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Journal du Golf - L'Equipe

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<strong>Journal</strong><strong>du</strong><strong>Golf</strong>.fr<br />

81<br />

octobre 2012 > gratuit<br />

Lorena Ochoa - Lacoste Ladies Open de France<br />

The Big Miss - Dave Pelz<br />

ArribA OchOA<br />

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Diffusion :<br />

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Édité par :<br />

JOURNAL DU GOLF SAS<br />

Président fondateur : Frédéric Schmitt<br />

4, cours de l’île Seguin,<br />

92102 Boulogne Billancourt - Tél. : 01 40 93 23 92<br />

infos@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong><br />

est une publication PSI :<br />

Directeur général : Louis Gillet<br />

lgillet@lequipe.presse.fr<br />

Directeur de la publication :<br />

François Morinière<br />

Directeur de la publication délégué :<br />

Frédéric Schmitt - Tél. : 01 40 93 25 11<br />

fschmitt@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Directrice commerciale,<br />

Fondatrice associée :<br />

Sophie Joffo<br />

La plus grande<br />

Le mois dernier, on titrait notre dossier Ryder Cup en disant que cette épreuve était la plus grande de<br />

toutes. Le scénario de cette 39e édition a été au-delà de nos espérances. Car Jose-Maria Olazabal et ses<br />

joueurs nous ont offert la plus belle remontée de l’histoire de la Ryder Cup, ce dimanche 30 septembre.<br />

Menés 10-6 après les doubles par une équipe américaine survoltée et implacable, les Européens nous<br />

ont fait vibrer comme jamais.<br />

C’est toute la beauté de ce sport, particulièrement de cette compétition et de cette formule si particulière.<br />

Rien n’est joué tant que le dernier point n’a pas été marqué. Les Américains si forts pendant les doubles<br />

vendredi et samedi, ont ressenti la pression lors des simples le dernier jour. Tout était facile jusque là,<br />

tout est devenu incroyablement compliqué tout à coup.<br />

Et Davis Love III, le capitaine de l’équipe américaine, a sûrement commis un péché d’orgueil en lançant<br />

ses meilleurs joueurs au début de l’assaut le dimanche. Il savait qu’Olazabal n’avait pas le choix et<br />

allait envoyer Poulter, Rose, McIlroy, Donald à l’abordage. Trop confiant comme la totalité <strong>du</strong> public<br />

américain, le « captain yankee » n’a pas vu venir le piège.<br />

L’impensable s’est pro<strong>du</strong>it. En 1999 à Brooklyn, l’équipe américaine avait remonté un tel handicap de<br />

10 points à 6 après les doubles. Mais c’était à domicile. Le public, et même les joueurs, avaient alors<br />

dépassé les limites <strong>du</strong> fair-play et de l’acceptable. Là, à l’extérieur, remonter un tel écart après avoir été<br />

à ce point dominé pendant deux jours, c’est invraisemblable. Un des plus grands exploits de l’histoire<br />

<strong>du</strong> golf. Du sport tout court.<br />

Vendredi, lequipe.fr, le site internet de L’Equipe, avait demandé à ses internautes s’ils allaient suivre la<br />

Ryder Cup. à 75%, la réponse avait été non. Mais 12 000 personnes, preuve que la question intéressait<br />

les gens, avaient répon<strong>du</strong>. Espérons qu’ils ont quand même jeté un coup d’œil. Comme le dit Nicolas<br />

Colsaerts : une fois que l’on a connu cette épreuve, on ne veut pas jouer autre chose. Ni suivre autre<br />

chose pour les spectateurs. Dans six ans, elle se jouera à Paris.<br />

Rédacteur en chef :<br />

Arnaud Tillous - Tél. : 01 40 93 25 19<br />

atillous@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Rédacteur en chef adjoint :<br />

Martin Coulomb - Tél. : 01 40 93 25 02<br />

mcoulomb@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Rédaction :<br />

Grégory Havret, Jean-Philippe Rodenburger, Philippe<br />

Chassepot, Benjamin Cadiou, Frédéric Pelatan, Martin<br />

Coulomb, Alexandre Mazas, André-Jean Lafaurie,<br />

Patrice Boissonnas, Damien Houlès, Florence Rossary,<br />

Catherine Tisseron, Marie Millet, Roland Machenaud,<br />

Paul Mahé, Dominique Pourrias, Elizabeth Launay,<br />

Pierre-Michel Bonnot, Stanislas Beurrier,<br />

Sébastien Cachard-Berger.<br />

Sécrétaire de rédaction :<br />

Véronique Comte<br />

Assistante de la rédaction :<br />

Carla Rabine - Tél. : 01 40 93 23 92<br />

crabine@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Responsable de la diffusion<br />

et de la communication :<br />

Catherine Tisseron - Tél. : 01 40 93 25 31<br />

ctisseron@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

édito<br />

Rédacteur graphiste<br />

Responsable fabrication :<br />

Jean-Louis Guimar - Tél. : 01 40 93 25 30<br />

jlguimar@journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Maquette : Karin Prissert<br />

Conception et<br />

direction artistique :<br />

Franck@Valadier.fr<br />

Impression :<br />

Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique.<br />

Routage :<br />

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Dépôt légal à parution. Ne pas jeter sur la voie publique. <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> est une marque déposée par <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> SAS. Toute repro<strong>du</strong>ction ou représentation même partielle est interdite sans l’autorisation écrite<br />

préalable de l’éditeur <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> SAS.<br />

PubLICItÉ<br />

Bon golf à tous,<br />

Arnaud Tillous<br />

Sophie Joffo / 01 41 04 97 84<br />

sjoffo@amaurymedias.fr<br />

François Hoffet / 01 41 04 97 51<br />

fhoffet@amaurymedias.fr<br />

Jean-Charles bregeault / 01 41 04 97 83<br />

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Jean-François Chenut / 01 41 04 97 81<br />

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Eva Lomnicka / 01 41 04 97 85<br />

elomnicka@amaurymedias.fr<br />

Dépôt légal<br />

Octobre 2005<br />

ISSN : 1776-9698<br />

JOURNAL DU GOLF SAS<br />

est une filiale <strong>du</strong> groupe


8<br />

Je rentre de Turin où avait lieu l’Open d’Italie. Le tournoi était très spectaculaire<br />

avec beaucoup de birdies et d’eagles. Certes le parcours n’était pas le plus<br />

difficile de l’année, loin d’un Open de France ou d’un British. Ça a vraiment<br />

joué très bas. Personnellement, j’ai ren<strong>du</strong> pendant quatre jours une partition assez<br />

correcte. Après un premier tour mitigé, j’ai enchaîné avec trois tours plutôt bons.<br />

Pourtant j’ai terminé assez loin (35e). Comparé aux autres, c’est loin d’être une bonne<br />

semaine. Toutefois, sans être une satisfaction, ce tournoi reste positif, notamment <strong>du</strong><br />

point de vue des sensations.<br />

une saison rassurante<br />

En 2013, je serai sur le Tour européen. Ce n’est<br />

pas négligeable. En regardant les classements<br />

européens de fin d’année, on a toujours des<br />

surprises, des gars qui sont en difficulté sur les<br />

derniers tournois. En début d’année, j’espère<br />

toujours ne pas faire partie de ces surprises. Je<br />

ne me contente pourtant pas de cette situation.<br />

Pour l’instant, je suis même assez déçu et frustré<br />

de mon année. Malgré tout, le minimum vital<br />

est assuré. Mais ce n’est pas suffisant, je compte<br />

sur les quatre ou cinq derniers tournois de<br />

l’année pour relever la barre et aller à Dubai. Et<br />

pourquoi pas, aller chercher une victoire. C’est<br />

mon vœu le plus cher. C’est toujours dans cette<br />

optique-là que je commence mes tournois.<br />

Finalement, je vis une année assez paradoxale.<br />

C’est sans doute celle qui me rassure le plus sur<br />

le Tour. Par le passé j’ai pu jouer six Dubai World<br />

Championship (ou Volvo Masters à l’époque), et<br />

ça s’est toujours fait grâce à un très bon résultat.<br />

Notamment après ma deuxième place à l’US<br />

Open en 2010 ou ma victoire à Gleneagles<br />

en 2008. Mais ça n’a jamais été grâce à une<br />

grande régularité. À part en 2011 où j’ai vécu<br />

ma meilleure année en termes de statistiques<br />

et de régularité, avec 5 top 10. J’ai toujours eu<br />

besoin d’un coup à un moment donné, où on ne<br />

m’attendait pas forcément, pour garder ma place<br />

dans les très bons classements <strong>du</strong> Tour européen.<br />

Cette année j’ai fait seulement une dixième<br />

place en Suède et, malgré tout, en enchaînant<br />

des tournois frustrants et assez moyens, je suis<br />

88e à la Race to Dubai. Cela ne me suffit pas,<br />

mais cela me permet de garder l’opportunité de<br />

disputer et, pourquoi pas, de gagner des tournois<br />

importants la saison prochaine. C’est toujours<br />

un point positif. Et c’est paradoxal, car c’est loin<br />

d’être ma meilleure saison et, finalement, elle me<br />

donne beaucoup de confiance.<br />

Chronique<br />

La chronique de<br />

GreG Havret<br />

la fin de saison et une nouvelle annulation<br />

Il me reste quatre tournois à disputer, cinq si je me qualifie pour le BMW Masters<br />

à Shanghai. Que des beaux tournois, que des gros tournois, où il y a beaucoup de<br />

choses à jouer pour grimper au classement européen et même au classement mondial.<br />

Cela reste une chose à laquelle je pense même si, depuis quelques mois, c’est une lente<br />

descente pour moi. Mais j’essaie de relever la tête et je vois l’avenir avec beaucoup de<br />

sérénité. Les tournois restants m’avaient plutôt bien réussi l’année dernière, puisque<br />

j’avais terminé 3e au Portugal et 2e à Hong Kong. Malheureusement le tournoi de<br />

Valderrama, où j’avais bien joué l’an passé, a été annulé.<br />

C’est la cinquième annulation cette année, ce qui me fait un petit peu peur. Ça fait<br />

douze ans que je suis là, et j’ai probablement assisté aux plus belles années <strong>du</strong> Tour<br />

européen. J’espère que ce n’est pas le cas, mais on ne peut que constater que les tournois<br />

ont tendance à s’annuler les uns après les autres. Pour l’instant c’est une particularité<br />

espagnole et je la comprends très bien quand on voit la situation là-bas. Malgré tout,<br />

Propos de GréGory Havret - Photo Pierre-emmanuel rastoin<br />

on avait sept tournois l’an passé en Espagne et, a priori, plus qu’un l’année prochaine.<br />

Ça fait un peu peur, mais on fait confiance aux têtes pensantes <strong>du</strong> Tour européen<br />

pour relever la barre et affronter cette crise le mieux possible.<br />

Cartes us<br />

J’ai pensé à tenter les cartes pour le PGA Tour. Elles ont toujours été quelque part<br />

dans un coin de ma tête. J’ai eu la chance de pouvoir jouer aux États-Unis en 2011<br />

après ma performance à Pebble Beach (US Open 2010), mais je n’y suis pas allé<br />

car mon contexte familial ne me le permettait pas forcément. Cela n’a pas vraiment<br />

changé aujourd’hui. J’ai bientôt 36 ans, une petite<br />

fille qui vit à Aix-en-Provence et que je vois assez<br />

peu. J’ai une vie très installée ici, une vie qui me<br />

plaît beaucoup. Et aller là-bas, ce serait faire un pari<br />

à plusieurs niveaux. Ai-je le niveau pour jouer sur<br />

le Tour américain ? Si je joue comme cette année,<br />

non. J’ai le sentiment que je suis capable d’y arriver<br />

mais ce n’est pas si simple que ça. Ça a été très<br />

réfléchi. Il y a d’autres solutions pour aller jouer làbas,<br />

notamment réaliser une bonne performance<br />

en Majeur ou atteindre une place dans le top 50<br />

mondial qui reste une cible très importante.<br />

Je pense que, depuis douze ans, je joue plutôt pas<br />

mal. J’ai d’ailleurs été tout près de rentrer dans ces<br />

50 premiers mondiaux. À moi de réussir à relever<br />

mon niveau, à être plus performant pour enfin y<br />

arriver. Et avoir la vie que je rêve d’avoir, c’est-à-dire<br />

jouer les quatre Majeurs, jouer aussi les WGC et des<br />

invitations aux États-Unis. C’est mon rêve de faire<br />

ça, mais ce n’est pas si simple. J’y travaille. C’est, en<br />

tout cas, une chose à laquelle j’ai beaucoup pensé,<br />

j’en ai parlé avec mes proches et ma compagne.<br />

Mais je n’avais pas envie de mettre ma vie de côté.<br />

Si j’avais eu dix ans de moins, dans un contexte<br />

familial différent, j’aurais sans doute saisi cette<br />

opportunité, mais pas cette année.<br />

<strong>Journal</strong><strong>du</strong><strong>Golf</strong>.fr<br />

RetRouvez les leçons de<br />

Grégory Havret<br />

dans l’onglet<br />

enseiGnement<br />

un nouveau putter<br />

J’ai un souci technique avec le long putter (belly<br />

putter). Je putte avec depuis longtemps, j’ai fait une<br />

bonne saison en statistiques l’an passé en putting.<br />

Mais cette année, j’ai beaucoup plus de mal. J’ai<br />

l’impression de ne pas arriver à progresser. Je<br />

commets une faute récurrente. En regardant la<br />

balle partir un petit peu trop vite, je mets un<br />

petit coup d’épaule au moment de l’impact, ce<br />

qui me fait beaucoup louper, notamment sur<br />

les putts droite-gauche. Et pour remédier à cette<br />

erreur, il fallait que je laisse la tête sur la balle.<br />

Malgré tout, je me suis construit depuis 15-20<br />

ans à putter de cette manière. Je dose avec le<br />

haut de mon corps, avec les épaules. J’ai appris<br />

de cette manière avec un regard qui part assez<br />

tôt. En laissant la tête sur la balle, le dosage<br />

viendrait d’un autre endroit, notamment avec<br />

un mouvement plus régulier des mains mais<br />

qui annulerait ce chemin d’épaule que j’aime.<br />

Si je devais m’attaquer à ce souci avec le belly<br />

putter, je devrais putter probablement très, très longtemps avant de pouvoir doser<br />

correctement. Je pense qu’il y a peut-être d’autres moyens plus rapides de redevenir<br />

performant et notamment en utilisant un petit putter. Je me suis beaucoup entraîné<br />

avec Benoît (Ducoulombier son entraîneur, ndlr), on en a beaucoup parlé en voyant la<br />

pauvreté depuis quelques mois de mon putting avec le grand putter. Désormais, je me<br />

sens très bien avec ce petit putter. J’arrive à lever le regard assez vite tout en travaillant<br />

les épaules de la bonne manière et, donc, je n’ai pas ce problème de dosage.


10<br />

Texte d’ALExANDRE MAzAS - Photos AFP/Getty<br />

RORY, LA POLÉMIQUE OLYMPIQUE<br />

Les Jeux de Rio de Janeiro n’auront lieu que dans quatre ans, mais<br />

la participation – encore hypothétique mais quasi certaine – de Rory<br />

McIlroy fait déjà l’objet d’une vaste polémique. S’il se qualifie pour le<br />

premier tournoi olympique de golf depuis 1904, le prodige nord-irlandais<br />

pourra défendre soit les couleurs de l’Irlande, soit celles <strong>du</strong> Royaume-<br />

Uni. Et quel que soit son choix, le numéro 1 mondial, qui s’est toujours<br />

tenu à l’écart des querelles politiques entre les deux pays, sera de toute<br />

façon vivement critiqué... Afin de gagner <strong>du</strong> temps, McIlroy a récemment<br />

publié une lettre ouverte dans laquelle il déclare : « Je me trouve dans une<br />

position extrêmement délicate […] Je tiens à clarifier le fait que je n’ai pris<br />

absolument aucune décision quant à ma participation aux prochains Jeux<br />

Olympiques […] Rio est dans quatre ans et je ne prendrai certainement<br />

pas de décision avant un bon moment. » De quoi étouffer, pour l’instant,<br />

ce qui s’annonce comme une véritable affaire d’État...<br />

Matthew Lewis<br />

KAFELNIKOV, ENCORE SI LOIN<br />

Si le plus célèbre des tennismen convertis au golf est Rafael Nadal,<br />

le meilleur est probablement Ievgueni Kafelnikov. Le Russe,<br />

vainqueur de Roland-Garros en 1996 et de l’Open d’Australie<br />

en 1999, s’est pris de passion pour la balle blanche après avoir<br />

abandonné la jaune en 2003, et est même passé professionnel.<br />

Sans grand succès jusqu’à présent, malgré une victoire au<br />

Championnat de Russie en 2011 acquise avec le modeste score<br />

de 15 coups au-dessus <strong>du</strong> par. Depuis 2010, « Kafel » bénéficie<br />

d’invitations pour disputer la M2M Russian Challenge Cup et<br />

le Kazakhstan Open, deux tournois <strong>du</strong> Challenge Tour qui ont<br />

lieu en septembre. Cette année n’a pas fait exception à la règle : le<br />

Russe a manqué le cut à chaque fois, rendant de médiocres cartes<br />

de 79-84 à Moscou et de 77-78 à Almaty. Toujours dans l’attente de<br />

son premier chèque sur le circuit, l’ancien numéro 1 mondial de<br />

tennis a encore <strong>du</strong> travail avant de devenir l’un des rares sportifs à<br />

participer aux Jeux Olympiques dans deux sports différents.<br />

Happy few<br />

Je sais qu’il y a beaucoup de gars plus expérimentés<br />

que moi dans l’équipe européenne, mais J’ai le<br />

sentiment de faire partie des leaders de l’équipe,<br />

et si J’ai quelque chose à dire que Je Juge important,<br />

Je le dirai haut et fort.<br />

Visiblement, McIlroy a bien pris conscience des privilèges<br />

que lui accorde son statut de numéro 1 mondial...<br />

(CHEYENNE)<br />

WOODS, PREMIÈRE !<br />

67, 68 et 69, -6 total et quatre coups d’avance sur sa dauphine :<br />

voilà de quelle manière Cheyenne Woods a remporté sa première<br />

victoire chez les pros fin août au LPGA International Champions,<br />

un tournoi <strong>du</strong> circuit satellite Suncoast Ladies Series. La jeune<br />

femme de 22 ans, dont on vous parle depuis plusieurs mois<br />

déjà, prouve qu’elle n’est pas seulement la « nièce de », mais une<br />

golfeuse de talent promise à un bel avenir. « Félicitations à ma nièce<br />

Cheyenne pour sa première victoire professionnelle. Quatre coups<br />

d’avance, je suis très fier », a gentiment twitté tonton Tiger. La<br />

fille <strong>du</strong> demi-frère aîné de Tiger Woods a en revanche manqué le<br />

cut lors de la première étape des cartes d’accès au LPGA Tour la<br />

semaine suivante, et ne sera donc pas membre <strong>du</strong> circuit féminin<br />

américain en 2013. Mais grâce au prestige associé à son nom, elle<br />

ne devrait cependant pas avoir de difficultés à décrocher quelques<br />

invitations par le biais de sponsors.<br />

Ross Kinnaird<br />

‘‘<br />

David Cannon<br />

RORY McILROY<br />

Ils en parlent…<br />

Tiger est vraiment intimidé par Rory. L’aviez-vous<br />

déjà vu intimidé ? Jamais ! Mais je pense qu’il a<br />

conscience aujourd’hui que son temps est fini,<br />

et c’est normal. Ces choses-là fonctionnent par<br />

cycles de quinze ans. Jack Nicklaus a détrôné<br />

Arnold Palmer, j’ai détrôné Jack, Tiger m’a<br />

détrôné, et maintenant c’est Rory qui détrône<br />

Tiger.<br />

Pour Greg Norman – et pour lui seul –<br />

Tiger Woods a peur de Rory McIlroy<br />

« Tranquille, Greg, tranquille. Du calme, mon<br />

garçon. Je crois que Tiger fait une saison plutôt<br />

réussie. Pour la première fois depuis longtemps,<br />

il a été à la lutte dans la Majeurs […] Il a traversé<br />

une grande épreuve dans sa vie qui a changé<br />

beaucoup de choses, mais il l’a digérée et<br />

s’est remis à bien jouer. Il a réappris à jouer, et<br />

maintenant il doit réapprendre à conclure. Je<br />

crois que Tiger a encore beaucoup de victoires<br />

devant lui. »<br />

La réponse de Jack Nicklaus, cinglante, à Norman<br />

« Il a un nouveau surnom pour moi : il m’appelle<br />

l’Intimidateur ! (rires) Sérieusement, comment<br />

pourrais-je intimider Tiger Woods ? Ce mec a<br />

gagné 74 tournois <strong>du</strong> PGA Tour dont 14 Majeurs.<br />

Il est le plus grand sportif de tous les temps.<br />

Comment un petit gars d’Irlande <strong>du</strong> Nord de<br />

23 ans, avec quelques victoires au compteur,<br />

pourrait-il l’intimider ? Ce n’est juste pas possible.<br />

Je ne sais pas où il est allé chercher ça, mais ce<br />

n’est pas vrai. »<br />

Rory McIlroy, quant à lui, la joue modeste<br />

« Évidemment, c’est l’homme à battre. Il est<br />

numéro 1 mondial. Toute l’attention va se porter<br />

sur lui. Il joue de manière phénoménale cette<br />

année. Il est le Tiger Woods d’aujourd’hui, et tous<br />

les regards seront braqués sur lui. »<br />

Jim Furyk, au sujet de l’ennemi public numéro 1<br />

des Américains, Rory McIlroy.<br />

« Si nous arrivons à vaincre McIlroy, nous<br />

gagnerons cette Ryder Cup. Comme c’était le<br />

cas avec Seve, et pour l’Europe avec Tiger, les<br />

Américains doivent deviner dans quel match<br />

Rory va jouer, que ce soit en double avec<br />

Graeme McDowell ou en simple, et mettre leurs<br />

meilleurs joueurs face à lui. »<br />

Paul Azinger, le capitaine américain victorieux en 2008,<br />

a livré à Davis Love III la recette pour ramener la coupe<br />

à la maison<br />

« Quand je regarde l’équipe européenne, je ne<br />

vois aucun joueur qui fasse peur à part McIlroy. Si<br />

vous prenez Dustin Johnson, Phil Mickelson, Tiger<br />

Woods ou Bubba Watson, ils sont tous capables<br />

de faire cinq birdies par round, même mal<br />

réveillés. Pour moi, Rory est le seul de son équipe<br />

à avoir un peu de cette aura. »<br />

La provocation gratuite selon Curtis Strange, c<br />

apitaine américain vaincu en 2002<br />

« Je ne suis pas un pur-sang de course comme<br />

Rory McIlroy. Les choses semblent faciles pour<br />

un gars comme lui, qui déborde de talent. Un<br />

gars comme moi doit gratter dans tous les<br />

compartiments de son jeu pour tirer le maximum<br />

de son potentiel. »<br />

Faussement modeste, ou simplement réaliste,<br />

Graeme McDowell ?<br />

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12<br />

La stat :<br />

-796<br />

C’est le score ahurissant<br />

de Bubba Watson sur<br />

les par 5 sur le PGA Tour<br />

depuis ses débuts en 2004.<br />

Le vainqueur <strong>du</strong> Masters<br />

a bâti son palmarès sur<br />

ces trous puisqu’il affiche<br />

en revanche un score de<br />

+228 sur les par 4 et +276<br />

sur les par 3.<br />

La phrase<br />

«On va se servir de<br />

la puissance et de la<br />

précision <strong>du</strong> numéro 1<br />

mondial. Et moi, je n’aurai<br />

plus qu’à pousser la balle<br />

dans le trou.» McDowell,<br />

tranquille avant de lancer<br />

la Ryder Cup en foursome<br />

avec son pote Rory McIlroy.<br />

2<br />

sept<br />

3<br />

sept<br />

9<br />

sept<br />

Planète golf<br />

Texte de jEAn-PhILIPPE rodEnburGEr - Photo AFP<br />

European Tour – Richie Ramsay remporte à Crans-sur-<br />

Sierre l’Omega Masters. L’Écossais devance quatre joueurs<br />

(dont Romain Wattel) de quatre coups. Belle performance<br />

<strong>du</strong> Français qui réalise sa meilleure performance sur le Tour<br />

européen, une semaine après sa 3e place à Gleneagles au<br />

Johnnie Walker Championship.<br />

PGA Tour – Rory McIlroy gagne le Deutsche Bank<br />

Championship, deuxième étape des play-offs de la<br />

FedExCup. Le Nord-Irlandais devance d’une longueur le<br />

Sud-Africain Louis Oosthuizen et Tiger Woods de deux<br />

coups. C’est le troisième succès de l’année de McIlroy sur le<br />

circuit américain, qui prend par la même occasion la tête <strong>du</strong><br />

classement de la FedExCup (voir ci-dessus).<br />

European Tour – À quelques semaines de la Ryder Cup,<br />

Peter Hanson s’offre le KLM Open. Le Suédois renoue avec<br />

le succès sur le circuit européen, deux ans après sa victoire<br />

à l’Open de République tchèque, et soulève sa 5e couronne<br />

sur le Tour. Huitième place pour Grégory Bourdy, meilleur<br />

Français <strong>du</strong> tournoi.<br />

Challenge Tour – Alexandre Kaleka s’impose au Russian<br />

Challenge Cup. Déjà auteur de 4 top 10 cette saison dont 2<br />

top 5, le Français remporte une victoire qu’il chassait depuis<br />

2009 et son succès à l’Open de Lyon. Un trophée qui permet<br />

à Kaleka de s’emparer de la 5e place <strong>du</strong> Challenge Tour.<br />

PGA Tour – Rory McIlroy récidive. Après le Deutsche Bank<br />

Championship, il s’offre le BMW Championship et remporte<br />

son 4e succès de l’année (voir ci-dessus).<br />

LPGA – Karine Icher signe au Kingsmill Championship son<br />

5e top 10 de la saison. La Française se classe 3e d’un tournoi<br />

remporté par la Sud-Coréenne Jiyai Shin.<br />

LET – Succès de Caroline Hedwall à l’UNIQA Ladies<br />

<strong>Golf</strong> Open. En Autriche, la Suédoise s’impose devant sa<br />

compatriote Mikaela Parmlid. Belle 4e place d’Anne-Lise<br />

Caudal, meilleure tricolore de l’épreuve.<br />

McILroy taille patron<br />

Fin d’année en trombe pour Rory McIlroy. Après avoir connu un léger coup<br />

de mou en juin-juillet avec une 60e place à l’US Open et un cut manqué au<br />

British Open, le Nord-Irlandais avait déjà retrouvé le goût de la victoire en<br />

remportant l’US PGA, dernier Majeur de l’année, en août. Une victoire en guise<br />

de remise sur les rails pour un « Rors » frappant à nouveau début septembre,<br />

s’imposant coup sur coup. Au Deutsche Bank Championship d’abord,<br />

devenant par la même occasion le plus jeune vainqueur d’un tournoi des<br />

play-offs de la FedExCup, puis dans la foulée au BMW Championship.<br />

Tiger, le meilleur ennemi<br />

Au Deutsche Bank, le 2 septembre, le natif d’Holywood en Irlande a dominé<br />

un Tiger Woods, 3e et devenu officieusement meilleur ennemi de McIlroy<br />

dans une saine rivalité : « Il n’y a aucun challenge particulier entre nous deux.<br />

En tout cas, golfer ensemble est bien pour les fans et le golf en général. Jouer<br />

avec Tiger, ce n’est que <strong>du</strong> plaisir, avec une atmosphère incroyable. Je le<br />

prends comme une chance », déclarait le numéro 1 mondial en marge <strong>du</strong><br />

BMW Championship. Une guerre pacifique une nouvelle fois à l’avantage<br />

de l’Européen <strong>du</strong>rant le troisième round de la FedExCup, le 9 septembre.<br />

L’ère McIlroy<br />

Une seconde victoire de rang sur le PGA Tour, synonyme de 6e succès de sa<br />

carrière sur le circuit américain. Et même si Rory s’est fait souffler le classement<br />

de la FedExCup par Brandt Snedeker fin septembre, le Nord-Irlandais reste<br />

toujours bien campé sur son trône de meilleur joueur <strong>du</strong> monde. Si l’ère<br />

Woods aura <strong>du</strong>ré pas moins de 623 semaines au sommet <strong>du</strong> golf mondial,<br />

celle de McIlroy ne fait que commencer.<br />

16<br />

sept<br />

23<br />

sept<br />

European Tour – Gonzalo Fernandez Castaño remporte<br />

l’Open d’Italie et signe son sixième succès sur le circuit<br />

européen. L’Espagnol devance le Sud-Africain Garth Mulroy<br />

de deux coups. Grégory Bourdy et Matteo Manassero sont<br />

3e à 4 coups de la tête. Victor Dubuisson est 13e.<br />

LPGA – Le British Open revient à Jiyai Shin. La Sud-<br />

Coréenne devance la lauréate de l’Evian Masters 2012 Inbee<br />

Park et remporte le deuxième British Open de sa carrière.<br />

Karine Icher, seule Française rescapée <strong>du</strong> cut, termine 33e.<br />

Challenge Tour – Encore amateur, Julien Brun s’impose<br />

à l’Open de Toulouse. Le Français devance d’une longueur<br />

l’Italien Matteo Delpodio. À seulement 20 ans, le tricolore<br />

imite Romain Wattel en 2010 qui s’était également imposé sur<br />

un tournoi <strong>du</strong> Challenge Tour (Open de Strasbourg) en tant<br />

qu’amateur. Michael Lorenzo-Vera se classe en 4e position,<br />

ce qui lui permet de se replacer à la 35e place de la deuxième<br />

division européenne (voir p. 40).<br />

PGA Tour – Brandt Snedeker remporte le Tour<br />

Championship, épreuve finale des play-offs de la FedExCup.<br />

À Atlanta, l’Américain fait même coup double. Cinquième<br />

<strong>du</strong> classement avant le tournoi, Snedeker en profite pour<br />

empocher la FedExCup et son chèque de 10 millions de<br />

dollars (voir p. 14).<br />

LPGA – Victoire de Stacy Lewis au Navistar LPGA Classic.<br />

L’Américaine s’impose avec deux longueurs d’avance sur<br />

Lexi Thompson et prive sa compatriote, lauréate en 2011,<br />

d’un doublé dans l’épreuve. Karine Icher, seule représentante<br />

française, se classe 28e.<br />

LET – Stacey Keating remporte l’Open d’Espagne. À Ténérife,<br />

l’Australienne domine en play-off l’Allemande Caroline<br />

Masson pour soulever son premier trophée sur le Tour.<br />

Gwladys Nocera est la première tricolore <strong>du</strong> classement en 9e<br />

position.<br />

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14<br />

FedexCup<br />

Une FedexCUP bien envoyée<br />

Texte de PhiLiPPe ChAssePoT - photo Kevin Cox/Getty/AFP<br />

La sixième édition de la désormais traditionnelle coupe de septembre <strong>du</strong> PGA Tour a été la meilleure de toutes.<br />

Retour sur les faits les plus marquants.<br />

L’homme des pLay-offs : RoRy mciLRoy<br />

Difficile d’en nommer un autre, avec ses deux victoires en quatre épreuves. Au Deutsche<br />

Bank Championship, il a mis une telle pression en dernière partie sur Louis Oosthuizen<br />

(5 birdies sur ses 8 premiers trous) que le Sudaf’ n’a pu faire mieux que le par et s’incliner<br />

d’un coup. Et au BMW Championship, peu lui a importé de se battre en direct avec<br />

Westwood, Mickelson, Singh ou encore Woods : il a sorti le meilleur score <strong>du</strong> jour pour<br />

s’imposer avec deux coups d’avance. Quant à la froideur de sa poignée de mains avec<br />

Lee Westwood, qui pourtant lui souriait comme un petit garçon, elle en disait long sur<br />

l’état d’esprit <strong>du</strong> bonhomme : c’est devenu un homme. Un <strong>du</strong>r, un vrai, un tatoué.<br />

C’est une drôle de saison pour le jeune (23 ans) Nord-Irlandais quand même. Il a connu<br />

un début d’été vraiment pourri (3 cuts ratés et une 60e place en 5 tournois, dont deux<br />

Majeurs), encadré par un début d’année atomique (5 top 5 en autant de tournois, dont<br />

une victoire) et un automne irréel (3 victoires en 4 tournois). On lui reprochait de ne pas<br />

avoir les crocs assez aiguisés pour multiplier les victoires ? Il en est déjà à quatre cette<br />

saison, à deux mois de son terme.<br />

Il va lui aussi tenter de remporter les deux money lists américaine et européenne la<br />

même année. Un an après que cet exploit eut été réalisé pour la première fois par Luke<br />

Donald. C’est a priori réglé aux États-Unis (il a près de deux millions de dollars d’avance<br />

sur son second, Tiger Woods, et les meilleurs ne jouent pas ou peu les tournois des Fall<br />

Series). Il lui reste encore un peu de boulot en Europe : il est en tête là aussi, mais avec<br />

« seulement » 435 000 euros d’avance sur Justin Rose, et avec plus d’un million sur son<br />

troisième (Francesco Molinari).<br />

L’autRe vainqueuR : bRandt snedekeR<br />

Auteur d’une performance ahurissante sur les greens d’Atlanta, Brandt Snedeker<br />

n’a pas volé sa victoire au Tour Championship. Il remporte par la même occasion la<br />

FedExCup, et même si Rory McIlroy la méritait sans doute davantage que lui, on est<br />

désormais en mesure de l’affirmer : ce jeune homme-là (31 ans) est bien trop bon et<br />

trop solide mentalement pour ne pas très vite faire reparler de lui. Plutôt à son aise dans<br />

les Majeurs (3e au British et 19e <strong>du</strong> Masters cette année, 15e au Masters et 11e de l’US<br />

Open l’an dernier, ainsi que 3 top 10 auparavant), il fait un vainqueur de Grand Chelem<br />

potentiellement crédible.<br />

Brandt Snedeker<br />

et sinon…<br />

Sinon, on serait bien embêté de voir cette épreuve disparaître, alors qu’on l’a si souvent<br />

décriée. Quoi qu’on puisse penser de son système de points et de play-offs, la FedExCup<br />

a le mérite de réunir les meilleurs joueurs <strong>du</strong> monde au même endroit et au même<br />

moment. Et vu l’embouteillage de talents au sommet <strong>du</strong> golf mondial, toutes générations<br />

confon<strong>du</strong>es, c’est la quasi-assurance de voir Woods, McIlroy, Donald, Mickeslon et les<br />

autres s’étriper en fin d’été.<br />

LA FedexCUP, C’esT qUoi, AU FAiT ?<br />

Petit rappel théorique pour ceux qui auraient oublié de suivre. La<br />

saison régulière <strong>du</strong> PGA Tour s’étend de janvier à mi-août (et à<br />

partir de 2013, ce sera d’octobre à mi-août…). Un classement est<br />

alors établi et les play-offs sur quatre tournois peuvent commencer.<br />

Les 125 premiers s’affrontent lors de la première épreuve, puis les<br />

100 premiers lors de la deuxième, puis les 70 premiers, et enfin les 30<br />

premiers se qualifient pour l’épreuve finale, le Tour Championship.<br />

Un système de coefficient et de remise à plat des points, bien trop<br />

complexe pour être expliqué ici en détail, favorise la forme <strong>du</strong><br />

moment aux dépens des acquis de la saison régulière, et permet<br />

ainsi à n’importe quel joueur d’avoir une chance de décrocher le<br />

gros lot : les 10 millions de dollars réservés au vainqueur final.<br />

Si vous n’avez pas tout compris, rassurez-vous, vous n’êtes pas<br />

forcément coupable...


