19.01.2024 Views

Eglises solidaires 2022-2

INFORMATIONS POUR L'ENGAGEMENT DANS L'ÉGLISE UNIVERSELLE Missio est portée par la compréhension que la foi n'est possible qu'en communauté, dans un lien d'Église universelle. Cela nous inspire et nous incite à tisser et à renforcer des réseaux de solidarité au-delà des frontières nationales et culturelles.

INFORMATIONS POUR L'ENGAGEMENT DANS L'ÉGLISE UNIVERSELLE
Missio est portée par la compréhension que la foi n'est possible qu'en communauté, dans un lien d'Église universelle.
Cela nous inspire et nous incite à tisser et à renforcer des réseaux de solidarité au-delà des frontières nationales et culturelles.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

« Un combat qui ne s’arrête jamais »<br />

L’Indonésienne Yuliati Umrah est la cofondatrice et la directrice d’ALIT,<br />

une ONG spécialisée dans les droits de l’enfant. Cette militante relate la<br />

longue lutte pour les droits de l’enfant dans son pays. L’Indonésie a été<br />

choisie comme pays exemple de la campagne des Chanteurs à<br />

l’étoile <strong>2022</strong>-2023 qui porte sur le thème « protéger les enfants ».<br />

Yuliati<br />

Umrah se<br />

bat pour les<br />

droits des<br />

enfants en<br />

Indonésie.<br />

Pour en savoir plus sur<br />

ALIT et l’action des<br />

Chanteurs à l’étoile:<br />

www.chanteurs-etoile.ch<br />

« Un combat qui ne s’arrête jamais ». C’est<br />

ainsi que Yuliati Umrah voit la protection des<br />

enfants en Indonésie. Recours de la violence<br />

physique à la maison par les parents, maltraitance<br />

des enfants par les enseignants et par<br />

leurs pairs, abus sexuels : la liste des violations<br />

de leurs droits est longue.<br />

« Certains parents disent que cela fait partie<br />

de notre culture », explique Yuliati Umrah.<br />

« Entre 2015 et 2019, plus de 1,5 millions de<br />

cas de violations des droits de l’enfant ont été<br />

enregistrés en Indonésie », s’alarme la directrice<br />

d’ALIT. « Les filles sont souvent mariées<br />

peu après leurs premières menstruations »,<br />

ajoute cette avocate infatigable des droits de<br />

l’enfant.<br />

Des mariages forcés d’enfants<br />

Selon l’UNICEF, le mariage forcé concerne<br />

une adolescente sur 9 en Indonésie. Les filles<br />

issues de familles pauvres sont particulièrement<br />

exposées à cette pratique. Le mariage<br />

de filles mineures, en plus d’être une violation<br />

des droits de l’enfant, perpétue le cycle<br />

intergénérationnel de la pauvreté en forçant<br />

les filles à quitter l’école, impactant ainsi leur<br />

capacité à gagner leur vie et à contribuer au<br />

développement de leur communauté. 52%<br />

des filles sont également exposées à la pratique<br />

des mutilations génitales.<br />

Selon Yuliati Umrah, l’Indonésie occupe aussi<br />

la 2 ème place en matière d’abus sexuels sur<br />

les enfants. « Les cas de trafic d’enfants et<br />

d’exploitation sexuelle sont en forte augmentation<br />

», s’alarme-t-elle. « Notre gouvernement<br />

doit agir de toute urgence et mettre en œuvre<br />

la Convention des Nations unies relatives<br />

aux droits de l’enfant », argumente-t-elle.<br />

Des améliorations ont été constatées, mais la<br />

situation évolue très lentement.<br />

Un espoir pour les enfants<br />

Yuliati Umrah se montre toutefois optimiste.<br />

« De plus en plus d’enfants vont à l’école. Le<br />

nombre de mariages d’enfants a aussi fortement<br />

diminué en Indonésie », se réjouit-elle.<br />

Mais l’archipel compte de grandes disparités<br />

locales. « Dans certaines régions, le gouvernement<br />

et les organisations privées travaillent<br />

très bien ensemble et la situation s’est améliorée.<br />

Dans d’autres régions, la situation est<br />

malheureusement très différente. », nuance la<br />

directrice.<br />

« En Indonésie, la plupart des gens considèrent<br />

les enfants comme des objets. Pour<br />

moi, ce sont des êtres humains, des sujets qui<br />

méritent le même respect que nous, les<br />

adultes », argue Yuliati Umrah. « Dans les<br />

religions également, les enfants et les femmes<br />

ont un statut différent des hommes. Certaines<br />

autorités religieuses sont prêtes à collaborer<br />

avec nous. Mais en même temps, elles n’accordent<br />

pas les mêmes droits à tout le monde,<br />

elles discriminent les enfants et les femmes.<br />

Ce n’est pas satisfaisant », se désole-t-elle.<br />

3

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!