la

ville capitale.

8 BatiMag97 - Guyane N°2


Actus

Ouverture du « guichet unique

des énergies renouvelables »

Déployé au sein des services de l’État en Guyane, cet

outil s’inscrit dans une logique « d’accompagnement

des porteurs et des projets liés aux énergies renouvelables,

dans le cadre des politiques de transition

énergétique. »

Il répond en particulier à un des objectifs du contrat

de transition écologique de la Guyane, signé le 05

juillet 2019 par l’État et la Collectivité territoriale de

la Guyane.

Il formalise un cadre d’échanges entre les services de

l’Etat et les porteurs de projets avec pour objectif

de favoriser l’émergence de projets liés aux Energies

renouvelables ainsi que leur réalisation.

Il permet également d’assurer une vision partagée

de l’Etat sur ces projets, de coordonner et suivre

l’avancement des dossiers, notamment les instructions

administratives.

Le guichet unique peut être contacté par un porteur

de projet à l’adresse guichet.enr-guyane@developpement-durable.gouv.fr

Le 3ème séminaire INTERDOM

sur les bio-déchets aura lieu

en 2021

Celui-ci réunit chaque année techniciens et élus des

Départements d’Outremer.

Pour sa troisième édition, le séminaire INTERDOM

réunira les acteurs locaux de l’économie circulaire à

la Collectivité territoriale de Guyane (CGT) courant

2021.

L’édition, initialement prévue au 4ème trimestre 2020

ayant dû être reporté à la suite de la crise sanitaire.

Organisé par l’Etat, la CTG et l’ADEME, ce colloque

abordera la gestion des bio-déchets en outre-mer.

Ce sujet est un enjeu commun aux territoires, à

l’image des problématiques de coûts, mais aussi de

traitement des déchets, évoquées lors des précédentes

éditions en Martinique et en Guadeloupe.

Ce séminaire sera « l’occasion de mettre en relief les

stratégies, les richesses, mais aussi les difficultés communes

aux collectivités des DOM. Ainsi, ce rendez-vous

se veut créateur d’échanges, de collaboration et d’une

synergie de moyen terme entre les collectivités des DOM

et ce, autour du thème de l’économie circulaire. »

Source : ademe.fr

9


CAPTER

Actus

À Macouria…

Un lycée à Macouria et un collège à Montsinéry

Ces 2 établissements permettront sans aucun doute

de faciliter la vie de bon nombre d’élèves et de leurs

parents. En effet, bon nombre d’entre eux doivent

encore prendre la route très tôt chaque matin pour

se rendre dans des écoles situées loin du domicile.

Lycée de Macouria

Situé au lieu-dit Préfontaine, ce lycée, d’une capacité

de 885 élèves, dispensera un enseignement général

et technologique. Il comprendra un hall des sports

couvert, un plateau sportif et un internat de 100

places. La fin des travaux est prévue pour le mois de

septembre 2024 pour un coût de 45 millions d’euros.

Collège de Montsinéry-Tonnegrande

Ce collège accueillera 600 élèves et comprendra,

entre autres, une section SEGPA, une restauration liaison

chaude avec le futur lycée, un hall sportif couvert

et un plateau sportif extérieur. La fin des travaux est

prévue pour le mois de juin 2023 pour un coût de 18

millions d’euros.

Création d’une nouvelle zone

d’activités à Saint Laurent du Maroni

Celle-ci se situera avenue Christophe Colomb, sur le début

de la route de Saint Jean et en face de l’aérodrome. Ce projet,

porté par le groupe OCTOPUSSY, se fera sur une emprise de

6000m², le design et l’équipement des nouvelles installations se

veulent résolument modernes.

En front de route, un bâtiment offrant

plus de 1500 m2 de surfaces destinées

à des bureaux ou des commerces. Ces

bureaux accueilleront les activités du

Groupe sur Saint-Laurent du Maroni :

direction, support administratif et financier,

encadrement technique.

Afin d’être proche de ses clients,

OCTOPUSSY prévoit une installation

de ses activités à la fin du premier

semestre 2021.

Le Groupe prévoit de recruter localement

une douzaine de collaborateurs

dans des métiers administratifs mais

aussi des charpentiers, des chefs de

chantiers, des conducteurs d’engins ...

Outre la construction de bureaux

et ateliers pour ses propres besoins,

OCTOPUSSY va mettre à la disposition

des particuliers et des entreprises

des surfaces de bureaux et des appartements

sous la forme de location ou

de vente.

10 BatiMag97 - Guyane N°2


C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S

La brique du BTP

partout en Guyane

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Contacts : 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com

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CAPTER

Actus

Bureaux à la vente

ou à la location en front de nationale

Les échanges entre les unités de CAYENNE et

SAINT-LAURENT du MARONI s’effectueront grâce à

une infrastructure informatique et réseau déjà éprouvée

; en particulier, le travail collaboratif avec notre

bureau d’étude ABS s’effectuera en mode BIM.

Le transport de marchandises entre les sites sera

assuré par le camion grue de TRANS’MAT, propriété

du groupe OCTOPUSSY.

Sur cette emprise, Probois, société de charpente couverture du groupe, bénéficiera d’un bâtiment dédié de 600

m2 conçu dans le respect des normes environnementales. La toiture du bâtiment de PROBOIS est entièrement

isolée et une ventilation naturelle a été privilégiée. Chaque poste de travail est équipé d’un système d’aspiration

individuel. La modélisation numérique est directement en lien avec certaines machines automatisées, ce qui permet

une plus grande souplesse et une meilleure réactivité.

L’unité de Saint-Laurent sera équipée d’une machine numérique de type K2 qui a fait l’objet d’une précommande au

2ieme trimestre 2020. Cette machine permettra de tailler toutes les poutres triangulées y compris le pré-perçage.

Cette infrastructure permettra un gain de temps précieux pour garantir les délais de fabrication de charpentes pour

tout l’Ouest guyanais. L’atelier sera bien entendu également équipé de tous les matériels habituels d’une unité de taille

de bois : scie radiale d’atelier Makita, machine portative atelier et véhicule, compresseur 500L cloueur, défonceuse

MAFELL pour les jointures en queue d’aronde et petits matériels courants d’une entreprise de charpente couverture

et de faux plafonds. Enfin, à l’arrière de la parcelle, OCTOPUSSY réalise un bâtiment de 20 appartements du T2 au T3.

12 BatiMag97 - Guyane N°2


13


CAPTER

Actus

... et d’ailleurs

Durant deux jours, des collégiens et lycéens ont eu

l’opportunité de faire la visite de chantiers et de sites

du Saint-Esprit, de Sainte-Marie et de Fort de France,

des bases excellentes pour comprendre l’environnement

et poser toutes les questions sur les métiers du

bâtiment.

Toujours les sargasses

Martinique

La Préfecture de Martinique et la délégation Antilles-

Guyane de Météo-France ont présenté un nouveau

dispositif de surveillance et de prévision des

échouages des algues sargasses. Un outil destiné à

anticiper les opérations de collecte sur les plages du

territoire.

Les coulisses du BTP

Pour la première fois en Martinique, se sont déroulées

en octobre 2020 les Coulisses du BTP, un événement

initié par la fédération française du bâtiment.

Pour les professionnels du secteur, c’était l’occasion

de faire découvrir leur métier et peut-être de susciter

des vocations.

Cette démarche est motivée par la difficulté de recruter

du personnel dans un secteur peinant à trouver

de jeunes professionnels capables de prendre la

relève dans des métiers où les acteurs arrivent en fin

de carrière et prennent leur retraite. Ainsi, en dix ans,

cinq mille employés ont disparu.

Parmi les invités aux Coulisses du BTP, des bailleurs

de fond concernés par ce constat et des formateurs

qui avaient à cœur de faire connaître les débouchés,

les possibilités offertes par ce secteur à une nouvelle

génération.

Guadeloupe

Ully

Récemment, la ville de Pointe-à-Pitre s’est dotée d’un

outil destiné aux citoyens : « Ully », une application

mobile gratuite permettant de signaler la présence de

décharges sauvages, ordures ou épaves abandonnées.

Reliée aux services techniques, l’application créée

en 2018 par un jeune développeur guadeloupéen,

Karel Tarer, va permettre de collecter les encombrants

repérés plus rapidement. Via « Ully », tous les

citoyens pourront signaler la présence d’encombrants,

de détritus ou de véhicules hors d’usage. La ville de

Pointe-à-Pitre invite la population à la télécharger

gratuitement et à se servir utilement de la plateforme

connectée aux services techniques. Une belle idée

qu’on aimerait exporter.

14 BatiMag97 - Guyane N°2


ENSEMBLE

PEINTURE

AGRICULTURE

MENUISERIE

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15


CAPTER

Actus

Hexagone

Les Tours Duo

de Jean Nouvel à Paris

La conception et la réalisation de ces tours Duo

représentent un réel défi puisqu’une des deux a cette

particularité d’être penchée de 5 degrés. Une inclinaison

à l’origine de multiples difficultés logistiques et

techniques - par exemple, pas un seul des plateaux de

bureaux de l’édifice ne sera identique à un autre.

Conçues par les Ateliers Jean Nouvel, les tours

culmineront à 180 m de haut et 39 étages pour la

première, et à 122 m et 27 étages pour la seconde.

La plus haute, Duo 1, se décale à partir du 29e niveau,

alors que Duo 2, par un jeu décrochés successifs,

formera avec sa sœur un V.

Les tours devraient être livrées fin 2021.

© L’autre image

16 BatiMag97 - Guyane N°2


17


CAPTER

Actus

International

Les projets de tour

en bois se bousculent !

Tour Mandragore

Proposer une tour en structure bois comprenant des

logements et des bureaux au coeur de New York,

voilà le concept de la Tour Mandragore pensée par le

cabinet d’architecture Rescubika. L’idée s’inscrit dans

le cadre plus large du concours « City of tomorrow »,

qui ambitionne de faire de New York une ville neutre

en carbone à l’horizon 2050. La forme de la structure

de Mandragore est de plus en plus courante dans

l’architecture durable. Un exemple de « biomimétisme

» (imitation de processus naturels ou de formes

trouvées dans la nature). Un élément souvent exploité

dans l’optique de durabilité quantifiable, tirant

des leçons de l’efficacité des plantes et des animaux.

Ici, il est même utilisé pour représenter l’identité

changeante de l’homme et du monde naturel et sa

relation étroite avec les autres êtres vivants.

Mais l’objectif « vert » de Mandragore serait sa

fonction de puits de carbone, concept s’appuyant sur

le fait que le bâtiment consommerait plus de carbone

qu’il n’en produirait, bref, il rendrait l’indice carbone

négatif. Pour cela, le Mandragore propose de tirer

le meilleur de l’architecture durable moderne avec

des techniques telles que les principes de chauffage/

refroidissement passifs pour conditionner les espaces

intérieurs, les choix de matériaux naturels et beaucoup

de plantes. Actuellement, le projet comprend

1 600 arbres et près de 27 870 m2 de murs végétaux

vivants sur ses 160 niveaux.

18 BatiMag97 - Guyane N°2


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CAPTER

Actus

Flibustier, bâtiment

« biophilique » à Amsterdam

Inspiré du plan d’un navire, ce petit

immeuble assez drôle situé sur l’île de

Zeeburgeriland à Amsterdam, avait

pour objectif de recréer le lien entre la

nature, l’homme et son lieu d’habitation

et répondre ainsi au concept de

« biophilie » (aimer le vivant). Bref, un

bâtiment qui respecte aussi bien l’environnement

que ses habitants.

La biophilie a été développée par des

théoriciens, scientifiques et architectes

autour des aspects de la nature qui

peuvent apporter le plus de satisfaction

à l’humain et son environnement bâti.

Comme pour un navire, les principaux

matériaux de construction utilisés se

limitent ici au bois, à l’acier et au verre.

Pour Giacomo Garziano, fondateur

de l’agence GG-loop et architecte, le

défi était de « trouver l’équilibre entre

les aspects techniques d’une construction

écologiquement consciente » et

offrir une expérience de qualité à ses

occupants.

« Flibustier » est devenu un point central

du quartier et abrite deux duplex

de 120 m2.

20 BatiMag97 - Guyane N°2


COMPRENDRE

Livres

Ouvrage Hors collection, sorti aux Editions Dunod

Ce livre aborde les aspects techniques et pratiques de la

conception de maisons en milieu tropical. Sont abordés

les enjeux, les perspectives selon des contraintes dues à

la chaleur, aux rayonnements solaires. Autant d’éléments

à prendre en compte pour isoler, rafraîchir, climatiser…

Pour commencer, le livre présente les prérequis

nécessaires à la compréhension des enjeux (climat,

chaleur, confort thermique...) et évoque les solutions

de l’habitat traditionnel. Il relate ensuite des solutions

actuelles destinées notamment à protéger les bâtiments

et leurs occupants du rayonnement solaire

et de la chaleur extérieure, tout en privilégiant des

approches bioclimatiques et respectueuses de l’environnement.

Conception de maisons tropicales

Bioclimatiques, sûres, confortables,

économiques et respectueuses

de l’environnement

288 pages, paru en mars 2020 aux Editions Dunod

ETIK2A

Association à but non-lucratif qui produit des informations

promouvant un comportement plus éthique en

matière d’environnement et de respect animal. ETIK2A

s’est entourée de différents spécialistes du sujet pour

rédiger cet ouvrage.

L’ouvrage aborde ensuite la viabilité économique des

solutions dégagées, les avantages et faiblesses des

matériaux en fonction du contexte, de référentiels et

de normes en vigueur.

Enfin, de nombreux exemples illustrent ce que

peuvent être des bâtiments adaptés aux réalités

locales, des réalisations avant-gardistes de Jean Prouvé

à celles d’architectes d’aujourd’hui, en passant par

des projets spécifiques intégrant les préconisations

dégagées au fil du livre.

Plus de 300 schémas, photographies et tableaux de

synthèse illustrent cet ouvrage de référence pour

les acteurs de la construction en zone tropicale

notamment les élèves et étudiants du domaine, et

plus largement toute personne, du professionnel au

particulier, à la recherche d’informations utiles sur

cette thématique.

21


22 BatiMag97 - Guyane N°2


23


COMPRENDRE

Face à la financiarisation de l’immobilier, au «quantitative

easing money», aux mutations économiques

et aux nouveaux comportements des acteurs,

les auteurs proposent de nouvelles approches de

détermination des valeurs locatives, des droits au

bail et des taux d’actualisation. On verra aussi qu’ils y

remettent en perspective les méthodes historiques

en explicitant leur fondement et la pertinence de

leur usage. Enfin, des développements particuliers

sont consacrés aux modèles économiques immobiliers

émergents (résidence spécialisée, défiscalisation,

démembrement de propriété, etc.).

Expertise Immobilière

Jean-Pierre Monceau, Bernard de Polignac,

Xavier de Cussac, Pascal Lesieur - 7è édition

516 pages, paru en avril 2019 aux Editions Eyrolles

Cette nouvelle édition bénéficie d’une mise à jour des

récentes mesures législatives. Un manuel professionnel

complet permettant de maîtriser l’ensemble des opérations

d’expertise.

Dans le domaine sensible de l’évaluation des droits

et des biens immobiliers, cet ouvrage professionnel,

désormais classique, permet de maîtriser l’ensemble

des opérations d’expertise. À jour des récentes

mesures législatives et fiscales, cette nouvelle édition

intègre notamment les lois ALUR (logement) et

Pinel-Macron (bureaux et commerces), ou encore

l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), les auteurs y

développant la pratique des normes professionnelles

actualisées par la dernière version de la Charte de

l’expertise immobilière.

A qui s’adresse cet ouvrage ?

• Aux professionnels de l’immobilier (financiers et

promoteurs)

• Aux étudiants en master des filières de formation à

l’évaluation immobilière

• Aux propriétaires fonciers, gestionnaires de

patrimoine, notaires, avocats, urbanistes, architectes,

administrations, élus, assureurs.

Les auteurs

Jean-Pierre Monceau

Membre de l’institut français de l’expertise immobilière,

ancien professeur à l’ICH, expert honoraire près

la cour d’appel de Paris.

Bernard de Polignac

Ancien vice-président de Foncier Expertise et ancien

expert près la cours d’appel de Paris. A enseigné à

l’ICH (aujourd’hui Institut de droit et d’économie

appliqués à l’immobilier).

Xavier de Cussac

ENSAE (École nationale de la statistique et de

l’administration économique Paris), responsable des

expertises complexes à Foncier Expertise et ancien

expert près la cour d’appel de Versailles. A rejoint et

complété l’équipe pour cette édition refondue.

Pascal Lesieur

Expert en estimations immobilières auprès de la cour

d’appel de Bordeaux, professeur à l’INSEEC et à l’institut

de la construction et de l’habitat d’Aquitaine.

24 BatiMag97 - Guyane N°2


NOUVEAU

SYSTÈMES DRV

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les administrations

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25


COMPRENDRE

Mener une évaluation environnementale

Marie Nicolas, Pascale Pessoa,

Thomas Garancher

Paru en novembre 2019 aux Editions du Moniteur

A jour des textes parus depuis juillet 2013, cette

édition est refondue et augmentée d’une partie portant

sur l’évaluation environnementale des plans et

programmes (champ, contenu et procédure).

Il s’agit d’un guide méthodologique qui analyse de

façon synthétique les règles applicables à l’évaluation

environnementale tout en permettant de conduire

une étude d’impact en toute sécurité juridique.

Cet ouvrage est un véritable guide pour évaluer et

maîtriser les risques environnementaux de projets

Véritable manuel pratique, cet ouvrage est illustré

d’exemples, de schémas et enrichi d’annexes (formulaire

Cerfa, notice explicative, tableaux synthétiques,

bibliographies…). Chaque chapitre propose un

résumé des points importants à retenir, des conseils

opérationnels et un récapitulatif des principaux textes

officiels.

Une évaluation environnementale permet d’apprécier

et de mesurer les conséquences d’un projet, plan ou

programme sur l’environnement pour tenter d’en

limiter ou compenser les impacts.

Elle a pour objectif d’éclairer à la fois le porteur de

projet et l’administration sur les suites à donner au

projet au regard des enjeux environnementaux et

relatifs à la santé, ainsi qu’à garantir l’information et la

participation du public.

Il s’adresse :

- aux responsables de projets soumis à évaluation

environnementale – installations industrielles, ouvrages

d’infrastructures et opérations d’aménagement

notamment –, ainsi qu’à leurs conseils juridiques et

techniques.