18<br />

Télévision<br />

Par SébaStien audoux - Photo dR<br />

FedexCup :<br />

une grande victoire<br />

Les play-offs, phase finale de la FedexCup, se sont terminés le 23 septembre aux états-unis.<br />

Retour sur ces tournois avec Sébastien audoux, le spécialiste <strong>du</strong> circuit américain sur <strong>Golf</strong>+ et Canal+.<br />

Je trouve que c’est de loin la meilleure édition disputée depuis les débuts en<br />

2007. Les tournois ont eu lieu sur de très grands parcours, notamment sur<br />

le Bethpage Black (New York) et le Crooked Stick (Indiana). Deux parcours<br />

de Majeurs, et même si le Crooked Stick a eu des problèmes avec la pluie, ça l’a<br />

finalement ren<strong>du</strong> encore plus spectaculaire. Quant aux scénarios, on a eu ce qu’on<br />

espérait tous. Tiger Woods et Rory McIlroy qui jouent ensemble semaine après<br />

semaine, c’est ce que tout le monde veut voir. C’est aussi l’avantage des parties qui<br />

sont fixées en fonction de l’ordre <strong>du</strong> classement : les meilleurs peuvent s’affronter en<br />

direct. La seule « fausse note » est venue de Nick Watney : il n’a pas fait une saison<br />

terrible, et il n’a pas non plus confirmé après sa victoire au Barclays.<br />

Seul événement inatten<strong>du</strong> lors <strong>du</strong> Tour Championship : Brandt Snedeker est venu<br />

mettre son grain de sel alors qu’on ne l’attendait pas. Mais rien d’étonnant après<br />

sa fantastique performance au putting, qui est venue illuminer un parcours d’East<br />

Lake comme on ne l’avait jamais vu : des fairways un peu humides, des greens très<br />

fermes, et des joueurs à la peine. On sait maintenant qu’East Lake est un grand<br />

parcours où alternaient birdies et bogeys, et où il se passait toujours quelque chose,<br />

surtout quand on craignait que ça devienne ennuyeux.<br />

Beaucoup de fans ne comprendront pas que Rory McIlroy n’ait pas été sacré malgré<br />

ses deux victoires en quatre tournois. Il est vrai que le concept de play-off n’est pas<br />

facile à adapter au golf, mais en dépit d’un système de points un peu compliqué,<br />

je l’ai trouvé assez fair-play. Par exemple, Tiger Woods n’a pas gagné lors des<br />

trois premières épreuves des play-offs, mais il pouvait quand même décrocher la<br />

FedExCup en remportant le Tour Championship. Et McIlroy était quasiment sûr<br />

de l’emporter si un joueur <strong>du</strong> top 5 ne gagnait pas le Tour Championship…<br />

Certains diront que le succès de cette FedExCup était surtout dépendant <strong>du</strong><br />

suspense et des stars à la bagarre, mais c’est toujours comme ça en golf, de toute<br />

façon. C’est comme en Majeur : si un inconnu fait la semaine de sa vie, on ne<br />

regarde pas le tournoi de la même façon que si Woods et McIrloy se disputent le<br />

trophée. Qu’aurait-on dit de l’US Open 2012, par exemple, si Michael Thompson,<br />

finalement 2e, l’avait emporté ? En Majeur, on attend que les meilleurs s’affrontent,<br />

mais c’est rarement le cas. Alors qu’en FedExCup, c’est le cas semaine après<br />

semaine.<br />

Cette épreuve est à mon sens une grande victoire de Tim Finchem (le directeur<br />

exécutif <strong>du</strong> PGA Tour, ndlr). Cette année, seuls Jason Dufner et Sergio Garcia ont fait<br />

l’impasse sur l’un des quatre tournois, et ils l’ont regretté. Sinon, tous les favoris ont<br />

joué l’ensemble des épreuves, alors que le règlement ne les y oblige pas.<br />

Et si on veut prêcher par l’absurde, imaginons que la FedExCup n’existe plus. On<br />

reviendrait alors à la situation <strong>du</strong> début des années 2000, où l’US PGA marquait la<br />

fin de la saison, et où on attendait ensuite péniblement la Ryder Cup, une année sur<br />

deux. Le Tour Championship était d’une tristesse absolue et, en 2006, ni Woods ni<br />

Mickelson n’avaient même daigné y participer. C’était limite un tournoi exhibition.<br />

Alors que cette année, il y avait une ambiance de folie… Même les plus réfractaires,<br />

tel Lee Westwood, ont changé d’avis. Et tous les joueurs se sont approprié le système<br />

de points.<br />

Au début, tout le monde était perplexe, et même persuadé que Fedex ne<br />

renouvellerait pas son engagement. Alors que là, ça semble parti pour se poursuivre<br />

longtemps. On peut aujourd’hui dire que le PGA Tour a traversé la crise de façon<br />

invraisemblable. Peu de tournois ont disparu, et certains sont devenus plus forts,<br />

tels le Greenbrier Classic ou le Canadian Open. Tim Finchem, a fait très fort. Et ça<br />

risque de devenir de plus en plus compliqué pour le Tour européen.<br />

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20<br />

Ryder Cup<br />

UNE QUESTION DE NERFS<br />

Textes de BENJAMIN CADIOU Envoyé spécial à Chicago (USA) - Photos AFP<br />

Gérer le stress est un des plus gros défis à relever pour un joueur de Ryder Cup. Personne n’échappe à cette pression<br />

unique, qui prend aux tripes dès le premier drive. Voici comment les acteurs <strong>du</strong> match États-Unis / Europe subissent cette<br />

ivresse, parfois jusqu’à la gueule de bois.<br />

JOURNALDUGOLF.FR<br />

retrouvez LeS vIDÉoS et<br />

LeS NeWS sur l’onglet<br />

RYDER CUP<br />

« Mon seul objectif à ce<br />

moment là était de poser la<br />

balle sur le tee, <strong>du</strong> premier<br />

coup. Ross FisheR<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

octobre 2012<br />

La scène se déroule au Celtic Manor, le vendredi matin de la Ryder Cup<br />

2010. Ross Fisher doit démarrer son quatre balles en compagnie de<br />

Ian Poulter et face aux Américains Tiger Woods et Steve Stricker. À 8<br />

heures <strong>du</strong> matin, sous un déluge de pluie et de boue, la tête bourdonnante des<br />

« Iou-rooope, Iou-rooope » lancé par 20 000 spectateurs, l’Anglais est livide. La<br />

main tremblante, il mettra dix bonnes secondes pour planter son tee et poser<br />

la balle sur son siège de bois. Avant de balancer son drive, un vilain « pull »<br />

parti se perdre dans le rough de gauche. « Mon seul objectif à ce moment là<br />

était de poser la balle sur le tee, <strong>du</strong> premier coup, se souvient Fisher. Poulter<br />

avait eu beau me briefer sur le chemin <strong>du</strong> premier départ, rien ne peut vous<br />

préparer à cela... »<br />

Du golf sous aDrénaline<br />

Ce « cela » en question, c’est la terrible pression de la Ryder Cup. Une trouille<br />

qui faillit faire « vomir » Chris DiMarco sur le départ <strong>du</strong> 1 d’Oakland Hills, en<br />

2004. Une frousse qui fit trembler José-Maria Olazabal « comme une feuille »<br />

aux côtés de Seve Ballesteros, à Muirfield Village, en 1987. Une terrible<br />

angoisse, même, qui assaille subitement, comme pour Luke Donald pourtant<br />

considéré comme un zen parmi les zen : « Cela m’a pris à l’annonce de mon<br />

nom. J’en ai per<strong>du</strong> mes nerfs, mes genoux tremblaient tellement... » L’Anglais<br />

lancera sa Ryder 2004 par un affreux slice, 45 mètres à droite <strong>du</strong> premier<br />

fairway d’Oakland Hills. Ce « golf sous adrénaline », comme le dit si bien<br />

Graeme McDowell, c’est la Ryder Cup. Une épreuve nerveuse, qui pousse<br />

des sportifs égoïstes à l’effort collectif dans un contexte manichéen à souhait :<br />

la vieille Europe contre la toute-puissante Amérique.<br />

nulle part où se cacher<br />

En Ryder, on a quand même affaire à 24 gros clients, auteurs pour la plupart<br />

de deux grosses saisons pour se qualifier. Tous millionnaires, tous rompus<br />

aux sommets des leaderboards des plus grands tournois face, parfois, à des<br />

foules encore plus denses que les 40 000 spectateurs quotidiens de la Cup.<br />

Graeme McDowell, ce bon gros <strong>du</strong>r à cuire de l’Ulster, héros <strong>du</strong> dernier<br />

match décisif au Celtic Manor : « Je n’ai jamais été aussi nerveux sur un<br />

parcours de golf. Je jouais pour mes partenaires, sous leurs yeux. Je pourrais<br />

jouer sans problème devant 200 000 personnes. Mais rien que deux de mes<br />

coéquipiers me regardant, m’implorant <strong>du</strong> regard de finir le boulot pour eux,<br />

il n’y a rien de plus intimidant. » Moins de trois mois avant, « G-Mac » raflait<br />

sans trembler l’US Open, à Pebble Beach. Même une victoire dans le plus <strong>du</strong>r<br />

des Majeurs ne protège donc pas des émotions <strong>du</strong> match-play en équipe. Paul<br />

Azinger, capitaine américain en 2008, explique : « Si vous jouez mal dans un<br />

tournoi Majeur, aucune caméra ne vous suivra et donc, personne ne le verra.<br />

En Ryder Cup, dès le premier coup, il n’y a nulle part où se cacher... » Avec<br />

près de 750 millions de téléspectateurs (chiffre de l’édition 2010), il y a de quoi<br />

se sentir épié, effectivement...<br />

Vieux solDats en première ligne<br />

Pour l’édition 2012, le capitaine Davis Love III a choisi de faire démarrer<br />

l’épreuve par les foursomes. Quatre matchs de double vendredi matin, en<br />

coups alternés. Une formule qui a un gros avantage, surtout pour une équipe<br />

qui accuse quatre débutants : un seul joueur tapera le premier coup <strong>du</strong> premier<br />

trou le premier jour. On aurait pu parier tout le whisky de l’Illinois : Love a<br />

envoyé au contact un de ses plus expérimentés grognards, Jim Furyk et ses<br />

sept Ryder Cup, parfait pour tenir par la main Brandt Snedeker, le rookie<br />

chaud-bouillant. Un baptême <strong>du</strong> feu très atten<strong>du</strong> par le tout récent vainqueur<br />

<strong>du</strong> Tour Championship : « J’ai presque l’impression de perdre mon temps en<br />

parties d’entraînement. J’ai tellement hâte d’être à vendredi matin ! Pour gérer<br />

le stress ? Je me suis renseigné, il n’y pas vraiment de solution. On m’a juste<br />

dit de faire avec ».<br />

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22<br />

Ryder Cup<br />

tout pour<br />

le spectacle<br />

Textes de BENJAMIN CADIou Envoyé spécial à Chicago (USA) - Photo DR<br />

Davis Love III a maquillé le parcours de Medinah selon le goût de ses troupes : presque sans roughs, pour plus de<br />

birdies, plus de spectacle, et pour une victoire américaine à l’arrivée. ou pas...<br />

Il y a un grand absent pour la 39e Ryder Cup : le rough. Un homme en est<br />

responsable : Davis Love III qui, en tant que capitaine de l’équipe hôte, a la main<br />

sur la préparation <strong>du</strong> parcours. En analysant les récentes victoires européennes<br />

(quatre sur les cinq dernières éditions), le cornac s’est fait une opinion : les fairways<br />

rétrécis et les roughs hauts dès la deuxième tonte sont un avantage pour l’équipe<br />

adverse. Une vérité valable aux USA (la débâcle d’Oak Hill, en 2004), comme en<br />

Europe (K-Club 2006 et Celtic Manor 2010) : trois parcours aux roughs gras, qui<br />

engluèrent les imprécis cogneurs américains. Alors il a tranché. Dans le rough.<br />

Moins de rough, plus d’attaque<br />

Pour l’édition 2012, Medinah est donc presque totalement dépourvu de hautes herbes.<br />

Curtis Tyrell, chef des opérations <strong>du</strong> parcours de la banlieue de Chicago, a appliqué<br />

à la lettre les consignes de Davis Love. Pour la Cup, le fameux gazon Kentucky Blue<br />

Grass ressemble à une maigre barbiche d’adolescent. Pour bien réaliser l’ampleur de<br />

la pelade : les roughs de Medinah sont quatre fois moins hauts que ceux rencontrés en<br />

juin dernier à l’US Open de San Francisco (3 cm contre 13 cm à l’Olympic Club)…<br />

« Nous ne sommes pas idiots, nous procédons de façon inverse aux Européens,<br />

explique « DL3 ». Au lieu de rétrécir les tombées de drive à environ 250 mètres des<br />

départs, nous les avons élargies. C’est ma préférence : je n’aime pas driver dans le<br />

rough et devoir faire une approche sur le côté, pour en sortir. Non pas que nous ne<br />

sachions pas le faire : cinq ou six de nos joueurs adorent ces parcours, de type US<br />

Open. Mais La Ryder Cup, c’est <strong>du</strong> match-play et nous voulons donner <strong>du</strong> plaisir aux<br />

fans, avec beaucoup de birdies. Je ne veux pas que le parcours soit facile, je le veux<br />

juste spectaculaire ! Vous verrez, peu de joueurs vont râler. »<br />

Vers une boucherie de birdies<br />

Si Love démentait mollement toute volonté de destruction de Medinah, il le<br />

reconnaissait tout de même : si un Open en stroke-play s’était déroulé cette semaine<br />

de Ryder, « le score vainqueur tournerait entre -12 et -14. » Presque au niveau de<br />

Tiger Woods donc, qui ici en 1999 et 2006, gagna deux USPGA, en -11, puis en<br />

-18... Seule la vitesse des greens (mesurée à 13 au Stimpmeter, rapide, voire très rapide<br />

à l’échelle pro) et les nouvelles pentes ajoutées depuis 2006, pouvaient empêcher<br />

une nouvelle boucherie dans l’Illinois. Deux jours avant les premiers foursomes,<br />

personne ne s’était encore offusqué <strong>du</strong> parcours. Luke Donald, pilier européen mais<br />

résident de Chicago, est coutumier des lieux, puisqu’il joue Medinah deux ou trois<br />

par an en période d’entraînement : « Vous savez, ne donnons pas trop d’importance<br />

à la préparation <strong>du</strong> parcours. Le golf pro a vraiment changé depuis une quinzaine<br />

d’années. De nos jours, nous évoluons sur une sorte de circuit global, où Européens<br />

comme Américains jouent à travers le monde. Il est donc difficile de régler un tracé<br />

qui avantagera clairement une équipe. »<br />

olazabal :<br />

« les joueurs s’adapteront »<br />

José-Maria Olazabal, homologue de Davis Love, veut également minimiser l’impact<br />

des pièges ten<strong>du</strong>s par le team USA. Le Basque a bien connu en son temps les terribles<br />

roughs qui engloutissaient les balles à Muirfield Village ou Oak Hill. C’était avant<br />

1995, quand presque aucun Européen n’évoluait sur le PGA Tour.<br />

Sur ses douze joueurs à disposition pour 2012, Txema a six membres réguliers <strong>du</strong><br />

circuit américain. Fini donc les surprises dans les matchs USA / Europe, tout <strong>du</strong> moins<br />

sur la préparation des parcours : « Cette Ryder Cup réunit 24 des meilleurs joueurs<br />

mondiaux, ils sauront s’adapter, explique le boss de la team Europe. Mais, je ne suis<br />

pas surpris des « set up » proposés. C’était à peu près la même chose à Valhalla en<br />

2008, et je ne vois pas en quoi telle ou telle équipe sera avantagée. Les joueurs devront<br />

agresser le parcours et, oui, il y aura beaucoup de birdies. » Valhalla, justement, où se<br />

forgea le dernier succès yankee en date face à la toute-puissante Europe. Une victoire<br />

américaine, 16,5 points à 11,5. L’un des vice-capitaines victorieux s’appelait justement<br />

Davis Love III.<br />

En 2018,<br />

la France accueillera<br />

pour la première fois<br />

la Ryder Cup, la plus<br />

grande compétition<br />

internationale de golf<br />

par équipes, opposant<br />

les meilleurs Américains<br />

aux meilleurs Européens.<br />

Tous les golfeurs<br />

en rêvent déjà.<br />

Moi aussi.<br />

En 2018<br />

j’y serai<br />

© ffgolf – HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT – PHOTO : DIMITRI IUNDT


24<br />

Ryder Cup<br />

LA RyDER CUp 2012, match par match<br />

Textes de BENJAMIN CADIOU Envoyé spécial à Chicago (USA) - Photos AFP<br />

Revivez jour par jour une Ryder Cup complètement folle. Du carton de Keegan Bradley en double à la résurrection de Martin<br />

Kaymer, cette édition 2012, quasi pliée samedi, aura offert un inoubliable retournement de situation.<br />

Vendredi, premier jour<br />

Les foursomes <strong>du</strong> matin (une balle par équipe, coups alternés)<br />

McIlroy / McDowell battent Furyk / Snedeker (1 up)<br />

Un superbe match pour lancer la Ryder. Ten<strong>du</strong> (intervention de l’arbitre au trou 1), plein<br />

d’exploits (11 birdies, un eagle) et de retournements. Chip-in de Rory au 4, puis un coup<br />

de fer donné de G-Mac au 6. 3 up au 12, les Nord-Irlandais se feront rejoindre au 16.<br />

Plein d’enthousiasme, le rookie Snedeker coûtera finalement le match aux USA, d’un<br />

drive lâché à droite sur le dernier trou.<br />

Mickelson / Bradley battent Donald / Garcia (4&3)<br />

Le <strong>du</strong>o anglo-espagnol découvre la défaite en foursome, pour sa 15e partie en coups<br />

alternés. La team USA voit naître une paire de rêve, avec l’expérimenté Mickelson et son<br />

padawan Bradley. Leur superbe birdie au 13 (par 3 de 224 mètres) fera basculer le match.<br />

Un double conclu au 15 par un putt de 8 mètres de l’hystérique Keegan, pour le crucial<br />

premier point de la Ryder Cup 2012.<br />

Dufner / Z.Johnson battent Westwood / Molinari (3&2)<br />

Westwood a voulu attaquer le green <strong>du</strong> 15 en 1 : balle slicée dans l’eau et 2 up pour les<br />

USA. Un raté décisif dans une partie jusque là serrée. Le bon putting de Molinari n’aura<br />

pas suffi à réveiller l’Anglais, bien terne vendredi matin.<br />

Poulter / Rose battent Woods / Stricker (2&1)<br />

Nouveau calvaire pour Tiger « in the Woods » en foursome (8e défaite en 13 matchs).<br />

Des coups vraiment laids, dont le drive <strong>du</strong> 1, plus de 30m à gauche. La sortie de bunker<br />

rentrée par Poulter au 11 fera grand mal aux Américains. Et son putt rentré par au 16,<br />

plein de rage pour rester 2 up, restera comme l’image de la matinée, côté européen.<br />

Les quatre-balles (deux balles par équipe, meilleur score retenu)<br />

Watson / Simpson battent Lawrie / Hanson (5&4)<br />

La première fessée de la Ryder Cup. Bubba excite la foule dès le 1, pour une scène<br />

unique en Cup (il drivera sous les vivas de la foule). Les USA seront 6 up après le 10.<br />

Simpson, qui plante le drapeau dès le 1er trou, réussit parfaitement ses débuts.<br />

La réaction de Lawrie (3 birdies entre le 11 et 14), n’évitera pas la plus grosse tôle donnée<br />

depuis 1995 par les USA !<br />

Mickelson / Bradley battent McIlroy / McDowell (2&1)<br />

Un <strong>du</strong>o imbattable cette semaine. En transe, Bradley colle 20 mètres au drive à Rory,<br />

enfilant tout ou presque à moins de cinq mètres <strong>du</strong> trou. Il est bien relayé par Mickelson<br />

(birdie au 10, pour rester 3 up), qui tuera la partie, d’un monstre de fer donné, au 17. En<br />

face, les Mac sont trop loin des mâts, avec juste trois birdies sur les premiers 12 trous. Les<br />

Nord-Irlandais semblent fatigués, en particulier McDowell.<br />

Phil Mickelson et Keegan Bradley Rory McIlroy et Graeme McDowell<br />

D. Johnson / Kuchar battent Rose / Kaymer (3&2)<br />

Quelqu’un aurait-il vu Martin Kaymer ? L’Allemand n’aura rien pro<strong>du</strong>it de bon, laissant<br />

Rose se débrouiller seul. Sans birdie, l’ex n°1 mondial risque de coûter cher à l’Europe si<br />

son déclic, atten<strong>du</strong> depuis ce printemps, ne vient pas. Côté US, un bon gros Kuchar de<br />

compète : sa rafale de birdies, aux trous 4, 5, 6 et 7 sera trop lourde à remonter, pour un<br />

Rose orphelin de Ian Poulter...<br />

Nicolas Colsaerts / Lee Westwood battent Tiger Woods / Steve Stricker (1 up)<br />

Un peu de bleu au leaderboard, c’est signé Colsaerts ! À lui seul, le rookie déboite deux<br />

éléphants, avec un putting phénoménal. Il fallait voir le soupir effaré de Woods au 17,<br />

après le huitième oiselet enquillé par le Belge au 17. Plus inquiétant pour l’Europe, Westy<br />

sans birdie… Sur le retour, Tiger revient au niveau de son excellente FedExCup. Puis<br />

rate cinq mètres d’un cheveux au 18, pour le match nul.<br />

BILAN DE LA JoURNéE : 5 à 3<br />

Les Américains prennent un avantage mérité. Grand enseignement, Davis Love III, qui<br />

a envoyé trois rookies sur le pré en foursomes et fait entrer Bubba et Dustin l’après-midi,<br />

a plus de profondeur de banc qu’Olazabal.<br />

Sans Poulter, l’Europe est moins forte, qui plus est si les barons irlandais et anglais sont<br />

fatigués (McIlroy, McDowell), ou transparent (Westwood). Nicolas Colsaerts, auteur<br />

d’une performance unique pour un rookie, gagne sa place de titulaire. Seuls lui et Poults<br />

peuvent bousculer l’euphorie US. Mal partis en 2010, les Bleus s’étaient fait secouer dans<br />

les vestiaires, notamment par Olazabal, pour balayer les Américains dans la dernière<br />

journée de doubles. Seulement, en banlieue de Chicago, la foule est bien moins amicale<br />

qu’au Celtic Manor…<br />

Samedi, deuxième jour<br />

Les foursomes, session 2<br />

Rose / Poulter battent Watson / Simpson (1 up)<br />

Poulter en fait des tonnes, mais si la Ryder était un remake <strong>du</strong> film Matrix, l’élu, ce<br />

serait lui ! Le lob-putt <strong>du</strong> 12, depuis l’obstacle d’eau, illustre la complémentarité d’un <strong>du</strong>o<br />

qu’Olazabal n’aurait jamais dû séparer la veille.<br />

Bradley / Mickelson battent Donald / Westwood (7&6)<br />

Olazabal n’a pas osé mettre sur le banc deux des meilleurs joueurs de Ryder des quinze<br />

dernières années. Le <strong>du</strong>o d’enfer américain lui fera payer. Face à un foursome postant<br />

-6 en onze trous, <strong>du</strong>r de reprendre confiance... Contraste saisissant entre deux Anglais<br />

tête basse, jouant pour au mieux partager les trous, et Bradley / Mickelson euphoriques<br />

et haranguant une foule chauffée à blanc.<br />

>>><br />

Davis Love III,<br />

Sergio Garcia,<br />

Zach Johnson<br />

et Nicolas<br />

Colsaerts


26<br />

Martin Kaymer enlacé<br />

par ses coéquipiers<br />

Ryder Cup<br />

Dufner / Z. Johnson battent Colsaerts / Garcia (2&1)<br />

Comme la veille, «Nico» est seul car, comme la veille avec Donald, Garcia n’apporte<br />

rien... jusqu’au 16. L’Espagnol rentre un petit chip pour revenir 1 down, célébré genou à<br />

terre façon Olazabal ! Les deux grinders (teignes) américaines jouent quant à eux sur la<br />

constance et s’imposent au 17, sur une balle dans l’eau <strong>du</strong> Cols.<br />

Furyk / Snedeker battent McDowell / McIlroy (1 up)<br />

La revanche de vendredi, toujours aussi serrée. Furyk enfile les putts qu’il faut,<br />

notamment au 11, pour passer 2 up. À ce rythme, ce gars sera encore là en 2018, au<br />

<strong>Golf</strong> National ! «G-Mac» et «R-Mac» jouent propre, mais il manque les coups de génie<br />

pro<strong>du</strong>its la veille. La partie se conclut au 18, après le putt de 3 m pour birdie raté par<br />

Rory au 17.<br />

Les quatre-balles, session 2<br />

D.Johnson / Kuchar battent Colsaerts / Lawrie (1 up)<br />

Drôle d’attelage proposé par Olazabal. Nicolas sera malheureux : trois énormes virgules<br />

au putting, plus un coup de wedge touchant le trou au 18. Lawrie n’a de toute façon<br />

jamais été une machine à birdies (un seul, au 15). Dustin enquillera le clutch-putt de la<br />

journée, au 17.<br />

Watson / Simpson battent Rose / Molinari (5&4)<br />

Webb Simpson justifie cette semaine son US Open 2012. L’Américain balance six<br />

birdies en onze trous. Les Américains laissent Molinari s’agacer contre le public. Rose,<br />

lui, pourra grogner contre son capitaine qui, par deux fois, l’a séparé de Poulter, pour<br />

deux défaites.<br />

Garcia / Donald battent Woods / Stricker (1 up)<br />

À l’aller, Woods cravate des putts, visite les sous-bois. Puis, se fâche enfin, avec quatre<br />

birdies au 12, 13 et 14, 16.<br />

Le 17 est alors un épisode majeur de cette deuxième journée : à one up pour l’Europe,<br />

Woods plante le mât sur ce par 3, suivi de Garcia, avant que Donald ne fasse encore<br />

mieux, frôlant le trou en un ! Tout se jouera aux pénos, Stricker ratant 1,5 m au 18.<br />

McIlroy / Poulter battent Dufner / Z. Johnson (1 up)<br />

Première « crème renversée » de la Ryder. Rory ne trouve pas la vitesse des greens,<br />

tandis que Ian fait ce qu’il peut pour garder l’équipe, voire l’Europe toute entière, en vie.<br />

2 down après le 12, puis birdie de McIlroy. Et là, le Poults Show peut démarrer : birdie<br />

14, 15, 16 et 17, gueulant comme un putois de match-play. Pire encore au 18, avec quatre<br />

mètres réussis pour la gagne !<br />

BILan De La JouRnée : 10 à 6<br />

Les USA prennent une avance presque décisive. Une belle équipe, aux paires cohérentes<br />

et indissociables. Même dans la défaite (Woods / Stricker). Olazabal a dû tenter des<br />

pairings étonnants, suite à la méforme de Westwood et Kaymer. La superbe réaction<br />

de fin d’après-midi, signée des barons européens, laissera une once de suspense. Mais,<br />

avec huit points à gagner pour garder la Cup, les tenants sont très mal barrés. Le dernier<br />

come-back continental date de 1995, quand les Ballesteros et compagnie remontèrent<br />

un déficit de 9 à 7, pour finalement s’imposer d’un point. Et si, après tout, l’âme de Seve<br />

planait sur Medinah ?<br />

Dimanche, le troisième jour<br />

Les simples<br />

Donald bat Watson (2&1)<br />

Luke devait lancer la remontée bleue le plus vite possible. Avec des coups de fers enfin<br />

dignes de l’ex n°1 mondial, Donald a deux balles de match, au 14, puis au 15, avant<br />

que Watson rentre son chip au 16 pour rester en vie. L’Anglais donne quand même le<br />

premier point à l’Europe qui, à 14h30, ré<strong>du</strong>it l’écart : 10 à 7 pour les USA.<br />

Lawrie bat Snedeker (5&3)<br />

La surprise dont l’Europe avait besoin pour espérer. L’Écossais, solide au putting,<br />

enquille même un chip au 4 pour mettre la folie dans le midi de Medinah. Snedeker,<br />

auteur de bogeys aux 11 et au 12 et d’une gratte au chip <strong>du</strong> 15, n’a finalement pas pesé<br />

dans cette Ryder 2012 (un point ramené pour trois matchs). À 15h15, l’Europe revient<br />

à 10-8.<br />

McIlroy bat Bradley (2&1)<br />

Rory arrive en retard, ne s’échauffe pas, mais dézingue quand même la sensation de la<br />

semaine. Bradley, comme pas mal d’autres yankees, joue la peur au ventre (voir son tee<br />

shot <strong>du</strong> 15, 30 m à gauche). Une première victoire en simple pour Rors à la Ryder qui, à<br />

15h20, replace l’Europe à un point des USA (10-9) !<br />

Poulter bat Simpson (2 up)<br />

Poulter, mené 2 down au 7, remonte et l’emporte au 18. Mister Ryder profite des coups<br />

bloqués de Simpson (socket au 7) et poste une carte de -2, d’une solidité typique <strong>du</strong><br />

Poults en match-play. Il est 15h30 et les Bleus égalisent à 10 partout !<br />

D.Johnson bat Colsaerts (3&2)<br />

Trois putts à un mètre <strong>du</strong> trou, au 11, plombent le match <strong>du</strong> Belge. Dustin gagne le<br />

match des bombardiers, offrant le 11e point US, à 15h35.<br />

Rose bat Mickelson (1 up)<br />

Mis en chauffe par Bradley en double, Lefty semble imprenable. Dans la revanche <strong>du</strong><br />

match de 2008 (3&2 pour Rose), Mickelson devient le joueur le plus capé de l’histoire.<br />

Une 38e sélection épique, Rose enfilant un putt monstrueux au 17 pour revenir square.<br />

À 15h44, un héroïque Justin donne le 11e point à l’Europe, d’un rageur birdie au 18.<br />

