BATIMAG GUYANE NUMERO 1
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Guyane
Numéro1
BatiMag
CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR
97
Soula : une ville s’éveille
Centrale Biomasse
de Cacao, on touche du bois !
Réseau
routier :
vers un maillage
restructuré
Édito
Concrétisation de projets, matérialisation de concepts,
mise en perspective de nouveaux objectifs :
la construction trace l’avenir d’un territoire.
Et BatiMag97 veut en être le témoin et le rapporteur en
donnant la parole aux collectivités, aux artisans et autres
entrepreneurs que rassemble le secteur du BTP. Chaque
jour, en Guyane, des professionnels se mobilisent pour
dynamiser leur région et lui préparer un futur en accord
avec les nouveaux enjeux en termes de développement
durable, d’activités économiques, d’équipements et de
transports.
Page après page, les lecteurs de BatiMag97 trouveront
un état des lieux de la transition énergétique, de l’élaboration
de nouvelles déchetteries, du déploiement de la
fibre optique, du renouveau de plusieurs quartiers, du
remaillage du réseau routier, de la mise en œuvre de programmes
de logements dans le cadre du développement
urbain durable, de la mutation de l’économie aérospatiale,
des nouvelles techniques d’intervention dans le sol...
Pas de doute, la filière de la construction connaît un bel
élan, un dynamisme qui touche quantité de domaines et
qui se matérialise chaque jour un peu plus.
BatiMag97 s’efforce de relayer un maximum d’informations
auprès des intéressés et du grand public. Avec
l’intention de sensibiliser ceux qui participent de près
ou de loin à la nouvelle construction de la Guyane.
N’hésitez pas à nous faire part de vos projets, objectifs
ou nouveautés. Nous nous ferons un plaisir de porter
l’information dans nos prochains numéros.
La rédaction
BatiMag97 est une publication de la société Media55
Directeurs de la publication
Salim Mirous - Pascal Frémont - media55.commercial@gmail.com
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2 BatiMag97 - Guyane N°1
3
Sommaire
CAPTER
6 Actus d’ici et d’ailleurs
15 Livres
ANTICIPER
16 Ariane 6 : de la terre à la lune ?
PRODUIRE
24 Centrale biomasse de Cacao
AMÉLIORER
32 Infrastructures routières en Guyane
DÉVELOPPER
39 Fibre optique : de la théorie à la pratique
AGIR
47 Gérer efficacement les déchets en Guyane
OSER
55 Le permis d’expérimenter
CERNER
58 Mieux comprendre les enjeux de l’Opération d’Intérêt National (OIN)
CONCEVOIR
66 Le quartier de Soula à Macouria - Quand une ville s’éveille
INFORMER
74 Salons à venir
75 CACES 2020
DÉCOUVRIR
77 Nouveautés
INNOVER
79 Travaux sans tranchée
RÉHABILITER
87 Loto du Patrimoine
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ET LECŒUR WOLF ALTRAD BRIGGS
HUSQVARNA ARDEN ECIM ROBIN SOCAG AMMANN AGECOM
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GROVE HITACHI HITACHI POWER TOOLS IMER KEMPPI KEN
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ROCQUES ET LECŒUR WOLF ALTRAD BRIGGS & STRATTON
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5
CAPTER
Actus
Cayenne, le canal
Laussat enfin rénové
Actus
Le projet a plus de 15 ans et les premiers ouvriers
sont arrivés sur le chantier il y a à peine quelques
mois. Onze millions d’euros sont nécessaires pour
sa réalisation, dont l’Etat est le principal financeur, à
hauteur de 68%.
Inauguré en 1821 – avec des travaux débutés en
1777 - le canal Laussat a été construit par la main
d’œuvre issue du pénitencier qui a réalisé des travaux
d’assainissement permettant à Cayenne de devenir
une ville moderne.
Le projet est d’envergure pour redonner vie à tout
un pan historique de la ville de Cayenne devenu, au fil
du temps, un lieu à l’environnement peu propice à la
promenade.
D’ici...
94 logements
à Saint-Laurent du Maroni
A Saint-Laurent du Maroni, Nofrayane, CBCI et
Sogea Guyane ont terminé en ce mois d’octobre la
construction de 94 logements sociaux répartis dans
9 bâtiments et 12 maisons. Ces travaux, démarrés
en mai 2017, ont été réalisés pour le compte de
Sodim Guyane (autre filiale de VINCI Construction
DOM-TOM). CBCI était en charge de la réalisation
de la charpente, Sogea Guyane réalisait les travaux
de voirie et réseaux divers, Nofrayane agissait en tant
qu’entreprise générale.
Des panneaux solaires ont également été installés
sur les toits afin de contribuer à la production d’eau
chaude.
Audeg
Dans un contexte de profonde naturalité - plus de 98%
du territoire occupé par les forêts, milieux semi-naturels
et surfaces en eau, et de fort accroissement démographique,
la Guyane entretient un rapport au sol très
extensif. Année après année, logements, équipements,
routes, parkings et zones d’activités se construisent
en grignotant les espaces naturels ou agricoles. Ce
phénomène d’artificialisation des terres a englouti
6 833 ha d’espaces agricoles et naturels entre 2005 et
2015 sur la bande littorale occupée de Guyane, soit un
rythme moyen de 1,9 ha artificialisé par jour. De tels
enjeux incitent à déployer des outils d’observation et
des méthodes d’analyse foncière capables d’identifier
de manière précise et exhaustive les potentiels fonciers
en vue de les mobiliser le moment venu. L’AUDeG se
propose d’exposer une méthode d’identification et
d’évaluation des potentiels fonciers au sein des tissus
d’habitat et d’activités de Guyane en illustrant cela avec
différentes données et cartographies produites par
commune.
Panorama n°5 (sept.2019) Atlas des potentiels fonciers - Repérage
et évaluation - Publication intégrale à retrouver sur le site audeg.fr
6 BatiMag97 - Guyane N°1
7
CAPTER
Actus
Ces aides peuvent prendre diverses formes : crédit
d’impôt pour la transition énergétique, Eco-prêt à
taux 0 ou encore aides de fournisseurs d’énergie.
Isoler à quoi ça sert ?
L’isolation d’une habitation en Guyane concrètement,
c’est un gain de 5 degrés à midi et 2 degrés en
moyenne dans la maison. Isoler c’est participer à la
réduction des gaz à effet de serre mais aussi diminuer
de façon conséquente sa facture d’électricité.
Isoler quoi ?
Le toit mais pas que… Que ce soit pour un logement
climatisé ou en ventilation naturelle, isoler la toiture
et protéger les façades (en particulier les ouvrants)
est essentiel. Il faut pour cela choisir une couleur de
toiture adaptée, protéger les murs et les fenêtres du
soleil, et soigner sa ventilation.
MENUISERIE ALUMINIUM - VITRERIE - MIROITERIE
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moustiquaires, volets roulants ...
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Qualicoat et Qualimarine afin de garantir la qualité et la pérennité
des produits Technal dans le temps.
La maîtrise d’œuvre du pont du
Larivot qui sera construit entre
Macouria et Matoury a été
attribuée à la société Egis
Réalisé pour le compte de la Direction de l’Environnement,
de l’Aménagement et du Logement de la
Rénover et isoler son logement
Guyane (DEAL), ce nouveau pont double s’inscrit
dans le cadre du projet d’aménagement de la RN1
Bien vivre dans un logement peu gourmand en énergie
entre Balata et le carrefour de la RD51.
L’ouvrage mesurera 1 312 m de long et supportera
DEVIS GRATUIT
c’est possible, il existe même des aides financières pour
y parvenir.
deux voies de circulation dans le sens Cayenne-Kourou
(le trajet inverse s’effectuera sur l’ancien pont)
FACILITÉS DE PAIEMENT
L’ADEME (agence de l’environnement et de la
ainsi qu’une voie verte pour les cycles et piétons.
Il sera constitué d’un tablier de type mono-caisson
PRODUCTION LOCALE
maîtrise de l’énergie) encourage les propriétaires à
en béton précontraint. Selon que la hauteur retenue
effectuer des travaux afin de réduire la consommation
pour le tablier soit constante ou variable, le tablier
d’énergie. L’objectif est de diminuer les émissions de
sera appuyé sur 19 ou 20 piles, en rivière et man-
gaz à effet de serre et participer ainsi à la lutte contre
grove sur les bords.
le réchauffement climatique.
8 BatiMag97 - Guyane N°1
La fin des travaux est prévue en 2023-2024.
Lundi - Vendredi : de 7h30 à 16h00
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9
CAPTER
Actus
Actus
... et d’ailleurs
Fluides frigorigènes illégaux
Conférence internationale
sur les sargasses
Le premier ministre, Edouard Philippe, en visite à la
«Conférence internationale sur les sargasses» qui se
tenait en Guadeloupe fin octobre a déclaré que la lutte
à long terme contre les sargasses passerait par la coopération
internationale plutôt que par une succession
de plans nationaux.
L’idée est de mettre en commun avec les autres pays
de la zone Caraïbes des projets de recherche pour
éradiquer les algues brunes toxiques qui prolifèrent
depuis 10 ans sur le littoral. Le programme de coopération
permettra de constituer une plateforme dédiée
à la collecte des données scientifiques et techniques
sur les sargasses. L’objectif est de renforcer la capacité
de réponse face à l’invasion des algues. Un plan de 10
millions d’euros avait été lancé mi-2018 pour deux ans,
mais le premier ministre n’a pas précisé si l’enveloppe
serait reconduite.
L’Association des distributeurs, conditionneurs,
récupérateurs et «retraiteurs» de réfrigérants
(ADC3R) poursuit sa campagne d’information
sur les imports de fluides frigorigènes illégaux.
Relayés sur les comptes Facebook et Linkedin
de l’association, les messages interpellent sur
les conséquences liées à leur utilisation.
Après avoir cité les 4 risques encourus (pour
la santé, pour l’activité de l’utilisateur, pour
l’installation et les risques pénaux), l’ADC3R
rappelle les bonnes raisons de choisir les
fluides frigorigènes officiels et les conseils pour
bien les choisir.
Forêts urbaines à Paris
Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé en
juin dernier vouloir végétaliser quatre quartiers
afin de créer des « forêts urbaines » :
derrière l’Opéra Garnier, sur le parvis de
l’Hôtel de Ville et celui de la gare de Lyon
et les berges environnantes: quatre lieux de
Paris vont être végétalisés pour créer des
« forêts urbaines », a annoncé le 13 juin
2019, la maire, Anne Hidalgo. Seule une
des deux voies sur berges (déjà interdites à
la circulation) sera débitumée, l’autre voie
restera goudronnée pour permettre aux
véhicules d’urgence de circuler. Une réponse
aux pics de canicule prévus d’ici 2050 dans
la capitale, selon le dernier rapport du GIEC.
Autre étape: 28 cours d’école seront végétalisées
dès la rentrée scolaire dans tous les
arrondissements de Paris.
10 BatiMag97 - Guyane N°1
© Région Guadeloupe - Elisabeth Bilhmaier
En 2022, Hekla s’érigera dans
11
CAPTER
Actus
C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S
En 2022, Hekla
s’érigera dans
la skyline de
La Défense
Dessinée par l’architecte
Jean Nouvel, la nouvelle
tour totalisera 80.000 m²
de superficie, répartis sur
48 étages. L’édifice, d’une
hauteur de 220 mètres,
s’inscrira dans l’aménagement
global du quartier de
la Rose de Cherbourg, sur
le territoire de Puteaux.
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12 BatiMag97 - Guyane N°1
13
CAPTER
Actus
Livres
Impression 3D aux Emirats arabes unis
Via sa filiale Freyssinet, Vinci Construction a créé une nouvelle entreprise centrée sur l’impression
3D de béton haute performance : Concreative. Sa première usine de conception-réalisation à Dubaï
répond aux demandes du marché des Emirats arabes unis. En 2016 déjà, Dubaï a lancé un plan stratégique
dont l’objectif est de construire 25% de ses nouveaux bâtiments par le biais d’imprimantes
3D d’ici à 2030 avec l’ambition de devenir un centre mondial de l’impression 3D. La technologie
(brevetée détenue par XtreeE) utilisée consiste à extruder le béton couche après couche, imprimée
par une buse à commande numérique, permettant de réaliser jusqu’à 70% d’économies de ciment.
La conception des structures
de Pierre-Yves Ollivier
Hors collection, Dunod
192 pages
N’avez-vous jamais été émerveillé devant la Passerelle
de la paix franchissant le Rhône, retenu votre souffle
en traversant le pont de Tancarville suspendu dans
les airs ou bien encore impressionné par certains
ouvrages comme l’Atomium ou le parlement européen
à Luxembourg ? Au-delà de l’aspect technique
et normatif, l’élégance des structures et des constructions
elles-mêmes suscitent l’envie de comprendre
les contraintes à dompter ou à contourner pour les
réaliser.
Tout en se basant sur les principes fondateurs de la
science des structures et des matériaux, cet ouvrage
traite de la conception des structures dans l’art de
construire : formes géométriques, matériaux, dimensions,
etc. Très illustré par des photos d’ouvrages
existants, des schémas, des plans, il offre un panorama
complet des différentes possibilités en matière de
conception. Une vraie incitation à l’innovation !
