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N°1603 vendredi 19 avril 2024<br />
Un mécène permet à Valence Romans<br />
Agglo de construire un nouveau stade<br />
Plus de cinquante ans après l’inauguration du stade Pompidou, en novembre 1973, Valence Romans Agglo (Drôme)<br />
annonce la création d’un nouveau stade en s’associant avec le PDG du groupe Koesio, le Valentinois Pieric Brenier.<br />
Objectif : faire un stade de rugby, le « Koesio stadium », pour permettre au VRDR (Valence Romans Drôme Rugby)<br />
de monter en Top 14.<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
e début des travaux est<br />
annoncé pour 2026, en<br />
vue d’une livraison en<br />
2028. Ce stade aura une capacité<br />
de 7.000 places. Il sera au<br />
service du rugby et d’évènements<br />
culturels. Des solutions<br />
d’extension sont d’ores et<br />
déjà prévues comme la création<br />
d’une quatrième tribune<br />
pour atteindre 10.500 places.<br />
Il ne sera pas plus grand que<br />
le stade Pompidou, mais l’enceinte<br />
actuelle n’est plus<br />
adaptée pour le sport de haut<br />
niveau.<br />
Le budget global est estimé à<br />
environ 44 M€. Il sera financé<br />
à 20% par Valence Romans<br />
Agglo (soit 9 M€). Surtout,<br />
Pieric Brenier, sur ses fonds<br />
propres, apporterait 75% du<br />
financement (32 M€) ! Un investissement<br />
pour accompagner<br />
le VRDR et « rendre au<br />
territoire », théâtre de sa réussite<br />
professionnelle, explique<br />
Pieric Brenier. Cet homme<br />
d’affaire âgé de 61 ans est le<br />
président du groupe Koesio<br />
(ex-C’PRO) spécialisé dans<br />
les solutions d’impression, informatique<br />
et télécoms à destination<br />
des entreprises. Pieric<br />
Brenier a racheté avec trois<br />
collaborateurs l’agence valentinoise<br />
de distributeurs de<br />
photocopieurs Toshiba en<br />
1991, avant de connaître au fil<br />
des années une progression<br />
spectaculaire. Aujourd’hui,<br />
Koesio compte près de 3.500<br />
collaborateurs dans plus de<br />
180 agences partout en<br />
France, mais aussi en<br />
Belgique et au Luxembourg.<br />
Le groupe a dépassé le milliard<br />
d’euros de chiffre d’affaires<br />
en 2023.<br />
« Alors ça fait longtemps que<br />
je discute avec Nicolas<br />
Hebdo<br />
Paris 2024 dans une « concentration absolue ».....................................................................2<br />
La polyclinique des Jeux révise ses prestations.....................................................................3<br />
La CGT ne respectera pas de trêve olympique......................................................................3<br />
Territoires<br />
Procès MON : de la prison avec sursis requise .....................................................................5<br />
International<br />
Une prime pour les champions olympiques en athlétisme ....................................................6<br />
Ingmar De Vos nouveau président de l’ASOIF .....................................................................7<br />
©Ferrier Marchetti Studio & Naska<br />
Daragon pour lui dire qu’estce<br />
que je peux faire pour cette<br />
belle cité, et un jour pour un<br />
événement Koesio au stade<br />
Pompidou, je me suis rendu<br />
compte qu’il n’est pas à la<br />
hauteur des enjeux pour le<br />
rugby. Au début, on s’est dit<br />
qu’il fallait refaire ce stade et<br />
puis après réflexion on s’est<br />
rendu compte que la<br />
meilleure idée, c’était de<br />
construire un autre stade, et<br />
là j’ai dit banco on y va », explique<br />
le Valentinois Pieric<br />
Brenier pour France Bleu.<br />
Le VRDR, aujourd’hui en<br />
Pro D2, participera également<br />
à hauteur de 5% du montant<br />
(3 M€) des travaux. La<br />
conception et la réalisation de<br />
l’équipement sont confiées au<br />
cabinet d’architecture<br />
Jacques Ferrier Marchetti<br />
Studio.<br />
Suite page 4<br />
La Lettre de l’économie du sport<br />
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Hebdo<br />
N°1603 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 avril 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Pour qui la « Billetterie<br />
populaire » ?<br />
400.000<br />
La ministre des Sports et des<br />
Jeux olympiques et paralympiques,<br />
Amélie Oudéa-<br />
Castéra, détaille les destinataires<br />
des 400.000 billets achetés<br />
pour l’État.<br />
Le principe de cette « billetterie<br />
populaire », qui représente<br />
un budget de 17,6 M€, a été<br />
annoncé en 2022 mais le détail<br />
n’était pas connu encore.<br />
Environ 200.000 iront à des<br />
scolaires, les élèves et accompagnants,<br />
émanant de « tous<br />
les départements ». Pour ceux<br />
qui viennent de province, des<br />
tarifs préférentiels ont été négociés<br />
avec la SNCF. 1.200<br />
