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ACPactualités 21.4

CAMBODGE Du traumatisme à la vie MALI Contrastes ROUMANIE « Avoir le coeur entre les dents » NIGERIA Pas un jour sans frayeur

CAMBODGE Du traumatisme à la vie
MALI Contrastes
ROUMANIE « Avoir le coeur entre les dents »
NIGERIA Pas un jour sans frayeur

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04<br />

ACP<br />

2021<br />

NO<br />

CAMBODGE Du traumatisme à la vie<br />

MALI Contrastes<br />

ROUMANIE « Avoir le cœur entre les dents »<br />

NIGERIA Pas un jour sans frayeur<br />

des paroles claires.<br />

des actions fortes.<br />

Spécial Journée annuelle manquée ? I Livestream<br />

sur www.acp-ch.org/actuel/journee-annuelle<br />

Journée solidarité à vélo le 28 août 2021 I Page 13


2<br />

contenu<br />

2 Éditorial<br />

3 Cambodge<br />

Du traumatisme à la vie<br />

4 Mali<br />

Contrastes<br />

6 Éthiopie<br />

Pays « nouveau » aux mille surprises<br />

8 Burkina Faso<br />

Sous les feux de la rampe<br />

9 Mongolie<br />

Tirées des marais<br />

10 Tanzanie<br />

Ha 2<br />

11 Roumanie<br />

« Avoir le cœur entre les dents »<br />

12 Soudan<br />

Supermarché pour affamés<br />

13 Des actions fortes<br />

Enfourcher sa draisienne<br />

14 Transnistrie<br />

Sur les traces d‘Abraham<br />

15 ACP<br />

Des événements pour vous<br />

16 Nigeria<br />

Pas un jour sans frayeur<br />

Chère lectrice, cher lecteur,<br />

A manger sa glace préférée plusieurs jours d’affilée<br />

pourrait bien transformer le plaisir en son contraire.<br />

Et voir sa spécialité culinaire préférée être servie trois<br />

fois par jour pendant un mois, ne tardera pas à faire<br />

disparaître toute envie. Par saturation.<br />

Dans notre engagement dans de nombreux pays, nous<br />

vivons le contraire lorsqu’il s’agit de Bibles et d’amour<br />

de Dieu. Goûter tant à l’un qu’à l’autre n’apporte pas de<br />

saturation, mais bien une faim plus grande encore. Le<br />

problème, c’est qu’en certains endroits, il n’y a pas une<br />

Bible. Et parfois aucune n’existe dans la langue de la<br />

région.<br />

Parce qu’ACP se soucie de faire connaître Jésus-Christ<br />

et donc de répondre à la faim spirituelle, nous finançons,<br />

comme au Soudan, la traduction de la Bible, ici<br />

en langue fur (p. 12). Et nous envoyons des évangélistes<br />

en Tanzanie, parmi les tribus qui n’ont aucune idée du<br />

Message de Jésus (p. 10). Au Cambodge, nous aidons<br />

un peuple traumatisé à reprendre pied au travers de<br />

l’amour de Dieu (p. 3). En Mongolie, nous aidons les<br />

familles en situation d’échec à sortir du marais de<br />

différentes manières afin qu’elles puissent repartir de<br />

pied ferme (p. 9).<br />

Image de couverture<br />

Idylle familial dans la<br />

région de Katibougou<br />

Cette famille musulmane<br />

envoie aussi ses enfants<br />

à l’école chrétienne.<br />

Lisez les articles enthousiasmants de ce journal.<br />

Laissez-vous contaminer par la faim spirituelle des<br />

protagonistes. Et soutenez-nous pour satisfaire la faim<br />

des personnes qui ne connaissent pas encore le « Pain<br />

de vie » ou qui en veulent davantage.<br />

Avec mes meilleures salutations,<br />

Sacha Ernst, directeur adj. ACP Suisse


ACPACTUALITÉS<br />

3<br />

CAMBODGE .<br />

« On aurait besoin d’une rivière d’encre<br />

pour écrire notre histoire », explique un<br />

vieux Cambodgien. Une histoire qui n’a<br />

pas son pareil en termes de cruauté.<br />

du traumatisme à la vie<br />

Daniel Hofer<br />

Référent pour le Cambodge<br />

Cambodge, 1975. De la tourmente de la guerre civile<br />

émergent les Khmers Rouges. Ils accaparent le<br />

pouvoir et commencent à instaurer un régime de<br />

terreur. Sur la route d’une « société sans classes », la<br />

population des villes est déportée vers les rizières. Des<br />

familles sont séparées. Le pays devient un immense<br />

camp de prisonniers. Celui qui ne peut pas travailler<br />

est exécuté. Des milliers d’enfants et de personnes<br />

âgées meurent épuisés. Un tiers de la population est<br />

victime de nettoyages de masse. Les atrocités vont durer<br />

quatre ans. Pratiquement aucune famille ne sera<br />

épargnée de la perte d’un de ses membres.<br />

Aide extérieure Depuis, quarante ans ont passé. Mais<br />

la reconstruction du pays ne se fait qu’au ralenti. Le<br />

traumatisme est profond, il paralyse la population et<br />

lui ôte la force de maîtriser le présent. Une pauvreté<br />

pesante en découle : plus de 5 millions de Cambodgiens<br />

vivent en dessous du seuil de pauvreté. ACP s’est<br />

fixé comme objectif d’amener un maximum de personnes<br />

à Christ afin de leur permettre de sortir de leur<br />

léthargie et de reprendre leur vie en main. Notre « Vision<br />

21 » est d’implanter au moins une église vivante<br />

dans chacune des 21 provinces du Cambodge, avec<br />

un centre de formations diverses tant pour le service<br />

spirituel que pour l’agriculture. Un objectif déjà atteint<br />

dans sept provinces du pays.<br />

Prendre, multiplier et rendre Des projets comme<br />

des ateliers de couture, boulangeries, potagers en permaculture<br />

et autres banques de riz et d’animaux ont un<br />

succès particulier. Nous donnons des semences et des<br />

animaux aux agriculteurs. De leurs premières récoltes,<br />

ils redonnent la double quantité du capital initial à la<br />

banque ; et chaque second veau de buffle d’eau. Ainsi,<br />

notre banque poursuit son travail avec un capital<br />

renouvelé afin d’aider toujours plus d’agriculteurs. Ces<br />

investissements « financiers et spirituels » aboutissent<br />

à la création de nouvelles églises.<br />

Srey Son Thon (41 ans), client de notre banque dans la<br />

province de Svey Rieng, nous donne un aperçu de son<br />

expérience.<br />

Ces investissements<br />

« financiers<br />

et spirituels »<br />

aboutissent<br />

à la création<br />

de nouvelles<br />

églises.<br />

Le riz a besoin de pluie « Après trois ans<br />

de famines, ma famille était devenue très<br />

pauvre. De la banque de riz, j’ai reçu 220<br />

kg de riz : 100 kg pour la culture, et le reste<br />

pour nous nourrir. Mais la sécheresse s’est<br />

poursuivie. Nous n’avons pas pu récolter<br />

assez pour payer notre solde à la banque<br />

de riz. Alors, avec ma famille et des frères<br />

et sœurs de l’église de Tit Yang, nous avons<br />

prié. Et Dieu nous a entendus et nous a envoyé de la<br />

pluie au bon moment. Grâce à la bonne récolte, nous<br />

étions en mesure de solder notre dette. Maintenant,<br />

nous avons assez pour manger et replanter. Nous remercions<br />

Dieu pour sa providence. Et vous aussi, pour<br />

votre banque de riz. Que Dieu vous bénisse ! »


