Eglises solidaires 2022-2

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Le saviez-vous ? nécessitent une protection particulière. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire ce bilan alarmant. Chaque année, un milliard d’enfants et de jeunes subissent de la violence physique, psychique ou sexuelle. Cela fait un enfant sur deux ! En tant que partie intégrante du réseau mondial des Œuvres pontificales missionnaires, Missio Suisse accorde beaucoup d’importance à la protection des plus petits et au renforcement des droits de l’enfant. Nous soutenons ainsi dans le domaine de l’enfance plus de 200 projets mis en place par des Églises locales en Afrique, en Asie, en Océanie et en Amérique latine. Nous n’encourageons cependant que des projets qui garantissent la protection des filles et des garçons. La prochaine campagne des Chanteurs à l’étoile – placée sous la devise « Protéger les enfants » – veut s’engager pour cette cause : il s’agit de la plus grande campagne mondiale de solidarité menée par les enfants en faveur des enfants. Missio souhaite fournir sa contribution à un monde pacifique, fraternel et rayonnant, qui tienne compte de la dignité de chaque personne en tant qu’image de Dieu. Cela n’est toutefois possible que si nous nous mettons au travail tous ensemble. Je vous souhaite une excellente lecture ! Chaque année, 450 groupes de Chanteurs à l’étoile se mettent en route en Suisse pour apporter leur bénédiction dans les foyers et récolter des fonds. Grâce à leur dévouement, un montant dépassant 1’300’000 francs a été réuni lors de la dernière campagne ! Ce ne sont pas moins de 200 projets d’aide à l’enfance qui peuvent ainsi être soutenus grâce aux Chanteurs à l’étoile. Groupe de chanteurs à l’étoile de Greppen. © Andrea Moresino Erwin Tanner-Tiziani, directeur Vous pouvez exposer ou diffuser Églises solidaires dans votre paroisse. Pour commander des exemplaires supplémentaires gratuits : www.missio.ch/eglises-solidaires 2
« Un combat qui ne s’arrête jamais » L’Indonésienne Yuliati Umrah est la cofondatrice et la directrice d’ALIT, une ONG spécialisée dans les droits de l’enfant. Cette militante relate la longue lutte pour les droits de l’enfant dans son pays. L’Indonésie a été choisie comme pays exemple de la campagne des Chanteurs à l’étoile 2022-2023 qui porte sur le thème « protéger les enfants ». Yuliati Umrah se bat pour les droits des enfants en Indonésie. Pour en savoir plus sur ALIT et l’action des Chanteurs à l’étoile: www.chanteurs-etoile.ch « Un combat qui ne s’arrête jamais ». C’est ainsi que Yuliati Umrah voit la protection des enfants en Indonésie. Recours de la violence physique à la maison par les parents, maltraitance des enfants par les enseignants et par leurs pairs, abus sexuels : la liste des violations de leurs droits est longue. « Certains parents disent que cela fait partie de notre culture », explique Yuliati Umrah. « Entre 2015 et 2019, plus de 1,5 millions de cas de violations des droits de l’enfant ont été enregistrés en Indonésie », s’alarme la directrice d’ALIT. « Les filles sont souvent mariées peu après leurs premières menstruations », ajoute cette avocate infatigable des droits de l’enfant. Des mariages forcés d’enfants Selon l’UNICEF, le mariage forcé concerne une adolescente sur 9 en Indonésie. Les filles issues de familles pauvres sont particulièrement exposées à cette pratique. Le mariage de filles mineures, en plus d’être une violation des droits de l’enfant, perpétue le cycle intergénérationnel de la pauvreté en forçant les filles à quitter l’école, impactant ainsi leur capacité à gagner leur vie et à contribuer au développement de leur communauté. 52% des filles sont également exposées à la pratique des mutilations génitales. Selon Yuliati Umrah, l’Indonésie occupe aussi la 2 ème place en matière d’abus sexuels sur les enfants. « Les cas de trafic d’enfants et d’exploitation sexuelle sont en forte augmentation », s’alarme-t-elle. « Notre gouvernement doit agir de toute urgence et mettre en œuvre la Convention des Nations unies relatives aux droits de l’enfant », argumente-t-elle. Des améliorations ont été constatées, mais la situation évolue très lentement. Un espoir pour les enfants Yuliati Umrah se montre toutefois optimiste. « De plus en plus d’enfants vont à l’école. Le nombre de mariages d’enfants a aussi fortement diminué en Indonésie », se réjouit-elle. Mais l’archipel compte de grandes disparités locales. « Dans certaines régions, le gouvernement et les organisations privées travaillent très bien ensemble et la situation s’est améliorée. Dans d’autres régions, la situation est malheureusement très différente. », nuance la directrice. « En Indonésie, la plupart des gens considèrent les enfants comme des objets. Pour moi, ce sont des êtres humains, des sujets qui méritent le même respect que nous, les adultes », argue Yuliati Umrah. « Dans les religions également, les enfants et les femmes ont un statut différent des hommes. Certaines autorités religieuses sont prêtes à collaborer avec nous. Mais en même temps, elles n’accordent pas les mêmes droits à tout le monde, elles discriminent les enfants et les femmes. Ce n’est pas satisfaisant », se désole-t-elle. 3
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