60 pieds - SeaSailSurf.fr

SEASAILSURF
WEST
mag.seasailsurf.fr
mag
#2
Gratuit
SPORT & CULTURE GLISSE • automne 2008
Les TOURS du MONDE • Le SALON

Nouveau Mini de Série
pour la Course au Large
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Nous vous accueillons
du 5 au 14 décembre 2008
au Salon Nautique de Paris
Hall 1
Stand F41
Photos B. Galeron 10/2008
P.10-15 : Dossier
Volvo Ocean Race et Vendée Globe
P.16-19 : Seb Josse
Des foils aux tours du monde
P.22-23 : Trimarans
Triplé de géants
Couverture :
1 : Open 60 BT Team Ellen • photo
Thierry Martinez / Sea&Co / BT.
2 : Volvo 70 Ericsson au départ de
la Volvo Ocean Race • photo Rick
Thomlinson / VOR.
(crédits photos édito dans les
pages concernées)
Textes et photos :
Christophe Guigueno,
sauf mention contraire.
Diffusion :
Tirage à 10 000 exemplaires.
Disponible en PDF
sur mag.seasailsurf.fr.
Édité par :
PIPOF communication multimédia
22, rue Choron, 75009 Paris
Régie publicitaire :
pub@seasailsurf.com
http://pub.seasailsurf.com
#2 : Autour du monde…
3 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
edito
Les courses autour du monde à la voile
se multiplient cet automne. Ce deuxième
numéro de SEASAILSURF MAG WEST
est donc orienté grand large. Mais la
glisse n’est pas oubliée pour autant,
car ces marins qui s’en vont contourner
l’Antarctique ne sont-ils pas de formidables
surfers ? Ce ne sont pas l’Américain
Kelly Slater, sacré pour la 9 e fois champion
du monde de surf, ou le Français
Sébastien Cattelan, premier homme à
briser la barre des 50 nœuds sur 500
mètres en kitesurf qui me contrediront.
La Volvo Ocean Race, au départ
d’Alicante, à l’ouest de l’Espagne, le
Vendée Globe, au départ des Sables
d’Olonne, offrent à plus d’une centaine
de marins un terrain de jeu exceptionnel
avec pour points de repère les quarantièmes
rugissants, les cinquantièmes
hurlants, le cap de Bonne-Espérance
ou le terrible cap Horn…
L’occasion nous est donnée de vivre par
procuration et pendant trois à huit mois
leurs aventures autour du monde. Ce numéro
2 de SSSMW distribué aux Sables
et sur l’ouest de la France ainsi qu’à Paris
pour le salon nautique leur est dédié.
Et pour l’actualité au jour le jour, je vous
donne bien entendu rendez-vous sur
www.seasailsurf.com!
Christophe Guigueno
Directeur de la publication
& rédacteur en chef :
Christophe Guigueno
Tél.: 01.48.74.48.57
Mail: redaction@seasailsurf.com
Dépôt légal à parution. ISSN en cours.
Ne pas jeter sur la voie publique.
Impression en France qualité IMPRIM’VERT.
SeaSailSurf® est une marque déposée par
Christophe Guigueno.
Toute reproduction ou représentation, même
partielle est interdite sans l’autorisation écrite
préalable de l’éditeur de SeaSailSurf Mag West.

ACTU west
17 juillet • photo Marcel Mochet / AFP / Rivacom
Transhumance de Brest à Douarnenez
21 sept. • Tr. Mer Montagne • photo P.Alemany / ODT Cancale
Marins et montagnards s’affrontent à Cancale
10 mai • Québec - St Malo • photo Mer & Média
Escoffier le plus malouin depuis Québec
29 août • 1000 M. Brittany-Ferries • photo St.Gaspari
Jourdren & de Pavant dans le 1000
10 sept. • Dery Kite • photo Studio Contact
La Baule les kites
23 juillet • photo Jean-Marie Liot / TFV08
Courrier Souben sur le Tour Voile
17 août • Raid Bleu Normandie • photo J.Girardot / DPPI
Gurvan Bontemps et Matthieu Marfaing dans le timing
15 juillet : Record de l’Atlantique • photo F.Van Mallenghen
Thomas Coville, l’homme de l’Atlantique
4 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008 automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 5

Départ des Sables d’Olonne : Lobato (en haut), Picault & Le Diraison (à droite) • photos CG / PIPOF.com
retro courses
LES SABLES - LES AÇORES
Lobato dompte les protos
Avec son Pogo 2, le Portugais gagne les étapes et le général
L’ancien laseriste portugais avait
remporté en 2006 la course du
calendrier mini vers les Açores. Cet été, il a
fait encore plus fort en remportant ses deux
étapes… au scratch ! Du coup, il s’impose
toutes catégories : séries et prototypes.
Douze jours pour aller aux Açores, six pour en
revenir, Francisco Lobato s’impose au final avec
une heure et dix minutes d’avance sur Charlie
Dalin (Antalis). Le jeune architecte naval finit
lui-même 50 minutes devant le premier prototype
qui n’est autre qu’un bateau conforme à la
jauge série, à ce moment-là pas encore validé
pour cette division. D2 – Marée Haute mené
par son architecte Pierre Rolland remporte ainsi
la catégorie prototype devant Arnaud Vasseur
(Nat’Che) et Sébastien Picault (Kickers).