élèves et accompagnants<br />
d’outremer seront conviés. La<br />
billetterie populaire bénéficiera<br />
« entre 70 et 80 % » à des<br />
résidents d’Ile-de-France, notamment<br />
touchés par les périmètres<br />
de sécurité autour des<br />
sites (20.000). Sept mille<br />
places sont réservées aux étudiants<br />
du Crous contraints de<br />
laisser leur logement pour les<br />
JO.<br />
Le mouvement sportif va<br />
aussi bénéficier de 100.000<br />
billets, dont 70.000 billets<br />
pour les fédérations. 17.400<br />
billets sont aussi réservés pour<br />
les personnes handicapées et<br />
leurs aidants. 10.100 billets<br />
iront aussi à l’enfance protégée.<br />
Les fédérations sportives,<br />
pas seulement olympiques et<br />
paralympiques, ont 250 billets<br />
chacune. 24.900 agents des<br />
ministères vont aussi bénéficier<br />
de billets offerts.<br />
La répartition des 222.000<br />
places de la cérémonie d’ouverture<br />
distribuées par l’État,<br />
les collectivités, le Cojop, sera<br />
annoncé « fin avril ».<br />
Paris 2024 dans une « concentration<br />
absolue »<br />
Lors de la conférence de presse marquant le J-100 des Jeux de Paris 2024, Tony<br />
Estanguet, président du Cojop, a expliqué que les organisateurs étaient dans une<br />
« concentration absolue ».<br />
lors que les préparatifs<br />
des Jeux<br />
olympiques de<br />
Paris 2024 entrent dans<br />
leur dernière ligne droite,<br />
une nouvelle salve de plus<br />
de 250.000 billets a été<br />
mise en vente le 17 avril,<br />
soit 100 jours avant l’ouverture<br />
de la compétition,<br />
pour tous les sports et dans<br />
toutes les catégories de prix<br />
dont 50% à moins de<br />
100 €. Et parmi eux, près<br />
de 20.000 billets à 24€. Il<br />
s’agira de la dernière vente<br />
de billets avant les Jeux<br />
proposant l’intégralité des<br />
sports (31 sports en réalité<br />
sur les 32 figurant au programme<br />
de Paris 2024,<br />
puisque le Surf ne donne<br />
pas lieu à une billetterie).<br />
Déjà 7,9 millions de billets<br />
ont été vendus sur quelque<br />
10 millions de billets au total<br />
pour les JO.<br />
En bref<br />
Dans le détail de la relâche<br />
de billets, 15.000 concerneront<br />
la natation à la Paris La<br />
Défense Arena à Nanterre,<br />
et notamment les séries du<br />
400m 4 nages de Léon<br />
Marchand, le 28 juillet.<br />
10.000 concerneront la<br />
gymnastique artistique à<br />
l’Arena Bercy, notamment<br />
la finale du concours multiple<br />
féminin, le 1er août (à<br />
partir de 125 €). Et aussi<br />
12.000 billets pour le tennis<br />
de table à l’Arena Paris<br />
Sud (Porte de Versailles),<br />
notamment les quarts de finale<br />
par équipes, où l’on<br />
espère retrouver les phénomènes<br />
Alexis et Félix<br />
Lebrun avec l’équipe de<br />
France.<br />
« A 100 jours des JO, on est<br />
dedans (…) oui il y a des<br />
critiques, il y a des polémiques,<br />
il y a des inquiétudes,<br />
mais mon rôle c’est<br />
de piloter cette organisation,<br />
je m’appuie sur des<br />
indicateurs les plus objectifs<br />
possibles qui démontrent<br />
qu’on est prêt », a précisé<br />
Tony Estanguet lors<br />
d’une conférence de<br />
presse. « Chaque jour<br />
compte », a-t-il insisté, expliquant<br />
que les organisateurs<br />
étaient dans une<br />
« concentration absolue ».<br />
« Il faut rester très humble<br />
car dans la dernière ligne<br />
droite tout peut basculer,<br />
comme pour les athlètes,<br />
mais aujourd’hui on peut<br />
être serein », a-t-il dit.<br />
« Tant que la cérémonie de<br />
clôture n’est pas derrière<br />
nous il peut encore se passer<br />
des choses », a-t-il<br />
ajouté.<br />
Côté infrastructures, après<br />
la livraison du village<br />
olympique et du centre<br />
aquatique olympique, les<br />
structures temporaires ont<br />
commencé d’être montées<br />
dans Paris notamment<br />
(Concorde, Stade du<br />
Champs de Mars…), ce qui<br />
représente 200.000 places.<br />
Le créateur du logo attaque le Comité d’organisation. Sylvain Boyer, le designer de<br />
l’emblème des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui représente à la fois le visage<br />
de Marianne, la flamme olympique et une médaille d’or, porte plainte contre le Cojop auprès du<br />
Parquet national financier (PNF). Dans un entretien au Monde, il accuse l’organisation de l’avoir<br />
subitement écarté frauduleusement de l’évènement, au profit d’une filiale de l’agence de<br />
communication Havas dénommée W Conran (anciennement W&Cie). Le dessinateur accuse plus<br />
précisément le Cojop de favoritisme, de prise illégale d’intérêts, de contrefaçon et de recel. « Une<br />
fois l’emblème créé, le Cojop nous a exclus et a confié la mission à l’agence W&Cie à notre place,<br />