Grâce à l’Anglais, l’exploit devient possible.<br />

Z.Johnson bat McDowell (2&1)<br />

Un coup de poignard pour l’Europe. Loin des exploits de 2010, « G-Mac » tombe sur une<br />

machine qui a gommé le mot « bogey » de son dico. McDowell, qui a vieilli de dix ans<br />

cette semaine, cède à 16h07, pour le 12e point US.<br />

Ian Poulter<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

octobre 2012<br />

Westwood bat Kuchar (3&2)<br />

L’Anglais est placé en fin de tableau par Olazabal, pour muscler la fin de partie<br />

européenne. Décevant en double, Westwood aura eu le mérite de clouer le bec au<br />

perpétuellement souriant Kuchar. Douzième point pour l’Europe. À 16h30, seuls<br />

deux points manquent à l’Europe pour garder la coupe.<br />

Garcia bat Furyk (1 up)<br />

Furyk a ce don cette année pour balancer ses fins de parties, sous la pression de la<br />

gagne : US Open, WGC-Bridgestone, et désormais Ryder. Il rate un putt de deux<br />

mètres pour partager le match, offrant à Garcia, plus courageux que brillant, le 13e<br />

point bleu, à 16h33.<br />

Dufner bat Hanson (2 up)<br />

Hanson est 4 down au 10 et poussera le terrible Dufner jusqu’au 18. Le putt <strong>du</strong><br />

Suédois au 16, court dans la ligne, coûtera très cher. Dufner ne ressemble peut-être<br />

pas à grand-chose, mais c’est un pilier <strong>du</strong> team USA, pour maintenant et pour<br />

l’avenir. 16h45, les USA égalisent, 13 points partout. Tout se jouera sur le deux<br />

derniers matchs !<br />

Kaymer bat Stricker (1 up)<br />

L’Allemand était malheureux depuis des mois, pire encore cette semaine à<br />

Medinah. Comme Langer en 1991, il a un putt de 1,5 m, face à un Stricker au petitjeu<br />

catastrophique, pour l’emporter et garder la coupe. Sauf que Kaymer le rentre !<br />

Il est 17h15, le 14e point est pour le Vieux continent. La Cup restera européenne !<br />

Woods et Molinari, match nul<br />

Menant 2 up au 3, l’Italien pensait pouvoir se venger de Woods, qui lui avait collé<br />

4&3 au Celtic Manor. En mode Costantino Rocca 97’, qui avait battu le Tigre 4&2<br />

à Valderama, l’Azzurri plante un hybride au piquet <strong>du</strong> 16, mais rate le putt. Puis,<br />

drôle de scène sur le dernier green. Les Européens s’embrassent, mais Molinari<br />

peut encore faire gagner l’édition 2012 aux Bleus. Virgule de Woods sur son chip,<br />

sous les « olé, olé » <strong>du</strong> public européen. Son honneur, ainsi que celui des Américains,<br />

s’évapore sur un putt de 1,20 m raté. À 17h30, l’Europe rafle la coupe !<br />

BILan De La JouRnée : 13 1/2 à 14 1/2<br />

Thierry Rolland, ce défunt orateur presque autant regretté que Seve, avait dit<br />

un soir de juillet 98 : « Après ça, on peut mourir tranquille. » Idem pour nous à<br />

présent. Mais comment l’Amérique a t-elle fait pour perdre cette Ryder Cup ? Une<br />

question hantant l’irréprochable Davis Love, jusqu’à la fin de ses jours. OK, les<br />

Européens ont tous retrouvé leur jeu dimanche. Mais hormis Rose, renversant sur<br />

la fin Mickelson, ce sont plutôt les hôtes qui ont per<strong>du</strong>, tout seuls. Une collection de<br />

coups retenus, d’approches vérolées et de putts ratés pour une remontée historique<br />

des Européens en terre yankee. Medinah 2012 rejoint Brooklyn 1999 dans<br />

l’imaginaire des come-back mythiques. Et cette fois-ci, c’est l’Europe qui s’en sort.<br />

Et à l’extérieur.<br />

27


28<br />

Ryder Cup<br />

Medinah<br />

en quatre actes<br />

Textes de BenJaMin CadiOU Envoyé spécial à Chicago (USA) - Photos AFP<br />

atten<strong>du</strong>e pendant des semaines, la Ryder Cup 2012 a finalement tenu ses promesses. <strong>du</strong> spectacle, des émotions,<br />

des déceptions pour enrober la plus grande surprise jamais offerte par le match etats-Unis / europe.<br />

GanGsta <strong>Golf</strong><br />

à ChiCaGo<br />

On n’avait jamais vu ça en Ryder Cup.<br />

Vendredi, début des quatre-balles. C’est à<br />

Bubba Watson de jouer et, au lieu d’attendre<br />

le silence, l’Américain et son caddy exhortent<br />

la foule à l’hystérie maximale. Le gaucher<br />

fantasque enverra un monstre de mine,<br />

swinguant au rythme des « USA - USA » :<br />

« J’avais déjà fait cela jeudi, à l’entraînement,<br />

explique l’Américain. J’ai trouvé ça marrant<br />

et j’ai décidé de recommencer. Je voulais<br />

impliquer la foule, faire cela pour le fun. C’est<br />

la Ryder Cup. Nous sommes ici pour nous<br />

amuser, non ? »<br />

Du Bubba-golf appliqué à la lettre, pour un happening que le tenant <strong>du</strong> Masters avait<br />

déjà pro<strong>du</strong>it ors <strong>du</strong> bouillant Phoenix Open (un tournoi régulier <strong>du</strong> PGA Tour,<br />

à l’ambiance torride). Et l’idée a eu grand succès. Samedi matin pour les foursomes,<br />

Ian Poulter a décidé d’imiter Watson, son adversaire <strong>du</strong> jour. Des millions de gamins<br />

ont vu ces scènes à travers le monde, pour la plus belle des claques aux conventions<br />

golfiques !<br />

Kaymer, la révolte <strong>du</strong> banni<br />

Deux semaines avant Medinah, une saleté de rumeur courait, comme quoi Martin<br />

Kaymer, l’ex Kayser époque 2011, pourrait se retirer de la sélection européenne.<br />

L’Allemand a voulu changer de grip et de trajectoire de balle pendant l’hiver,<br />

transformant la merveille de fader qu’il était en un joueur per<strong>du</strong>, tombé au delà de la<br />

30e place mondiale. Contrairement aux ragots, MK se présente bien à Chicago, mais<br />

sera mis sur la touche par captain Olazabal. Un seul double joué, en quatre-balles<br />

avec Justin Rose face à Kuchar et Dustin Johnson. La tôle reçue<br />

(4&3) et l’apathie de Martin le renverront illico sur le banc. Bien<br />

obligé de l’aligner dimanche, Ollie qui le trouve « trop ten<strong>du</strong> », le<br />

calle tout au fond de liste, là où il gênera le moins avec Hanson et<br />

Molinari… Au bon moment, au bon endroit, c’est pourtant lui,<br />

l’ex n°1 mondial, qui enquillera le putt <strong>du</strong> 14e point. Pour Martin,<br />

le salut est venu d’un célèbre compatriote, qui passait par là :<br />

« Vendredi, j’ai pu m’asseoir et parler avec Bernhard Langer, au<br />

sujet de la Ryder Cup. Je savais que mon attitude n’était pas la<br />

bonne pour cette compétition. Cette discussion m’a été vraiment<br />

bénéfique. »<br />

Si Poulter (quatre matchs, quatre victoires) est l’homme de la Ryder<br />

2012, Kaymer en restera à jamais le héros.<br />

Woods, double zéro<br />

Trois doubles joués avec Steve Stricker, pour autant de défaites.<br />

Tiger Woods a testé nombre de joueurs en Ryder depuis 1997<br />

(dont Davis Love et Mickelson), mais personne, pas même l’un de<br />

ses rares amis sur le Tour ne semble pouvoir lui donner le goût <strong>du</strong><br />

jeu en équipe. On évoquait autrefois la qualité moindre des balles<br />

de son équipementier qui incitaient ses compatriotes à l’éviter en<br />

foursome... Ou les méformes de ses partenaires (Stricker n’a pas<br />

été fameux à Medinah, certes). Mais bon, avec un bilan de neuf<br />

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journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

victoires en 29 doubles, l’Américain n’est définitivement pas fait<br />

pour l’exercice.<br />

Woods ne brille pas par ses qualités humaines sur un parcours.<br />

Et la distance observée entre lui et Stricker pendant les matchs<br />

en est une preuve. On dirait même que le Tigre avait bouclé sa<br />

saison 2012 la semaine précédente, lors <strong>du</strong> Tour Championship.<br />

Très bon lors des quatre semaines de play-off de la FedExCup, il<br />

s’était fait voler la vedette par Rory, puis le pactole par Snedeker.<br />

Le n°2 mondial n’avait plus assez de jus, plus l’envie pour la Ryder,<br />

épreuve demandant surtout de la hargne, plus que <strong>du</strong> talent. S’il<br />

a déclaré en début de semaine « vouloir tout donner » pour son<br />

pays, Woods repart de sa septième sélection avec un demi point,<br />

tristement bâclé contre Molinari. Une sixième défaite, en sept<br />

participations, qui fait sale dans le palmarès…<br />

bon esprit<br />

Une belle ambiance aura régné tout au long de cette Ryder Cup,<br />

jouée sous le soleil d’automne. Le public de Chicago, réchauffé<br />

vendredi à 7h <strong>du</strong> matin par le MC Fred Couples, n’aura jamais<br />

abusé <strong>du</strong> chauvinisme. Quelques vannes moyennes, quand même.<br />

Comme un « Luke, je suis ton père » quand Donald, qui a per<strong>du</strong><br />

son paternel l’an dernier, débarque au tee <strong>du</strong> 1. Ou la prise à parti<br />

des femmes de joueurs européens, avec quelques chants obscènes<br />

partis de la tribune <strong>du</strong> 18. Une poignée de spectateurs exclus,<br />

aussi. Notamment un teenager local, coupable d’avoir tapoté trop<br />

fort le dos de Bubba Watson… Rien de méchant donc, hormis<br />

le triste « f…k you Seve » d’un fan bourré, sur le 16e tee. Sur le<br />

terrain, beaucoup de fair-play (putt donnés pour le match à 80 cm,<br />

dimanche, par McDowell et surtout Woods), entre deux équipes<br />

qui globalement s’apprécient, loin des inimitiés des 80’s et 90’s.<br />

Le sourire de Mickelson adressé à Rose, qui venait pourtant de<br />

« l’assassiner » au 17, restera comme une image bien sympa de cette<br />

Cup 2012.<br />

octobre 2012<br />

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30<br />

<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> : Lorena Ochoa, il y a deux ans et demi,<br />

vous annonciez votre retrait de la vie professionnelle, et vous<br />

quittiez le circuit <strong>du</strong> LPGA dans la perspective de fonder une<br />

famille. Aujourd’hui, vous êtes maman d’un petit Pedro, né en<br />

décembre dernier : est-ce à dire que vous avez définitivement<br />

tourné la page <strong>du</strong> golf ?<br />

Lorena Ochoa : Absolument pas ! Certes je me suis retirée <strong>du</strong> LPGA,<br />

mais je suis toujours une golfeuse. Je reste très active dans le monde <strong>du</strong> golf. Je<br />

joue des exhibitions, je fais des clinics, à la fois au Mexique, aux États-Unis et<br />

dans le reste <strong>du</strong> monde. Je reçois des invitations à jouer beaucoup de tournois,<br />

comme cette semaine à Chantaco. J’ai aussi une académie de golf au Mexique<br />

et une aux États-Unis, j’ai des partenaires que je continue à représenter lors<br />

d’événements, de dîners ou de compétitions privées… Je ne suis pas partie !<br />

Ma vie c’est le golf, je suis une joueuse professionnelle et je continuerai toute<br />

ma vie dans le golf !<br />

Vos clubs ne sont donc pas rangés ?<br />

L. O. : J’aime toujours jouer, et je continue à jouer, mais bien sûr de manière<br />

beaucoup plus décontractée. J’essaye de rester en forme pour avoir un niveau<br />

suffisant afin d’honorer les invitations que je reçois pour jouer des exhibitions<br />

et même quelques tournois sur invitation. Et je jouerai certainement un jour à<br />

Évian en France ou le Nabisco aux États-Unis.<br />

Vous continuez à vous entraîner comme avant ?<br />

L. O. : Je m’entraîne trois fois par semaine, des sessions de 2 heures. C’est très<br />

peu bien sûr, beaucoup plus tranquille qu’avant, mais suffisant pour rester « en<br />

jambes ». Je joue aussi quelques parties avec des amis, car l’important c’est de<br />

ne pas perdre le contact avec le jeu.<br />

Quels est votre niveau par rapport aux joueuses qui sont sur<br />

le circuit ?<br />

L. O. : Je n’en ai aucune idée. Ce n’est pas tant une question de niveau.<br />

Vous savez, il y a une immense différence entre le fait d’être capable de très<br />

bien jouer sur une journée, et celui d’être capable de bien jouer quatre tours<br />

d’affilée, semaine après semaine. Il faut comprendre que je suis maintenant<br />

une retraitée <strong>du</strong> circuit et que je joue pour mon plaisir, c’est vraiment très<br />

différent. Moi-même, j’ai dû accepter de ne plus aussi bien jouer au golf, et de<br />

continuer malgré tout à prendre <strong>du</strong> plaisir.<br />

Dans quels compartiments <strong>du</strong> jeu avez-vous le plus per<strong>du</strong> ?<br />

L. O. : En distance ! Comme je m’entraîne moins, je suis moins en forme et<br />

moins puissante. Je me fatigue un peu plus et, au moment de frapper la balle, je<br />

suis moins forte. Imaginez qu’après 18 trous je me sens un peu fatiguée (rire).<br />

Mais les autres parties <strong>du</strong> jeu souffrent également un peu, notamment le petit<br />

jeu qui requiert beaucoup d’entraînement pour rester à niveau. Et puis, de<br />

temps en temps, je sors un coup vraiment mauvais. Je n’étais pas habituée à ça,<br />

mais ça fait partie de ma nouvelle vie.<br />

Lacoste Ladies Open de France<br />

LOrEnA OChOA<br />

« Je serai très concentrée »<br />

Propos recueillis par DAmiEn hOuLES<br />

Lorena Ochoa, l’ancienne numéro 1 mondiale, et ce pendant 157 semaines d’affilée, sera au départ <strong>du</strong><br />

Lacoste Ladies Open de France (tournoi <strong>du</strong> Ladies European Tour), qui se jouera au golf de Chantaco<br />

<strong>du</strong> 4 au 7 octobre. Ce sera l’occasion d’admirer cette joueuse exceptionnelle qui, en l’espace de huit<br />

ans chez les professionnelles, aura remporté 27 victoires, dont deux Majeurs. La Mexicaine a disputé<br />

173 tournois sur le LPGA, s’est classée 109 fois dans le top 10 dont 63 top 3.<br />

<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> l’a interviewée.<br />

La vie sur le circuit vous manque-t-elle ?<br />

L. O. : La compétition me manque, mes amies sur le circuit me manquent,<br />

c’étaient les choses agréables sur le Tour. Malgré tout, cela ne me donne pas <strong>du</strong><br />

tout envie de revenir ; ma vie actuelle est très belle, je ne voudrais la changer<br />

pour rien au monde. C’est la vie que je me suis choisie, j’ai mis fin à ma vie de<br />

golfeuse professionnelle, et je suis passée à la partie plus « personnelle », et j’en<br />

suis très heureuse. Je suis avec mon fils, il a aujourd’hui 9 mois !<br />

Vos fans ne vous reverront donc jamais sur le circuit en<br />

compétition ?<br />

L. O. : Non, aucune chance, tout ça c’est fini.<br />

Vous allez malgré tout jouer <strong>du</strong> 4 au 7 octobre prochain<br />

le Lacoste Ladies Open de France, une étape <strong>du</strong> Ladies<br />

European Tour. Vous connaissez le parcours de Chantaco ?<br />

L. O. : Oui, je l’ai joué il y a quelques années, lors d’une exhibition organisée<br />

par Lacoste. C’était sur une journée, et j’avais promis que je reviendrais, par<br />

amitié pour la famille Lacoste dont je suis très proche et qui m’a appuyée<br />

pendant toute ma carrière.<br />

Je suis ravie de pouvoir rejouer un peu en compétition, pour ressentir l’espace<br />

de quelques jours cette ambiance <strong>du</strong> Tour, ressentir à nouveau la pression et<br />

l’adrénaline qu’elle procure. Je vais bien me préparer et je vais essayer de bien<br />

jouer, ça va être une très bonne expérience, un moment génial.<br />

Vous vous préparez donc comme pour une vraie<br />

compétition ?<br />

L. O. : Je sais que mon niveau actuel ne me permet plus de gagner une<br />

compétition de niveau international, mais j’ai à cœur de « tenir mon rang »,<br />

et d’honorer cet engagement vis-à-vis de la famille Lacoste. Je vais arriver sur<br />

le tournoi très concentrée, je vais donner mon maximum pour bien jouer, et<br />

j’espère que le résultat sera bon… cela serait irréaliste de penser que je peux<br />

gagner, car je vais être confrontée à des joueuses qui s’entraînent 8 heures par<br />

jour, mais je vais tout faire pour bien figurer après deux tours et être présente<br />

sur la fin de semaine. Ce serait déjà très positif pour moi.<br />

Vous parlez de votre amitié avec la famille Lacoste. Quels<br />

sont vos liens avec eux ?<br />

L. O. : Je connais très bien Catherine Lacoste, que j’ai rencontrée il y a<br />

plusieurs années lors de sa venue au Mexique, à l’occasion d’un événement<br />

pour la marque Lacoste. Depuis, nous avons noué des liens d’amitié, elle est<br />

souvent venue au Mexique, elle a même habité chez moi quelques fois. Au fil<br />

des ans, j’ai également connu le reste de sa famille.<br />

Suivez-vous l’actualité <strong>du</strong> LPGA ?<br />

L. O. : Pas de manière quotidienne, mais je suis les résultats par le biais <strong>du</strong><br />

Net et de la télévision, et je reste en contact avec les nombreuses amies que je<br />

>>><br />

LES DATES CLéS :<br />

1981 : naissance le 15 novembre, à Guadalajara, Mexique.<br />

2002 : passe professionnelle en mai, aux États-Unis (Futures Tour)<br />

2003 : élue Rookie of the Year sur le LPGA (8 top 10)<br />

2004 : premières victoires sur le LPGA au Franklin American<br />

Mortgage Championship, puis au Wachovia LPGA Classic.<br />

2006 : remporte six tournois et fait quatorze top 10 en plus ;<br />

élue joueuse de l’année pour la première fois<br />

2007 : devient numéro 1 mondiale pour la première fois en avril,<br />

6 victoires sur le LPGA dont son premier Majeur au British Open<br />

2008 : remporte son deuxième Majeur au Kraft Nabisco<br />

Championship<br />

2010 : alors qu’elle est encore numéro 1 mondiale, elle annonce sa<br />

retraite le 23 avril après avoir remporté 27 victoires sur le LPGA dont<br />

deux Majeurs.<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Elle a également été nommée 4 fois consécutivement Joueuse de l’Année<br />

LPGA de 2006 à 2009 et est restée 158 semaines numéro 1 mondiale.<br />

octobre 2012<br />

31


32<br />

J’ai dû accepter de ne<br />

plus aussi bien Jouer au<br />

golf, et de continuer<br />

malgré tout à prendre<br />

<strong>du</strong> plaisir<br />

garde sur le circuit. Je prends régulièrement de leurs nouvelles. Ce fut une<br />

grande partie de ma vie, tout ça n’a pas disparu en un jour.<br />

Que pensez-vous de Yani Tseng ? Pourrait-elle être dans la<br />

lignée de joueuses comme vous ou Annika Sörenstam ?<br />

L. O. : Elle l’est déjà ! Elle est numéro 1 mondiale ! Je l’ai vue la semaine<br />

dernière, on a pu discuter. Elle est bien en ce moment. C’est vrai que<br />

2012 n’a pas été sa meilleure année, elle a eu des changements dans sa<br />

vie. Quand on arrive à la place de numéro 1 au monde, on doit faire<br />

face à pas mal de pression, répondre à beaucoup de sollicitations en tout<br />

genre auxquelles se sont ajoutés quelques problèmes personnels. C’était<br />

épuisant, à la fois physiquement et mentalement. Mais c’est une joueuse<br />

très forte, très talentueuse, je pense qu’elle va finir très fort cette année et<br />

continuer à dominer le golf féminin pendant un bon moment.<br />

Et Alexis Thompson, certes plus<br />

jeune, mais qui joue très bien ?<br />

L. O. : Elle est très impressionnante, elle<br />

est grande, elle a <strong>du</strong> talent, elle frappe fort !<br />

Ses résultats pour quelqu’un de si jeune<br />

sont incroyables. Elle est certes en train de<br />

connaître une période d’ajustement qui va<br />

prendre un peu de temps. Il faut qu’elle gagne<br />

en confiance, en consistance dans son jeu,<br />

ensuite je suis sûre qu’on va entendre parler<br />

d’elle pendant de longues années.<br />

Une dernière question qui concerne<br />

le Ladies European Tour (LET).<br />

Connaissez-vous ce circuit ?<br />

L. O. : Je connais très peu ce circuit. J’avais<br />

eu l’occasion de côtoyer certaines joueuses<br />

européennes dans les compétitions de jeunes,<br />

mais le temps a passé, et le golf a bien changé.<br />

Ça va être une expérience intéressante de voir<br />

le fonctionnement de ce circuit de l’intérieur<br />

pendant quelques jours à Chantaco. Le<br />

LET semble avoir progressé ces dernières<br />

années, le niveau général a augmenté, il y a<br />

plus d’argent, mais on est loin <strong>du</strong> niveau <strong>du</strong><br />

LPGA ; et pourtant le LET est un excellent<br />

circuit, qui permet aux joueuses de très bien se préparer en offrant des<br />

conditions de jeu très différentes, en obligeant à changer de pays semaine<br />

après semaine, avec toutes les contraintes logistiques que cela implique.<br />

Mais pour une joueuse qui veut mieux vivre de son travail, il est souvent<br />

nécessaire de faire le sacrifice de venir jouer aux États-Unis. C’est le choix<br />

que j’avais fait en quittant le Mexique, et je peux vous dire que ce n’était<br />

pas facile. Je ne sais pas si beaucoup de joueuses européennes sont prêtes à<br />

prendre ce risque. Mais pour se faire un nom et une place au soleil, il faut<br />

passer par les États-Unis.<br />

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34<br />

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Lacoste Ladies Open de France<br />

Un OPen<br />

en terre proMise<br />

Texte de jean-PhiLiPPe rOdenbUrger - Photos dPPi<br />

jOUrnaLdUgOLF.Fr<br />

retrouvez les vidéos<br />

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LeT<br />

Le Lacoste Ladies Open de France débarque <strong>du</strong> 4 au<br />

7 octobre dans le Sud-Ouest sur le mythique golf de<br />

Chantaco. Une semaine dans la Mecque <strong>du</strong> golf en France<br />

avec pour cette 21e édition une invitée de choix en la<br />

personne de Lorena Ochoa, ancienne numéro 1 mondiale.<br />

La Mecque <strong>du</strong> goLf<br />

« En France, c’est le meilleur endroit pour jouer », lance Alexandra Vilatte. Pour la<br />

première fois en tant que professionnelle, la Française participera à son premier Lacoste<br />

Ladies Open de France. De Saint-Endréol à Arras en passant par Paris, l’Open de<br />

France fêtera cette année sa 21e édition. En 2012, direction le Pays basque et le parcours<br />

de Chantaco. Un lieu mythique chargé d’histoire, créé en 1928, qui devint rapidement le<br />

fief de la famille Lacoste. « Le Pays basque a la culture <strong>du</strong> golf. Beaucoup de champions<br />

viennent d’ici comme Jean Garaïalde, Arnaud Massy ou encore Catherine Lacoste.<br />

C’est toujours un plaisir de l’écouter nous raconter ses exploits passés. C’est bien pour le<br />

golf, et l’Open de France a vraiment sa place ici », explique Anne-Lise Caudal. Originaire<br />

<strong>du</strong> golf de la Nivelle, la numéro 1 française jouera ce Ladies Lacoste Open de France<br />

à la maison. « Chantaco, c’est chez moi. C’est de l’autre coté <strong>du</strong> golf de La Nivelle. J’ai<br />

joué toute mon enfance sur ces deux parcours. J’ai beaucoup de souvenirs là-bas. C’est<br />

un endroit qui respire le golf et c’est une fierté d’avoir l’Open de France ici », enchaîne la<br />

seule tricolore victorieuse sur le Ladies European Tour cette saison.<br />

Lorena ochoa L’invitée spéciaLe<br />

À lieu d’exception, invitée de marque. Déjà présente à l’occasion des 80 ans <strong>du</strong> club basque,<br />

Lorena Ochoa sera une nouvelle fois présente à Chantaco. Si en 2008 la Mexicaine et<br />

ancienne numéro 1 mondiale avait participé à une exhibition avec l’Américaine Cristie<br />

Kerr et les Françaises Gwladys Nocera et Patricia Meunier-Lebouc, cette année c’est<br />

dans le champ <strong>du</strong> tournoi que l’on pourra voir la native de Guadalajara. Un retour<br />

au jeu pour la golfeuse aux 30 victoires professionnelles (dont deux Majeurs : British<br />

Open 2007 et Kraft Nabisco 2008) deux ans après son retrait <strong>du</strong> monde <strong>du</strong> golf. « Je<br />

l’admire beaucoup, elle a un palmarès impressionnant. C’est donc super qu’elle revienne<br />

pour cet Open de France. Je n’ai jamais eu l’occasion de la voir mais j’espère pouvoir<br />

jouer ou même échanger quelques mots avec elle », confie Caroline Afonso, fraîchement<br />

vainqueur <strong>du</strong> Fourqueux Ladies Open. Un retour éphémère à la compétition qui ravira<br />

les joueuses comme les spectateurs. « C’est ma joueuse préférée. Tout ce qu’elle fait est<br />

naturel. Elle swingue tout en finesse et en souplesse. Je n’ai jamais eu la chance de jouer<br />

avec elle et j’espère pouvoir le faire cette semaine », confirme Anne-Lise Caudal.<br />

un chaMp reLevé<br />

En plus de la présence de l’ancienne numéro 1 mondiale pour ce 21e Open de France,<br />

le champ a été ré<strong>du</strong>it. De la mythique Laura Davies et ses 45 victoires sur le circuit<br />

européen, en passant par l’Espagnole Alexandra Muñoz, 14e joueuse mondiale, ou<br />

encore l’Anglaise Trish Johnson, elles seront 78 contre environ 150 joueuses lors d’un<br />

habituel tournoi <strong>du</strong> circuit européen à vouloir succéder à l’Anglaise Felicity Johnson<br />

au palmarès de l’épreuve. « Au-delà de l’intérêt sportif, en plus des meilleures joueuses<br />

tricolores, le champ sera très relevé, nous avons décidé de ne recevoir que 78 joueuses<br />

dans un esprit de logistique sportif. Chantaco est moins grand que le PIGC et, en plus,<br />

il fait jour moins longtemps à cette période de l’année. Dans un souci de recevoir les<br />

joueuses dans les meilleures conditions possibles, nous avons préféré cette alternative »,<br />

confie Philippe Sabarros, directeur sportif golf chez ASO, organisateur <strong>du</strong> tournoi.<br />

des françaises en Masse.<br />

Dans ce champ pimenté, on retrouvera une bonne rasade de Françaises. Une quinzaine<br />

de tricolores sont atten<strong>du</strong>es sur la côte basque. « À Chantaco encore plus qu’ailleurs,<br />

le public sera derrière nous. C’est une terre de golf avec beaucoup de passion. L’Open<br />

de France est un tournoi qui me tient vraiment à cœur. Il me tarde vraiment que ça<br />

commence », soutient Anne-Lise Caudal. Un tournoi également important pour certaines<br />

joueuses dans l’obligation de faire un bon résultat afin d’assurer leur avenir. « C’est un<br />

tournoi important. La fin de saison approche et il ne reste que peu d’opportunités pour<br />

faire des perf’ afin de conserver ma carte. Je suis ravie d’avoir eu une invitation. C’est<br />

un parcours et un lieu que j’apprécie et, pour la première fois, mes parents seront là »,<br />

explique Alexandra Vilatte. Les Françaises seront donc plus observées qu’à l’accoutumée.<br />

« C’est un plus pour nous de jouer à la maison, c’est sûr que je ne ressens pas de pression<br />

négative, le public est derrière nous encore plus que sur les autres tournois », souligne<br />

Caroline Afonso.<br />

une fenêtre Médiatique<br />

Un lieu d’exception, une Lorena Ochoa en guest star et des Françaises désireuses de<br />

succéder à Stéphanie Arricau, dernière gagnante tricolore de l’Open National en 2004.<br />

Le Ladies Lacoste Open de France version 21e édition a tout pour attirer le public<br />

et mettre un peu de lumière sur un golf féminin trop souvent dans l’ombre de son<br />

homologue masculin. « C’est vrai que l’on souffre un peu de cette faible médiatisation.<br />

On en parle souvent entre nous. Le golf féminin est très peu connu, il n’y a quasiment<br />

aucune diffusion. Je pense que l’on mériterait d’être un peu plus mises en avant », explique<br />

Anne-Lise Caudal. Une médiatisation qui pourrait connaître une croissance positive dès<br />

cette année grâce à la venue de la championne mexicaine : « Avoir une grande joueuse<br />

avec de l’expérience et un aussi gros palmarès, ça ne peut que nous tirer vers le haut »,<br />

explique Caroline Afonso. Rendez-vous à Chantaco.<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

octobre 2012<br />

Ladies Lacoste open de France<br />

<strong>du</strong> 4 au 7 octobre prochain<br />

<strong>Golf</strong> de chantaco, saint-Jean-de-Luz<br />

entrée gratuite les 4 jours de compétition


AMBASSADRICES ET JOUEUSES<br />

Beaucoup de supporters fidèles devraient accompagner le retour de Lorena Ochoa<br />

à Chantaco qui, après sa maternité et à seulement 30 ans, fera son come-back à la<br />

compétition internationale. Ambassadrice de la marque Lacoste, elle honore ainsi son<br />

partenariat pour le bonheur de tous ses fans en se rendant en terre basque… d’où sont<br />

originaires ses ancêtres partis de Biscaye pour le Mexique. « Je sais que mon nom basque<br />

veut dire “loup” et un jour, je chercherai à en savoir davantage sur mes origines », nous<br />

avait-elle déclaré à son dernier Evian Masters. Autre ambassadrice, Patricia Meunier-<br />

Lebouc qui vit aujourd’hui en Floride avec sa famille a gagné le Kraft Nabisco en 2003,<br />

cinq ans après avoir remporté l’Open d’Irlande et trois ans après sa victoire aux Open<br />

de France et d’Autriche. Patricia sera présente à Chantaco sans jouer cependant. Les 78<br />

joueuses, dont trois amateurs qui disputeront la 25e édition de l’Open de France, seront<br />

réunies grâce à un partenariat avec Lacoste dont la stratégie de développement dans le<br />

golf s’appuie sur les femmes : la célèbre marque joue ainsi un rôle important aussi bien<br />

dans des épreuves comme l’Evian Masters, le Lorena Ochoa Invitational ou l’Open de<br />

France que dans l’accompagnement de joueuses telles Yani Tseng, la numéro 1 mondiale,<br />

ou l’Américaine Cristie Kerr. Et pour pousser la cohérence (et l’émotion) jusqu’au bout,<br />

l’Open de France – dorénavant Lacoste Ladies Open – se jouera pour les trois ans à<br />

venir dans le fief de la famille, à Chantaco au Pays basque. Une famille très tournée<br />

vers le golf puisque Simone Thion de la Chaume, épouse de René Lacoste, et sa petitefille<br />

Catherine Lacoste ont brillé au firmament <strong>du</strong> golf mondial, celle-ci remportant<br />

Lacoste Ladies Open de France<br />

l’open chante à chantacO<br />

Texte et photos de roland machenaud<br />

l’open de France féminin, qui fêtera ses 25 ans cette année et qui porte désormais le nom de lacoste ladies<br />

open de France, se déroulera au golf de chantaco pour ses trois prochaines éditions. au cœur même de ce qui fut<br />

le berceau basque de la marque au crocodile.<br />

notamment l’US Open à 19 ans en 1967 alors qu’elle n’était qu’amateur.<br />

SOLIDARITÉ BASQUE DES GREEN-KEEPERS<br />

Pour ASO, directeur <strong>du</strong> tournoi, la logique est respectée : « C’est une chance pour nous<br />

d’avoir Lacoste comme partenaire, souligne Stéphane Andriolo, directeur marketing :<br />

sa force et son énergie permettent d’avoir un champ élevé de championnes et de s’assurer<br />

d’une couverture médiatique importante. »<br />

Et sur place, à Saint-Jean-de-Luz, au pied de la Rhune et à une portée de drive de<br />

l’océan Atlantique, la préparation a été bien menée sous la houlette de la présidente <strong>du</strong><br />

club, Camille Lacoste : « Un Open de cette ampleur se prépare de longue haleine. Il<br />

faut savoir que la première réunion a eu lieu il y a plus d’un an : des représentants <strong>du</strong><br />

LET sont venus valider le choix <strong>du</strong> parcours puis ont envoyé un agronome d’origine<br />

irlandaise chargé d’établir un audit. Il convient de signaler le formidable élan de<br />

solidarité de tous les green-keepers de la région comme Patrice Bernard (Biarritz), Patxi<br />