- aux bureaux d’études, aux services instructeurs et

aux ingénieurs, techniciens et juristes des collectivités

territoriales.

26 BatiMag97 - Guyane N°2


INTERVENIR

Les travaux

spéciaux

Qu’est-ce que les travaux spéciaux ?

On peut dire que les travaux spéciaux regroupent ce

qui ne relève pas du BTP courant (terrassement, VRD,

gros œuvre, assainissement, paysager …), en somme,

les travaux requérant de l’ingénierie ou recourant à une

technicité spécifique à l’aide de matériel approprié.

Domaine extrêmement vaste et varié puisqu’on y retrouve

les travaux sans tranchée (le forage dirigé, le fonçage,

le chemisage…), le forage (pose de pieux, réalisation de

parois clouées, renforcement parasismique…), les travaux

acrobatiques, les injections, les bétons projetés, les applications

de résine, les travaux subaquatiques, maritimes et

fluviaux…

> Suite page 30

27


Publireportage

Pieux ML

PIEUX ML

Fondations

Des fondations très spéciales pour

construire sur des bases solides

Pieux ML propose une gamme de pieux métalliques vissés avec refoulement

du sol (norme NF EN 12699 : 2015-07) : des fondations profondes

performantes et économiques.

Fondations métalliques vissées, de quoi s’agit-il ?

Chaque pieu est composé d’un tube métallique comportant une ou plusieurs

hélices à sa base. Ils sont mis en place dans le sol par vissage, sous l’action combinée

de forces de rotation et d’une poussée verticale.

Un concept concurrentiel pour les sols peu porteurs

La simplicité du procédé réduit les coûts : pas de préparation spécifique du

terrain ni de levage onéreux. Peu tributaires des conditions météorologiques,

les équipements hydrauliques sont plus légers et moins encombrants que ceux

utilisés par les autres types de fondations spéciales.

Un exemple, les fondations de la Centrale Photovoltaïque à Rémire-Montjoly :

cette zone humide, inondée une bonne partie de l’année, est désormais utilisée

avantageusement. Pieux ML y a réparti 820 pieux sur 6 ha.

Construire sur des bases solides

Les fondations PIEUX ML sont déjà connues pour leur compatibilité avec les

projets « énergies nouvelles », tours de communications, maisons individuelles,

bâtiments industriels et commerciaux. La Société a dernièrement élargi son

savoir-faire aux immeubles de logement à étages.

28 BatiMag97 - Guyane N°2


Pieux ML

Pieux ML a son siège social en Guyane et dispose à Degrad des Cannes d’ateliers, d’engins de

chantier, d’espaces de stockage pour l’acier et de bureaux.

En collaboration avec les bureaux d’études structure et géotechnique locaux, Pieux ML intervient

tant pour de grands donneurs d’ordre que pour des PME ou des particuliers, qu’il s’agisse

d’ouvrages neufs ou de réhabilitation.

De nouveaux défis

Le parc de matériel s’étant récemment enrichi, Pieux ML recrute de nouveaux collaborateurs.

Martin LABERGE

martin.laberge@pieuxml.com

0694 31 29 42

Laurence PEREZ

laurence.perez@pieuxml.com

0594 38 95 33

Vos contacts :

guyane@pieuxml.com

martinique@pieuxml.com

guadeloupe@pieuxml.com

www.pieuxml.com

29


INTERVENIR

30 BatiMag97 - Guyane N°2


Les travaux spéciaux se rapportent à la fois aux

ouvrages aériens, terrestres, maritimes, de génie civil,

aux ouvrages d’art ou industriels et sont réalisés à

partir de la terre ou de plateformes nautiques. Ils

englobent la construction, la réparation, le renforcement,

la protection d’infrastructures ainsi que de la

voirie et les réseaux divers (les VRD).

Parmi les travaux spéciaux :

- Pose de micropieux

Son utilisation est particulièrement appropriée

lorsque les conditions d’accès ou d’exécutions

s’avèrent difficiles. Car le micropieu est une fondation

profonde - un pieu foré, tubé ou non, de petit

diamètre et travaillant essentiellement au frottement

latéral. Cet élément vertical ou incliné transmet en

profondeur les efforts appliqués en tête. L’armature

est constituée d’éléments métalliques. Le bétonnage

est effectué à l’aide d’un coulis de ciment réalisé sous

pression. Cette technique est appliquée lors de la réalisation

de travaux de fondations (maisons, bâtiments,

reprise de fondations de maisons sinistrées suite à

des catastrophes naturelles ou des travaux divers de

confortement).

Pour des «reprises en sous œuvre», l’utilisation de

micropieux permet de réaliser un soutènement en

béton armé d’un ouvrage mitoyen dans le prolongement

de fondations existantes. Il reprend les charges

verticales du mitoyen associées à une paroi clouée

qui contient la poussée des terres sous le mitoyen.

Des solutions techniques

facilement adaptables

Tant en ce qui concerne les ouvrages neufs que les

constructions existantes sinistrées ou à renforcer, les

domaines d’utilisation des micropieux sont très larges :

- pour fondation profonde en présence de sols

médiocres ou évolutifs

- reprise en sous œuvre de fondations superficielles

et dallages en cas de tassements, de comportement

retrait/gonflement de sols fins ou de présence de sols

organiques

- clouage de pentes instables

S’il s’agit d’une solution technique à forte adaptabilité,

le recours à cette solution s’appuie sur un diagnostic

ou une étude géotechnique préalable.

- Réalisation de parois clouées

Cette opération a pour fonction de stabiliser des

terres. Elle se fait en général à l’avancement des terrassements

en descendant, en vue d’assurer la stabilité

au glissement d’une pente naturelle ou des parois

d’une excavation.

Le procédé passe par un terrassement, un forage de

clous inclinés et si besoin est, de drains subhorizontaux,

un scellement des clous et des drains.

Le confinement du talus en aval passe par la couverture

de la surface inclinée du talus par un «géocomposite»,

d’un parement drainé rigide, de ferraillage et

de projection de béton ou d’un parement flexible, tel

qu’une grille métallique.

Le maillage, la longueur et la capacité de résistance

des clous (qui travaillent surtout à la traction) sont

déterminés par les calculs de stabilité au glissement.

Cette solution est souvent utilisée dans les travaux

souterrains, de soutènements ou pour des techniques

de réparations. Provisoire ou définitive, la paroi clouée

est un ouvrage souple et modulable selon les conditions

du site, géométriques, géologiques, environnementales

ou d’usage.

31


INTERVENIR

- Les travaux acrobatiques

Un autre créneau du marché du BTP fait appel à des

spécialistes de travaux acrobatiques : un axe porteur

en raison de la complexité croissante des projets.

Quelques exemples de travaux acrobatiques : mise

en œuvre de béton projeté, sécurisation de falaises,

confortement de parois rocheuses, pose de grillages

de protection et d’ancrages, écrans pare-blocs,

murs de soutènement, protection contre les risques

naturels (renforcements parasismiques) et contre les

glissements de terrain, sécurisation de sentiers de

randonnées … Et dans le domaine du travail, filets

antichute, garde-corps provisoires et fixes, installation

de pylônes, pose de lignes de vie, d’échafaudages, de

paratonnerres, démolitions difficiles, … Des travaux

de plus en plus récurrents qui touchent de nombreux

secteurs : raffinerie, cimenterie, incinérateurs, sucrerie,

usines agroalimentaires, centrales électriques thermiques…

Mais aussi au niveau du génie civil pour les

entreprises, les collectivités et même les particuliers.

32 BatiMag97 - Guyane N°2


33


INTERVENIR

Ce créneau du marché du BTP qui concerne les spécialistes

de travaux acrobatiques évolue rapidement

avec des interventions toujours plus complexes. Et

afin de répondre aux demandes, même exceptionnelles,

les entreprises doivent disposer de matériel,

d’engins, d’équipements spécifiques et surtout

d’hommes formés capables de maîtriser une certaine

technicité autorisant la mise en place de solutions

adaptées à de multiples contraintes.

Ces hommes doivent agir en toute sécurité et dans

le respect des règles de l’art. Ce qui suppose des

spécificités touchant plusieurs domaines également :

terrassement, travaux en mines et carrières, minage,

concassage, génie civil, démolition…

Travaux en hauteur, sur nacelles ou

cordes, pour les accès difficiles

En principe, les travaux sur cordes sont interdits, sauf :

- en cas d’impossibilité technique d’installer des

équipements assurant une protection collective, tels

qu’échafaudages ou nacelles

- lorsque l’évaluation des risques démontre que

l’installation et l’utilisation de ces autres équipements

exposent davantage les opérateurs aux dangers

qu’une intervention sur cordes.

Afin de pouvoir lancer un travail sur cordes, la réglementation

impose donc de réaliser une évaluation préalable

comparée des différents équipements de travail.

34 BatiMag97 - Guyane N°2


Anticorrosion

Filets de sécurité

Filet anti volatiles

Ligne de vie/points d’ancrage

Garde-corps

Maçonnerie/peinture

Nettoyage/dépoussiérage

Couverture/bardage

Confinement

Industrie

Travaux spéciaux

Calicots/enseignes

Elagage

Travaux en milieux confiné

Travaux en forêt

Pylônes

Paratonnerre

TCE

Fourniture et pose de bâche

thermo-soudé

URGENCE :

06 94 27 88 14

10 LOT ZONE ARTISANALE GALMOT

97300 CAYENNE

T:+594 (0)594 20 12 36

F: 594 (0)594 20 17 02

35


INTERVENIR

Quand avoir recours aux

travaux sur cordes ?

Les travaux sur cordes sont complémentaires aux

techniques d’accès par échafaudage ou par élévateur

de personnes.

Face aux défis des travaux publics, de la construction

et de la maintenance industrielle, les entreprises de

travaux en hauteur apportent une réponse rapide et

de qualité, même dans les réalisations les plus ardues,

et un respect de l’environnement par la légèreté des

moyens utilisés.

Calquées sur les pratiques de la spéléologie et de l’alpinisme,

les techniques d’accès et de positionnement

sur cordes s’avèrent performantes tout en restant

conformes à la réglementation. Certaines obligations

existent, tant au niveau de l’équipement (de postes

de travail sur deux cordes - déplacement de charges

légères, attache des outils… ) que de la formation

préalable permettant d’acquérir les connaissances

et une pratique minimale afin d’évoluer et de se

positionner en toute sécurité lors d’interventions sur

cordes (le sauvetage y est aussi abordé).

Dans ce domaine, le drone est d’une grande utilité. Il

permet d’améliorer la sécurité des cordistes en vérifiant

de près la sécurité des accès, en collectant des

photos et des données précieuses aidant à l’analyse

des conditions avant d’engager une équipe sur le

terrain.

36 BatiMag97 - Guyane N°2


Brèves

De la biomasse liquide pour

la future Centrale du Larivot

Celle-ci, chargée de remplacer la centrale existante

de Dégrad-des-cannes qui fonctionnait au fuel, devra

respecter les recommandations du ministère de la

transition écologique (déc. 2019).

En réponse cet avis, l’énergéticien annonçait « faire sa

priorité de la mise en place d’une filière d’approvisionnement

respectueuse de l’environnement et cohérente avec

le cadre réglementaire exigé par l’Union européenne et

l’État ».

EDF PEI s’approvisionnera donc en biomasse liquide

exclusivement via des filières compatibles avec la

directive européenne « RED II ». Les critères de

durabilité et d’exigence environnementale de cette

directive sont :

Quantitatif : avec une réduction des émissions CO2

de la production à la combustion dans les moteurs,

en passant par son acheminement. Ceci est possible

notamment grâce à la quantité de CO2 absorbée

par les plantes pendant leur croissance qui permet

de compenser celle émise lors de la production

d’électricité

Qualitatif : Tout produit compatible avec la directive

« RED II » fait l’objet d’un certificat délivré par des

organismes agréés. En complément, le Ministère

demande la mise en place de procédures de traçabilité

et un système de management de la durabilité.

EDF PEI prévoit d’exclure de son approvisionnement

les combustibles non éthiques et controversés, en

particulier ceux à base d’huile de palme.

Sources : EDF Guyane / Actu environnement - Presse nationale

Les travaux du nouveau

commissariat de Cayenne

devraient être terminés fin 2022

Situés sur le site du campus Saint-Denis, les travaux

devraient démarrer au début de l’année 2021 et

s’étaler sur une vingtaine de mois environ.

Ce projet, attendu depuis plus de 20 ans par les

Guyanais, a réellement pris forme en 2018 et le coût

total s’élèvera à 48 millions d’euros, dont 30 millions

en construction pure.

Ces locaux sont prévus pour accueillir un peu plus de

600 agents dans leur configuration définitive, 450 à

l’ouverture du commissariat. La question se pose déjà

de cette taille jugée par certains syndicats insuffisante

pour loger l’ensemble des fonctionnaires de polices

(PAF, Sécurité Publique, Renseignements territoriaux…)

estimés rapidement à plus de 800.

Après toutes ces années d’attente on ne peut

qu’espérer que l’ensemble des personnels puissent

travailler dans de bonnes conditions et ainsi offrir à

tous les Guyanais un hôtel de police conforme aux

normes en vigueur.

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© Suares Christopher

STIC

Les spécialistes en Guyane des travaux industriels

STIC est une jeune entreprise conduite par un jeune chef d’entreprise,

Bruno Polydor, que nous avons rencontré.

Quel est votre parcours et qu’est-ce qui vous a amené, à

moins de 30 ans, vers le chemin de la création d’entreprise ?

Plus jeune, je ne me sentais pas prêt pour faire des études classiques. Très vite je suis

allé sur des chantiers et j’ai travaillé avec un peu tous les corps de métiers. J’étais

curieux, j’avais envie de comprendre. J’ai par exemple appris à lire des plans seul, tout

ceci m’a amené à progresser dans l’entreprise jusqu’à devenir chef d’équipe.

C’est à ce moment que vous décidé

de vous former plus complètement ?

En effet, j’ai suivi une formation de conducteur de travaux. Cette formation a ensuite

été complétée par une expérience sur le terrain, tout d’abord chez un architecte, puis

dans une entreprise de travail en hauteur. C’est, fort de ces connaissances, que j’ai

créé STIC en juin 2017.

38 BatiMag97 - Guyane N°2


Votre entreprise s’est

rapidement développée,

qu’en est-il 3 ans plus tard ?

STIC a démarré avec 2 personnes, 6 mois

plus tard nous étions 6. Aujourd’hui nous

sommes 9, tous au service de nos clients.

L’entreprise s’est développée autour de

deux axes principaux : les travaux de

soudure de maintenance industrielle,

tuyauterie et fabrication, chez le client ou

en atelier et le travail en hauteur pour

lequel nous possédons toutes les habilitations

à la fois pour les soudures mais également

pour les travaux d’accès difficile

comme les pylônes EDF, des opérateurs

Télécom ou les raffineries.

Cela nécessite de nombreux

investissements…

© Suares Christopher

C’est le cas puisque notre priorité N°1 est la sécurité,

c’est la raison pour laquelle nous renouvelons la plupart de nos matériels chaque année.

C’est vrai aussi pour les plus gros outils. Nous avons fait l’acquisition d’un camion Bras-Grue qui

renforcera la sécurité tout en nous permettant de gagner 2 heures par jour. Prochainement nous

souhaitons investir dans le domaine de la pose de charpente, l’avenir et la pérennisation de notre

entreprise passe par notre capacité à offrir à nos clients le meilleur service en toute sérénité.

Qu’en est-il du développement de STIC ?

Le premier axe de développement est géographique pour répondre à

la demande de clients qui viennent de Macapa en Haïti en passant

par les Antilles. Par ailleurs, j’ai un projet qui me tient à cœur avec la

volonté de participer à la création d’un organisme de formation spécialisé.

L’objectif serait de former de jeunes Guyanais aux métiers de la

soudure. Un travail de haute qualification qui peut offrir d’excellentes

perspectives professionnelles dans notre région.

STIC

0694 9153 55

bruno@sasu-stic.com

39


RÉHABILITER

Liaison

routière

Maripasoula-

Papaïchton :

30 kilomètres pour

un désenclavement

Pour qui a connu les aléas du transport

entre les 2 communes, il était temps !

40 BatiMag97 - Guyane N°2


41


RÉHABILITER

En véhicule tout terrain ou en pirogue, rien n’était

simple pour faire ces quelques kilomètres.

A l’heure où résonnent les premiers coups de pioche

du futur lycée, il était temps de donner aux élèves un

moyen sûr pour s’y rendre chaque matin, ce devrait

être le cas dans 2 ans.

Actuellement, les communes de Maripasoula et de

Papaïchton ne sont accessibles depuis le littoral que

par voies fluviales ou aériennes. Elles sont reliées

entre elles par voie fluviale ou par une piste forestière

d’une longueur de 32,5 kilomètres.

Sa remise en état et son aménagement sont une

nécessité pour répondre à l’accroissement des déplacements

locaux notamment dû au développement

économique et notamment la circulation de bus et de

poids lourds sur cet axe.

Les informations publiées par la Préfecture sont

claires : « les caractéristiques géométriques et techniques

de la piste, l’absence de revêtement, la faiblesse des

aménagements hydrauliques ainsi que les difficultés

structurelles des ouvrages d’art ne sont plus à la hauteur

des enjeux de mobilité entre les deux communes. »

Le programme global d’aménagement pour transformer

cette piste en route est évalué à un peu plus

de 32 millions d’euros. Pour répondre à ces enjeux,

l’État a élaboré un programme global d’aménagement

de la piste en route et évalué le coût total à 32,4

millions d’euros. Un plan de financement a été bâti en

partenariat entre l’État et la Collectivité Territoriale de

Guyane afin de financer le programme sur la période

2020-2022.

Après avoir mené des premières études d’aménagement

sur l’ensemble de l’itinéraire durant le premier

trimestre de cette année, des appels d’offres ont été

lancés en avril pour la réalisation des travaux d’aménagement

routier d’une première phase correspondant

à la section allant du Pk 0 (Maripasoula) au Pk

12,9 (pont de Wallimapan).

Les travaux s’étaleront sur 5 mois et consisteront notamment

au reprofilage et à l’élargissement de la piste

existante pour porter la voirie à une largeur minimale

de 5,5 mètres avec surlargeurs dans les virages, à la

reprise des réseaux de fossés existants, à la restauration

de l’ensemble des ouvrages hydrauliques, et à

la remise en état du pont de Wallimapan, sa reconstruction

ainsi que celle des deux autres ouvrages d’art

étant programmée en 2021.