Pratique des longrines
de redressement
de Saïd Nasri
Parution AFNOR
130 pages
Les constructions en ville (habitations, bureaux, hôpitaux...)
sont souvent limitées à la surface entre les bâtiments
existants. L’impossibilité d’étaler suffisamment
les semelles impose de les excentrer et de créer une
longrine dite « de redressement », reliant la semelle
excentrée à une semelle voisine centrée. Comment
les concevoir, les dimensionner et les calculer ? Des
questions auxquelles ce livre de Saïd Nasri apporte
des réponses techniques et pratiques indispensables.
Destiné à rendre ainsi la tâche de calcul moins ardue,
ce nouveau livre présente tous les modes de calculs
de la semelle excentrée. Il détaille aussi les dispositions
nécessaires à la réussite et à l’efficacité des
longrines de redressement. Illustré de nombreux
schémas et tableaux techniques, l’ouvrage rassemble
également de nombreux exemples corrigés d’étude
de longrines de redressement rencontrées dans les
projets de réalisation. Un nouveau guide pratique
de référence destiné aux ingénieurs et projeteurs
d’études en béton armé comme aux étudiants dans
le génie civil et le bâtiment.
14 BatiMag97 - Guyane N°1
15
ANTICIPER
Ariane 6 :
De la Terre à la Lune ?
Le marché des lanceurs est une
évolution qui pourrait même
s’apparenter à une profonde
mutation de l’économie
de l’espace.
© Thierry Maquaire
C’est dans ce contexte qu’Arianespace s’apprête à
mettre en service un nouveau lanceur au cours de
l’année 2020.
Ariane 6 arrive dans un environnement concurrentiel
fort qui va l’amener à réaliser une variété de missions
bien plus larges que celles réalisées actuellement par
Ariane 5 : de l’orbite basse, jusqu’à celle de la lune, et
peut-être même au-delà.
Au cours du Congrès mondial d’astronautique, qui
s’est tenu à Washington, Stéphane Israël, le P-.D.G. de
Arianespace, a exposé ses projets, particulièrement
ceux à destination de la Lune avec Ariane 6.
Si l’Agence Spatiale Européenne (ESA) prévoit d’utiliser
une Ariane 6 pour aller sur la lune avant 2025, il y
aura également une mission commerciale pour cette
même destination, annoncée lors de ce congrès.
Prévue en 2023, cette mission inédite, pour Arianespace,
permettrait de livrer 8.500 kilogrammes de charge
utile sur une orbite de transfert lunaire pour le
compte de clients institutionnels et privés.
Il s’agira d’un lancement multiple avec une variété de
satellites, en matière de taille et de masse. La lune
serait ainsi atteinte par ces atterrisseurs trois jours
après leur départ de Kourou.
La mission de l’Agence
spatiale européenne ?
Elle a pour objectif l’exploitation du régolithe, un
minerai duquel il est possible d’extraire eau et
oxygène, permettant ainsi d’envisager une présence
humaine autonome sur la Lune et aussi de produire
le carburant nécessaire à des missions d’exploration
plus lointaine. Des études sont menées actuellement
par ArianeGroup (1), chargée du développement et
de la construction d’Ariane 6 qui vérifie la faisabilité
d’utiliser ce futur lanceur pour cette mission lunaire.
Développer la base clients d’Arianespace
Après des années en position de leader sur le marché
des satellites de télécommunications à placer
en orbite géostationnaire, Ariane 5 étant le lanceur
de référence pour ce type de mission, Arianespace
est contrainte de se diversifier et souhaite répondre
à tous les segments du marché du lancement de
satellites.
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17
ANTICIPER
Livrer 8.500 kilogrammes
de charge utile sur une
orbite de transfert lunaire
pour le compte de clients
institutionnels et privés
18 BatiMag97 - Guyane N°1
© Thierry Maquaire
19
ANTICIPER
Le premier voyage d’Ariane 6 se fera... par bateau à voile !
La fusée Ariane 6 traversera l’Atlantique à bord
Pour ne pas dépendre totalement du vent, le Cano-
du Canopée, un bateau doté d’immenses voiles
pée sera équipé d’un moteur au gaz liquéfié, plus
qui pourra voguer à 30 km/h.
écologique que les carburants traditionnels comme le
fioul lourd.
La société ArianeGroup a demandé aux entreprises
Les constructeurs estiment que le bateau émettra
Jifmar Offshore Service, VPLP design et Zéphyr &
30% de CO2 de moins que les bâtiments classiques.
Borée de construire un bateau éco-responsable pour
Un changement bienvenu, quand on sait que le
Les deux marchés d’avenir sont, notamment, ceux
des constellations et celui la myriade des petits et
très petits satellites de la nouvelle économie de
l’espace menée par des fonds d’investissement, des
start-up ou des entreprises privées dont les principaux
domaines d’application sont l’Internet à haut
débit, l’Internet des objets et l’imagerie quasiment en
temps réel pour l’observation de la Terre. Comme
le souligne le cabinet Euroconsult, d’ici à 2027, 7.000
petits satellites seront mis sur orbite. C’est six fois
plus que lors de la décennie précédente.
Arianespace mise sur sa gamme de lanceurs et s’y
prépare avec deux vols de lancement multiple planifiés.
Ces derniers serviront à démontrer les capacités
d’Arianespace à contenter toutes les orbites, quelle
que soit la masse des satellites. Avec Véga qui, dès
son retour en vol, devrait lancer 80 satellites d’un
coup et Ariane 6, dans sa version à deux boosters,
qui mettra en orbite lors de son vol inaugural 30
satellites de la constellation OneWeb.
(1) ArianeGroup gère le développement et la construction, Arianespace
la commercialise).
transporter les différents éléments de sa fusée, de
l’Europe jusqu’au centre spatial de Kourou en Guyane.
L’imposant navire fera 121 mètres de long pour 23
mètres de large.
Ce bâtiment à l’allure étrange avec ses quatre paires
de voiles verticales de 400 mètres carrés pourra se
déplacer à une vitesse moyenne de 16 nœuds, soit
presque 30 kilomètres par heure. Le déploiement de
ses voiles intelligentes se fera automatiquement, selon
les conditions météorologiques.
secteur maritime est responsable de près de 3% des
émissions mondiales de gaz carbonique.
Les entreprises qui vont façonner ce navire d’un
nouveau genre n’ont pas encore annoncé son coût de
fabrication. On connaît déjà la date de sa mise à l’eau
qui est prévue en 2022. Avec ce projet ArianeGroup
fait déjà des émules. À l’image d’AirSeas, une filiale
d’Airbus, qui développe une aile géante capable de
réduire de 20% la consommation de carburant des
bateaux.
Pour répondre à ces deux marchés en très forte
croissance, qui nécessitent des lancements multiples,
Sources : futura-sciences.com / businessinsider.fr /
www.fr.news.yahoo.com
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21
ANTICIPER
Ariane 6 arrive dans
un environnement
concurrentiel fort qui va
l’amener à réaliser une
variété de missions bien
plus larges que celles
réalisées actuellement
par Ariane 5
22 BatiMag97 - Guyane N°1
23
PRODUIRE
Centrale
biomasse
de Cacao
Produire de l’électricité à partir
du bois de Guyane pour renforcer
l’indépendance énergétique de la
Guyane par le développement de la
filière des énergies renouvelables.
En raison de la croissance démographique et de
l’augmentation du taux d’équipement des ménages,
les besoins en énergie augmentent régulièrement en
Guyane et continueront à s’accroître au cours des
prochaines années. Le scénario de référence d’EDF
anticipe une progression annuelle de 2,3 % de la
consommation sur les 5 ans à venir.
À l’heure du changement climatique, les énergies
renouvelables présentent un fort potentiel pour répondre
durablement à ces défis. Si les énergies vertes
représentent aujourd’hui
50 % de la production
d’énergie en Guyane, la loi a
fixé l’objectif d’un mix 100 %
renouvelable d’ici 2030.
Dans le cas de cette centrale
de Cacao, le bois sera extrait
en particulier des exploitations
forestières et scieries
qui se trouvent dans cette
zone. Elle pourra fabriquer
et vendre à EDF environ
5,1 MW par an qui permettra
d’alimenter 10 000
foyers sur Roura, dont Cacao, mais également hors
de la commune.
Son inauguration et sa mise en service sont prévues
en juin 2020.
Quatre autres sites utilisent l’énergie éolienne, hydraulique
ou photovoltaïque. Ils devront être multipliés
afin de couvrir les besoins sur les nombreux sites
isolés de Guyane.
Les énergies vertes
représentent
aujourd’hui 50 %
de la production
d’énergie
en Guyane
Pour rappel, la Programmation Pluriannuelle de
l’Energie (PPE) de Guyane entend doter le réseau
électrique de 200 MW de puissance de production
renouvelable supplémentaire d’ici quelques années.
Sur le littoral, une importante partie de la demande
sera couverte de manière locale et respectueuse de
l’environnement grâce au déploiement de 40 MW
de biomasse locale, 16,5 MW de petite hydraulique
et de 20 MW d’éolien. Est également envisagée une
puissance photovoltaïque de 51 MW, dont 25 MW
associés à des systèmes de stockage
de l’électricité afin d’assurer
l’autoconsommation. Dans l’Ouest
du pays enfin, 20 MW supplémentaires
devraient voir le jour en plus
des 20 MW récemment installés à
Saint-Laurent-du-Maroni.
La biomasse c’est quoi ?
La biomasse est la première
source d’énergie renouvelable dans
le monde. Il s’agit de la production d’électricité et de
chaleur grâce à la combustion de matière organique,
qu’elle soit végétale ou animale. L’intérêt majeur
de ce mode de production d’énergie est que la
matière première nécessaire est inépuisable si elle est
produite de façon respectueuse de l’environnement,
contrairement aux énergies fossiles. Mais comment
fonctionne vraiment une centrale biomasse ?
24 BatiMag97 - Guyane N°1
25
PRODUIRE
Produire de l’énergie
avec une centrale biomasse
Une centrale biomasse produit de l’électricité à partir
de la vapeur d’eau qui se dégage lors de la combustion
de matières végétales ou animales, effectuée
dans une chambre de combustion. La combustion
des matières premières chauffe l’eau présente dans
une chaudière, dont il se dégage de la vapeur. Cette
vapeur d’eau met alors en mouvement une turbine,
reliée à un alternateur, qui produit du courant
électrique. Une plus petite partie de la vapeur est
récupérée pour des besoins de chauffage.
La vapeur obtenue lors du processus est ensuite
recyclée. Elle est transformée en eau grâce à un
condenseur afin d’être récupérée et réutilisée dans
la chaudière pour débuter un nouveau cycle de
production.
26 BatiMag97 - Guyane N°1
Plusieurs types de procédés
pour les centrales biomasse
Différents procédés permettent de produire
de l’énergie à partir de la biomasse.
Voici les trois principaux.
• La combustion de matière première
Il s’agit de la méthode la plus communément
utilisée. Elle est basée sur la combustion
de matière première, comme du bois,
afin de produire la vapeur d’eau nécessaire
pour que la turbine s’active.
• La gazéification
Avec la gazéification, on convertit de la
matière première en un gaz qui peut servir
ensuite de combustible. Cette combustion
permet de générer de la vapeur d’eau.
Pour convertir la matière première en
gaz, on décompose un solide (matière
organique, paille, bois) en présence d’un
gaz réactif (comme de l’air, de l’hydrogène
ou de l’oxygène pur). On obtient alors un
produit gazeux qu’on appelle biogaz et qui
peut servir de combustible.
• La méthanisation
Le procédé de méthanisation, aussi appelé
procédé biochimique, est aussi utilisé par
certaines centrales biomasse. Ainsi, les
matières organiques récoltées, comme les
déchets ménagers, les papiers, les cartons
ou le fumier, ne sont pas brûlées. Elles
sont fermentées dans ce qu’on appelle un
digesteur.
Suite à cette fermentation, on récolte
un biogaz, principalement composé de
méthane. Ce gaz peut ensuite être utilisé
pour effectuer une combustion, ce qui
active la turbine nécessaire à la production
d’électricité.
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PRODUIRE
Les points forts des centrales biomasse
L’avantage majeur des centrales biomasse est bien
simple : il permet de produire de l’énergie sans
utiliser d’énergies fossiles, grâce à des ressources
présentes de façon abondante. Par exemple, selon
l’ADEME, utiliser le bois comme combustible dégage
11 fois moins de CO2 que si l’on opte pour du fioul.
Avec la biomasse, on peut également valoriser les
déchets et les utiliser pour produire de l’électricité.
Enfin, ce mode de production d’énergie est censé
avoir un bilan carbone neutre car il rejette une
quantité en CO2 équivalente à celle que les végétaux
ont utilisé pendant leur phase de croissance.
Mais ce point est critiqué par certaines associations
de défense de l’environnement. Ils argumentent
notamment qu’une forêt coupée régulièrement
pour alimenter une centrale biomasse en bois
n’absorbera pas autant de CO2 qu’une vraie forêt,
située loin d’une exploitation industrielle. Un point à
nuancer, donc.
Le risque de déforestation
et de pollution
Un point attire également l’attention des associations
de défense de l’environnement : la déforestation.
