Journal avril
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Un ressenti sur le futur du pharmacien d’officine
?
La profession a beaucoup évolué ces dernières
années avec de nombreuses nouvelles missions
allouées, la crise sanitaire a permis de redorer
l’image du pharmacien comme un véritable professionnel
de santé. Donc en ce sens, je pense
que peu importe le vainqueur, la profession part
avec cet atout là d’une dynamique forte et d’une
bonne opinion publique et politique. Pour nous,
jeunes pharmaciens en devenir, des aides à l’installation
seraient bénéfiques ! D’autant plus
que c’est au moment de l’installation qu’on voit
les inégalités dues aux milieux où grandissent
les étudiants.
Une chose à faire et à ne pas faire pour le
prochain quinquennat ?
Transformer l’essai du virage de la profession,
l’ancrer comme un professionnel de santé, acteur
majeur dans la prévention. La chose à ne
pas faire ? Casser le monopole pharmaceutique
!
Pour qui tu penses voter ?
Déjà il faut savoir si on va voter ! C’est la première
question à se poser. Je me suis renseigné sur
leurs propositions, projets, mais de mon point
de vue, je n’ai pas l’impression que quelqu’un se
démarque à l’heure actuelle. Je voterai quand
même très probablement par devoir citoyen,
mais sans grande conviction cette fois.
Que veux-tu dire aux étudiants qui te liront ?
Mettez de l'intérêt dans votre future profession
! Peu d’étudiants s’impliquent dans son développement
et c’est assez dommage. C’est justement
parce que le choix de la pharmacie n’était
peut-être pas le premier pour certains qu’il est
important de s’investir, pour faire de notre futur
métier ce qu’on aimerait qu’il devienne.
Marie-Charlotte, étudiante en 4ème année
filière industrie
Tu as des attentes et des craintes sur l’avenir
de la profession et de nos études ?
Ce dernier quinquennat, certaines choses m’ont
un peu inquiétée, travaillant en officine, notamment
la possibilité d’acheter masques et autotests
ailleurs qu’en pharmacie, l’idée d’une ouverture
du monopole m'inquiète
Ensuite concernant la Réforme d’Entrée dans
les Études de Santé, étant au bureau du tutorat
à ce moment, j’ai trouvé que les étudiants furent
beaucoup mis de côté. Il faudrait qu’il puisse y
avoir des ajustements, un suivi de la réforme
et une meilleure application, parce qu’elle a fait
souffrir, sur le versant mental notamment, de
nombreux étudiants plongés dans l’inconnue.
Enfin au sujet du bien-être étudiant, qu’est-ce
qu’on fait pour ça ?
C’est un véritable enjeu de société, les violences
sexistes et sexuelles par exemple, au même titre
que la santé mentale des étudiants, ça dépasse
largement le cadre de nos études de pharmacie
et il faut des réponses concrètes à ces sujets-là
qui durent et dureront.
Tu évoquais le bien-être étudiant, tu pourrai
nous en dire plus ?
Il y a un vrai problème à l'hôpital qu’il est important
de saisir, avec cette problématique du malêtre
des professionnels de santé de manière
générale et des étudiants hospitaliers. Personnellement,
n’ayant pas encore fait mon stage à
l'hôpital, j’appréhende un peu au vu des retours
et des vécus racontés.
26 Journal de l’ANEPF n°14 - Avril 2022