Le Paddock du samedi 9 décembre

PADDOCK
Quotidien officiel du Concours Hippique International de Genève
présente le
Samedi 9 décembre 2023
© CHIG/Soraya Exquis
Steeeeeeeeeeve !
••• Top 10 Rolex IJRC
A-t-il encore besoin de prouver quelque chose ?
Steve Guerdat a remporté hier soir sa troisième
finale du Top 10 Rolex IJRC à Genève. Et les
tribunes étaient combles pour soutenir et applaudir
le multiple champion.
Le Jurassien était logiquement très ému au moment
de s’exprimer au micro d’Alban Poudret en bord de
piste. Est-il encore utile de préciser à quel point
Genève lui tient à cœur ? «C’est très important
pour moi d’arriver ici avec mes meilleurs chevaux
dans leur meilleure forme. Je veux toujours me
donner à plus de 110%», soufflait-il à l’issue de sa
deuxième manche. Il n’en restait alors que deux
pour potentiellement lui voler la vedette…
Le N°1 mondial et tenant du titre Henrik von
Eckermann, avec son fantastique King Edward,
s’élançaient pour le doublé. Et Shane Sweetnam,
pour sa première finale, espérait bien créer la
surprise. Ils n’étaient en effet que trois à avoir
déjouer tous les pièges de Gérard Lachat en
première manche. Steve Guerdat, premier des sansfaute
à s’élancer en deuxième manche, jouait avec
le feu et les nerfs du public en frôlant les barres et
coupant tous les virages. Son compatriote et ami
Martin Fuchs, malheureux en première manche
avec 8 points, en levait les jambes de nervosité en
même temps que Venard de Cerisy ! Avec un double
sans-faute, le podium était assuré. Henrik von
Eckermann et King Edward, si réguliers d’habitude,
étaient un peu trop gourmands dans le virage près
du lac et fautaient sur le vertical. Shane Sweetnam,
quant à lui, chutait à la 5 e place avec deux fautes.
Au final, c’est bien Kent Farrington – oui, encore
lui – qui s’adjugeait la troisième place grâce à une
excellente et rapide deuxième manche avec une
jeune mais talentueuse Greya. En sortant de piste,
l’Américain n’était pourtant pas très optimiste: «Je
ne pense pas que cela suffira pour monter sur le
podium, mais je suis tout de même très heureux
de ma jument, qui a affronté les plus grandes
difficultés de sa carrière ce soir.» Comme quoi, la
chance sourit aux audacieux.
Aurore Favre
WWW.CHI-GENEVE.CH
#CHIGENEVE

2 En images
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© CHIG/Soraya Exquis
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PADDOCK | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2023

L’inverse d’un coup de foudre
Ce n’était certainement pas un coup de foudre, entre Janika Sprunger et Orelie. Peut-être
un coup de génie en revanche… Il a fallu un peu de persuasion, pour que Janika décide de
l’essayer, puis attendre les premiers sauts, pour que la Suissesse tombe amoureuse de sa
désormais jument N°1.
Complice 3
«Les éleveurs d’Orelie nous ont approchés au CSI
d’Opglabbeek, Henrik (ndlr. von Eckermann) et moi,
pour nous parler d’elle. Je n’étais pas vraiment
convaincue par les vidéos. Mais Henrik a continué à
la suivre et me reparlait régulièrement d’elle. Après
une énième vidéo visionnée, je me suis décidée à
l’essayer. J’ai failli descendre après quelques minutes
à peine ! Elle était loin d’être confortable, regardait
tout, je n’avais pas de sensations. Et puis, nous avons
commencé à sauter. Dès le premier obstacle, elle
a mis ses oreilles en avant, s’est concentrée et m’a
complètement bouleversée.» La première impression
n’était donc pas la bonne. Aujourd’hui, Janika est
pleinement convaincue. L’intelligence et le talent de
la jeune Orelie l’ont poussée à appeler l’une de ses
fidèles propriétaires, Tina Pol. «Elle m’avait déjà
acheté Kinmar Scarlett, l’autre jument que j’ai prise
ici à Genève. Au début, Tina m’a dit non, mais j’ai
insisté, lui ai envoyé aussi les vidéos, et elle a fini par
craquer», sourit la Bâloise. Les petites excentricités de
la jeune jument n’ont pas complétement disparues,
mais sa cavalière compose avec, car elle sait qu’une
fois le N°1 du parcours en ligne de mire, Orelie saura
se dépasser.