Ithurry (Chiberta), Christophe Luro (La Nivelle) et d’autres venus naturellement aider<br />

Guillaume Sallaberry : ceci nous a permis de faire face à un cahier des charges que<br />

nous avons appliqué à la règle. Le parcours sera impeccable malgré les fortes chaleurs<br />

estivales qui nous ont donné <strong>du</strong> souci. » Yvonne Cassidy, directrice <strong>du</strong> tournoi pour le<br />

LET, a vérifié en avril les équipements sportifs, et un agronome espagnol a corrigé en<br />

juin la tonte des fairways et des greens.<br />

Tout est prêt. Avec cependant un gros changement pour ce parcours dessiné en 1927<br />

par Harry Colt : les neuf derniers trous seront les premiers ! Le 10 actuel devient le<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Maison de faMille<br />

Chantaco, c’est la maison de famille des Lacoste. Dans le club-house si<br />

reconnaissable à sa couleur terre rouge choisie par l’architecte Jean Walter, le<br />

touriste de passage déguste, en compagnie d’un ami basque… un Chantaco (oran<br />

ge+pamplemousse+citron+grenadine). On y retrouve aussi les champions Jean<br />

Garaïalde, qui vient de fêter ses 70 ans de golf, Bernard Pascassio, André-Jean<br />

Lafaurie, l’écrivain journaliste fou amoureux de golf, ainsi que de nombreuses<br />

célébrités à la recherche d’une discrétion ici protégée.<br />

Au pied de la Rhune (900 mètres), montagne mythique <strong>du</strong> pays, le projet<br />

de parcours se concrétisa en 1927, grâce à l’architecte Harry Colt. La partie<br />

d’inauguration réunit Arnaud Massy, encore aujourd’hui seul Français à avoir<br />

gagné l’Open britannique, et Jean Gassiat face aux frères Boomer.<br />

Chantaco, c’est aussi un vallonnement découpé en vert pâle, soutenus ou noirs<br />

d’où l’on découvre des chênes d’Amérique, des tulipiers de Virginie, des pins<br />

Douglas ou Norman, des cèdres, des séquoïas, des azalées, des rhododendrons,<br />

des lauriers roses…<br />

Chantaco, c’est enfin un formidable parcours avec des trous qui restent en<br />

mémoire : le 2 – qui sera le 11 lors de l’Open – avec un dernier bunker piège et<br />

un green aux pentes surprenantes, un trou 5 qui mérite son handicap 1 où il est<br />

prudent de s’appuyer à gauche, le 9 – qui sera donc le trou final – sublime vision<br />

sur l’architecture <strong>du</strong> club-house et de la montagne qui ne devra pas distraire les<br />

sliceurs. Le trou 12 est un joli par 3 avec beaucoup d’eau en jeu : birdie ou double<br />

bogey sont courants chez les amateurs ! Enfin, les deux derniers trous ont pour<br />

cadre les typiques barthes de La Nivelle face à la montagne basque.<br />

trou n° 1. Raisons premières : la sécurité – cela évitera au public suivant les derniers<br />

trous de traverser la route –, une transmission TV plus intéressante et la présence <strong>du</strong><br />

recording près <strong>du</strong> trou final. En termes sportifs, cela rendra certainement le parcours<br />

plus difficile avec un passage aller comportant trois par 3 tactiques (ex. 10, 12 et 14)<br />

et un retour avec un enchaînement de trous (ex. 2, 3, 4, 5) compliqués à négocier si la<br />

fatigue se fait sentir.<br />

5 575 MÈTRES, PAR 70<br />

Jean-Ignace Mouhica, directeur de Chantaco, ajoute : « La majorité des départs se fera<br />

des boules blanches actuelles : le parcours final aura 5 575 mètres pour un par restant<br />

à 70. » Autres chiffres à citer : la dotation globale est de 250 000 euros, 5 arbitres et<br />

95 commissaires veilleront au confort des joueuses, un village VIP recevra les invités<br />

des sponsors (Citroën, Generali, Novotel, Amundi, Schweppes et Nespresso). Et 300<br />

jeunes des écoles de golf de la région ont été invités par le comité départemental à<br />

suivre et rencontrer les championnes.<br />

Et Stéphane Andriolo de conclure : « Avec le Lacoste Ladies Open de France, on ne<br />

peut pas rêver de partenariat plus positif, de cadre plus convivial et de plateau aussi<br />

relevé. Je suis sûr que le spectacle, la convivialité et les chants basques convaincront<br />

chacun de revenir encore plus nombreux l’an prochain. »<br />

36 37<br />

octobre 2012<br />

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Texte de SébaStien CaCharD-berger - Photo DR<br />

Dans un Challenge Tour favorable aux Français en cette fin de saison,<br />

on attendait beaucoup de Gary Stal (deux victoires en 2012), Alexandre<br />

Kaleka, vainqueur deux semaines plus tôt en Russie, ou encore<br />

d’Alexander Levy brillant au Kazakhstan la semaine précédente. Un petit peu<br />

moins de Julien Brun, amateur invité à Toulouse pour participer à son premier<br />

tournoi professionnel. Au terme de quatre tours quasi parfaits, c’est pourtant le<br />

jeune homme de vingt ans qui s’imposait sur le parcours de Toulouse Seilh. « J’ai<br />

vécu une semaine extraordinaire. Même si tout n’a pas été parfait pour ce dernier<br />

jour, le résultat est tout simplement magnifique. J’ai encore beaucoup de mal à<br />

réaliser », déclarait-il après sa victoire. « Gagner en France sous les yeux de mon<br />

père et mon grand-père, c’est juste énorme. Cette date restera à jamais gravée dans<br />

ma mémoire. » Auteur d’un parcours remarquable (-4), Brun pointait déjà le bout<br />

de son nez au classement, au soir <strong>du</strong> premier tour. Un score qu’il repro<strong>du</strong>ira les<br />

deux jours suivants pour s’emparer de la tête avant le début <strong>du</strong> dernier tour. Avec<br />

un coup d’avance sur l’Italien Matteo Delpodio au départ le dimanche, le jeune<br />

étudiant aux états-Unis faisait preuve d’une étonnante maturité pour maintenir<br />

son adversaire à distance tout au long de la journée. Sous pression après un birdie<br />

de Delpodio, le Français ne s’affolait pas pour aller chercher la victoire avec un<br />

score total de -13, un coup devant le Transalpin. « J’ai senti un peu la pression<br />

avec tout le public qui voulait me voir gagner, mais au fond moins que lors de ma<br />

première victoire universitaire. Je suis mieux préparé désormais et je sais ce que je<br />

dois faire. » Expatrié outre-Atlantique, Julien Brun a déjà signé trois victoires sur<br />

le circuit universitaire américain.<br />

Allianz <strong>Golf</strong> Tour<br />

Allianz <strong>Golf</strong> Open de Toulouse Métropole<br />

Du 20 au 23 septembre - <strong>Golf</strong> de Toulouse-Seilh<br />

Par 71 de 6331 mètres<br />

Résultats<br />

1. Julien Brun (Am) (FRA) 67, 67, 67, 70 271 (-13)<br />

2. Matteo Delpodio (ITA) 65, 67, 70, 70 272 (-12)<br />

3. Eddie Pepperell (ENG) 71, 67, 67, 68 273 (-11)<br />

4. Michaël Lorenzo-Vera (FRA) 69, 71, 65, 69 274 (-10)<br />

5. Anthony Snobeck (FRA) 68, 70, 67, 70 275 (-9)<br />

5. Peter Uihlein (USA) 68, 72, 68, 67 275 (-9)<br />

…<br />

17. Edouard Espana (Am) (FRA) 69, 69, 69, 72 279 (-5)<br />

17. Johann Lopez Lazaro (FRA) 71, 71, 65, 72 279 (-5)<br />

Un brUn de RéUssite<br />

à seulement 20 ans, Julien brun a frappé un grand coup pour sa première apparition sur le circuit professionnel.<br />

Vainqueur de l’allianz Open de toulouse Métropole, le golfeur antibois devient le dixième amateur de l’histoire à<br />

remporter un tournoi sur le Challenge tour. et ce n’était que sa première participation…<br />

monde. Je suis fier d’être sur ses traces. » Brun aura l’occasion d’imiter un petit peu<br />

plus son aîné lors des Championnats <strong>du</strong> monde amateurs par équipes en Turquie<br />

<strong>du</strong> 4 au 7 octobre prochain. Avec Wattel, la France avait remporté l’épreuve<br />

en 2010. « Cette épreuve est ma priorité de l’année. Le rendez-vous toulousain<br />

m’aura permis de bien me préparer. » à Antalya, Julien Brun représentera la<br />

France aux côtés d’édouard Espana (17e à Toulouse) et de Paul Barjon, son<br />

compère de la Texas Christian University. Si son statut d’amateur ne lui permet<br />

pas de toucher les 25 000 euros promis au vainqueur à Toulouse, sa victoire lui<br />

offre en revanche l’opportunité d’accéder au Challenge Tour la saison prochaine.<br />

Brun n’envisage pourtant pas de passer professionnel dans l’immédiat. « Je pense<br />

d’abord aux Championnats <strong>du</strong> monde, ensuite je devrai prendre une décision car<br />

j’ai désormais une catégorie sur le Challenge Tour. Jouer ou retourner étudier, je<br />

dois choisir. »<br />

Une semaine BleU BlanC RoUge<br />

Outre un Brun rayonnant, le golf français a brillé à Toulouse. Treize représentants<br />

tricolores ont survécu après le cut, dont trois dans le top 5. Brun donc, mais<br />

aussi Michael Lorenzo-Vera, quatrième à trois coups <strong>du</strong> vainqueur. Le Basque<br />

confirme son retour en forme en cette fin de saison. Dix-huitième au Kazakhstan<br />

une semaine plus tôt, il pointe désormais au 35e rang <strong>du</strong> Challenge Tour, et peut<br />

encore viser les vingt premières places qualificatives pour l’European Tour. Juste<br />

derrière (5e), Anthony Snobeck réalise sa meilleure performance de la saison,<br />

grâce à quatre tours sous le par. à cinq tournois de la fin de saison, plusieurs<br />

Français jouent encore la montée à l’échelon supérieur. Quatrième <strong>du</strong> Challenge<br />

Tour, Alexandre Kaleka doit se contenter d’une 37e place à Toulouse. Le Parisien<br />

devrait logiquement retrouver le Tour européen la saison prochaine, un an après<br />

l’avoir quitté. Pour lui comme pour Gary Stal absent à Toulouse, Alexander Levy<br />

et MLV, la course aux vingt premières places qualificatives est entrée dans sa<br />

phase décisive.<br />

GD1012<br />

Comme Wattel en 2010<br />

85071<br />

Treizième au classement mondial amateur avant Toulouse (il est aujourd’hui<br />

AZ<br />

septième), l’Antibois succède à Romain Wattel, dernier amateur vainqueur<br />

d’un tournoi <strong>du</strong> Challenge Tour (Allianz European de Strasbourg 2010). Une<br />

Phoenix,<br />

comparaison avec l’actuel numéro 1 français qui ne le laissait pas insensible :<br />

82000<br />

« Romain est un exemple. Réussir une telle performance n’est pas donné à tout le<br />

Box P.O. PING<br />

40 ©2012<br />

TECHNOLOGIE ‘GORGE GROOVE’…<br />

USINÉES AVEC PRÉCISION À LA PERFECTION<br />

La décision d’usiner les stries ‘Gorge’ de nos nouveaux Tour wedges dans nos usines fût facile.<br />

C’était la seule façon pour nos ingénieurs et nos machinistes d’apporter la meilleure précision dont vous<br />

avez besoin pour plus de spin et des coups plus réguliers. Puis nous avons ajouté 3 options de semelles<br />

pour s’adapter à votre swing et aux conditions de jeu. Pour plus de spin et un meilleur contrôle dans votre<br />

jeu de wedges, allez voir un spécialiste Ping ou rendez-vous sur ping.com<br />

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et aux conditions de jeu.


42<br />

Je suis un<br />

dingue de<br />

golf. J’ai<br />

rapidement<br />

réalisé<br />

que J’étais<br />

davantage<br />

un golfeur<br />

qui aimait la<br />

physique que<br />

l’inverse<br />

Interview<br />

Photos DR<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Dave Pelz,<br />

la science <strong>du</strong> petit jeu<br />

Des laboratoires de la NASA au chevet des meilleurs joueurs mondiaux, Dave Pelz s’est forgé<br />

une réputation de docteur ès petit jeu. Depuis plus de 30 ans, cet Américain utilise des données<br />

scientifiques et des faits précis pour faire progresser les golfeurs <strong>du</strong> monde entier autour des greens.<br />

Quand on peut se permettre de donner des leçons de petit jeu à Phil Mickelson, c’est que l’on a<br />

atteint un certain niveau de compétences…<br />

<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> : Comment êtes-vous tombé sous le charme<br />

<strong>du</strong> golf ?<br />

Dave Pelz : Lors de ma toute première compétition, j’avais 7 ans et j’ai partagé<br />

ma partie avec un joueur de 77 ans. J’ai trouvé ça tellement magique, ça a été<br />

une expérience clé pour moi. J’ai tout de suite eu envie de faire <strong>du</strong> golf ma vie,<br />

d’être le meilleur dans ce sport. J’ai joué de façon décente au niveau junior,<br />

mais pas assez pour obtenir une bourse d’études. Mais mes envies de passer<br />

pro ont été mises à mal quand je suis sorti des rangs de la fac. J’avais joué<br />

contre des joueurs que je ne parvenais pas à battre à cette époque. J’avais joué<br />

contre Jack Nicklaus ou Tom Weiskopf, et je m’étais dit que si je ne parvenais<br />

pas à battre ces types, je ne ferais pas long feu contre de vrais pros. Bien sûr<br />

à l’époque, je n’avais aucune idée de la carrière que ces deux joueurs allaient<br />

réaliser, mais ils m’avaient déjà si sévèrement battu que je me suis dit qu’un<br />

autre métier serait plus approprié pour gagner ma vie.<br />

Du coup, c’est vers les laboratoires, loin des fairways que<br />

vous vous êtes d’abord dirigé ?<br />

D. P. : Oui, j’ai eu la chance<br />

d’obtenir un boulot au centre<br />

d’essai spatial de la NASA à<br />

Goddard. J’y ai travaillé pendant<br />

14 ans après avoir obtenu<br />

mon diplôme de physique.<br />

J’avais appris les principes de<br />

la recherche fondamentale<br />

qui base l’analyse sur le fait de<br />

changer une seule variable à la<br />

fois lors des expériences, et c’est<br />

à la NASA que j’ai vraiment<br />

pu l’appliquer. J’ai adoré ces<br />

années, assis à ma console à<br />

vérifier les données de satellites<br />

qu’on envoyait dans l’espace, à<br />

mener des recherches. Il fallait<br />

être très précis car, quand on<br />

envoie une sonde de la Terre à<br />

Vénus, mieux vaut ne pas se tromper dans les calculs ! Mais, malgré mon<br />

intérêt pour ces recherches, je me rendais compte que chaque année, au<br />

moment des Majeurs, je prenais systématiquement des vacances pour voir ces<br />

tournois. Je suis un dingue de golf. J’ai rapidement réalisé que j’étais davantage<br />

un golfeur qui aimait la physique que l’inverse. Du coup, en me rappelant des<br />

phrases <strong>du</strong> genre « ce ne sera jamais <strong>du</strong> travail si tu es passionné » ou « fais ce<br />

qui te passionne », je me suis décidé à faire <strong>du</strong> golf ma vie. Ma chance a été<br />

que mon directeur de recherche, lui-même golfeur, m’a dit un jour : « J’ai la<br />

possibilité de t’envoyer pour une formation extérieure d’un an. Soit c’est pour<br />

de la physique pure, soit pour <strong>du</strong> commerce. Tente la deuxième option avec<br />

le golf. » Pendant mes années à la NASA, j’avais déjà commencé à compiler<br />

quelques données sur le golf et déposé un ou deux brevets. Du coup, je me<br />

suis lancé en me disant que je pourrais peut-être prendre encore plus de plaisir<br />

qu’à la NASA. J’ai rapidement tout per<strong>du</strong> parce que je suis un très mauvais<br />

businessman.<br />

Tout per<strong>du</strong> ? Pourquoi avoir continué alors ?<br />

D. P. : Parce que j’aime le golf. J’ai tout per<strong>du</strong> dans mes quatre premières<br />

années à essayer de gagner ma vie dans ce milieu. J’ai dû hypothéquer ma<br />

maison, ma voiture, emprunter de l’argent aux joueurs <strong>du</strong> Tour. Mais même<br />

pendant ces années difficiles, je prenais beaucoup de plaisir. Finalement j’ai<br />

réussi à m’en sortir en pro<strong>du</strong>isant des outils d’aide à l’entraînement et en<br />

donnant des cours. Mais c’est vraiment quand j’ai utilisé mes recherches pour<br />

aider les joueurs à progresser que j’ai gagné de l’argent. Aujourd’hui, j’estime<br />

avoir réalisé une belle carrière dans le golf. Je vis enfin l’existence dont je<br />

rêvais il y a 30 ans. Je viens de finir la construction de la maison de mes rêves<br />

entourée de 8 greens dans mon jardin. Je peux taper tous les coups possibles<br />

dans un rayon de 90 mètres autour <strong>du</strong> trou et à moins de 30 secondes de mon<br />

salon. Je peux m’entraîner à n’importe quelle heure <strong>du</strong> jour ou de la nuit.<br />

Pourquoi avez-vous commencé à effectuer des recherches<br />

poussées sur le golf ?<br />

D. P. : Parce que, en tant que joueur, je voulais comprendre pourquoi des<br />

joueurs dont je ne trouvais pas<br />

le jeu orthodoxe parvenaient<br />

quand même à gagner de grands<br />

tournois. Et plus je compilais<br />

des données globales sur le jeu,<br />

plus je me rendais compte de<br />

l’importance cruciale <strong>du</strong> petit jeu<br />

dans la performance. Il y a 30<br />

ans, les gens n’avaient pas intégré<br />

le fait que peu importe votre<br />

swing ; si vous avez la faculté de<br />

poser vos wedges assez près <strong>du</strong><br />

trou pour ne prendre qu’un putt,<br />

c’est vous qui empocherez la mise.<br />

C’est pour ça qu’un joueur comme<br />

Lee Westwood ne remporte<br />

pas encore de Majeur. Ça ira<br />

forcément de pair avec l’énorme<br />

travail qu’il fournit sur son petit<br />

jeu. Si Westwood avait le wedging et le putting de Mickelson, il aurait déjà<br />

une dizaine de Majeurs à son palmarès !<br />

Quels chiffres donneriez-vous pour prouver de façon<br />

drastique l’importance <strong>du</strong> travail sur le petit jeu ?<br />

D. P. : Une donnée intéressante concerne le putting. À 60 centimètres <strong>du</strong> trou,<br />

le taux de réussite est de 100 %. À 90 centimètres, il reste à 95 %. À 1,20 mètre,<br />

on tombe déjà à 70 %, et à 1,80 mètre, le ratio est d’un putt enquillé sur deux.<br />

Si je vous dis qu’à 3 mètres <strong>du</strong> trou la plupart des amateurs manquent 80 %<br />

de leurs tentatives, on se rend donc compte qu’en à peine 2,50 mètres on passe<br />

de 100 à 20 % de réussite ! Si vous parvenez à déposer vos chips ne serait-ce<br />

que 1 mètre plus près <strong>du</strong> trou que vous ne le faites déjà, imaginez le nombre<br />

de points sauvés ! Et je ne parle même pas de parvenir à mettre une majorité<br />

de ces mêmes chips dans un rayon de 90 centimètres autour <strong>du</strong> trou. Là, vous<br />

devenez un sacré joueur.<br />

>>><br />

octobre 2012<br />

43


44<br />

Interview<br />

Dans mon système<br />

D’entraînement,<br />

c’est la mécanique<br />

en premier, et les<br />

sensations après<br />

Dans vos recherches sur le putting, un chiffre ressort,<br />

celui des fameux 20 centimètres après le trou. Pouvezvous<br />

expliquer la signification de cette donnée ?<br />

D. P. : L’idée est de toujours dépasser le trou d’une vingtaine de centimètres.<br />

Car ce faisant, votre putt aura la vitesse idéale pour entrer dans le trou<br />

sans vous mettre en danger. Vingt centimètres, ça ne se rate pas si vous<br />

manquez le trou. Cette vitesse idéale permet à la balle de ne pas subir les<br />

effets des marques de clous ou de pas autour <strong>du</strong> trou. J’apprends donc à<br />

mes élèves, pros ou amateurs, à garder en mémoire cette vitesse idéale en<br />

dépassant le trou de cette distance. Mes recherches m’ont prouvé que se<br />

laisser ce genre de putts de retour donne la vitesse idéale sur n’importe<br />

quelle distance.<br />

Parlez-nous de votre collaboration avec Phil Mickelson.<br />

La plupart des gens le voient comme un joueur<br />

de sensations et vous perçoivent vous comme un<br />

scientifique. Comment cette association se passe-telle<br />

?<br />

D. P. : À la base, Phil n’est pas un joueur mécanique. Je travaille avec<br />

lui depuis neuf ans et il a acquis une mécanique suffisamment solide<br />

pour pouvoir se concentrer sur les sensations quand il s’entraîne. J’ai des<br />

méthodes scientifiques et j’enseigne la mécanique. Quel que soit votre<br />

toucher, si vous avez une mauvaise mécanique de swing, vous serez un<br />

mauvais golfeur. Si vous avez un mauvais geste au putting, cela ne change<br />

pas grand-chose que vous ayez de bonnes sensations. Si vous ne pouvez pas<br />

répéter la mécanique de votre putting, les sensations ne servent à rien. Mais<br />

une fois que vous avez cette bonne mécanique, vous pouvez construire<br />

vos sensations à partir de là. Les sensations, ça s’apprend. Une fois que<br />

vous découvrez, par la répétition, jusqu’où ira votre coup, vous pourrez<br />

l’intégrer dans chaque situation. Dans mon système d’entraînement,<br />

c’est la mécanique en premier, et les sensations après. Si vous ne pouvez<br />

pas apprendre un swing répétitif suffisamment bon, n’essayez même pas<br />

d’apprendre le toucher, ça ne marchera jamais.<br />

Quand vous avez commencé à travailler avec Phil, estce<br />

vrai qu’il maîtrisait les coups compliqués, mais pas<br />

les coups les plus simples ?<br />

D. P. : C’est la première chose dont je me suis ren<strong>du</strong> compte avec Phil.<br />

Il était excellent pour contourner ou passer au-dessus d’un arbre, mais il<br />

n’était pas si bon à 10 mètres <strong>du</strong> green sans aucun obstacle à l’horizon. Phil<br />

ne s’engageait pas mentalement sur les coups faciles. Selon lui, le coup n’était<br />

pas difficile, donc il se contentait de taper la balle car il n’y avait pas de<br />

challenge. Il était brillant pour les coups difficiles, mais ordinaire pour les<br />

coups basiques. J’ai commencé à le motiver en lui disant : « Tu dois réussir<br />

ce coup pour passer le cut. » Dès qu’il a commencé à se mettre dans cet état<br />

d’esprit, ses coups ordinaires sont devenus eux aussi extraordinaires.<br />

On se souvient de son coup extraordinaire, depuis les<br />

arbres, pour atteindre le green <strong>du</strong> 13 à Augusta en 2010.<br />

Étiez-vous en train de crier devant votre télévision ?<br />

D. P. : Je n’étais pas en train de crier, j’étais incapable de regarder ! Quand<br />

on a commencé à travailler ensemble il y a 9 ans, Phil avait ce goût pour les<br />

choses difficiles. Il est tellement compétitif qu’il tente tout. Pour moi, c’est<br />

un problème… Si vous ne pouvez réussir un coup qu’une fois sur dix, il ne<br />

faut pas le tenter dans le feu de l’action. Surtout si vous risquez un coup de<br />

pénalité si vous êtes 30 centimètres trop court. Phil pensait : « Si je peux le<br />

faire, je dois essayer de le faire. » En neuf ans, il a appris à penser : « Si je<br />

peux le réussir une fois sur deux, je dois le faire. » C’est déjà mieux. Bien<br />

sûr dans les moments chauds, il a tendance à penser qu’il peut tout réussir.<br />

Par exemple, il était certain de pouvoir frapper son dernier drive sur le<br />

fairway à Winged Foot (US Open 2006) et il a fini dans la tente. Il drivait<br />

très mal et aurait dû taper un bois 4. Il aurait sans doute gagné l’US Open.<br />

Il ne l’a pas fait et on court toujours après une victoire dans ce tournoi.<br />

On verra l’année prochaine. C’est un grand joueur, j’adore travailler avec<br />

lui. Je ne peux pas changer Phil Mickelson, il retient ce qu’il veut de mon<br />

expérience. Il s’en sort plutôt pas mal, il a déjà gagné quatre Majeurs, et<br />

j’espère qu’il en gagnera quatre autres.<br />

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<strong>Golf</strong>plus.fr<br />

sur


46<br />

1<br />

9<br />

Profil<br />

L’ancienne numéro 1 mondiale, et ce pendant 157<br />

semaines d’affilée, sera au départ <strong>du</strong> Lacoste Ladies<br />

Open de France (tournoi <strong>du</strong> Ladies European Tour), qui<br />

se jouera au golf de Chantaco <strong>du</strong> 4 au 7 octobre. Ce sera<br />

l’occasion d’admirer cette joueuse exceptionnelle qui,<br />

en l’espace de huit ans chez les professionnelles, aura<br />

remporté 27 victoires, dont deux Majeurs.<br />

Le swing de Lorena a pLusieurs CaraCtéristiques :<br />

Comme Fred Couples, Lorena Ochoa joue sans gant. Comme lui, c’est une joueuse<br />

très relâchée, dont le feeling paraît d’abord venir des mains. La pression sur le grip<br />

est légère. En posture, on note son parfait équilibre, et sa spécificité est la distance qui<br />

sépare le corps de ses mains, bien plus éloignées que l’aplomb <strong>du</strong> menton (photo 1).<br />

Le démarrage se fait tout en douceur, avec une parfaite coordination des mains et des<br />

épaules. Le club reste alors à l’extérieur des mains (photos 2 et 3).<br />

Le backswing se poursuit par une rotation continue des épaules sans recherche de<br />

résistance <strong>du</strong> bas <strong>du</strong> corps, la hanche droite s’efface tout naturellement. Lorena laisse<br />

complètement le club swinguer. Celui-ci se pose au sommet <strong>du</strong> backswing un peu plus<br />

loin que la parallèle au sol – <strong>du</strong> fait de la grande rotation des épaules et de l’ensemble<br />

<strong>du</strong> dos au sommet <strong>du</strong> backswing (photos 4, 5, 6).<br />

La photo 7 est la particularité de Lorena Ochoa. Alors que le bas <strong>du</strong> corps, les jambes<br />

puis les hanches se repositionnent vers la cible, la tête, elle, s’oriente à l’opposé. Ceci a<br />

Swing séquence<br />

lorenA ocHoA : relâcHement, rytHme, Vitesse<br />

2<br />

3 4 5 6 7 8<br />

10 11 12 13 14<br />

pour effet d’accentuer le différentiel entre la torsion <strong>du</strong> haut et <strong>du</strong> bas, et ce juste avant<br />

la traversée. Le club revient alors dans un plan plus horizontal qu’à la montée, ce qui<br />

donne l’impression d’une boucle.<br />

Le retard des épaules par rapport aux hanches explique le retard <strong>du</strong> club, et donc en<br />

grande partie la vitesse <strong>du</strong> club dans la traversée (photos 8, 9, 10), et le fait qu’avec 265<br />

yards (240 mètres) de moyenne au drive, Lorena faisait partie des 10 plus longues<br />

frappeuses de la LPGA.<br />

Le poids est alors en grande partie sur le pied gauche, qui reste collé au sol.<br />

La rotation des hanches libère un très grand espace pour les bras qui sont tout<br />

naturellement en extension vers la cible (photo 11).<br />

La traversée se fait avec beaucoup de relâchement. La vitesse est alors maximale, les<br />

bras et le corps finissent ensemble, autour d’une jambe gauche stable. L’équilibre final<br />

est parfait (photos 12, 13, 14).<br />

Ce que l’on peut retenir avec le swing de Lorena est qu’il<br />

n’est pas nécessaire d’avoir un physique hors norme pour<br />

être puissant ou puissante. son relâchement, sa souplesse<br />

et la qualité de l’action de son bas <strong>du</strong> corps (sur lequel<br />

elle mettait l’accent quand elle travaillait physiquement)<br />

lui permettent d’obtenir un swing très fluide et très<br />

performant. et le mieux est de venir la voir jouer à l’open<br />

de France pour s’imprégner de son rythme.<br />

Ce que vous devez retenir :<br />

une pression légère et constante sur le grip (qu’elle placerait<br />

à 3 sur une échelle de 1 à 5) ; apprenez à swinguer avec le bas<br />

plutôt qu à taper avec le haut.<br />

Le_<strong>Journal</strong>_<strong>du</strong>_<strong>Golf</strong>__260x90mm_PRINT_(FRA).ai 1 30.04.12 12:20<br />

Par Florence Rossary- Le Jacques<br />

Professeur au Paris Country Club<br />

florence.rossary@wanadoo.fr<br />

Photos Visionsin<strong>Golf</strong> Pictures<br />

Entraîneur pour la Ligue de Paris ex-coach<br />

de Morgane Bazin de Jessey (numéro 1 amateur en 2007)<br />

et de Marine Monnet (numéro 3 sur le Tour européen en 2002)


48<br />

Livres<br />

THe Big miss<br />

Hank Haney et Tiger woods<br />

The Big Miss, le livre de Hank Haney sur ses six ans de collaboration avec Tiger Woods, sortira en français en librairie<br />

début novembre. <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong>, partenaire <strong>du</strong> projet, vous proposera dans ses trois derniers numéros de l’année de<br />

larges extraits de ce livre événement. avec The Big Miss, vous comprendrez pourquoi Tiger Woods est l’un des<br />

plus grands joueurs de tous les temps ; le Tigre en quête de la perfection golfique se désintéresse de tout<br />

ce qui n’est pas utile à sa réussite.<br />

Ce mois-ci, <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> vous offre le début <strong>du</strong><br />

livre, qui commence quelques mois après les révélations<br />

sur ses frasques extraconjugales.<br />

1. La dernière fois<br />

Enfin un momEnt dE vérité<br />

Moins d’une heure avant de prendre le départ <strong>du</strong> dernier tour <strong>du</strong> Masters 2010, Tiger<br />

Woods marche vers l’endroit le plus éloigné de l’immense practice de l’Augusta National<br />

<strong>Golf</strong> Club. Les autres joueurs et les cadets lui lancent un coup d’œil furtif. Une ovation<br />

monte des tribunes pleines à craquer tandis que, tout près de lui, les spectateurs les<br />

plus bruyants, serrés comme des sardines derrière un cordon de sécurité, hurlent leurs<br />

encouragements. « Vas-y, Tiger ! C’est pour toi ! » Peu importe qu’il soit à ce moment-là<br />

en disgrâce, peu importe qu’il soit l’objet de moqueries, il reste une icône.<br />

Alors qu’il enfile son gant, le poids de tous ces regards, qui me mettent toujours mal à<br />

Photo Scott Halleran/Getty/AFP<br />

l’aise quand je me déplace avec lui dans un Majeur, est plus lourd que jamais. Tiger est<br />

aujourd’hui bien davantage que le plus grand golfeur vivant. Il est celui dont la chute<br />

aura été la plus rapide et la plus brutale. Ceux qui le détestent, ceux qui le comprennent,<br />

les commentateurs, tout le monde veut voir dans quel état il est. Moi aussi.<br />

Il n’est plus le même depuis qu’il est rentré il y a six semaines de la clinique où il a<br />

subi un traitement contre l’addiction sexuelle. Il est fragilisé, forcément traumatisé. Mais<br />

j’attends de savoir si le joueur a changé, lui. Tiger a toujours su se mettre mentalement<br />

dans sa bulle pour aborder un Majeur. Je suis impatient de vérifier qu’il en est encore<br />

capable. Est-il toujours Tiger Woods ? Surmonter la terrible épreuve <strong>du</strong> dimanche est ce<br />

qu’il a toujours réussi le mieux. Mais cette fois, c’est comme un couperet.<br />

Tiger est troisième, quatre coups derrière Lee Westwood et trois derrière Phil Mickelson.<br />

Il ne l’a pas formulé ainsi, d’ailleurs il n’a quasiment rien dit de toute la semaine, mais<br />

il sait qu’une bonne carte peut lui permettre de regagner le respect qu’il a per<strong>du</strong>. On<br />

murmure même qu’une victoire aurait plus d’impact que celle de l’US Open 2008, à<br />

Torrey Pines, quand il a gagné sur une jambe après une opération <strong>du</strong> genou. Terminer<br />

premier ici pourrait être légitimement considéré comme le retour le plus spectaculaire<br />

de l’histoire <strong>du</strong> golf. Ce serait une sorte de rédemption, un objectif qui paraît tout à<br />

coup bien plus important que de battre un jour le record de 18 victoires en Majeurs<br />