4<br />

ACPACTUALITÉS<br />

MALI<br />

contrastes<br />

Le Mali, un des pays les plus pauvres du monde, irrite par ses contrastes. Le pays est<br />

musulman, mais il y a une forte présence chrétienne. Un faible système scolaire, mais<br />

l’école primaire d’ACP est excellente.<br />

Andreas Rossel<br />

Communication I Multimedia<br />

Le Mali surprend, irrite parfois par ses contrastes.<br />

Nous nous pressons dans les rues encombrées de<br />

stands du marché, d’hommes et de voitures. Mais<br />

on n’entend presque pas de coups de klaxon. Dans la<br />

partie nord, le terrorisme islamique fait rage. Mais le<br />

gouvernement siégeant au sud est séculier. Celui-ci,<br />

comme une grande partie de la population musulmane,<br />

respecte la minorité chrétienne. L’assiduité de<br />

notre chef de projet local contraste avec la spontanéité<br />

africaine. C’est dans cet environnement que je rencontre<br />

des personnalités remarquables.<br />

Persécutée… par sa famille Monique de Tombouctou,<br />

dans le nord islamiste radical, est devenue chrétienne.<br />

Elle a été terrorisée par sa famille : « Ils m’ont attrapée<br />

dans la rue et m’ont arraché jusqu’à mes sous-vêtements.<br />

Il n’y avait personne pour m’aider. Finalement,<br />

j’ai vu un soldat et j’ai couru vers lui. Il m’a reconnue<br />

parce que nous l’avions aidé lors de la fuite de 2012.<br />

Il était venu avec nous dans le sud et nous nous étions<br />

cachés ensemble dans la maison d’un pasteur. Et là,<br />

c’est lui qui m’a aidée à m’enfuir de ma propre famille. »<br />

Entre-temps, Monique a terminé son école biblique et<br />

s’est mariée avec un médecin. « Je sais qu’aujourd’hui<br />

les chrétiens sont ma famille. Mais cela fait toujours<br />

mal d’avoir été si maltraitée par ses proches parents.<br />

Ce qui fait le plus mal, c’est que ma mère y ait pris part.<br />

Ce sont des cicatrices qui restent sur le cœur. »<br />

Monique s’est engagée comme missionnaire parmi les<br />

enfants.<br />

Tentative d’assassinat… par sa sœur Amadou* appartient<br />

à l’ethnie fulani, tristement célèbre pour les<br />

attaques meurtrières de ses membres radicaux sur<br />

les chrétiens. Son père a 29 enfants de trois femmes<br />

: « J’ai fait la connaissance de Jésus par le biais d’un<br />

ami. Son courage et son engagement m’ont<br />

impressionné. À la suite de ma décision<br />

pour Jésus, j’ai dû quitter ma famille après<br />

plusieurs tentatives d’assassinat. Ma mère<br />

m’a aidée à m’enfuir. Ma décision d’abandonner<br />

ma famille a été un vrai combat.<br />

Aujourd’hui, après plus de trois ans et demi,<br />

j’ose à nouveau retourner dans mon village.<br />

Mais pour mon père, je suis un bâtard, un<br />

enfant illégitime. Tout ce que je touche est<br />

impur. Ma vaisselle doit être lavée sept fois.<br />

Mais je suis heureux d’avoir déjà vu six de<br />

mes frères et sœurs devenir chrétiens, dont<br />

ma sœur qui avait plusieurs fois tenté de<br />

m’empoisonner. »<br />

* Non modifié<br />

pour raison<br />

de sécurité


ACPACTUALITÉS<br />

MALI<br />

5<br />

Enfants jetés « Ici, les bébés sont abandonnés au<br />

milieu de la rue ou devant les portes d‘entrée », nous<br />

dit le pasteur Emmanuel Traoré, ancien footballeur<br />

de haut niveau en France. « On les retrouve dans les<br />

déchetteries, partout. Mais le pire, ce sont les bébés<br />

qui sont jetés depuis des<br />

camions afin qu’on leur roule<br />

dessus. »<br />

Derrière ces tragédies, on<br />

trouve souvent du désespoir.<br />

Des adolescentes engagées<br />

comme femmes de ménage,<br />

victimes de violences et<br />

d’agressions sexuelles, qui<br />

tombent enceintes. L’indigence,<br />

la religion, l’environnement<br />

familial poussent à se<br />

« débarrasser » des bébés.<br />

« Nous pouvons<br />

au moins offrir<br />

aux enfants de<br />

l’amour, de la<br />

sécurité et une<br />

éducation afin<br />

qu’ils puissent<br />

participer au développement<br />

du<br />

pays à l’avenir. »<br />

Emmanuel et sa super-épouse Saran offrent un<br />

foyer chaleureux à 23 de ces enfants abandonnés :<br />

« Nous ne pouvons pas empêcher des enfants<br />

de mourir. Mais nous pouvons au moins offrir à<br />

quelques-uns de l’amour, de la sécurité et une<br />

éducation afin qu’ils puissent participer au développement<br />

du pays à l’avenir. »<br />

ACP finance la construction d’un foyer pour enfants qui<br />

devrait pouvoir en accueillir au final, jusqu’à deux cents.<br />

MALI Abandonnés, recueillis, aimés<br />

Un foyer pour les « Enfants jetés » du Mali I 3.20 min<br />

QR-Code ou www.acp-ch.org/pour-vous/films/aide-humanitaire<br />

Une école au top niveau Esther, l‘une des enseignantes,<br />

résume la préoccupation de notre école inaugurée<br />

il y a neuf ans : « La différence avec les écoles<br />

étatiques, c’est l’amour. Nous enseignons les enfants<br />

comme si ceux-ci étaient les nôtres. Je souhaite que<br />

ces petits comprennent l’Évangile et développent de<br />

fortes personnalités afin de prendre des responsabilités<br />

dans le pays. »<br />

Afin de poursuivre ce travail au-delà de l’école, ACP<br />

a lancé l’an dernier des classes de gymnase (collège).<br />

Nous l’étendons actuellement en construisant de nouvelles<br />

salles de classe.<br />

Le maire de la région confirme que nous sommes sur<br />

la bonne voie : « La formation est la base de tout. Grâce<br />

au courage des enseignants, de la ponctualité, du savoir-faire<br />

et de la manière de traiter les élèves, l’école<br />

est la meilleure de la République du Mali. L’ajout de<br />

classes de gymnase est ici plus que bienvenu ! »<br />

Nous sommes fiers de pouvoir établir des points de<br />

contraste positifs au Mali.


