18 é c o - l u x e / l e m o n d e d u l u x e être en accord avec les consommateurs sensibilisés par les scénographies commerciales, voire au-delà du packaging avec le merchandising et l’architecture commerciale. Une troisième grande tendance est « L’ATTENTION ». Le but est de flatter au maximum le consommateur averti en utilisant au maximum les codes traditionnels du luxe. Il faut le combler et satisfaire son goût du luxe grâce au plaisir provoqué par l’ouverture de cadeaux. C’est pour cette raison qu’on retrouve une abondance de rubans, de matériaux nobles voire d’exception. Enfin on dénote un certain effort du luxe pour essayer de s’inscrire dans une démarche de développement durable. Toutefois les professionnels du secteur restent encore timides et ont des difficultés à intégrer l’éco-conception à leurs projets du fait des enjeux économiques et de l’image écologique qui n’est pas évidente à instaurer dans le monde du luxe. Au salon « PACK LUXE » de Monaco, j’ai pu constater quelques exemples d’innovation packaging créées dans un souci de développement durable : La société du groupe Acetate Products Ltd, Clarifoil, spécialiste de l’acétate de cellulose à base de bois a imaginé un film coulé 100 % recyclable se décline en plusieurs aspects (transparents, coloré, rainuré et même texturé avec l’intégration de microparticules). Dans un même souci écologique Clarifoil a aussi sorti une gamme d’emballage soluble dans l’eau qui pourrait séduire le monde cosmétique pour des monodoses de gels douche ou de shampooing, voire des huiles de bains ou des SPA. La valorisation de cette matière se ferait par compostage et/ou biodégradation pour une épaisseur minimale de 14 microns. Egalement spécialiste dans son domaine, la société Sleever International crée un nouveau système de film thermorétractable nommé TPE-G, qui propose une solution de recyclabilité pour les emballages en PET. Le groupe Clarins, L’Occitane, Stella Mc Cartney parfums, L’artisan parfumeur ou encore Kibio sont aussi sensibilisés et font appel à un organisme nommé « cosmébio » pour certifier leurs produits, que ce soit pour la composition même du produit, les matières premières, ou encore le procédé de production et l’emballage. Sur le site www.cosmebio.org on peut d’ailleurs consulter tous les produits qui sont certifiés par l’organisme, comme étant bio et écologique, c’est-à-dire que minimum 95 % des ingrédients utilisés soient naturels ou d’origine naturelle. Autre exemple, le leader des papiers techniques a lancé récemment une gamme de papiers offset haut de gamme, nommé « Inuit », certifié par le Conseil international de gestion forestière ( Forest Stewardship Council, FSC ). Fabriqués à partir de fibres issues de forêts gérées, ils n’utilisent que de la pâte à papier sans chlore élémentaire à pH neutre. La gamme sera diffusée en France par Inapa. Par ailleurs, on voit également apparaître l’utilisation d’un nouveau type de plastique à base d’amidon de maïs, nommé le PLA. Seulement ce matériau n’a pas encore fait ses preuves et ses qualités physiques en terme de résistance, d’étanchéité et d’aspect ne sont pas encore à la hauteur de son rival fabriqué à partir du pétrole. On peut encore espérer que dans les mois qui viennent, il ait rattrapé son retard… é c o - l u x e / l e m o n d e d u l u x e 19
Le développement durable est la capacité des générations présentes à satisfaire leurs besoins en permettant aux générations futures de satisfaire les leurs. ONU / Organisation des Nations Unies L’éco-conception & le développement durable