dénonce Sylvain Boyer auprès du journal du soir. Cette position permettait à l’entreprise de devenir<br />
l’agence de communication de nombreux partenaires exclusifs des Jeux olympiques et<br />
paralympiques de Paris 2024. » Dans une réponse adressée au Monde, le Cojop dit « ne pas<br />
comprendre l’objet de cette plainte ».<br />
2
Hebdo<br />
N°1603 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 avril 2024<br />
La polyclinique des Jeux révise ses prestations<br />
La polyclinique temporaire, qui sera opérationnelle au cœur du village olympique durant les Jeux Olympiques et<br />
Paralympiques de Paris 2024, sera gérée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Elle revoit à la baisse<br />
certaines des prestations de soin qu’elle devait initialement fournir.<br />
’établissement temporaire<br />
ne pourra pas<br />
ainsi fournir gratuitement<br />
des lunettes, réduire le<br />
nombre de sièges de soins<br />
dentaires... « En raison<br />
d’une réduction budgétaire<br />
il y a très peu de temps »,<br />
certaines offres en ophtalmologie<br />
et en soins dentaires<br />
ont ainsi été annulées ou réduites,<br />
a déclaré Philippe Le<br />
Van, médecin chef du<br />
Comité d’organisation des<br />
Jeux (Cojop), lors d’une audition<br />
par le groupe de travail<br />
sur la préparation des<br />
JOP à l’Assemblée nationale,<br />
mercredi 10 avril.<br />
La polyclinique se concentrera<br />
uniquement « sur les<br />
examens de la vue et la gestion<br />
des urgences », a expliqué<br />
M. Le Van. Pour ce qui<br />
concerne les soins dentaires,<br />
là où huit sièges étaient prévus,<br />
la polyclinique n’en<br />
comptera finalement que<br />
quatre « pour rester dans le<br />
budget ».<br />
Le coût de fonctionnement<br />
de la polyclinique avait été<br />
estimé à 3,8 M€ voici un an<br />
par la commission des affaires<br />
sociales de<br />
l’Assemblée nationale. Une<br />
convention, signée en 2023<br />
par le Cojop et l’AP-HP, prévoit<br />
le principe d’une compensation<br />
à l’euro près par<br />
Paris 2024 des dépenses directes<br />
et indirectes engagées<br />
par l’AP-HP et liées au coût<br />
de fonctionnement (rémunération<br />
du personnel, coût des<br />
fournitures, équipements,<br />
médicaments).<br />
M. Le Van a, par ailleurs,<br />
souligné un « problème urgent<br />
et récurrent », celui de<br />
la disponibilité de médecins<br />
urgentistes. « Nous avons<br />
obtenu de permettre à des<br />
médecins généralistes de<br />
s’occuper du grand public<br />
sur les sites. Mais, si sur la<br />
partie Jeux olympiques,<br />
nous sommes presque à<br />
l’équilibre » sur le nombre<br />
d’urgentistes nécessaires,<br />
« nous sommes en difficulté<br />
pour la période Jeux paralympiques<br />
».<br />
M. Le Van a également souligné<br />
un « manque de matériels<br />
d’urgence », citant notamment<br />
des respirateurs, ou<br />
des appareils de réanimation,<br />
« pour lesquels nos<br />
prestataires ne peuvent pas<br />
répondre du fait des quarante<br />
événements sur dixneuf<br />
jours ». « On essaie de<br />
faire débloquer le stock stratégique<br />
de l’État ».<br />
Soulignant qu’il s’agit d’« à<br />
peine 10 % de ce qui est<br />
stocké actuellement » par<br />
l’État, il a estimé que<br />
« [s’ils] ne les av[aient] pas<br />
au moment des Jeux, ce serait<br />
un point bloquant ».<br />
Pendant les Jeux, outre la<br />
polyclinique, trois hôpitaux<br />
référents devront prendre en<br />
charge des publics spécifiques<br />
: Georges-Pompidou<br />
pour les délégations officielles,<br />
Bichat pour les athlètes,<br />
Avicenne (à Bobigny)<br />
pour les journalistes accrédités.<br />
Par ailleurs, outre les<br />
autres établissements de<br />
l’AP-HP (qui compte trentehuit<br />
établissements), douze<br />
hôpitaux dits « de première<br />
ligne », c’est-à-dire proches<br />
des sites olympiques, seront<br />
également mobilisés.<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
La CGT ne respectera pas de trêve<br />
olympique<br />
Le syndicat CGT, qui avait déjà brandi la menace de grèves pendant la durée des Jeux<br />
Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, annonce avoir déposé ses préavis dans les<br />
trois branches de la fonction publique (État, collectivités territoriales et hospitalière).<br />
es préavis couvrent<br />
la période du 15 avril<br />
au 15 septembre, ce<br />
qui comprend donc la période<br />
des Jeux olympiques<br />
(26 juillet-11 août) et paralympiques<br />
(28 août-8 septembre).<br />
Le premier syndicat<br />
de la fonction publique<br />
demande notamment « des<br />
recrutements pérennes, des<br />
compensations salariales au<br />
titre des contraintes professionnelles<br />
générées par les<br />
Jeux, (…) des droits aux<br />
congés, au télétravail choisi<br />