> Suite page 46

42 BatiMag97 - Guyane N°2


43


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SNTPG

Une entreprise au cœur de la Guyane

Créée en 1986 par M. Chat, SNTPG est vite devenu un acteur incontournable

dans le monde des travaux publics en Guyane. Cette PME est spécialisée

dans les travaux de terrassements, de voiries et de chaussées.

Au décès de son fondateur en 2013, ses 2 fils ont assuré la continuité de

l’entreprise jusqu’en 2018 avant de céder cette dernière à Rani ANTOUN,

associé au groupe AUDEMARD.

Nous l’avons rencontré pour mieux connaître SNTPG et ses perspectives.

Qu’est-ce qui vous a amené, avec le groupe

AUDEMARD, à reprendre SNTPG ?

Après une mission de 5 années au sein d’un grand groupe en Guyane, j’ai souhaité

donner une impulsion nouvelle à ma carrière. Au même moment, le groupe AUDE-

MARD, industriels du granulat et du BPE, souhaitait se diversifier. Notre rencontre et

l’opportunité de reprendre une entreprise avec une belle et forte histoire ont fait le

reste…

La reprise est une réussite ?

Cela fait tout juste deux ans mais nous avons réussi la première partie de notre pari qui

était de remettre l’entreprise sur le chemin de la croissance. C’est aujourd’hui une réalité,

à nous de la confirmer dans les prochains mois et d’ainsi pérenniser l’emploi de nos 40

salariés (près de 60 en période de forte activité).

44 BatiMag97 - Guyane N°2


Quels sont les atouts de

SNTPG sur votre marché ?

Nous apportons une diversification de

l’offre avec une entreprise qui fait partie

de l’histoire du BTP en Guyane. Nous

travaillons essentiellement sur le qualitatif

et pas forcément sur le volume en

attachant une importance toute particulière

aux aspects de finition. Nous

cherchons également à être innovants

en étant, par exemple, les premiers à

proposer de l’enrobé coloré ou à réaliser

des ouvrages en béton extrudé.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Tout d’abord sécuriser le fonctionnement de l’entreprise tant

dans ses chiffres que dans ses effectifs. Ensuite évidemment

poursuivre notre développement avec toujours ce même objectif

d’un travail de qualité.

Et enfin souhaiter que le marché guyanais se stabilise afin que

tous les acteurs puissent travailler sereinement sur l’ensemble

du territoire.

SNTPG

9 rue Panacoco

ZI Cogneau Larivot

97351 MATOURY

0594 35 25 50

audemard.com

45


RÉHABILITER

Toujours selon les services de la Préfecture : « La circulation sera maintenue durant

les travaux ainsi que l’accès aux riverains. L’entretien de la piste, sur l’ensemble des 32

kilomètres, sera assuré durant la saison des pluies 2021, afin de garantir la praticabilité

de l’ensemble de la liaison jusqu’au lancement de la 2è phase du programme, à la saison

sèche 2021, correspondant à l’aménagement des 19 derniers kilomètres entre le Pk 12,9

(pont de Wallimapan) et le Pk32 (Papaïchton), mais également à la reconstruction des trois

ouvrages d’art. »

Lorsqu’elle sera opérationnelle, cette route sera considérée comme une départementale

et sera gérée par la Collectivité Territoriale de Guyane. Reste une question

en suspens : cette route continuera-telle jusqu’à Apatou et quand ?

46 BatiMag97 - Guyane N°2


DEMEURES D’OUTRE-MER, c’est une équipe jeune et dynamique, pluridisciplinaire composée de

professionnels qualifiés et rigoureux. La société a pour vocation la réalisation de travaux de

rénovation, d’aménagement intérieur et extérieur. La société étant certifié RGE-QUALIBAT, vous

proposera entre autres une amélioration des performances énergétiques (l’isolation toiture et/ou

mur, climatisation…) par des aides financières dans le cadre du dispositif des certificat d’économie

d’énergie (Agir-Plus / Prime Energétique).

DEMEURES D’OUTRE-MER, spécialisée dans ces types de travaux, a compris que le besoin en

rénovation est devenu une préoccupation majeure pour la population. C’est donc pour

mieux satisfaire la demande et surtout les nouvelles exigences des propriétaires que

DEMEURES D’OUTRE-MER met tout en œuvre pour contenter les nouveaux besoins des

consommateurs. Grâce à ces professionnels, le concept tout-en-un de la rénovation

est possible : étude de projet, estimation des travaux, planification et pilotage

de la rénovation, respect des délais… Toutes ces étapes sont réalisables

avec DEMEURES D’OUTRE-MER et vous n’avez ainsi plus à traiter avec plusieurs

acteurs pour la transformation de votre logement.

Construction de maisons, conseils et garanties

L’équipe de DEMEURES D’OUTRE-MER réalise la construction de

maisons individuelles.

L’entreprise propose des maisons qui vous ressemble.

Parce que chaque construction est unique, DEMEURES

D’OUTRE-MER vous propose de participer à la

création de votre maison. Rassurez-vous, ils

se chargerons de toutes les contraintes

techniques. Ils sauront être à votre écoute

à chaque étape de votre projet tout

en restant force de proposition afin

de vous guider vers les solutions

pérennes, qui feront de cette

aventure, une réussite dont

vous pourrez être fier.

contact@demeuresdoutremer.com

47


RÉHABILITER

Maripasoula : Un lycée en 2022

Avec une capacité d’accueil de 850 élèves, il

accueillera 9 filières dont 5 technologiques

comme : BTP-Mines, Energie, Environnement,

social ou encore Bois.

Les travaux avancent et Rodolphe Alexandre, Président

de la CTG s’en réjouissait lors de sa dernière

visite sur ce chantier : « Je suis fier de voir qu’encore

une fois nos promesses sont tenues. Nos projets se

concrétisent, et verront le jour ».

Le budget total de cette opération est de 40 millions

d’euros.

Ce chantier de 40 millions d’euros que l’on qualifie

déjà de pharaonique va avoir un rôle véritablement

structurant car presque tout est à faire et sur

place. Pour exemple, la production d’énergie, ce

lycée consommera 450 KWA, c’est la moitié de ce

qu’utilisent actuellement les 20.000 habitants de la

commune.

Il faudra aussi creuser une carrière, épauler la seule

scierie sur place qui aujourd’hui ne produit même

pas l’équivalent de ce que demande le chantier.

Créer ou renforcer des pistes d’accès à la ressource.

Les obstacles à surmonter sont nombreux.

S’il est certain que cet établissement va en

partie régler la question du déracinement et

de la souffrance des jeunes lycéens originaires

du Haut-Maroni, ce lycée a aussi l’ambition

de s’ouvrir au littoral avec un internat de 80

places.

48 BatiMag97 - Guyane N°2


GÉRER

Gérer

les risques

dans l’entreprise

3 dossiers :

- Risques professionnels

- Risques routiers

- Risques RPS

49


GÉRER

Dossier N°1

Les risques professionnels

dans le secteur du BTP

Les activités propres au secteur exposent particulièrement

les professionnels intervenant sur des

chantiers aux accidents du travail mais également aux

maladies professionnelles.

Les raisons en sont multiples (voir encadré) et il est

nécessaire d’en avoir conscience pour travailler efficacement

sur une démarche de prévention.

Quels sont les risques professionnels ?

L’encadrement juridique de

la prévention des risques professionnels

Source : Ameli.fr

Le premier constat est celui d’une évidence : « Mieux

vaut prévenir que guérir ! »

Il est plus facile de prévenir les risques que de soigner

complètement les blessures engendrées par un

accident.

Si l’article L.230-2 du Code du Travail est à destination

de toutes les professions, les artisans et professionnels

du BTP sont particulièrement concernés par les règles

issues de cette norme.

Le texte est clair, chaque employeur doit « prendre les

mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la

50 BatiMag97 - Guyane N°2


santé physique et mentale des travailleurs de l’établissement,

y compris des travailleurs temporaires ».

Les employeurs du BTP sont donc tenus de procéder

à une évaluation des risques, d’établir des procédures

claires et précises, de prévoir les équipements nécessaires

à la protection des salariés et d’entretenir voire

de remplacer les outils et machines.

La prévention passe par une bonne

connaissance des facteurs de risques

Ces facteurs sont nombreux dans le secteur du BTP

avec, par exemple :

- Des risques physiques, manutention de charges

lourdes ou chutes en sont 2 des éléments les plus

fréquents.

- Des risques routiers liés aux nombreux déplacements.

- Des risques psychologiques dus au stress.

- Des risques liés à l’’emploi de matières dangereuses

et souvent toxiques.

Connaître les principales

situations à risques dans le BTP

Chutes de hauteur

Le travail en hauteur présente toujours un risque

important de chute. Les professionnels du BTP y sont

51


GÉRER

1997, on note encore la présence d’amiante dans la

plupart des bâtiments construits avant cette date.

particulièrement exposés : on note dans le secteur de

la construction la plus grande proportion de chutes

de hauteur, mais aussi celles dont les conséquences

sont les plus graves. Le secteur concentre le plus grand

nombre de décès liés à des chutes de hauteur.

Situations à risque :

Les risques de chute de hauteur sont liés à l’environnement

de travail : toiture, terrasse, charpente, plateforme,

pylône, abords d’une tranchée ou d’une falaise,

escalier. Les risques de chute peuvent également être

liés à certains moyens d’accès mis en place tels que les

échafaudages ou les passerelles.

Chutes de plain-pied

Les chutes de plain-pied en situation professionnelle

sont l’une des principales causes d’accidents du travail

dans tous les secteurs d’activité. Pour les professionnels

du BTP en particulier, elles peuvent avoir des conséquences

graves, voire fatales.

À l’inverse de risques facilement identifiables (travail

en hauteur, machines dangereuses…), les risques de

chutes de plain-pied sont souvent moins perceptibles.

C’est pourquoi il est d’autant plus important d’appeler

à la vigilance, notamment face à des situations auxquelles

les professionnels du BTP sont fréquemment

confrontés : sol humide, irrégulier, sale ou encombré,

conditions météorologiques difficiles, transports

d’objets lourds, espaces étroits, escalier, échelle, cohabitation

des piétons et des engins, circulation en urgence

(retard, pression sur le délai).

Le risque amiante

Bien que son utilisation soit interdite en France depuis

Les risques concernent particulièrement les professionnels

du BTP, dans la mesure où de nombreux matériaux

utilisés dans les travaux de second œuvre ont

été fabriqués à partir de cette fibre minérale naturelle,

notamment des plaques ondulées, conduites ou canalisations

en amiante-ciment, dalles ou revêtements de

sols en matière plastique, faux plafonds, mortiers, colles,

enduits, mastics, joints, peintures, bitumes…

Les risques chimiques

Très souvent présents sur les lieux de travail, les produits

chimiques sont néanmoins souvent sous-estimés

quant à leur dangerosité. Il est essentiel de connaître les

risques pour l’homme et son environnement liés à certains

mélanges et réactions chimiques, afin de mettre

en place une démarche de prévention adaptée.

En environnement de travail, les professionnels du BTP

peuvent être exposés aux risques chimiques dans le

cadre de l’utilisation délibérée d’un agent chimique

pour ses propriétés ou pour réaliser un mélange avec

d’autres produits ou au cours d’une activité ou d’un

procédé pouvant provoquer des émanations de produits

chimiques.

Tout produit chimique solide, liquide ou gazeux entrant

en contact avec le corps humain (par voie respiratoire,

cutanée ou digestive) peut perturber son fonctionnement.

Ses effets sur la santé peuvent se traduire par une

intoxication aigüe, dont la gravité peut varier, une intoxication

chronique, provoquée par un contact régulier

avec certains produits chimiques, même à faible dose.

Les produits chimiques présentent des risques pour

la santé à court ou à long terme, mais peuvent aussi

constituer un danger immédiat pour les personnes,

les installations et l’environnement en cas d’incendie,

d’explosion ou de pollution.

> Suite page 56

52 BatiMag97 - Guyane N°2


53


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moyenne ou longue durée. Que vous

soyez professionnels de la voirie, des

réseaux de distribution, du BTP ou de

l’environnement, nous mettons à votre

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54 BatiMag97 - Guyane N°2

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55


GÉRER

Prévention des risques :

Quels moyens à déployer ?

La sécurité des personnels travaillant sur un chantier

doit être une priorité pour l’ensemble des professionnels

du BTP.

Parmi les outils dont dispose le chef d’entreprise, le

premier consiste à avoir une organisation de son chantier

en amont de son ouverture.

L’anticipation est un facteur clé de la prévention. Il faut

pouvoir identifier les risques potentiels afin de prévoir

les mesures correctives pour les éviter.

Bien choisir ses outils et ses produits, limiter le travail

en hauteur ou encore utiliser des aides à la manutention

peuvent s’envisager avant la mise en œuvre d’un

chantier.

Il est également essentiel de proposer à chaque professionnel

des équipements de protection individuelle

(EPI) adaptés à chaque métier.

Cependant, fournir des équipements ne suffit pas, il

convient de former ceux qui les utilisent tant sur leur

maniement que sur leur utilité.

En effet, ces équipements, tout particulièrement sous

nos climats, peuvent être perçus comme contraignants.

Si l’entreprise a un rôle essentiel dans la prévention des

risques, il ne faut surtout pas oublier que c’est l’affaire

de tous d’avoir conscience du caractère essentiel de la

prévention dans les entreprises de BTP.

56 BatiMag97 - Guyane N°2


Dossier N°2

Le risque routier en entreprise

Un constat accablant

mais des réponses possibles

Le risque routier est un risque professionnel majeur.

C’est la première cause de décès par accident au travail.

En effet, près de la moitié des accidents mortels du

travail de salariés du régime général sont des accidents

de la route.

De nombreux salariés passent une grande partie de

la journée au volant de leur véhicule dans le cadre

des missions qu’ils effectuent pour leur entreprise et

sont, du fait de leur activité, exposés au risque routier

professionnel.

Il est important de noter que ce risque concerne également

le trajet-travail.

Cet ensemble de risques engendre des coûts directs,

indirects et préjudices immatériels.

Le recueil et l’analyse des données relatives aux accidents

survenus dans l’entreprise permettent de décrire

la sinistralité, d’analyser les causes, les circonstances

et les conséquences des accidents et d’en établir une

typologie.

Dans la pratique, l’étude de la sinistralité, couplée à un

audit de l’entreprise, s’articule sur 4 axes principaux

propres à l’entreprise :

• Le véhicule ;

• Le conducteur ;

• L’environnement ;

• L’organisation de l’entreprise.

Quels objectifs ?

• Respecter la réglementation

La loi impose à tout employeur l’obligation de prendre

toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité

de ses salariés et protéger leur santé physique et

mentale :

- obligation d’élaborer un Document Unique d’Évaluation

des Risques (DUER),

- évaluation des risques professionnels. On y inclut les

Risques Psychosociaux (RPS),

- obligation de mise à jour du Document Unique.

• Travailler les coûts directs et indirects de

l’entreprise

Dans le calcul de la charge liée aux accidents de la

route, il faut comptabiliser :

- les coûts directs : assurances, AT, ITT,

- les coûts indirects : franchises, immobilisation de

véhicules, indisponibilité ou remplacement de salariés,

temps de gestion des dossiers,

- les préjudices immatériels : délais non tenus, mauvais

climat social, perte de clientèle.

Il devient aujourd’hui indispensable, pour prévenir ces

risques, de sensibiliser l’ensemble du personnel au

respect des règles concernant l’alcool au volant, les

limitations de vitesse et plus généralement du Code de

la route, le port de la ceinture de sécurité, l’utilisation

du téléphone, etc.

L’entreprise doit avoir une politique de prévention

applicable aux quatre grands domaines indissociables :

déplacements, véhicules, communications et compétences

(voir encadré).

> Suite page 66

57


Publireportage

CAP’BTP

Encourager la jeunesse guyanaise

à mieux connaître le BTP

Rencontre avec Gaëlle LAPOMPE-PAIRONNE, Présidente de Cap’BTP, association

créée en avril 2019 qui a pour objectif de valoriser le BTP auprès des

jeunes guyanais.

Pouvez-vous présenter Cap’ BTP ?

Le secteur de la construction constitue le principal gisement de développement

économique et d’emplois pour notre territoire. Depuis 2011, le Groupe Image BTP,

sous l’impulsion de la Fédération du Bâtiment et des travaux Publics de la Guyane

(FRBTPG) et ses partenaires, mène des actions de valorisation et de promotion de

nos métiers auprès des jeunes.

Cap’BTP traduit le regain d’ambition de partenaires concernés par l’acte de

construire : la Caisse de Retraite et de Prévoyance Régionale du BTP, la Caisse Régionale

de Congés Payés du BTP, la Cellule Économique Régionale de la Construction de

Guyane, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral, la Collectivité Territoriale

de Guyane, la FRBTPG, le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification

BTP, le Lycée Polyvalent des Métiers du Bâtiment et des Travaux Publics et de la

Communication Visuelle « Balata », le MEDEF Guyane, l’Opérateur Public Régionale

de Formation Continue et l’Insertion Professionnelle et le Régiment du Service Militaire

Adapté de Guyane.

58 BatiMag97 - Guyane N°2


Gaëlle Lapompe-Paironne

Comment en êtes-vous devenue la présidente ?

Je dirige deux TPE, l’une spécialisée dans la réalisation de travaux d’assainissement collectif et individuel

et l’autre dans l’entretien des installations. Être à la tête de Cap’BTP est une manière pour moi de

démontrer que les jeunes guyanais en étant formés, peuvent y arriver. C’est aussi une opportunité de

valoriser l’entrepreneuriat au féminin et la diversité des métiers du BTP, de la phase projet à la réalisation

de travaux, dans un secteur d’activité encore très viril.

Quelle sont vos priorités d’action ?

Cap’BTP renouvellera les actions phares conduites par Groupe Image BTP à l’instar des coulisses du

bâtiment, du Prix d’excellence ou encore l’opération « Un jour en entreprise ».

Nous irons à la rencontre des jeunes de l’Ouest et de l’Est Guyanais avant la période des choix d’orientation

afin de présenter nos différents métiers. À travers des actions concrètes et valorisantes, l’enjeu

pour Cap’BTP est ainsi de recréer les conditions essentielles à la construction d’un nouveau contrat de

confiance, entre cette jeunesse en recherche d’un avenir professionnel et nos entreprises en recherche

de compétences.