6<br />

ACPACTUALITÉS<br />

ÉTHIOPIE<br />

« pays nouveau »<br />

aux mille surprises<br />

En avril, il rejoint l’équipe d’ACP<br />

en Allemagne. Sa première<br />

mission l’envoie en Éthiopie, un<br />

pays nouveau pour lui. Il est<br />

curieux de voir ce qui l’attend.<br />

Voici son rapport de voyage.<br />

Ex-Imam Frère<br />

Musa enseigne<br />

maintenant la<br />

Bible aux jeunes<br />

chrétiens et aux<br />

personnes en recherche.<br />

Samuel Franz<br />

Conférencier<br />

Éthiopie. Je suis ici pour la première fois. J‘ai entendu<br />

beaucoup de choses sur les décennies d‘implication<br />

d’ACP/Néhémie. Maintenant, je me réjouis de découvrir<br />

ce pays et sa population en compagnie de deux fidèles<br />

baroudeurs comme Hans Ollesch et Friedhelm Ernst.<br />

Cœur tendre, front dur Nous rencontrons le pasteur<br />

Solomon Regassa. Il a tenu ferme et avec bravoure son<br />

mandat à travers les temps difficiles et la persécution<br />

massive. Hans Ollesch s’en souvient : « Sous l’ancien<br />

régime communiste, son église, la Full Gospel Believer<br />

Church, était interdite<br />

et était passée dans la<br />

clandestinité. En 1991, le<br />

régime communiste est<br />

tombé et la FGBC a obtenu<br />

la reconnaissance étatique.<br />

Mais de nouveaux<br />

fronts se sont présentés :<br />

du côté des musulmans,<br />

et de l’Église Orthodoxe (!).<br />

En sa qualité de secrétaire<br />

général de la FGBC, Solomon<br />

a hardiment défendu<br />

les chrétiens auprès des<br />

autorités. Ceci, son service<br />

désintéressé, combiné à sa nature humble,<br />

lui ont valu une grande estime. »<br />

charge de 200 orphelins et enfants défavorisés. Une<br />

mère apporte sa reconnaissance et celle de ses proches<br />

pour la formation scolaire, les habits, la nourriture et les<br />

soins médicaux : « Ma fille Lydia a perdu son père. Qui<br />

allait donc pourvoir aux frais de scolarité ? Aujourd’hui,<br />

elle est en 8ème année et est une excellente élève. Merci<br />

pour tout ce que vous avez fait pour nous ! Que Dieu vous<br />

bénisse ! » De ces projets sortent des médecins, des<br />

professeurs d’université, des employés de banque et des<br />

ingénieurs. Et d’autres ont des positions élevées dans<br />

des organisations étatiques. Je comprends l’importance<br />

qu’ont nos programmes de parrainage. Sans eux, ces<br />

enfants n’auraient aucune chance d’obtenir une formation<br />

et de réussir professionnellement.<br />

Surprise derrière la clôture<br />

Nous sortons du Land<br />

Cruiser tôt le matin. Il y a<br />

beaucoup d’animation devant<br />

nous, et derrière nous,<br />

Pastor Solomon Regasa<br />

La gratitude monte en moi. Et la fascination<br />

sur les 25 ans de coopération fructueuse<br />

d’ACP avec le pasteur Solomon Regassa. Un<br />

homme avec un cœur tendre et un front dur.<br />

Dans une rencontre à Addis Abeba, le quart de<br />

siècle de collaboration sera dûment célébré.<br />

Malchanceux pleins de succès À Nekemte,<br />

nous visitons les projets de parrainage. Les<br />

nombreux sponsors permettent la prise en


ACPACTUALITÉS<br />

ÉTHIOPIE<br />

7<br />

une clôture avec une porte. Derrière,<br />

une église typique d’Afrique,<br />

faite de bois et de tôles. Nous<br />

entrons. Un homme sympathique, à<br />

en juger par ses vêtements, un érudit<br />

musulman, rassemble autour de<br />

lui quelques dizaines de personnes<br />

- visiblement aussi d’arrière-plan<br />

musulman. Nous débarquons au<br />

milieu d’un cours de base sur la foi<br />

du frère Musa. Devenu chrétien, Musa enseigne maintenant<br />

la Bible aux personnes en recherche et débutantes<br />

dans foi chrétienne.<br />

Une femme nous donne un aperçu de sa dramatique<br />

expérience : « Ma famille est musulmane depuis des<br />

générations. Je ne connaissais rien d’autre, jusqu’au<br />

jour où j’ai eu une vision. Jésus se tenait là et m’a<br />

invitée à croire en Lui. Le fait d’avoir dit oui a rendu<br />

mon mari furieux. Il m’a menacée avec une épée et<br />

m’a expulsée de la maison. Ce qui m’a<br />

La maman<br />

de Lydia<br />

profondément blessée, ce sont mes<br />

propres enfants qui le poussaient à me<br />

tuer. Mon mari a demandé le divorce.<br />

Mais peu avant le rendez-vous devant le<br />

tribunal, Frère Musa a prophétisé que le<br />

divorce ne serait pas prononcé. Que je<br />

pourrais rentrer à la maison et que Dieu<br />

s’occuperait de ma famille. Je pouvais<br />

à peine le croire. Cela faisait déjà un an<br />

que j’avais été expulsée. Mais tout s’est<br />

passé comme annoncé : devant le juge,<br />

mon mari a expliqué qu’il allait me reprendre.<br />

Aujourd’hui j’ai le droit de venir<br />

une fois par semaine à l’église. Et plus<br />

tard, mes enfants se sont aussi décidés à<br />

suivre Jésus. »<br />

Je quitte l’endroit profondément touché<br />

par l’action de Dieu parmi les musulmans,<br />

impressionné par Frère Musa et ses courageuses<br />

ouailles. Je suis aussi un petit<br />

peu fier qu’avec ACP et votre aide, nous<br />

puissions soutenir de telles personnes.<br />

« Mes<br />

propres<br />

enfants<br />

l’ont<br />

poussé<br />

à me<br />

tuer. »<br />

Dispersée et rassemblée Nous participons<br />

à une conférence pour les quelques 160<br />

évangélistes soutenus par les parrainages<br />

d’ACP. Ils s’encouragent mutuellement en se<br />

racontant ce qu’ils ont vécu dans leur travail.<br />

Mulugeta, par exemple, travaille à la frontière<br />

avec le Soudan parmi les Muschenge.<br />

« La région est reculée et la situation sécuritaire<br />

critique. Récemment, mon équipe et moi avons été<br />

attaqués. Nous avons tenté de fuir. Deux membres de<br />

l’église ont été assassinés et j’ai moi-même été enlevé<br />

vers un endroit inconnu. Après six jours, nous avons<br />

réussi à nous enfuir avec un ami. »<br />

De retour au village, il a rassemblé ses paroissiens. 30<br />

chrétiens se rencontrent à nouveau là. Ils se préparent<br />

pour les baptêmes, contre vents et marées.<br />

Ce que Dieu fait en Éthiopie, au travers du soutien<br />

d’ACP/Néhémie, est bien supérieur à ce à quoi je<br />

m’attendais. C’est surpris, reconnaissant, enrichi et<br />

très motivé que je retourne dans ma bonne vieille<br />

Allemagne. <br />

Expulsée puis<br />

réhabilitée<br />

par son mari<br />

« Maintenant j’ai<br />

même le droit<br />

d’aller une fois<br />

par semaine à<br />

l’église. »<br />

L’engagement en Éthiopie peut encore être renforcé.<br />

Devenez parrain d’un enfant ou d’un évangéliste.<br />

Prenez contact avec Frank Göttel,<br />

f.goettel@avc-de.org I +49 (0)6043 984 92 50.