Début 2022, Orelie rejoint donc les écuries de Janika
Sprunger et de son mari Henrik von Eckermann, aux
Pays-Bas. À force de patience et de travail, la cavalière
de 36 ans transforme un diamant brut en un petit bijou.
Orelie fait ses débuts dans certains des plus beaux
concours du monde, où elle fait grande impression.
«C’est une jument très intelligente qui, malgré sa
petite taille, donne tout son cœur lorsqu’elle est en
piste. Je ne m’imaginais jamais revenir si vite au
haut niveau (ndlr. la Bâloise est devenue maman et
est restée éloignée des terrains de concours quelque
mois). Grâce à elle, j’ai l’impression que tout est
possible. Je suis très chanceuse.»
Indéniablement, un couple s’est formé. Janika
Sprunger et Orelie sont désormais quasiment
indissociables. Ce week-end déjà, elles ont prouvé
qu’elles pouvaient surprendre les meilleurs. Avec un
petit point de temps dépassé jeudi dans l’exigeant
Trophée de Genève, puis une jolie 9 e place hier dans
le Prix des Communes Genevoises, sécurisant ainsi
sa qualification pour le Rolex Grand Prix de dimanche,
la paire 100% féminine s’est distinguée. Dans son
box, à l’issue de sa performance hier, Orelie est en
pleine relaxation, profitant de soins bien mérités. Elle
accepte avec plaisir les gratouilles prodiguées par sa
groom, Charlotte, et pointe rapidement les oreilles
en avant lorsque cette dernière va lui chercher une
carotte pour la séance photo. «C’est une vraie jument,
avec le caractère qui va avec, raconte sa groom. Elle
râle souvent, montre beaucoup d’attitude, mais elle
est facile et vraiment attachante. Pour moi, c’est une
véritable guerrière!» La jument de 9 ans a l’œil malin.
La confiance n’était peut-être pas facile à gagner, mais
une fois accordée, elle donne tout pour sa complice.
La paire promet de faire des merveilles à l’avenir. Mais
Janika sait que c’est encore un peu tôt pour savoir
si elle pourra l’emmener à Paris l’été prochain…
«Je dois confirmer quelques bons résultats et lui
offrir une pause bien méritée. Mon programme sera
évidemment fait en fonction, mais si je ne suis pas
sélectionnée, il y aura toujours un plan B», sourit-elle.
Aurore Favre
En quelques mots
Née le 29 juin 2014 (9 ans)
BWP - Belgian Warmblood Studbook (BWP)
Par Emerald et Kandy van het Venushof
(Nabab de Rêve)
Éleveur: Joris Meulemans
Surnom: Lia
Peluche préférée: Dumbo (Janika choisit
un doudou spécifique pour chacune de ses
montures en fonction de son caractère !)
En piste: guerrière
Hors de piste: curieuse, rarement concentrée
PALMARÈS:
5 e du GP4* d’Ascona en septembre 2023
Vainqueur de la Coupe des Nations de
Falsterbo en juillet
13 e du Rolex Grand Prix de La Baule en juin
4 e du GP de St-Gall en juin
PADDOCK | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2023

4 Découverte
Être seul
sans vraiment l’être…
Découvrir les futures stars de demain. Leur faire prendre de
l’expérience sur l’une des plus belles pistes du monde. C’est tout
l’objectif d’organiser au CHI de Genève un CSI spécialement
réservé aux cavaliers de moins de 25 ans. À 18 ans à peine, le
Jurassien Gaëtan Joliat est l’un des plus jeunes à avoir la chance
d’y prendre part.