et à la déconnexion ».<br />
Le préavis est déposé « dans<br />
un contexte marqué par une<br />
inflation galopante, après<br />
plus d’une décennie de gel<br />
de la valeur du point » à<br />
l’origine d’une « perte de<br />
pouvoir d’achat des<br />
agents », déroule l’UFSE-<br />
CGT dans son communiqué.<br />
Début mars, Céline<br />
Verzeletti, au nom de la<br />
fonction publique CGT,<br />
avait évoqué « un fort mécontentement<br />
dans les services<br />
qui vont être mobilisés<br />
pendant les Jeux olympiques,<br />
volontairement ou<br />
non », avançant le chiffre de<br />
100.000 fonctionnaires sur<br />
le pont, et anticipé des<br />
grèves sectorielles. « Nous<br />
voulons que le gouvernement<br />
prenne les mesures immédiatement<br />
pour assurer la<br />
réussite des Jeux […] Cela<br />
fait des mois que l’on répète<br />
la même chose et que tout le<br />
monde s’en fiche », avait dit<br />
pour sa part Sophie Binet, la<br />
secrétaire générale de la<br />
CGT.<br />
3
Territoires<br />
N°1603 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 avril 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
En bref<br />
Une nouvelle salle de basket<br />
à La Rochelle ? Le maire de La<br />
Rochelle Jean-François<br />
Fountaine, invité de France Bleu<br />
pour ses dix ans de mandat, a<br />
annoncé mardi 9 avril qu'il<br />
réfléchissait à la construction<br />
d'une nouvelle salle pour<br />
accueillir le Stade Rochelais<br />
Basket, actuel leader de la<br />
Pro B. « Oui, nous travaillons<br />
actuellement sur un projet de<br />
salle », confirme annonce Jean-<br />
François Fountaine.<br />
« Personnellement, je<br />
préférerais que ce soit un<br />
financement public, avec des<br />
subventions d’autres<br />
collectivités. Mais on regarde<br />
tous les scénarios ». À quelle<br />
échéance ? « C’est de l’ordre de<br />
trois ans, entre les études et la<br />
réalisation. Ça peut être à La<br />
Rochelle, ça peut être ailleurs<br />
dans l’agglomération<br />
également ». Une des<br />
conséquences du parcours de<br />
Rupella, c’est que la salle<br />
Gaston-Neveur (1.700 places<br />
environ) affiche « complet ».<br />
Le département de Haute-<br />
Savoie acte la fin de la Haute-<br />
Savoie Arena. Le 11 décembre<br />
dernier, le Conseil<br />
départemental de la Haute-<br />
Savoie mettait des « options »<br />
sur l’achat de plusieurs terrains<br />
situés sur la commune de La<br />
Roche-sur-Foron. Ceci en vue<br />
d’y construire une arena<br />
multifonctions dans le cadre des<br />
Championnats du monde de<br />
cyclisme dans le département en<br />
2027. Après le refus du conseil<br />
municipal de céder le terrain<br />
nécessaire à la construction, le<br />
conseil départemental a acté,<br />
lors de la séance publique du 8<br />
avril, l’annulation et<br />
l’abrogation de sa délibération<br />
du 11 décembre. La collectivité<br />
n’a pas encore dévoilé de plan B<br />
pour installer un nouveau<br />
vélodrome.<br />
©Chabanne Architecte/Aer Studio-A<br />
Un mécène permet à Valence<br />
Romans Agglo de construire un<br />
nouveau stade<br />
Suite de la page 1.<br />
Pour autant, les travaux déjà<br />
entamés au stade Pompidou<br />
continueront bien jusqu’en<br />
2028 avec notamment : la<br />
réhabilitation de la tribune<br />
actuelle, la création d’un second<br />
salon de réception,<br />
d’un nouvel espace évènementiel<br />
et de sanitaires,<br />
l’aménagement d’un PC de<br />
sécurité, la rénovation énergétique<br />
des vestiaires et locaux<br />
sportifs… Soit environ<br />
10 M€ investis par la Ville<br />
de Valence, Valence<br />
Romans Agglo, le CPER, le<br />
©Ferrier Marchetti Studio & Naska<br />
département de la Drôme et<br />
l’État. « Ce sont des travaux<br />
importants que nous menons<br />
sur le stade Pompidou<br />
depuis déjà 1 an. Nous mettons<br />
tout en oeuvre pour<br />
que, d’ici 2027, le stade<br />
Pompidou soit officiellement<br />
approuvé et certifié<br />
par les autorités compétentes<br />
pour accueillir des<br />
événements sportifs ou des<br />
compétitions officielles »,<br />
précisent Adem<br />
Benchelloug, vice-président<br />
aux Sport de Valence<br />
Romans Agglo, et Renaud<br />
Poutot, adjoint aux Sports de<br />
la Ville de Valence.<br />
L’équipement de 14.750<br />
places dont 10.281 assises<br />
est utilisé pour l’athlétisme,<br />
le football, le rugby et pour<br />
des cours d’EPS (près de<br />
4.000 élèves par an).<br />
3 questions à Nicolas Daragon, président de Valence Romans Agglo.<br />
L’annonce de la construction du « Koesio Stadium », c’est du jamais vu…<br />
C’est exactement ce que m’a dit l’architecte. Il a réalisé les plans en deux mois pour faire un<br />
équipement durable à partir de ressources locales. La pierre vient de la Vallée de la Saulx pour le<br />