En effet, vu que le bois est la principale
ressource utilisée par les centrales biomasse, la
croissance de ce mode de production d’énergie
pourrait entraîner un besoin en arbres de plus en
plus important. Il faut donc veiller à ce que l’exploitation
des ressources ne soit pas trop intensive.
Le bois-énergie chez les ménages inquiète également.
En effet, la combustion du bois produit des
particules fines, polluantes. Les grandes centrales
disposent de filtres spécifiques si elles font le choix
de réaliser la combustion avec du bois. Mais les
particuliers n’en sont pas forcément équipés.
28 BatiMag97 - Guyane N°1
29
PRODUIRE
Traitement préventif termites
Les centrales biomasse en France
Quelques chiffres :
Afin d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions
de carbone, la France mise sur différents types
d’énergies renouvelables, dont la biomasse. Ainsi, les
pouvoirs publics ont annoncé qu’ils souhaitent multiplier
par 2,5 la puissance électrique installée produite
grâce à la biomasse solide entre 2016 et 2023.
En France, le bois-énergie est la première source de
production d’énergies renouvelables. Il représente
près de 40 % du total de la production d’énergies
renouvelables du pays et 72 % de la production
d’énergie à partir de biomasse. Fin 2018, la puissance
Un petit tour du monde
des centrales biomasse
Dans le monde, le premier producteur d’électricité à
partir de la biomasse est la Chine, dont la production
représentait 14 % du total mondial en 2016. Elle est
suivie par les Etats-Unis (13,1 %) et le Brésil (11 %).
Pourtant, la biomasse ne représente qu’une part
modeste de la production globale d’électricité :
8,7 % de la production du Brésil, 8 % de la production
britannique, 6,9 % de la production allemande, 1,4 %
de la production des États-Unis, 1 % de la production
chinoise et 0,9 % de la production française.
• Préventif pré-construction
(par procédé physico-chimique)
• Curatif
• Techniciens agréés
&
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décennale
installée était de 591 MW et elle devrait atteindre
790 MW d’ici 2023.
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30 BatiMag97 - Guyane N°1
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31
AMÉLIORER
Infrastructures
routières
en Guyane
Répondre à de nouvelles problématiques
liées à la démographie, au développement
économique et aux nouveaux modes de
transport.
Le réseau routier national
Il est constitué d’un axe littoral de près de 450
kilomètres reliant Saint-Laurent-du-Maroni à Saint-
Georges de l’Oyapock. La continuité de l’itinéraire
avec le Surinam est assurée par le bac « la Gabrielle »
et avec le Brésil, par le pont sur l’Oyapock ouvert à
la circulation en 2017.
Cet axe formé par la RN1,
relie Cayenne à Saint-Laurentdu-Maroni
et par la RN2,
Cayenne à Saint-Georges de
l’Oyapock.
Le trafic sur ces routes est
extrêmement variable, de
moins de 500 véhicules/jour
entre Régina et Saint-Georges
à plus de 48 000 sur certains
secteurs dans la périphérie de
Cayenne.
Ce réseau routier national
comporte près de 80 ouvrages
d’art pour le franchissement
des fleuves et rivières dont plusieurs de dimensions
exceptionnelles avec les ponts du Larivot et de
Kourou.
Le territoire étant dépourvu de réseau ferré et le
cabotage maritime étant quasi inexistant, l’essentiel
des transports et des déplacements sur le littoral de
la Guyane est supporté par ce réseau. Par ailleurs, du
fait de l’inexistence de maillage du réseau secondaire,
toute coupure provoque de très graves perturbations
des activités sociales et économiques.
La fiabilisation et la sécurisation des routes nationales
constituent des enjeux majeurs pour le territoire.
Le réseau routier
départemental
fait partie des
compétences
de la Collectivité
Territoriale
de Guyane
Le réseau routier départemental
Fort d’environ 600 km, le réseau routier départemental
fait partie des compétences de la Collectivité
Territoriale de Guyane. C’est celui qui permet un
maillage plus « fin » du territoire et qui va au plus
près de chaque habitant.
Le Plan Global de Transports et de Déplacements, qui
date de 2013, prévoit 2 axes d’amélioration :
• La fiabilisation du réseau routier interurbain entre
Saint-Georges et Saint-Laurentdu-Maroni
correspond à un
besoin de financement de 200
millions d’euros.
• Des interventions capacitaires
sur l’agglomération de Cayenne
et sur l’axe Cayenne-Macouria
(pont du Larivot) afin de résorber
la congestion et de favoriser
le développement des transports
en commun en lien avec les
perspectives de développement
urbain sur ces sites - qui correspond
à un besoin de 160 millions
d’euros.
Le Plan d’Urgence Guyane
Il répond en partie à ces besoins et prévoit d’investir
100 millions d’euros pour la première tranche du
doublement de la RN1 entre Cayenne et Macouria et
de la RN2 entre Cayenne et Matoury, puis de relancer
des études d’une deuxième tranche du doublement
de la RN1 (pour un montant de travaux estimé à 100
millions d’euros).
32 BatiMag97 - Guyane N°1
33
AMÉLIORER
Renforcement et développement du maillage
routier pour accroître les échanges de biens et
personnes entre les 6 territoires de la Guyane
et au sein de chacun d’entre eux
Le Plan prévoit également 100 millions d’euros pour
les travaux de doublement du pont de Larivot.
Les objectifs du Schéma d’Aménagements Régional,
SAR 2016, préconisent de manière plus globale
le « renforcement et le développement du maillage
routier pour accroître les échanges de biens et personnes
entre les 6 territoires de la Guyane et au sein
de chacun d’entre eux. ». Les axes routiers conçus
doivent prendre en compte les critères environnementaux
et respecter la biodiversité, en particulier là
où elle est la plus fragile et la mieux préservée :
• « Le choix des tracés routiers devra limiter les impacts
sur le paysage, la biodiversité, les ressources et les
risques ».
• « Les nouvelles routes et les travaux ou aménagements
sur des infrastructures routières existantes, dès
lors qu’ils sont situés au sein d’espaces naturels à haute
valeur patrimoniale ou de corridors écologiques, doivent
être conçus et réalisés de façon à garantir la préservation
des fonctions écologiques des espaces traversés ».
Le Schéma d’Aménagements Régional recommande
également une étude des possibilités de franchissement
sur le Maroni, une concertation des populations
des territoires dont la traversée est projetée lors des
études d’impact, l’inclusion d’un volet environnemental,
économique et socioculturel au sein de ces études,
et la construction d’infrastructures routières favorisant
la circulation des espèces.
A la différence de bon nombre de régions, la Guyane
n’est pas que dans une démarche d’entretien de son
réseau routier mais bien dans la poursuite de son
développement et de son adaptation aux réalités du
territoire.
Sources : deloitte.com
guyane.developpement-durable.gouv.fr
ctguyane.fr
34 BatiMag97 - Guyane N°1
35
AMÉLIORER
Exemple de l’aménagement de la RN1,
enjeu majeur de la gestion des déplacements
La route nationale 1 (RN1) s’étend sur 250 km
depuis Cayenne (giratoire Leblond) jusqu’à Saint-
Laurent-du-Maroni.
Elle est à 2 × 2 voies sur 5 km environ entre le giratoire
Leblond et l’échangeur de Balata, puis à 2 voies
de circulation sur le reste de son itinéraire.
L’échangeur de Balata, mis en service en 2014, est le
seul point d’échange dénivelé de Guyane.
Le réseau secondaire offre très peu de possibilités
de maillage, la RN1 est de fait une voie quasi unique
de desserte de l’ouest guyanais, entre la rivière de
Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni.
Cette situation rend l’activité sociale et économique
guyanaise très vulnérable à chaque rupture du
service routier (endommagement d’une section de
la route ou d’un pont, grèves et coupures de la voie,
etc.) mise en exergue en 2009-2010 lorsque l’affaissement
d’une pile du pont du Larivot qui permet le
franchissement de la rivière de Cayenne a nécessité
sa fermeture pendant plus de 3 mois.
Le dynamisme démographique de l’agglomération
de Cayenne entraîne un fort développement de
son urbanisation sur le territoire des communes de
plus en plus éloignées de la ville centre alors que les
emplois et les activités y restent concentrés.
Cette situation génère une forte hausse des besoins
de déplacements entre Cayenne et les autres communes,
qui se concentrent, dans la partie ouest, sur
la RN1 du fait de l’absence d’alternative.
La RN1 supporte ainsi un niveau de trafic très
élevé qui atteint, dans sa partie entre l’échangeur
de Balata et la RD51 (carrefour dit de la Carapa) sa
limite de capacité. La circulation y est ainsi très difficile
avec une saturation quotidienne matin et soir.
L’accidentologie est élevée sur cette section de la
RN1, principal axe de circulation, avec de nombreux
carrefours et accès riverains.
36 BatiMag97 - Guyane N°1
37
AMÉLIORER
DÉVELOPPER
Les principales
caractéristiques du projet
Les grandes caractéristiques du projet
découlent des objectifs de l’aménagement,
compatible avec le budget prévisionnel
disponible.
Le parti d’aménagement consiste en :
• Un doublement de la voirie, avec un
aménagement sur place
• Une route à chaussées séparées
• Des échangeurs dénivelés et des accès
pour les voies de desserte locale
• Des transports en commun intégrés à la
circulation
• La prise en compte des modes actifs
(piétons, cyclistes) et des deux-roues
motorisés
• Un deuxième pont franchissant la rivière
de Cayenne
La réalisation et la mise en service sont
prévues à l’horizon 2023, il reste encore
quelques années aux automobilistes à
prendre leur mal en patience chaque matin
et chaque soir pour leurs déplacements
professionnels.
Fibre
optique
de la théorie à la pratique
En quelques mots pour parler de la fibre
optique, on peut dire qu’il s’agit d’un petit fil
en verre ou en plastique extrêmement fin.
Ce petit fil est conducteur et permet aussi
bien la transmission de données que de
lumière.
38 BatiMag97 - Guyane N°1
39
DÉVELOPPER
Comparée aux câbles coaxiaux, la fibre permet un
débit d’informations bien plus important et peut
également servir de support à des réseaux large
bande ; ce qui permet de faire transiter des
services de téléphonie, de visio ou de
données informatiques.
C’est à la Grèce antique que débute
l’histoire de la fibre optique
A cette époque, des tubes de verre étaient déjà utilisés
pour faire circuler de la lumière. Les Grecs avaient
compris que ce matériau convenait parfaitement à cet
usage. L’utilisation conjointe du verre et de la lumière
n’est donc pas si récente que ce que l’on pourrait
croire.
Après avoir été utilisée à des fins décoratives, cette
technique est finalement employée par des scientifiques
au dix-neuvième siècle. On l’utilise alors pour
courber la direction de la lumière et ainsi prouver que
sa trajectoire pouvait être déviée. C’est finalement
en 1880 que Bell l’utilise pour une communication
optique.
Atténuation, dispersion chromatique, débit de transmission,
non-linéarité, dispersion modale de polarisation,
fibres monomodes et fibres multimodes sont les
principales caractéristiques de la fibre optique. Derrière
tous ces termes se cachent en fait les différentes
caractéristiques de la fibre
Comment fonctionnent
les fibres optiques ?
La première idée qui nous vient à l’esprit est que la
fibre optique est utilisée dans le domaine des télécoms
et de l’informatique mais bien d’autres secteurs
d’activités exploitent également cette technologie.
Les fibres sont également utilisées dans la médecine
pour les fibroscopes, dans les domaines de l’éclairage
et du textile pour créer des tissus lumineux.
Pour être complet, la fibre optique est aussi utilisée
dans certains produits comme les gyromètres à fibre
optique, dans des appareils d’amplification et même
dans des microphones à fibre optique.
Un câble de fibre est constitué de très fines mèches
de verre ou de matières plastiques connues sous le
nom de fibres optiques ; un câble peut aussi bien
avoir deux brins de fibre que plusieurs centaines.
Chaque brin mesure une épaisseur inférieure à un
dixième de l’épaisseur d’un cheveu humain et peut
transporter environ 25000 appels téléphoniques. Un
câble de plusieurs brins peut donc facilement transporter
plusieurs millions d’appels.
40 BatiMag97 - Guyane N°1
41
DÉVELOPPER
Et en Guyane ?
Comment fonctionne la fibre optique
dans d’autres domaines que celui des
télécoms et quelles sont les autres
utilisations de la fibre optique dans ces
domaines d’activité ?
Des fibres plus épaisses sont utilisées dans un outil
médical appelé gastroscope (un type d’endoscope).
Les médecins l’introduisent dans la gorge d’un
patient pour détecter les maladies dans leur estomac.
Un gastroscope est un câble à fibre optique épais
constitué de nombreuses fibres optiques. À l’extrémité
supérieure d’un gastroscope, il y a un oculaire
et une lampe. La lampe émet une lumière vers le bas
du câble qui est dans l’estomac du patient. Lorsque
la lumière atteint l’estomac, elle se réfléchit sur les
parois de l’estomac dans une lentille.