Il n’est certainement pas venu pour rien. Deux
épreuves, deux classements. Et il espère bien encore
s’améliorer dans le Grand Prix Defender ce matin. «Je
suis très content de ma jument, Coriana de Lazerou.
Elle est en pleine forme !» Et pourtant, ce n’était pas
Coriana qui devait fouler la piste de Palexpo. «Nous
sommes malheureusement en quarantaine aux
écuries du Cudret. Mes deux chevaux de tête, Nikos
de Laubry et Vérone de Hus Z, sont ainsi confinés à
Neuchâtel jusqu’à mi-décembre. J’avais décidé de
mettre Coriana au repos, elle était à la maison à
Delémont depuis quelques semaines.»
Remettons un peu de contexte. Gaëtan Joliat est
donc né à Delémont un beau jour d’été, voilà 18 ans.
Il grandit avec ses parents et sa sœur dans la petite
écurie familiale. Un paddock, un manège et une petite
demi-douzaine de boxes suffisent à leur bonheur.
Loin d’être un métier, c’est une véritable passion
qui anime la famille Joliat. «Mon père s’occupe des
écuries lorsqu’il rentre le soir de son travail. Ma mère,
quant à elle, gère les chevaux, le planning de leurs
sorties, etc.» Si la passion des chevaux coule dans
les veines, les parents de Gaëtan ne souhaitaient
pas pour autant qu’il se lance sérieusement dans
une carrière de cavalier. À force de persuasion –
le jeune homme peut être plutôt têtu, semblerait-il –,
le Jurassien les convainc de le laisser poursuivre sa
voie.
Dans le Jura, pendant la pandémie, un certain Philippe
Guerdat s’ennuie. Entre Delémontains, on se connaît,
on s’entraide, on se soutient toujours. Gaëtan Joliat
profite alors d’un coach de luxe, car le sélectionneur
de l’équipe du Brésil vient le conseiller deux fois par
semaine. Après cet apprentissage que beaucoup
envient, le jeune Jurassien s’installe dans les écuries
Balsiger, à Corcelles. Il y débute une formation avec
Thomas Balsiger et profite de ses conseils avisés et
affutés tout en faisant les boxes, s’occupant de jeunes
chevaux entre 4 et 6 ans, d’autres plus expérimentés
aussi, donnant des cours, parfois («ce n’est pour
l’instant pas mon exercice préféré» rit-il).
Mais ce qu’il aime tout particulièrement, ce sont
ces instants avec ses montures. «J’adore sauter, à
la maison ou en concours. Mais j’aime aussi cette
relation que l’on construit avec eux, les voir évoluer,
apprendre de chacun d’eux. Aux écuries, je suis
souvent seul avec eux. Mais en fait, on ne se sent
jamais seul quand on est entourés de chevaux…»
Enfin, entre sa propre famille, ses amis, la famille
Balsiger, ses coéquipiers, Gaëtan ne manque pas de
soutien. Un soutien sans doute précieux pour le suivre
dans ses objectifs, un jour peut-être (sûrement ?), faits
de Coupes des Nations, de championnats d’Europe
jeunes cavaliers et de Grands Prix… A.F.
120
ansd’histoires
Chaque enfant a une histoire à écrire. A
l’Institut International de Lancy, notre objectif
est de travailler et réussir ensemble. Depuis
1903, nous accompagnons les élèves de 3 à
19 ans pour créer leur propre histoire.
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anglais et bilingue sur iil.ch
PADDOCK | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2023

Portrait 5
Les pieds sur terre,
la tête dans les étoiles
À seulement 24 ans, Harry Charles s’est largement imposé parmi
l’élite du jumping. Aux portes du Top 10 Rolex IJRC, le jeune
homme mesure le chemin accompli depuis quelques années.