Pour les minis, cette saison 2008 restera
TECHNOLOGIQUEMENT
APPROUVÉS PAR LA COURSE
www.harken.fr
marquée par l’échec des prototypes sur la
grande course de l’été en Atlantique. Stéphane
Le Diraison (Cultisol – Institut Curie), Thomas
Ruyant (Faber France), Henry-Paul Schipman
(Maisons de l’avenir – Urbatys) et autres skippers
de bateaux récents pourront prendre leur
revanche en 2009. Ils sont attendus sur la Transat
650 Charente – Maritime Bahia qui s’élancera
en septembre de La Rochelle.
Vincent Curutchet/DPPI photo
SOLITAIRE DU FIGARO
2, 1, 3 : étapes et podium
Doublé pour Nicolas Troussel devant Morvan et Duthil
Pour gagner la Solitaire du Figaro 2008, il
fallait écraser la concurrence sur la première
étape. Pour se placer sur le podium, il fallait
en gagner une des trois. Équation simple ?
Oui pour Nicolas Troussel, Gildas Morvan et
Fred Duthil qui ont placé leur nom, dans le
même ordre, au tiercé de la 39 e Solitaire.
« Nicolas a tué le match dès la première étape
en finissant avec six heures d’avance. À partir
de là, c’était dur pour nous de pouvoir remonter
; d’autant plus qu’il n’y a eu que trois étapes
et que l’on n’est pas allé jusqu’à l’île de Man. »
Telles furent les mots de Fred Duthil (Distinxion
Automobile) pour résumer cette édition exceptionnelle
de la Solitaire du Figaro.
Pour commencer, il y a eu cette étape entre La
Rochelle et Vigo. Troussel, Bos et Duthil partent
avec une risée qui sourit surtout au leader.
Morvan champion de France
6 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008 automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 7
vendee_123x40.indd 1 10/20/2008 1:55:35 PM
Arrivé en Espagne avec une marée d’avance où
le parcours a été réduit faute de vent, le skipper
de Financo y détrousse la course. Pour finir, il
y a eu ce changement de parcours décidé au
dernier moment pour éviter les vents forts sur la
route de l’île de Man.
Au bilan, on retient la seconde victoire de Troussel
et la 3 e victoire d’étape en deux ans (7 manches)
de Duthil. Quant à Morvan, il est n°1…
Si Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs) remporte
la dernière course, Cap Istanbul, entre
Nice et la Turquie, c’est le skipper de Cercle
Vert qui remporte le titre cette année : « je
gagne la Course des Falaises, je finis 2 e au
Figaro après que tout se soit joué à l’issue de
la première étape et je finis à nouveau 2 e de la
Cap Istanbul. Il y a de quoi être satisfait… »

voile legere
JEUX OLYMPIQUES • Qingdao
Pas d’or pour les tricolores
De l’argent pour Bontemps
Du bronze pour Florent, Charbonnier & Bausset
Les équipes de France ont ramené 40
médailles des Jeux Olympiques de
Pékin. Une moisson record pour les
tricolores ! Mais ce bilan est mitigé par
le petit nombre d’or glané qui situe la
France en 10 e place du classement des
nations. En voile, le bilan est similaire :
pas d’or mais trois belles médailles.
On attendait Faustine Merret (en or à
Athènes) ou Xavier Rohart & Pascal
Rambeau (en bronze aux mêmes Jeux),
mais les stars ont raté le rendez-vous de
Qingdao. Faustine termine 11 e , aux portes
des medal races. Derniers à jouer, Rohart
& Rambeau sont sixièmes. Chez les filles,
l’équipe d’Anne Le Helley en Yngling termine
5e pour la deuxième fois consécutive
alors que la jeune Sarah Steyaert prend
elle-aussi une excellente place de 5 e .
Pas de récompense chez les filles, cette
année, mais quelques garçons ont sauvé
l’honneur de l’équipe de France qui,
comme pour les autres
disciplines, brille par la
quantité. Julien Bontemps,
9 e à Athènes, revient donc
avec l’argent des planches à
voile. Guillaume Florent, 8 e en
Australie, gagne le bronze. Quant
à Nicolas Charbonnier et Olivier
Bausset, ils resteront dans les mémoires
comme les premiers à monter
sur un podium en 2008 pour une belle
troisième marche des 470.
Une médaille d’argent et deux de bronze
font trois médailles. C’est mieux qu’en
2004. Mission accomplie pour le staff FFV
qui a privilégié l’expérience cette année,
sans négliger les espoirs de 2012, en sélectionnant
les prometteurs Steyaert ou
Bernaz. Il reste désormais à préparer les
prochaines olympiades avec pour exemple
l’équipe de Grande-Bretagne, encore
montée d’un cran avec 6 médailles dont
quatre en or !