établi par Jack Nicklaus.<br />

Ça y est, c’est l’heure. Pour Tiger, l’échauffement <strong>du</strong> dimanche est traditionnellement<br />

un petit chef-d’œuvre, particulièrement quand il est à la bagarre. Après trois tours<br />

solides, il atteint généralement une maîtrise absolue et, dans un mélange d’adrénaline<br />

et de concentration, il peut aller au bout sans rater un coup. Bien que j’aie vu Tiger<br />

taper des milliers de balles, je ressens toujours une sorte de frisson à l’observer de près<br />

quand il est en pleine possession de ses moyens. Il débute son swing dans le calme et la<br />

sérénité à l’adresse, le poursuit en rassemblant toute sa puissance, sans effort apparent,<br />

et l’achève dans une explosion parfaitement coordonnée, caractéristique des athlètes<br />

hors norme, savant dosage de vitesse et de contrôle. La balle semble être cueillie plus<br />

que frappée. Quand il se relâche dans sa position d’équilibre finale, le regard fixé sur<br />

la balle qui vole, son visage exprime un sentiment d’apaisement tout à fait unique.<br />

Mais quelque chose ne va pas. Après plusieurs balles, je trouve Tiger étonnamment<br />

détaché. Il ne prend pas assez de temps entre les swings, regarde à peine où va la balle,<br />

lâche parfois une main <strong>du</strong> club avant la fin de son geste. On n’entend pas le son à la<br />

fois soyeux et sec de l’impact qui signe depuis des années sa supériorité sur les autres<br />

joueurs. Cet échauffement est épouvantable, comme s’il avait déjà renoncé. À part<br />

quelques grimaces de dépit à peine perceptibles, son visage reste d’une impavidité<br />

presque sinistre. Je me tiens à 3 mètres derrière lui, dans l’alignement de son swing,<br />

vérifiant que son shaft (manche, ndt) ne sorte pas de la ligne ni que sa tête bouge,<br />

évaluant le vol de sa balle, hésitant surtout entre dire quelque chose ou continuer<br />

de me taire. En ma qualité de coach, c’est ce que j’ai fait ces six dernières années à<br />

l’occasion d’innombrables séances d’entraînement. Mais ce jour-là, il fait comme si je<br />

n’étais pas là. J’essaye d’accrocher son regard, de percevoir les mots qu’il marmonne,<br />

histoire de justifier notre collaboration. Je n’obtiens rien. Depuis qu’il s’est levé de table<br />

après son repas au club-house, il est passé en mode glacial, celui<br />

qui lui permet habituellement de laisser n’importe qui dans<br />

l’expectative, y compris un proche. C’est à peine croyable mais,<br />

à cet instant précis, Tiger m’ignore. C’est le tarif. J’ai été initié à<br />

cela, dès ma deuxième séance de travail avec lui sur le practice<br />

<strong>du</strong> parcours d’Isleworth, en mars 2004. Il m’avait battu froid.<br />

Ça recommence. Tiger ne répond jamais aux subordonnés qui<br />

lui demandent si quelque chose ne va pas, encore moins s’ils<br />

sont en faute. Keith Kleven, qui fut longtemps son entraîneur,<br />

paniquait tout le temps à l’idée que Tiger pouvait être en<br />

colère contre lui. Plutôt que d’y voir une preuve de loyauté,<br />

Tiger prenait cela pour de la faiblesse. Dans son monde de<br />

héros testostéronés et de militaires en<strong>du</strong>rcis, c’est inacceptable.<br />

Pourtant, il n’a jamais agi ainsi dans un Majeur quand il était<br />

en bonne position. Je ne réussis pas à savoir ce qu’il pense. Ma<br />

meilleure hypothèse, c’est qu’il a été rattrapé dans la nuit par la<br />

conscience, à la vue <strong>du</strong> tableau des scores, que la victoire était<br />

presque hors de portée. Il est peut-être aussi en train de me faire<br />

comprendre, avec une sourde agressivité, qu’il n’est pas satisfait<br />

<strong>du</strong> swing que je lui ai donné cette semaine. Son comportement<br />

trous entre<br />

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pourrait également être dû à la blessure chronique de son genou gauche ou de toute<br />

autre partie de son corps, mais il ne s’est pas plaint une seule fois depuis le début de la<br />

semaine. Finalement, l’explication à sa froideur est probablement plus simple : il est en<br />

train de me virer en fuyant la confrontation, d’une façon qui s’apparente davantage à<br />

une rupture amoureuse qu’à une séparation professionnelle.<br />

Quoi qu’il arrive, j’ai compris une chose : il ne donnera aucune explication.<br />

Il faut regarder les choses en face. Tiger est Tiger, dans toute sa complexité. Mon job,<br />

c’est de m’adapter à son comportement pour trouver le moyen d’obtenir le meilleur de<br />

lui. C’est bien plus compliqué que ce que les gens pensent. Cela s’avère beaucoup plus<br />

<strong>du</strong>r que je ne l’imaginais moi-même. Et depuis qu’il est rentré <strong>du</strong> Mississippi, après<br />

être sorti de l’établissement au sein <strong>du</strong>quel il a suivi une douloureuse psychothérapie<br />

introspective, c’est encore plus difficile.<br />

Il joue le Masters après la préparation la plus courte, la plus chaotique et la plus<br />

minable qu’on ait jamais vue avant un Majeur. Cinq jours avant le premier tour,<br />

son jeu était tellement en lambeaux que j’ai été obligé de lui suggérer de raccourcir le<br />

geste de son swing. Cela le pénalise en distance et en contrôle mais cela lui permet<br />

au moins d’atténuer les défauts de ses coups. C’est à cela que j’ai consacré le plus clair<br />

de mon temps.<br />

Tout le monde pense que Tiger est un risque-tout, qu’il cherche à jouer les coups les<br />

plus difficiles, insensible à la peur. C’est une image fausse. Tiger est, plus que tout, un<br />

golfeur qui calcule, joue avec les statistiques et fait en sorte de toujours égarer sa balle<br />

<strong>du</strong> côté le plus sûr. Ce qu’il exècre par-dessus tout, ce sont les erreurs qui entraînent des<br />

bogeys ou pire que ça, qui ruinent la dynamique et la confiance : les mauvais drives<br />

qui vous valent des coups de pénalité, les approches approximatives qui ne laissent<br />

aucune chance de sauver le par, et les petits putts manqués d’un rien. Des bévues<br />

qui font grimper le score d’un tour et laissent entendre en fin de journée, dans la<br />

bouche des joueurs professionnels ou des cadets, la complainte<br />

des « gros ratages ». C’est en grande partie en évitant les<br />

« gros ratages » que Ben Hogan et Jack Nicklaus sont devenus<br />

d’immenses champions. C’est ce style-là que Tiger a toujours<br />

voulu imiter. Jusqu’à récemment, sa vie entière semblait à l’abri<br />

des « gros ratages ». Mais les choses changent. Tiger est arrivé<br />

à Augusta avec un jeu moins puissant, moins complet et donc<br />

moins susceptible de lui garantir des scores bas. Cela a malgré<br />

tout suffi pour lui permettre de signer des cartes solides de 68,<br />

70 et 70, et de rester dans la course à la victoire.<br />

avEc<br />

Extrait <strong>du</strong> livrE :<br />

Mes années à coacher Tiger Woods -<br />

The Big Miss de Hank Haney. 2012<br />

© <strong>Golf</strong>erOne - tous droits réservé<br />

octobre 2012


50<br />

les deux<br />

sévères<br />

Texte d’andré-jean lafaurie - Photos Visionsingolf<br />

Masters US Open Op. Brit. PGA<br />

BALLESTEROS 80, 83 3e en 87 79, 84, 88 5e en 84<br />

LAnGER 85, 93 4e en 87 2e en 81, 84 21e en 87<br />

Les grands <strong>du</strong>els<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Pour l’un, c’est le prénom. Pour l’autre, c’est l’attitude.<br />

Ballesteros fut le feu. langer reste de glace.<br />

octobre 2012<br />

au jour où se jouait le Masters, début avril, naissait en 1957 un petit bonhomme tout brun, aux<br />

yeux noirs, dans le nord de l’Espagne. Il avait l’air malcommode. Les parents le baptisèrent Le<br />

Sévère (Severiano). Se penchait sur le berceau une troupe de golfeurs, dont le frère de sa mère,<br />

l’oncle Ramon Sota, champion d’Espagne qui terminera 6e <strong>du</strong> Masters huit ans plus tard. S’agitaient<br />

aussi d’autres enfants <strong>du</strong> couple Ballesteros, Baldomero, Vicente, Manuel. Tous seront professionnels un<br />

jour. Dans la ferme qui jouxtait le golf bourgeois de Pedreña s’alignaient les trophées gagnés par le père,<br />

colosse, excellent rameur d’aviron. Au fond, quelques clubs de golf rafistolés et vieux attendaient leur<br />

usage. C’étaient les pourboires laissés avec condescendance par des membres fortunés à ces employés,<br />

jardiniers, caddies, etc. L’oncle Ramon n’avait jamais pénétré dans le club-house où s’accumulaient les<br />

portraits des marquis et grands d’Espagne, présidents à répétition de ce club huppé. La mère avait cessé<br />

ses activités la veille, elle reprit le travail le lendemain. Toute la famille s’égaya, joyeuse de l’arrivée <strong>du</strong><br />

nouveau bout de chou. Ils ignoraient que c’était un génie. Pour l’instant, il vagissait.<br />

Quatre mois et vingt jours plus tard, au fond de l’Allemagne, naissait un autre bébé, tout blond, aux<br />

yeux bleus. Les parents Langer le nommèrent Bernhard avec un « h ». Il semblait sévère. Personne ne se<br />

penchait sur son berceau. Le père, maçon et mécanicien, travaillait de l’aube à la nuit. Pour arrondir les<br />

fins de mois, la mère faisait office de cadette et employée <strong>du</strong> très sélect <strong>Golf</strong> Club d’Anhausen en Bavière.<br />

On se taisait. La guerre était achevée depuis dix ans à peine, dans d’épouvantables remous d’Europe<br />

centrale. Le père, d’origine tchèque, avait sauté en marche d’un train de prisonniers qui le con<strong>du</strong>isait<br />

en Sibérie, allant la nuit, se cachant le jour. Il avait parcouru deux cents kilomètres à pied, pour arriver<br />

en loques et frapper en pleine nuit à la porte d’une ferme. On lui ouvrit. On aurait pu le dénoncer, on<br />

l’accueillit. Il épousa plus tard la fille des fermiers. Bernhard naquit. Père et mère repartirent travailler<br />

sans tarder et le laissèrent vagir dans son couffin. Ils ignoraient que c’était un phénomène.<br />

Severiano Ballesteros apprit le golf avec son oncle, le champion, ainsi que ses frères doués et fit le caddy.<br />

Comme il n’avait pas accès au parcours, il partait sur la plage taper des heures avec un vieux fer 3. Et puis<br />

on rentrait, on racontait des histoires de golf autour de la tablée animée, aux mets épicés et chauds.<br />

Bernhard Langer fit de même, mais il apprit seul. Tout, tout seul. Personne ne jouait autour de lui. Il<br />

faisait le caddy lors des jours sans école, aidait sa mère à ranger les chariots, prenait un vieux club et, à<br />

l’arrière <strong>du</strong> club-house, tapait des balles sans se faire remarquer. Il s’initiait sur un vieux putting green<br />

désaffecté. Il le paiera cher.<br />

Ainsi s’éteint une légende : celle d’un Ballesteros très pauvre et solitaire, se forgeant seul, méprisé de tous,<br />

et se hissant dans la fleur <strong>du</strong> golf comme une orchidée crevant le bitume, de force. On s’est trompé de<br />

nom. C’est Bernhard Langer qui connut tout cela. Le vrai crève-faim, isolé, qui inventa son golf sans<br />

qu’on le lui inculque, c’est bien l’Allemand, pas l’Espagnol qui vécut, lui, dans un environnement, certes<br />

modeste mais pas désespéré, et dans une ambiance golfique riche et partagée. En vérité l’El Cordobés <strong>du</strong><br />

golf, c’est Bernhard Langer.<br />

Il n’existe pas d’exemple plus fort de deux invraisemblables champions qui se livrèrent un <strong>du</strong>el incessant,<br />

pour l’un l’école chaude <strong>du</strong> golf et pour l’autre l’école froide. Ils en sont presque des caricatures.<br />

Ballesteros fut un inventeur de coups ; Langer est un répétiteur de trajectoires. Ballesteros parlait<br />

d’abondance, donnait des conférences de presse pleines d’humour et de grincements, se fâchait vite puis<br />

affichait un sourire à liquéfier un iceberg ; à l’inverse on se moquait de Bernhard Langer en l’imitant :<br />

« Tu n’as pas une heure, j’ai deux mots à te dire. » Personne ne peut parler plus lentement que lui. Ses<br />

conférences de presse se bornaient souvent à « oui » et « non ». Avec un « peut-être », il frôlait les affres<br />

métaphysiques. Et quand il écarte un peu les commissures des lèvres, on peut considérer qu’il est en plein<br />

fou rire. Ballesteros appliquait sans broncher l’adage de Ben Hogan : je ne sais jamais à quelle distance<br />

d’un drapeau je suis, mais je sais toujours à quel numéro de club. Bernhard Langer, lui, ne laissait même<br />

pas à son caddy le soin d’arpenter les parcours avec une roulette de géomètre au bout <strong>du</strong> bras. Il calculait<br />

une quarantaine de distances sur chaque trou, au centimètre près. Ses carnets de notes étaient épais<br />

comme des romans sans fin. Ballesteros, en revanche, regardait en souriant son caddy qui feuilletait le<br />

relevé <strong>du</strong> parcours puis choisissait son club tout seul. Souvent le soir, il licenciait ledit caddy. Il en changea<br />

si souvent que les victimes peuvent se constituer en club des Anciens. Bernhard Langer conserva le sien,<br />

Pete Coleman, pendant vingt-deux ans. Celui-ci expliquait : « On s’entend très bien. On discute : bonjour<br />

sur le tee <strong>du</strong> 1, bonsoir sur le green <strong>du</strong> 18. »<br />

Au bout d’une carrière débutée en 1974 (à peine 17 ans), et créditée de presque cent victoires dans le<br />

monde dont cinq tournois <strong>du</strong> Grand Chelem, Severiano Ballesteros fut une boule de feu qui se consuma<br />

d’un coup. Après une syncope le 6 octobre 2008 débuta un calvaire de plus de deux années, jusqu’à sa fin<br />

et ses cendres dispersées dans son jardin de Pedreña.<br />

Bernhard Langer débuta au même moment (en 1972, il disputait ses premiers challenges payés, donc<br />

pros, mais obtint le statut en 1976). On ne parle jamais de fin de carrière avec lui. Il continue de nos jours,<br />

ayant même remporté deux tournois <strong>du</strong> Grand Chelem senior en 2010, et terminé 2e de l’US Open en<br />

2012. Après plus de 80 victoires dans le monde, il persiste à vivre comme un ascète, religieux jusqu’au<br />

bout des ongles, organisant des lectures de la Bible dans les tournois, au petit matin. Le feu a détruit l’un,<br />

la glace conserve l’autre.<br />

51<br />

Anita soutient les les femmes<br />

dans tous tous les les sports


52<br />

Texte de PaTRIcE bOISSOnnaS<br />

Architecture<br />

LE gOLF En XXL :<br />

ET SI ON jOUAIT AvEc<br />

DES TROUS PLUS GRANDS ?<br />

C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N<br />

Selon des chiffres de la National <strong>Golf</strong> Foundation, près de 5 millions de golfeurs<br />

américains auraient abandonné le jeu depuis 2005, soit une baisse de 15 % de<br />

la principale population golfique mondiale. Les deux segments contribuant le<br />

plus fortement à son renouvellement, à savoir les femmes et les jeunes, auraient même<br />

respectivement chuté de 23 % et 35 %. Les études chargées d’élucider ce phénomène<br />

s’accordent à dire qu’un grand nombre de pratiquants reprochent au golf d’être un sport<br />

trop <strong>du</strong>r, trop consommateur de temps et, dans une moindre mesure, trop cher. À la<br />

recherche de solutions susceptibles d’inverser cette tendance, les principales associations<br />

américaines (USGA, PGA of America, etc.) expérimentent divers programmes destinés<br />

à promouvoir le plaisir et la détente davantage que la course au score. Par exemple, jouer<br />

des trous plus courts sur des parcours ré<strong>du</strong>its à 6, 9 ou 12 trous (« executive courses ») fait<br />

partie des pistes en cours d’exploration. Beaucoup plus révolutionnaire, l’agrandissement<br />

des trous compte également parmi les options envisagées pour résoudre la crise <strong>du</strong> golf<br />

outre-Atlantique.<br />

DES TROUS 4 FOIS PLUS GRANDS !<br />

En 2011, deux opérations visant à tester cette idée furent particulièrement commentées.<br />

Le premier événement, baptisé WIDE Open Championship, est une compétition<br />

organisée par le magazine <strong>Golf</strong> Digest et l’équipementier TaylorMade : 18 trous sur<br />

le parcours de Pine Needles (Caroline <strong>du</strong> Nord) avec des trous agrandis à 15 inches<br />

(38 cm), soit près de quatre fois le diamètre normal. Scorant 8 à 10 points de moins<br />

qu’à leur habitude, les participants disent avoir pris beaucoup de plaisir à voir le golf en<br />

grand : avec un florilège de birdies à coup de chips rentrés, de putts de 20 mètres et la<br />

disparition des 3 putts, ils ont pu goûter à des joies normalement réservées aux pros. Plus<br />

confiants dans leur jeu grâce à des cibles plus faciles à atteindre, nos cobayes ont eu le<br />

sentiment de mieux jouer et de prendre beaucoup de plaisir à pratiquer un golf relâché.<br />

Pour ne rien gâcher, aucune partie n’a dépassé 4 heures, avec une moyenne située autour<br />

de 3 h 15. Il faut dire qu’avec des trous de cette taille, il n’est même plus nécessaire<br />

d’enlever le drapeau avant de putter.<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Véritable hérésie pour les puristes, l’idée d’agrandir les trous fait l’objet de débats réguliers aux États-Unis. Ses partisans<br />

y voient le moyen de rendre le jeu moins stressant et plus rapide, une vraie bouffée d’oxygène pour une in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> golf<br />

atone. Faut-il rendre notre jeu plus facile pour recruter davantage de pratiquants ? Du golf ascèse au golf loisir, il revient aux<br />

architectes de trouver le juste équilibre entre difficulté et jouabilité.<br />

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La seconde initiative est venue de Jack Nicklaus en personne, pourtant fervent défenseur<br />

de la tradition, mais également soucieux de contribuer au bon développement <strong>du</strong> jeu.<br />

Dans son club de Muirfield Village (Ohio), il a organisé une compétition sur 12 trous<br />

avec départs avancés et pénalités pour toute partie dépassant 2 h 30 de temps. Dernier<br />

détail, tous les trous avaient été agrandis à 8 inches (20 cm), soit près <strong>du</strong> double <strong>du</strong> format<br />

habituel, un diamètre correspondant précisément à celui recommandé dès les années<br />

vingt par Gene Sarazen qui s’estimait piètre putteur et souhaitait amoindrir l’importance<br />

<strong>du</strong> putting dans le jeu professionnel. Beaucoup d’entre nous connaissent bien ce format<br />

puisqu’il est fréquemment utilisé sur nos greens d’hiver. Originale et amusante,<br />

l’opération de Nicklaus fut couronnée de succès, si bien qu’il envisage de l’installer dans<br />

la <strong>du</strong>rée en réservant un jour par semaine au golf extra large. En attendant, il a déjà fait<br />

imprimer des cartes de scores ramenées à 12 trous pour les membres désireux de ré<strong>du</strong>ire<br />

leur temps de jeu.<br />

LES PLUS PETITS TROUS POSSIBLES<br />

Le diamètre officiel <strong>du</strong> trou de golf n’a pas changé depuis 1891, date où il fut fixé à<br />

4,25 inches (10,8 cm) par décret <strong>du</strong> Royal & Ancient. Pourquoi ce chiffre ? Pourquoi pas<br />

plus grand ? Pourquoi pas plus petit ? On raconte que les sages prirent leur décision sur<br />

la base d’un appareil utilisé depuis 1829 pour creuser les trous <strong>du</strong> vénérable parcours<br />

de Musselburgh, non loin de Saint Andrews. On peut se demander à quoi ressemblerait<br />

le jeu de golf aujourd’hui si ce club avait développé un outil de 8, 10 ou 12 inches ?<br />

Reste que la valeur de 4,25 inches fut retenue et qu’elle est pratiquement la plus petite<br />

taille possible pour un trou de golf : en effet, compte tenu <strong>du</strong> diamètre des balles (1,68<br />

inch, soit 4,3 cm) et <strong>du</strong> drapeau (près de 2 cm), quelques millimètres de moins et il ne<br />

serait plus possible de rentrer un coup d’en dehors <strong>du</strong> green avec le drapeau dans le<br />

trou. Étonnant constat tout de même qu’à l’heure où les golfeurs fixèrent les règles de<br />

leur jeu, ils optèrent tout simplement pour la plus grande difficulté possible. Ne dit-on<br />

pas que tout golfeur est un peu masochiste ? De tous les sports, le swing de golf est<br />

sans doute un des gestes les plus difficiles à acquérir (beaucoup n’y parviennent jamais<br />

vraiment), mais la petite taille des trous que nous visons reste malgré tout la plus grande<br />

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54<br />

Architecture<br />

difficulté à laquelle nous sommes confrontés. Si le golf en XXL peut contribuer à rendre<br />

le jeu plus rapide et moins stressant, force est de constater qu’il peut aussi s’avérer très<br />

amusant. D’abord, en multipliant les pars et les birdies, le golf passerait d’un jeu où l’on<br />

gère ses échecs et ses frustrations à un jeu où l’on réussit. Selon certaines hypothèses,<br />

cela ré<strong>du</strong>irait le nombre de débutants découragés dès leurs premiers mois de pratique.<br />

Sur le parcours, cela permettrait d’expérimenter des positions de drapeaux impensables<br />

avec des trous standard, soit dans des pentes importantes, soit en périphérie des greens,<br />

encore plus près des obstacles. Avec un peu d’imagination, pourquoi ne pas varier les<br />

diamètres d’un trou à l’autre et proposer une plus grande variété de challenges ? Sur<br />

un court par 3 avec un trou de 40 centimètres, objectif trou en 1 ! Au trou suivant en<br />

revanche, difficulté maximale sur un long par 4 avec un trou de taille standard. Et<br />

pourquoi ne pas aller encore plus loin en proposant deux ou trois drapeaux par green,<br />

chacun jouant celui qu’il souhaite à condition bien sûr d’avoir annoncé son choix au<br />

préalable ? Si on ajoute à cela la possibilité de choisir ses boules de départ, on s’aperçoit<br />

qu’un seul tracé peut en réalité proposer des centaines de parcours différents. Du golf à<br />

la carte pour davantage de plaisir, qui trouverait à y redire ?<br />

LA TAILLE DES TROUS :<br />

LA SEULE MESURE FIGÉE EN GOLF<br />

Par habitude, le diamètre des trous semble gravé dans le marbre et on sourit à l’idée de<br />

toucher un jour à cette sacro-sainte mesure. Tout cela ressemble à de la science-fiction,<br />

et la généralisation d’un nouveau format à l’ensemble de la planète golf reste pour le<br />

moment très improbable. Mais l’affaire mérite considération, car pourquoi la taille des<br />

trous serait-elle la seule règle immuable dans un sport qui offre en réalité beaucoup<br />

de flexibilité ? Tous les parcours sont différents, le par n’est pas une notion figée, pas<br />

plus que la longueur des trous ni leur forme ou leur dénivelé. Plusieurs formules de jeu<br />

sont possibles, le matériel évolue, et les règles elles-mêmes sont moins rigides qu’elles<br />

n’y paraissent puisqu’elles font l’objet de révisions régulières. Un parcours de golf peut<br />

mesurer 5 000 mètres comme 7 000, il peut se trouver en plaine comme en forêt, en<br />

altitude comme au niveau de la mer, plat ou chahuté, large ou étroit, avec ou sans<br />

bunkers, etc. Alors pourquoi ne pas aussi jouer sur le diamètre des trous ? Pourquoi<br />

s’interdire de faire évoluer notre sport selon les contraintes et les aspirations de notre<br />

époque ?<br />

LE PLAISIR NAÎT DE LA DIFFICULTÉ<br />

Répondre à cette question suppose d’explorer en profondeur la dimension psychique <strong>du</strong><br />

jeu de golf et d’examiner comment, paradoxalement, la difficulté est au cœur de notre<br />

passion. Beaucoup pensent que jouer au golf se résume à travailler son swing, mais<br />

notre jeu ne serait pas le plus grand sport indivi<strong>du</strong>el au monde s’il se résumait à ce seul<br />

exercice physique. En réalité, la magie <strong>du</strong> golf repose sur sa difficulté : le sentiment de<br />

réussite est si rare et difficile à atteindre que, lorsque nous l’éprouvons ne serait-ce que le<br />

temps d’un coup ou d’un trou, la sensation d’absolu que nous ressentons est inégalable.<br />

Du golf « facile » s’apparenterait à <strong>du</strong> croquet : un loisir amusant et convivial mais<br />

plutôt insipide et certainement pas digne qu’on y consacre sa vie. On compare souvent<br />

le golfeur au pauvre Sisyphe condamné à rouler sa pierre pour l’éternité :<br />

95 % <strong>du</strong> temps, ce parallèle est juste mais la beauté <strong>du</strong> golf repose dans<br />

ces derniers 5 %, ces moments de grâce où la balle parfaitement touchée<br />

se dirige tout droit vers un trou minuscule. À la différence de Sisyphe, le<br />

tourment <strong>du</strong> golfeur s’éclipse parfois pour laisser place à un bref moment<br />

de bonheur, fragile mais bien réel. Le golf est un jeu spécial parce qu’il peut<br />

faire défiler le temps d’un parcours toute la panoplie de nos espoirs et de<br />

nos illusions. Il est le théâtre de nos désirs et de nos doutes, le moment où<br />

nos rêves de grandeur percutent la réalité de nos limites.<br />

De manière quasi certaine, faciliter le golf reviendrait à en diminuer la<br />

saveur. On peut supposer que sans le charme « so British » de sa difficulté,<br />

nombre de pratiquants passionnés s’en détourneraient et, de la même<br />

manière, rien ne prouve que les débutants accrocheraient davantage au jeu<br />

s’ils rentraient plus de putts. Même s’il faut tout faire pour proposer notre<br />

sport au plus grand nombre, le golf est un jeu exigeant et il est normal<br />

qu’une certaine proportion de ceux qui s’y essayent n’y prennent pas goût.<br />

N’allons pas changer un diamètre qui a fait ses preuves et sur lequel s’est<br />

bâti tout le succès de notre sport depuis plus d’un siècle ! Qui penserait à<br />

reculer les lignes des courts de tennis ? Les 10,8 centimètres de nos trous<br />

sont difficiles à atteindre mais ils restent malgré tout accessibles, ce qui fait<br />

toute la justesse de leur format. Statistiquement, lorsqu’un joueur de très<br />

haut niveau se présente au départ d’un par 3, il a en moyenne 1 chance sur<br />

3 000 de réaliser un trou en un. Avec un trou de 20 centimètres, l’exploit<br />

serait nettement plus fréquent mais encore assez rare pour être savouré.<br />

Avec un trou de 40 centimètres, on peut imaginer que les professionnels<br />

réussiraient pratiquement un « ace » par semaine ! Où serait alors la<br />

jouissance de l’exploit ? Même avec seulement quelques millimètres de<br />

plus, nous rentrerions beaucoup plus de putts, et tout le fragile équilibre de<br />

notre jeu se trouverait menacé.<br />

LE SECRET DE L’ARCHITECTURE :<br />

FABRIQUER LA JUSTE DIFFICULTÉ<br />

Le juste dosage des difficultés reste sans doute le plus grand enjeu auquel<br />

sont confrontés les architectes. Un parcours trop facile n’obtiendra pas la<br />

reconnaissance nécessaire à son succès tandis qu’un tracé trop difficile<br />

risquerait de décourager les joueurs et limiter sa fréquentation. Sur un golf<br />

facile, on ne peut pas donner le meilleur de soi-même, faute de motivation<br />

et d’inspiration. Même constat lorsque le parcours est trop <strong>du</strong>r : pourquoi<br />

lutter si le combat est inégal ? Tout ceci est heureusement assez théorique<br />

et on ne connaît pratiquement pas de golf auquel des golfeurs refuseraient<br />

de se confronter. Pour un architecte, il n’y a rien de plus facile que de<br />

concevoir un parcours difficile. Avec des drapeaux plantés sur des greens<br />

à fortes pentes, on peut même aisément flirter avec l’injouable, ce qui<br />

n’aurait évidemment aucun sens. Un bon parcours doit avant tout être<br />

amusant, donc jouable, et stimulant, c’est-à-dire qu’il doit proposer des<br />

défis nombreux, variés, et adaptés au niveau de chaque joueur. Chaque<br />

coup doit être la tentative de relever un défi dont le résultat déterminera<br />

Patrice Boissonnas<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

la nature et la difficulté <strong>du</strong> suivant. Les plus grands parcours proposent<br />

les défis les plus exaltants ainsi que le meilleur équilibre entre les peines et<br />

les récompenses. Les parcours les plus difficiles comme Pine Valley dans<br />

le New Jersey ou Royal Hague aux Pays-Bas versent davantage dans la<br />

punition, mais ceci est compensé par l’excitation hors norme que propose<br />

leur tracé.<br />

Toute l’architecture de golf, qu’elle date d’hier ou d’aujourd’hui, a été<br />

pensée autour de trous de 10,8 centimètres. Avec le temps, les designers<br />

ont appris à régler les difficultés en fonction de ce diamètre pour que tous<br />

les trous de tous les tracés testent les joueurs tout en restant jouables. Dans<br />

les années récentes, on a pu voir de nombreux parcours devenir obsolètes<br />

suite à l’allongement des distances au drive. Évitons qu’un phénomène<br />

similaire ne se pro<strong>du</strong>ise si on touchait au diamètre des trous. Le projet n’est<br />

heureusement pas vraiment à l’ordre <strong>du</strong> jour, mais restons vigilants : qui<br />

aurait cru il y a 50 ans que certains clubs imposeraient l’usage de voiturettes ?<br />

Modifier le format des trous provoquerait un séisme inimaginable. Ce ne<br />

serait tout simplement plus le même jeu. Toute son histoire, ses palmarès et<br />

ses statistiques seraient subitement effacés. Nos index seraient à recalculer<br />

et tous nos souvenirs soudainement frappés d’obsolescence. Mais surtout,<br />

que vaudrait le golf s’il cessait d’être une vaine recherche de perfection ?<br />

Que serait-il sans l’effort et l’ascèse qui l’accompagnent ?<br />

Plutôt que de jouer avec des trous plus grands, les golfeurs gagneraient<br />

davantage à étudier l’architecture des parcours. Une connaissance même<br />

superficielle des grands principes de cette discipline permet de « lire » la<br />

stratégie des trous et de comprendre les pièges ten<strong>du</strong>s par l’architecte.<br />

Lorsqu’un bunker se trouve au milieu <strong>du</strong> fairway à la retombée <strong>du</strong> drive,<br />

combien de golfeurs se plaignent que cet obstacle pénalise le coup parfait ?<br />

Or c’est précisément l’inverse qu’il faut comprendre : un bunker au milieu<br />

<strong>du</strong> fairway force le joueur à choisir une voie pour le contourner. Sur un<br />

parcours bien pensé, chaque route aura ses avantages et ses inconvénients.<br />

De la même manière, trop peu de joueurs réalisent combien le jeu est plus<br />

amusant lorsqu’on évite les pièges par la ruse ou lorsqu’on prend un risque<br />

calculé en vraie connaissance de cause. Observer l’architecture des golfs<br />

est un plaisir sans fin qui, à défaut de nous faire mieux jouer, peut nous<br />

permettre de mieux scorer, et surtout de<br />

savourer encore plus nos parties de golf,<br />

y compris quand il pleut ou quand notre<br />

swing nous a laissés tomber.<br />

Pour contacter Patrice Boissonnas :<br />

pb@patriceboissonnas.com<br />

octobre 2012


56<br />

Matériel<br />

Le 3BaysGsa déBarque<br />

dAnS VoS GripS !<br />

Un tout petit outil révolutionne l’analyse de swing. Le<br />

3BaysGSA se fixe dans votre grip et décortique toutes les<br />

données capitales de votre mouvement. Compact, pas<br />

cher et fiable, voilà un moyen high-tech de faire progresser<br />

son golf.<br />

Les Trackman, Guru et autres Flightscope n’ont qu’à bien se tenir. Le 3BaysGSA<br />

débarque en force sur le marché français et va tout bousculer sur son passage.<br />