Ensuite, elle se déplace en arrière jusqu’à une autre
partie du câble dans l’oculaire du médecin. D’autres
types d’endoscopes fonctionnent de la même façon
et peuvent être utilisés pour inspecter d’autres parties
du corps. Il y a aussi une version industrielle de l’outil,
appelé le fibroscope. Ainsi, il peut être utilisé pour
examiner des pièces inaccessibles dans des machines ;
comme des avions par exemple.
Actuellement, deux opérateurs télécom,
ORANGE et GUYANCOM sont habilités
à poser de la fibre optique, les autres
(DIGICEL, SFR, Dauphin Télécom, Free,
Canal…) achètent de la capacité qu’ils
revendront ensuite à l’utilisateur final,
particulier ou entreprise.
La circulation des données numériques en
Guyane est un vaste sujet depuis plusieurs
années avec les réalités de notre territoire
où il est difficile d’apporter un même
service à tous les habitants. Comme pour
le traitement des déchets, les transports
ou l’énergie, le travail à mettre en œuvre
est colossal pour quelques centaines ou
milliers d’habitants enclavés par rapport à
un bassin comme celui de Cayenne avec
plus de 100.000 habitants.
Ceci ne veut pas dire que cela ne se fera
pas mais pose la question du délai. Le
plan France très haut débit lancé par le
gouvernement de François Hollande disait
qu’avant 2022 tous les particuliers français
devraient avoir le très haut débit via la
fibre optique.
ORANGE
et GUYANCOM
sont habilités à poser
de la fibre optique,
les autres (DIGICEL,
SFR, Dauphin Télécom,
Free, Canal…) achètent
de la capacité
42 BatiMag97 - Guyane N°1
43
DÉVELOPPER
© Thierry Maquaire
© Thierry Maquaire
Aujourd’hui le constat est clair, la Guyane est classée
101ème département de France pour sa couverture
Internet et son évolution vers
le Très Haut Débit et la fibre
optique(1) avec une note de
couverture de 24,29/100. Pour
mémoire, la Martinique est
classée 53ème département
français, la Guadeloupe 35ème
et la Réunion, avec une note
de 93,64/100 5ème département
français.
Cet écart mesure le chemin
à parcourir pour la Guyane
tout en ayant conscience que
la géographie du territoire est
une réalité incontournable et qui demandera à tous
les utilisateurs de s’armer de patience dans certains
secteurs.
Au même titre que les routes ou les lycées et
collèges, la fibre optique est un élément essentiel de
l’aménagement du territoire.
Organisation
d’un service d’accès
à internet (WIFI
et LTE) sur le territoire
des communes
isolées de la Guyane
La SPLANG, outil public
pour le développement du territoire
La Société Publique Locale pour l’Aménagement
Numérique de la Guyane (SPLANG) détenue à 90%
par la CTG et à 10% par la CACL a pour mission de
gérer et d’exploiter les infrastructures de communications
électroniques déployées
par ses membres et notamment
celles déployées par la Collectivité
Territoriale de Guyane,
aussi bien en zone littorale qu’à
l’intérieur des terres, ainsi que
les capacités en bande passante
satellitaire négociées auprès
d’opérateurs satellites.
Parmi les actions menées par
l’opérateur public on peut
noter l’organisation d’un service
d’accès à internet (WIFI et LTE)
sur le territoire des communes
isolées de la Guyane, la gestion
des infrastructures pour permettre le déploiement
d’un service de téléphonie mobile sur ces mêmes
communes isolées et la participation à la stratégie
d’aménagement numérique de la CTG.
(1) Baromètre THD ZoneADSL 2019.
44 BatiMag97 - Guyane N°1
45
DÉVELOPPER
AGIR
Les avantages
de la fibre optique
• Une plus grande bande passante et
une vitesse plus élevée. Le câble à fibre
optique prend en charge une bande
passante et une vitesse extrêmement
élevée ; jusqu’à 10 Gbps.
• Bon marché. Plusieurs kilomètres
de câble à fibre optique peuvent être
fabriqués pour moins cher que des
longueurs équivalentes en fil de cuivre.
• Moins de vol : aujourd’hui le fil de
cuivre fait l’objet d’un trafic important
et les vols sont nombreux, pas avec la
fibre.
• La fibre optique offre moins de
dégradation du signal. En effet, la perte
de signal dans la fibre optique est inférieure
à celle du fil de cuivre.
• La fibre optique a une meilleure
durée de vie. Les fibres optiques ont
généralement un cycle de vie plus long :
plus de 100 ans.
Des inconvénients ?
• Le câble à fibre optique ne peut être
utilisé qu’au sol. Exception faite dans
certaines utilisations aériennes sur des
poteaux.
• Fragilité : la fibre optique est plutôt
fragile et plus vulnérable aux dommages
par rapport aux fils de cuivre.
• Distance : la distance entre l’émetteur
et le récepteur doit rester courte ; ou
alors des répéteurs sont nécessaires
pour amplifier le signal.
Gérer efficacement
les déchets
en Guyane
Aujourd’hui, un frigo hors d’usage, une vieille
télévision sont censés être traités par l’unique
déchetterie de Guyane située à Rémire-Montjoly
qui ne peut traiter que 4 000 tonnes de déchets
chaque année. La situation est difficilement
compatible avec les besoins des quatre
établissements publics intercommunaux
de Guyane qui ont, à la fois, compétence
de collecte et de traitement des déchets.
46 BatiMag97 - Guyane N°1
47
AGIR
© Thierry Maquaire
425 kilos de déchets par an et par habitant
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie (ADEME) en Guyane 120 000 tonnes
de déchets sont produits par an, soit environ
425 kilogrammes de déchets par habitant dont
240 kg composés uniquement
de déchets d’ordures
ménagères. Leur gestion est
la première dépense des
collectivités, avec 90 euros par
habitant et par an.
Réglementation européenne
inadaptée à notre climat,
manque de moyens, autant de
handicaps difficiles à surmonter
sur un territoire aussi vaste.
Aujourd’hui, les décharges de
l’Est guyanais, celles de Saint
George et de Régina, sont fermées
et c’est la décharge des Maringoins à Cayenne
qui récupère les déchets.
Le constat est le même sur le territoire de la CCDS
Leur gestion
est la première
dépense des
collectivités, avec
90 euros par
habitant et
par an
(Communauté de Communes Des Savanes) qui ne
peuvent plus accéder au site de Pariacabo depuis
2016. Là encore, 15 000 tonnes sont envoyées à la
décharge des Maringouins.
Les communes du périmètre de
la CCOG (Communauté des
Communes de l’Ouest Guyanais)
sont, avec la décharge de Saint-
Laurent-du-Maroni qui récupère
aussi les déchets d’Apatou et de
Grand-Santi, moins dépendantes.
Des extensions sont prévues à
échéance de 2022 pour gérer
les 23 000 tonnes de déchets
récoltés.
La fermeture de la décharge de
Maripasoula est programmée en
2020 et de nouvelles unités de
traitement sont prévues, par exemple à Papaïchton en
2021.
1
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48 BatiMag97 - Guyane N°1
49
AGIR
Concernant la décharge des Maringouins, après de
multiples extensions, celle-ci doit fermer en 2021, un
autre site est prévu par la CACL à Macouria, mais la
collectivité se heurte à des problèmes d’incompatibilité
avec les réglementations, notamment la loi littorale.
Des projets à moyen terme viendront consolider l’efficacité
de la collecte et du traitement des déchets grâce
à la création d’un réseau de déchetteries et la mise en
place d’Installation de Stockage de Déchets ND.
Première pierre de la déchetterie posée fin octobre
pour une livraison en 2020 à Iracoubo, idem pour Cayenne,
la gestion de nos déchets est un enjeu majeur
pour les 10 années à venir en Guyane et il devient
indispensable de privilégier la proximité de ces unités
pour faire disparaitre, à terme, les décharges sauvages
qui détruisent notre environnement et impactent
durablement les sols, la faune et la flore.
La déchetterie est un outil de tri à la source performant
qui permet d’orienter les déchets collectés dans
les filières appropriées à un coût optimisé pour la
collectivité.
Les tonnages collectés ont progressé de manière très
significative, mais ont tendance à stagner depuis 2014.
Trois nouveaux équipements sont en cours de réalisation
pour une mise en service en 2020.
Gérer nos déchets c’est gérer l’avenir et avoir une
certaine maîtrise sur notre environnement en
anticipant sur ce que pourra être la vie en Guyane
avec 500.000 habitants et plus de 250.000 tonnes de
déchets.
Valorisation des déchets
Environ 20 % des déchets sont collectés
de façon séparée, ce qui permet un taux
de valorisation matière sur le territoire
d’environ 15 %, dont 2/3 sont valorisés
localement (les déchets verts en compost
et les verres en BTP).
La décharge, qui reçoit environ 85 % des
déchets, constitue donc encore l’exutoire
largement majoritaire.
Les collectes sélectives d’emballages sont
effectives depuis 2015 sur la CACL et
continuent leur déploiement sur le reste
de la Guyane avec des résultats intéressants
pour un programme encore jeune.
Sur la CACL, on compte plus de 20 kg/
habitant/an, soit deux fois moins qu’en
France hexagonale.
Les performances de tri des habitants
ainsi que le maillage des déchèteries
restent cependant des points faibles sur
le territoire.
Environ 20 % des déchets
sont collectés de façon
séparée, ce qui permet un
taux de valorisation matière
sur le territoire d’environ
15 %, dont 2/3 sont
valorisés localement
50 BatiMag97 - Guyane N°1
51
AGIR
Gérer les déchets en site isolé
Il est souvent impossible, pour de nombreux sites,
de transférer leurs déchets vers des centres de
stockage autorisés à des coûts acceptables. Cela
génère la création de dépôts sauvages, qui présentent
un risque sanitaire.
Aujourd’hui, la demande de réaliser de nouvelles
structures de ce type est forte, que ce soit de la
part de la Communauté de communes de l’Ouest
guyanais (CCOG) ou de la CCEG qui ont la compétence
collecte et traitement des déchets sur leurs
territoires.
En 2004, la Communauté de communes de l’Est
guyanais (CCEG) a mis en place, en collaboration
avec l’ADEME et la Préfecture, un site de stockage
de déchets « pilote » au village Zidock (Trois Sauts,
commune de Camopi). Cette structure intitulée
« Éco-carbet » a été réhabilitée en 2011 et trois
nouvelles structures ont été implantées par la
CCEG dans le Haut Oyapock.
Source : guyane.ademe.fr
Le Plan départemental d’élimination des déchets
ménagers et assimilés (PDEDMA) de 2009 prévoyait
la mise en place d’installations de stockage simplifiées
pour les zones isolées. Les collectivités sont en attente
de préconisations afin de pouvoir implanter des
installations répondant aux attentes réglementaires.
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52 BatiMag97 - Guyane N°1
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AGIR
OSER
En 2004,
la Communauté de
communes de l’Est
guyanais (CCEG)
a mis en place, en
collaboration avec
l’ADEME et la
Préfecture, un site
de stockage de
déchets « pilote »
Un nouveau cadre réglementaire
pour le stockage en site isolé
Les résultats positifs de l’audit
environnemental mené en 2017 ont
permis de valider les prescriptions
techniques établies dans le cadre de
la sélection des sites de stockage
simplifié (éloignement, analyse de sol,
évaluation du niveau de nappe).
Le Comité scientifique pour la prévention
des risques technologiques
(CSPRT) a pu, sur la base des travaux
de synthèse, examiner le projet
d’arrêté ministériel en modification
des installations classées pour la
protection de l’environnement par le
Conseil d’État.
Considérant le coût élevé du transport
pour joindre les sites isolés au
réseau routier guyanais, l’implication
de l’ensemble des acteurs locaux pour
mutualiser leurs moyens apparait
indispensable à la réussite d’un projet
d’autogestion en site isolé.
Le permis
d’expérimenter
Fédération des sociétés
d’ingénierie du BTP de
la Guyane (F.I.BTP.G)
L’article 49 de la loi pour un Etat au service d’une société
de confiance (ESSOC), loi n° 2018-727 paru au JO du 11/08/2018,
a pour objectif de « faciliter la réalisation des projets de
construction et favoriser l’innovation ». Pour cela,
il habilite le gouvernement à procéder en deux étapes :
- La première, transitoire, consiste à faciliter la mise en œuvre
de solutions alternatives au droit commun dans les projets
de construction. C’est l’ordonnance I (n°2018-937 publiée
le 31 octobre 2018 au JO).
- La seconde, pérenne, consiste à réécrire les règles de la
construction pour autoriser de plein droit les maîtres d’ouvrage
à mettre en œuvre des solutions techniques ou architecturales
innovantes. C’est l’ordonnance II, à paraître au plus tard le
10 février 2020. Un guide publié par la Direction de l’Habitat,
de l’Urbanisme et du patrimoine (DHUP) expose
la marche à suivre pour mettre en œuvre,
dans le cadre du « permis d’expérimenter »,
des solutions d’effet équivalent.
Source : guyane.ademe.fr
54 BatiMag97 - Guyane N°1
55
OSER
De l’application en Guyane
La publication de cette loi et des ordonnances qui ont
suivi n’ont pas créé d’émoi dans notre département.