Les résultats de l’équipe de France
RS:X hommes : Argent : Julien Bontemps
Finn : Bronze : Guillaume Florent
470 Hommes : Bronze : Nicolas Charbonnier et Olivier Bausset
Yngling : 5 es : Anne Le Helley, Julie Gerecht, Catherine Lepesant
Laser Femmes : 5 e : Sarah Steyaert
Star : 6 es : Xavier Rohart et Pascal Rambeau
Laser Hommes : 8 e : Jean-Baptiste Bernaz
49er : 10 es : Manu Dyen et Yann Rocherieux
470 Femmes : 11 es : Ingrid Petitjean et Gwendolyn Lemaitre
RS:X femmes : 11 e : Faustine Merret
Tornado : 11 es : Xavier Revil et Christophe Espagnon
De gauche à droite : Merret, Bontemps, Charbonnier & Bausset, Florent, Steyaert • photos Gilles Martin-Raget / FFVoile
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 9

Départ d’Alicante • photo Rick Tomlinson / Volvo Ocean Race
autour du monde
Volvo Ocean Race, Vendée Globe, Record en solitaire…
Tous en course
autour de l’Antarctique!
Huit équipages au départ d’Alicante le 11 octobre,
trente solitaires aux Sables le 9 novembre
10 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 11

Cet automne, trois courses s’élancent
autour du monde. La Volvo Ocean Race
a quitté Alicante le 11 octobre. Le lendemain,
au Portugal, c’est une flotte de
six 40 pieds qui a largué les amarres de
la Portimão Global Ocean Race. Enfin,
le 9 novembre, c’est au tour du Vendée
Globe de partir des Sables d’Olonne.
Avec la tentative de record de Thomas
Coville, ce sont au total près de 45 bateaux
et 120 marins qui s’aventurent
en équipage, en double ou en solitaire
autour de l’Antarctique.
La Volvo Ocean Race est la dixième édition
du tour du monde en équipage avec escales,
né sous le nom de Whitbread en 1973. Cette
année, elle part d’Espagne pour une course aux
points de huit mois ponctuée de nombreux pitstops
en Afrique, en Asie, en Amérique et en
Europe. La plus longue étape sera une grande
première dans l’histoire de la course puisqu’elle
s’élancera de Qingdao le 14 février 2009. Il
s’agit du port chinois qui a organisé les régates
olympiques cet été. Au terme de 12 300 milles
de course via le cap Horn, les équipages rejoindront
Rio, une escale historique sur le tour du
monde. Enfin, ce n’est qu’en juin 2009 que la
course présentera à ses héros le clap de fin.
Ce long marathon de 37 000 milles se terminera
ainsi à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Six écuries prennent part cette année à la
VOR. Leur but : succéder au team hollandais
mené par le Néo-Zélandais Mike Sanderson.
Le skipper d’ABN Amro One s’était imposé en
juin 2006 devant l’Américain Paul Cayard (Pirate
des Caraïbes) et le Brésilien Torben Grael
(Brazil 1). Sébastien Josse, le skipper français
du second voilier de la banque hollandaise,
avait terminé 4 e des sept équipages engagés.
La méthode Sanderson a porté ses fruits pour
la 10 e édition puisque deux teams ont eux aussi
engagé deux bateaux. D’un côté, il y a les Suédois
d’Ericsson, cinquièmes en 2006 sous les
ordres de l’Anglais Neal McDonald, remettent le
couvert avec deux nouveaux bateaux dessinés
par Juan Kouyoumdjian, l’architecte franco-argentin
du bateau vainqueur en 2006. Les deux
voiliers sont menés par Torben Grael, de retour
sur le tour du monde, et par le Suédois Anders
Lewander. Les Espagnols de Telefonica ont aligné
deux plans Farr. Le « Blue » est mené par
photos : Skippers Vendée Globe © V.Curutchet / DPPI • Armel Le Cléach © B.Stichelbaut / Brit’Air • Prologue à Alicante © R.Tomlinson/Volvo Ocean Race
le Hollandais Bouwe Bekking, sixième en 2006,
et le « Black » est quant à lui aux mains de l’Espagnol
Fernando Echávarri. Face à ces quatre
bateaux, quatre autres équipages mènent des
voiliers battant pavillon américain (Puma Racing),
sino-irlandais (Green Dragon), russe (Kosatka)
et hollandais (Delta Lloyd qui n’est autre
que le tenant du titre). Quid des Français ? Pas
de skipper ni de bateau mais deux chefs de
quart avec Sidney Gavignet et Laurent Pagès.
Les Français et leurs sponsors étant plus portés
sur la course au large en solitaire, on les
retrouve en force sur le Vendée Globe.
Pas d’équipage, pas d’escale sous peine de
disqualification, un bateau de 60 pieds (18,30
mètres) contre 70 (21,50 mètres), 26 000 milles
à parcourir contre 37 000 et une trentaine
de concurrents au départ des Sables d’Olonne
tous les quatre ans : voilà l’équation du
Vendée Globe. Le tour du monde créé par Philippe
Jeantot en 1989 est désormais l’Everest
de la course en solitaire. Sa sixième édition est
exceptionnelle puisqu’une vingtaine de bateaux
ont été conçus spécialement pour elle. On y
retrouve comme sur la VOR des plans Farr et
Kouyoumdjian ainsi que des Finot, Owen Clarke
Design ou Van Peteghem & Lauriot-Prévost
- Verdier.