8<br />

ACPACTUALITÉS<br />

BURKINA FASO<br />

Un dicton affirme : faire le bien et<br />

en parler… ou laisser la télé porter<br />

l’information. L’aide d’ACP et de<br />

Néhémie aux chrétiens persécutés<br />

du Burkina Faso n’est pas restée<br />

invisible.<br />

Angelika Hoch<br />

Public Relations<br />

sous les feux<br />

de la rampe<br />

La plus grande chaîne de télévision chrétienne du<br />

Burkina Faso a diffusé un reportage d’une vingtaine<br />

de minutes sur la situation des chrétiens persécutés<br />

dans le pays et sur l’aide offerte par ACP/Néhémie en<br />

particulier, au camp de Kongoussi.<br />

Mari<br />

assassiné<br />

Rokia doit<br />

maintenant<br />

s’occuper<br />

seule de ses<br />

enfants.<br />

« La douleur<br />

était<br />

si violente<br />

que j’étais<br />

incapable<br />

de pleurer. »<br />

Soudainement veuve L’attaque a eu lieu le dimanche<br />

28 avril 2019 dans l’église des Assemblées de Dieu de<br />

Sirgadji. Rokia* se souvient : « J’étais enceinte, presque<br />

à terme quand mon mari est mort. La douleur était si<br />

violente que j’étais incapable de pleurer. Mon monde<br />

s’est soudainement écroulé. Notre fils, Néhémie, est<br />

né onze jours après la tragédie. Je me retrouvais seule<br />

avec deux enfants dont l’aîné n’avait que quatre ans<br />

sans savoir ce qu’il adviendrait. Au camp de réfugiés de<br />

Kongoussi**, on nous a donné à manger et des cours<br />

de tissage pour que les réfugiés comme nous puissent<br />

se relever économiquement. Je ruminais encore à me<br />

demander comment conjuguer tout cela avec mon<br />

bébé, quand j’ai été surprise par l’impressionnante aide<br />

d’ACP/Néhémie : ils ont payé ma formation, se sont<br />

occupés de mes enfants et m’ont donné un peu d’argent<br />

de poche. J’ai immédiatement démarré la formation.<br />

Je suis tellement reconnaissante aux donateurs qui ont<br />

rendu cela possible. Que Dieu le leur rende. Pour moi,<br />

c’est clair : c‘est à moi maintenant de m’entraîner et<br />

travailler fort pour pouvoir joindre les deux bouts pour<br />

mes enfants et moi. »<br />

Au boulot Rokia n’est pas seule dans cette situation. Le<br />

mari de Djenebas* est lui aussi tombé lors de l’attaque<br />

de l’église de Sirgadji : « Je me suis retrouvée seule<br />

avec six enfants. Au camp de réfugiés, mes enfants et<br />

moi avons reçu de l’eau, du combustible, de la nourriture<br />

et un abri. Mais je ne veux pas rester trop longtemps<br />

dépendante d’une aide ! » Djeneba apprend elle<br />

aussi le métier de tisserande et espère pouvoir ainsi<br />

subvenir aux besoins de sa famille.<br />

Cette forme d’aide à l’auto-assistance est actuellement<br />

la meilleure réponse à la situation critique des réfugiés<br />

chrétiens. Nous sommes touchés de voir avec quel zèle<br />

ces chrétiens persécutés prennent littéralement à deux<br />

mains la responsabilité de leur famille. <br />

* Noms modifiés pour raisons de sécurité<br />

** À Kongoussi vivaient plus de 1000 chrétiens réfugiés.<br />

Entre-temps, presque tous ont pu se réinstaller<br />

: chez d’autres chrétiens, ou dans des habitations<br />

louées collectivement à l’extérieur de la ville.<br />

Nous continuons de les aider jusqu’à leur indépendance<br />

financière par la distribution de nourriture,<br />

de formation professionnelle, d’argent de poche, de<br />

coup de pouce au démarrage dans l’élevage de petit<br />

bétail, etc. Un nouveau projet permet aux enfants de<br />

réfugiés d’aller à l’école.


ACPACTUALITÉS<br />

MONGOLIE<br />

9<br />

tirées<br />

du marais<br />

Sous la férule de Gengis Khan, la Mongolie s’est<br />

étendue sur une grande partie de l’Asie Centrale,<br />

jusque dans le nord de la Chine. Mais dans les<br />

temps plus récents, le pays de la steppe n’avance<br />

plus.<br />

Daniel Hofer<br />

Référent pour la Mongolie<br />

La Mongolie, ancien fleuron de l’Union Soviétique,<br />

s’est effondrée économiquement après la fin du<br />

communisme. La corruption et le népotisme comblent<br />

désormais le vide. En outre, le pays, qui vit de l‘élevage,<br />

connaît en hiver des températures négatives si<br />

extrêmes que le bétail gèle parfois sur place.<br />

Sans travail en zone urbaine Dans un pays à la<br />

densité de population très faible (deux habitants au<br />

km2), celui qui veut fuir la pauvreté rejoint la capitale<br />

Oulan Bator. Là, vit un tiers de la population totale du<br />

pays. L’espoir de décrocher un travail est vite douché<br />

et, les hommes en particulier font alors connaissance<br />

avec l’industrie de la vodka. Frustrés et sans perspective,<br />

ils sombrent dans l’alcool, frappent leur femme et<br />

créent des problèmes familiaux. Ces gens n’ont plus la<br />

volonté de changer quoi que ce soit à leur situation.<br />

Taux de succès : élevé L’équipe de notre organisation<br />

partenaire CLAIM Mongolie est cependant très motivée.<br />

Dans nos deux centres de vie, quelques centaines<br />

de personnes ont déjà pu être sorties du marasme de<br />

la pauvreté, de l’alcoolisme et de la violence. « Nous<br />

accueillons des familles et leur apprenons à retrouver<br />

des formes de vie normale », explique Degi, notre<br />

cheffe de projet. « Quand ils y parviennent, nous leur<br />

offrons en guise de moyens d’existence de base une<br />

yourte et un petit terrain sur lequel la planter. Et nous<br />

les mettons en contact avec une église locale. » Il<br />

n’y a guère de familles qui ne fassent le grand saut.<br />

Aides sociale et spirituelle vont de pair. La plupart des<br />

familles accueillies trouvent la foi en Christ.<br />

Il n’y a guère<br />

de familles Coudre, manger, trouver le calme<br />

qui ne fassent À côté d’autres particularités, nous<br />

offrons au centre des cours de couture<br />

ouverts aussi aux femmes de<br />

le grand saut.<br />

Aides sociale<br />

l’extérieur. Celles-ci, souffrant de<br />

et spirituelle violences domestiques, trouvent ici<br />

vont de pair. un refuge : « Elles peuvent passer<br />

La plupart la nuit ici pour échapper aux coups<br />

des familles de leur mari », nous dit Degi. « Souvent,<br />

elles prennent leurs enfants<br />

accueillies<br />

trouvent la foi avec elles, parce qu’ici, il y a aussi<br />

en Christ. une soupe bien nourrissante. À la<br />

maison, elles doivent régulièrement<br />

composer avec juste de l’eau et de la farine. Leur mari<br />

dépensant souvent le peu de « liquide » qui reste… en<br />

taux d’alcool élevé. »<br />

Rêve brisé, talent révélé « À l’origine, Jantsal, mère<br />

de deux enfants, n’avait aucun intérêt pour la couture.<br />

Pourquoi le devrait-elle ? La jeune femme écrit avec<br />

passion et rêve de devenir journaliste. Grâce à des<br />

études, elle se rapproche de son rêve. Son souhait<br />

de fonder une famille s’accomplit également. Tout se<br />

passe bien, jusqu’au jour où son mari sombre dans<br />

la vodka et que la violence en état d’ébriété devienne<br />

une habitude. Le couple se brise. La jeune femme<br />

maintenant seule cherche désespérément du travail,<br />

car même en Mongolie, les diplômes ne sont pas une<br />

garantie d’emploi. Mais, en prenant part à nos cours<br />

de couture, la jeune femme supposée maladroite se<br />

révèle être très talentueuse : Jantsal est très douée<br />

dans le maniement des aiguilles, des étoffes et de la<br />

machine. Le travail manuel lui donne de la joie, du<br />

sens et des perspectives. »


