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ACTUALITÉ<br />
CHINE ET RUSSIE,<br />
L’ALLIANCE<br />
LUNAIRE<br />
La Russie et la Chine, deux puissances incontournables<br />
en ce XXIe siècle, ont décidé d’unir leurs forces avec<br />
l’objectif de créer ensemble une base lunaire.<br />
La Chine, maintenant exclue du programme spatial<br />
américain, et la Russie, de plus en plus critique<br />
envers les États-Unis, ont signé un accord en vue<br />
de construire une base scientifique sur la lune. Cette<br />
alliance est ouverte à toute autre nation intéressée.<br />
Dans quelques années, il y aura donc deux stations<br />
lunaires « internationales ». Une occidentale et une<br />
orientale.<br />
UNE LONGUE HISTOIRE SPATIALE<br />
Indépendamment l’un de l’autre, ces deux pays ont<br />
eu un fort impact dans l’histoire de la conquête<br />
spatiale. Rappelons dans un premier temps que la<br />
Russie, pendant l’ère soviétique, fut la pionnière dans<br />
le domaine spatial. Il y a plus de soixante ans, le 4<br />
octobre 1957, la Russie lançait le satellite Spoutnik<br />
dans l’espace, première mondiale qui détermina l’an<br />
1 de la conquête spatiale et contribuera à l’aura<br />
de la nation soviétique. Puis, en avril 1961, Youri<br />
Gagarine est le premier homme à effectuer un vol<br />
dans l’espace ; Valentina Terechkova la première<br />
femme en juin 1963. Beaucoup de « premières<br />
fois » dans l’espace sont ainsi réalisées par les<br />
Russes. Quant aux Chinois, ils s’inscrivent seulement<br />
maintenant, mais sûrement, dans le cercle des<br />
puissances mondiales à la course aux étoiles. C’est le<br />
troisième pays à avoir envoyé un être humain dans<br />
l’espace. La Chine, collaborative et ouverte, investit<br />
beaucoup et annonce des projets très ambitieux<br />
tels qu’un robot téléguidé sur Mars cette année ou<br />
encore l’envoi d’astronautes sur la Lune.<br />
LA STATION LUNAIRE<br />
Cette station aura pour objectif premier, d’ici 2030,<br />
de récolter des échantillons lunaires, principalement<br />
de sa face cachée, jusqu’ici quasiment inaccessible.<br />
Des robots seront donc envoyés depuis la station<br />
afin d’extraire des roches provenant du Pôle Sud<br />
par exemple. On imagine même un possible point<br />
de ravitaillement, « sur la route » vers Mars ou bien<br />
l’exploration de la Lune par l’homme, potentiellement<br />
entre 2035 et 2045, ce qui permettrait de grandes<br />
avancées pour la recherche spatiale. Cette station<br />
pourra être mise à disposition pour les autres nations<br />
également... probablement en contrepartie d’accords<br />
bien orchestrés cependant !<br />
DEUX PUISSANCES QUI SE LIENT<br />
<strong>Le</strong>s deux nations ne sont pas tant éloignées que cela,<br />
d’une part sur un plan géographique, mais également<br />
sur un plan politique. Elles ont toutes deux pour ambition<br />
de se placer sur le podium des pays les plus importants<br />
à l’échelle mondiale et entretiennent toutes deux une<br />
certaine méfiance – et défiance – à l’encontre de<br />
l’Occident, USA et Union européenne. Des accords<br />
économiques ont émergé ces dernières années, conclus<br />
entre leurs dirigeants respectifs, surtout après la crise<br />
de Crimée pendant laquelle la Russie a fait face à des<br />
sanctions et des obstacles économiques de la part des<br />
Occidentaux, sans pour autant changer son fusil d’épaule.<br />
Partir ensemble à la conquête de l’espace et plus<br />
précisément, de laLune, répond à leur envie de s’imposer<br />
dans ce secteur, mais peut être en outre un pied de nez<br />
aux États-Unis et à l’UE !<br />
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