Deux anciens vainqueurs viennent chercher un
doublé historique : Michel Desjoyeaux (Foncia)
et Vincent Riou (PRB). De nombreux anciens
remettent eux aussi le couvert comme Loïck
Peyron (Gitana 80), deuxième en 1990 derrière
Titouan Lamazou, Jean Le Cam (VM Matériaux
– 2e en 2005), Mike Golding (Ecover – 3e en
2005), Sébastien Josse (BT – 5e en 2005), Roland
Jourdain (Véolia) ou encore Jean-Pierre
Dick (Paprec – Virbac), Raphaël Dinelli (Fondation
Océan Vital), Alex Thomson (Hugo Boss),
Dominic Wavre (Temenos), Norbert Sedlacek
(Nauticsport-Kapsch), Bernard Stamm (Cheminées
Poujoulat) et Marc Thiercelin (DCNS).
Face à ces « anciens », se confronte une meute
de plus ou moins jeunes régatiers issus du circuit
Figaro-Bénéteau comme Yann Elies – Generali,
Jérémie Beyou – Delta Dore, Armel Le
Cléac’h – Brit’Air, Samantha Davies – Roxy,
Kito de Pavant – Groupe Bel, Arnaud Boissières
– Akena Vérandas, Jean-Baptiste Dejeanty
– Maisonneuve, ou d’anciens de la course au
large comme Marc Guillemot (Safran) ou des
records en solo comme Dee Caffari (Aviva)…
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 13
La troisième course autour du monde lancée
cet automne est plus discrète. Organisée
par un ancien du Vendée Globe, l’Anglais Josh
Hall, elle est réservée aux voiliers de 40 pieds
(Open ou Class 40). Six bateaux sont au départ,
mais aucun équipage français ne s’est intéressé
aux cinq étapes de la Portimão Global Ocean
Race. On y suivra pourtant les performances
des deux Akilaria 40 et du Tyker 40 chilien
construit à Lorient.
Un seul skipper de multicoque défie l’Antarctique.
Hors course mais contre la montre,
lui-aussi autour du monde, en solitaire et à la
barre de Sodeb’O, son trimaran de 32 mètres,
Thomas Coville vise le chrono de Francis Joyon
arrêté à 57 jours 13 heures 34 minutes et 6 secondes.
Il est dans les starting-blocks depuis la
mi-octobre… Pour les « Vendée Globers », le
record à battre tient en trente jours de plus, soit
87 jours, 10 heures, 47 minutes et 55 secondes.
Qui fera mieux ? Pourquoi pas Sébastien
Josse, le seul à avoir déjà participé à la Volvo
Ocean Race et au Vendée Globe (lire pages 16
– 19)… Si tout le monde s’accorde à dire qu’il y
aura beaucoup d’abandons, c’est bien une véritable
régate planétaire qui attend les solitaires.
On les attend avec impatience dès la fin janvier
aux Sables d’Olonne.
Infos tours du monde
Volvo Ocean Race
• Départ le 11 octobre d’Alicante (Espagne)
• Escales : Le Cap (Afrique du Sud), Cochin
(Inde), Singapour, Qingdao (Chine), Rio (Brésil),
Boston (États-Unis), Galway (Irlande),
Marstrand et Stockholm (Suède)
• Arrivée fin juin 2009 à St Pétersbourg (Russie)
• Site : www.volvooceanrace.org
Portimão Global Ocean Race
• Départ le 12 octobre de Portimão (Portugal)
• Escales : Le Cap (Afrique du Sud),
Wellington (Nouvelle-Zélande), Ilhabela (Brésil),
Charleston (États-Unis)
• Arrivée en 2009 à Portimão
• Site : www.portimaorace.com
Vendée Globe
• Départ le 9 novembre des Sables d’Olonne
• Arrivée fin janvier 2009 aux Sables d’Olonne
• Site : www.vendeeglobe.org
Suivi live sur www.SeaSailSurf.com

equipage
• Design : Quille pendulaire, deux safrans,
coque large et planante… Un 60 pieds Open ?
Non, un voilier de la Volvo Ocean Race tel qu’il
a été redimensionné depuis la précédente édition.
Inspiré des monocoques « à la frenchies »,
il est plus grand, plus sécurisant et mieux adapté
à la course autour du monde en équipage
que les précédents V.O.R. 60.
• Architectes : Depuis l’époque des maxi
monocoques comme Steinlager 2 puis des 60’
comme Illbruck, le cabinet Farr Y.D. dominait.
En 2005, le changement est venu de l’architecte
franco-argentin Juan Kouyoumdjian, auteur des
plans des deux ABN Amro.
• Kouyoumdjian : En 2008, trois de ses
bateaux sont au départ, dont le tenant du
titre sous les couleurs de Delta Lloyd, ainsi
que les deux Ericsson. Pour Farr, c’est un
désaveu avec seulement deux bateaux au
départ (les Telefonica). Un paradoxe alors que
les Français lui ont fait confiance en masse
pour le Vendée Globe tandis que seul, le team
Pindar, a demandé à Kouyoumdjian un 60 pieds
pour l’Anglais Brian Thompson..