Et pourtant, son cœur a longtemps balancé entre équitation
et golf ! Pour notre plus grand plaisir, il a choisi les chevaux…
Harry Charles n’est pas que le fils de… Depuis
plusieurs années déjà, le digne successeur du
champion olympique par équipe de 2012 à Londres,
Peter Charles, a largement prouvé tout son talent et
son attachement à l’équipe nationale. Membre du
collectif britannique aux Jeux Olympiques de Tokyo
en 2021 et aux championnats du monde de Herning
en 2022, pilier de l’Union Jack sur bon nombre
de Coupes des Nations, notamment en finale à
Barcelone cette année, le jeune prodige n’est pas le
cavalier d’un seul cheval, loin s’en faut ! Ses écuries
comptent aujourd’hui un sacré piquet de montures de
Grand Prix: Balou du Reventon, Romeo 88, Casquo
Blue, Aralyn Blue, Billabong du Roumois ou encore
Sherlock, entre autres, l’accompagnent sur les plus
belles pistes du monde. «J’ai la chance de monter
des chevaux fabuleux et de pouvoir compter sur de
fantastiques propriétaires. Mes chevaux sont heureux
et aiment leur job. Je parviens à les préserver pour ne
pas les faire trop sauter. Ces trois dernières semaines
ont vraiment été bonnes en termes de résultats. Cela
donne naturellement confiance et me motive.»
Le Britannique s’est d’ores et déjà illustré sur la piste
du Concours Hippique International de Genève jeudi
soir en terminant deuxième du Trophée de Genève sur
son fidèle Romeo 88. Une bonne entrée en matière
pour le 13 e cavalier du classement mondial – 1 er de
la ranking des moins de 25 ans –, le pilote faisant
montre d’une régularité et d’un savoir-faire presque
insolents du haut de ses 24 printemps. Demain, pour
le Rolex Grand Prix, il misera sur sa toute bonne Aralyn
Blue pour corriger une lacune dans son palmarès: un
résultat de taille dans une étape du Rolex Grand Slam.
«Elle a débuté les Grands Prix Coupe du monde cette
année. Si je fais sans faute demain sur le tour initial,
elle aura vraiment une chance de se démarquer au
barrage, car c’est une jument très rapide. Peut-être
a-t-elle moins d’expérience que Romeo ou Casquo
Blue, mais j’aime le feeling que je ressens sur son
dos. Elle a aussi bénéficié d’un petit break il y a
peu. Je vous dirai dimanche soir si c’était une bonne
décision !»
L’IMPORTANCE DU CERCLE FAMILIAL
Malgré ses nombreux classements et son rôle au sein
de l’équipe britannique, le jeune homme garde les
pieds sur terre et fait preuve d’une grande maturité.
Son système, basé autour de la famille, lui convient
parfaitement. «J’ai la chance d’être aidé par mon
père, qui est un excellent entraîneur et manager, et
je bénéficie d’une super équipe en concours et à la
maison. Nous échangeons tous les jours ensemble.
Mon père m’accompagne un peu moins en compétition
ces temps-ci afin de suivre mes sœurs, également
cavalières. Il me laisse davantage m’auto-gérer.»
Outre la farouche envie d’intégrer le Top 10 et de
pouvoir prendre part à cette mythique épreuve du
CHI de Genève, le viseur d’Harry Charles est pointé
vers les Jeux Olympiques de Paris 2024. Si Balou du
Reventon est son premier choix dans son scénario
rêvé, il laisse également échapper le nom de Romeo,
cheval très régulier et aguerri dans les grandes
épreuves. «Quant à Sherlock, qui sera encore jeune
l’an prochain, il m’a prouvé ses qualités la semaine
dernière en remportant le Grand Prix Coupe du monde
de La Corogne. J’ai réalisé une année presque blanche
avec lui au top niveau, car j’ai voulu lui laisser du
temps. Mais il a certainement le talent pour une telle
échéance. Si ce n’est pas pour l’année prochaine, Los
Angeles pour sûr», affirme-t-il. Élémentaire, mon cher
Watson…
Sophie Lebeuf
Hors sujet
Si vous étiez un animal ?
Un oiseau pour pouvoir voler.
Printemps, été, automne ou hiver ?
L’hiver.