10<br />

ACPACTUALITÉS<br />

TANZANIE<br />

ha 2<br />

Les débuts prometteurs ont dû être arrêtés précipitamment.<br />

Un phénomène typique en période de<br />

Covid. Maintenant, il faut se regrouper.<br />

Départ De la théorie<br />

à la pratique.<br />

Friedhelm Ernst<br />

Référent pour la Tanzanie<br />

Les « Ha ». Le nom de cette ethnie de la région du lac<br />

Tanganyika à l’ouest de la Tanzanie et du Burundi est<br />

court, mais sa population est grande. Près de deux<br />

millions de personnes. Un million d’entre elles ne<br />

savent rien de l’Évangile. Début 2020, nous avions parlé<br />

de nos projets pour ces gens dans l’<strong>ACPactualités</strong>.<br />

Projet 1 Premièrement, nous construisons un centre,<br />

un point de départ pour l’implantation de quinze<br />

églises à la frontière avec le Burundi. Mais les trop<br />

nombreuses restrictions liées au coronavirus ont fait<br />

capoter le projet.<br />

« Troquer la<br />

salle de classe<br />

pour le terrain<br />

et s‘aventurer<br />

dans de nouvelles<br />

régions<br />

pour implanter<br />

des églises<br />

passionne<br />

nos anciens<br />

étudiants<br />

bibliques. »<br />

Projet 2 Les équipes d’implantation<br />

d’églises sont rassemblées. Mais leur<br />

formation a elle aussi été victime de la<br />

pandémie. Celle-ci n’a pu commencer qu’à<br />

la fin juillet, avec le matériel offert par ACP.<br />

Six mois plus tard, les 38 participants ont<br />

fini leur cursus, et 21 d’entre eux étaient<br />

prêts et motivés pour leur mission auprès<br />

des Ha. Sept jours de jeûne et prières ont<br />

suivi pour l’attribution de « leur » village.<br />

Après avoir déménagé avec leurs quelques<br />

affaires sur leurs « terrain missionnaire »,<br />

une nouvelle ère a commencé pour eux :<br />

leur engagement en tant qu‘évangélistes<br />

et implanteurs d‘églises.<br />

« Nous formons les étudiants qui se savent invités<br />

par Dieu à rejoindre les populations non-atteintes par<br />

l’Évangile. » Johannes Kasimbazi, notre chef de projets<br />

en Tanzanie, commente l’opération : « Actuellement,<br />

nous dirigeons nos efforts sur la région de Kigomi.<br />

Une partie de l’ethnie Ha vit là-bas. Troquer la salle de<br />

classe pour le terrain et s‘aventurer dans de nouvelles<br />

régions pour implanter des églises passionne nos<br />

anciens étudiants bibliques. Leur formation leur offre<br />

la possibilité d’apporter l’Évangile aux personnes qui<br />

ont le plus besoin d’espoir. »<br />

Projet 3 Les avancées des audacieuses « troupes au<br />

sol » reçoivent le soutien des ondes, sous la forme de<br />

programmes de radio chrétiens. L’équipement est acheté<br />

et déjà sur place. En moyenne, une station émettrice<br />

permet une diffusion stable dans un rayon de 300 km.<br />

Les peuples non-atteints comme les Ha nous tiennent<br />

particulièrement à cœur. Notre cœur bat pour apporter la<br />

Bonne Nouvelle là où elle doit l’être : auprès de ceux qui<br />

ne l’ont pas encore entendue. C’est pourquoi, une nouvelle<br />

région au sud de la Tanzanie, à la frontière avec le<br />

Mozambique est dans notre viseur. 20 évangélistes sont<br />

en formation afin de pouvoir être envoyés l’an prochain.<br />

Laissez-vous inspirer et participez à ces projets en<br />

apportant une contribution financière.


ACPACTUALITÉS<br />

ROUMANIE<br />

11<br />

« avoir le cœur entre les dents »<br />

Cette curieuse expression l’a irrité. Des cœurs grillés ? on n’en trouve sur aucun menu.<br />

Eduard Schmidt<br />

Référent pour la Roumanie<br />

Notre visite de projets nous conduit en Roumanie. Le<br />

pays n’est qu’à deux heures de vol. Mais durant cette<br />

période de pandémie, nous avons eu besoin de 20<br />

heures de route en voiture.<br />

Langage fleuri Avec les majestueuses Carpates, le<br />

magnifique paysage printanier compense amplement<br />

les efforts supplémentaires de notre agent jeunesse<br />

Edwin Frank et moi-même. L‘impressionnante hospitalité<br />

des Roumains est également un plaisir. Mais il faut<br />

s‘habituer aux coutumes culturelles. Les Roumains<br />

aiment embellir leur langue de tournures fleuries. Traduire<br />

leurs phrases mot pour mot en français sonne<br />

parfois amusant, parfois déconcertant. Par exemple :<br />

« A-ţi lua inima in dinţi » – « Avoir le cœur entre les<br />

dents ». Il n’y a ici aucun lien avec une spécialité culinaire.<br />

C’est une manière d’exprimer le courage d’oser<br />

faire quelque chose. C’est bien dans cet état d’esprit<br />

qu’ACP a relevé des défis en Roumanie au début des<br />

années 90.<br />

Éclosion de l’église Car il s’agissait bien d’une entreprise<br />

hasardeuse sans garantie de sortie pour nos<br />

collaborateurs que d’aller apporter la Bonne Nouvelle<br />

en Roumanie. Selon les églises locales, les villes du<br />

sud du pays semblaient particulièrement immunisées<br />

contre la « contagion » de l’Évangile. Mais ACP ne s’est<br />

depuis jamais laissé arrêter par aucune contrariété ou<br />

impossibilité apparente. Nous nous sommes donc mis<br />

à l’ouvrage et avons constaté qu’à chaque réunion, des<br />

visiteurs se décidaient à suivre Jésus-Christ. Ce qui<br />

a conduit à l’implantation et l’éclosion d’églises aussi<br />

dans ces régions considérées comme inatteignables.<br />

Une rétro-réflexion sur trois décennies de travail<br />

ecclésial en Roumanie montre que certaines communautés<br />

se sont développées, et d’autres tendent plutôt<br />

à disparaître. Le but de cette visite de projet était donc<br />

d‘arroser et de fertiliser un peu les chrétiens et de les<br />

inciter à revenir vers leur premier amour.<br />

Perspectives excellentes Ce que nous vivons ici<br />

dépasse nos attentes les plus folles. Autour des 13<br />

rencontres, nous trouvons ici une énorme ouverture.<br />

Particulièrement grande durant les rencontres de<br />

jeunes. Nous avons l’impression qu’un réveil est en<br />

préparation ici parmi la jeunesse. Une telle faim pour<br />

la Parole de Dieu, pour la louange et la prière, cela<br />

faisait longtemps que je n’en avais vue. Il est 23 heures,<br />

Nous avons<br />

l’impression<br />

qu’un<br />

réveil est<br />

en préparation<br />

ici<br />

parmi la<br />

jeunesse.<br />

la réunion en plein air est terminée,<br />

mais les jeunes restent sur place. Il ne<br />

leur vient pas à l’idée de retourner à la<br />

maison, même si pour certains le trajet<br />

se compte en heures.<br />

Je suis convaincu que cette percée parmi<br />

la jeunesse n’en est qu’à ses débuts.<br />

Priez avec nous pour que tout « l’éventail<br />

» de chrétiens roumains « prennent<br />

Les églises roumaines accueillent volontiers des<br />

orateurs externes, des groupes de jeunes en visite, du<br />

soutien dans la prière et financier. Ceux qui désirent<br />

aider peuvent s’annoncer auprès de notre bureau allemand<br />

: mail@avc-de.org


12<br />

ACPACTUALITÉS<br />

SOUDAN<br />

supermarché<br />

pour affamés<br />

Ils se sont enflammés pour Jésus. Mais pour faire davantage connaissance, ils auraient<br />

besoin d’une Bible. Dans leur langue. Et pour les analphabètes, une version audio.<br />