14 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
Volvo Ocean Race
70 pieds
• Architectes : Kouyoumdjian (3 bateaux
: Ericsson & Delta Lloyd), Farr
Yacht Design (2 : Telefonica), Reichel
Puch (1 : Green Dragon), Humphreys
Yacht Design (1 : Kosatka) et Botin
Carkeek (1 : Puma)
• Bateaux neufs : 7/8
• Longueur : 21,50 mètres (70 pieds)
• Largeur : 5,70 mètres
• Tirant d’Eau : 4,50 mètres
• Déplacement : +/- 14 tonnes
• Surface voilure au près : 315 m2
• Surface voilure au portant : 675 m2
• Équipage : 11 personnes
Telefonica : photo R.Tomlinson / Volvo Ocean Race • Ericsson : photo Oskar Kihlborg
Delta Dore : photo Gilles Martin-Raget • Generali : photo Guilain Grenier
Vendée Globe
60 pieds
• Architectes : Finot-Conq (8),
Farr (7), Owen-Clarke (4), Lombard
(2), VPLP - Verdier (2), Nivelt, Lavranos
& Artech, Fa, Murray-Burns
& Dovell, Rogers, Kouyoumdjian et
Joubert-Nivelt-Sedlacek (1 chacun)
• Bateaux neufs : 20/30
• Longueur : 21,30 mètres (60 pieds)
• Largeur : 5,40 / 6,40 mètres
• Tirant d’Eau : 4,50 mètres
• Déplacement : +/- 9 tonnes
• Surface voilure au près : +/- 350 m 2
• Surface au portant : +/- 600 m 2
• Équipage : solitaire
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 15
solitaire
• Open : La Classe IMOCA qui régit la jauge
des voiliers du Vendée Globe est actuellement
la catégorie reine de la course au large. Avec un
plateau de 20 bateaux âgés de moins de trois
ans, la flotte au départ des Sables d’Olonne est
aussi exceptionnelle qu’internationale.
• Architectes : Le Groupe Finot truste les
victoires mais, cette année, l’équipe du Néo-
Zélandais Bruce Farr arrive en force avec six
bateaux neufs dont deux pour les deux anciens
vainqueurs, Desjoyeaux et Riou. Le Rochelais
Marc Lombard a deux bateaux à son nom : Véolia
et VM Matériaux datent de la précédente édition,
mais ils ont été entièrement reconditionnés.
Guillaume Verdier, associé aux spécialistes des
multicoques Van Peteghem & Lauriot-Prévost,
signe deux machines de guerre pour de Pavant
(Bel) et Guillemot (Safran).
• Skippers : Ils ont 41 ans en moyenne. Ce sont
majoritairement des hommes (deux Anglaises
au départ). Ils sont Français pour 17 d’entre
eux, Anglais pour 7 autres. Ils ont un bateau
neuf dans plus d’un cas sur deux et ont pour
expérience un 3/4 de Vendée Globe…

EXperience
Des foils aux tours du monde
Sébastien Josse
le touche-à-tout du Globe
Un Jules Verne, une Volvo Ocean Race et un 2 e Vendée Globe
Ex-détenteur du record autour du monde à la voile en
catamaran géant sous les commandes de Bruno Peyron,
cinquième du précédent Vendée Globe et skipper des moins
de 30 ans du team hollandais sur la dernière Volvo Ocean Race,
Seb Josse est monté sur tout ce qui tourne autour du globe.
Rencontre avec le skipper du BT Team Ellen (MacArthur) avant
son quatrième tour du monde et son deuxième en solitaire :
Seb Josse, l’homme qui monte, et pas que sur des foils !
16 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 17
photo Thierry Martinez / Sea&Co

Legende
Sébastien Josse est sur tous les fronts depuis
plus de dix ans. En 1997, il remporte
le challenge Espoir Crédit Agricole et fait
ses armes en solitaire en Figaro-Bénéteau
à Port-La-Forêt. Deux ans plus tard, on le
retrouve à la barre du mini 650 Créaline
pour prendre le départ de la Mini-Transat.
Au départ de la deuxième étape, son
« Le Moth à foil,
c’est du modélisme »
photo Oskar Kihlborg/ Volvo Ocean Race 2005-2006
plan Rolland arrache sa quille dans un filet
et le jeune régatier doit quitter le bord
au plus vite. Ce n’est que pour mieux
rebondir. De retour sur le circuit
Figaro, il termine 2e de la
Solitaire 2001 et se voit invité
par Gilles Chiorri à bord du
maxi catamaran Orange de
Bruno Peyron. C’est le premier
tour du monde de Jojo
qui est consacré
par un
Trophée Jules
Verne. Ensuite,
deux autres tours
du monde s’enchaînent.
En 2004, en solitaire, il boucle
le Vendée Globe à la
5e place. Un an plus
tard, il termine 4e de la Volvo Ocean
Race en tant que
skipper du second bateau du team
hollandais ABN Amro.
Le 11 juillet dernier, alors qu’il prépare son
second Vendée Globe sous les couleurs
de BT Team Ellen, Sébastien a terminé
23 e du championnat du monde de Moth.
