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INTimes n°11 - Mars

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VIEUX

Inspection des finances, Cour des comptes ou Conseil

d’état. J’ai choisi la Cour des comptes parce que j’avais

la possibilité d’y aller, que c’est un endroit privilégié

dans la haute fonction publique et que ça

correspondait à ma culture et à mon parcours.

Est-ce que la façon d’étudier aux USA diffère

de la façon d’étudier en France ?

Il y a de très grandes différences entre les

moyens dont disposent les universités françaises

et américaines, même par rapport à l’INT. Des

moyens phénoménaux. J’étais au Media Lab, un

laboratoire très à la pointe avec des chercheurs

d’un très haut niveau et des étudiants. Il y a

vraiment une confiance entre enseignants et

étudiants. Aux Etats-Unis, on sent que

l’enseignant est vraiment alimenté par le travail

que font les étudiants, avec un degré d’attente

assez supérieur.

Quelles étaient vos motivations pour

intégrer l’ENA ?

Quand j’ai commencé à travailler dans

l’administration publique, c’était en tant que

contractuel et un contractuel n’avait pas vocation

à rester dans l’administration. Les postes

d’encadrement sont limités, ils sont réservés à

des haut-fonctionnaires. Dès lors que continuer

de travailler dans l’administration m’intéressait,

je devais préparer l’ENA. J’ai dû me replonger

dans les études la même année que mon

mariage, c’était en quelque sorte le prix à payer

pour réorienter ma carrière dans l’administration

publique.

Pourquoi avoir choisi la Cour des comptes à

la sortie de l’ENA ?

D’avoir eu à la base une formation de gestion à

Dauphine, je me sentais plus d’affinités avec ce

métier. En réalité, il y a un classement de sortie,

si vous êtes éligible aux grands corps de l’État, ce

qui était mon cas, vous avez 3 débouchés :

Dans cette période compliquée pour le monde

de la culture, quel a été est votre ressenti

durant l’année passée ?

C’est une année dramatique pour la culture parce

qu’elle avait été un peu sanctuarisée ces dernières

décennies en France et elle a été totalement sacrifiée

sur l’autel de la crise sanitaire. C’est quelque chose de

spécifique qu’il nous faut protéger, ce n’est pas une

marchandise comme les autres. Dès lors qu’il a fallu

faire des choix, elle a été désigné comme non

essentielle et c’est particulièrement difficile, ça fait

quasiment un an que tout est arrêté. On a eu une

petite fenêtre de réouverture entre juillet et octobre

mais avec beaucoup moins de monde que d’ordinaire.

Le Louvre ou Versailles, c’est 80% de visiteurs

étrangers qui n’étaient plus là. Étant un établissement

industriel et commercial, nous avons dû nous baser

sur nos recettes propres pour pouvoir tourner, des

recettes propres qui ont quasiment disparu depuis le

début de la crise.

Pensez-vous que cette crise sanitaire a permis

un regain d’intérêt pour la culture, un

engouement pour la future réouverture des

musées ?

On a constaté ce phénomène cet été quand les lieux

culturels ont rouverts. Au Grand Palais, nous avons

ouvert une exposition début juillet, une reconstitution

de la destruction de Pompéi qui a eu un succès fou.

On a accueilli plus de 200 000 personnes en étant

complet pendant 4 mois. Il y avait une vraie attente du

public. Est-ce que ça va continuer et est-ce que le

public va encore être au rendez-vous ? On l’espère

mais on mesure mal encore l’impact profond que

cette crise va avoir sur nos modes des vie. On espère

qu’il y aura toujours une envie de culture, de

rencontres, de partage d’émotions de la part du

public.

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