portique, le bois des massifs forestiers de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour la structure, la<br />
toiture et les aménagements intérieurs. La construction sera exemplaire avec un impact sur la<br />
biodiversité neutre et la gestion naturelle des eaux pluviales. C’est du jamais vu qu’un particulier<br />
décide de financer 75% d’un stade. Non, 100% même puisque nous, collectivités, prenons en charge<br />
l’aménagement extérieur du site. En plus, le stade reviendra à l’agglomération à la fin du bail<br />
emphytéotique.<br />
Comment avez-vous convaincu votre mécène ?<br />
Je connais Pieric Brenier depuis des années. C’est un ami. Je n’ai pas eu besoin de la convaincre. Je<br />
connaissais son souhait d’investir pour l’avenir du territoire. C’est lui qui m’a convaincu de<br />
construire un stade pour le VRDR. Mais je n’ai jamais imaginé un seul instant qu’il allait mettre une<br />
telle somme.<br />
Est-ce que cela veut dire que vous mettez de côté la rénovation du stade Pompidou ?<br />
Non. A la base, le projet de rénovation du stade Pompidou était budgété à 10 M€, plus 6 M€ prévus<br />
pour créer une nouvelle tribune couverte. Je maintiens les 10 M€ pour rénover totalement<br />
l’équipement, créer de nouveaux espaces de réception, mais aussi la reprise des surfaces de<br />
parkings ; des guichets ; la sécurisation du site ; la création de sanitaires ; la rénovation énergétique<br />
des vestiaires et locaux sportifs. Dans l’attente de la livraison du Koesio Stadium en 2028, le Valence<br />
Romans Drôme Rugby continuera d’évoluer à Pompidou. Le stade date de 1973. Il est aussi utilisé<br />
par d’autres clubs : l’ASPTT Grand Valence section athlétisme, l’Entente Athlétique Rhône-<br />
Vercors, Valence Triathlon, plus l’équipe de football de l’Olympique de Valence et des scolaires.<br />
4
Territoires<br />
N°1603 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 avril 2024<br />
Procès MON : de la prison avec sursis requise<br />
Jugés devant le tribunal correctionnel de Mulhouse pour « abus de confiance » et « abus de bien sociaux », Marie-<br />
Octavie Lescot-Horter (80 ans), ses fils Franck et Lionel (56 et 58 ans), et l’épouse de ce dernier, Marjorie Hauswirth-<br />
Horter (49 ans), se sont vus exposer leurs largesses et négligences comptables dans le cadre de la gestion du Mulhouse<br />
Olympic Natation (MON). Mais le parquet n’a réclamé que des peines d’emprisonnement avec sursis allant de six mois<br />
à un an, en plus d’amendes, d’interdictions de gestion et d’inéligibilités.<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
e parquet a requis des<br />
peines d’emprisonnement<br />
d’un an avec sursis<br />
ainsi que des amendes<br />
(40.000 € envers Lionel et<br />
Franck ; 30.000 € pour<br />
Marjorie), des interdictions<br />
de gérer pendant dix ans et<br />
des inéligibilités de cinq ans.<br />
Quant à Marie-Octavie, six<br />
mois de prison avec sursis<br />
ont été exigés par le ministère<br />
public.<br />
Des peines requises qui tranchent<br />
avec le réquisitoire. La<br />
procureure de la République<br />
a parlé d’un « système qui a<br />
profité à l’enrichissement<br />
personnel de la famille<br />
Horter ». Selon elle, « ils ne<br />
font pas face à des négligences<br />
comptables, mais à<br />
une absence totale de gestion,<br />
ce qui est qualifiable<br />
d’infractions pénales ».<br />
« Cette pompe à fric a permis<br />
en définitive à ses dirigeants,<br />
non pas de développer une<br />
activité de loisirs, mais de<br />
rester et faire fructifier, sans<br />
s’intéresser au reste. (…) Ce<br />
qui avait fait la réussite de<br />
cette famille a finalement entraîné<br />
sa défaite. »<br />
Il leur est reproché d’avoir<br />
« détourné » plusieurs centaines<br />
de milliers d’euros<br />
entre le milieu et la fin des<br />
Une soixantaine d’infractions<br />
années 2010 à coups de refacturations<br />
et surfacturations<br />
supposées entre l’association,<br />
l’ex-société commerciale et<br />
les boîtes individuelles de<br />
conseil de la fratrie, ou encore<br />
la prise en charge de<br />
frais de déplacement des parents<br />
à des stages et compétitions<br />
à l’étranger. Le « système<br />
» en question repose<br />
notamment sur la signature,<br />
en 2011, d’une convention –<br />
revue depuis – entre l’association,<br />
en charge du haut niveau,<br />
et l’agglomération mulhousienne<br />
(M2A), ainsi que<br />
la remise en route d’une société<br />
commerciale – liquidée<br />
depuis – pour mieux développer<br />
les activités de loisirs.<br />
L’association bénéficiait de<br />
généreuses subventions de la<br />
part de l’agglomération (jusqu’à<br />
près de 500.000 € par<br />
an) et en refacturait une partie<br />
à la société, comme permis<br />