Perché sur ses foils, le tourdumondiste est
devenu accro à ce petit foiler de 3,35 mètres
de long. « J’ai découvert le Moth à foil
lors de l’escale de la Volvo Ocean Race
à Melbourne. Rohan Veal m’a fait essayer
et j’ai tout de suite été conquis par le truc
! J’ai alors acheté un Bladerider que j’ai
revendu avant le départ
de la Barcelona World
Race. » La BWR est un
tour du monde en double
dont Seb a pris le départ en décembre
2007 avec Vincent Riou. Riou que Seb retrouve
au départ des Sables d’Olonne le
9 novembre et qui a, lui-aussi, acheté un
monotype tout en carbone en provenance
d’Australie. La « foilie » du Moth est conta-
SURTITRE DE LA NEWS
gieuse et elle se propage à grande vitesse
chez les stars de la course au large…
Titre de la news,
De là à prendre part au championnat du
monde, il faut tous les talents de Seb
titre Josse de pour la oser le news
faire. « J’ai termi-
né 23e sur cent concurrents à
Weymouth » ajoute le Niçois
basé à Concarneau. « Il y
avait beaucoup de vent : entre
20 et 30 nœuds. Alors, ça allait
à peu près. À la fin du championnat,
je parvenais même à
jouer avec les 15 premiers. » Un
beau résultat pour une première
sur ce circuit en plein développement.
« Il y a des concurrents de
16 à 55 ans. Et j’ai bien aimé l’état
d’esprit de la classe. Il n’y a pas trop
d’enjeu. C’est une classe internationale
où tout
le monde
se refile des
petits tuyaux. » Dans cette série où Seb
est surtout connu comme ancien skipper
de la VOR, il retrouve un peu l’esprit de la
Classe Mini, côté prototype. En plus petit.
« Le Moth à foil, c’est du modélisme.
Après trois jours de mondial, il faut compter
une semaine de chantier sur le bateau.
D’ailleurs chez les Français qui naviguent
en Moth, on retrouve beaucoup de gens
qui aiment bricoler sur leur bateau. En
Australie, c’est différent. On y retrouve des
régatiers issus du 49er ou du 470. »
sous titre - sous titre - sous titre
Cet hiver, l’engin à foils de Sébastien
est rangé au garage. À la barre du plan
« Gagner ?
La consécration »
Farr sponsorisé par les
télécoms anglais, Seb
prend part au Vendée
Globe pour un 4 e tour du
monde. Un deuxième en solitaire. De nouveau
sous des couleurs internationales, le
skipper peut tirer profit de son expérience
acquise en Volvo 70 pour mener à bien
ce nouveau challenge. « Moi, sur la Volvo,
je me suis vraiment éclaté. Je menais un
équipage de jeunes mecs motivés à 100
pourcent. C’est sympa de naviguer avec
un équipage quand la mayonnaise prend
bien : 12 personnes qui fonctionnent à la
seconde, sans se parler, c’est jouissif ! En
solo, ce sera différent. Il faudra être bon
partout. » Et ne pas casser le bateau…
« En se basant sur les statistiques des
cinq dernières éditions, on peut estimer
qu’il y aura de 35 à 50 pourcent d’abandons.
Il faut donc un bateau qui va au
bout, avec le moins de pépins possibles. »
Et pour cette édition du tour du monde en
solitaire, il faudra compter sur lui. « J’ai
fait trois tours du monde. Le 60 pieds, je
connais. Je dispose d’un beau projet alors
je pars pour gagner, comme plein d’autres
sur la ligne de départ ! » Un pronostic ?
« Déjà, si je termine dans les 5 premiers
de cette édition qui sera bien différente de
la précédente, ce sera bien. Un podium ?
Ce serait un bon résultat. Gagner ? La
consécration. »
18 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 19
photos : G.Poortman / Team ABN Amro (VOR 05), Ch.Guigueno (Créaline), Th.Martinez / Sea&Co / BT Team Ellen
2008 : Le Vendée Globe
1999 : La Mini
2002 : La Solitaire
2005 : La Volvo

preparation
Tanguy Leglatin
Le coach des marins
Rencontre à Lorient avec l’entraîneur de Sam Davies et Dee Caffari
Connu à Lorient comme entraîneur
de minis, de Mumm 30 ou de Figaro-
Bénéteau sous l’égide d’AOS, Tanguy
Leglatin, désormais indépendant, est
aussi le coach des deux femmes skippers
engagées sur le Vendée Globe.
Rencontre à Lorient avec le coach
sportif qui travaille avec Dee Caffari et
Sam Davies.
« J’ai commencé à travailler avec le team
Roxy il y a deux ans. Après le Vendée Globe,
ils se sont installés à la base des Défis à Keroman
et j’ai aidé Anne Liardet à se préparer
pour les courses en équipage » se souvient
Tanguy. Et depuis qu’il propose ses services
en direct, c’est-à-dire depuis fin 2007, deux
femmes skipper engagées sur le Vendée
Globe ont fait appel à ses services. C’est le cas
de Sam Davies (Roxy) avec qui il a travaillé
pendant 5 jours et de sa compatriote Dee
Caffari (Aviva) avec laquelle il avait programmé
16 jours de préparation entre le Portugal
et l’Angleterre. Comme le titre de son métier,
le coaching s’exporte, semble-t-il, mieux
auprès des anglo-saxons. « Ce sont Samantha
et Miranda Merron qui avaient parlé
de moi à Dee. En plus, Oliver Bond du team
Aviva, me connaissait depuis les entraînements
en mini. Ensemble, ils devaient participer à la
Mini-Fastnet l’an passé sur le Pogo 2 d’Oliver.
