musiques

danse
GENERATION KADORS
LES OFFICES DU CORPS
Cie NGC25 / Hervé MAIGRET
(le deux en un)
Comment comprendre les univers de Génération
Kadors et Les offices du corps de la compagnie nantaise
NGC 25 ? Pour Hervé Maigret, chorégraphe de
la compagnie « cela parle des gènes masculins avec
tout ce que cela a d’ironique : non pas le psychologique
mais l’instinctif masculin ». Génération Kadors
d’abord — deux adultes et deux ados— qui fait écho
à la pièce Les Kadors réunissant autour d’un jukebox
deux générations qui rivalisent sur fond musical
des années 60-70’s. Les offices du corps ensuite.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une cérémonie,
qui s’articule autour d’un quatuor masculin et d’une
femme. Au travers de la danse classique mêlée à la
« brutalité » du hip hop, les corps livrent leurs sentiments,
« qu’ils soient belliqueux, bestiaux, androgynes,
emplis de douceur ou auréolés de sainteté ». La
démarche d’Hervé Maigret ? « Célébrer le corps dans
ces multiples représentations oscillant entre simplicité
et ambiguïté, vers l’essence de son véritable langage :
exister »
CATHERINE ROSSIGNOL
Onyx, vendredi 13 oct. à 19h30 (Kadors) ; vendredi 20
et samedi 21 oct. à 20h30 (Offices). T. 02 28 25 25 00.
> Page 30 Pulsomatic N o 98
DOUAR
Chor. KADER ATTOU / Cie ACCRORAP
(danse hip hop)
En 1989, Kader Attou, Eric Mezino, Mourad Merzouki
et Chaouki Said créent la compagnie Accrorap. À l’origine
de leur recherche chorégraphique la danse de
rue, la culture hip hop et l’acrobatie. Alors que Mourad
Merzouki quitte le groupe en 1995 pour monter sa
propre compagnie, Accrorap ne perd pas pour autant
son âme créatrice avec à sa tête Kader Attou plus que
jamais impliqué. La danse doit nourrir une réflexion,
servir un message. Sensible aux relations entre la
France et l’Algérie depuis plusieurs générations, il
réfléchit au sens à donner à des rêves oubliés ; et à
leur place à l’intérieur d’une culture et d’une mémoire
partagées. Créé en 2003 dans le cadre de l’année de
l’Algérie en France, Douar est retravaillé en 2004. Les
danseurs errent sur le plateau cherchant à donner un
sens à leur quotidien. Chacun tente d’exister en se
nourrissant de ses rêves trop souvent rattrapés par
la peur d’exister. La scène finale est saisissante tel un
hommage symbolique aux algériens disparus et à une
perte d’existence intimement renfermée.
SOLENE MORIZEAU
Grand Théâtre d’Angers, du mercredi 18 au vendredi 20
oct. à 19h30 ; (vendredi à 20h30). T. 02 41 88 99 22.