Que feriez-vous si vous n’étiez pas
cavalier ?
Golfeur professionnel. Petit, j’y jouais
énormément avec mon père. Parfois, je me
dis que ce serait tellement plus simple de
m’occuper de clubs de golf ! Mais les chevaux
et les Grands Prix me manqueraient trop.
Le cheval que vous rêveriez de monter ?
Sans hésitation Explosion W (Ben Maher).
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’espère avoir une gentille famille avec un ou
deux enfants. Des médailles olympiques et de
super chevaux dans mes écuries.
PENSION • COACHING • VALORISATION
Route de Chancy 439 • 1285 Athenaz • info@ecurie-avusy.ch
ecurieavusy • @ecurieavusy
PIERRE KOLLY
+41 79 216 87 28 • kolly17@bluewin.ch
PADDOCK | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2023

P R E M I E R M E N S U E L H I P P I Q U E D E S U I S S E R O M A N D E
6 Au programme
Présenté par
09H45
Credit Suisse Coupe
du Jockey Club
Épreuve de relais au chronomètre
Saut par équipe
Sponsor Principal
11H30
Grand Prix Defender
Barème A au chronomètre avec un barrage au chronomètre (145 cm)
Saut CSI U25
Sponsors Officiels
14H00
Spectacle
Marie Barcelo et Pierre-Antoine Chastang en attraction sur la grande piste
Attraction
Sponsors
14H15
Coupe de Genève
ÉPREUVE DE COMBINAISONS
Barème A au chronomètre avec un barrage au chronomètre (160 cm)
Saut CSI 5*
Partenaires Institutionnels
17H30
FEI Driving World Cup TM
PRÉ-QUALIFICATIVE
Barème C en deux manches
Attelage
Partenaires Média & Broadcast
19H30
Prix du Rhône
GRANDE CHASSE – Barème C (145 cm)
Saut CSI 5*
Partenaires Officiels
21H10
Jubilé
Les 10 ans du Rolex Grand Slam of Show Jumping
Cérémonie
Sponsors Médias
21H40
Credit Suisse Challenge
Barème A au chronomètre (155 cm)
Saut CSI 5*
Tout le programme détaillé sur www.chi-geneve.ch
Fournisseurs Officiels
Impressum
Quotidien officiel du Concours Hippique International de Genève
Partenaire de cœur
COMMUNICATION CHIG: Patrick Favre
RÉDACTION: Aurore Favre, Sophie Lebeuf
PHOTOGRAPHIE: Soraya Exquis, Bertille Fonteneau, Fabienne Bujard,
Joseph Carlucci, Raphaël Dufour
MISE EN PAGE: Emilie Lacroix (PIM Sportsguide SA)
IMPRESSION: Atar Roto Presse SA - 1214 Vernier
Happy 10 years
of Air China Direct Flight
Geneva — Beijing
4 flights/week
Monday / Thursday / Friday / Saturday
www.airchina.ch
PADDOCK | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2023

En marge 7
Attraction
Parenthèse enchantée
Rendez-vous est pris cet après-midi à 14h00 avec les artistes
Marie Barcelo, Pierre-Antoine Chastang et le beau gris Verdi
sur la grande piste du Concours Hippique International de
Genève pour leur numéro «Tentation»…
Retrouvailles
Dès les premières minutes en leur compagnie,
la complicité entre la dresseuse et le voltigeur
transparaît au premier regard échangé. Puis une
confiance absolue transcende sur la piste avec
Verdi, le troisième membre de ce trio d’artistes
iconoclastes. «Ce numéro a évolué au fil des ans. Au
départ, il s’agissait simplement de voltige, puis nous
y avons ajouté de la danse, des portés acrobatiques
et, enfin, une dimension aérienne avec des sangles
depuis deux ans, puisque Pierre-Antoine vient du
Cirque du Soleil. De là est né ce numéro «Tentation»
dans lequel nous voulions évoquer notre relation
amoureuse, mais également mettre en scène un vrai
trio avec Verdi. C’est ce cheval qui nous a inspiré ce
numéro. Nous pouvons tout nous permettre avec lui»,
s’enthousiasme l’acrobate-danseuse.