Et c’est ainsi qu’ils m’ont demandé de travailler
pour eux pendant 5 jours avant la Transat
Jacques Vabre. »
Tout a commencé pour Tanguy en septembre
2003 quand il entame la préparation de skippers
locaux en vue de la Transat AG2R. Au
sein d’AOS, il assiste Christian Bos, Pierre-
Yves Moreau et Benoît Lequin. « A la fin de
cette période d’essai, on s’est aperçu qu’il y
avait de la demande. » Tout juste diplômé
en STAPS « option escalade » à Brest, « en
même temps que Faustine Merret », Tanguy
se voyait plutôt en charge de « la préparation
physique, de la gestion globale de la base
AOS et pas forcément d’aller sur l’eau ». C’est
pourtant à la barre d’un pneumatique qu’il
découvre le plaisir de faire progresser ses premiers
solitaires. Ce sont des skippers de minis
comme Peter Laureyssens, Matthier Kesler,
Olivier Avram, Thomas Bonnier ou Pierre-
Yves Lautrou. Ces barreurs de Pogo 2 pour la
plupart, obtiennent rapidement des résultats.
Le prof de sport devient alors un entraîneur
à part entière, enchaînant « des journées sur
l’eau » mais toujours avec la « particularité de
voir les personnes dans leur globalité ».
En fait, « je prends en compte les personnes.
C’est ce qui est difficile quand on est
enseignant en éducation physique face à de
20 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008 automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 21
nombreux élèves » explique Tanguy. « Je
travaille en particulier sur ses sensations.
Au large, c’est essentiel de renforcer les
sensations du skipper en fonction de ce qu’il
observe sur le bateau, mais parfois il faut les
corriger. Avec la fatigue par exemple, on perd
ses repères et le ressenti peut devenir mauvais.
Il faut alors réadapter ses sensations.
Pendant une course au large, le skipper doit
aussi savoir bien gérer ses priorités. Il faut
bien travailler ces aspects avec lui pour que,
quand il se sent fatigué, il comprenne que c’est
le bon moment pour aller dormir. » Et pour
cela, Tanguy se base aussi sur les performances
du couple skipper – bateau. Il n’est donc
pas un préparateur mental. Mais tout comme
ce dernier, son travail n’est efficace que « si
la personne fait la démarche d’elle-même ».
Travailler avec un coach sportif, « c’est une
remise en cause de soi. Il faut être prêt à
écouter et à travailler sur soi ! »

photos G.Martin-Raget / Oracle BMW Racing • Y.Zedda / BFBP • A.Francolini / DPPI / Sodeb’O
multicoques
3 monstres à 3 coques
En catégorie inshore/équipage, large/solo, large/équipage,
voici les trois plus grands trimarans du globe
Oracle BMW Racing
Lancé pour le Deed Of Gift (DoG) Match face aux
Suisses, le trimaran a tiré ses premiers bords le
2 septembre avec Franck Cammas à sa barre (à roue).
• Architectes : Van Peteghem & Lauriot-Prévost (FRA)
• Constructeur : Janicki Industries (Anacortes, USA)
• Skipper : Russel Coutts (NZL)
• Programme : 33 e Coupe de l’America
• Longueur : 32 mètres • Largeur : 27 m. • Mât : 48 m.
22 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
Sodeb’O
Lancé en 2007 pour les
records à la voile en solitaire
dont le «Trophée Alain
Colas», le tour du monde
en solitaire sans escale.
• Architectes : Irens & Cabaret
(GBR & FRA)
• Constructeur : Boat Speed
(Sydney, AUS)
• Skipper : Thomas Coville (FRA)
• Programme : Records en solo
• Longueur : 32 mètres
• Largeur : 16,55 m.
• Mât : 35 m.
Banque Populaire V
Lancé le 4 septembre pour les records à la voile en
équipage dont le «Trophée Jules Verne» en 2009.
• Architectes : Van Peteghem & Lauriot-Prévost (FRA)
• Constructeurs : CDK & JMV (Lorient & Cherbourg, FRA)
• Skipper : Pascal Bidégorry (FRA)
• Programme : Records autour du monde en équipage
• Longueur : 40 mètres • Largeur : 23 m. • Mât : 43 m.
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 23

agenda
Début décembre à la Porte-de-
Versailles à Paris, le salon nautique,
le « Nautic » désormais, est le rendezvous
incontournable de la communauté
du monde de la mer. Cette année,
la journée professionnelle est
programmée le vendredi 5 décembre.
Le salon est ensuite ouvert au public
du 6 au 14 (lire ci-dessous).