Samuel Franz<br />

Référent pour le Soudan<br />

La guerre civile a duré des années au Darfour, une<br />

région de l’ouest soudanais. Près de 300 000 habitants<br />

ont été tués et 2,5 millions de personnes déplacées.<br />

Dans notre cœur Il y a près de 15 ans, au plus fort de<br />

la crise, nous avions apporté une aide humanitaire.<br />

Avec comme conséquences des percées spirituelles et<br />

des églises implantées. Et de là, cette région a grandi<br />

dans nos cœurs. Et maintenant, par le biais d’un<br />

intermédiaire au Caire, nous avons établi un nouveau<br />

contact avec les Fur, population de laquelle est tirée le<br />

nom de la région : le Darfur.<br />

Dans le cœur de Dieu Quelques déracinés du Darfour<br />

se sont implantés en Égypte. Ils montrent une ouverture<br />

surprenante à l’Évangile, ce qui amène beaucoup<br />

de gens dans la famille de Dieu. Mais pour affermir<br />

leurs pieds, ils doivent pouvoir posséder une Bible<br />

dans leur langue. Mais ces rêves sont brisés par le fait<br />

qu‘il n‘en existe tout simplement pas (encore). Notre<br />

intermédiaire remédie à la situation, car il se trouve<br />

qu‘il connaît un groupe de linguistes qui a fait des<br />

recherches sur cet idiome.<br />

Dans le cœur de leurs concitoyens Une poignée<br />

d’entre eux dirigent une église fur à Jouba, Sud-Soudan.<br />

Ils ont un cœur énorme pour leur peuple et ont<br />

pris à cœur de traduire la Bible dans leur langue<br />

maternelle. Quelques chapitres de l’Évangile de Marc<br />

sont déjà prêts. Mais comme les traducteurs ont des<br />

familles et donc des bouches littéralement affamées<br />

à nourrir, le travail de traduction reste parfois à la<br />

traîne.<br />

Entrée dans le domaine de la traduction de la Bible<br />

Avec ACP, nous avons depuis peu les moyens de subvenir<br />

aux besoins de quatre linguistes. Notre but est<br />

qu’ils puissent se concentrer sur ce travail et traduire<br />

l’entier du Nouveau Testament en l’espace d’un an. Ils<br />

ont encore reçu un ordinateur. Les parties traduites de<br />

la Bible peuvent progressivement être mises en ligne<br />

en téléchargement. Les Évangiles et les Actes des<br />

Apôtres devraient être terminés d’ici à fin août. Et sous<br />

la forme écrite, et en version audio.<br />

Ce projet nous fascine. Car communiquer la Parole de<br />

Dieu aux gens dans leur langue maternelle, c‘est un<br />

peu comme escorter un homme affamé vers un pays<br />

d’abondance.


ACPACTUALITÉS<br />

13<br />

DES ACTIONS FORTES<br />

« Souffrir un<br />

petit moment<br />

pour des gens<br />

qui souffrent<br />

toute leur vie. »<br />

Participante en 2020<br />

Plus d’infos et vidéo de 2020<br />

enfourcher sa<br />

draisienne<br />

Eveline Würgler<br />

Public Relations<br />

C’est déjà bientôt<br />

l’heure de préparer<br />

la prochaine journée<br />

solidarité à vélo.<br />

Enfourche ta draisienne, ton vélo de course ou ton vélo<br />

électrique, et rejoins-nous à Safnern pour rassembler<br />

autant d’argent que possible pour deux projets.<br />

Le samedi 28 août 2021 (Date de remplacement : 4<br />

sept), aura lieu la quatrième journée solidarité à vélo<br />

d’ACP. Que se soit un défi sportif, une sortie en famille,<br />

un challenge du groupe de jeunes ou un truc entre<br />

amis, viens pédaler, car chaque kilomètre compte !<br />

Départ : devant chez toi ou là où tu préfères<br />

Arrivée : ACP à Safnern<br />

Sponsoring : Tes sponsors décident combien ils sont<br />

prêts à payer chacun de tes kilomètres<br />

parcourus, et pour quel projet.<br />

À l’arrivée, nous ferons la fête tous ensemble en musique,<br />

avec nourriture et boissons. Il y aura aussi des prix<br />

tirés au sort. Tous les cyclistes ont une chance de gagner.<br />

Projet A<br />

Des chèvres et des moutons<br />

pour les familles syriennes<br />

défavorisées<br />

A cause de la guerre, la population<br />

de Kobané, grande ville du<br />

nord de la Syrie, et des milliers<br />

de réfugiés déplacés ici, sont<br />

aujourd’hui dépendants d’une aide extérieure. Avec<br />

sa boulangerie et ses cliniques mobiles, ACP est actif<br />

depuis plusieurs années en Syrie. Et depuis mai, un<br />

nouveau programme alimentaire a vu le jour.<br />

L’élevage de menu bétail fait partie intégrante de la<br />

culture syrienne. C’est sur cette base qu’ACP a lancé<br />

le projet « Bétail à Kobané ». Les chèvres et moutons<br />

donnent de la viande et du lait (et ses produits dérivés).<br />

Une base vitale pour les réfugiés et les familles appauvries<br />

par la guerre dans la région de Kobané. Les<br />

dons font office de base de financement du projet.<br />

Projet B<br />

Des Bibles pour enfants et pour<br />

prisonniers d’Europe de l’Est<br />

Dieu parle au travers de Sa<br />

Parole au cœur des gens et par<br />

les actes concrets d’autres personnes.<br />

Actuellement, nous imprimons<br />

des Bibles pour enfants<br />

pour plusieurs pays d’Europe de l’Est, ainsi que des<br />

Bibles pour les prisonniers et anciens criminels. Les<br />

enfants reçoivent les Bibles dans le cadre de l’Action<br />

Paquets de Noël, dans des camps de vacances ou lors<br />

de services d’appui scolaire ou de garde. Les détenus<br />

reçoivent régulièrement la visite de nos partenaires<br />

locaux et restent en contact avec eux après leur sortie<br />

de prison. Là aussi, les Bibles sont très demandées.