Cap’BTP

0594 38 56 88

capbtpguyane@gmail.com

59


GÉRER

Communiquer au sein de l’entreprise, sensibiliser

au risque routier professionnel et établir

des protocoles permet de faire de la sécurité

routière une priorité.

Prévenir ce risque c’est bien sûr sensibiliser

l’ensemble du personnel au respect des règles

mais c’est surtout un acte de management qui

passe par la mise en place d’une politique de

prévention s’appliquant dans quatre grands

domaines indissociables, adopté par les partenaires

sociaux en validant un code de bonnes

pratiques concernant :

Les déplacements :

Les déplacements effectués dans le cadre professionnel

dépendent étroitement de l’organisation

du travail mise en place par l’entreprise. Réduire

le nombre et la fréquence des déplacements

diminue l’exposition au risque.

Les véhicules :

Sécurité, entretien et adaptation à l’usage sont les

maîtres mots des véhicules utilisés dans le cadre

professionnel afin d’éviter que ces outils de travail

deviennent des dangers pour leurs utilisateurs.

Les communications mobiles :

Indispensables à toute pratique professionnelle,

les besoins en communication (téléphones, GPS,

géolocalisation) doivent faire l’objet d’une analyse

précise et d’un protocole d’utilisation pour en

garantir l’usage le plus sûr.

Les compétences :

Utiliser un véhicule dans le cadre professionnel

requiert des compétences liées à la conduite et

à l’usage du véhicule. La prévention du risque

routier professionnel passe par la définition de

l’aptitude et la vérification des compétences, mais

60 BatiMag97 - Guyane N°2


61


GÉRER

méconnaissance des textes chez de nombreux professionnels

et, par voie de conséquence, des dangers qui

existent.

Toutes les entreprises sont concernées ?

Le regard du spécialiste

S.L : Toutes sans exception sont concernées par le risque

routier, que ce soit dans un cadre strictement professionnel

ou pour les trajets domicile-travail. Bien évidemment

les entreprises de transport ont des formations obligatoires

mais toutes les autres doivent le mettre en place.

Sylvain LAUDET est responsable de formation et

expert en sécurité routière pour l’entreprise Hello

Formation à Cayenne.

La prévention des risques routiers est-elle une préoccupation

des chefs d’entreprise en Guyane ?

Sylvain LAUDET : Pour être tout à fait honnête, tout reste

à faire dans notre région. Aujourd’hui il y a une grande

Quel est le coût de la mise en place d’une politique

de prévention ?

S.L : Je ne parlerai pas de coût mais plutôt de gain.

Mettre en place une politique de prévention permet à

la structure de faire des économies substantielles sur

l’utilisation de ses véhicules. De plus, les formations dispensées

à ce titre peuvent être prises en charge par les

différents OPCA des entreprises.

> Suite page 66

62 BatiMag97 - Guyane N°2


Brèves

L’aéroport de Cayenne

fait peau neuve

Pour faire face à l’augmentation du flux passagers

(+ 4% par an hors période covid) et se conformer à la

réglementation européenne, la CCI de Guyane, gestionnaire

de l’aéroport, engage sous le contrôle de la DGAC

des travaux d’envergure sur les plans de la sécurité, de la

sûreté et du confort des passagers.

N’ayant pas fait l’objet de réfection depuis 2005, la

piste va subir de multiples améliorations, à commencer

par la rénovation du seuil 08 – la zone où les avions

atterrissent. Le montant des opérations, réalisées

entre mai et juin 2021, est estimé à 1 million d’euros.

« Les travaux consistent à reprendre la couche de roulement

et à agrandir les raquettes de retournement et les

taxiways » explique Emmerick Othily, chef du service

technique de l’aéroport Félix Eboué. « Nous profitons

de ces aménagements pour augmenter également notre

capacité d’accueil ». Ainsi de nouveaux gros porteurs

tels que les A350-1000 pourront prochainement

atterrir en Guyane. Entre 2022 et 2024, d’autres chantiers

sont planifiés pour un montant de 15 millions

d’euros : reprise du marquage des aires de mouvements,

mise aux normes de la rampe d’approche, du

balisage, des accotements etc.

Sûreté

Concernant la partie « sûreté », l’opération majeure,

d’un montant total de 13 millions d’euros, concerne

la modernisation des convoyeurs bagages départ et

arrivée et l’intégration d’un système EDS (équipement

de protection de sûreté) de niveau 3, soit un dispositif

de contrôle haute technologie, plus performant

qu’un scanner médical. La première phase de travaux

s’étend de janvier à septembre 2021. La seconde

phase, qui prévoit le remplacement des banques

d’enregistrement et du carrousel, sera effectuée entre

octobre 2021 et octobre 2022, sans arrêt de l’exploitation.

Des entreprises guyanaises telles que Batipro

et EEM mais aussi nationales comme Alstef et Visiom

sont engagées dans ce vaste projet.

Confort des passagers

Le confort des passagers n’est pas oublié. Après

la création d’un dépose-minute fin 2020, le poste

d’inspection filtrage sera remplacé dès février pour un

meilleur accueil visuel et fonctionnel. La salle d’embarquement

et le duty free seront aussi réaménagés

cette année. L’entreprise Sol éco a été retenue pour

le changement de revêtement du sol et Dufry, leader

mondial dans le secteur, est chargé de la restructuration

de la boutique hors taxes dont la surface passera

de 60 m2 à 170 m2. « Le but est de reprofiler l’aéroport

afin d’avoir une structure fonctionnelle pour le renouvellement

de la concession en 2022, déclare Olivier Taoumi,

directeur général de la CCI et responsable de l’aéroport

international. Si on a la chance d’avoir la prochaine

concession, nous envisagerons une extension de l’aéroport

vers l’est. L’infrastructure doit être calibrée pour 800 000

à 1 million de passagers à l’horizon 2030 ». En 2019,

559 000 passagers ont atterri à Cayenne. En 2020, le

trafic a chuté de 56 % en raison de la crise sanitaire.

63


Publireportage

PROBOIS, aujourd’hui PBO,

est une entreprise de charpente bois, couverture et

faux plafonds, créée en Guyane il y a plus de 10 ans

Agréée QUALIBAT RGE, PBO intervient sur des réalisations de villas

individuelles ou de bâtiments collectifs tant en construction neuve qu’en

rénovation.

Nous avons rencontré Benoît REDIGUERE, Responsable de PBO, pour avoir

sa vision de l’entreprise et de son évolution. Certifié CERTIBAT, Benoît

REDIGUERE a plus de 20 ans d’expérience dans les activités de charpente

bois et couverture sur l’ensemble du territoire guyanais.

Votre entreprise est aujourd’hui un acteur essentiel sur

votre marché, quelles en sont les raisons ?

Notre succès, c’est le reflet de la satisfaction de nos clients, des architectes et des

maîtres d’ouvrage. Il démontre le professionnalisme et la qualité de nos collaborateurs

et notre attachement à respecter les engagements pris.

Nous avons su réaliser les investissements nécessaires en matériels, tout particulièrement

en matière de sécurité. Le succès de PBO, c’est la reconnaissance de la qualité

du résultat dans les délais et les coûts.

Pourquoi changer d’enseigne en passant de PROBOIS à PBO ?

PROBOIS était depuis ses débuts une entreprise composée de très bons artisans ; depuis

deux ans, nous avons œuvré pour l’industrialiser et, pour accompagner ce changement,

nous avons décidé de changer le sigle de PROBOIS en PBO.

64 BatiMag97 - Guyane N°2


Comment est structurée votre entreprise ?

PBO, ce sont de petites équipes structurées autour d’un chef d’équipe aussi bien sur les chantiers qu’à

l’atelier. PBO a la chance d’être située au cœur de la zone de Collery avec un atelier de taille et plus

de 1000 m2 de hangars de stockage couverts. Nous avons investi cette dernière année plus de 400 k€

en équipements de transport et de levage : des nacelles, une grue sur remorque, un camion grue et de

matériels de sécurité.

Vous allez vous installer à Saint-Laurent du Maroni, quelles y sont vos

perspectives ?

Dans notre métier, il faut être près de ses équipes et de ses chantiers ; pour nous, il n’est pas concevable

de gérer durablement Saint-Laurent depuis Cayenne. Dans six mois, nous créerons PBO avec une

unité de 600m2 et des espaces de stockage ; elle sera dotée des équipements de transport et levage

nécessaires et recrutera localement une dizaine de collaborateurs.

Plus généralement, comment envisagez-vous le développement de PBO ?

Sereinement, nous allons aussi mettre en service à Cayenne une machine-outil

à commande numérique, une seconde est prévue à Saint-Laurent en 2021.

Cet investissement de près de 500 k€ a été décidé pour renforcer

l’industrialisation de PBO ; il s’accompagne d’un renforcement

des effectifs et des compétences

de notre bureau d’étude.

PBO

Immeuble Jumbo Center

ZI Collery

Cayenne

0594 28 24 24

65


GÉRER

Dossier N°3

Les Risques Psycho Sociaux

(RPS) en entreprise

Une réalité à prendre en compte

dans la gestion des ressources

humaines

Tous ces facteurs sont susceptibles d’avoir

de lourdes conséquences pour les salariés, et

donc, pour l’entreprise.

RPS : comprendre les causes

Ces risques peuvent également être liés,

car un environnement stressant peut

provoquer des conflits entre les collaborateurs

et ces conflits engendreront

des agressions. Les risques peuvent avoir

des conséquences diverses qui peuvent

être irréversibles pour les salariés et les

entreprises. Les causes sont nombreuses et

complexes car de nombreux facteurs en

sont à l’origine.

Pour en citer quelques-uns :

- Facteurs environnementaux (éclairage,

nuisances sonores, chaleur, insécurité au

travail)

- Facteurs organisationnels (horaires de

travail non adaptés, répartition des tâches

non équilibrée, demandes et exigences

élevées, absence d’autonomie)

- Facteurs relationnels (management,

manque de cohésion, manque de reconnaissance

au travail)

- Facteurs de situation de travail (précarité

de l’emploi, changements permanents).

Les risques peuvent

avoir des conséquences

diverses qui peuvent

être irréversibles pour les

salariés et les entreprises

66 BatiMag97 - Guyane N°2


67


GÉRER

Ces risques peuvent avoir des conséquences diverses

qui peuvent être irréversibles pour les salariés et les

entreprises.

Pour les salariés :

- Des troubles du sommeil, des troubles musculosquelettiques

(TMS), des dépressions et, dans les cas

les plus extrêmes, des tentatives de suicide.

Pour les entreprises :

- L’absentéisme, un climat social dégradé, une rupture

de la communication avec les représentants

du personnel et salariés, des mouvements de grève,

une baisse de la productivité, du chiffre d’affaires,

une dégradation de l’image de marque, difficulté de

recrutement…

RPS : Connaître les conséquences

Celles-ci sont nombreuses, et notamment :

Le stress

La définition du stress selon l’accord national interprofessionnel

de 2008 : “Un état de stress survient

lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une

personne a des contraintes que lui impose son environnement,

et la perception qu’elle a de ses propres

ressources pour y faire face.”

Il faudra veiller à bien faire la distinction entre le stress

dit aigu et le stress dit chronique.

En effet, le stress aigu correspond à une adaptation

nécessaire de l’organisme d’une personne à la suite

d’une menace. Ce stress n’est pas forcément mauvais

et il ne comporte pas de lourdes répercussions si

toutefois il est à court terme.

Le stress chronique quant à lui est très mauvais pour

l’organisme puisqu’il maintient ce dernier en surrégime.

De ce fait, si ce stress perdure dans le temps, les

répercussions au niveau de la santé peuvent devenir

irréversibles

L’épuisement professionnel, dit “burnout”

Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé

communément burnout, est un trouble dépressif

caractérisé par « un sentiment de fatigue intense,

de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des

résultats concrets au travail ».

Il est caractérisé par l’apparition de trois symptômes :

l’épuisement émotionnel, le désinvestissement de

la relation, ainsi qu’une diminution du sentiment

d’accomplissement personnel au travail.

Les personnes touchées par un burnout ressentent

un stress intense, qui les épuise et les exténue d’un

point de vue physique comme mental. Ils ont énormément

de mal à s’en remettre.

L’auteur Freudenberger avait nommé de façon imagée

ce syndrome d’épuisement professionnel dans les

années 80, en le désignant comme un burnout, autrement

dit comme « une maison qui brûle, se consumant

de l’intérieur ».

« Le burnout, c’est un cumul de facteurs : psychologique,

physique, moral, mental. Manque de respiration,

tremblement, sensation de vide, épuisement total,

mauvaise alimentation, sommeil 24h sur 24 ».

Les suicides au travail

On constate chez la personne susceptible de se

suicider les mêmes signes avant-coureurs de ceux de

la dépression, et un fort sentiment de désespoir et

d’une incapacité à s’en sortir.

Le renfermement sur soi-même ou encore une forte

culpabilité sont autant de signes qui prouvent l’apparition

d’un risque suicidaire.

Selon l’INRS, les suicides qui ont lieu dans le cadre

même du lieu travail constituent un phénomène assez

récent. Ce sont des actes généralement prémédités.

On estime à près de 300 à 400 personnes qui se

donneraient volontairement la mort au travail tous

les ans, en France. Parmi cette population, 73%

d’hommes et 27% de femmes sont concernés.

68 BatiMag97 - Guyane N°2


C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S

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69


GÉRER

Les violences, agressions

et incivilités au travail

L’agence européenne pour la sécurité́ et

la santé au travail (EU-OSHA) définit les

violences comme étant « des insultes, des

menaces, des agressions physiques ou psychologiques

exercées contre une personne sur

son lieu de travail ».

Les violences peuvent s’exprimer selon

différents degrés. En effet, on parlera d’incivilités

s’il s’agit d’un manque de respect envers

une personne en termes de comportements

ou encore d’intonations, tandis qu’on parlera

d’agressions physiques ou verbales s’il s’agit

de coups portés à autrui ou encore d’insultes

prononcées envers l’autre.

Comment combattre les risques psycho-sociaux ?

C’est une démarche tout à fait accessible dès lors que

ces risques sont pris en compte. Il faut tout d’abord les

évaluer, c’est le point de départ qui conditionne la qualité

du plan d’actions que l’on peut définir par la suite et qui

va engager l’employeur.

Il est important de savoir que l’employeur est tenu à

une obligation de résultat et pas seulement de moyen

concernant la préservation de la santé de ses collaborateurs.

3 questions à Maeva SAMOS, consultante en RPS

Quels conseils donner à nos lecteurs ?

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ainsi

que votre activité ?

J’ai une formation initiale en psychologie du travail que

j’ai complétée par diverses formations de management

et de spécialisations en prévention des risques et en

démarche qualité au fil des années. J’ai eu des postes à

responsabilité avant de décider de fonder mon propre

cabinet en Guyane. Aujourd’hui je suis spécialisée dans

la gestion des risques RH avec une expertise concernant

les risques psycho-sociaux.

J’en énoncerai 3 principaux :

- l’humain est une richesse essentielle dans une organisation

de travail, pensez à en prendre soin !

- plus que de prévenir les risques, faites la promotion de

la qualité de vie au travail dans votre organisation, ça

rapporte durablement

- dans le monde de demain les rapports au travail devront

être réinventés. Nous devons faire en sorte que le

temps consacré au travail ne soit pas qu’une contrainte,

nous devrons réapprendre à travailler ensemble pour

réussir ensemble.

70 BatiMag97 - Guyane N°2


Brèves

Construction d’une cité judiciaire

à Saint Laurent du Maroni

Celle-ci doit comprendre à la fois le centre pénitentiaire

qui pourrait accueillir 500 détenus, ainsi qu’un

Palais de justice et des équipements annexes tels que

les équipes des Services pénitentiaires d’insertion et

de probation (SPIP) et de la Direction de la protection

judiciaire de la jeunesse (DPJJ).

Ce projet, qui devrait se bâtir sur une surface de 25

hectares, s’inscrit dans le cadre des engagements issus

des accords de Guyane du 21 avril 2017.

Situé au carrefour Margot, à l’intersection de la RN1

et de la RD9, cette cité judiciaire représente un budget

de plus de 160 millions d’euros.

Les premiers coups de pioches ne devraient intervenir

avant, au mieux, courant 2022.

En effet de nombreuses questions restent encore en

suspens, tout particulièrement sur l’aspect lié à l’intégration

environnementale du projet.

Rendu architectural, qualité de vie pour les différents

utilisateurs, consommation d’énergie sont autant de

points qui resteront à éclaircir pour sortir ce projet

de terre, lui qui est une illustration des besoins croissants

de l’Ouest guyanais en termes d’équipements

publics.

Mont Soula :

Un parc urbain

paysager

unique en

Guyane

Parc urbain du

Mont Soula

Le Mont Soula s’inscrit

dans 3 ha de parc aménagé

par des espaces

de jeux, de convivialité,

sportif et de promenade.

> Suite page 72

71


Brèves

C’est une réalisation unique en termes d’aménagement

d’espace public et ludique pour tous en Guyane.

Il représente 30 000 m3 de terre végétale issue

du périmètre de l’opération. Il a été modelé en 3

terrasses.

L’EPFA Guyane et la Mairie de Macouria ont décidé

de valoriser ce site, le végétaliser et l’équiper pour en

faire un élément central et attractif du parc urbain. La

ZAC de Soula est la plus importante de France avec

2 600 logements, est composée de trois quartiers à

10 km du centre de Macouria et de Cayenne. Cette

nouvelle centralité s’articule autour de Cœur de Soula,

Portes de Soula (pose de la 1ère pierre du « village

entreprises » dans l’OIN Guyane en février 2019)

et Rives de Soula. Ils sont reliés les uns aux autres et

accueilleront à terme, environ 10 000 habitants.

72 BatiMag97 - Guyane N°2


Brèves

Extension du siège de la CTG

Le siège de la Collectivité Territoriale de Guyane

(CTG), situé dans le quartier de Suzini à Cayenne,

accueillera d’ici la fin 2021 trois nouveaux bâtiments.