par la convention. Problème :<br />
la justice soupçonne qu’une<br />
partie de ces prestations aient<br />
été fictives, à l’image du<br />
paiement des fluides (refacturés<br />
alors que déjà réglés par<br />
l’agglo).<br />
Président de l’association depuis<br />
mi-2017, en remplacement<br />
de son père, Laurent,<br />
Franck Horter estime ne pas<br />
avoir eu le choix. « Je n’ai<br />
pas arrêté de vouloir changer<br />
ces conventions, répète-til.<br />
C’est le pot de terre contre<br />
le pot de fer. Si on vous dit de<br />
faire comme ça, vous faites<br />
comme ça. Ou vous abandonnez.<br />
» Selon lui, M2A aurait<br />
imposé une convention<br />
intenable à sa famille, qui par<br />
ailleurs « n’avait pas la compétence<br />
pour comprendre »<br />
ce à quoi elle s’engageait.<br />
« Vous n’avez pas affaire à<br />
des victimes, ni des gens<br />
naïfs, ni faibles, mais qui savent<br />
très bien ménager leurs<br />
intérêts », a plaidé Me Braun<br />
au nom de l’agglomération<br />
mulhousienne. Selon les calculs<br />
de l’avocat, l’agglomération<br />
a versé plus de six millions<br />
d’euros au club à compter<br />
de 2011. « Avec, a-t-il<br />
nuancé, un mea culpa à faire<br />
: celui d’un contrôle insuffisant,<br />
lacunaire, tardif… Je<br />
veux bien tout entendre, mais<br />
pas qu’on soit à l’origine de<br />
ces malversations. Pour<br />
contrôler quelque chose, il<br />
faut avoir des documents. On<br />
a fait avec ce qu’on avait, et<br />
surtout ce qu’on n’avait pas.<br />
Leur comptabilité, c’est le<br />
chaos thermonucléaire. »<br />
« La banque, c’est M2A », a<br />
admis Me Braun, et si la collectivité<br />
a continué de payer,<br />
Des chèques encaissés, sans référence, sur les comptes personnels de Lionel et Marjorie (plus de<br />
13.000 €), comme primes de qualifications de nageurs aux Jeux olympiques de Rio 2016. Un Land<br />
Rover passé des mains du club au coach, sans contrat de cession, mais toujours amorti et assuré par<br />
l’association. Un prêt financier non autorisé. Des frais kilométriques sans justificatif, à hauteur de plus<br />
d’un millier d’euros par mois en moyenne. Ce sont quelques-unes des infractions reprochées aux<br />
prévenus, poursuivis pour 64 infractions au total et soupçonnés d’avoir détourné plus de 768.000 €.<br />
« c’était pour ne pas être les<br />
fossoyeurs du MON », club<br />
prestigieux de la natation<br />
française, « et surtout vis-àvis<br />
des gamins, qui vont s’entraîner<br />
tôt le matin, tard le<br />
soir ».<br />
Le MON est une institution<br />
qui a vu le jour en 1962 à<br />
l’initiative de Laurent Horter,<br />
décédé en avril 2022. Des<br />
grands noms de la natation<br />
française y ont été licenciés<br />
(Roxana Maracineanu,<br />
Amaury Leveaux, Laure<br />
Manaudou, Coralie Balmy,<br />
Yannick Agnel…). Ce sont<br />
des dénonciations anonymes<br />
et des signalements des finances<br />
publiques et des commissaires<br />
aux comptes qui<br />
ont conduit à l’ouverture de<br />
l’enquête judiciaire en 2020.<br />
Les suspicions de largesses et<br />
autres irrégularités s’accumulaient.<br />
Plusieurs nageurs<br />
avaient quitté et poursuivi le<br />
club après des défauts de<br />
paiement. En 2017, la<br />
chambre régionale des<br />
comptes tirait la sonnette<br />
d’alarme. Les investigations<br />
de la police judiciaire ont fini<br />
par faire tomber le château de<br />
cartes.<br />
Le club est aujourd’hui exsangue.<br />
Le sort de ses dirigeants<br />
déterminera son futur.<br />
Principal financeur devenu<br />
ennemi numéro un pour<br />
avoir gelé ses subventions,<br />
accusée de défaut de vigilance<br />
mais non poursuivie, la<br />
M2A s’est constituée partie<br />
civile, au contraire de la FFN.<br />
Le tribunal rendra sa décision<br />
le 3 juin.<br />
5
International<br />
N°1603 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 avril 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Condamné pour le<br />
harcèlement en ligne d’un<br />
arbitre<br />
Accusé d’avoir harcelé en<br />
ligne un arbitre de la Coupe<br />
du monde 2023 de rugby et sa<br />
famille, un jeune homme a été<br />
condamné en Australie à<br />
1.000 dollars australiens (environ<br />
600 €) et à une obligation<br />
de bonne conduite. Un<br />
« jugement historique », salue<br />
le directeur général de World<br />
Rugby Alan Gilpin, dénonçant<br />
« un comportement totalement<br />
inacceptable ».<br />
Selon World Rugby, il s’agissait<br />
des premières poursuites<br />
engagées pour cyberharcèlement<br />
depuis la compétition.<br />
« Pendant le tournoi mondial<br />
en France l’année dernière,<br />
un arbitre vidéo (TMO) et son<br />
épouse ont été la cible de<br />
messages menaçants et abusifs<br />
sur Facebook », rappelle<br />
l’instance dirigeante du rugby<br />