Ce petit objet a l’air simple à vue d’œil. Mais détrompez-vous, c’est un concentré<br />

de technologie, développé par le Dr Jack Lau, un scientifique de renom, agissant en<br />

collaboration avec l’université des Sciences et Technologies de Hong Kong. Mais, au<br />

fait, le 3BaysGSA, kesaco ?<br />

Un vrai coach digital<br />

C’est tout simplement un outil vous permettant d’analyser votre swing, vous-même<br />

et en temps réel, sans déséquilibrer le swingweight <strong>du</strong> club (son équilibrage). Il suffit<br />

au préalable de télécharger l’application gratuite, fonctionnant sur iPod, iPad, iTouch<br />

et Android. Ensuite, on insère le plug dans le trou <strong>du</strong> grip, on frappe la balle et,<br />

comme par magie, les informations sont transmises à votre smartphone. Vitesse<br />

et qualité de swing, vitesse de club, angle de face, tempo de swing, chemin de club,<br />

force de l’impact et, surtout, la distance parcourue par la balle. Des données capitales<br />

et fiables, ren<strong>du</strong>es concrètes par des graphiques et la repro<strong>du</strong>ction de votre swing en<br />

numérique. Chaque performance est enregistrée, il est donc possible de comparer ses<br />

coups et même de les comparer avec des swings de pros !<br />

l’ami dU pro<br />

Le 3BaysGSA capte pas moins de 10 000 données par swing. Une multitude<br />

d’informations triées dans une application vraiment intuitive. Mais quel est donc<br />

l’intérêt réel de l’invention ?<br />

Déjà, c’est un outil pédagogique. Votre enseignant pourra s’en servir à vos côtés, sur<br />

le parcours comme au practice. Ceci pour vous prouver les incidences <strong>du</strong> matériel et<br />

Texte de LioneL VAn exterGhem - Photos DR<br />

de la technique sur le vol de votre balle. Tournez plus les épaules, vous vous rendrez<br />

compte que la vitesse de swing augmente. Avancez l’épaule gauche à l’adresse, vous<br />

verrez que le plan de swing sera modifié. Exemple : si <strong>du</strong>rant une leçon votre coach<br />

fustige un chemin de club trop intérieur/extérieur, vous pourrez contrôler, grâce à<br />

l’outil et une fois seul, que vous êtes bien reparti sur la bonne voie.<br />

Utile poUr fitting<br />

Outre l’aspect technique, le plug apporte une grande aide pour le choix <strong>du</strong> matériel.<br />

Aussi précis qu’un radar à balles, il permet de déterminer quel club vous convient le<br />

mieux. C’est très utile avec les drivers modifiables (type TaylorMade R11S, Titleist<br />

910 ou Ping Anser), que l’on peut démonter d’un coup de clé. Testez les différents<br />

shafts, lie et loft, et le 3BaysGSA vous donnera au mètre près la distance frappée et<br />

la constance de vos coups.<br />

Et si nous vous recommandons d’utiliser l’appli en collaboration avec un pro, n’hésitez<br />

pas non plus à vous rapprocher de vos fitters et clubmakers. Ces professionnels vous<br />

aideront à décrypter les données recueillies.<br />

recommandé par les pros<br />

Pour une utilisation optimale, nous vous recommandons l’utilisation <strong>du</strong> plus large<br />

écran possible pour visualiser vos performances. La tablette iPad, avec sa résolution<br />

haut de gamme, est parfaite pour cela. Conseil pratique : au practice, munissez-vous<br />

d’une petite table pour poser votre tablette ou smartphone. Ceci évitant de fouiller<br />

dans sa poche après chaque swing, et permettant de visualiser correctement les dix<br />

thèmes décortiqués par le 3BaysGSA.<br />

Déjà très utilisé sur les circuits professionnels féminins, comme la LPGA, ce nouvel<br />

outil ultra-moderne, compact et numérique fait déjà grand bruit dans le monde <strong>du</strong><br />

golf. Le très célèbre enseignant Anglais Robert Eastwood en use dans ses leçons,<br />

tandis que Rolf Muntz (vainqueur <strong>du</strong> Qatar Masters en 2000), a déjà accepté d’y<br />

associer son image.<br />

De nombreuses vidéos de démonstration sont disponibles sur le site officiel<br />

www.3baysgsa.fr/, tra<strong>du</strong>it en français. Prix : 249 euros<br />

UN ÉVÉNEMENT LES ECHOSMÉDIAS<br />

21 E ÉDITION<br />

DU TROPHÉE<br />

DE GOLF<br />

JEUDI 11 OCTOBRE 2012, GOLF DE CHANTILLY<br />

Le Goupe Les Echos soutient l’Institut <strong>du</strong> Cerveau et de la Moelle épinière


58<br />

Matériel<br />

En voilà un qui, à peine né, fait beaucoup de bruit. Ce bébé se nomme 913, fils<br />

de Titleist. Décliné en deux jumeaux, le D2 et le D3, ils ont déjà été adoptés<br />

par les pros.<br />

Ces nouveaux drivers sont les petits frères des 910, sortis fin 2009, et dont le succès<br />

à travers le monde se tra<strong>du</strong>it en plusieurs millions d’unités ven<strong>du</strong>es. Comme leurs<br />

ainés, ces bêtes de titane sombres se démontent en un coup de clé. Un dévissage<br />

pour satisfaire à la mode, devenue presque norme, <strong>du</strong> fitting par soi-même. Et si ce<br />

système Surefit existe toujours pour modifier le lie et le loft, quelques innovations<br />

donnent un intérêt indéniable à ces 913.<br />

11 % de vitesse de balle en plus<br />

Ce n’est pas surprenant, le 913 est le bois le plus puissant jamais sorti par Titleist.<br />

Un driver est fait pour aller loin et il n’est pas imaginable de sortir un opus moins<br />

performant que son prédécesseur. Pour envoyer la balle plus près des greens, les<br />

ingénieurs de Carlsbad ont modifié la face. Plus fine, à épaisseur variable, cette<br />

surface de frappe donne 11 % de vitesse de balle en plus, par rapport aux 910. Soit<br />

un gain théorique d’environ cinq mètres.<br />

Steve Pelisek, le boss de la division club chez Titleist : « Ce progrès est particulièrement<br />

net sur les coups décentrés. Le centre de la face reste le point le plus efficace <strong>du</strong> 913,<br />

mais la vitesse de balle est presque équivalente sur les mauvais coups ! C’est capital,<br />

car nous touchons rarement nos drives dans le sweet spot. »<br />

Moins de backspin, plus de distance<br />

Le progrès se joue parfois à peu de choses. Deux grammes gagnés dans la face,<br />

redistribués au profit <strong>du</strong> Surefit Weight. Ce nouveau poids amovible de 9 grammes<br />

occupe une position clé, en bas de la face et reculé au maximum. Abaissé comme<br />

jamais, le centre de gravité confère aux 913 une tolérance appréciable.<br />

Petit point faible de leurs prédécesseurs, la facilité de jeu est désormais un atout.<br />

En particulier sur la version D2, plus gros que le D3 (460 cc contre 445 cc). Autres<br />

conséquences <strong>du</strong> « CG » retravaillé, le vol de balle est plus élevé et, surtout, le taux<br />

de spin est plus bas.<br />

Texte de bEnjamin cadiou - Photo DR<br />

LEs 913, déjà stars !<br />

Pas encore sortis mais déjà célèbres. Les nouveaux 913, utilisés par Rory mcilroy,<br />

sont les drivers les plus performants jamais créés par Titleist. Voici pourquoi.<br />

En résumé, la balle sort plus vite des 913, en volant plus haut et en roulant plus<br />

longtemps que sur les modèles précédents. Selon nos tests, le backspin ré<strong>du</strong>it nous a<br />

fait gagner une petite dizaine de mètres. Appréciable, non ?<br />

nouveau son sur les tees<br />

Comme le dit Steve Pelisek : « Le son donne le feeling, et vice versa. » Autrement<br />

dit, si un driver « sonne » bien à l’impact, on l’aimera. Et en chérissant son outil, la<br />

cible n’en sera que plus facile à trouver, grâce au non quantifiable facteur confiance.<br />

Le 913 se veut donc plus bruyant que la précédente génération : « Dans l’esprit<br />

des golfeurs, plus ça fait de bruit, plus c’est puissant. Voilà pourquoi le 913 est le<br />

driver le plus sonore jamais créé par nos soins. » Rassurez-vous, le son d’impact<br />

reste relativement sobre, loin <strong>du</strong> bien ringard bruit de casserole. La devise de Titleist<br />

« Des clubs sérieux pour des golfeurs sérieux » reste donc d’actualité, avec en plus,<br />

un design de tête très traditionnel.<br />

les pros sé<strong>du</strong>its<br />

C’est bien connu, si ça marche chez les pros, ça se vendra chez les amateurs. Dans les<br />

mains des Tour players depuis mi-juin, les 913 ont déjà gagné sur tous les continents.<br />

Et pas de la seconde zone : un Majeur et trois étapes des play-offs de la FedExCup,<br />

entre autres.<br />

Rory McIlroy est le lutin-sandwich le plus rentable pour Titleist. Vainqueur de<br />

l’US PGA, <strong>du</strong> Deutsche Bank Championship, puis <strong>du</strong> BMW, « R-Mac » a fait<br />

tinter fort son nouveau D3 aux oreilles <strong>du</strong> monde. Avec 280 mètres de moyenne<br />

sur les tees, pour 75 % de fairways touchés, le numéro 1 mondial est sans doute le<br />

meilleur driveur au monde actuellement. Et si on ajoute au crédit <strong>du</strong> 913 la timbale<br />

<strong>du</strong> Barclays, gagnée par Nick Watney, on peut même l’affirmer : la nouvelle drivingmachine<br />

est invaincue dans le money time <strong>du</strong> PGA Tour !<br />

Mais pour imiter les stars des circuits, il faudra attendre encore le mois de novembre,<br />

date de sortie grand public de ces bien nés 913.<br />

Prix : 429 euros


60<br />

Le sac de l’oncle Ben<br />

Texte de Benjamin Cadiou<br />

Honma<br />

Le driver S-02 de Honma<br />

perpétue la tradition de<br />

la firme japonaise : <strong>du</strong><br />

luxe et une conception<br />

parfaite. Disponible en<br />

cinq finitions, ce nouveau<br />

lance-missiles est également<br />

disponible en bois 3, 5 et 7,<br />

en regular comme en stiff.<br />

Prix : 1 330 e<br />

2 PièCeS<br />

ferS anSer<br />

Si vous n’êtes pas un joueur d’élite<br />

mais que vous avez déjà une<br />

certaine exigence, les nouveaux<br />

Anser de Ping pourront convenir.<br />

Faciles à jouer sur les longues<br />

cannes, ces fers à la finition<br />

satin-chrome ont un vol de balle<br />

pénétrant sur les petites cannes.<br />

Ceci grâce à une nouvelle cavité<br />

arrière à géométrie variable.<br />

Disponibles <strong>du</strong> 3 au PW, avec des<br />

shafts Project X ou TFC 800i.<br />

Prix : 199 e l’unité<br />

Dans le secteur des balles 2 pièces, Srixon est incontournable avec<br />

un rapport qualité/prix inégalé. Trois nouveautés, avec les Soft Feel<br />

(pour les swings moyens-lents), les Soft Feel Lady (conçues pour les<br />

dames) et les Distance (plus fermes, plus longues). Ce trio a un point fort<br />

remarquable : la douceur de leur toucher.<br />

Prix à la douzaine : 29,99 e (Lady, Soft Feel), 24,99 e pour la (Distance)<br />

journaL<strong>du</strong>goLf.fr<br />

retrouvez les<br />

nouveautés matériel<br />

sur l’onglet<br />

matérieL<br />

jPx 825<br />

Nouveau driver à face Hot Metal<br />

chez Mizuno. Le JPX 825 utilise<br />

des alliages de cinq types de titane<br />

différents pour créer une face aussi<br />

puissante que possible,<br />

à épaisseur variable.<br />

Idéal pour taper haut et droit,<br />

sans désir de travailler de balle.<br />

Prix : 329 e<br />

LegaCy<br />

Nouveau driver dans le haut de<br />

gamme de Callaway.<br />

Le Legacy Black s’adresse aux<br />

golfeurs sérieux, recherchant<br />

les performances et<br />

les trajectoires <strong>du</strong> Tour.<br />

En titanium forgé, il donne<br />

le meilleur feeling à l’impact<br />

de tous les clubs pro<strong>du</strong>its<br />

par la firme américaine.<br />

Prix : 649 e, uniquement<br />

en droitier<br />

Burner oS<br />

TaylorMade lance une gamme de fers<br />

tout public, axée comme toujours sur<br />

la tolérance et la puissance. Ces OS<br />

bénéficient de la technologie de cône<br />

inversé, situé dans la cavité arrière.<br />

Toute l’énergie est ainsi transférée à<br />

la balle et, effectivement, ça part fort,<br />

haut et facilement.<br />

Prix pour 8 fers :<br />

599 e en acier, 699 e en graphite<br />

uS KidS<br />

Clubs parfaitement adaptés<br />

à la morphologie des enfants.<br />

Shafts graphite légers et souples,<br />

grip fin.<br />

Disponibles de 4 à 12 ans, ces Kit Tour Series sont<br />

composés de 11 clubs : driver / bois 3 / hybride 4 /<br />

fer 5 au fer 9 / PW / GW / SW / sac.<br />

Prix : 519 e<br />

Notre nouveau GPS Voice.<br />

Il parle. Tout comme un caddy.<br />

Mémoire de 40000 parcours. Distances entrée ,milieu et fond de green.<br />

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Tout cela, et aussi petit qu’une balle de golf.<br />

<strong>Golf</strong>Buddy Voice ne pèse que 30 grammes et se clippe à la<br />

casquette ou à la ceinture. C’est le plus petit, le plus léger des<br />

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le bouton, et il vous annonce les distances au green.<br />

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62<br />

Les essentiels de Kate<br />

Texte de Catherine tisseron<br />

LaCoste<br />

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l’origine de la dilatation<br />

des pores, pour révéler<br />

une peau nue parfaite,<br />

même de très près.<br />

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caractère réconfortant de<br />

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DeLaroM<br />

Delarom vous offre des baumes, véritables complexes d’huiles essentielles<br />

et végétales 100 % pures, qui aident à renforcer les défenses naturelles de la<br />

peau. Une huile essentielle renferme la quintessence, l’essentiel d’une plante,<br />

que l’on va utiliser à des fins cosmétiques selon ses propriétés.<br />

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Coast anD VaLLeY<br />

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les canapés et les fauteuils de<br />

votre salon, de votre chambre ou<br />

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renseignements :<br />

www.coast-and-valley.com<br />

troLeM<br />

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16 Ah, 1,9 kg, avec indicateur de niveau<br />

de charge, housse de protection de pluie,<br />

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types de chariots de golf, existe en version<br />

20 Ah.<br />

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BaCkskin<br />

Chaque sac est fabriqué à la demande,<br />

conçu et assemblé dans les Pyrénées-<br />

Atlantiques. Nous sélectionnons des<br />

cuirs d’exception dont seules les pièces<br />

les plus nobles sont conservées pour<br />

l’élaboration <strong>du</strong> sac.<br />

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PriX : de 59 e à 120 e<br />

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AVEC LE SOUTIEN DE ÉDITION 2012<br />

Le Grand Trophée, c’est le championnat national pour TOUS les golfeurs<br />

et TOUTES les golfeuses qui se joue, QUAND VOUS VOULEZ et OÙ VOUS VOULEZ,<br />

sur tous les parcours homologués par la ffgolf.<br />

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Chaque semaine, 20 cadeaux<br />

offerts par nos partenaires*<br />

Août 2012<br />

Le prix de la performance jeune mixte<br />

C’est trop grand ! C’est Top !<br />

Elles & ils ont gagné…<br />

Extrait <strong>du</strong> tirage <strong>du</strong> 25 septembre 2012<br />

Thomas Gamelon GOLF DE REIMS CHAMPAGNE<br />

Sébastien Voisin GOLF DE LA CARTE<br />

Caroline Icart GOLF DE VILLARCEAUX<br />

Baptiste Gibier LIGUE DE PARIS<br />

M-Clorinthe Ouvrard AS GOLFEURS PAYS ROCHEFORTAIS<br />

Michel Steinmetz GARDEN GOLF METZ TECHNOPOLE<br />

Benoit Lagarde GOLF DE PAU-ARTIGUELOUVE<br />

Gabriel Schaal GOLF DE TOURAINE<br />

Cédric Calatayud GOLF DE BORDEAUX-LAC<br />

…<br />

Le prix de la performance<br />

offert par<br />

récompense 6 Dames et 6 Messieurs<br />

Cécile Perruchet GOLF DE VALQUEVEN<br />

Isabelle Arnaud NGF GOLF DE ST GERMAIN/CORBEIL<br />

Béatrice Morel GOLF DE LA FORET D’ORIENT<br />

Huguette Pouzaint GOLF DU SANCERROIS<br />

Fadela Piane GOLF INTERNATIONAL DE LACANAU<br />

Caroline Gautier GOLF CLUB DE NIMES CAMPAGNE<br />

Sylvain Bailly GOLF D’ORLEANS-DONNERY<br />

Cédric le Gall BETHEMONT GOLF & COUNTRY CLUB<br />

J-Christophe Herve GOLF DU REVEILLON<br />

Philippe Juban LIGUE DE RHONE/ALPES<br />

Ronan Wilmet GOLF DE L’ILE D’OR<br />

Clément Hauchard GOLF PUBLIC DE CHALON S/SAONE<br />

offert par<br />

&<br />

récompense 12 jeunes golfeuses et golfeurs<br />

Anthony<br />

1 Maxime<br />

Benjamin<br />

Céline<br />

Malterre GOLF DE LA FORET D’ORIENT<br />

Herve GOLF DU REVEILLON<br />

Guenoun-Flandin GOLF DES SABLES D’OR<br />

Cointrel GOLF DE SAINT MALO<br />

Charles Remazeilles GOLF DU MEDOC<br />

Kevin Herard GOLF DE PRUNEVELLE<br />

Julien<br />

Valentin<br />

Lilian<br />

Antonin<br />

Grégoire<br />

Felice<br />

Peugnet<br />

Barbier<br />

Barbier<br />

Hamon<br />

GOLF DE SAVENAY<br />

GOLF D’AMNEVILLE<br />

GOLF CLUB DE VITTEL HAZEAU<br />

GOLF CLUB DE VITTEL HAZEAU<br />

GOLF INTERNATIONAL DE LA BAULE<br />

Clément Lecanu GOLF DE COUTAINVILLE<br />

er<br />

Prix<br />

2ème Prix<br />

Chaque mois, 5 magnifiques<br />

dotations offertes par nos<br />

partenaires*<br />

Sylvaine Noyer GOLF DE BIARRITZ<br />

gagne le séjour à l’île Maurice de 7 nuits pour 2 personnes à<br />

l’Heritage - Le Telfair, voyage compris offert par Air France &<br />

Heritage Resort.<br />

François Bossoreille GOLF COMPACT LOUVIGNY<br />

gagne un WE 2 nuits pour 2 personnes petits déjeuners inclus et<br />

accueil VIP aux Jardins de Saint Benoit (Languedoc Roussillon)<br />

Bruno Lugez GOLF D’ARRAS<br />

gagne un WE 2 nuits pour 2 personnes petits déjeuners inclus et<br />

accueil VIP au Grand Hotel Loreamar (Saint Jean de Luz)<br />

Mathieu Brument GOLF DE LA SAINTE BAUME<br />

gagne un WE 1 nuit pour 2 personnes petits déjeuners inclus et<br />

accueil VIP au Clos Saint Martin (Ile de Ré)<br />

Stéphane Le Mouel LIGUE D’ILE DE FRANCE<br />

gagne un WE 1 nuits pour 2 personnes petits déjeuners inclus et<br />

accueil VIP au Domaine de Belesbat (Boutigny sur Orge)<br />

6 qualifiés «directs» chaque mois<br />

<strong>du</strong>rant 6 mois pour la finale !<br />

Tous les mois la ou le meilleur de sa série se qualifie pour<br />

la finale. (soit 36 qualifiés)<br />

Et 48 autres<br />

se qualifient<br />

au 30 septembre 2012<br />

sur l’ensemble des 6 mois les 4 meilleurs<br />

de chaque série Dames et Messieurs<br />

se qualifient.<br />

Bons séjours à eux !<br />

tirage <strong>du</strong> 6 septembre<br />

*Tirages au sort hebdomadaires et mensuels selon le réglement <strong>du</strong> Grand Trophée, plus d’informations sur www.legrandtrophee.com<br />

Ils se sont qualifi és<br />

au mois d’Août directement<br />

pour la fi nale !<br />

Anthony MALTERRE GOLF DE LA FORET D’ORIENT<br />

Cédric LE GALL BETHEMONT GOLF & COUNTRY CLUB<br />

J-Christophe HERVE GOLF DU REVEILLON<br />

Philippe JUBAN LIGUE RHONE/ALPES<br />

Romain CARO GOLF DE NIMES VACQUEROLLES<br />

Clément HAUCHARD GOLF PUBLIC DE CHALON S/ SAONE<br />

Les 84 qualifiés (36+48)<br />

se retrouveront bientôt lors de<br />

la finale, le 25 octobre 2012<br />

sur le parcours de l’Albatros <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> National,<br />

futur théâtre de la Ryder Cup 2018.<br />

Suivez en temps réel le classement par série sur :<br />

www.legrandtrophee.com<br />

Vols directs<br />

clotUre des iNscriPtioNs : 5 octoBre<br />

Conception : Pitxu - Tel : 05 82 95 19 66


66<br />

tirage au sort<br />

GaGnEz un MotoCaddy<br />

Motocaddy Leader européen <strong>du</strong> chariot électrique et Foissy<br />

<strong>Golf</strong> N° 1 <strong>du</strong> chariot électrique en France vous offrent un<br />

Chariot S3 batterie Lithium avec sac assorti d’une valeur de<br />

1 200 euros. équipé d’un ordinateur de bord vous pourrez<br />

mesurer vos distances de Drive, contrôler votre consommation,<br />

envoyer votre chariot à distance, et recharger votre smart phone<br />

ou votre GPS grâce à sa prise USB. Le chariot vous sera fourni<br />

avec porte parapluie, porte Smart Phone, porte carte de score.<br />

Renseignements : www.foissygolf.com<br />

Inscription tirage au sort<br />

sur www.journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

trophée unicef<br />

le Club<br />

La 1ère saison <strong>du</strong> Trophée Unicef<br />

Le Club est déjà terminée. Des 2 000<br />

joueurs à s’être affrontés lors des<br />

40 étapes qualificatives, seuls les<br />

meilleurs d’entre eux se sont qualifiés<br />

pour la finale nationale. Celle-ci<br />

se déroulera les 13 et 14 octobre<br />

au sein de l’hôtel <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> Barrière<br />

de Deauville. Jean Van de Velde et<br />

l’Unicef France vous donnent d’ores<br />

et déjà rendez-vous l’année prochaine<br />

pour une nouvelle édition. Les<br />

derniers joueurs à s’être qualifiés sont : Philippe Drai (Margaux), Denis<br />

Champetier (Deauville), Anthony Allen (Lacanau), Florence Coudeyre<br />

(Saint-Julien). Mais aussi Jérémie Mari (Forêt d’Orient), Cédric Fillon<br />

(Béthemont), Raymond Michaud (Faulquemont), Frédéric Douchement<br />

(Feucherolle) et Koji Nojiri (Apremont)<br />

Renseignements : www.leclub-golf.com/le-challenge<br />

Séjour à Punta Cana<br />

<strong>Golf</strong> Away vous propose de traverser l’Atlantique pour un séjour en<br />

République dominicaine, à Punta Cana. Le séjour de 8 jours à partir<br />

de 1 379 euros par personne comprend : les tranferts privés aéroporthôtel<br />

A/R, l’hébergement 7 nuits en chambre double Deluxe au Punta<br />

Cana Resort & <strong>Golf</strong> Club, la demi-pension et un cadeau de bienvenue<br />

au Corales <strong>Golf</strong> Club. Le package comprend également 6 green fees<br />

par personne dont 3 au Corales <strong>Golf</strong> Club et 3 à La Cana <strong>Golf</strong> Club.<br />

La réservation des tee times avant votre départ est également incluse.<br />

Les vols sont à réserver directement sur demande. Un supplément de<br />

460 euros est à prévoir si vous souhaitez prendre l’option All Inclusive<br />

Deluxe Pension. Le surclassement en Junior Suite est disponible pour<br />

160 euros supplémentaires par personne.<br />

Renseignements : www.golf-away.com<br />

Club-house<br />

Textes de MaRIE MIllEt<br />

Green Velvet-Edmond de Rothschild<br />

La 10e édition <strong>du</strong> Green Velvet-Edmond de Rothschild s’est déroulée <strong>du</strong> 30 août au<br />

3 septembre à Megève. Dix compétitions étaient organisées <strong>du</strong>rant 5 jours au golf <strong>du</strong><br />

Mont d’Arbois et dans le village avec le « golf tout terrain » sur 10 trous dans les rues<br />

de Megève. La météo peu clémente a forcé les organisateurs à annuler la compétition<br />

18 trous Napapijri. En contrepartie, un concours de putting a été mis en place. Les<br />

participants <strong>du</strong> Sogimalp Velvet Contest et de l’Edmond de Rothschild Trophy ont<br />

bénéficié d’éclaircies et ont pu déguster de la fon<strong>du</strong>e savoyarde sur les trous n° 7 et<br />

17. Sur le golf tout terrain et les 10 trous installés dans le village, divers buffets et<br />

étapes gustatives étaient mis en place par les commerçants, permettant aux joueurs et<br />

spectateurs de partager un moment inédit. Le dimanche, la vente aux enchères au profit<br />

de l’association Balles Blanches a une fois de plus démontré la générosité des invités. Le<br />

Shoot Out Contest 2012 a été remporté par la paire Raphaël Jacquelin/Grégory Havret<br />

à l’issue d’un parcours 3 trous, <strong>du</strong> concours de distance et <strong>du</strong> concours de précision.<br />

Renseignements : www.swing-partners.com<br />

Planet’<strong>Golf</strong><br />

Une nouvelle boutique<br />

Planet’<strong>Golf</strong> a ouvert ses<br />

portes au mois de juillet,<br />

à Saint-Ouen-l’Aumône<br />

dans le Val-d’Oise.Une<br />

équipe de professionnels<br />

de golf vous accueille<br />

dans un espace de 400 m².<br />

Un large choix de matériel<br />

est à la disposition <strong>du</strong><br />

client, et de nombreuses marques y sont répertoriées, telles Titleist, Ping,<br />

Callaway, Cleveland. Un putting green et un simulateur triple écrans<br />

ont été mis en place afin de vous permettre de tester le matériel. Une<br />

multitude d’accessoires de golf et <strong>du</strong> textile sont également en vente chez<br />

Planet’<strong>Golf</strong>.<br />

Renseignements :<br />

Planet’<strong>Golf</strong> – 8 Avenue <strong>du</strong> Vert Galant<br />

Z.I le Vert Galant – 95310 Saint-Ouen-l’Aumône<br />

Tél. : 01 34 42 08 22<br />

HSBC Family <strong>Golf</strong> tour<br />

Les 6e et 7e étapes de l’HSBC Family <strong>Golf</strong> Tour se sont déroulées le 8 septembre au golf <strong>du</strong><br />

Gouverneur à Lyon et le 15 septembre au golf de Cannes-Mandelieu. La compétition regroupait<br />

des équipes composées de deux personnes ayant un lien de parenté, par exemple oncle/neveu, petitefille/grand-père,<br />

mère/fils, etc. Les compétitions se sont jouées en formule Chapman stableford.<br />

Des concours de drive parrainés par Le Figaro et des concours de précision parrainés par Shiseido<br />

étaient organisés en parallèle de la compétition. Un tirage au sort parrainé par le Médoc <strong>Golf</strong> Pass<br />

et un concours de trou en un parrainé par le Touessrok île Maurice figuraient également<br />

au programme. Les remises des prix étaient soutenues par Lenôtre et Laurent Perrier.<br />

Renseignements : www.swing.fr – 01 41 22 96 00 – www.hsbc.fr<br />

Standard Bank Mauritius open<br />

Du 8 au 16 décembre se déroulera le Standard Bank Mauritius Open<br />

à l’île Maurice. Des pros issus de l’European Tour, <strong>du</strong> Challenge Tour,<br />

de l’Asian Tour et d’autres circuits seront présents lors de l’événement.<br />

Victor Dubuisson, joueur sur l’European Tour, est partenaire <strong>du</strong><br />

Touessrok et sera présent lors de la compétition. À cette occasion,<br />

une offre de séjour est proposée à partir de 2 359 euros par personne<br />

et comprend : les vols A/R, les transferts, 7 nuits en chambre double<br />

Deluxe à l’hôtel Long Beach*****, la demi-pension, les cocktails<br />

de bienvenue et de remise des prix, le dîner de gala et l’assurance<br />

assistance rapatriement. Le package comprend également 3 green fees<br />

sur le Touessrok <strong>Golf</strong> Course, 1 green fee au Links et la compétition sur<br />

4 tours avec 2 tours en pro-am et 2 tours en compétition amateur.<br />

Renseignements :<br />

01 55 37 37 40 – info@golfplusvoyages.com<br />

Pro-am à Mazagan<br />

Du 8 au 11 novembre se déroulera au Maroc le pro-am Pullman Mazagan Royal <strong>Golf</strong> & Spa<br />

El Jadida. Une offre de séjour est disponible à partir de 2 150 euros par joueur et comprend :<br />

le transport aérien au départ de Paris avec Air France ou de province avec Royal Air Maroc,<br />

3 nuits en chambre double, 3 dîners au Pullman Mazagan Royal <strong>Golf</strong> & Spa, les cocktails prévus<br />

au programmes et 3 green fees. Durant la compétition, vous aurez l’occasion de jouer sur les golfs<br />

d’El Jadida et de Mazagan. Un forfait non-golfeur est prévu à partir de 1 320 euros par personne.<br />

Le forfait n’inclut pas : les déjeuners, les cadets (environ 11 euros par parcours de 18 trous) et les<br />

assurances annulation, rapatriement et perte de bagages.<br />

Renseignements : 01 47 95 18 19 – info@kalika.org<br />

<strong>Golf</strong> de Carhaix<br />

Le 26 juin dernier, le golf de Carhaix a signé une franchise « Daily<strong>Golf</strong> » avec le groupe NGF. Cette<br />

franchise a pour but de donner une image accessible au golf et l’ambition de faire découvrir ce sport au<br />

plus grand nombre. Le « Daily<strong>Golf</strong> », c’est aussi la possibilité de jouer en une heure grâce au parcours<br />

9 trous car les golfs ne dépassent pas les 140 mètres. Cette formule convient notamment aux personnes<br />

pressées, venant pendant leur pause déjeuner ainsi qu’aux débutants car ils peuvent se lancer sur<br />

le parcours en toute quiétude. Grâce à l’expérience <strong>du</strong> groupe NGF, le golf de Carhaix souhaite<br />

développer la pratique <strong>du</strong> golf en Centre-Bretagne.<br />

Renseignements : 02 98 93 79 19 – www.carhaixgolf.com<br />

67<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

octobre 2012


68<br />

Actualités Le Club<br />

À la rentrée, le golf d’Omaha Beach en Normandie et le Garden <strong>Golf</strong> des Templiers à 50 kilomètres<br />

de Paris ont rejoint le réseau Le Club. International <strong>Golf</strong> Holding est devenue partenaire <strong>du</strong> réseau<br />

Le Club. Il s’agit de l’une des plus grandes chaînes de golf en Italie. Vous pourrez profiter de vos<br />

avantages Carte <strong>Golf</strong> sur 5 des golfs de la chaîne italienne. Grâce au partenaire <strong>Golf</strong> Destination<br />

Le Club, profitez d’un séjour en Floride pour jouer sur l’un des plus prestigieux golf aux États-Unis :<br />

le PGA National. N’oubliez pas : à chacun de vos passages dans un golf partenaire <strong>du</strong> réseau Le Club,<br />

présentez votre carte. 1 passage = 10 fees. Mais également sur vos achats. 1 euro = 1 fee. À partir de<br />

500 fees, un green fee est offert dans le golf de votre choix, sur la boutique en ligne.<br />

Renseignements : contact@leclub-golf.com – www.leclub-golf.com<br />

Club-house journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

Méribel Occitane Open<br />

Du 24 au 29 août dernier s’est déroulé le Méribel <strong>Golf</strong> Show regroupant le Méribel Occitane<br />

Open et le Pro-Am international. L’événement était organisé grâce à la coopération entre<br />

Méribel Tourisme et Reinold Geiger, un amoureux de la station, et sa société l’Occitane. Pour les<br />

Alliances, la 1ère équipe en brut est l’équipe de deux Bordelais, Kirianu Blais et Serge Melchiorre.<br />

Le net a été remporté par le pro savoyard Frédéric Grosset-Grange et Nicole Chabrux. Chez les<br />

amateurs, le meilleur score brut a été réalisé par la Champenoise Sophie Arroyo et le meilleur<br />

score net par le jeune Parisien Vladimir Minkowski.<br />

Renseignements : 04 79 00 52 67 – www.golf-meribel.com<br />

Séjour golf à Bali<br />

Partez découvrir Bali, ses plages, sa nature et ses golfs. Différents séjours sont proposés : un package<br />