14<br />

ACPACTUALITÉS<br />

TRANSNISTRIE<br />

La puissance de Dieu<br />

jusqu’aux extrémités de la terre<br />

Avec Andreï Berglesov<br />

sur les traces d‘Abraham<br />

Simon Boschmann<br />

Référent pour la Transnistrie<br />

La Transnistrie ? Peu de gens savent où<br />

cela se trouve.<br />

Un « non-État » La République de Transnistrie,<br />

qui s’est constituée par sécession<br />

d’avec la Moldavie lors de la chute de<br />

l’Union Soviétique, n’est pas reconnue<br />

comme État souverain internationalement.<br />

La situation générale en République de<br />

Transnistrie est plutôt mauvaise : chômage<br />

immense, salaires misérables, rentes de<br />

vieillesse excessivement basses... De nombreuses<br />

personnes émigrent ailleurs pour<br />

trouver un salaire. Des enfants sont ainsi<br />

laissés derrière, abandonnés aux soins de<br />

l’État. Avec un peu de chance, certains seront<br />

pris en charge par les grands-parents.<br />

Mais le plus souvent, ceux-ci ne sont pas en<br />

mesure de faire face aux nombreux défis<br />

que cela implique.<br />

L’appel Dmitrij (31 ans) et Alexandra (30<br />

ans) Matvei vivent avec leurs trois enfants<br />

à Kamenka et font partie des quelques privilégiés<br />

à avoir un travail rémunéré. Dmitrij<br />

rêve d’implanter une église dont les portes<br />

seraient ouvertes à tous afin de prendre soin<br />

missions<br />

Osez faire quelque chose de nouveau<br />

avec Dieu et devenez une bénédiction<br />

pour les autres. Nous offrons des<br />

possibilités de sensibilisation pour vous et vos<br />

amis. Principalement pour les jeunes.<br />

Préavis : Noël 2021 arrive à coup sûr. Et avec lui, ...<br />

Action Paquets de Noël<br />

Ils font partie des quelques<br />

privilégiés qui ont un travail<br />

rémunéré. Il est avocat,<br />

elle travaille aux archives<br />

de l’État. Pourtant, ils vont<br />

démissionner.<br />

des pauvres et des laissés-pour-compte.<br />

Le jeune avocat, qui, comme sa femme,<br />

vient d’un milieu athée, a entendu l’appel<br />

de Dieu. Il raccroche ses manuels de droit,<br />

déménage et commence à transformer ce<br />

rêve en réalité. À Tiraspol, il fonde avec son<br />

épouse un groupe de jeunes de maison dans<br />

lequel ils construisent des relations avec les<br />

jeunes, tels des mentors pour ados. L’histoire<br />

de Valerij illustre bien cette nécessité.<br />

À la rue Le jeune Valerij (17 ans) vit dans<br />

un internat public. Durant la crise du coronavirus,<br />

l’internat a dû fermer. Tous les<br />

élèves ont été renvoyés à la maison. Mais<br />

Valerij n’a pas de chez-soi. Ses parents<br />

sont divorcés, son père est loin et sa mère<br />

le rejette, ce qui le blesse profondément.<br />

Valerij ne sait où aller. Il erre dans la rue,<br />

sans rien manger, durant trois jours. Complètement<br />

dépassé par la situation, il finit<br />

même par attraper la fièvre. C’est au bout<br />

du rouleau qu’il demande l’aide à la famille<br />

Matvei. Celle-ci l’accueille et le soigne.<br />

Le salaire d’assistant social de Dmitrij ne<br />

suffit pas à faire vivre une famille. Et encore<br />

moins pour financer les travaux de construction<br />

d’une église. C’est pourquoi ACP veille à<br />

ce que le nécessaire soit disponible. <br />

Planifiez p. ex. des actions de collecte dans les centres commerciaux, à<br />

l‘église, groupe de jeunes, club d‘aînés I Obtenez les autorisations assez tôt<br />

Infos, flyer, dossier, affiches etc. sur www.paquetsdenoel.ch.<br />

Films sur www.acp-ch.org/pour-vous/films/paquets-noel<br />

Inscrivez-vous pour un voyage de distribution en Moldavie (16-23 déc.).<br />

Moldavie<br />

9–16 octobre 2021<br />

Au choix, collaboration à divers<br />

projets sociaux ou de construction,<br />

service de culte. Visites à domicile.<br />

Infos / inscription www.avc-ch.org/move<br />

L‘allemand est nécessaire pour participer<br />

aux missions >move<br />

21–28 août 2021<br />

Hôtel Paladina I Tessin<br />

Andreï Berglesov est connu pour le récit fascinant<br />

de son expérience « J’étais mort durant<br />

cinq heures » et pour ses missions spectaculaires<br />

dans l’extrême nord de la Sibérie.<br />

Direction<br />

Bruno & Beatrice Wacker<br />

Mario Mosimann<br />

Infos I inscription<br />

Mario Mosimann<br />

Tél. 076 394 20 55<br />

m.mosimann@avc-ch.org<br />

NB. Le séminaire est donné en allemand<br />

ACP Action pour les chrétiens persécutés et les<br />

personnes dans la détresse<br />

Mandat et valeurs<br />

ACP investit dans les êtres humains; travaille avec des<br />

partenaires locaux compétents, fiables et orientés<br />

vers l’avenir, sur quatre continents.<br />

• ACP soutient les chrétiens persécutés<br />

• ACP aide les personnes dans la détresse<br />

• ACP fait connaître Jésus-Christ<br />

AVC International :<br />

AVC Deutschland I www.avc-de.org<br />

ACP Suisse I www.acp-ch.org<br />

AVC Österreich I www.avc-at.org<br />

ACP Italia I www.acp-it.org<br />

Nehemia Christl. Hilfswerk e.V. I www.nehemia.org<br />

ACP Suisse / France<br />

Rue de l‘Industrie 21 I CH–2553 Safnern/Bienne<br />

Tél. +41 (0)32 356 00 80<br />

I www.acp-ch.org<br />

acpsuisse<br />

Comptes bancaires pour la Suisse<br />

Postfinance 25-11156-1<br />

UBS, 2501 Biel I BIC: UBSWCHZH80A<br />

CHF IBAN CH39 0027 2272 5267 2842 0<br />

EUR IBAN CH35 0027 2272 HM13 0090 1<br />

Compte bancaire pour la France<br />

Banque Postale, 54900 Nancy Cedex 9<br />

IBAN FR82 2004 1010 1502 6993 7V03 605<br />

Les dons affectés à un projet spécifique sont<br />

utilisés en conséquence et, s’il y a un excédent,<br />

ils sont utilisés pour un projet similaire.<br />

90% de ces dons vont directement au projet<br />

souhaité, 10% sont utilisés pour l’administration<br />

et la collecte de fonds.<br />

Offres pour vous<br />

• Films inspirants et interventions dans les églises<br />

• <strong>ACPactualités</strong> I bimensuel par la poste<br />

• ACP Newsletter I bimensuel par e-mail<br />

• Prière explosive I e-mail de prière hebdomadaire<br />

• Rapport annuel<br />

Impressum<br />

<strong>ACPactualités</strong> est une publication d‘AVC International<br />

Rédactrice en chef<br />

I<br />

Rédaction et Graphisme<br />

Traduction<br />

Relecture<br />

Photos AVC I 123rf.com I Shutterstock I Picture Alliance<br />

Imprimeur Jordi AG, CH-3123 Belp<br />

Abonnement Les premiers CHF 10.- de dons font<br />

office d‘abonnement au journal.


des paroles claires. des actions fortes.<br />

DES ÉVÉNEMENTS POUR VOUS<br />

15<br />

acp présentations FILMS I INFOS I PRÉDICATIONS I AOÛT - OCTOBRE 2021<br />

Jour Date Heure Lieu Adresse Site web / Infoline Référent<br />

Sa 28.08.21 16.00 2553 Safnern Bureaux d’ACP, Journée solidarité à vélo www.acp-ch.org Journée à vélo<br />