mondial. « Grâce au programme<br />
de lutte contre les<br />
abus en ligne de World Rugby<br />
(…), un individu a été identifié<br />
et localisé en Australie.<br />
L’affaire avait été transmise<br />
aux autorités australiennes en<br />
vue de poursuites judiciaires<br />
», poursuit-elle.<br />
« L’auteur a été reconnu coupable<br />
d’utilisation de services<br />
de communication en ligne à<br />
des fins de menaces et harcèlement.<br />
En réponse, World<br />
Rugby envisage de prendre<br />
des mesures pour interdire à<br />
cette personne l’achat de<br />
billets pour les événements futurs<br />
organisés par l’organisation<br />
», conclut l’instance, qui<br />
précise que d’autres affaires<br />
similaires sont en cours.<br />
L’arbitre Wayne Barnes avait<br />
été notamment lui aussi été<br />
victime de cyberharcèlement<br />
après avoir officié lors de la<br />
finale du Mondial 2023 remporté<br />
12-11 par l’Afrique du<br />
Sud face à la Nouvelle-<br />
Zélande.<br />
Une prime pour les champions<br />
olympiques en athlétisme<br />
World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, va attribuer une prime de<br />
50.000 $ (46.000 €) aux médaillés d’or lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.<br />
a dotation globale à<br />
l’issue de 48<br />
épreuves (les relayeurs<br />
devant se partager<br />
la somme de 50.000 $), atteindra<br />
2,4 M$ (2,2 M€).<br />
Elle sera financée par l’allocation<br />
versée par le<br />
Comité international olympique<br />
(CIO) à World<br />
Athletics.<br />
« L’introduction d’une<br />
prime pour les médaillés<br />
d’or olympique est un moment-clé<br />
pour World<br />
Athletics et pour l’athlétisme<br />
en général, qui souligne<br />
notre attachement à<br />
donner plus de pouvoir aux<br />
En bref<br />
athlètes, et à reconnaître le<br />
rôle capital qu’ils jouent<br />
lors de toutes les éditions<br />
des Jeux olympiques », a<br />
salué le président de World<br />
Athletics Sebastian Coe.<br />
Les médailles d’argent et<br />
de bronze devront attendre<br />
les Jeux de Los Angeles en<br />
2028 pour bénéficier d’une<br />
prime.<br />
Ancien médaillé d’or olympique<br />
en triple-saut britannique<br />
Jonathan Edwards,<br />
toujours détenteur du record<br />
du monde de la spécialité<br />
(18,29 m), s’est montré<br />
circonspect sur la mesure.<br />
« On pourrait penser que<br />
cela sera surtout important<br />
pour ceux qui seront<br />
deuxièmes ou troisièmes.<br />
Les grands gagnants sont<br />
les médaillés d’or et ils auront<br />
des retombées contractuelles<br />
et 50.000 $ ne feront<br />
pas beaucoup de différence<br />
pour la plupart des champions<br />
olympiques. C’est un<br />
peu bizarre, je ne vois pas<br />
très bien quel est le raisonnement<br />
», a-t-il confié à<br />
l’AFP.<br />
World Athletics devient la<br />
première instance sportive<br />
internationale à récompenser<br />
ses champions olympiques.<br />
World Netball interdit la participation des femmes transgenres. Dans la lignée de la World<br />
Aquatics, de World Athletics ou encore de la Rugby Football League, la Word Netball a décidé<br />
d’interdire la participation à des compétitions internationales aux transgenres. Cette nouvelle<br />
politique serait nécessaire pour garantir « l’équité et la sécurité » selon l’instance dirigeante. Les<br />
compétitions internationales seront désormais réservées aux joueuses « enregistrées comme étant<br />
des femmes à la naissance, quelle que soit leur identité de genre » et aux athlètes transgenres qui<br />
« n’ont à aucun moment subi les effets biologiques de la testostérone ». Au niveau national, les<br />
instances locales pourront toujours choisir de « modifier ou même de ne pas appliquer ces<br />
directives ». Le netball est un dérivé du basket-ball où deux équipes de sept joueurs se retrouvent<br />
sur le terrain. À ce jour, la fédération internationale compte 80 nations membres.<br />
6<br />
©SUSA/Icon Sport
International<br />
N°1603 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 avril 2024<br />
Ingmar De Vos nouveau président de l’ASOIF<br />
Le Belge Ingmar De Vos, 60 ans, est le nouveau président de l’ASOIF (Association des fédérations internationales<br />
olympiques d’été). Seul candidat en lice, le président de la Fédération internationale des sports équestres a été élu à<br />
l’unanimité.<br />
e Belge Ingmar De<br />
Vos, 60 ans, est le<br />
nouveau président de<br />
l’ASOIF (Association des<br />
fédérations internationales<br />
olympiques d’été). Seul candidat<br />
en lice, le président de<br />
la Fédération internationale<br />
des sports équestres a été élu<br />
à l’unanimité.<br />
©ASOIF<br />
Ingmar De Vos, également<br />
membre du Comité international<br />
olympique (CIO),<br />
succède à l’Italien Francesco<br />