9 jours/6 nuits à partir de 2 980 euros, un package 11 jours/8 nuits à partir de 3 295 euros et un<br />

package 14 jours/11 nuits à partir de 3 780 euros. Chaque offre comprend : les vols A/R, les taxes<br />

d’aéroport, les transferts, un guide francophone, les transports, les visites et excursions, l’hébergement<br />

à l’hôtel Pan Pacific et les repas selon le programme. Le programme golf est également inclus dans<br />

la formule et vous aurez l’occasion de jouer sur les parcours de New Kuta <strong>Golf</strong>, Nirwana <strong>Golf</strong> Club,<br />

Handara Kosaido et Be<strong>du</strong>gul. Le séjour se voudra sportif avec notamment <strong>du</strong> rafting sur l’Ayung<br />

River. De multiples visites sont prévues, comme celles de temples, d’un volcan et de marchés.<br />

Renseignements : 05 56 45 75 75 – www.desirs2reves.com<br />

Boisson ZICO<br />

Depuis le mois de septembre et jusqu’en novembre, Zico organise des<br />

tirages au sort permettant de bénéficier <strong>du</strong> programme ZI COACH.<br />

Vingt groupes de 5 personnes préalablement inscrites par téléphone<br />

ou sur la page Facebook de Zico assisteront à 4 séances de Nia. Créée<br />

dans les années 1980, la technique Nia propose des chorégraphies<br />

offrant liberté de mouvement et plaisir. Zico est une boisson à base<br />

d’eau de coco formulée sans conservateurs et composée de glucides<br />

et minéraux naturellement présents dans la noix de coco. Grâce à sa<br />

nature rafraîchissante, faible en calories et sans conservateurs, Zico est<br />

la boisson idéale pour tous les golfeurs soucieux de leur bien-être.<br />

Renseignements : www.zico.com – 01 53 09 90 09<br />

King of Swing<br />

Du 30 août au 1er septembre s’est déroulée la 1ère édition de King of<br />

Swing au golf de Disneyland. Les joueurs, âgés de 7 à 17 ans, étaient<br />

venus de toute la France, mais aussi de Belgique, de Suisse et même de<br />

Lituanie pour se disputer le titre de King. Lors de ces deux journées<br />

de compétition intenses, le Paris Country Club était le plus représenté,<br />

et ses jeunes ont gagné dans plusieurs catégories. Caroline Sturdza<br />

(Esery) pour les filles et Nelson Van Caneghem (St-Thomas) pour les<br />

garçons ont remporté le classement général brut. Ils remettront leur<br />

titre en jeu l’année prochaine !<br />

Renseignements :<br />

01 47 37 52 18 – www.facebook.com/kingofswing.fr<br />

Chasse & <strong>Golf</strong><br />

Le golf de La Jonchère organisera en novembre et décembre des journées Chasse & <strong>Golf</strong>. Les dates<br />

de novembre sont les suivantes : 14-15-16/ 21-22-23/ 28-29-30. Les dates de décembre sont : 5-6-7/<br />

12-13-14/ 19-20-21. Au programme, 100 % golf le mercredi et le vendredi à raison de 18 trous par<br />

jour et chasse le jeudi au chien d’arrêt devant soi sur faisan. Un maximum de 10 pièces par fusil<br />

est accordé et 5 chasseurs maximum seront présents. Le gibier de poche sera pour vous. Pigeons,<br />

bécasses, lapins et le tableau seront entièrement partagés. Le midi, un repas est organisé. Un forfait<br />

est mis en place pour les 3 journées à 300 euros hors hébergement et restauration sauf le jeudi. Le<br />

golf de La Jonchère se situe dans la Creuse, entre Montluçon et Guéret.<br />

Renseignements : 05 55 62 18 80 – p.nature@orange.fr<br />

<strong>Golf</strong> & Business<br />

Développer son business en faisant<br />

évoluer son swing. C’est le double<br />

objectif que propose Swing Business<br />

aux golfeurs-chefs d’entreprise,<br />

décideurs et professions libérales.<br />

Par une méthode de coaching et<br />

d’accompagnement indivi<strong>du</strong>alisé en<br />

partenariat avec votre pro, vous ferez<br />

très vitre progresser votre index.<br />

Cela vous assurera une sérénité et<br />

une efficacité plus grandes dans la<br />

con<strong>du</strong>ite de vos affaires. Sept séances<br />

d’une demi-journée étalées sur 3 mois<br />

sont proposées avec Gérard Baglin,<br />

coach sophrologue et consultant. Celui-ci se consacre<br />

depuis 25 ans à l’influence <strong>du</strong> facteur humain et de la<br />

psychologie dans la réussite économique, commerciale<br />

et sportive. La méthode d’accompagnement est<br />

indivi<strong>du</strong>alisée en partenariat avec votre pro.<br />

Renseignements :<br />

gbaglin.psynergie@yahoo.fr<br />

<strong>Golf</strong>bat<br />

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octobre 2012<br />

Donnez une seconde vie à votre chariot,<br />

changez votre batterie pour <strong>du</strong> lithium !<br />

Le kit complet batterie<br />

chargeur et housse :<br />

18 trous 299 <br />

36 trous 349 <br />

Légèreté,<br />

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et qualité !<br />

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tous chariots<br />

<strong>Golf</strong>bat c est aussi une gamme<br />

de batteries plomb de 22 à 33ah à partir de 69 <br />

Disponible sur www.golfbat.fr


70<br />

Turquie Pro-Am<br />

Du 26 novembre au 1er décembre se déroulera<br />

le Turquie Pro-Am. La côte d’Antalya accueillera<br />

l’événement. Une offre de séjour all inclusive<br />

à 1 980 euros par golfeur est mise en place. De<br />

grands spécialistes de golf se sont rejoints pour<br />

vous proposer de très belles prestations sport<br />

et luxe à seulement trois heures d’avion. Le<br />

Cornelia Diamond est un palace dont le confort<br />

et la beauté de son parcours de golf Nick Faldo<br />

Course vous raviront. L’agence de voyages<br />

Planet <strong>Golf</strong> Antalya, en partenariat avec Turkish<br />

Airlines et le ministère de la Culture de Turquie,<br />

a imaginé pour vous un pro-am dont vous vous<br />

souviendrez.<br />

Renseignements : 09 51 51 56 99<br />

reservation@proam-turquie.com<br />

Lisbonne <strong>Golf</strong> Cup<br />

Du 28 novembre au 2 décembre se déroulera<br />

la 1ère édition de la Lisbonne <strong>Golf</strong> Cup. Venez<br />

fouler les fairways de 3 des plus beaux parcours<br />

de la capitale portugaise. Penha Longa, Quinta<br />

Da Marinha et Oitavos. L’hébergement de 4 nuits<br />

se fera à l’hôtel Vila Galé à Cascais****. Celui-ci<br />

est situé à 30 minutes au nord de Lisbonne, dans<br />

une station balnéaire huppée de la région, avec<br />

un village typique donnant sur la mer. Pendant<br />

3 tours de compétition, 3 formules de jeu seront<br />

proposées : scramble à deux, 4 balles meilleure<br />

balle et chapman. Le package est à 820 euros<br />

par personne pour les golfeurs et à 620 euros par<br />

personne pour les accompagnateurs non golfeurs.<br />

Renseignements : 01 41 22 96 00 –<br />

www.swing.fr<br />

Club-house<br />

Trophée XLandes<br />

Du 14 au 16 septembre a eu lieu la 2e édition <strong>du</strong><br />

Trophée XLandes. La compétition s’est déroulée<br />

sur 3 tours en formule 4 balles sur les parcours<br />

de Seignosse, Hossegor et Moliets. Chacun des<br />

tours était récompensé et agrémenté d’une pause<br />

gourmande à mi-parcours. Cette année, le dîner<br />

de gala se déroulait au Baya de Capbreton.<br />

À l’issue <strong>du</strong> week-end, l’équipe de Jonathan<br />

de Cintaz et David Carassus a remporté la<br />

compétition en brut. La paire Romain Cheyrou<br />

et Damien Cbalet remportait quant à elle le net.<br />

Quarante-deux équipes, soit 84 joueurs, étaient<br />

présents pour cette édition 2012.<br />

Renseignements :<br />

www.golf-landes.com<br />

Fourqueux<br />

Ladies Open<br />

Du 13 au 15 septembre dernier s’est déroulé le<br />

Fourqueux Ladies Open au golf de Fourqueux<br />

dans les Yvelines. La compétition, au programme<br />

<strong>du</strong> Generali Ladies Tour, a regroupé 110 joueuses<br />

venues <strong>du</strong> Ladies European Tour et de nombreuses<br />

amateurs venues pour challenger leurs aînées.<br />

Caroline Afonso, seule joueuse à terminer sous<br />

le par, s’est imposée avec 4 coups d’avance sur<br />

l’Écossaise Katy McNicoll. Le dernier podium <strong>du</strong><br />

Generali Ladies Tour est complété par la Suissesse<br />

Melanie Meltzer. La Française qui évolue sur le Tour<br />

européen était aux anges après ce succès : « Cette<br />

victoire est importante pour moi car elle me redonne<br />

une confiance qui me faisait beaucoup défaut ces<br />

dernières années. » Jade Schaeffer a quant à elle signé<br />

la meilleure carte de la semaine à -3 à égalité avec<br />

Mélodie Bourdy le premier jour. Jade a gagné 20<br />

places le samedi terminant ainsi à la 7e place.<br />

Renseignements :<br />

www.generaliladiestour.com<br />

Afrasia <strong>Golf</strong> Masters<br />

Du 9 au 16 décembre se tiendra la 3e édition<br />

de l’AfrAsia <strong>Golf</strong> Masters sur le parcours <strong>du</strong><br />

Four Seasons <strong>Golf</strong> Club Mauritius at Anahita.<br />

Le tournoi, organisé par Canal+ Events, est<br />

devenu une référence <strong>du</strong> golf professionnel à l’île<br />

Maurice. Depuis sa création, la compétition a<br />

accueilli de grands noms <strong>du</strong> golf professionnel et<br />

a notamment couronné le Belge Nicolas Colsaerts<br />

en 2010. Pour continuer sur cette lancée, l’édition<br />

2012 devrait accueillir d’autres grands noms<br />

<strong>du</strong> golf international. Parmi les nouvelles têtes<br />

d’affiche, la plus atten<strong>du</strong>e est sans doute Marcel<br />

Siem. L’Allemand, dernier vainqueur de l’Alstom<br />

Open de France au <strong>Golf</strong> National, viendra<br />

découvrir l’AfrAsia <strong>Golf</strong> Masters. La compétition<br />

se déroulera en stroke play et opposera 30<br />

joueurs : les 20 meilleurs <strong>du</strong> Classement National<br />

Professionnel et 10 invités <strong>du</strong> Tour européen.<br />

Renseignements :<br />

www.afrasiagolfmasters.com<br />

Sport Am Vert for ever<br />

Du 14 au 16 septembre s’est déroulée la 6e édition <strong>du</strong> Sport-Am au golf de Saint-Étienne. Plus<br />

de 100 joueurs se sont retrouvés par équipes de deux sportifs et deux amateurs. En brut, la<br />

victoire est revenue à l’équipe <strong>du</strong> skieur Pierrick Bourgeat, Frédéric Boulle (agent sportif),<br />

Julien Torre (partenaire) et Léo Torre. Côté vert, Christian Lopez a su faire un dernier tacle<br />

aux autres joueurs pour con<strong>du</strong>ire son équipe à la victoire. Celui-ci était associé à Christophe<br />

Ruelle, Gilles Payat de la Caisse d’Épargne et Gilles Compagnon. Le vendredi soir, une soirée<br />

était organisée au lycée Renouveau à Saint-Genest avec la présence de grands champions<br />

comme David Ginola, Luc Alphand et Laurent Blanc.<br />

Renseignements : 04 77 32 14 63 – www.bluegreen.com<br />

Club <strong>Golf</strong> Business<br />

À l’instar <strong>du</strong> Club 4267, précurseur des clubs<br />

reliant le monde des affaires au golf, le premier<br />

club <strong>Golf</strong> Business de l’Ouest sera lancé le<br />

jeudi 18 octobre au golf de Val Queven. il<br />

ne s’agit pas d’un club supplémentaire mais<br />

d’un autre club permettant aux dirigeants<br />

et décideurs d’entreprises de partager leur<br />

passion. Ainsi ils trouveront dans ce cadre un<br />

lieu d’échange, de convivialité et de partage<br />

des mêmes valeurs. Le golf est souvent<br />

apprécié par de nombreux chefs d’entreprise<br />

et est régulièrement utilisé comme moyen de<br />

relations publiques. L’initiative de ce 1er club<br />

<strong>Golf</strong> Business vient de 5 dirigeants ayant la<br />

même passion pour le golf et souhaitant la faire<br />

partager. Ce type de projet a déjà largement<br />

fait ses preuves aux États-Unis, au Japon et en<br />

Grande-Bretagne.<br />

Renseignements : 06 82 68 46 73<br />

jp.guinard@atlantic-nature.fr<br />

1 NUIT,<br />

1 PETIT DÉJEUNER<br />

ET 1 GREEN-FEE<br />

À PARTIR DE 91 <br />

GOLF<br />

DU GOUVERNEUR<br />

Le Gouverneur,<br />

à 20 mn de Lyon<br />

regroupe 2 parcours<br />

de 18 trous dont<br />

le Breuil théâtre<br />

de l'Allianz Open de<br />

Lyon épreuve<br />

<strong>du</strong> Challenge Tour<br />

et également un<br />

hôtel*** Best Western<br />

de 53 chambres<br />

et suites.<br />

Nouveauté : Avantage exclusif pour les membres Flying Blue <strong>Golf</strong><br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

FLyinG BLue GOLF<br />

TRANSPORT GRATUiT DE VOTRE SAC DE GOLF<br />

Le transport gratuit <strong>du</strong> sac de golf est devenu un avantage exclusif pour les membres Flying<br />

Blue <strong>Golf</strong>, en plus de votre franchise bagages gratuite. Pour en bénéficier, il suffit de vous<br />

présenter à l’enregistrement muni de votre bon d’échange, à imprimer ou à sauvegarder sur<br />

votre mobile ou tablette, depuis le site Flying Blue <strong>Golf</strong>, rubrique « Mon espace ». Cette offre,<br />

réservée aux membres Flying Blue <strong>Golf</strong> , est uniquement valable sur les vols opérés par AiR<br />

FRANCE, KLM, CityJet, Régional, et Brit’Air.<br />

Adhérez gratuitement à Flying Blue <strong>Golf</strong> :<br />

http://www.flyingbluegolf.fr/devenir-membre<br />

CHÂTEAU DU BREUIL - 01390 Monthieux<br />

Tel golf : 04.72.26.40.34 - Tel hôtel : 04.72.26.42.00 - www.golfgouverneur.fr<br />

octobre 2012<br />

71


72<br />

Mercedes Trophy 2012<br />

La 13e édition <strong>du</strong> Mercedes Trophy s’est clôturée le 3 septembre au golf<br />

de Saint-Cloud lors de la finale nationale. Cette finale a regroupé les 42<br />

finalistes des 7 étapes régionales qui s’étaient déroulées d’avril à juin. La<br />

journée fut l’occasion pour les golfeurs de profiter de la présence de joueurs<br />

professionnels de renom mais également de découvrir en exclusivité la<br />

nouvelle Classe A de la marque. Les 3 vainqueurs ont gagné l’opportunité de<br />

jouer la finale internationale. Celle-ci s’est déroulée <strong>du</strong> 13 au 18 septembre à<br />

Stuttgart. Les partenaires de l’événement, Helena Rubinstein, le groupe Sun<br />

Resorts, TaylorMade et Laurent Perrier étaient présents et ont été remerciés<br />

pour leur collaboration.<br />

Renseignements : www.bcm-sports.com – 01 46 05 09 73<br />

<strong>Golf</strong> d’Orléans-Donnery<br />

Créé en 1952 à l’initiative de soldats américains, le golf<br />

d’Orléans-Donnery fête cette année ses 60 ans. Le golf<br />

propose un parcours varié et technique de 18 trous.<br />

Celui-ci, initialement de 9 trous, est né de la volonté de<br />

GI américains basés à Orléans après la Seconde Guerre<br />

mondiale. Le Colonel des forces de l’OTAN, Henry C.<br />

Britt avait convaincu la propriétaire <strong>du</strong> château de la<br />

Touche à Donnery, elle-même golfeuse, de l’intérêt de<br />

construire un parcours sur ses terres. La légende veut que<br />

le fairway <strong>du</strong> trou n° 1, ancien trou n° 6, ait pu servir de<br />

piste d’atterrissage d’urgence en cas de soucis sur la base<br />

aérienne américaine voisine. Le site offre également un<br />

practice de 20 postes dont 12 tapis couverts, un putting<br />

green et un green d’approche.<br />

Renseignements : 02 38 59 25 15<br />

infos.donnerygolf@wanadoo.fr<br />

Club-house<br />

Trophée Soligolf Best Western<br />

Le 22 septembre s’est déroulée la première édition <strong>du</strong> Trophée Soligolf Best<br />

Western au golf parc Robert Hersant. L’événement était organisé par l’agence<br />

Viagolf au profit de l’association les P’tits Cracks, venant en aide aux enfants<br />

atteints <strong>du</strong> cancer. Entre atelier d’initiation au putting et premier swing sur le<br />

parcours école, les P’tits Cracks ont joué à 100 % leur rôle de guest star d’une<br />

journée. Pendant ce temps, les golfeurs aguerris relevaient le défi d’une partie en<br />

scramble à 2 sur 18 trous. Jean-Baptiste Gonnet a partagé son expérience <strong>du</strong> golf<br />

professionnel, face à des golfeurs en herbe remplis de curiosité, d’humour et de<br />

sens de la répartie. Une vente aux enchères de toiles, réalisées sur place par les<br />

jeunes golfeurs, est venue clôturer la journée. Celle-ci a permis de récolter près<br />

de 3 000 euros pour l’association.<br />

Renseignements : lesptitscracks@yahoo.fr<br />

Open Green <strong>du</strong> Cœur<br />

La 8e édition de l’Open Green <strong>du</strong> Cœur s’est déroulée le<br />

18 septembre au golf de Fourqueux dans les Yvelines. La<br />

compétition était organisée en soutien à l’association Laurette<br />

Fugain, luttant contre la leucémie. Cent trente participants<br />

étaient présents. Le but de l’événement était de donner, encore<br />

et toujours, de la visibilité à l’association et de créer un relais<br />

dans les entreprises grâce aux participants. L’Open Green <strong>du</strong><br />

Cœur était également l’occasion de collecter des dons et c’est<br />

un chèque de 27 050 euros qui a été remis. La compétition s’est<br />

déroulée en scramble à 4 et différentes animations ont rythmé<br />

la journée.<br />

Renseignements : www.opengreen<strong>du</strong>coeur.com<br />

www.laurettefugain.org<br />

Locaux porte-bonheur<br />

à saisir porte de St-Cloud !<br />

Zao Stratécréa, l’agence de communication qui a accompagné<br />

avec succès le lancement de <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong>, vend ses locaux<br />

à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine – M° Marcel Sembat).<br />

Loft de 220 m2, très lumineux, atypique en open space sur<br />

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pleine propriété. également possible en habitation pour<br />

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Contact : 06 80 04 63 98<br />

Trophée Jacques Fromont<br />

Les 15 et 16 septembre avait lieu le Trophée Jacques Fromont au golf de la base régionale de Vaires-Torcy.<br />

L’événement était organisé en mémoire de l’instigateur de ce golf et le référent golf de l’UCPA pendant plus de<br />

25 ans. Les golfs suivants ont répon<strong>du</strong> présents pour rendre hommage à cet homme en offrant des greens fees :<br />

Meaux, Bussy, Lésigny, Greenparc, Cély, Ozoir-la-Ferrière, Saint-Cloud, Lys-Chantilly ou encore Fourqueux et<br />

le <strong>Golf</strong> National. La première série a joué en 36 trous stroke play et a vu la victoire de Marc Gandossi avec un<br />

score de 156. Luc Moulonguet est le vainqueur en net avec un score de 138. Les femmes ont joué en 18 trous<br />

stableford et Isabelle Binet l’a emporté avec 19 points brut. Lysiane Guerard a gagné en net avec 40 points.<br />

Jacques Fromont était également président de la Commission Jeunes au sein de la FF<strong>Golf</strong>.<br />

Renseignements : http://vaires-torcy.ucpa.com<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

octobre 2012<br />

Les Doubles<br />

Henriot<br />

Les Doubles Champagne<br />

Henriot se dérouleront <strong>du</strong><br />

18 au 26 janvier prochain<br />

à l’île Maurice. Organisée<br />

par Beachcomber Hotels,<br />

cette deuxième édition<br />

regroupera des équipes<br />

de 2 joueurs mixed-up.<br />

Celles-ci s’affronteront en<br />

formule 4 balles meilleures<br />

balles stableford sur deux<br />

parcours : le Paradis <strong>Golf</strong><br />

Club et l’Heritage <strong>Golf</strong> Club.<br />

Entre deux parcours, les<br />

participants profiteront de toute l’offre de la péninsule <strong>du</strong> Morne et<br />

de ses 7 kilomètres de plage. Pêche au gros, soin au spa ou encore<br />

ski nautique sur le lagon. Au programme, swing, précision, plaisir<br />

et élégance ! L’île Maurice, 12 heures de vol, 3 heures de décalage<br />

horaire, un dépaysement total.<br />

Renseignements :<br />

www.lesdoubles-champagnehenriot.com<br />

Souillac <strong>Golf</strong> & Country Club<br />

Le Souillac <strong>Golf</strong> & Country Club a rejoint depuis le 1er septembre<br />

le réseau de golfs franchisés NGF <strong>Golf</strong> sous l’enseigne Garden <strong>Golf</strong>.<br />

Le golf est intégré dans un environnement naturel boisé et préservé,<br />

surplombant la vallée de la Dordogne. Au fil des années, le parcours<br />

18 trous a su se créer la réputation d’un parcours atypique, technique<br />

et dépaysant. Un complexe de vacances et de loisirs est situé autour<br />

<strong>du</strong> parcours. Les maisons en ossature bois sont toutes personnalisées.<br />

Celles-ci sont réparties dans 8 hameaux disposant chacun d’une<br />

piscine commune. La franchise NGF <strong>Golf</strong>, proposée aux golfs<br />

indépendants, regroupe à ce jour 5 parcours. Parmi eux, 3 Garden<br />

<strong>Golf</strong>, 2 Daily <strong>Golf</strong> et un Exclusiv <strong>Golf</strong>.<br />

Renseignements : www.souillaccountryclub.com<br />

Luxury Jewelry’s Cup<br />

Le 15 septembre a eu lieu la 2e édition de la Luxury Jewelry’s Cup au<br />

golf <strong>du</strong> Prieuré dans les Yvelines, organisée par Mille Mariages. La<br />

compétition s’est déroulée en simple stableford avec la participation de la<br />

maison Titanides. De très beaux prix étaient offerts aux gagnants grâce<br />

aux partenaires : la maison de joaillerie Lorenza Paris, le bagagiste Tumi,<br />

l’orfèvre Christofle, les bracelets et montres Peter Fleming, les joaillières<br />

Sophie M, Tibert et Chalvet. Le chausseur Derville, les boutons de<br />

manchettes Intemporel, les écrins de senteurs Provence Lavande, le jeu<br />

Rébustory, la maison d’armagnac Castarède et les automobiles Volvo<br />

France ont également apporté leur soutien à l’événement. Parmi les<br />

nombreux tirages au sort ayant récompensé les participants, une bague<br />

en or sertie de diamants a été offerte par Sophie M.<br />

Renseignements : 01 42 15 25 97<br />

luxury-jewelrys-cup-2012@millemariages.com<br />

73<br />

www.leclub-golf.com<br />

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LE réseau de 103 golfs<br />

j’adhère


74<br />

Zoom<br />

sur<br />

Texte et photos de paUl MaHé<br />

Redoux en anjoU<br />

créé par un personnage haut en couleur, le golf d’anjou a longtemps vécu sur ses acquis avant<br />

de commencer à retrouver des couleurs depuis peu. pour mieux vous permettre de profiter<br />

de la douceur angevine…<br />

Mais qu’est venu faire dans le golf Roland Paulze d’Ivoy de la Poype ? Celui<br />

que l’on surnomme également « le Marquis » est un des plus fameux pilotes<br />

de chasse français de la Seconde Guerre mondiale. Il fut notamment<br />

décoré par Staline <strong>du</strong> titre de Héros de l’Union soviétique, plus haute distinction de<br />

l’Armée rouge. Est-ce dû à son passage en Grande-Bretagne, qu’il a ralliée déguisé<br />

en fantassin polonais et où il a servi dans un escadron britannique, le « City of<br />

Glasgow » ? L’influence de sa première femme, qui était anglaise ? « Non, il ne joue<br />

même pas au golf », assure le nouveau directeur, Stéphane Guguen, qui pratique<br />

le propriétaire depuis longtemps. « Il a créé le golf avec des copains. » C’est plutôt<br />

l’exemple de son père, ingénieur agronome et colonel de réserve, qui n’aurait pas<br />

voulu qu’il devienne un nobliau oisif et arrogant. Maire de la ville de Champigné,<br />

commune dont son père était originaire, située à une vingtaine de kilomètres au<br />

nord d’Angers, ce touche-à-tout y transforme une ferme en golf avec le concours de<br />

Frederic Hawtree, autre engagé volontaire.<br />

Un peU de doUceUr<br />

dans Un Monde de brUtes<br />

L’Anglais a dessiné 80 parcours comme ceux de Saint-Nom-la-Bretèche, Le Prieuré<br />

et Domont, et en a redessiné 400 comme ceux <strong>du</strong> Royal Birkdale et de Lahinch lors<br />

de sa carrière. Hawtree a signé à Angers dans un domaine d’une centaine d’hectares<br />

un compact de 6 trous et un 18 trous qui fait la part belle aux paysages ligériens,<br />

leur végétation et leurs étangs. Mais rassurez-vous : l’eau n’entre pas trop en jeu<br />

et, même si quelques vieux chênes empiètent parfois sur les fairways (comme au 2<br />

et au 13), ceux-ci sont relativement larges et plutôt rectilignes. Surtout à l’aller, qui<br />

permet de commencer en douceur, et à l’exception <strong>du</strong> 10 et <strong>du</strong> 11 par exemple, des<br />

doglegs prononcés aux virages bien protégés. Et surtout <strong>du</strong> 13 notamment, qui se<br />

défend bien : il faut y envoyer un drive suffisamment bien placé entre le plan d’eau<br />

et les arbres, et suffisamment long pour pouvoir ensuite jouer un club permettant<br />

de survoler les grands arbres qui protègent l’accès au green. Mais encore une fois, le<br />

parcours est accessible aux joueurs de tous niveaux, propice à d’agréables moments.<br />

Y compris des greens particulièrement bien entretenus sur un terrain bien drainé<br />

permettant de profiter toute l’année <strong>du</strong> climat tempéré, qui fait partie de ce que<br />

regrettait Joachim <strong>du</strong> Bellay quand il était en mission diplomatique à Rome. Car si<br />

le sonnet XXXI <strong>du</strong> recueil Les Regrets commence sur une note positive – « Heureux<br />

qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage » –, le poète y manifeste rapidement son<br />

envie de revenir dans son « petit village », sa « pauvre maison ». La fin est une<br />

apologie de la région : « Plus que le marbre <strong>du</strong>r me plaît l’ardoise fine ; Plus mon<br />

Loire Gaulois, que le Tibre Latin ; Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin ; Et plus<br />

que l’air marin la douceur Angevine. »<br />

“<br />

Une noUvelle éqUipe coMpléMentaire<br />

Comme Joachim <strong>du</strong> Bellay, Stéphane Guguen est revenu au bercail, ou tout <strong>du</strong> moins<br />

au golf d’Anjou où il avait été directeur de 1997 à 2004. « J’ai évolué pendant deux ans<br />

sur le Challenge Tour et j’ai été enseignant dans différents golfs avant cela, raconte cet<br />

ancien entraîneur de ligue. Ensuite, je suis parti sur un projet de centre d’entraînement<br />

indoor à Rennes qui n’a jamais pu se faire. » Il est revenu aux commandes l’an passé<br />

et, en mars, il a repris la gestion complète <strong>du</strong> golf avec son frère Yann. « Nous avons<br />

discuté longuement avec NGF et nous avons fini par nous entendre. Nous bénéficions<br />

d’une franchise en autonomie de gestion, explique-t-il. Mon frère est dans la restauration<br />

depuis une vingtaine d’années, il a été formé par Bocuse, il a travaillé chez Michel<br />

Guérard à Eugénie-les-Bains puis plutôt en gestion dans l’hôtellerie haut de gamme en<br />

Angleterre. Nos domaines de compétences, nos complémentarités nous ont donné envie<br />

de relever le défi. » Car il a trouvé le golf, qui perd de l’argent depuis 20 ans, dans un état<br />

déplorable : « Jusqu’en 2004, les infrastructures étaient à niveau mais en huit ans, rien<br />

n’a été fait pour pérenniser le site », estime-t-il. Et de citer les zones laissées en friche, la<br />

piscine qu’il a fallu remettre en fonction, etc. « Nous avons dû faire beaucoup de travaux<br />

afin de remettre le site en état, poursuit-il. Nous avons aussi organisé différemment le<br />

cahier des charges pour le parcours. Ce sont des détails, mais nous avons par exemple<br />

reton<strong>du</strong> les buttes de départ. » Il a aussi fallu remettre l’hébergement au goût <strong>du</strong> jour –<br />

14 chambres et 8 appartements dans d’anciennes bâtisses aux poutres apparentes et toits<br />

en ardoise – afin de pouvoir accueillir des séminaires notamment. Bien sûr, son frère<br />

va également s’atteler à améliorer la restauration en proposant des pro<strong>du</strong>its frais, <strong>du</strong><br />

terroir, sans pour autant augmenter les prix. Car la gastronomie est l’un des éléments<br />

qui font de l’Anjou une région où il fait bon vivre. « Nous avons remonté d’un cran toute<br />

la prestation, assure Stéphane Guguen. Nous avons déjà de nombreux retours positifs et<br />

de nouveaux membres… »<br />

nGF Garden <strong>Golf</strong> d’anjou<br />

Rue Normandie Niémen, 49330 Champigné<br />

Tél. : 02 41 42 01 01<br />

18 trous, par 72, 6 231 mètres (marques blanches). Slope 126<br />

E-mail : contact@gardengolf-anjou.fr<br />

www.ngf-golf.com/gardengolf-anjou/<br />

ET AUX CLUBS QUI ONT SOUTENU<br />

ET REÇU LE 1 ER TROPHÉE UNICEF-LE CLUB<br />

FINALE NATIONALE :<br />

GOLF BARRIÈRE DEAUVILLE LES 13 ET 14 OCTOBRE 2012<br />

EN PRÉSENCE DE JEAN VAN DE VELDE<br />

Création : MRC - Crédit photo : Fotolia. MERCI AUX PARTENAIRES<br />

Un génial touche-à-tout<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

« Nous avions un château, mais nous faisions de la culture, ma mère était sur le tracteur<br />

et mon père à côté », raconte Roland Paulze d’Ivoy de la Poype ou « Pohype », en toute<br />

simplicité dans Libération. « Je faisais tout comme lui. » Pour entretenir sa propriété et<br />

garder sa première femme, « une Anglaise au train de vie assez élevé », il devient agriculteur<br />

(propriétaire de fermes modèles, éleveur) et lance sa propre société après la guerre. Ce<br />

descendant des frères de Montgolfier, inventeurs <strong>du</strong> ballon à air chaud (ou montgolfière),<br />

conçoit le berlingot de shampoing Dop pour le compte de L’Oréal. « Le Marquis » développe<br />

une véritable in<strong>du</strong>strie de l’emballage plastique qui touche à tous les domaines, de l’agroalimentaire<br />

au loisir. Cela l’amène à dessiner la carrosserie de la Méhari et il en fait même<br />

défiler une version amphibie sur la Seine devant l’usine Citroën, « mais le bureau d’études<br />

n’en a pas voulu ». Passionné par le monde marin, il a également créé le Marineland<br />

d’Antibes, l’un des plus grands parcs aquatiques d’Europe.<br />

Jean Van de Velde, Ambassadeur de l’Unicef<br />

octobre 2012<br />


76<br />

Évasions Texte de DOminique POurriaS - Photos Dr<br />

L’afrique,<br />

un fabuleux terrain de jeu<br />

aux quatre points cardinaux de l’afrique, le golf a fait son trou et a profondément ancré<br />

ses racines dans la rouge terre de ce continent magique. arrivé en afrique <strong>du</strong> Sud dès<br />