Marie et Pierre-Antoine ne tarissent pas d’éloges
envers leur complice: «Verdi évolue depuis 10 ans
avec nous. Il est très fort, porteur, donc nous pouvons
nous permettre de voltiger à deux sur son dos. Mais le
plus exceptionnel reste son mental. Il n’a peur de rien
et se prête volontiers, et sans réserve, à toutes nos
expériences. Il a un cœur immense et est également
excellent en dressage et figures de haute école.» Si ce
numéro est né de leur relation avec ce cheval de cœur,
leurs créations sont la plupart du temps construites
autour des tempéraments et particularités de chaque
cheval de la compagnie. «Mais parfois, tout part d’une
image ou d’une musique», nuancent-ils.
L’un et l’autre se complètent sur scène, s’enrichissent
mutuellement dans leur savoir-faire et ne cessent de se
projeter vers l’avenir. Mais si tout semble d’une fluidité
et d’une légèreté éthérée en piste, cette grâce est le
résultat d’heures incalculables de préparation. «Nous
nous entraînons énormément. D’abord nous répétons
les figures au-dessus d’un tapis, à faible hauteur,
pour pouvoir ensuite nous exercer en toute sécurité
à 15 mètres du sol», explique Pierre-Antoine. Et
le résultat est époustouflant ! Mêlant poésie et
technicité, performances acrobatiques et danses
aériennes, envol et galop, les trois artistes nous
emmènent entre ciel et terre. Un moment de pure
magie au cœur de Palexpo, à découvrir absolument.
À NOTER
Marie, Pierre-Antoine et Verdi présenteront également
leur numéro dimanche à 12h15 sur la grande piste.
Et ils s’illustreront avec d’autres figures sur la piste
attractions tout au long du week-end. S.L
Parmi les plus
fidèles
© Scoopdyga
Il est rare, voire impossible, qu’il manque une seule
édition du CHI de Genève. Multimédaillé par équipe
et en individuel aux JO, championnats du monde et
d’Europe, Jeroen Dubbeldam fait sans aucun doute
partie des noms qui ont marqué son sport. À 50 ans,
le témoignage Rolex a toujours la même envie, la
même passion, les mêmes étoiles dans les yeux
lorsqu’il parle de Genève, de la compétition et des
chevaux en général. «Cette année, j’accompagne
mon élève, Daniel Coyle. Cela fait maintenant 6
ou 7 ans qu’il travaille avec nous, et je suis très
content de ses premiers tours ici», rapporte-t-il.
La vérité, c’est que le Néerlandais n’a pas vraiment
besoin d’excuse pour venir à Genève. C’est un
événement qu’il ne rate jamais. Il a d’ailleurs
régulièrement brillé en tant que cavalier sur la
piste de Palexpo, et espère bien revenir, un jour,
qui sait dans ce rôle. Peut-être l’an prochain ?
«Je crois beaucoup en Investment, un jeune étalon
de 10 ans, poursuit-il. Il a d’ailleurs très bien sauté
à Bois-le-Duc cette année, se classant 4 e de la
qualificative pour le Rolex Grand Prix. J’ai préféré
renoncer au GP, car je pense qu’il n’était pas encore
prêt. Chez moi, ce sont les chevaux qui me donnent
leur planning, pas l’inverse. C’est pour cela que je
ne me fixe jamais d’objectifs, je préfère attendre
de voir ce qu’ils peuvent me donner, ne jamais leur
forcer la main…» OR 2
Prendre soin de vous
comme si c’était nous
À l’Hôpital de La Tour, nos patients bénéficient de
soins multidisciplinaires et complets, ainsi que d’un
soutien personnalisé, du diagnostic au traitement et
jusqu’au suivi. Notre équipe de spécialistes exerçant
sur le même campus nous permet d’offrir le meilleur
traitement possible pour chaque pathologie.
Pour en savoir plus:
PADDOCK | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2023