Nous sommes pourtant nombreux à nous plaindre
de l’application des normes en Guyane. Il est en effet,
fréquent de rencontrer ici et là les aberrations d’une
application stricte des normes dans notre région. Certains
pensent même qu’il faudrait adapter les normes
à notre région. Plusieurs missions parlementaires se
sont penchées sur le dossier, et à première vue, la
possibilité nous est offerte, enfin.
Alors plusieurs questions :
- La procédure pour avoir le droit d’expérimenter,
est-elle applicable sur notre territoire ?
- Sur quels sujets devrions-nous faire porter nos
demandes d’expérimentation ?
- Quel leader pour cette action ?
I- La procédure applicable en Guyane
Les lois de la république s’applique dans la moindre
parcelle française, il résulte donc que « le permis
d’expérimenter » est possible en Guyane. Maintenant
regardons de plus près la procédure décrite dans
le décret n°2019-184, la demande doit être portée
par un maitre d’ouvrage, qui constitue un dossier de
demande d’attestation en application de l’article 5 de
l’ordonnance n° 2018-937 du 30/08/2018. La commande
publique est portée sur notre territoire par
les bailleurs sociaux et les collectivités majeures (CTG,
EPCI), elle répond surtout à l’urgence des besoins. La
vraie question est qui peut porter une telle démarche
à l’échelle du territoire ? Il faut des moyens financiers et
du temps, cette action doit rentrer dans une démarche
prospective ou RD.
Il nous semble à la Fédération des sociétés d’ingénierie
du BTP de la Guyane (F.I.BTP.G) que la réponse
doit venir de la puissance publique. En effet, prenons
par exemple la production de logements sociaux, si
un opérateur obtient la validation d’un SEE (Solution
d’Effet Equivalent), ne serait-il pas pertinent qu’il en
fasse bénéficier aux autres opérateurs ? Nous pensons
que si un maître d’ouvrage privé valide une SEE, il
tentera de monnayer, l’utilisation de sa solution par un
autre tiers.
II- Sur quelles thématiques faire porter
nos demandes d’expérimentation ?
Les domaines visés par l’ordonnance et son décret
d’application sont :
1° La sécurité et la protection contre l’incendie, pour
les bâtiments d’habitation et les établissements recevant
des travailleurs, en ce qui concerne la résistance
au feu et le désenfumage ;
2° L’aération ;
3° L’accessibilité du cadre bâti ;
4° La performance énergétique et environnementale et
les caractéristiques énergétiques et environnementales ;
5° Les caractéristiques acoustiques ;
6° La construction à proximité de forêts ;
7° La protection contre les insectes xylophages ;
8° La prévention du risque sismique ou cyclonique ;
9° Les matériaux et leur réemploi.
Les règles spécifiques aux Outre-mer sur ces domaines
sont également visées par l’ordonnance.
La F.I.BTP.G, considère que
Le mode d’habiter en Guyane est bien différent de
celui de la France hexagonale, la RTAADOM a permis
une certaine adaptation permettant de rendre les
logements moins énergivores toutefois, les choix et
orientations pris génèrent souvent des surcoûts préjudiciables
pour le coût de revient des opérations. Il serait
souhaitable que dans ce cadre nous puissions rouvrir le
dossier de l’application de la règlementation thermique
et acoustique en Guyane, générant certainement des
économies.
Dans le domaine de l’accessibilité du cadre bâti, nous
devrions là encore chercher à expérimenter toujours à
dessein de rechercher à réduire le cout de revient des
opérations.
Toutefois, les possibilités d’expérimenter sur l’adaptation
des sols, malheureusement interdites, nous
auraient permis de faire de gains considérables.
III- Le leadership du droit
d’expérimenter en Guyane
La F.I.BTP.G constituée des principales sociétés d’ingénierie
de la place pourrait être une structure porteuse
de ce type de développement, reste à solutionner
les moyens humains nécessaires et le financement de
nécessaire.
Nous allons très rapidement proposer aux principaux
institutionnels un échange sur le sujet.
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56 BatiMag97 - Guyane N°1
CERNER
Mieux comprendre les enjeux
de l’Opération
d’Intérêt National
(OIN) en Guyane
L’OIN est une opération d’urbanisme
partenariale, avec un engagement fort
de l’État sur le territoire guyanais,
considéré comme prioritaire. Elle doit
permettre de modifier la stratégie
en matière de développement urbain
et d’accélérer la construction de
logements et d’équipements
pour rattraper le retard
de la Guyane.
L’OIN a pour objectif de répondre à des enjeux
très marqués en termes de développement urbain
durable et tout particulièrement en matière d’habitat,
d’activités économiques, d’équipements publics
et de transports.
Face à un territoire en pleine évolution avec un
accroissement démographique très rapide, un fort
besoin de développement des activités économiques
et une pénurie endémique de logements, une opération
d’intérêt national en Guyane a été instaurée par
décret le 14 décembre 2016.
Des secteurs d’aménagement prioritaires ont été définis
dans le cadre d’une mission du Conseil Général
de l’Environnement et du Développement Durable, à
laquelle les élus de Guyane ont été associés.
Cette OIN multisites s’inscrit dans une démarche de
développement durable, et se matérialise dans une
logique de gestion raisonnée de l’espace, combinant
la dimension logement-transports et développement
économique.
Dans ce cadre, l’État pilote l’OIN en concertation
avec la Collectivité Territoriale de Guyane et les
Communes.
L’Établissement Public Foncier et d’Aménagement de
la Guyane (EPFA Guyane) est en charge de la mise en
œuvre opérationnelle de ces projets (voir encadré).
Une OIN identifie des secteurs prioritaires pour
l’aménagement urbain.
L’OIN Guyane, première outre-mer, est multisites : 24
secteurs dont 10 en phase opérationnelle sur 9 communes
pour une surface totale de 5 800 hectares.
L’objectif est la construction de plus de 21 000 logements
sur 15 ans, ce qui correspond environ à une
population de 70 000 habitants dans une démarche
de développement durable, et se matérialise dans une
logique de gestion raisonnée de l’espace.
Elle combine les dimensions logements, transports,
équipements publics et scolaires et développement
économique et vise des standards de qualité tel le
label éco quartier.
Il est prévu que 60% de ces logements soient à caractère
social, les 40% restant étant en secteur libre ou
intermédiaire.
L’EPFA Guyane, aménageur de l’OIN, a perçu une
dotation de l’état de 7,6 millions d’euros pour les
études et des premières acquisitions foncières.
Le démarrage des premiers travaux en secteur OIN
concernera les secteurs PALIKA à Cayenne en 2019,
Sud bourg à Matoury, Portes de Soula à Macouria et
un des 3 secteurs de Saint-Laurent-du-Maroni débuteront
eux au cours de cette année 2020.
Ces nouveaux chantiers représentent une commande
publique de 26 M€, pour l’aménagement. Les
constructions qui suivront représentent en moyenne
trois fois ce montant.
Il est important de préciser qu’il existe de nombreux
projets hors du périmètre OIN. C’est par exemple
le cas des opérations de redynamisation des centres
bourgs (ex Plans de Rénovation Urbaine).
La création de logements dans le secteur de l’OIN
représente la moitié de la production de logements
pour les années à venir, c’est un outil mais il n’est
évidemment pas le seul.
Qu’est-ce qu’une OIN ?
Les opérations d’intérêt national (OIN) sont des
aménagements reconnus d’importance nationale
par un décret du Premier ministre pris après avis du
Conseil d’État.
La liste des OIN est établie à l’article R. 102.3 du
code de l’urbanisme. La qualification d’OIN donnée
à un ensemble d’opérations d’aménagement traduit
l’engagement politique, financier et opérationnel de
l’État en faveur du développement urbain durable de
territoires à forts enjeux.
Source : DEAL Guyane.
58 BatiMag97 - Guyane N°1
© EPFAG
59
CERNER
Guyane) pour être l’outil de mise en œuvre de l’OIN. Les 3 premières années
ont été consacrées à mener des études générales (sol, topographie, hydrographie,
environnement, ...) pour arriver aux premiers coups de pioches qui ont eu
lieu sur la ZAC de Palika à Cayenne et qui se poursuivront cette année encore.
Rencontre avec Patrice PIERRE,
Secrétaire général de l’EPFAG.
Patrice Pierre © EPFAG
Quelle est la gouvernance de l’OIN ?
M. Pierre, quels sont les rôles de l’EPFAG ?
L’EPAG (Etablissement Public d’Aménagement de la Guyane) est devenu, en décembre
2016, l’EPFAG (Etablissement Public Foncier d’Aménagement de la Guyane),
nous employons à ce jour une cinquantaine de personnes avec une perspective d’une
évolution à soixante personnes rapidement, notamment par l’ouverture d’une agence
à Saint-Laurent.
Cette modification est un réel changement de dimension, indispensable pour s’adapter
aux défis du territoire.
Nous avons trois activités : aménageur de la ville amazonienne durable (80%) mais
également l’action foncière au service des collectivités et acteur du développement
économique, d’aménagement de nouvelles surfaces agricoles utiles.
Celle-ci se situe à trois niveaux :
Tout d’abord par la mise en place d’un projet de territoire par l’Etat, la CTG et les
EPCI concernés (CCOG, CCDS et CACL).
Ensuite, par une gouvernance par bassin d’habitat.
Et enfin, par des groupes de travail thématiques autour des logements et de l’aménagement
foncier, les équipements scolaires et publics, les équipements économiques
et le transport, ou encore sur le Développement Durable.
Que représente la mise en place
de l’OIN pour l’EPFAG ?
Avant tout, l’OIN doit être considérée comme un accélérateur de projets, un moyen
de coordonner l’ensemble des acteurs et de mobiliser des fonds conséquents pour
les mener à bien.
Par exemple l’OIN permet d’anticiper l’installation de mobilier urbain, ce n’est pas
après l’aménagement d’un quartier qu’on s’aperçoit qu’il faut un arrêt de bus. Cette
question sera soulevée bien en amont du projet.
Nous prévoyons de doubler la production de logements dans les 5 années à venir,
passant ainsi d’un rythme de 800 à 1.600 logements en 2025.
Quel est précisément votre rôle ?
L’EPAG (Etablissement Public d’Aménagement de la Guyane) est devenu, en
décembre 2016, l’EPFAG (Etablissement Public Foncier d’Aménagement de la
60 BatiMag97 - Guyane N°1
61
CERNER
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A savoir… L’état des besoins
et de la demande en termes de logement
Une étude réalisée en 2017 permet d’établir une pro-
10 000, principalement sur la zone Centre Littoral. La
Unités compactes pour économiser de l’espace.
Nombreux types d’unités intérieures disponibles.
Longueur de tuyauterie très importantes
pour un design et une installation flexible.
Mini ECOi
Usage commercial
et résidentiel
jection à dix ans. Le besoin de production de logements
s’élève à 4 400 unités par an, dont 3 000 pour
réactualisation de cette enquête en 2018 a montré
une amplification du phénomène.
Raccordement possible à un capteur Econavi,
et à un purificateur d’air nanoe X.
les logements sociaux. Les zones concernées sont
surtout l’île de Cayenne et l’Ouest guyanais avec une
S’agissant de la production de logements sociaux, un
polarité forte sur l’agglomération Centre Littoral. Ces
basculement s’est opéré autour de l’année 2015 avec
chiffres sont issus d’une estimation réalisée à partir
un pic d’autorisations d’engagement qui a atteint 50
de la connaissance des besoins de la population et de
millions d’euros et une production de logements qui a
l’enregistrement effectif des habitants dans le dispositif
culminé à 1 300 unités. Les mesures de défiscalisation
d’accès au logement social.
Le phénomène de décohabitation prend de l’ampleur
ont en effet joué pleinement leur rôle et des opérations
importantes ont abouti cette année-là. Depuis, la
Installation flexible
avec l’émancipation des jeunes qui quittent le domicile
production de logements oscille entre 1 000 et 1 250
familial et l’abaissement de l’âge de la parentalité chez
unités et l’enveloppe des autorisations d’engagement
les jeunes couples.
s’établit à 45 millions d’euros.
La production de logements neufs est aujourd’hui for-
Une étude de 2014 visait à recenser la localisation
des logements insalubres. Leur nombre était évalué à
tement concentrée sur l’agglomération Centre Littoral,
le solde se situant à Saint-Laurent-du-Maroni.
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CERNER
© EPFAG
64 BatiMag97 - Guyane N°1
65
CONCEVOIR
Le quartier
de Soula
à Macouria
Quand une ville s’éveille
Lancée en 2009, la ZAC de Soula représentera,
à terme, 2.600 logements et environ 10.000
habitants, une révolution pour une ville dont la
population a triplé en une vingtaine d’années et
dont les projections lui donnent 25.000 habitants
dans une dizaine d’années.
66 BatiMag97 - Guyane N°1
67
CONCEVOIR
Défi d’aménagement urbain le plus important
de Guyane avec le nombre de logements mais
également les équipements publics prévus.
Le projet d’aménagement de Soula mené par
l’EPAG s’étend sur une superficie de 395 hectares.
Il s’inscrit dans une volonté d’aménagement durable
qui doit répondre à plusieurs objectifs majeurs à
l’échelle du territoire :
- favoriser l’accession à un logement pour tous
- lutter contre le développement de l’habitat spontané
- proposer une vision renouvelée de l’aménagement
en Guyane au travers du concept de ville durable
équatoriale.