1885, le golf a depuis conquis tous les espaces naturels. golfs de désert ou de montagne,<br />

parcours au cœur de la brousse ou en bor<strong>du</strong>re des océans, « big five » ou baleines, les<br />

terrains que nous vous présentons se déploient dans des paysages spectaculaires. Suivez<br />

le guide, là où la passion <strong>du</strong> golf et l’amour des animaux se conjuguent à l’envi !<br />

afrique Du SuD<br />

L’Afrique <strong>du</strong> Sud offre des panoramas variés d’une saisissante beauté. Baigné par les<br />

océans Atlantique et Indien, ce pays mosaïque décline des savanes et des déserts, des<br />

montagnes et des plages, des mégapoles où se côtoient quartiers branchés et townships,<br />

des parcs animaliers... Et quatre cents golfs !<br />

Où jouer au golf près <strong>du</strong> parc Kruger ?<br />

Leopard Creek Country Club : longeant la Crocodile River, cette exceptionnelle<br />

réalisation de Gary Player se classe deuxième meilleur golf d’Afrique <strong>du</strong> Sud. Les 18<br />

trous jouent spectaculairement avec la nature environnante. Des lacs et des ruisseaux<br />

peuplés d’hippopotames et de crocodiles embellissent le décor… De l’émotion pure !<br />

Hans Merensky <strong>Golf</strong> Club : ce 18 trous côtoie Phalaborwa, un des accès au parc<br />

Kruger. Le tracé de Bob Grimsdell longe le parc, et toutes sortes d’animaux sauvages<br />

vagabondent sur les fairways dans une végétation typique <strong>du</strong> « veld ». Hippopotames et<br />

crocodiles prennent le frais dans les nombreuses pièces d’eau !<br />

The Sabie River <strong>Golf</strong> Course : voici un 18 trous qui était à l’origine un 9 trous<br />

construit par les fermiers. Le parcours on<strong>du</strong>le doucement et l’eau est présente sur<br />

quatorze des trous. Crocodiles et hippopotames habitent près des 14e et 15e trous.<br />

Où jouer au golf dans la province <strong>du</strong> Cap ?<br />

Arabella <strong>Golf</strong> Club : longeant la lagune de la Bot River à proximité <strong>du</strong> Cap, ce 18<br />

trous conçu par Peter Matkovitch est classé parmi les cinq meilleurs golfs <strong>du</strong> pays. La<br />

végétation de maquis, les lacs, son décor pittoresque et ses greens rapides et en pente en<br />

font un parcours exceptionnel.<br />

Royal Cape <strong>Golf</strong> : créé en 1885, c’est le plus ancien parcours sud-africain. Ce 18<br />

trous technique et difficile est toujours venté. Les fairways bordés d’arbres sont étroits et<br />

ponctués d’obstacles d’eau et de bunkers. Chaque trou offre de beaux points de vue sur<br />

la montagne de la Table.<br />

Erinvale <strong>Golf</strong> Club : ce parcours 18 trous dessiné par Gary Player près de<br />

Stellenbosch est l’un des plus prestigieux d’Afrique <strong>du</strong> Sud. Les premiers neuf trous sont<br />

plats avec des obstacles d’eau, les neuf derniers sinuent sur les collines <strong>du</strong> Drakensberg.<br />

Au loin, le cap de Bonne Espérance !<br />

Stellenbosch <strong>Golf</strong> Club : dans un parc entouré de montagnes en plein cœur des<br />

vignobles de Stellenbosch, ce parcours 18 trous représente un sérieux défi avec ses<br />

fairways étroits et bordés d’arbres. Inauguré en 1904, il a reçu l’Open d’Afrique <strong>du</strong> Sud<br />

à plusieurs reprises.<br />

Fancourt <strong>Golf</strong> Resort : situé à George, le long de la Route des Jardins, voici trois 18<br />

trous de championnat créés par Gary Player. Ces trois parcours se classent parmi les<br />

meilleurs <strong>du</strong> pays. The Links, long et difficile, est le plus impressionnant ; le Montagu<br />

a déjà été classé n° 1 en Afrique <strong>du</strong> Sud ; et l’Outeniqua est un véritable défi avec ses<br />

dénivelés et ses greens plongeants. Du grand art !<br />

George <strong>Golf</strong> Club : également sur la magnifique Route des Jardins, ce parcours 18<br />

trous vallonné pittoresque est très arboré. Le dix-septième trou est une légende, un par<br />

3 considéré comme l’un des meilleurs <strong>du</strong> monde !<br />

Les incontournables<br />

Créé en 1898, le parc Kruger, l’un des parcs les plus célèbres au monde, héberge les<br />

fameux « big five » : éléphants, lions, rhinocéros, léopards et buffles… et 147 espèces<br />

de mammifères. Il se découvre en roulant (doucement) sur les pistes qui sillonnent ce<br />

formidable espace intact de vie sauvage. À proximité, Pilgrim’s Rest raconte l’histoire<br />

d’une ancienne cité minière <strong>du</strong> XIXe siècle. Et le Blyde River Canyon est une profonde<br />

faille de 800 mètres de profondeur sculptée par la rivière. Ici, les pluies qui arrosent les<br />

reliefs granitiques alimentent de nombreuses chutes d’eau, dont les Mac Mac falls.<br />

Là où les océans se mêlent, entre plages et montagnes, vignobles et déserts, la province<br />

<strong>du</strong> Cap occidental offre un monde multiple, tour à tour sauvage et âpre, puis riant<br />

et accueillant. Du haut de la montagne de la Table, le téléphérique offre une vue<br />

Stellenbosch <strong>Golf</strong> Club<br />

Midi-Pyrénées<br />

inoubliable sur Le Cap. De la ville, il faut voir le centre culturel et historique en passant<br />

par le Cultural History Museum, le South African National Museum, les Houses of<br />

Parliament, Bo Kaap, le quartier malais et le fort de Bonne-Espérance. Le Victoria and<br />

Alfred Waterfront fascine les visiteurs par son atmosphère commerçante survoltée. Du<br />

port, un ferry mène en peu de temps à Robben Island, l’île prison où fut enfermé Nelson<br />

Mandela.<br />

La péninsule <strong>du</strong> cap de Bonne-Espérance qui s’avance comme une griffe entre deux<br />

océans décline de fabuleux paysages marins. En chemin, ne manquez pas Kirstenbosch<br />

pour ses jardins botaniques et la plage des Boulders pour sa colonie de manchots rigolos.<br />

Taillée dans la falaise au-dessus <strong>du</strong> vide, la route Chapman’s Peak Drive, affectueusement<br />

surnommée « Chappies », est une des plus belles routes côtières <strong>du</strong> monde, un rêve de<br />

photographe !<br />

La route des vins se faufile dans les vignobles <strong>du</strong> Wineland, où l’on visite les caves et les<br />

anciennes demeures de style hollandais des villes historiques de Stellenbosch, Paarl et<br />

Franschhoek, où sont toujours installés les descendants des huguenots français. Voir, à<br />

Stellenbosch, le Village Museum ; à Franschhoek, le mémorial et le musée huguenot.<br />

Le saviez-vous ?<br />

Les eaux froides de l’Afrique australe sont un paradis pour des centaines de baleines,<br />

dauphins, orques, requins-baleines et autres requins ; la région autour d’Hermanus est<br />

considérée comme l’un des meilleurs sites d’observation terrestre des baleines au monde.<br />

Plettenberg Bay, Algoa Bay et la Wild Coast sont aussi d’excellents choix.<br />

Le SénégaL / SaLy<br />

Haut lieu <strong>du</strong> tourisme balnéaire au Sénégal, la Petite Côte, avec les superbes plages de<br />

Saly, propose à seulement 80 kilomètres de Dakar une palette d’activités. On surnomme<br />

cette large baie « la Riviera sénégalaise » ou bien « la Côte d’Azur <strong>du</strong> Sénégal ».<br />

votre hôtel : BeST WeSTern<br />

Le relais de Laguiole***<br />

Le BEST WESTERN Le Relais de Laguiole est le lieu<br />

idéal pour se détendre dans une atmosphère privilégiée.<br />

Découvrez un établissement spacieux et chaleureux qui<br />

mêle le bois et les couleurs chaudes. Les 30 chambres de<br />

l’hôtel offrent un très grand confort et certaines possèdent<br />

un balcon. Au restaurant de l’hôtel, dégustez une cuisine<br />

<strong>du</strong> terroir. Après une balade sur le plateau de l’Aubrac<br />

ou un parcours de golf, l’espace détente vous propose sa<br />

vaste piscine couverte chauffée, son sauna et son Spa. Aux<br />

beaux jours, prélassez-vous sur la terrasse solarium.<br />

Bien recevoir les golfeurs, ça ne s’improvise pas !<br />

HÔTELS AU SINGULIER<br />

journal<strong>du</strong>golf.fr<br />

évaSiOn<br />

en france<br />

Toutes les couleurs <strong>du</strong> Sud<br />

Gorges <strong>du</strong> Tarn, Toulouse, Rocamadour… Laissez-vous sé<strong>du</strong>ire par la<br />

région Midi-Pyrénées, qui au détour des ses profondes vallées, cache des<br />

trésors justement nommés « Grands Sites », <strong>du</strong> Canal <strong>du</strong> Midi au Via<strong>du</strong>c<br />

de Millau. Dotés d’un patrimoine culturel immense, Midi et Pyrénées se<br />

marient à merveille sur les traces de Compostelle, entre gorges baignées<br />

de soleil et sommets dominés par l’observatoire <strong>du</strong> Pic <strong>du</strong> Midi. Avec 36<br />

terrains répertoriés, c’est aussi une destination rêvée pour conjuguer golf,<br />

saveurs <strong>du</strong> terroir et bien-être.<br />

golf de mezeyrac-Laguiole :<br />

sortez vos lames !<br />

Au pays de la coutellerie, il faudra aussi aiguiser vos fers !<br />

Avec un parcours 9 trous inauguré en 1987, la précision<br />

est depuis le maître mot sur les fairways de Mezeyrac-<br />

Laguiole. Et pour faire preuve d’un jeu de fers affûté,<br />

ajustez votre rythme sur ce terrain physique situé à 800 m<br />

d’altitude ! Si votre carte souffre de quelques balles<br />

égarées au pied des chênes centenaires, le cadre naturel<br />

splendide vous donnera toujours satisfaction, au fil des<br />

couleurs de la saison.<br />

information / réservation<br />

0800 90 44 90 (N° Vert gratuit)<br />

www.bestwestern.fr<br />

Code promo <strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Golf</strong> :<br />

01475140<br />

C’est totalement vrai car, <strong>du</strong> nord au sud, la Petite Côte dispose de tous les atouts pour<br />

sé<strong>du</strong>ire ses visiteurs ; mais elle propose encore plus : une ambiance africaine qui a su<br />

conserver son âme.<br />

Où jouer au golf à Saly ?<br />

<strong>Golf</strong> de Saly : c’est un 18 trous dessiné par Vic Bernstein qui forme une oasis au<br />

cœur d’une région semi-désertique. Le long <strong>du</strong> parcours se succèdent des paysages de<br />

savane hérissés de baobabs, de plaine aride et de forêt humide et un ahurissant jardin<br />

botanique où foisonnent des arbres fruitiers et des fleurs de toutes essences. Si les greens<br />

sont impeccables, les fairways sahéliens ne sont pas entièrement engazonnés et, de<br />

novembre à juillet, on joue sur l’herbe sèche ; le vrai plaisir <strong>du</strong> jeu à l’africaine ! L’eau<br />

est omniprésente, sept trous comportent un obstacle d’eau ; oiseaux, écureuils, singes et<br />

varans vivent ici en amis de la famille.<br />

Les incontournables<br />

M’Bour, port de pêche traditionnel actif, attire les touristes pour son pittoresque marché<br />

aux poissons sur la plage. Le parc national <strong>du</strong> Delta <strong>du</strong> Saloum, l’un des plus beaux sites<br />

<strong>du</strong> Sénégal, est une réserve de la biosphère. Dans ce monde aquatique de lagunes et de<br />

mangroves vivent trente-six espèces de mammifères et des milliers d’oiseaux.<br />

Joal-Fadiouth est l’un des plus intéressants villages de la région. Cette commune est<br />

composée de Joal (village natal de l’ancien président Léopold Sedar Senghor) habitée<br />

par des pêcheurs sérères, de l’île de Fadiouth reliée par deux ponts en bois à la terre<br />

ferme et entièrement bâtie sur un amas de coquillages, de l’île Cimetière où sont<br />

exceptionnellement enterrés ensemble des chrétiens et des musulmans ; et de l’île sacrée<br />

de Tindine. À Joal, le retour des pêcheurs procure un intense moment d’émotion. Et<br />

le village de Popenguine, entre Toubab Diallaw et la Somone, doit sa réputation au<br />

pèlerinage catholique de la Pentecôte.<br />

octobre 2012<br />

77


78<br />

Évasions<br />

Leopard Creek Country Club<br />

Le saviez-vous ?<br />

Les eaux qui bordent les côtes <strong>du</strong> Sénégal sont renommées dans le monde entier<br />

pour la richesse de leur faune et sont parmi les plus poissonneuses de la planète.<br />

Pour la pêche au gros, on reconnaît une cinquantaine d’espèces, dont vingt-deux<br />

reconnues par l’International Game Fish Association de Floride. Saly est un<br />

important centre de pêche au gros. La meilleure période s’étale <strong>du</strong> 15 mai au 15<br />

décembre. On peut y pêcher le marlin bleu, le marlin blanc, l’espadon voilier, le<br />

requin, le thon, le barracuda…<br />

Kenya<br />

Importé par les colons anglais, le golf s’est rapidement enraciné au Kenya. L’infinie<br />

variété des paysages, un climat agréable presque toute l’année, la qualité des quelque<br />

quarante parcours que compte le pays, contribuent à faire <strong>du</strong> Kenya une destination<br />

golfique de premier plan en Afrique.<br />

Où jouer au golf autour de nairobi ?<br />

Muthaiga <strong>Golf</strong> Club : serpentant à travers la forêt de Karura à Nairobi, ce<br />

18 trous vallonné s’avère technique et difficile. Les fairways fleuris de jacarandas<br />

et bordés de demeures coloniales contrastent avec le sable rouge des bunkers.<br />

Inauguré en 1920 et complètement rénové en 2001 par Peter Matkovich, il reçoit<br />

depuis plusieurs années l’Open <strong>du</strong> Kenya.<br />

Windsor <strong>Golf</strong> and Country Club : à quinze minutes <strong>du</strong> centre de Nairobi<br />

dans un paisible cadre rural, ce 18 trous offre des fairways luxuriants et des greens<br />

rapides et roulants. Les plans d’eau et les nombreux bunkers font de ce beau parcours<br />

un défi stimulant. Il est considéré comme un des grands golfs d’Afrique.<br />

Où jouer au golf sur la côte, près de Mombasa ?<br />

Nyali <strong>Golf</strong> Club : ce 18 trous, légèrement en retrait <strong>du</strong> littoral, est environné<br />

de végétation fleurie exubérante. De petits singes suivent les golfeurs le long <strong>du</strong><br />

parcours, et le club-house d’architecture coloniale est… so British !<br />

Leisure <strong>Golf</strong> Club : 18 trous sur la plage de Diani au sud de Mombasa. C’est un<br />

parcours à l’américaine, accessible à tous, agrémenté de lacs, offrant de splendides<br />

vues sur les bougainvillées et sur l’océan Indien en contrebas.<br />

Vipingo Ridge : inauguré en 2009, c’est le dernier des nouveaux parcours 18<br />

trous <strong>du</strong> Kenya. Très bien entretenu, il est lové entre de vertes collines et les rivages<br />

de l’océan Indien.<br />

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Les incontournables<br />

Nairobi est une ville moderne, quadrillée de rues aérées et dotée de nombreux<br />

espaces verts. Le musée National et la maison de Karen Blixen retiennent l’attention.<br />

C’est en effet dans cette plantation de café transformée en musée que vécut l’auteure<br />

danoise <strong>du</strong> livre Out of Africa, de 1914 à 1931.<br />

Cité de légendes au passé millénaire, Mombasa a vu naître la civilisation swahilie.<br />

Aux alentours, la côte étire ses longues plages de sable blanc, ourlées de cocotiers et<br />

bordées par un superbe lagon turquoise. Dominant la vieille ville aux rues étroites<br />

bordées de superbes maisons arabes, aux balcons et aux portes sculptés, le fort Jésus,<br />

édifié en corail massif en 1593, est le témoin d’un passé tumultueux.<br />

Le spectacle de la vie animale est un des principaux attraits <strong>du</strong> Kenya. Les parcs<br />

<strong>du</strong> Tsavo Est et Tsavo Ouest, Mont Kenya, Amboseli avec le sommet enneigé<br />

<strong>du</strong> Kilimandjaro en toile de fond, le mythique Masaï Mara et ses migrations de<br />

gnous… ces noms sonnent comme des aventures et invitent à une extraordinaire<br />

découverte de la faune sauvage.<br />

Le saviez-vous ?<br />

À 348 kilomètres de Nairobi, la petite ville culturelle de Maralal est une halte<br />

idéale pour partir découvrir les éten<strong>du</strong>es arides et sauvages <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> pays. Mais<br />

Maralal est aussi connue pour un événement annuel haut en couleur : les courses<br />

internationales de chameaux qui se déroulent dans les rues de la cité transformées<br />

pour l’occasion en champs de course. Surprenant !<br />

DeManDeZ Le PROGRaMMe !<br />

Kenya <strong>Golf</strong> Trophy : 9 jours / 7 nuits, <strong>du</strong> 1er au 9 décembre 2012. Un événement<br />

exceptionnel réunissant des amateurs <strong>du</strong> monde entier, pour un rendez-vous amical.<br />

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Réveillon <strong>Golf</strong>’In au Kenya : <strong>du</strong> 27 décembre au 6 janvier 2013, pour découvrir les<br />

superbes parcours de Muthaiga et <strong>du</strong> Windsor, à Nairobi, avant d’opérer un break<br />

de deux jours sans golf et célébrer la nouvelle année dans l’ambiance magique de la<br />

réserve de Masai Mara, avant de rejoindre Mombasa et le tout dernier parcours <strong>du</strong><br />

Kenya, Vipingo Ridge.<br />

Contact : <strong>Golf</strong>’In – 02 38 59 50 78 – 06 88 05 48 44 – www.agency-golf.com<br />

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anniversaire qui sera une fête <strong>du</strong> golf en Afrique <strong>du</strong> Sud sur les parcours de Montagu,<br />

Outeniqua, Pinnacle Point et les redoutables Links de Fancourt !<br />

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80<br />

Jeux<br />

le parcours <strong>du</strong> joueur<br />

Mots Fléchés<br />

Vainqueur<br />

Open de<br />

France<br />

dames<br />

Mouvements<br />

de foule<br />

Ceinture<br />

Enfermées<br />

Hardi<br />

Conifère<br />

Non blanchis<br />

Vainqueur<br />

Open de<br />

France dames<br />

Bas de bas<br />

en haut<br />

Terme de golf<br />

Adverbe<br />

Vestiges<br />

Instrument<br />

de jeu<br />

Le chrome<br />

aNaGraMMes<br />

retrouvez ici d’anciennes<br />

gagnantes de l’open de<br />

France féminin de golf.<br />

- Carine Haitsapeur<br />

- Zazie Cornivor<br />

- Annelise Tonmulet<br />

Son nom<br />

Vainqueur<br />

Open de<br />

France dames<br />

En crue<br />

Village<br />

médiéval<br />

Comme<br />

une<br />

bière<br />

Un peu épaulé<br />

Protection<br />

par élisabeth lauNaY - Photo Sven Nackstrand/AFP<br />

Degré<br />

Domine<br />

Catane<br />

Circule<br />

au Japon<br />

Fait mousser<br />

à St. Andrews<br />

élima<br />

Vainqueur<br />

Open de<br />

France<br />

dames<br />

Parcourut<br />

à l’envers<br />

Préposition<br />

Comme<br />

des<br />

rayons<br />

Bien arrivés<br />

Personnel<br />

Sport<br />

olympique<br />

Tête de sbire<br />

Agent<br />

de liaison<br />

à moitié<br />

égal<br />

FiN De parcours<br />

Depuis sa création, l’open de France<br />

féminin a été remporté par des<br />

représentantes de deux continents<br />

seulement. lesquels ?<br />

- Afrique<br />

- Amérique<br />

- Asie<br />

- Europe<br />

- Océanie<br />

solutioNs DANS LE PROCHAIN NUMéRO<br />

Sur Mer<br />

Vainqueur<br />

Open de<br />

France dames<br />

Dans<br />

l’Orne<br />

Fin de partie<br />

Vainqueur<br />

Open de<br />

France<br />

dames<br />

QuiZ<br />

1) la Fédération française de golf compte :<br />

a- moins de 110 000 joueuses<br />

b- entre 110 000 et 160 000<br />

c- plus de 160 000<br />

2) le golf féminin s’est professionnalisé :<br />

a- en 1934<br />

b- en 1946<br />

c- en 1966<br />

3) le nom de la première non-britannique à<br />

avoir remporté le british Girls amateur <strong>Golf</strong><br />

championship ?<br />

a- Catherine Lacoste<br />

b- Sandrine Mendiburu<br />

c- Simone Thion de La Chaume<br />

4) la Française Marie-laure de lorenzi n’a<br />

jamais gagné les :<br />

a- Internationaux d’Afrique <strong>du</strong> Sud<br />

b- Internationaux d’Espagne<br />

c- Internationaux de Suisse<br />

5) cecilia Mourgue d’algue a été sacrée<br />

championne d’europe indivi<strong>du</strong>elle :<br />

a- 4 fois<br />

b- 5 fois<br />

c- 6 fois<br />

6) l’open de France de golf féminin s’est<br />

déroulé à sainte-Maxime :<br />

a- 1 fois<br />

b- 2 fois<br />

c- 3 fois<br />

solutioNs DU NUMéRO 80<br />

P D E<br />

H A R B E R T<br />

L U E S R<br />

C A M E N A G E<br />

L A N G E R S O I<br />

S O I R O T N<br />

A P T E C R I T<br />

R E G A I N E S<br />

R O I T H E T<br />

O U S R O C E<br />

B A T H A G E N<br />

G E N T I A N E S<br />

M A R R S N E A D<br />

QuiZ<br />

1-A, 2-B, 3-C,<br />

4-B, 5-C, 6-C<br />

aNaGraMMes<br />

Lee Trevino<br />

Walter Hagen<br />

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82<br />

Le couP<br />

<strong>du</strong> chapeau<br />

Monsieur le Capitaine des jeux <strong>du</strong> Royal and Ancient de Saint Andrews,<br />

onsieur le Président de l’USGA,<br />

Je vous prie par avance de bien vouloir excuser l’audace qui me pousse à vous solliciter<br />

aujourd’hui.<br />

Mais golfeurs vous-mêmes, et des plus avertis, vous comprendrez, j’en suis persuadé, ce<br />

qui m’y pousse.<br />

Tout commence, je m’en souviens comme si c’était hier, lors de la Médaille de juin 1972<br />

<strong>du</strong> Old Fart GC, au trou n° 17, un joli par 3 de 142 mètres milieu au green en surplomb.<br />

Sans ce jour béni, sans doute serais-je demeuré un golfeur ordinaire, doté d’un mental de<br />

gaufrette et d’un swing d’inspiration médiévale, passionné bien enten<strong>du</strong> et honnête autant<br />

que le permet un livre des lois aussi lumineusement simple dans l’esprit que diaboliquement<br />

complexe dans sa jurisprudence.<br />

Seulement, ce coup de fer 6, monsieur le Capitaine des jeux, monsieur le Président, était<br />

si parfaitement touché, si rectiligne – « droit comme une charge de cavalerie », s’est même<br />

exclamé le colonel Molle – si facile et si puissant à la fois… que la raison m’a abandonné<br />

lorsque, parvenu au green, je n’y ai pas trouvé ma balle.<br />

Et pour la première fois, moi qui n’avais jamais triché, ou alors par pure ignorance, j’ai<br />

déclaré mienne la balle qui traînait à quelques mètres de là, dans le petit rough, et sur<br />

laquelle j’avais failli marcher. Malgré le poids <strong>du</strong> remords, j’ai réussi un chip potable pour<br />

me mettre à distance de par, puis Matt Camisol, qui complétait la partie, a rentré son putt<br />

pour birdie. Et ressorti deux balles <strong>du</strong> trou ! La sienne et celle <strong>du</strong> premier trou en un de ma<br />

courte carrière ! Un trou en un dont je ne pourrais jamais me vanter, le trou en un de la<br />

honte ! Le pauvre Camisol éberlué n’avait pas encore réalisé l’ampleur de mon forfait et la<br />

cruelle ironie <strong>du</strong> foudroyant châtiment qui venait de me frapper, que j’avais déjà ramassé<br />

mon sac, dévalé le fairway <strong>du</strong> 18, sauté dans ma voiture et quitté à jamais le Old Fart GC.<br />

Une vocation était née ! Puisque cet instant d’égarement m’avait privé d’une des grandes<br />

émotions placées sur la route d’un golfeur, puisque cette première tache, indélébile, sur<br />

un plastron de probité soigneusement amidonnée de candeur naïve, m’interdisait de<br />

refranchir un jour les portes <strong>du</strong> club-house <strong>du</strong> Old Fart GC, je serais donc tricheur, et le<br />

meilleur de l’Histoire <strong>du</strong> golf, tout simplement !<br />

Ah, ce ne fut pas facile, croyez-le, c’est même le labeur de toute une vie que je viens vous<br />

narrer ici. Mais si les cancres savaient le temps qu’il faut pour confectionner des antisèches<br />

parfaites, ils apprendraient leur leçon, c’est tellement plus vite fait ! Tout d’abord j’entrepris<br />

de m’imprégner des règles <strong>du</strong> jeu de golf. De toutes les règles, <strong>du</strong> plus petit alinéa, <strong>du</strong><br />

moindre jugement ren<strong>du</strong> par le très sage comité des règles <strong>du</strong> Royal and Ancient. Car<br />

vous aurez noté, Monsieur le Capitaine des jeux, Monsieur le Président, à quel point les<br />

tricheurs ordinaires sont limités par une connaissance sommaire de la loi. À croire même<br />

qu’ils trichent par ignorance ! Ils devraient pourtant savoir qu’en sport « tout se joue sur des<br />

détails », les champions de toutes disciplines ne cessent de le rabâcher !<br />

Je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler le profit qu’on peut tirer d’un arbre tuteuré ou<br />

d’un tas d’herbe destiné à être enlevé, d’autant que cela n’est pas tricher.<br />

Mais pour ne vous donner qu’un exemple, afin d’embobiner un importun qui se piquait<br />

de connaître la règle dans le moindre détail, j’appris à distinguer les crottes de lapins de<br />

garenne de celles des lapins domestiques, malheureuses victimes d’un univers carcéral qui<br />

les prive de développer leur naturel d’animaux fouisseurs et, après en avoir subrepticement<br />

parsemé à une sortie de terrier où le maladroit s’était égaré, je lui refusai le « free drop »,<br />

arguant que la « fouisserie » était par définition impossible et qu’il devait s’agir en somme<br />

d’une planque pour lapin de clapier en cavale. Je sais, c’était tor<strong>du</strong>. N’empêche que lors<br />

d’une partie suivante, je parvins à convaincre le ratiocineur défait, que ma balle, entrée<br />

dans le même terrier, avait suivi quelque facétieuse galerie avant de ressortir directement<br />

dans le trou, et qu’il y avait bien birdie ! Ben si, pourquoi pas ?<br />

De l’aplomb, encore de l’aplomb, toujours de l’aplomb, tout est là. Pas celui dont se servent<br />

encore certains vétérans pour juger de la pente des greens, non, cette absolue conviction<br />

que « ça va passer » qui vous permet d’affronter sans ciller le regard <strong>du</strong> plus inquisiteur<br />

des scoreurs. Car le tricheur ordinaire, lesté par ce fond de mauvaise conscience qui<br />

plombe chacun de ses gestes, semble tout faire pour se trahir lui-même. Crispé, fébrile, il<br />

Chronique<br />

Pierre-Michel Bonnot<br />

<strong>Journal</strong>iste golf et rugby<br />

au journal L’équipe<br />

a généralement le coup de Jarnac mesquin et la tricherie honteuse. Pour vous dire, j’en ai<br />

même vu glisser leur marqueur sous la balle pour gagner un demi-centimètre au putting !<br />

Franchement…<br />

Mais moi, Messieurs, quand je décide de me donner <strong>du</strong> confort dans le secteur, je me<br />

débrouille pour arriver le premier sur le green et, tout en ramassant ma balle d’une main,<br />

j’expédie de l’autre mon marque-balle d’un geste précis un petit mètre plus près <strong>du</strong> trou.<br />

Et croyez-moi, il faut une sérieuse pratique pour lancer le marque-balle façon frisbee sans<br />

jamais dévier de la ligne ! écraser d’un pied aussi furtif que précis le rough derrière sa balle<br />

tout en regardant dans la direction opposée, élaguer distraitement les arbustes alentour<br />

avant d’armer son swing, ramasser sa balle « dans le mouvement » au pied d’un arbre<br />

pour la laisser choir 50 mètres plus avant sans attraper un tour de rein, tout cela demande<br />

également un entraînement inlassable.<br />

Mais l’antijeu en vaut la chandelle.<br />

« Practice makes perfect », comme on dit par chez vous, pas vrai ?<br />

La répétition inlassable de ces félonies de base donne seule ce vernis de naturel qui distingue<br />

le tricheur de classe de l’impulsif qui, submergé par la perspective <strong>du</strong> triple bogey honteux,<br />

met des coups de pied dans le rough pour en extraire sa balle avec la véhémente discrétion<br />

<strong>du</strong> traqueur de haute brousse. Comme il y a une justice, même pour les malhonnêtes,<br />

tous ces efforts finirent par connaître leur juste récompense, et ma haute connaissance<br />

des règles associée à une espèce de hauteur sereine devant les hasards des fairways ne<br />

tarda pas à me valoir une réputation de grande probité au Golden Pidgeon <strong>Golf</strong> and<br />

Country Club au sein <strong>du</strong>quel j’avais trouvé refuge. J’en profitai naturellement pour semer<br />

le poison de la suspicion dans les esprits alentour, prévenant tour à tour en aparté les deux<br />

joueurs qui m’accompagnaient d’avoir à se méfier de l’autre qui avait la fâcheuse réputation<br />

d’avoir toutes les peines <strong>du</strong> monde à compter jusqu’à sept en compétition. Oh, j’eus bien<br />

quelques frayeurs, notez ! Comme cette fois où, ayant égaré ma balle dans le même secteur<br />

qu’un de mes partenaires, je m’empressai de m’approprier la sienne – une balle marquée<br />

d’un point d’interrogation ainsi qu’il l’avait annoncé au départ <strong>du</strong> tournoi – tandis qu’il<br />

devait se résoudre à biffer le trou d’une croix. Mais quand le troisième larron de la partie<br />

scrutant ma balle sur le green un trou plus loin fit lourdement remarquer : « Tiens, tu as<br />

des balles marquées d’un point d’interrogation, toi aussi ? », j’eus le cran de répondre :<br />

« Oui, j’en ai aussi » sur ce ton sans appel qu’enseigne une vie tout entière suspen<strong>du</strong>e sur<br />

le fil <strong>du</strong> mensonge. Je pourrais, Monsieur le Capitaine des jeux, Monsieur le Président,<br />

continuer pendant des pages à vous compter par le menu une carrière exempte de toute<br />

disqualification. Pour vous situer le niveau de performance auquel je suis parvenu dans ma<br />

partie, sachez seulement que je suis l’inventeur <strong>du</strong> coup <strong>du</strong> chapeau. Vous le connaissez ?<br />

Non ? C’est normal. Il n’a jamais été percé à jour.<br />

Le secret, c’est que tout le monde regarde par terre quand une balle est égarée dans un<br />

rough. J’en profite pour en dissimuler une sous mon chapeau et je laisse tomber l’une et<br />

l’autre au premier lie à peu près présentable en lâchant négligemment : « C’est bon, je<br />

l’ai trouvée. » Et personne ne s’étonne que j’aie mis mon chapeau par-dessus pour ne pas<br />

risquer de la reperdre en allant chercher un club dans mon sac !<br />

Tout ceci pour vous expliquer, Messieurs, pourquoi « le plus grand tricheur de l’histoire <strong>du</strong><br />

golf » s’en vient solliciter aujourd’hui l’honneur d’accéder, sous l’effet conjugué de vos très<br />

hautes influences, au Hall of Fame of <strong>Golf</strong> de Ponte Vedra Beach où l’on rend hommage<br />

aux figures les plus marquantes de notre sport.<br />

Et si d’aventure l’on s’étonne de vous voir encourager ainsi le crime, Monsieur le Capitaine<br />

des jeux, Monsieur le Président, répondez que je suis bien le plus grand dans ma partie<br />

et que s’il n’y avait pas de tricheurs, l’honnêteté ne serait pas une vertu. Et la première <strong>du</strong><br />

monde <strong>du</strong> golf, comme chacun sait.<br />

Dans l’attente, veuillez croire, Monsieur le Capitaine des jeux, Monsieur le Président, à ma<br />

très sincère et très dévouée malhonnêteté.<br />

Note à tous mes partenaires de jeu passés et à venir : inutile de me regarder ainsi de<br />

travers, il s’agit bien enten<strong>du</strong> d’un courrier de pure fiction.<br />

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

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