Di 12.09.21 10h00 2502 Bienne Église de Réveil, Fbg du Jura 9 www.eerbienne.ch Régis R.<br />

Di 26.09.21 9h30 1348 Le Brassus Église Évangélique La Chapelle, Rte du Risoud 55 www.lachapelle-vdj.ch Journée annuelle<br />

Di 10.10.21 9h30 1350 Orbe Église Évangélique d’Orbe, Av de la Tienne 6 www.eeorbe.ch Régis R.<br />

Di 24.10.21 10h00 1348 1260 Nyon Église Évangélique La Fraternelle, Av. Juste Olivier 9 www.lafraternelle.ch Régis R.<br />

Di 31.10.21 10h00 1373 Chavornay Centre Chrétien Chavornay, Rue de l‘Industrie 5 www.centrechretien.info Régis R.<br />

Nous venons volontiers dans votre église/groupe de jeunes Prenez contact avec nous : tél. 032 356 00 80 /<br />

En raison du Covid-19, consultez les sites web des églises concernées pour des informations actualisées sur les rencontres.<br />

A inscrire en rouge et gras dans l’agenda Rendez-vous 2021<br />

21–28 août 2021 Semaine de la mission avec Andreï Berglesov (Sibérie) Hôtel Paladina, Via Paladina 18, 6984 Pura, Tessin<br />

28 août 2021 Journée solidarité à vélo Dans toute la Suisse avec fête à la centrale d‘ACP à Safnern<br />

14 /21 nov. 2021 Dimanche de l‘église persécutée Dans toute la Suisse<br />

11 déc. 2021 Événement jeunesse move21 Détails: www.move21.ch Prévu à la FCG Aarau, à confirmer<br />

Journée solidarité<br />

à vélo 28 août 2021<br />

Revoir la Journée Annuelle 2021<br />

QR-Code (à droite) ou<br />

www.acp-ch.org/journee-annuelle<br />

témoignage d’Ali Dini<br />

témoignage de Farshid Fathi<br />

témoignage de Peter Christoph<br />

Enfourche ton vélo, et rejoints-nous à Safnern pour<br />

faire la fête ensemble après avoir parcouru autant de kms que possible<br />

210407 Velo-Benefiz-Flyer quadratisch_fr.indd 1 07.04.2021 11:39:13<br />

afin de financer des projets d’ACP.<br />

Date de remplacement en cas de mauvais temps : samedi 4.9.2021.<br />

Infos, inscription, listes de sponsors et Promoclip<br />

www.acp-ch.org/velo.<br />

Voyage « Paquets de Noël »<br />

Balti, Moldavie | 16-23 décembre 2021<br />

groupe francophone<br />

Inscription à notre bureau<br />

032 356 00 80 | mail@acp-ch.org<br />

voyage mission 2021<br />

Dates Pays/Région Genre de voyage Coûts Responsable Org.<br />

9–16 oct. 2021 Moldavie move19 I diverses activités en fonction des talents env. 900 CHF all incl. CH<br />

En fonction des besoins 2021 Népal Engagement individuel ou en petits groupes env. 2000 CHF P. Christoph CH<br />

En fonction des besoins 2021 Grèce Engagement auprès des réfugiés Voyage + 30 CHF/jour CH<br />

En fonction des besoins 2021 Italie Diverses possibilités : www.acp-ch.org/s-investir/missions Voyage + 25 CHF/jour IT<br />

En fonction des besoins 2021 Bulgarie Engagement auprès des sans-abris et camps d’enfants Voyage + 25 CHF/jour CH<br />

En fonction des besoins 2021 Nord de l’Irak Engagement dans les camps de réfugiés (min. 6 sem.) Voyage + selon accord CH<br />

NB. La connaissance de l’allemand ou de l’anglais est nécessaire pour participer.<br />

Vous trouverez des informations détaillées sur notre site Internet : www.acp-ch.org<br />

En raison du coronavirus, l’un et/ou l’autre événement pourrait être annulé. Mais que cela ne vous empêche pas de vous<br />

inscrire quand même. Nous vous tiendrons informés. Les voyages Paquets de Noël ont été annulés en raison de trop grandes<br />

incertitudes sur l‘évolution de la situation et des quarantaines possibles.


ACPACTUALITÉS<br />

NIGERIA<br />

pas un jour sans<br />

frayeur<br />

Pas un jour ne passe<br />

sans qu’il ne reçoive<br />

des nouvelles de décès.<br />

La raison principale<br />

: les massacres<br />

brutaux par les djihadistes<br />

musulmans.<br />

des paroles claires.<br />

des actions fortes.<br />

Il est bien souvent nié qu’il s’agisse ici d’une épuration<br />

systématique de la foi chrétienne. Mais les<br />

agresseurs répandent pourtant ce but. Le nombre<br />

exact de victimes du terrorisme islamique dans le<br />

nord et le centre du Nigeria est difficile à établir. Les<br />

autorités minimisent l‘importance des événements.<br />

Pasteur<br />

Makleans<br />

B. Dapar<br />

(à droite)<br />

Agressions annoncées A la mi-mai, l’inspecteur<br />

général de la police nigériane a averti que les terroristes<br />

de Boko Haram préparaient des attaques<br />

dans les États du nord. Ses officiers locaux devaient<br />

« réviser leurs concepts de sécurité », afin de<br />

contrer les attaques annoncées.<br />

Makleans B. Dapar<br />

Pasteur au Nigeria<br />

En tant que pasteur, les rencontres avec les<br />

personnes souffrant de ces attaques terroristes<br />

continuelles – le plus souvent des femmes et des<br />

enfants qui ont perdu leur mari et père – sont toujours<br />

des défis imposants. Il est difficile de trouver<br />

les mots pour les consoler dans leur tourmente,<br />

même si mon cœur pleure avec elles.<br />

En sécurité nulle part Les chrétiens du nord et<br />

du centre du Nigeria sont partout assassinés :<br />

dans leur maison, dans leurs champs, dans les<br />

camps de réfugiés, dans les rues. Ils ne trouvent<br />

de sécurité nulle part, vivent nuit et jour dans une<br />

tension insupportable.<br />

Mais à peine deux jours après cet avertissement, la<br />

première vague d’agressions s’est abattue sur les<br />

victimes sans défense des communautés de Tologa,<br />

Ndi-Obasi, Odoken dans l’État de Benue et à Kwi,<br />

Riyom et Dong dans l’État du Plateau. Les agresseurs<br />

ont assassiné sans distinctions hommes,<br />

femmes et enfants chrétiens et ont brûlé leurs<br />

maisons. Les appels désespérés aux forces de sécurités<br />

se sont perdus en route. Celles-ci ne se sont<br />

montrées qu’une fois les crimes perpétrés.<br />

Les chrétiens tiennent ferme dans la foi Il ne m’est<br />

pas parvenu aux oreilles de cas de chrétiens qui<br />

auraient renié leur foi. Mais si les crimes se poursuivent,<br />

la présence même de la foi chrétienne dans<br />

certaines régions du Nigeria pourrait être menacée.<br />

Le fait que ces attaques se poursuivent continuellement<br />

et que les auteurs ne soient jamais arrêtés et<br />

tenus responsables provoque en moi une profonde<br />

tristesse. Je demande à nos sœurs et nos frères du<br />

monde entier de prier pour l’église persécutée du<br />

Nigeria. <br />

NIGERIA Brutal et sans pitié<br />

Le massacre des chrétiens au Nigeria I QR-Code ou<br />

www.acp-ch.org/pour-vous/films/persecution

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