Depuis la fusion du conseil régional et du conseil départemental

en 2016, la CTG souhaite en effet créer

une véritable cité administrative, cohérente, globale

et efficiente pour répondre aux besoins des agents et

des usagers. Cette extension permettra de réorganiser

les services de manière optimale, d’améliorer les

conditions de travail et de répondre de façon plus

adaptée aux sollicitations des citoyens. Réalisés par

l’entreprise Nofrayane, les travaux ont débuté en

2020 et se poursuivent avec une organisation adaptée

au contexte de crise COVID-19.

D’un montant de 19,5 M€, la construction de ces

infrastructures a pour objectif de réunir 300 agents

des pôles Affaires Européennes et Ressources

Humaines - entre autres - actuellement répartis sur

plusieurs sites de l’île de Cayenne du fait de manque

de surface disponible. Le but est également de réduire

les frais de location immobilière.

« Ces travaux d’extension constituent un de mes engagements

phares car je souhaite regrouper les agents

de la CTG sur un site unique pour un meilleur accueil

des administrés » a déclaré Rodolphe Alexandre, le

président de la Collectivité, lors d’une visite de chantier

en présence des élus et des agents en octobre

dernier.

73


AGIR

Médipôle

Développement de l’offre

de santé dans l’Ouest

guyanais, pleins feux

sur un projet innovant

Situé au sud de la ZAC Saint Maurice à Saint

Laurent du Maroni, la construction d’un pôle

santé est engagée par le groupe Guyane Santé,

en partenariat avec la SENOG (1), aménageur

historique de la ville, ce sera le Médipôle de

l’Ouest guyanais.

74 BatiMag97 - Guyane N°2

(1) SENOG : Société d’Economie mixte du Nord-Ouest Guyanais


L’emplacement a été sélectionné pour sa proximité

du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG)

mais également afin de profiter de la dynamique liée

à la construction d’un nouveau quartier et permettre

de faire face à l’engorgement des urgences au CHOG

tout en restant dans un même périmètre. Il doit

accentuer l’attractivité sanitaire de la région.

Au-delà d’un aspect purement lié au développement

de l’offre de soins sur le bassin de la CCOG, il semble

important de s’intéresser à ce projet d’envergure,

structurant et porteur de nombreuses créations

d’emploi.

Ce projet, d’une superficie de 4.500 m², doit voir le

jour au cours de l’année 2024 et comprendra :

• Un hôpital de jour avec ses bureaux de consultations

de professionnels de la Santé et consultations

de télémédecine

• Un hôpital de jour avec son plateau technique

de soins de suite et réadaptation avec des équipements

de dernières technologies

• Un laboratoire d’analyses médicales

• Un cabinet d’imagerie médicale

• Une pharmacie

• Un centre d’optique

• Un espace balnéothérapie

• Une cafétéria, lieu d’accueil pour les familles, parcours

santé extérieur, animations régulières, jardins

fleuris et arborés.

> Suite page 78

75


76 BatiMag97 - Guyane N°2


77


AGIR

Le Médipôle de l’Ouest Guyanais permettra de renforcer l’accès aux soins à partir

d’un projet local, mutualiser les ressources médicales et non médicales et coordonner

les prises en charge dans un contexte sanitaire tendu. Ce projet s’ouvrira aussi sur le

renforcement de la télésanté et de la téléexpertise.

L’opération représente, travaux et études, 15 millions d’euros avec un délai de 3 ans et

s’inscrit dans le cadre du développement de l’ensemble du territoire de la CCOG.

78 BatiMag97 - Guyane N°2


79


AGIR

L’état de la santé et de l’accès

aux soins dans l’Ouest guyanais

Les populations de Guyane sont soumises à un large

éventail de pathologies infectieuses et tropicales, à des

problématiques de santé de pays occidentalisés (les

maladies cardio-vasculaires et les cancers représentent

les premières causes de décès), couplées à celles

résultant de la précarité ou de déterminants propres à

la migration.

Il existe peu d’indicateurs de santé spécifiques déclinés

dans l’Ouest guyanais, mais lorsqu’ils sont disponibles,

ils sont souvent plus défavorables que pour le territoire

Centre-littoral. Ainsi, on observe des taux de prévalence

de l’anémie pendant la grossesse et de naissances

prématurées plus élevés, des intoxications au plomb

plus importantes, une cascade des soins du VIH plus

défavorable.

Tous les rapports et les études sur le secteur sanitaire

ou médico-social en Guyane font état de moyens inégalement

répartis, favorisant majoritairement les agglomérations

de Cayenne et de Kourou au détriment de

Saint-Laurent du Maroni. Aux carences de l’offre et de

personnels viennent s’ajouter des problèmes d’accès

aux droits et aux soins qui dépassent le champ de la

santé : isolement géographique de certaines populations,

multilinguisme, déficience des services publics

(poste, réseau téléphonique, transport public, etc.).

Source : Santé Publique 2020/2-3

80 BatiMag97 - Guyane N°2


RÉNOVER

Loto du

patrimoine

Troisième édition

Pour rappel, le Loto du patrimoine a pour

vocation de récolter des fonds permettant

la restauration et l’entretien de bâtiments et

monuments du patrimoine français.

Stéphane Bern, responsable de la Mission

patrimoine avait établi une liste des projets de

la mission 2020.

Au financement des 18 projets prioritaires,

présentés en juin, 101 projets de maillage

ont été ajoutés ultérieurement, dont

quelques-uns dans les Outremer.

Voici les bâtiments retenus

pour la Guyane et les Antilles.

81


RÉNOVER

Guyane

Restauration de l’église Saint-Joseph d’Iracoubo

Ses fresques intérieures lui valent d’être déjà classée

aux monuments historiques.

Chaque année, des milliers de visiteurs admirent le travail

réalisé par le Bagnard Huguet dans ce bâtiment qui

date de la fin du XIXème siècle.

La construction de l’église St Joseph résulte d’un long

et patient travail mené à bien par le Père Raffray et

les habitants d’Iracoubo.

Jusqu’en 1888, les offices religieux étaient célébrés

dans un ancien hangar à coton prêté par la veuve d’un

colon, Mr Jacquet. Ce local s’avérait malheureusement

trop chaud, mal ventilé, peu équipé.

Aussi, dès son arrivée en 1886, le Père Raffray

entreprend la construction d’une nouvelle église.

Les travaux, débutés en 1887 durèrent six ans. Côté

financement, les fonds alloués par le clergé étant

insuffisants, le Père Raffray offrit 5 000 francs et les

habitants firent des dons en tous genres : matériaux,

main d’œuvre, argent. Une fois l’édifice réalisé, le

Père Raffray voulut en faire une église unique en y

apportant une décoration intérieure qualitative. Pour

cela, il prit en assignation un bagnard nommé Pierre

Huguet, artisan peintre. Et de 1892 à 1898, Huguet

va se consacrer à peindre et recouvrir les 600 m²

de surface intérieure. Le plafond, le chœur, la nef, les

chevets, les piliers, tout cet espace architectural est

recouvert de fresques dont le style se rattache à l’art

naïf avec des thèmes iconographiques provenant de

l’imagerie populaire.

Son état actuel

Installé sur le premier cordon sablonneux parallèle au

littoral, l’édifice est construit entièrement en brique

sur un soubassement de 80 cm de haut. Les pathologies

dues à l’humidité persistante concernent principalement

les extérieurs.

Les soubassements, les enduits et les menuiseries

présentent des manques et des éléments cassés. La

clôture en bois est en mauvais état. A l’intérieur, les

sols présentent des marques blanches dues à des

remontées de sels consécutives au mauvais drainage

des eaux pluviales.

Les travaux à prévoir

Ils concerneront la mise en valeur des abords et la

bonne conservation de l’édifice, à savoir :

- restauration de la clôture et des menuiseries

- remise en peinture des élévations extérieures

- révision de l’évacuation des eaux pluviales

- modification de l’ensemble du système

d’éclairage du

décor peint.

82 BatiMag97 - Guyane N°2


Guadeloupe

Restauration de la Maison Zévallos

L’habitation Zévallos est une ancienne exploitation

agricole sucrière située au Moule.

Un site chargé d’histoire

Le site de Zévallos rassemble l’une des premières

sucreries industrielles de la Caraïbe ainsi qu’une maison

de style Louisianais, construite vers 1850. C’est

l’une des rares architectures de briques et de fer de

la Guadeloupe. Sur environ 2 ha, le site témoigne

de l’évolution économique de la Guadeloupe et de

l’histoire de son peuplement à partir du XVIIe siècle.

Histoire traversée par celle des premiers colons

puis des esclaves pour finir par l’arrivée de la maind’œuvre

d’origine indienne.

La petite histoire

La Maison Zévallos et le Musée St-John Perse à

Pointe-à-Pitre sont des «habitations jumelles». Elles

auraient été commandées par un riche planteur de

coton Louisianais. Mais elles ne sont jamais arrivées

à bon port. Une tempête endommagea gravement

le navire qui les transportait et elles auraient été

vendues aux enchères au port de Pointe-à-Pitre. La

légende raconte que la structure métallique de la

demeure proviendrait des ateliers Eiffel.

La Maison Zévallos apparaît sur les plans du domaine

à partir de 1870.

Son état actuel

La demeure requiert une intervention urgente car

c’est tout l’édifice qui risque de s’effondrer à cause

d’une structure particulièrement fragilisée par la

corrosion.

Des infiltrations d’eau dans les éléments structurels et

dans les éléments en brique provoquent des fissures

importantes et des perforations sur les poteaux. Ces

détériorations sont accentuées par les évènements

climatiques et sismologiques.

Les travaux à prévoir

Une première tranche de travaux déjà réalisés

concernait la mise en sécurité de la cheminée industrielle

de Zévallos.

Les opérations suivantes concernent la réparation de

la maison :

- Restauration de l’ensemble de la structure métallique

(remplacement de 70% des éléments)

- Démolition des coursives extérieures, des planchers

intérieurs et remplacement par un sol en bois

- Restauration des boiseries intérieures et éléments

de décoration (lustres, zinguerie, etc.)

- Démolition des ouvrages tardifs en pierre

- Restauration de la charpente

Grâce à la démolition des ouvrages tardifs, la demeure

sera restaurée à son état d’origine.

Projets de réhabilitation

Le choix de réhabiliter la maison souligne le potentiel

qu’elle représente aujourd’hui encore avec la mise en

place :

- d’un chantier valorisant les savoir-faire ancestraux

(tailleur de pierre, forgeron, etc.), ouvert au grand

public et à des publics en réinsertion professionnelle ;

- d’un projet culturel et d’un travail de scénographie

pour accueillir un public plus large dans le cadre de

visites (touristes et population locale) ;

- un spectacle de son et lumière (vidéo-mapping)

pour créer une animation nocturne dans le Nord

Grande-Terre ;

- un projet économique viable autour d’une brasserie

artisanale.

83


RÉNOVER

Martinique

L’église du Sacré-Cœur de Balata

L’église s’élève au milieu d’une végétation luxuriante

proposant un panorama exceptionnel sur la campagne

environnante.

Dressée face à la baie de Fort-de-France, sa position

centrale fait de l’église du Sacré-Cœur de Balata une

halte touristique incontournable en Martinique.

L’église, est communément appelée « le Montmartre

Martiniquais ». En effet, il s’agit d’une réplique partielle

au 1/5ème de la célèbre Basilique Montmartre de

Paris.

Elle a été construite entre 1923 et 1925 d’après

l’œuvre de deux architectes parisiens, Charles Wulfflef

et Aloïs Verrey, qui ont choisi de mêler le béton

armé à l’andésite locale et de riches décorations de

mosaïque. Cet édifice propose une interprétation

tropicalisée de son style romano-byzantin et conserve

certains aspects comme la grande coupole. Un

journal paroissial édité pendant toute la durée de la

construction représente une documentation précieuse.

L’état actuel

L’église est dans un état de péril avancé, sa construction

n’étant pas adaptée au climat local, l’édifice subit

de graves infiltrations d’eau.

Les travaux prévus

- Tranche 1 : restauration des clos et couvert,

travaux de mise hors d’eau, restauration des bétons

et confortement, sécurisation des niveaux hauts du

clocher

- Tranche 2 : travaux de confortement et de mise aux

normes avec restauration des intérieurs (sols carrelés,

art campanaire, peintures)

- Tranche 3 : travaux d’achèvement de la restauration

générale avec la restauration du mobilier liturgique.

Les sites dits de « maillage »

dans l’outre-mer :

GUADELOUPE

Maison Liensol

à Basse-Terre

(971)

MARTINIQUE

Habitation Céron

au Prêcheur

(972)

GUYANE

Maison du directeur

du bagne des îles

du Salut à Cayenne

(973)

84 BatiMag97 - Guyane N°2


85


DÉCOUVRIR

Nouveautés

Trois déclinaisons existent : bas carbone, très bas

carbone et ultra bas carbone. Toutes présentent des

propriétés de résistance et de pérennité quasi équivalentes

et leurs coûts sont sensiblement les mêmes, ou

presque pour la version la moins chargée en émission

de CO2.

Les formulations de ces bétons incorporent des additions

minérales et mettent l’accent sur l’utilisation de

laitier moulu au lieu de clinker.

Cette réponse est significative quant aux exigences

de la réglementation environnementale (stratégie

nationale bas-carbone) fixant l’objectif de neutralité

carbone en 2050.

Vinci Construction a lancé

« Exegy », sa gamme de béton

à faible empreinte carbone

Il faut savoir que le béton est responsable, dans son

secteur, d’environ 52% des émissions.

Conformément à ses ambitions environnementales,

Vinci Construction a mis au point des bétons qui

polluent moins.

Dans un premier temps, ils seront utilisés sur les

chantiers du groupe (en France et à l’international)

avec pour objectif d’atteindre 90 % d’utilisation dans

leur réalisation d’ici 2030. Et progressivement, ils

deviendront accessibles à l’ensemble des acteurs de la

construction.

Par rapport à celle des bétons traditionnels, leur

formule permet de réduire jusqu’à 70% les émissions

de CO2.

86 BatiMag97 - Guyane N°2


Scania lance sa gamme de

camions hybrides rechargeables

et tout électriques

Le camion tout électrique Scania (BEV) à batterie qui

permet un fonctionnement 100 % sans émissions et

100 % du temps. Il est doté d’un pack de batteries de

165 à 300 kWh pour le moteur électrique de 230

kW, soit l’équivalent de 310 ch. Choix possible entre

cinq ou neuf batteries, assurant une autonomie allant

jusqu’à 250 km. Une batterie est placée dans l’ancien

tunnel moteur (thermique), les autres (quatre ou huit)

batteries étant placées le long du châssis.

Le camion hybride rechargeable de Scania (PHEV)

tire ses forces à la fois de la chaîne cinématique électrique

et du moteur à combustion. Il parcourt de longues

distances en mode thermique et poursuit jusqu’à

60 km supplémentaires en mode électrique. Une

combinaison qui réduit considérablement l’impact climatique.

Comme cette version hybride rechargeable

dispose également d’un moteur thermique, l’espace

disponible pour les batteries est moindre. Il est donc

équipé de trois batteries pour une puissance installée

de 90 kWh.

Les batteries sont faciles à charger (en CC 130 kW)

à l’aide d’un connecteur CCS (Combined Charging

System). 55 minutes suffisent pour charger l’option

à cinq batteries et 100 minutes pour l’option à neuf

batteries. Entre-temps, les batteries sont rechargées

en continu pendant les déplacements grâce à la récupération

de l’énergie au freinage.

87


DÉCOUVRIR

Les camions hybrides rechargeables et

tout électriques hautes performances

se concentrent initialement sur les

applications urbaines, notamment la

distribution vers les commerces de

détail. Mais bientôt, ils seront aussi

utilisés pour le transport long courrier

et la construction.

La marque a pour objectif de lancer

des véhicules électriques couvrant

l’ensemble de la gamme tout au long

de l’année.

88 BatiMag97 - Guyane N°2


89


Publireportage

T.S.V Guyane

Location-vente de matériel

de chantier avec opérateurs

Arrivé de Martinique en Guyane en 2016 au sein d’une entreprise de

location-vente pour y développer son activité, Thierry Jean-Bart décide

en 2018 de créer T.S.V Guyane. Connaisseur du territoire et des entreprises

qui y évoluent, il reprend en 2019 la partie guyanaise de son

ancien employeur et diversifie son activité.

Un accompagnement

du début

à la fin du

projet

T.S.V Guyane (Thierry Service Vente Guyane) propose la location-vente de

matériel de chantier avec mise à disposition d’opérateurs, pour toutes sortes

de chantiers, et également du matériel de sécurité, la mise en place de coffrages

(dalles Grid Flex entre autres), grues, et étaiements. De nombreuses entreprises

de gros-œuvre sous-traitent à TSV Guyane la partie coffrage de leurs chantiers.

Outre la mise à disposition de matériel spécialisé, Thierry Jean-Bart propose un

accompagnement du début à la fin du projet. Etude technique, conseil, suivi et

finalisation du chantier, « je suis en permanence sur le terrain » explique Thierry.

Dans une logique de développement responsable, T.S.V s’attache « à embaucher

le maximum de jeunes Guyanais, à les former, pour qu’ils puissent prendre le relai

dans le développement de notre territoire. » C’est en faisant principalement appel

au Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) que Thierry trouve ses opérateurs.

« En Guyane, nous avons tout ce qu’il faut, et il serait dommage de ne pas faire

appel à cette jeunesse dynamique et qui souhaite réussir professionnellement. Il faut

leur faire confiance, leur donner leur chance et leur montrer la voie. » L’entreprise

compte déjà une trentaine de salariés.

90 BatiMag97 - Guyane N°2


Être au plus près

des entreprises de

toutes tailles qui

peuvent faire appel

à ses services

T.S.V développe par ailleurs son offre sur l’Ouest, où la

demande est de plus en plus forte (chantiers de logements

en particulier). Antenne en cours de création à

Saint-Laurent prévue pour le 1er semestre 2021, afin

d’être au plus près des entreprises de toutes tailles qui

peuvent faire appel à ses services. « Nous travaillons

aussi bien avec des PME et des artisans qui ont besoin

de groupes électrogènes, de compresseurs et autre petit

matériel de BTP. »

T.S.V Guyane

ZI Collery 1

Cayenne

0594 31 76 92

tsv.guyane@outlook.fr

tsv-guyane-location-vente-materiels-btp.com

91


92 BatiMag97 - Guyane N°2


93


Publireportage

SPS

votre entreprise de surveillance et de gardiennage

pour la protection des biens et des personnes

SPS, créée en 2008, s’appuie sur les compétences d’une équipe expérimentée et

rigoureuse pour être une référence dans le monde de la sécurité en Guyane.