La position stratégique du site à l’échelle de l’agglomération
cayennaise et de la région - sur la route
nationale 1 entre Cayenne et Kourou - lui confère sa
dimension de nouveau pôle urbain.
Ecoles, collèges, petite enfance, commerces et services,
artisanat, équipements sportifs et socio-culturels,
les sujets sont nombreux et 10 ans plus tard les
travaux se poursuivent.
L’aménagement s’articule entre 3 quartiers. Le Cœur
de Soula (phase 1) forme l’interconnexion entre les
zones résidentielles existantes et propose des services
de proximité le long d’une large artère à l’extrémité
de laquelle s’ouvrent le quartier Les Rives de Soula
(phase 2), plus résidentiel avec des parcelles individuelles
et des petits logements collectifs entourés de
forêt et de pripris.
La phase 3 complète l’aménagement avec des
logements, un groupe scolaire, un plateau sportif, des
commerces et de vastes espaces verts aménagés.
Porte de Soula, classé dans l’opération d’intérêt national,
à la jonction de la RN1 sera un pôle d’activités
© Thierry Maquaire
économiques tourné vers l’artisanat et les commerces
qui permettra la création d’emplois sur le secteur
(voir encadré).
Mené par le maire de l’époque, Serge Adelson
(décédé en 2012), le projet a été poursuivi par son
successeur, Gilles Adelson, pour lequel l’enjeu est
« essentiel afin d’apporter à chaque habitant un environnement
propice au développement des individus.
Apprendre, travailler, se cultiver, faire du sport, tous les
macouriens y ont droit, quel que soit l’endroit où ils se
trouvent dans la commune. »
En effet le défi est de taille et le chantier colossal où
toutes les parties prenantes, EPFAG, Etat et collectivités
(CTG, CACL, Mairie) ont un rôle à jouer pour
réaliser tous les aménagements indispensables à la vie
d’un quartier de 10.000 habitants.
Cette vaste opération, selon l’EPFAG, est « génératrice
de structuration, prône la cohésion du territoire de la
commune de Macouria et un développement équilibré
et économique de la cité. La grande mixité et la densité
urbaine de Soula agiront de façon efficace sur la rationalisation
des politiques en matière de services publics et
de transport.
Par la réduction des distances de déplacement, elle
encouragera également le recours à des modes de
circulation doux, limitant les consommations d’énergie et
la pollution générées par l’automobile. »
© Thierry Maquaire
Ecoles, collèges, petite
enfance, commerces
et services, artisanat,
équipements sportifs et
socio-culturels, les sujets
sont nombreux et
10 ans plus tard les
travaux se poursuivent
68 BatiMag97 - Guyane N°1
© Thierry Maquaire
69
CONCEVOIR
Soula en chiffres
Rencontre avec Farouk AMRI, Directeur du service DSDL
(Direction de la Stratégie et du Développement Local) à la mairie de Macouria.
La ZAC a été créée par arrêté préfectoral le 19 mai
2005, le dossier de réalisation a été approuvé par le
CA de l’EPAG le 4 juillet 2006, le programme d’équipement
public a été approuvé par arrêté préfectoral
le 23 janvier 2008. Les arrêtés de déclaration d’utilité
publique et le premier arrêté de cessibilité ont
été obtenus le 21 novembre 2008.
Le montant de l’opération d’aménagement est
estimé à 111 millions d’euros. L’opération est divisée
en 5 phases fonctionnelles :
• 2600 logements dont 1830 logements aidés
• 6000 m2 de commerces (première tranche
centre-ville)
• 6 ha de zone d’activités
• 6 ha de zone de loisirs
• 5 groupes scolaires et 2 collèges, des équipements
sportifs annexés, une mairie annexe avec l’ensemble
des services municipaux.
Quelle est votre vision du développement du quartier
de Soula dans les années à venir ?
Tout d’abord il est important de noter que le quartier de Soula est pleinement intégré à la commune de
Macouria, il est essentiel aux yeux de la municipalité, que ce que nous faisons à Soula puisse être à la
disposition de tous les habitants, quel que soit leur lieu de résidence.
Sur le plan économique, quelles sont les perspectives ?
Nous avons récemment posé la première pierre du village d’entreprises qui est la première OIN à
caractère économique de Guyane. Ce sont quelque 200 emplois directs représentés par cette première
tranche. Sept entreprises sont attendues, le premier coup de pelle a été donné le 15 novembre dernier
avec une livraison des installations prévue dans le courant de l’année 2020.
Nous envisageons également la possibilité de bâtir un immeuble qui accueillera sur plusieurs niveaux
avec divers services un pôle médical, un espace de co-working et un espace de restauration.
Le développement de ce secteur est prévu le long de la RN1, nous attendons de connaître l’emprise
exacte du nouveau tracé de celle-ci avant d’envisager la poursuite de ces projets, c’est également le cas
avant d’ouvrir une station-service comme prévu initialement.
D’autres projets sont également à l’étude sur différents secteurs de Soula.
Comment favoriser la cohésion sociale dans
un nouveau quartier comme Soula ?
Soula n’est pas qu’un nouveau quartier, il a une histoire, une âme, et nous devons en avoir conscience.
Vivre ensemble et vivre bien est un leitmotiv de la mairie depuis de nombreuses années. Il est essentiel
que nous puissions offrir à nos concitoyens des installations de qualité, c’est le cas, par exemple, avec la
construction d’un pôle enfance dont les travaux viennent de débuter.
Nous aurons également une maison labellisée «France Services» qui permettra, en un même lieu, de
positionner des services publics de proximité. Celle-ci offrira, au rez-de-chaussée une médiathèque de
dernière génération ainsi qu’une présence de nos partenaires (CAF, CGSS et Pôle Emploi), les services
communaux seront au premier étage et une salle modulable de 120 places, située au deuxième étage,
permettra d’avoir un lieu de réception et d’échanges.
70 BatiMag97 - Guyane N°1
© Thierry Maquaire
71
CONCEVOIR
ENSEMBLE
© Thierry Maquaire
Sport et culture sont également intégrés au projet global de Soula ?
Ces deux éléments sont au cœur de notre quotidien. Je vous ai parlé de la médiathèque attendue dans
moins d’un an mais il faut ne pas oublier les équipements sportifs existants ou à venir. La plaine des
sports fera quatre hectares au total avec des installations existantes, piste de BMX ou skate park, ou à
venir comme le stade combinant sports d’équipes et athlétisme.
Si on vous parle de Développement Durable,
qu’est-ce que cela vous évoque ?
Plus qu’évoquer quoi que ce soit, pour nous c’est une réalité. Nous avons lancé la création de deux
jardins urbains partagés afin de privilégier les circuits courts et de permettre aux résidents de produire
eux-mêmes fruits et légumes.
Nous avons également pour objectif de devenir leader en Guyane sur les déplacements doux (vélo,
véhicules électriques) avec des études que nous menons sur le trajet Cayenne-Soula afin d’anticiper les
évolutions à venir dans le domaine des transports urbains.
PEINTURE
AGRICULTURE
MENUISERIE
QUINCAILLERIE
MATÉRIAUX
OUTILLAGE
Nous allons également créer prochainement une plateforme multimodale, avec l’EPFAG et la CACL, pour
développer un espace dédié au covoiturage mais également aux transports en commun.
Les défis sont nombreux à Macouria en général et à Soula en particulier mais nous y travaillons tous
ensemble, municipalité et partenaires pour en faire un lieu où il fait bon vivre.
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73
Agenda
des
Allemagne
• Berlin
ARCHITECT @ WORK - BERLIN Salon
de l’architecture et de l’architecture d’intérieur
Du 11 au 12.11.2020
BAUTEC
Du 18 au 21.02.2020
• Hambourg
GET NORD Salon professionnel de
l’ingénierie électrique, des sanitaires,
du chauffage et de l’air conditionné
Du 19 au 21.11.2020
• Karlsruhe
PAINTEXPO Salon professionnel international
des technologies de peinture industrielle
Du 21 au 24.04.2020
• Munich
BAU Salon professionnel international des
matériaux et équipement de construction,
et de la rénovation de bâtiments
1 au 16.01.2021
• Stuttgart
R + T Salon professionnel des volets
déroulants, portes et portails et protections
contre le soleil
23 au 27.02.2021
Belgique
• Bruxelles
BATIBOUW Salon international du bâtiment,
de la rénovation et de la décoration
Du 29.02 au 8.03.2020
• Namur
BOIS & HABITAT Salon belge de la
construction en bois, de l’aménagement et
des énergies nouvelles
Du 20 au 23.03.2020
Espagne
• Madrid
CONSTRUCTEC Salon international des
matériaux de construction et des solutions
pour le bâtiment
Du 10.11 au 13.11.2020
PIEDRA Salon international de la pierre
naturelle
Du 10.11 au 13.11.2020
Salons nationaux
et internationaux
France
• Besançon
BIO & CO BESANÇON
Salon de la bio et de la construction saine
Avril 2020
• Biarritz
PISCINE GLOBAL Salon européen
des industries de la piscine
Du 17 au 20.11.2020
• Lyon
SALON BEPOSITIVE Salon professionnel
de la transition énergétique et numérique
des bâtiments et des territoires
Février 2021
POLLUTEC Lyon Eurexpo
Du 1 au 4.12.2020
EUROBOIS
Du 4 au 7.2.2020
• Nantes
ARCHITECT @ WORK - NANTES
Salon de l’architecture et de l’architecture
d’intérieur
Du 19 au 20.11.2020
• Paris
EQUIP’BAIE Salon international de la fermeture,
de la fenêtre et de la protection solaire
Du 17 au 20.11.2020
INTERMAT Salon international de la
construction et des infrastructures du
bâtiment et travaux publics et de
matériels de chantier
Paris Nord, Villepinte
Du 19 au 24.04.2021
• Rennes
ARTIBAT Foire du Bâtiment
Parc des Expostions
Du 21 au 23.10.2020
Italie
• Milan
MOSTRA CONVEGNO EXPOCOM-
FORT - EXPOBAGNO Salon international
de l’air conditionné et des sanitaires
Du 7 au 20.03.2020
Pays-Bas
• Amsterdam
APEX Salon international de la plateforme
d’accès
Du 9 au 11.06.2020
COMMERCIAL UAV EXPO EUROPE
Commercial UAV Expo est un congrès/
exposition sur les drones de haute précision
à usage civil
Du 1 au 3.12.2020
Argentine
• Buenos Aires
BATIMAT EXPOVIVIENDA Le grand
salon argentin de la construction et du
bâtiment
Juillet 2020
Brésil
• Sao Paulo
FEICON BATIMAT Salon professionnel
international de l’industrie de la construction
Avril 2020
FIRE SHOW Salon international de la lutte
contre les incendies et du sauvetage
Du 20 au 22.10.2020
REVESTIR - BRAZILIAN TILE AND
STONE EXHIBITION Salon international
du granit, du marbre et de la pierre
ornemental
Du 10 au 13.3.2020
Canada
• Moncton
ATLANTIC HEAVY EQUIPMENT
SHOW Salon des professionnels de la
construction, le cammionnage, les travaux
publics, la construction de routes,
la maintenance...
Du 2 au 3.4.2020
• Montreal
EXPO GRANDS TRAVAUX Salon des
grandes travaux et des équipements lourds
Du 1 au 2.5.2020
USA
• New York
BUILDINGS NY Salon des produits et
services pour l’immobilier, la rénovation,
la réhabilitation du bâtiment
Du 28 au 29.04.2020
NEW YORK BUILD EXPO Le grand salon
du bâtiment et du design à New-york
Du 3 au 4.03.2020
• Orlando
INTERNATIONAL BUILDER’S SHOW
Exposition internationale du bâtiment
Du 9 au 11.02 2020
CACES
Quelques changements en 2020
Le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES)
a évolué depuis le 1er janvier dernier. Un rafraîchissement
qui fournira plus de sécurité aux entreprises et aux
conducteurs d’engins.
Ce certificat a été mis en place pour évaluer les capacités
d’un salarié à exercer en toute sécurité la conduite d’un
engin (plusieurs catégories : chariots de manutention,
nacelles, engins de chantier, etc.). Le CACES, certification
créée par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des
Travailleurs Salariés (CNAMTS) ne peut être délivré que
par le Comité français d’accréditation (COFRAC).
INFORMER
74 BatiMag97 - Guyane N°1
75
INFORMER
DÉCOUVRIR
L’examen permet aux employeurs comme
aux conducteurs d’engins, de s’assurer de
la maîtrise des risques et des dangers sur
les chantiers.
Nouveautés
L’objectif de l’évolution est de s’adapter
à la modernisation des matériels avec un
mise à jour des référentiels (selon divers retours
d’expérience, nouveaux équipements…) et de
nouvelles dénominations concernant six recommandations
et l’ajout de deux nouvelles recommandations
:
• R.485 - CACES Chariots de manutention automoteurs
gerbeurs à conducteur accompagnant dont la
hauteur de levée est comprise entre 1.20 m et 2.50
répondant aux plus hautes exigences des compagnies
d’assurance (test effectué pendant 15 minutes par un
expert du CNPP tentant de faire un trou permettant
de laisser passer une personne).