Ricci Bitti dont le mandat<br />
s’achèvera le 31 décembre<br />
prochain. « Je suis très touché<br />
par le résultat d’aujourd’hui<br />
et j’aimerais exprimer<br />
ma profonde gratitude aux<br />
Fédérations Internationales<br />
de sport d’été pour leur<br />
confiance », a déclaré le président<br />
nouvellement élu de<br />
l’ASOIF (33 fédérations internationales,<br />
comprenant<br />
plus de 40 disciplines sportives<br />
olympiques). « En tant<br />
que nouveau président de<br />
l’ASOIF, j’emprunte la<br />
même voie que Francesco<br />
Ricci Bitti afin de développer<br />
une stratégie à long<br />
terme pour l’ASOIF, en<br />
ligne avec l’essence de la<br />
Charte Olympique. Durant<br />
mon mandat, je me donnerai<br />
pour mission de continuer à<br />
renforcer le rôle des<br />
Fédérations Internationales<br />
de sport d’été au sein du<br />
Mouvement olympique, de<br />
me concentrer sur un dialogue<br />
ouvert et constructif<br />
avec le CIO, d’intensifier<br />
encore la communication<br />
avec et entre nos<br />
Fédérations Internationales,<br />
et de développer une stratégie<br />
pour l’avenir afin qu’ensemble<br />
nous puissions continuer<br />
à contribuer à la popularité,<br />
à l’attrait et à la durabilité<br />
des Jeux olympiques. »<br />
L’Assemblée générale de<br />
l’ASOIF a également acté<br />
l’exclusion de l’IBA, la<br />
Fédération internationale de<br />
boxe, à qui le CIO avait déjà<br />
retiré sa reconnaissance.<br />
Francesco Ricci Bitti attend<br />
qu’émerge une nouvelle fédération<br />
internationale. « La<br />
boxe est un sport important<br />
qui mérite de rester au programme<br />
olympique », a-t-il<br />
insisté invitant les fédérations<br />
nationales à prendre<br />
leur destin en main si elles<br />
entendent demeurer au programme<br />
olympique. Il a également<br />
réitéré son opposition<br />
aux Jeux de l’Amitié<br />
que la Russie compte lancer<br />
cet été, insistant sur le fait<br />
que l’inspiration de cette<br />
épreuve créée par Moscou<br />
n’était « pas sportive ».<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
En bref<br />
Rien ne va plus à la Fédération espagnole de football. Pedro Rocha, le successeur de Luis Rubiales à la tête de la Fédération espagnole<br />
de football (RFEF) depuis le scandale du baiser forcé a été mis en examen à son tour dans une affaire de corruption. L’enquête porte sur<br />
des irrégularités dans les contrats signés par la RFEF au cours des cinq dernières années, et a donné lieu à de nombreuses perquisitions en<br />
mars au siège de la Fédération ou encore dans des domiciles de Luis Rubiales. Ce dernier, déjà poursuivi pour le baiser forcé sur la joueuse<br />
Jenni Hermoso, a été mis en examen il y a quelques jours dans cette même affaire pour blanchiment d’argent, corruption commerciale,<br />
administration déloyale et appartenance à une organisation criminelle. Le juteux contrat conclu pour délocaliser la Supercoupe d’Espagne<br />
en Arabie saoudite est au coeur des investigations. Le royaume saoudien accueille depuis 2020 les demi-finales et la finale de cette<br />
compétition moyennant quelque 40 M€ par an, au terme d’un accord dans lequel la société Kosmos de l’ex-défenseur du FC Barcelone<br />
Gerard Piqué a servi d’intermédiaire. Lors des perquisitions menées fin mars, sept personnes avaient été interpellées dont plusieurs<br />
responsables de la Fédération, licenciés dans la foulée. Avant de prendre la présidence par intérim de la Fédération à la suite de la suspension<br />
de Rubiales par la FIFA, Pedro Rocha en était le vice-président depuis 2018. Il est actuellement le seul candidat aux élections à la présidence<br />
de la RFEF qui se tiendront le 6 mai.<br />
Suspendu jusqu’en... 2039. Il peut sans doute dire adieu à sa carrière tennistique. Aaron Cortes avait atteint le meilleur classement de<br />
sa carrière en 2017 avec une 955e place mondiale. Mais après avoir reconnu 35 violations du programme anti-corruption entre 2016 et<br />
2018, l’Espagnol a été suspendu pour une période de quinze ans, soit jusqu’en 2039 ! L’agence internationale pour l’intégrité du tennis<br />
(ITIA) explique que les accusations comprennent « la manipulation du résultat des événements, l’acceptation d’argent pour manipuler le<br />
résultat des événements, l’omission de signaler les approches corrompues, les paris sur le tennis et la fourniture d’argent aux officiels du<br />
tournoi en échange d’une wild card. » Le joueur de 29 ans, qui a coopéré pendant l’enquête, a été condamné à une amende de 75.000 $.<br />
Jusqu’en 2039, Aaron Cortes ne pourra ni jouer, ni entraîner, ni assister à un événement autorisé ou sanctionné par les membres de l’ITIA<br />
ou toute association nationale.<br />
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