Les atouts de SPS résident particulièrement dans la notion d’écoute et de

conseil avec la volonté de bien connaître les rouages de la sécurité et de l’environnement

des clients.

L’adaptation à cette clientèle diversifiée (administrations, collectivités, grande distribution,

événements sportifs et culturels …) se fait également par la mise à

disposition de personnel qualifié et formé aux spécificités rencontrées.

L’ambition de SPS c’est l’engagement d’une équipe motivée et dynamique qui

saura répondre à toutes les interrogations de ses partenaires afin de :

• Prévenir les risques.

• Trouver la solution de gardiennage et de surveillance adaptée à votre situation.

• Mettre en place les techniques appropriées.

94 BatiMag97 - Guyane N°2


SPS, des services diversifiés

Fort d’un réseau de partenaires ayant des compétences et des outils spécifiques en matière de

prévention et de secours à personne, SPS est capable de s’adapter aux besoins de sa clientèle.

SPS s’adapte à toute circonstance en proposant des intervenants maîtrisant les règles de bonne

gestion des foules et des risques majeurs en matière de sécurité.

Surveillance, Protection, Sécurité Incendie, Malveillance

Quelques-unes des missions de SPS :

• Accueil, filtrage, et contrôle aux entrées et sorties

• Circuit de contrôle à l’intérieur des locaux

• Ronde de surveillance et de sécurisation ponctuelle

• Lutte contre la démarque inconnue

• Expertise et vérification des moyens d’alarme, de protection et de communication.

• Intervention, lutte contre l’incendie.

Respect de la réglementation, un engagement de SPS

Tous les agents de prévention et sécurité de SPS sont formés :

• SST ou L’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours)

• Techniques d’interventions, Self défense professionnelle, législation, déontologie permettant d’appréhender

et de contrôler tout individu dangereux pour le mettre hors d’état de nuire tout en

restant dans le cadre légal (42 heures).

• CQP APS (Certificat de Qualification Professionnelle d’Agent de Prévention et de Sécurité).

SPS est une entreprise guyanaise qui investit pour donner les moyens à ses équipes d’intervenir

en toute sécurité. Comme le souligne son dirigeant, M. Elain DRELON : « Nous devons toujours

avoir le regard tourné vers l’avenir. C’est le travail que nous menons actuellement avec la volonté de

développer une offre de vidéosurveillance performante. C’est également notre objectif que de permettre

aux jeunes de notre pays de se former pour travailler dans le secteur important qu’est celui de la sécurité.

SPS a, là aussi, l’ambition d’accompagner les générations futures à bien se former. »

SPS

BP 161 - 97 357 Matoury Cedex

sps97320@hotmail.fr

95


DÉCOUVRIR

Visières ?

Plus que jamais, la protection et les questions d’hygiène

et de santé sont primordiales. Afin de garantir

une protection optimale aux professionnels sur les

chantiers, deux PME Protect Homs et RBL Pro-actives

ont conçu des visières universelles d’hygiène. Clipsées

sur un casque de chantier ou une casquette, ces

visières offrent une protection adéquate.

Riou Glass lance un verre

auto-désinfectant anti-coronavirus

Le confinement a permis à certaines entreprises de

réinventer leurs produits en innovant afin d’envisager

une reprise des activités en toute sécurité. L’entreprise

Riou Glass en fait partie en présentant Hygia-

Glass, un verre auto-désinfectant.

Verre, film transparent, plexiglass... ces matériaux permettent

de cloisonner les espaces chez les commerçants

et dans les entreprises recevant du public. Riou

Glass, une entreprise spécialisée dans le travail du

verre a réussi à le rendre « auto-désinfectant ».

96 BatiMag97 - Guyane N°2


97


DÉCOUVRIR

Techniquement : à l’intérieur du vitrage, se trouve une

fine couche de microparticules métalliques. La paroi

reliée à une alimentation électrique permet de faire

monter progressivement la température. Pour une

simple fonction de chauffage, elle augmente entre

20° et 45°C. Mais pour la nouvelle gamme, l’objectif

est d’éliminer le virus en atteignant une température

nettement supérieure. Une technologie automatisable

et invisible puisqu’elle doit conserver la transparence,

fonction première du verre.

Cette gamme, déjà disponible à la vente, est déclinée

en 3 versions en verre extra-clair trempé de sécurité,

faciles à poser et amovibles : écran de protection

tout en verre, verre avec supports métalliques, vitrage

équipé de protections d’angle vitrées. Ce verre peut

être fabriqué sur-mesure ou dans des dimensions

standardisées.

Pour concevoir ce nouveau type de verre, l’entreprise

s’est appuyée sur la technologie de vitrage chauffant

par rayonnement.

Le verre d’ « HygiaGlass » – le nom de cette nouvelle

gamme - est chauffé à une température de 70° C à

intervalle régulier, ce qui permet une « auto-désinfection

». Même poussé à cette température extrême,

ce verre ne présente aucun risque de brûlure pour

l’homme.

Pour faire barrière au virus, la technologie s’appuie

sur les études scientifiques montrant que le Covid-19

perd son potentiel infectieux lorsqu’il est soumis à

une température de 65°C durant 5 à 10 minutes

(technique utilisée en milieu médical pour désinfecter

le matériel).

Un produit d’avenir. Car pour protéger la population

des virus ou bactéries, les architectes et designers

devront nécessairement intégrer cette notion de

protection sanitaires dans leurs créations, surtout

dans les hôpitaux, hôtels, restaurants, bureaux, transports

publics (aéroports, gares, trains, métros, bus...),

magasins... Cette solution en verre, matériau noble,

qualitatif, recyclable à l’infini, offre de nombreux avantages

par rapport au plexiglas, que ce soit en termes

d’esthétique, d’hygiène, de facilité d’entretien ou de

durabilité.

Du béton luminescent,

fonctionnel et ludique !

Il suffit d’ajouter d’autres matériaux au mélange initial

composé de ciment, de gravier, de sable et d’eau pour

renforcer certaines propriétés ou même en concevoir

d’autres. La preuve, dans le nouveau béton luminescent,

lors du coulage des ingrédients, sont introduits

de petits éléments (sortes de cailloux) enrobés d’un

produit spécifique, soit des agrégats phosphorescents.

Durant la journée, ils absorbent les rayons UV qu’ils

restituent la nuit et dont les effets peuvent durer

98 BatiMag97 - Guyane N°2


entre 6 et 10 h, en fonction de la durée d’ensoleillement,

l’heure du coucher du soleil et la qualité de la

nuit. Et d’ailleurs, plus elle est noire, plus la restitution

est lumineuse.

D’autre part, le lavage vigoureux de ce béton (résistant

et pérenne) permet de valoriser réellement les

granulats photoluminescents, dès qu’ils sont secs. Par

ailleurs cette technique s’applique à tous les types de

béton : bouchardé, désactivé ou poli.

Une technologie idéale pour marquer et sécuriser des

espaces extérieurs assombris la nuit et pour égayer

les paysages nocturnes ou donner une toute autre

dimension aux sols, aux chemins, aux pistes cyclables,

aux bâtiments et ouvrages d’art.

Trailer Innovation Award

pour la remorque RBTS

Le constructeur Scheuerle s’est vu remettre un «Trailer

Innovation Award 2021» pour la remorque RBTS

développée pour le transport de pales d’éoliennes de

80 m ou plus. Le jury salue une utilisation simple et

rapide grâce à un système plug-and-play.

Le RotorBladeTransportSystem (RBTS) a décroché

ce prix dans la catégorie Châssis notamment grâce

à son concept innovant permettant de transporter

(en toute sécurité) des éléments d’éoliennes de plus

en plus grandes. La solution a été développée en

collaboration avec Vestas, spécialiste des solutions

énergétiques durables, et se présente sous le concept

combinant une «dolly jeep» à deux essieux, avec

dispositif de rotation libre et une remorque à quatre

essieux.

99


Agenda

Dans un contexte sanitaire

particulier, les salons annoncés

et les dates avancées peuvent

ne pas être respectés

Allemagne

BAU

Salon professionnel international des matériaux et

équipement de construction, et de la rénovation

de bâtiments

• Munich

1 au 16.01.2021

R + T

Salon professionnel des volets déroulants, portes

et portails et protections contre le soleil

• Stuttgart

23 au 27.02.2021

Argentine

BATEV FEMATEC

Salon international de la construction et de la

maison

La Rural Predio Ferial

• Buenos Aires

Du 30/6 au 3/7

Autriche

BAUEN & ENERGIE MESSE

Salon pour le bâtiment sain et écologique, la

modernisation, la rénovation

Messezentrum Wien (Vienna Exhibition Centre)

• Vienne

Du 11 au 14/11

Belgique

BIENNALE INTÉRIEUR

Biennale intérieure spécialisée en design contemporain,

expositions et manifestations annexes...

Kortrijk Xpo - Doorniksesteenweg 216

• Kortrijk

Du 21 au 25 octobre

Chine

ISH CHINA

Salon international du chauffage, de l’hygiène et de

la climatisation

New China International Exhibition Center

• Pekin

Mai 2021

Dubai

HARDWARE & TOOLS

Salon de l’est sur les machines, outils et matériels

Int. Convention and Exibition Centre

• Dubai

7 au 9/6

Espagne

CONSTRUTEC

SALON DE LA CONSTRUCTION

Parque Ferial Juan Carlos 1

• Madrid

Mai 2021

BBB-CONSTRUMAT

Salon international du bâtiment et la construction

Parc d’expositions de Gran Via

• Barcelone

Juin 2021

100 BatiMag97 - Guyane N°2


101


Agenda

France

SALON BEPOSITIVE

Salon professionnel de la transition énergétique et

numérique des bâtiments et des territoires.

• Lyon

Février 2021

SIFA

(Salon Interprofessionnel du Froid et de ses

applications)

Cité internationale de Lyon

• Lyon

6 au 8 avril

FOIRE DE PARIS

Construction & rénovation, cheminée, jardin, piscine,

spa, véranda, ameublement, décoration...

Porte de Versailles

• Paris

Avril 2021

FORUM BOIS CONSTRUCTION

Grand Palais Ephémère - Champs-de-Mars

• Paris

Du 15 au 17/7

BIENNALE D’ARCHITECTURE ET DE

PAYSAGE

Expositions, installations, débats, performances...

• Versailles

Juin 2021

PARKOPOLIS

Les rencontres internationales du stationnement

et de la mobilité

Porte de Versailles

• Paris

Juin 2021

BATIMAT + IDEOBAIN

Salon international de la construction

• Paris Nord - VILLEPINTE

Du 15 au 19/11

APS ALARMES PROTECTION SÉCURITÉ

Le salon de la sécurité et de la sûreté

Paris Porte de Versailles Pavillon 5.1

• Paris

Du 28 au 30/9

SALON DE L’IMMOBILIER DE LYON -

RHÔNE-ALPES

Salon de l’immobilier Rhône-Alpes avec constructeurs-promoteurs

Cité Centre des Congrès

• Lyon

Octobre 2021

VIVING - LES SALONS DE L’HABITAT

TOULOUSE

5 univers: amélioration de son habitat, ameublement

et décoration, ENR, jardin, piscine

Parc des Expositions

• Toulouse

Octobre 2021

ESOPE

Exposition Internationale des Equipements sous

Pression

Palais des Congrès

• Paris

6 et 7/10

JOURNÉE DE LA CONSTRUCTION

Journée professionnelle et conviviale des partenaires

de l’acte de bâtir

Allianz Riviera

• Nice

Avril 2021

HYDROGAIA

Salon International de l’eau

Parc des expositions

• Montpellier

Mai 2021

INTERCLIMA + ELEC

Salon du génie climatique, électrique, du froid,

énergies nouvelles...

• Paris Nord - VILLEPINTE

Du 16 au 19/11

102 BatiMag97 - Guyane N°2


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104 BatiMag97 - Guyane N°2


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Publireportage

BTR Rénovations Bâtiments

Martha BAINO, une femme dans le bâtiment

Après une première partie de carrière dans le milieu ambulancier, pendant

près de 10 ans à Kourou, Martha BAINO décide de retourner dans

sa ville natale afin d’y développer une activité qui puisse bénéficier à tous.

Et c’est dans les travaux de rénovation qu’elle s’engage, avec comme ambition

première de proposer ses services sur le Fleuve.

Martha BAINO :

En 2012, lorsque j’ai créé Multiservices du Fleuve, j’avais l’intention d’offrir du travail

aux jeunes de l’Ouest tout en proposant un service « plus local » que les grandes

entreprises déjà sur place. L’idée était de montrer que les jeunes du fleuve pouvaient

être sérieux et faire du bon boulot, dans leur propre bassin de travail.

Comment Multiservices du Fleuve

est-il devenu BTR Rénovation Bâtiment ?

A partir de 2014, nous nous sommes concentrés sur St-Laurent, en répondant aux

demandes de nos premiers clients (la Siguy entre autres), et avons pris le nom de BLT

Multitravaux. Ce premier chantier nous a permis de nous faire connaître et de développer

notre activité sur les communes environnantes. Au fil des années, nous avons

fait nos preuves, en accomplissant plusieurs missions pour les différents bailleurs, mais

aussi pour des structures publiques (CCOG, CTG, CHOG, mairie).

106 BatiMag97 - Guyane N°2


En 2018, six ans après

avoir débuté notre activité,

nous nous sommes développés

et avons commencé

plusieurs chantiers de

rénovation sur tout l’Ouest,

d’Iracoubo à Maripasoula.

C’est à ce moment que

nous sommes devenus BTR

Rénovation Bâtiment.

Travailler sur le Fleuve reste

donc un objectif pour vous ?

Oui ! Et il n’est pas le seul. L’Ouest est une

zone difficile pour travailler, il faut être sur le

pont à tout instant. Le recrutement est compliqué,

et j’aimerai former des apprentis.

Le milieu de la rénovation ne s’y prête pas trop - nous travaillons tous corps de métiers (plomberie, peinture, électricité,

carrelage, faux plafonds PVC, menuiserie bois et aluminium, toiture, étanchéité) – mais je pense pouvoir proposer un

premier poste dès 2021.

Être une femme cheffe d’entreprise, dans le BTP, est-ce un ‘handicap’ en 2020 ?

Tout est question de volonté. L’exigence du travail bien fait, les finitions de qualité, et la persévérance sont nos maîtres

mots. Une fois que l’on prouve à ses clients que l’on est digne de leur confiance, être une femme ne change rien. Si

ce n’est, peut-être, la connaissance de « l’usage du domicile » qui justifient des choix que n’auraient peut-être pas

les hommes. (*rires*).

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107


OSER

Féminisation

du secteur du BTP

Les secteurs industriels employant des femmes ne

sont pas nombreux aux Antilles. Récemment à la

Martinique, le recrutement de maçonnes finisseuses

sur un vaste chantier a pourtant répondu à une

volonté de mixité des emplois.

108 BatiMag97 - Guyane N°2


À St Martin, une formation a permis à plusieurs

femmes d’obtenir leur qualification d’assistante en

gestion administrative et technique des TPE/PME du

BTP.

En effet, au lendemain d’Irma, Constructys - seul opérateur

de compétences agréé sur le territoire - avait

décidé d’investir dans la formation. Forcément premier

secteur d’activités à reprendre, le BTP devenait

une nécessité vu les circonstances.

Et le manque de main d’œuvre a révélé la nécessité

de former des demandeurs d’emplois ou de reconvertir

certains travailleurs du tourisme, secteur à

l’arrêt après le passage de l’ouragan. Ainsi, en partenariat

avec Pôle Emploi et organisée par Formation

Accompagnement Conseil, cette formation a été

mise en place : 400 heures réparties entre des cours

théoriques et des stages en entreprises. De quoi offrir

à chaque postulante l’opportunité d’une meilleure

immersion dans le monde professionnel.

chantiers, elles ne représentent que 7,4 % ! A y regarder

de plus près, on voit que 19 % des ingénieurs

du BTP et 5 % des conducteurs de travaux sont des

femmes. Mais elles ne sont que 0,7 % parmi les chefs

de chantiers…

Le secteur du bâtiment et du BTP est un domaine

où les hommes parviennent à maintenir un entre-soi

excluant souvent les femmes. Et les idées reçues sont

nombreuses. Vient en premier lieu la force physique,

en particulier dans le gros œuvre.

Ainsi, on trouve peu de femmes en plomberie (0,31 %),

maçonnerie (0,27 %), charpente (0,33 %), ou couverture

(0,32 %). En revanche, en peinture, les femmes

représentent 4,2 % du métier.

Mais il faut reconnaître que ces cas de figure restent

encore très rares. Trop rares. Si la part des femmes

dans le bâtiment progresse, les chiffres restent néanmoins

très bas. Bien que des lois existent, les entreprises

ne les respectent pas toujours : pour rappel,

toute société a des obligations en termes d’égalité

professionnelle.

Quelques chiffres

On constate que la catégorie où la proportion des

femmes progresse le plus rapidement est celle des

cadres. Plus le niveau d’une formation est élevé, plus

le nombre de femmes augmente. Dans l’Hexagone,

elles représentent plus de 50 % à des postes de direction

ou de codirection, 10,5 % des effectifs techniques

et d’encadrement. Mais sur les postes exercés sur

En 2018, toujours dans l’Hexagone, les femmes

représentaient 12 % des salariés du bâtiment, mieux

qu’en 2000 où elles n’atteignaient que 8,6 %. Selon le

syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment, on note

une augmentation de 4,6 % des femmes salariées

dans le bâtiment entre 2007 et 2017.

La mixité encouragée

par plusieurs initiatives

Des initiatives ont été lancées par des syndicats ou

des entreprises souhaitant renforcer l’attractivité des

métiers du BTP conjugués au féminin. Notamment

chez Vinci et Colas qui s’étaient fixé pour objectif

d’atteindre la proportion de 25 % à 30 % de femmes

cadres fin 2020.

109


OSER

Autre exemple, le partenariat de Bouygues Construction

avec l’Association «Elles Bougent» dont l’ambition

est d’encourager des étudiantes à s’orienter vers

des carrières d’ingénieures ou de techniciennes.

L’association Bâtir au féminin (BAF), fondée en 2006 à

Montpellier est une structure qui permet aux femmes

professionnelles du BTP de s’entraider et de faire

connaître le savoir-faire des femmes dans ce secteur.