• R.482 - CACES Engins de chantier (remplacera la
R.372 modifiée)*
• R.483 - CACES Grues mobiles (remplacera la
R.483 modifiée)
• R.486 - CACES Plateformes élévatrices mobiles de
personnel (remplacera la R.386)
• R.487 - CACES Grues à tour (remplacera la R.377
modifiée)
• R.489 - CACES Chariots de manutention automoteurs
à conducteur porté (remplacera la R.389)
• R.490 - CACES Grues de chargement (remplacera
la R.390).
m dans le premier cas et supérieure à 2.50 m dans
le second cas.
Les tests sont établis sur la base de plusieurs séries
de 100 questions élaborées par l’Institut national de
recherche et de sécurité (INRS).
Avec cette réforme, le CACES reste en adéquation avec
les innovations technologiques. Les familles et catégories
d’engins repensées et la rénovation partielle des
référentiels permettent au CACES de devenir plus clair.
La rénovation des tests théoriques permet un examen
plus homogène sur l’ensemble du territoire en évitant les
disparités d’un centre de formation à l’autre.
Des volets haute
résistance innovant
Un volet roulant à caisson extrêmement réduit
Le système de ce volet a été breveté aux Etats-Unis
pour son ingéniosité à afficher l’encombrement le plus
réduit du marché et à résister à des vents extrêmement
puissants.
En effet, un coffre de 160 mm peut enrouler un volet
de 2 m de hauteur et de 205 mm seulement pour
accueillir un tablier d’une baie de 4m de hauteur.
Le secret ? En s’enroulant, les lames s’imbriquent les
unes sur les autres grâce à des dimensions de lames
variables pour s’enrouler parfaitement en optimisant
l’enroulement.
Réduit de moitié environ, le coffre peut-être totale-
* Le CACES R.482 va voir ses catégories d’engins
divisées par 11 au lieu de 10 actuellement. La dénomination
de ces catégories est modifiée aussi pour plus
de lisibilité. CACES 1, 2, 3, 4, s’appellera désormais A,
B1, B2, B3, C1, C2, C3, D, E, F et G. Un changement est
aussi apporté sur les engins à déplacement alternatif qui
sont désormais divisés en trois catégories (C1 : engins
de chargement à déplacement alternatif ; C2 : engins de
réglage à déplacement alternatif ; C3 : engins de nivellement
à déplacement alternatif).
L’examen du CACES R.489 (Chariots de manutention
automoteurs à conducteur porté) représente plus de la
moitié des certificats délivrés chaque année. Dorénavant,
il n’est plus validé dans un cadre intra-entreprise mais
directement sur la plateforme certifiée du centre de
formation, l’acquisition de matériel sera donc essentielle
pour certains organismes qui ne seraient pas encore
correctement équipés.
Deux nouveautés répondent aux préoccupations de
résistance aux vents forts en ajoutant d’autres performances
technologiques.
Un volet roulant transparent
Il allie l’aluminium extrudé haute résistance pour la
structure (et les profils) et le polycarbonate (250
fois plus résistant que le verre) pour les lames. Ces
plaquettes sont galbées transparentes et traitées anti
UV dans la masse. Ce qui donne une vue imprenable
ment encastrable dans la maçonnerie et se fondre
dans les façades.
Ce système a aussi l’avantage d’être très silencieux et
résistant. Approuvé par les strictes normes du FBC
{Florida Building Code}, il passe avec succès le test
des 330km/h de vent à 3,60m de large grâce à des
coulisses haute-sécurité équipées d’ergots. Ce système
propose aussi 2 ergots anti-arrachement en bout de
lame, permettant un blocage latéral lorsque les profils
de liaison sont équipés d’embout métal ou composite
Deux nouvelles recommandations pour faciliter
sur l’environnement.
sécurité.
la différenciation entre les familles et catégories
d’engins :
De plus, le Crystal Vision signe une résistance au vent
grâce à des coulisses (qui retiennent le tablier) ren-
Largeur du volet Résistance au vent
4369 mm 302 km/h
• R.484 - CACES Ponts roulants et portiques (aussi
bien les ponts roulants et portiques à commande au
sol que ceux à commande en cabine)
forcées, épaisses où des chambres logent les ergots
anti-arrachement qui coincent les lames. Un système
qui a été testé en condition cyclonique et a obtenu
une classification par le CETIM à plus de 7 mètres de
3607 mm 339 km/h
2438 mm 391 km/h
Ce produit (fabriqué en Martinique) peut atteindre
long et un classement A2P R3 délivré par le CNPP
une hauteur de 4 mètres et une largeur jusqu’à 6
mètres.
76 BatiMag97 - Guyane N°1
77
DÉCOUVRIR
INNOVER
Des gants qui n’entament
pas la dextérité
Le spécialiste des gants de protection Rostaing propose
une nouvelle gamme de gants hybrides convenant à la
fois au jardinage, au bricolage, à l’industrie et au BTP, et
compatibles avec les écrans tactiles. Plus de 1,4 million
d’accidents de la main sont dénombrés chaque année
en France, soit 1 toutes les 4 minutes. Un problème
qui touche une multitude de secteurs. Avec sa gamme
Série Touch, Rostaing résiste aux travaux abrasifs,
travaux coupants et offre une sensibilité aux écrans
tactiles grâce à un effet « seconde peau ». Ces gants
couvrent 80 % des besoins en protection.
Le géant américain du
e-commerce, Amazon, vend des
cabanes et des chalets en kits
Amazon ajoute l’immobilier à son arc. En effet, sur sa
plateforme, on trouve maintenant à la vente de chalets,
cabanes, abris de jardin en bois nordique massif. Ce qui
est innovant, ce n’est pas tant le mode de construction
préfabriqué mais la livraison (gratuite) à domicile par
Amazon. Inspirés des tiny houses, les chalets (Solvalla)
se présentent sous forme de kits pouvant être assemblés
en huit heures par deux adultes. La structure pèse
1125 kg, fait 16 m2, coûte 5 800 € (non compris les
matériaux de fondation et les bardeaux). Il semblerait
que les premiers résultats soient convaincants puisque
les stocks sont déjà épuisés mais la marque Allwood
Outlet continue à en vendre sur son site.
Pour Mercedes, 30% des camions
rouleront encore au diesel en 2040
Selon Jean-Marc Diss, président de Mercedes-Benz
Trucks France, 30 % des camions rouleront encore
avec un moteur Diesel dans 20 ans, alors que la proportion
de véhicules industriels électriques atteindra
40 % et celle des modèles à hydrogène 30 %, mais
plus aucun au gaz (GNL ou GNC). Un constat que ne
partagent pas forcément les autres constructeurs de
véhicules industriels.
Des tombereaux qui
avancent à l’hydrogène
Le groupe énergétique français Engie et le spécialiste
britannique de l’industrie minière Anglo American ont
conclu un partenariat pour développer le premier tombereau
rigide minier alimenté par de l’hydrogène.
Engie a pour ambition de promouvoir l’hydrogène
renouvelable pour aider ses clients à décarboner leurs
opérations. Une stratégie proche de celle d’Anglo
American qui tente de parvenir à un impact environnemental
zéro. Ces deux acteurs ont décidé d’associer
leurs expertises pour développer le premier tombereau
rigide de 300 tonnes fonctionnant à l’hydrogène.
Au sein du site minier, l’hydrogène sera produit grâce
à l’énergie solaire, avec une installation de production
prévue pour. Par rapport à un tombereau rigide
standard, des modifications vont être effectuées sur le
nouveau modèle. Le réservoir sera remplacé par des
réservoirs d’hydrogène et le moteur par des piles à
combustible à hydrogène ainsi que des batteries. Le
premier prototype devrait être dévoilé en 2020, puis
testé au sein de la mine Mogalakwena Platinum Group
d’Anglo American en Afrique du Sud.
Des ascenseurs à partir de R+3
Depuis le 1er octobre 2019, il est obligatoire d’installer
un ascenseur à partir de deux étages (R+3) dans les
bâtiments neufs d’habitation collectifs. Cette règle
s’applique aux demandes de permis de construire
d’immeubles à compter du 1er octobre 2019. Une
avancée qui constitue une concession faite aux
associations défendant les personnes handicapées au
regard de la Loi Elan de novembre 2018 qui instaurait
le concept de « logement adaptable » qu’elles jugeaient
« inacceptable ».
Techniques
sans tranchée
Perturbations limitées
= travaux plus rapides
On appelle « sans tranchée » les techniques employées
pour effectuer des travaux souterrains de
pose, réhabilitation, entretien, auscultation - voire
pose de diagnostic - de quelque nature que ce soit
(eau, gaz, électricité, assainissement, téléphonie, fibre
optique...), sans creuser de tranchées ni ouvrir en
surface. En un mot, ces techniques non destructives
permettent d’intervenir sur des réseaux enterrés
de façon citoyenne et durable sur des canalisations
longues, non visitables, d’un diamètre compris entre
15 et 125 cm.
78 BatiMag97 - Guyane N°1
79
INNOVER
Cette technique maîtrisée s’impose là
où les besoins en travaux neufs ou de réhabilitation
s’avèrent nombreux : pose de la fibre, réseau d’eau
potable à revoir à cause d’un vieillissement
prématuré de matériaux…
Les avantages de cette technique
ne manquent pas :
- Pas de perturbation de circulation : ni celle des
piétons et des riverains (dans un centre ville), ni celle
de véhicules. De plus, grâce au maintien des voies
de circulation, dans la largeur et dans la longueur, les
véhicules de secours et les transports en commun
peuvent continuer à rouler facilement.
- L’activité locale est maintenue
durant les travaux,
avec un accès maintenu
aux commerces. Un argument
important puisque les
conséquences sur l’activité
économique sont prises en
considération dans le chiffrage
d’un projet.
La pollution de l’air
se voit également
minimisée par moins
de poussières, de
gaz d’échappement
d’engins de
chantier...
- Jusqu’à 80 % de réduction
du bilan carbone consécutif
à la réduction de la durée et
du volume des déblais et leur transport.
Effectivement, par rapport à la section d’un câble
ou d’une canalisation enfouie, la quantité de terre
excavée est considérable. Et au regard de la réglementation,
il s’agit d’un déchet qui nécessite donc son
évacuation vers un lieu de stockage (même temporairement).
Eventuellement, il peut être transformé pour
être réexpédié vers un autre chantier. Ce qui peut
représenter un coût global très important.
La pollution de l’air se voit également minimisée par
moins de poussières, de gaz d’échappement d’engins
de chantier et de véhicules coincés dans les embouteillages.
- En évitant d’endommager le milieu naturel, on
assiste à une diminution radicale de la pollution de
l’eau s’infiltrant dans les nappes phréatiques et à l’élimination
d’un bouleversement de
la faune et de la flore.
- Via des procédés rapides, la technique
des travaux sans tranchée
autorise l’inspection, le diagnostic
et la rénovation des canalisations
d’eau enterrées. Ainsi, le transport
de l’eau potable dans le réseau, des
eaux pluviales et des eaux usées
vers les stations d’épuration est
perturbé durant un laps de temps
très court.
- En évitant des tranchées à ciel ouvert, les chaussées
ne subissent aucune dégradation, supprimant du
même coup le remplacement prématuré du revêtement,
souvent fragilisé par des travaux invasifs.
- Les nuisances sonores sont considérablement
réduites puisque l’usage du marteau-piqueur se limite
au strict nécessaire. Et dans le cas de rénovation
de canalisations enterrées, aucune excavation n’est
nécessaire.
Les cibles potentiellement intéressées sont
réparties en quatre catégories principales :
1. les collectivités locales (communes, syndicats
départements, régions,…)
2. les entreprises publiques (EDF, France Telecom,…)
3. le secteur privé (industrie et grande distribution)
4. l’État.
Il faut savoir que 97% des travaux de canalisations
sont encore réalisés en creusant des tranchées. Si le
principe performant et sûr des travaux sans tranchée
est largement utilisé à l’étranger, il faut reconnaître la
frilosité de la France hexagonale à l’adopter. Mais la
technique commence à se répandre, entre autres à la
demande des collectivités et autres donneurs d’ordre.
La bonne nouvelle, c’est que les départements
d’outre-mer suivent. D’ailleurs, en avril 2019, a été
organisée une session de journées techniques FSTT
(France Sans Tranchée Technologie) aux Antilles qui
s’adressait à l’ensemble de la profession. Un moyen
dynamique et incontournable de familiariser et
qualifier les professionnels à cette technique. Il ne fait
aucun doute que ce procédé sera évoqué lors du
remplacement ou de la réhabilitation des canalisations
d’eau potable, d’assainissement, de transport d’énergie,
de l’installation de la fibre optique…
A la demande des membres locaux de cette fédération,
ces journées techniques se sont déroulées sur le
même concept que les sessions régionales organisées
en France.
Au programme, des présentations d’acteurs locaux
(entreprises de forage dirigé, de réparation par
chemisage, tubage) épaulés par des spécialistes venus
d’hexagone intervenant sur la réglementation et
la normalisation. Ensemble, ils ont pu expliquer et
montrer les techniques (travaux neufs et de réhabilitation),
avec quelques focus et argumentations sur des
chantiers remarquables locaux et nationaux.