Le projet européen « Women Can Build » quant à

lui a pour perspective de favoriser l’intégration, de

décloisonner les bornes socio-culturelles en augmentant

l’intérêt des femmes pour le secteur du BTP

ainsi que de susciter des vocations chez des femmes

en reconversion. Comment ? Par le biais de publications,

de parcours d’orientation, de plates-formes de

formation…

Des campagnes de communication valorisantes pour

la place des femmes dans le secteur du BTP, à l’image

des Trophées de la femme dans le Bâtiment, mettent

également en avant des parcours inspirants pour

provoquer l’attirance de jeunes générations.

Des mutations dans le secteur

favorisent la mixité

Les progressions technologiques et logistiques, la

mécanisation des tâches, l’adaptation des dispositifs de

manutention ont largement contribué à améliorer les

conditions de travail. Ainsi, les métiers, même ceux qui

induisent de la manutention, ne réclament plus autant

de force physique qu’auparavant et deviennent tout à

fait accessibles aux femmes. De même que les engins

de chantier sont de plus en plus fonctionnels pour

tous les types de travailleurs.

Les femmes, plus à l’aise, deviennent aussi plus efficaces

à tous les postes d’exécution, d’encadrement et

de direction.

110 BatiMag97 - Guyane N°2


111


OSER

Lorsqu’elle a des facilités à travailler en équipe, qu’elle

recherche des responsabilités et affirme son autonomie,

une femme ayant les compétences requises

assume n’importe quel métier du BTP.

Un autre élément en faveur de la féminisation relève

d’une demande de plus en plus récurrente d’une main

d’œuvre formée, organisée, apte à gérer ses travaux

dans le respect des normes et des règles de sécurité.

Des aptitudes très féminines.

Pour une entreprise du BTP, la présence

de femmes donne une image moderne

Les chefs d’entreprise apprécient grandement la

présence des femmes dans le secteur du BTP, selon

la FFB. Leur présence est appréciée par les commanditaires

des chantiers car elles semblent rassurantes.

Autres qualités soulignées, leur rigueur, leur retenue

(contrairement à certains éléments masculins qui

peuvent être grossiers) et leur méticulosité. Elles

apportent un regard neuf et une image moderne

de l’entreprise du BTP. Elles sont aussi dotées d’une

grande patience, de beaucoup de diplomatie et ont

un rôle pacificateur sur les chantiers, d’après la thèse

de Stéphanie Gallioz, doctorante en sociologie du

travail et des rapports sociaux de sexe.

D’autre part, il semble que les femmes qui intègrent

des entreprises de BTP soient souvent très formées.

Elles ne viennent pas au bâtiment par hasard, au

contraire, elles développent des méthodes de travail

très abouties et apportent un regard neuf sur certaines

pratiques et usages.

112 BatiMag97 - Guyane N°2


Côté salaires

On est encore loin de l’égalité

femmes-hommes au niveau

du salaire. Aujourd’hui,

dans le secteur du bâtiment,

les salaires féminins sont

en moyenne 25 % plus bas

que les salaires masculins.

Là aussi, des règles ont été

mises en place par le gouvernement.

Pour rappel en

France, les femmes gagnent

en moyenne 9% de moins

que les hommes à compétences

et poste égaux. Et

l’écart grimpe à 27% tous

postes confondus.

L’avenir

Les métiers du BTP sont

porteurs d’avenir et représentent

une opportunité

pour les femmes. Y compris

à la Martinique où la Fédération

française du bâtiment

a initié, pour la première

fois, en octobre dernier,

«Les coulisses du BTP».

L’occasion pour les professionnels

du secteur de faire

découvrir leur métier et, qui

sait, de susciter des vocations

chez les hommes et

les femmes.

113


OSER

Cette démarche est motivée

par la difficulté de recruter du

personnel dans un secteur qui

peine à trouver de jeunes professionnels

capables de prendre

la relève dans des métiers où les

acteurs vieillissent et prennent

leur retraite. Une formidable

opportunité pour les jeunes

femmes de s’inscrire dans une

filière porteuse.

Certes, le chemin à parcourir

reste encore long avant que

la parité devienne réalité. Les

obstacles relatifs aux préjugés et

aux idées reçues sur la profession

sont toujours vifs, mais

tendent à s’amenuiser grâce à

une professionnalisation qui s’intensifie

et des actions mises en

place par les autorités publiques,

les fédérations du BTP.

Dans son ouvrage « Force physique et féminisation

des métiers du bâtiment », Stéphanie Gallioz

explique aussi que « …dans le bâtiment, la conception

du travail a longtemps voulu séparer le productif et l’improductif.

Le vrai travail est le labeur manuel qui requiert

une certaine force physique, celle de l’homme. Les activités

de chantier sont les seules fonctions valorisées et

considérées comme productives. La partie administrative

ou les fonctions études qui se déroulent dans un bureau

ne semblent pas productives car pour travailler dans les

métiers de chantier, il faut de la force physique, ce qui ne

semble pas être inscrit dans la génétique féminine.

Si la force physique apparaît à l’évidence comme la

raison première de la non-possibilité de féminiser

certains métiers, il reste alors à concentrer les femmes

sur certaines fonctions, telles que la finition, la peinture,

l’électricité et dans une moindre mesure la menuiserie.

Il faut, pour comprendre l’inscription des femmes dans

ces métiers, mobiliser la relation qui existe entre force

physique et usage de la technique… »

114 BatiMag97 - Guyane N°2


Témoignage

de Laurence Perez

Elle travaille dans le BTP

et a accepté de répondre

à nos questions.

115


OSER

Quel métier exercez-vous et depuis

combien de temps travaillez-vous dans

le secteur du BTP ?

Laurence Perez : Actuellement je suis associée et

cogérante de la Société Pieux ML. J’exerce à la fois des

fonctions administratives et financières, ainsi que des

fonctions plus techniques : prédimensionnement, chiffrage,

dialogues avec les ingénieurs, suivi de chantier… Cela fait

maintenant 10 années que je travaille dans le BTP et plus

spécifiquement dans le domaine des fondations.

Quelles études avez-vous faites ?

Dès le lycée j’aurais souhaité suivre un cursus plus technique

mais cela n’a pas été jugé possible par l’administration

scolaire : seule fille au milieu des garçons, on m’a

demandé de rester dans une voie plus générale. J’ai donc

fait un bac général scientifique puis une école de commerce,

avant de me spécialiser en finance des entreprises.

Pour quelle raison avez-vous

suivi cette voie ?

A l’époque, l’école de commerce était considérée comme

une voie royale, d’autant plus que j’ai pu la coupler à des

études au Royaume Uni. Avant de me lancer sur le marché

du travail, j’ai cependant veillé à me spécialiser dans la

finance, afin de me libérer du côté un peu trop « généraliste

» de mes 4 premières années d’étude.

Quel a été votre parcours professionnel ?

J’ai d’abord été analyste financier pour une multinationale

américaine, puis finance manager pour une PME

irlandaise. J’ai aussi été propriétaire-gérante d’un hôtel restaurant

en station de ski ! En arrivant dans les Antilles, j’ai

exercé un métier plus administratif auprès de la direction

du groupe Loret Telecom, après un premier passage rapide

dans le BTP (groupe Vinci).

Depuis 2008, je suivais attentivement l’évolution de Martin

LABERGE, qui lui a toujours été dans le BTP. Dès 2010

j’ai su me rendre indispensable auprès de ses différentes

entreprises et nous avons concrétisé notre association

en 2014, en créant Pieux ML (ML comme Martin et

Laurence).

Vos études étaient-elles en adéquation

avec votre métier actuel ?

Oui. Complètement en adéquation car je peux apporter

à notre PME toute l’expertise juridique, administrative et

financière qui fait souvent défaut aux petites entreprises

du BTP. L’apprentissage du vocabulaire et du processus

technique s’est fait sur le tas. J’ai aussi eu la chance de

suivre une formation sur la construction parasismique –

proposée par la DEAL.

Avez-vous rencontré des difficultés pour

vous faire accepter, en tant que femme,

là où vous êtes ?

Cela était compliqué en métropole ou en Belgique, le BTP

ne voyant dans les femmes qu’une jupe ou bien quelqu’un

qui allait créer des complications.

116 BatiMag97 - Guyane N°2


117


OSER

Etrangement, je me suis sentie mieux considérée aux Antilles

et en Guyane – peut-être parce que je suis plus âgée,

probablement parce que les femmes y sont souvent le

moteur des familles – mais aussi parce que mes interlocuteurs

savent que mon associé (et là je parle autant de son

expérience que de sa masculinité !) se repose beaucoup

sur moi, y compris pour bien des aspects techniques.

Pensez-vous que féminiser le secteur du

BTP peut le faire évoluer ?

Définitivement. Principalement pour promouvoir l’organisation

en amont et le sens du détail, par opposition aux

regards masculins qui souvent dessinent les grandes lignes

sans toujours prendre garde aux détails. Des détails qui

parfois deviennent de vrais grains de sable…

Avez-vous tendance à promouvoir les

femmes quand il s’agit de recruter ou

de trouver des partenaires ?

Oui, parce que nous avons encore besoin de femmes pour

parvenir à la parité dans notre entreprise. Mais aussi

parce qu’en tant que chef d’entreprise, je sais que des

femmes à des postes clés vont m’éviter de devoir faire du

micro-management.

Pensez-vous que les femmes s’engagent

plus dans leurs missions ?

Non, ce n’est pas automatique. C’est à mon avis une

question de caractère – et aussi cela dépend grandement

du niveau de responsabilisation offert par l’employeur.

Pensez-vous que malgré les nouvelles

technologies et la mécanisation,

les femmes sont encore défavorisées

pour une question physique ?

Il est évident que certains postes du BTP demandent plus

de force physique. Mais il reste pour les femmes tous les

autres postes : le critère principal sera souvent la maitrise

d’une compétence technique particulière alliée à la capacité

à s’organiser – comme pour les hommes en fait !

118 BatiMag97 - Guyane N°2


119


OSER

Pensez-vous que l’entre-soi masculin

influence encore la frilosité à engager

des femmes dans le secteur du BTP ?

J’ai envie de croire que cet aspect est relégué aux discussions

de comptoir.

Dans les réunions d’équipe de notre petite structure, on

sent un grand respect dans les relations hommes-femmes,

certainement dû au fait que la Direction est paritaire et

donne l’exemple.

Avez-vous fait l’objet de remarques

ou de réflexions sur le fait d’être une

femme dans le BTP ? Avez-vous une

anecdote ?

Ça remonte à très longtemps… Lors de la construction

de ma première maison, j’ai passé beaucoup de temps

sur le chantier : j’avais 25 ans et je posais beaucoup de

questions ! Au début, l’équipe (exclusivement masculine, du

chantier à l’architecte – à l’exception d’une secrétaire) a

cru que je serais « la pénible de service ». Puis la méfiance

s’est effacée, ils ont fini par entendre la pertinence de

mes propos – et la collaboration a fini par être des plus

chaleureuses et pleine d’égards ! Car les hommes du BTP

sont aussi galants.

Êtes-vous fière d’appartenir à cette

filière d’avenir ?

J’adore mon milieu de travail, j’y suis beaucoup plus à l’aise

que dans certains milieux trop féminisés à mon goût.

Les possibilités y sont infinies, l’évolution est constante : oui,

je suis fière de ma filière pleine d’avenir.

Qu’aimeriez-vous dire aux hommes qui

estiment que les femmes ne sont pas

taillées pour des métiers du BTP ?

Que leur mode de pensée est rétrograde, que leur regard

sur leur métier est étriqué, qu’ils passent certainement à

côté d’axes majeurs d’amélioration !

Pensez-vous que les femmes apportent

un regard neuf et une image moderne

de l’entreprise du BTP ?

Je pense que c’est la complémentarité hommes/femmes

qui forme le duo gagnant : dans tous les métiers, qu’ils

soient réputés réservés aux hommes ou aux femmes,

cette différence de fonctionnement mérite d’être exploitée.

Constatez-vous qu’à travail égal,

les femmes sont encore sous-payées

par rapport aux hommes ?

Oui, c’est encore très souvent le cas. Souvent, les femmes

s’autocensurent, comme si c’était un combat perdu

d’avance. Les hommes décideurs feraient bien de leur

tendre la main, dans l’intérêt de l’efficacité de leur structure

! Qu’on soit homme ou femme, la valorisation et la

reconnaissance sont des moteurs puissants.

120 BatiMag97 - Guyane N°2


Le mot du Président

L’artisanat, première

entreprise de Guyane

Depuis mon élection au mois de janvier 2018,

en tant que Président de la chambre de métiers

et de l’artisanat de Guyane, je me suis attaché

à faire évoluer l’image de l’artisan en rappelant

qu’un artisan c’est avant tout un chef d’entreprise.

L’artisanat est la première entreprise

de Guyane avec 7000 artisans, qui créent de

l’emploi, créent du lien social, redonnent vie aux

quartiers et forment des apprentis.

L’artisan, c’est d’abord l’intelligence de la main :

une composante de notre patrimoine immatériel

qui se transmet par l’apprentissage dans

cette relation unique qui lie l’apprenti à son

maître d’apprentissage… mais l’artisan c’est

aussi un gestionnaire : une dimension souvent

mal appréhendée par les artisans ; le rôle de

la chambre de métiers et de l’artisanat prend

ici tout son sens, car elle doit accompagner le

créateur d’entreprise tout au long de son parcours

par de la formation et du conseil.

L’acquisition de compétences en ingénierie est

cruciale pour une entreprise artisanale. Il en va

de son développement et de sa pérennité. C’est

un point d’autant plus important qu’en Guyane

nous vivons un état de crise économique

permanent : baisse des marchés, diminution des

marges, problèmes de trésorerie… sans oublier

le développement de la concurrence déloyale

ou encore l’instabilité fiscale et sociale.

Malgré tous ces freins, la chambre de métiers

et de l’artisanat de Guyane enregistre une

augmentation des créations d’entreprises

artisanales en 2019 ; il est vrai que les

enquêtes d’opinion montrent que les Guyanais

ont confiance en leurs artisans. C’est d’ailleurs

ce que j’ai ressenti lors du dernier salon

YANARTISANAT (8, 9 et 10 novembre dernier à

Matoury) : le fort attachement de la population

guyanaise pour sa production locale.

Mon devoir en tant que Président de la

chambre de métiers et de l’artisanat de Guyane

est de protéger le secteur de l’artisanat. C’est

pourquoi j’ai favorisé la création de la Coopérative

du Bâtiment de Guyane (CBG). La coopérative

du bâtiment permet aux artisans de

développer leurs activités en répondant à des

marchés publics plus importants. La coopérative

permet aux artisans de se former en gestion,

mais aussi de préparer leurs entreprises à la

digitalisation et les accompagner à rechercher

de nouveaux financements.

Face à une concurrence internationale débridée,

je suis convaincu que le développement de nos

entreprises artisanales en outre-mer passe par

la mise en commun de nos forces vives au sein

de groupements.

Mon ambition est de créer par filière artisanale

des coopératives capables de relever les

défis économiques du territoire et permettre à

l’artisanat de rester la première entreprise de

Guyane.

Roberto OSSEUX

Président de la chambre de métiers

et de l’artisanat de Guyane

121


Publireportage

CMA Guyane

La Covid-19 a donné un coup

de boost à l’artisanat !

Si 2020 a été une année difficile pour le monde économique, le retour des consommateurs

vers les circuits courts a permis de valoriser l’image de l’artisanat, et avec elle,

celle de l’apprentissage, dont la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Guyane est

le premier partenaire.

« L’apprentissage, c’est être sûr d’avoir un emploi. »

Longtemps considéré comme « l’accueil social des jeunes en déshérence », le

Centre de Formation des Apprentis (CFA) de la CMA est désormais un institut

plus que crédible aux yeux des jeunes et de leurs familles. Bacheliers, étudiants et

salariés sollicitent les formations en apprentissage ou en formation continue de

la CMA. Pour Roberto OSSEUX, son président, ce changement de vision est en

partie dû à la crise sanitaire, et à la place qu’occupe « naturellement » l’artisanat

dans la société guyanaise.

La situation sanitaire a donné l’opportunité à la CMA Guyane de proposer de

nouveaux outils à ses adhérents, et de justifier son rôle central aux yeux de

ses partenaires. Après son installation à la Maison des Entreprises en 2018, la

CMA Guyane a ouvert en juillet 2020 son Guichet Unique, à la fois physique et

dématérialisé (www.cma-guyane.fr). Celui-ci - en plus de faciliter les démarches

administratives - permet aux artisans d’être accompagnés, conseillés, orientés, et

formés grâce à un partenariat avec une vingtaine d’experts de la vie de l’entreprise

(gratuit les 12 premiers mois, puis facturé par la suite).

122 BatiMag97 - Guyane N°2


Roberto Osseux

Ce guichet unique sera, dès 2021, adossé à une plateforme multiservices pour les artisans, les

apprentis, et les partenaires institutionnels ou privés. Elle intègrera les outils nationaux, l’offre de

services de la CMA, la formation en e-learning, la mise en réseau, et un « véritable répertoire des

métiers actualisé chaque semaine. »

« Grâce à nos données fiables, nous pouvons apporter des éléments concrets à nos adhérents, à nos partenaires

» explique M. OSSEUX. « Cela va permettre d’avoir une meilleure vision du monde artisanal

dans l’économie guyanaise, d’orienter au mieux nos formations, mais aussi de lancer une vraie politique

de lutte contre l’économie informelle, qui impacte lourdement les filières. »

« Les interlocuteurs avec lesquels nous travaillons dans les services de l’Etat ou de la CTG sont qualifiés,

impliqués, et nous permettent d’avancer en symbiose sur le développement économique de la Guyane »

continue le président. D’autres partenariats (PAG, communes, CGSS, DGFIP, etc.) ouvrent de nouvelles

perspectives à l’artisanat, et ce sur l’ensemble du territoire, avec la création d’une antenne sur

l’Ouest, et des permanences plus régulières dans les communes de l’intérieur, pour ne citer qu’eux.

L’artisanat est de retour sur scène !

Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Guyane

Maison des entreprises - Place de l’esplanade - Cayenne

0594 25 24 70

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123


124 BatiMag97 - Guyane N°2


BRILLER

Les enseignes

Ou comment bien se faire voir

Les origines de l’enseigne sont associées aux

étendards, symboles ou emblèmes brandis au

bout d’une perche. C’est au Moyen-âge qu’elles

se multiplient dans les villes avec l’installation

d’artisans et de commerçants qui peignaient leur

nom sur des façades, accrochaient des bannières

manuscrites ou des sculptures sur une imposte

ou encore, suspendaient des plaques découpées

à une tringle en fer, perpendiculairement au

mur.

125


BRILLER

Une anecdote rapporte que selon un édit de

Henri III en 1577, les aubergistes étaient tenus de

placer une enseigne à l’endroit le plus apparent de

leurs maisons « afin que personne n’en prétende

cause d’ignorance même les illettrés »…

La première évolution majeure dans l’industrie

de l’enseigne a été inventée en 1907 par Georges

Claude : l’éclairage au néon.

Alors que dans la pénombre ou le soir, la visibilité

et l’esthétique gagnent à recourir au rétro-éclairage

plus discret et doux que l’éclairage direct.

Une enseigne illuminée est souvent le signe que le

commerce est ouvert. Et les infinies combinaisons

de couleurs, de matériaux, de tailles et d’éclairages

permettent de réaliser des enseignes esthétiques,

personnalisables et originales.

Aujourd’hui, l’enseigne tient toujours son rôle de

signalétique.

Réalisée à partir d’un logo, d’un nom, d’un symbole

ou d’un graphisme, elle représente le premier élément

identifiant un commerce.

Les généralités

Évidemment, une enseigne lumineuse sera bien plus

visible que si elle ne l’est pas. De jour comme de

nuit, l’éclairage direct a l’avantage d’attirer le regard.

Quelles matières ?

Tous les matériaux peuvent servir à fabriquer une

enseigne : bois, fer forgé (deux matériaux qui requièrent

un entretien spécifique sous nos latitudes),

bronze, PVC, verre, fibre de carbone, aluminium,

plexiglas, etc. Un positionnement peut contribuer

à sélectionner un matériau, pour sa modernité, sa

rusticité, son authenticité, sa sobriété ou son faste.

Souvent même, les enseignistes mélangent les matériaux

pour multiplier les effets.

126 BatiMag97 - Guyane N°2


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Comment les placer ?

Les petites enseignes peuvent être disposées de

deux façons : en drapeau (perpendiculairement à la

façade) ou plaquée sur la façade.

Les grandes enseignes, en plus, peuvent aussi se

poser sur le toit d’un bâtiment.

Ce que dit la loi :

Depuis 2012, un décret relatif à la publicité extérieure

et aux enseignes lumineuses encadre leur

utilisation. Elles doivent s’éteindre entre 1 h et

6 h du matin. Si une activité cesse ou commence

entre minuit et 7 h du matin, les enseignes doivent

s’éteindre au plus tard une heure après la cessation

d’activité et peuvent être allumées une heure avant

la reprise d’activité. Ces horaires sont susceptibles

de varier selon les collectivités locales. Toutefois,

lors d’événements exceptionnels (définis par

arrêté préfectoral ou municipal), il est possible de

déroger à cette obligation.

D’autre part, les enseignes clignotantes sont interdites,

à l’exception de celles des pharmacies ou de

tout autre service d’urgence.

Leur installation doit être conforme à des conditions

de densité et de format et faire l’objet de

déclaration ou d’autorisation préalable en mairie

ou en préfecture. La surface totale des enseignes

ne peut être supérieure aux deux tiers de la surface

du mur support.

A noter que dans certaines communes, si la surface

de l’enseigne est supérieure à 8 m2, elle peut être

soumise à une TLPE (Taxe locale sur les enseignes

et publicités extérieures), évaluée selon plusieurs

critères. Dans nos régions, compte tenu de l’exposition

aux aléas climatiques (séismes, cyclones…),

les enseignes pleines sont interdites sur les toits,

seules les lettres indépendantes sont tolérées.

Vers quel type d’enseigne s’orienter ?

Toutes les tailles, toutes les formes, toutes les

couleurs et tous les effets (presque) sont possibles.

Plaque, caisson, lettres découpées, lettres

relief, en drapeau, en toiture, en façade, les propositions

sont nombreuses. Et pour les illuminer,

les moyens ne manquent pas non plus : tubes

fluo, halogènes, LED, spots, néons… C’est l’effet

souhaité qui détermine la source de lumière, sa

position et son orientation, la découpe et le relief

de tous les éléments qui composent l’enseigne.

L’éclairage direct

Il s’agit de l’éclairage le plus simple puisque quel

que soit le type de matériel électrique utilisé

(halogène, tube fluo, rampe de spots), il sera

orienté vers le bas ou le haut de l’enseigne.

- La plaque

Quel que soit le matériau, le support représentera

un logo, un symbole ou un nom. Cette plaque

pleine sera éclairée par une source lumineuse

directe.

- Le néon

Les enseignes lumineuses en tube néon permettent

une réalisation de lettres, logos et surlignages

incomparables. C’est aussi le seul matériau

permettant d’écrire un mot sans rupture

de lumière. Les tubes en verre sont courbés

par un artisan souffleur de verre ou néoniste.

Très vintage, ce procédé a marqué les années

50 et 60 aux Etats-Unis où il a été industrialisé

et utilisé comme moyen de communication

de marques devenues emblématiques. De plus

en plus abandonné en raison des dangers que

représente la méthode (présence de mercure)

et de la rareté des artisans souffleurs de verre,

le néon est aujourd’hui remplacé par le cordon

LED façon néon, sans pour autant restituer les

mêmes effets.

128 BatiMag97 - Guyane N°2


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BP 20334 - 97329 CAYENNE

www.aluver-guyane.fr

aluver@soprodig.fr

129


BRILLER

- Les lettres découpées (avec ou sans relief) peuvent

être éclairées directement par des spots, rampes

LED ou tubes fluo.

L’éclairage indirect

Le caisson

Une découpe personnalisée peut donner toutes les

formes à un caisson. Il peut inclure des lettres ou des

visuels ajourés ou en relief. Les caissons rétroéclairés

diffusent la lumière par la face ou les chants (en

plexiglas et en aluminium pour créer des transparences

et des opacités). La pose se fait en drapeau

(deux faces) ou directement sur une façade.

Les lettres

Les enseignes à lettres peuvent intégrer des ampoules

LED. Leur luminance, combinée au caractère

translucide du plexiglas, produit un éclairage doux.

- Lettres découpées en 2D ou 3D rétroéclairées :

diffusion d’un halo lumineux vers la façade pour

donner un effet d’embossage des lettres

- Lettres boîtiers : il s’agit d’une lettre en 3 D en

forme de boîtier qui encastre un éclairage (LED

ou autre). Selon la matière des faces et des chants

(plexiglas ou alu), certaines zones restent opaques

ou transparentes pour moduler la diffusion de la

lumière

- Lettres baignoires : lettres 3 D ouvertes avec éclairage

de type cordon LED apparent dans l’axe ou le

contour

- Lettres en relief prismatiques à effet spécial : ce

type de technique est la version la plus aboutie

dans l’univers des lettres relief haut de gamme. En

3 D, elles créent des effets incomparables grâce aux

incurvations, cintrages et mélanges de matériaux.

Ainsi, c’est un jeu savant entre le fonds en aluminium

miroir, la lumière d’une LED de couleur, la face

plexiglas transparente avec des zones sans teint et

des chants de couleur, qui restitue un effet optique

d’infini. La lumière fait un va-et-vient entre les

miroirs que l’œil perçoit avec un effet de profondeur.

Dans l’art de la grande enseigne, interviennent de très

nombreux métiers et travaux : adhésivage, impression,

soudage (colles et soudure), ferronnerie, peinture,

électricité…

De plus, chaque étape du projet est conçue

spécifiquement, sa faisabilité est analysée selon

l’emplacement, la position, l’effet voulu, la taille, les

contraintes… Si l’établissement recevant l’enseigne

est accessible au public, ou si le projet dépasse une

certaine taille, il sera monté sur une charpente métallique

avec un dispositif électrique complexe. Dans ce

cas, l’enseigniste collabore avec des bureaux d’étude

et de contrôle qui valident chaque opération.

130 BatiMag97 - Guyane N°2


AFFICHAGE I PLV I ENSEIGNE

SIGNALÉTIQUE I COVERING I DIGITAL

131


BRILLER

Les fixations

Encore une fois, il faut distinguer la fixation des petites

enseignes et des grandes (30 à 40 mètres de longueur). Les

petites sont généralement fixées par les enseignistes. Quant

aux grands formats, le travail est plus complexe. Car outre la

fabrication, les entreprises d’enseignes doivent aussi assurer

le transport, l’élévation (travail en hauteur), la charpente

métallique, la pose et les fixations. De vrais travaux spéciaux

soumis aux règles constructives et de sécurité. Il est bon

de rappeler que les enseignistes peuvent être soumis à la

garantie décennale.

Quels que soient le support (bois, métal, toiture…) et la

taille de l’enseigne, il appartient au professionnel de trouver

une solution de fixation, qui relève parfois du challenge.

Comme, par exemple, lorsqu’une enseigne doit être fixée

sur un bâtiment en verre. Dans ce cas, soit elle est collée,

soit elle fait l’objet de préparatifs en amont de la pose : sur

des châssis fabriqués (dont les points d’ancrage sont calculés

par des bureaux d’étude et validés par des bureaux de

contrôle) prévus dans les plans d’architecture.

Enseigniste ? Tout un métier !

Un grand merci à Monsieur Youri Exelis

pour ses conseils techniques avisés.

132 BatiMag97 - Guyane N°2


133


SENSIBILISER

Bâtiments

tertiaires

Dans le cadre du dispositif REX

Bâtiments performants de l’AQC,

12 enseignements à connaître pour

les Bâtiments tertiaires en Guyane.

134 BatiMag97 - Guyane N°2


135


SENSIBILISER

L’Agence Qualité Construction (AQC) est une

association financée par une participation volontaire

de ses membres collectée par les assureurs, le

Fonds de Compensation des risques de l’Assurance

Construction (FCAC). Elle regroupe toutes les organisations

professionnelles de la construction autour

d’une même mission : prévenir les désordres dans le

bâtiment et améliorer la qualité de la construction.

Il a été réalisé grâce au soutien financier du programme

PACTE et de l’ADEME.

Son but est de présenter 12 enseignements majeurs

concernant les bâtiments tertiaires performants en

Guyane.

Le choix de ces enseignements s’est fait en fonction

de la récurrence des constats observés au sein de

l’échantillon, de leur gravité et de l’appréciation des

spécialistes du sujet qui ont participé à ce travail.

Dispositif REX Bâtiments performants

Depuis 2010, dans le cadre de son Pôle Observation,

le dispositif REX Bâtiments performants accompagne

l’ensemble des acteurs de l’acte de construire en les

sensibilisant sur les risques émergents induits par cette

mutation de la filière bâtiment.

Le dispositif consiste à capitaliser

des retours d’expériences

en se basant sur l’audit in situ

de bâtiments précurseurs et

sur l’interview d’acteurs qui

ont participé aux différentes

phases de leur élaboration.

Parmi les dernières publications

du dispositif REX Bâtiments

performants, un ouvrage

consacré aux bâtiments tertiaires

en Guyane.

Un partenariat entre l’AQC et le centre

de ressources de l’association AQUAA

Ce rapport est le fruit d’une collaboration entre

l’AQC et le centre de ressources de l’association

AQUAA (Actions pour une Qualité urbaine et

architecturale amazonienne) qui agit pour une meilleure

intégration du développement durable et une

réduction des impacts environnementaux dans l’acte

de construire en Guyane.

Prévenir les

désordres dans

le bâtiment et

améliorer la qualité

de la construction

Les observations de l’AQC

La construction sans cesse croissante de bâtiments

tertiaires en Guyane concerne surtout des locaux

destinés à un usage de bureaux. Majoritairement climatisés,

parfois dotés de menuiseries

réversibles pour permettre

un traitement climatique artificiel

ou en ventilation naturelle, les

bâtiments tertiaires à usage

de bureaux appartiennent à

une typologie de bâtiments

à tendance énergivore, mais

globalement maîtrisable par une

conception, une mise en œuvre

et une utilisation adaptées aux

différents contextes.

Le rapport de l’AQC vise à prévenir

les défauts constructifs et à diffuser les bonnes

pratiques de construction de bâtiments tertiaires,

l’objectif étant d’améliorer la performance énergétique

des futurs projets, de garantir le confort des

usagers et d’assurer la pérennité des équipements.

Les 12 enseignements présentés sont tirés de l’étude

d’une quarantaine de bâtiments en Guyane (retours

d’expériences observés depuis 2017).

Ces enseignements ont pour objectif d’identifier et de

comprendre les non-qualités les plus récurrentes et

les plus préjudiciables tout en proposant des solutions

préventives et/ou correctives, des bonnes pratiques…

136 BatiMag97 - Guyane N°2


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137


SENSIBILISER

138 BatiMag97 - Guyane N°2

©François Dantart


139


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ECOFIP

Afin de financer les projets en défiscalisation,

les entreprises du BTP peuvent s’appuyer

sur l’expertise d’Ecofip

Forte d’une expertise et d’une longue expérience en défiscalisation, Ecofip

accompagne les sociétés ultramarines dans le financement de leurs opérations

d’investissements éligibles aux dispositifs d’aide fiscale aux investissements

en Outre-mer. Elle conseille les entreprises du BTP et de la

construction dans l’acquisition de biens neufs à moindre coût.

Rencontre avec Philippe de Franciosi

Pouvez-vous rappeler le principe

du dispositif de défiscalisation ?

Doper

l’activité

économique

des régions

ultrapériphériques

La loi Girardin industriel est un dispositif fiscal d’aide à l’investissement en Outre-mer

également destiné à doper l’activité économique des régions ultrapériphériques éloignées

des centres d’approvisionnement. Cette solution très efficace de défiscalisation

permet à des contribuables d’investir et de réduire leurs impôts tout en favorisant

l’investissement d’entreprises guyanaises. En effet, sous certaines conditions, l’entrepreneur

local bénéficie d’une aide fiscale directe sous forme d’apport significatif

immédiat en trésorerie, à la mise en service de matériel neuf. Loué durant cinq ans, il

lui est cédé en fin d’opération, moyennant un paiement résiduel symbolique contractuellement

déterminé en amont dès la signature du contrat.

140 BatiMag97 - Guyane N°2


En quoi l’équipe

d’Ecofip

facilite-t-elle

l’opération ?

Ecofip vérifie en amont la viabilité du

projet et recherche les investisseurs. Sa

maîtrise de la chaîne de défiscalisation

lui permet de conseiller, d’assurer

un accompagnement et un suivi personnalisé

tout au long de l’opération :

plan de financement, assurance-prêt,

récupération de pièces du dossier…

Ecofip intervient aussi auprès d’organismes de crédit afin de compléter l’apport et financer l’investissement.

De la mise en place du montage financier jusqu’à la fin de l’opération, Ecofip assure un suivi personnalisé et

professionnel.

Quels sont les critères d’éligibilité ?

Les investissements doivent concerner les secteurs prévus par la loi : agriculture, bâtiment et travaux publics,

transport, artisanat, industrie… La Loi Girardin permet de financer l’achat de véhicules, de matériel, d’outils,

d’engins, ou encore la construction d’ateliers ou de sites de fabrication et de production industrielle. Si le chiffre

d’affaires de la société guyanaise imposée à l’IS excède 20 M€, un système de crédit d’impôt est requis (selon

l’art. 244 quater W du CGI). Et à ce niveau aussi, Ecofip accompagne son client dans la demande d’agrément

fiscal si l’opération le nécessite.

Ecofip

PK 2,5 Route de la Madeleine,

entrée de la Roseraie

Cayenne

0594 29 15 56

www.ecofip.gf

141


SENSIBILISER

©François Dantart

12 enseignements principaux

- Protéger spécifiquement les surfaces vitrées à l’ouest et à l’est

- Protéger les parois verticales des rayonnements du soleil

- Choisir des vitrages performants pour les pièces climatisées

- Choisir des menuiseries étanches et réversibles adaptées à la climatisation et à la ventilation naturelle

- Isoler les parois opaques des pièces climatisées.

Les solutions :

- Isoler intégralement les réseaux et composants des centrales de traitement de l’air

- Prévoir la ventilation des combles accueillant l’unité extérieure de climatisation

- Se prémunir des vibrations des unités extérieures de climatisation

- Prévoir l’extinction automatique de la climatisation

- Prévoir des systèmes d’éclairage adaptés à un usage de bureau

- Anticiper les problèmes d’éblouissement par réverbération

- Choisir une GTB (gestion technique du bâtiment) dont la maintenance peut être assurée localement.

142 BatiMag97 - Guyane N°2


143


SENSIBILISER

Des éléments à prendre

en compte selon l’AQC

Les retours d’expériences montrent des éléments

déterminants pour la qualité, la durabilité et la performance

d’un bâtiment tertiaire.

Avant tout, l’implantation du bâtiment dans son environnement

et les caractéristiques de son enveloppe

architecturale conditionnent sa capacité à limiter son

exposition à l’ensoleillement ainsi que son autonomie

en éclairage naturel.

Favoriser l’orientation au Sud et au Nord des parois

dont les surfaces sont les plus importantes est un

excellent moyen de réduire de façon passive les

apports thermiques liés à l’ensoleillement.

Les surchauffes sont ainsi minorées et, par conséquent,

l’inconfort thermique et les consommations

énergétiques en cas de climatisation.

Concernant les systèmes de climatisation, largement

utilisés dans les bâtiments tertiaires, ils doivent faire

l’objet d’une attention particulière quant à leur

conception et leur utilisation pour éviter la surconsommation

énergétique ainsi que les nuisances

sonores et les risques de condensation.

Le contexte hygrothermique (couple humidité et

température de l’air, très élevés en Guyane) peut être

source d’aggravation de situations de non-qualités

constructives ou de dégradations accélérées.

Enfin, les systèmes automatisés de gestion technique

du bâtiment sont des équipements qui génèrent une

attractivité croissante chez les maîtres d’ouvrage.

Cependant, ces systèmes de pilotage, par méconnaissance

de leur fonctionnement ou du fait de leur

mauvais usage, ne livrent pas véritablement tout leur

potentiel et peuvent parfois même s’avérer contreproductifs,

notamment en termes de maîtrise des

consommations énergétiques.

Aller plus loin sur :

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144 BatiMag97 - Guyane N°2


145


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