Un véritable succès puisque le procédé répond précisément
à des problématiques fréquentes dans nos
régions :
réhabilitation, voire renouvellement, de réseaux d’eau
et d’assainissement existant. Avec le chemisage ou le
tubage les TST représentent des solutions pertinentes,
tant sur le plan de l’environnement et des nuisances
auprès de la population que sur le plan économique.
Lors de travaux sous chaussées fréquentées, ou pour
l’installation de galeries multi-réseaux nécessitant
plusieurs étapes afin de franchir des obstacles, le
procédé s’avère idéal puisqu’il permet de réduire
sensiblement les interventions.
Comment anticiper des travaux
sans tranchée ?
Disposer d’informations qui confirment la faisabilité.
Ces données portent sur les caractéristiques de
l’ouvrage à remplacer ou à réhabiliter. Et éventuellement
sur les obstacles à traverser.
Dans le cas de la réhabilitation d’une canalisation, il
faut impérativement en connaître l’état avant le début
des travaux. Pour définir l’envergure des travaux à
mener, une inspection visuelle permet d’identifier le
degré de détérioration.
Un autre élément essentiel concerne les données
topographiques d’une part de la zone des travaux
à effectuer et d’autre part, de l’encombrement du
sous-sol par d’autres réseaux. Une procédure permet
d’optimiser la consultation et l’intervention à proximité
du réseau. La mise en œuvre tiendra compte d’un
calage altimétrique par rapport aux autres réseaux
environnants.
Les données sur la nature des sols et sous-sols confirment
la faisabilité de la technique envisagée et permettent
d’identifier le matériel et les outils à utiliser
ainsi que les cadences de creusement à observer.
Des études géologiques peuvent être requises pour
apporter des recommandations à un cahier des
charges.
80 BatiMag97 - Guyane N°1
81
Publireportage
ARGOS
Unique producteur de ciments en Guyane
Comment se porte votre marché et quelles en sont les perspectives ?
Nous
sommes partie
intégrante de
l’économie
locale
Cette unité de production, une des rares en Guyane, a assuré la livraison
de ciments de qualité, ce qui a permis de réaliser tous les ouvrages
structurants (hôpitaux, écoles, pas de tir Ariane, Soyouz…) construit en
Guyane depuis ces 25 dernières années.
M. Agnès, ARGOS est un acteur majeur dans le secteur du
bâtiment en Guyane avec un ancrage local très fort…
En effet, Les Ciments Guyanais sont devenus ARGOS en 2014, c’est donc une histoire
qui dure depuis 30 ans. Nous avons, ici à Dégrad des Cannes, une usine de broyage
de matières premières qui emploie aujourd’hui 26 salariés.
Nous sommes partie intégrante de l’économie locale avec la volonté de faire travailler
au maximum les entreprises guyanaises dans l’utilisation de produits, par exemple le
sable, que de services, comme le transport.
Vous souhaitez également développer la proximité
avec les utilisateurs ?
Il faut avouer que le marché a été tendu en 2019 avec la fin du chantier d’Ariane 6 qui a été un très gros consommateur
de béton et qui, à ce jour, n’a pas eu d’équivalent en Guyane. Mais nous nous projetons résolument dans l’avenir,
notamment en travaillant sur de nouveaux produits…
ARGOSBAT est l’un de ces produits, c’est bien cela ?
ARGOSBAT est un tout nouveau liant à maçonner qui sera disponible dès cette année. Il permet de faire des enduits,
monter des parpaings ou encore poser du carrelage. Les enduits réalisés avec ARGOSBAT seront hydrofuges, plus faciles
à réaliser, plus souples, avec une meilleure qualité de finition.
Vous êtes également engagé sur la voie du respect de l’environnement ?
C’est l’une de nos préoccupations majeures. Aujourd’hui nos sacs sont biodégradables puisqu’ils sont en papier avec des
encres et des colles à base d’eau. Dans le courant de l’année nous devrions proposer des sacs verts. Ceux-ci sont conçus
spécialement pour être utilisés directement dans la bétonnière afin d’éliminer en grande partie les déchets de chantier et
diminuer les nuisances pour les salariés. Nous travaillons également au développement des ciments qui utilisent toujours
plus de produits locaux afin de privilégier des circuits courts. ARGOS prend une part active au développement de l’éco-
nomie guyanaise et compte bien poursuivre son chemin
avec tous ses partenaires locaux pendant longtemps.
C’est l’une des raisons pour laquelle nous travaillons exclusivement avec des revendeurs.
Ce sont tous des professionnels agréés qui offrent à la clientèle finale un service
lié à la proximité mais également aux horaires d’accueil, aux conseils ou encore la
capacité à vendre au détail.
ARGOS
ZI de Dégrad des Cannes
97354 Rémire-Montjoly
0694 24 02 54 - 0594 35 95 30
82 BatiMag97 - Guyane N°1
83
INNOVER
• 40 % d’économies par rapport à des tranchées
classiques
• Récupération et utilisation de tracés existants
• Réduction considérable de travaux de soutènement,
de terrassement et d’élimination des
déblais
• Adaptation à la plupart des réseaux et des
anciennes conduites, quels que soient les
dégâts subis
• Introduction possible d’un nouveau tube
entier à taille égale, inférieure ou supérieure
• Durée de vie accrue des nouveaux tubes
• Réduction du temps de mise en œuvre et de
montage
• Limitation des perturbations pour les
citoyens, la circulation et l’environnement
• Compatibilité avec les règlements et normes
en vigueur.
Pratiquement, quelles sont
ces techniques ?
La technique dépend du type de pose.
Après polymérisation de cette résine (par résistance
électrique, eau chaude, vapeur, UV), elle se transforme
en un tuyau ferme et résistant. Afin de colmater une
fuite ou une fissure, la résine est injectée à l’aide d’un
manchon. Le chemisage peut être réalisé (sous conditions)
pour un réseau sous pression mais il est surtout
utilisé en évacuation (écoulement gravitaire des eaux
usées, des eaux pluviales, des effluents industriels). Ce
procédé permet de rendre étanches les canalisations
et de supprimer tout contact entre le matériau de la
conduite et le liquide qu’elle transporte. Ses avantages
? En plus de celui de travailler sans tranchée, le
chemisage assure une bonne tenue mécanique, une
faible réduction de section de la conduite et l’absence
d’espace annulaire.
Quelles sont les préparations à prévoir
dans le cas de travaux de chemisage ?
• détourner les effluents
• curer la conduite à réparer
• réaliser une inspection télévisée (IT) de la canalisation
afin de vérifier son état
Le tubage consiste
à introduire une
nouvelle conduite
dans l’ancienn
qui sert alors
de fourreau
Pour les travaux neufs, plusieurs procédés existent :
- fusée pneumatique (marteau pneumatique dans un
cylindre creux qui avance en perçant un tunnel par
compression de sol)
- forage avec un tube en acier poussé dans lequel une
tarière assure l’excavation et l’évacuation des déblais.
Pour les travaux de réhabilitation :
- le tubage : il consiste à introduire une nouvelle
conduite dans l’ancienne qui sert alors de fourreau.
Si le diamètre de l’ancien conduit est plus petit, une
réduction du diamètre de la nouvelle conduite est
réalisée avant son introduction. Sa forme initiale est
restituée par pression d’air ou chauffage.
- le chemisage : c’est tout simplement un tubage réalisé
avec une enveloppe souple imprégnée d’une résine
thermodurcissable (époxy, polyester ou vinylester).
• préparer la conduite avec un robot multifonctions :
o la gaine - en fibre de verre ou en feutre - sans
couture est imprégnée avant son insertion (sur
chantier ou usine) avant d’être mise en place par
traction ou inversion
o la polymérisation de la résine se fait par l’apport
d’une énergie calorifique telle que résistance électrique,
eau chaude, vapeur ou UV
• avant de rouvrir les branchements, on attend que
la résine soit complètement polymérisée
• avant la remise en eau, une nouvelle IT permet de
vérifier la qualité du chemisage.
Le forage directionnel se fait par ordinateur et permet
de guider le forage afin d’éviter les obstacles.
84 BatiMag97 - Guyane N°1
85
INNOVER
RÉHABILITER
L’association, la FFST
(France sans tranchée
Technologies), un réseau
au service des techniques
sans tranchée
A la fois scientifique et technique, l’association
rassemble des adhérents parmi lesquels des maîtres
d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entrepreneurs, fournisseurs
de matériel… Elle est aussi représentée par des
délégués régionaux, y compris dans les DOM. Son
conseil scientifique et ses ateliers se concentrent sur
la réglementation, la normalisation, les certifications et
l’édition d’ouvrages techniques.
Ses objectifs visent la promotion des travaux sans
tranchée et le développement de leur usage afin de
préserver l’environnement et le cadre de vie urbain;
renforcer la sécurité des travailleurs et des usagers
de la voirie; accroître la rapidité des travaux; offrir une
alternative à des travaux difficilement réalisables par
des techniques traditionnelles; réduire les budgets
des chantiers et les coûts sociaux.
En 2017, nette augmentation des chiffres relatifs à la
réhabilitation de réseaux réalisés selon cette technique
: 295 km de réseaux réhabilités, 150 km de
réseaux diagnostiqués par caméra, 8000 obstacles
fraisés, 3000 branchements chemisés et 4200 manchettes
posées. Le chemisage concerne 95 % de ces
travaux.
Tester l’étanchéité d’une canalisation
en économisant l’eau
L’étanchéité des canalisations est encore régulièrement
testée le plus simplement du monde, en y
faisant passer de l’eau, potable la plupart du temps.
Cependant un autre procédé existe aujourd’hui Il
suffit d’isoler la portion de canalisation à tester et d’y
injecter de l’air comprimé, si la pression d’air diminue
c’est qu’il y a une fuite. Cette méthode permet d’économiser
des milliers de litres d’eau potable.
Loto du
patrimoine
Deuxième édition
Pour rappel, le Loto du patrimoine a pour vocation
de récolter des fonds permettant la restauration et
l’entretien de bâtiments et monuments du patrimoine
français.
Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,
et le ministre de la Culture Franck Riester, ont présenté
la liste des projets de la mission 2019. Parmi les
sites retenus, plusieurs se trouvent en Outremer, parmi
lesquels le relais Barcarel à Saint-Laurent-du-Maroni et
l’ancienne école de Rémire-Montjoly, en Guyane.
86 BatiMag97 - Guyane N°1
© Thierry Maquaire
87
RÉHABILITER
NOTRE EXPERTISE
AU SERVICE DE VOTRE SÉCURITÉ
PROTECTIONS - SIGNALISATION - SÉCURITÉ - HYGIÈNE
Les monuments concernés :
Ancienne école de Rémire-Montjoly
Construite en 1892, cette école est restée en activité
jusqu’à ce que les classes soient transférées dans un
nouveau bâtiment, en 1987. L’école est devenue un
logement de fonction avant d’être fermée en 1999
pour cause de dégradation.
A l’abandon depuis vingt ans, son état s’est empiré
avec une sérieuse altération des parements, une
végétation parasitaire abondante, des sols affaissés,
cassés ou lacunaires, des bardages en état médiocre,
une peinture écaillée, des déformations des ouvrages
de menuiserie, une couverture endommagée, des
infiltrations, des termites...
Bref, cet état requiert une restauration générale (intérieur
et extérieur) : façades, sols/planchers, parements,
charpente, couverture, menuiserie, peinture, électricité
et accès PMR puisque le projet de valorisation
consiste en un centre d’accueil de manifestations
culturelles de la commune.
Le relais Barcarel à Saint-Laurent-du-Maroni
Le relais Barcarel est une bâtisse typique du quartier
historique de la ville pénitentiaire de Saint-Laurentdu-Maroni.
Elle est cependant la seule maison à ossature
bois avec un remplissage en briques apparentes
de la ville.
Construite par un ancien bagnard dans les années
1880, elle est restée fermée durant 20 ans après avoir
88 BatiMag97 - Guyane N°1
© Thierry Maquaire
servi de local pour différents magasins (cartes postales,
matériel pour orpailleurs… ) pendant plusieurs
années. Aujourd’hui, attaquée de champignons et
fortement endommagée, elle se disloque et menace
de s’effondrer complètement.
Le projet de restauration s’inscrit dans le cadre de
la revitalisation du centre-bourg de Saint-Laurentdu-Maroni,
fléché dans l’opération « Action cœur de
ville ». Il est soutenu par l’Office de tourisme de la
ville, qui compte intégrer le bâtiment dans son circuit
et organiser des visites scolaires.
La maison accueillera des logements meublés pour
personnes en situation de handicap.
Les travaux à entreprendre concernent la restauration
générale de l’édifice et les aménagements permettant
d’accueillir des hôtes.
• Tranche 1 : restauration de la structure et de
la couverture (charpente, plancher, faux-plafond,
isolant) ;
• Tranche 2 : reprise du rez-de-chaussée (maçonnerie,
plomberie, carrelage, électricité) ;
• Tranche 3 : peinture ;
• Tranche 4 : reprise de l’étage (maçonnerie, plomberie,
carrelage, électricité, menuiserie, climatisation).
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