En attendant un dossier sur quelques
nouveautés dans le prochain numéro de
SEASAILSURF MAG WEST, voici une
interview de Pierre Asselin, le directeur
commercial de Karver, et les présentations des
monotypes de la course au large comme le
Véolia Océan, le Dingo 2 ou le Pogo 40S.
Pendant le salon, vous pouvez aussi retrouver
SEASAILSURF MAG WEST sur les stands de
ses annonceurs ainsi qu’en salle de presse.
Net et bien : Toutes les infos de l’industrie nautique et
des fiches bateaux sont sur salon.seasailsurf.fr,
la rubrique salon de www.seasailsurf.com.
Dates :
Lieu :
Guide pratique Nautic 2008
Du vendredi 5 décembre au dimanche 14 décembre 2008
Ouverture au public le samedi 6 décembre 2008
Le vendredi 5 décembre :
10h-19h : Journée presse et professionnelle
15h-19h : Avant Première (sur invitation)
19h-22h : Nuit Nautique (sur invitation)
Paris Expo - Porte de Versailles - Paris 15 e
Pavillons 1, 2, 3, 4, 5 et 6
Horaires :
De 10h à 19h, Nocturne le vendredi 12 décembre jusqu’à 22h.
Prix d’entrée :
Plein tarif : 13 €
Tarif réduit : 7 € (groupes de plus de 10 personnes et jeunes de 16 à 18 ans)
Gratuit : pour les enfants de moins de 16 ans et pour les étudiant de moins de 26 ans,
sous réserve de pré-enregistrement sur www.salonnautiqueparis.com avant le salon
et présentation de la carte d’étudiants à l’entrée.
Pass’port nautique :
Badge professionnel réservé aux professionnels du Nautisme
Valable pendant toute la durée du Salon et obligatoire le vendredi 5 décembre
18 € TTC en pré-enregistrement - 25 € TTC sur le Salon (www.passportnautic.com)
Accueil spécifique réservé aux professionnels Pavillon 2.1
24 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
1°. Karver est-il présent sur les bateaux
du Vendée Globe ?
Pierre Asselin : La gamme Karver et en
particulier celle des emmagasineurs (K-F)
et hooks (K-FH) a été inspirée par la navigation
en solitaire. Pendant trois mois, un
marin seul n’a pas l’énergie d’un équipage
pour manœuvrer ses voiles d’avant. Il fallait
donc présenter un équipement au ratio
poids – charge de travail – performance
qui permette une utilisation simple et fiable.
Un emmagasineur conçu pour les voiles
d’avant des 60 pieds couplé à un hook
permet de ne rien perdre en performance
en solitaire. On équipe ainsi 25 skippers
au départ des Sables d’Olonne sur les 30
partants. Il y a 4 ans, deux bateaux du podium
étaient déjà équipés Karver.
Et depuis, on est les seuls à
proposer un mécanisme couplant
hook et émerillon tels
que les utilisent les skippers du
Vendée Globe.
2°. Karver équipe aussi des équipes
de la Volvo Ocean Race ?
P.A. : Si l’emmagasineur est avant tout
destiné à des bateaux de course menés
en solitaire, les textiles actuels permettent
maintenant de disposer du même niveau
de performance qu’avec un étai libre. Et
sur la VOR, si on équipe beaucoup de
teams 25 • SeaSailSurf avec des hooks Mag et West des poulies, • juillet - août 2008
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 25
equipement
Pierre Asselin :
« La gamme Karver est inspirée
par la course au large »
Basé à Honfleur dans le Calvados, l’équipementier Karver est présent à bord des
60 et 70 pieds de course au large comme des Class America et décline aussi ses
emmagasineurs, poulies et autre hooks pour nos bateaux. Rencontre avec Pierre
Asselin, directeur commercial de la société.
une d’elles est aussi équipée d’emmagasineurs
pour ses voiles d’avant.
3°. Ces produits sont-ils réservés aux
coureurs du large ?
P.A. : Le bureau d’étude mené par Marin
Clausin (photo ci-dessous) travaille pour
faire vivre au mieux la course aux navigateurs,
que ce soit sur des tours du monde
ou pour la Coupe de l’America. Mais il
décline aussi une ligne de produits adaptés
à la plaisance ou à la régate amateur.
On peut les retrouver aussi bien à bord
d’Optimist que sur des bateaux de 50 mètres
de long.
Plus d’infos sur www.karver-systems.com
Marin Clausin • photo Karver

outique
Harken intègre une nouvelle famille
de poulies ouvrantes dans sa gamme
spécifique de produits custom :
Harken Snatch Block
Ces poulies compactes sont disponibles en
quatre tailles (2,3 T, 5 T, 8 T, et 12 T) et
bénéficient de la plupart des innovations
développées pour les poulies Loop
de 40 mm. Toutes ces poulies
s’ouvrent par pivotement
des joues en aluminium,
ce qui facilite leur accrochage
à un cordage déjà en service.
Tarif : n.c. (custom)
Quelques nouveautés de l’automne… Voici un GPS à
écran tactile, une poulie ouvrante, et pour plonger
en urgence, un nouveau kit intégré à un gilet pour
les plaisanciers ou les kayakistes. Des nouveautés
à retrouver lors du salon nautique en décembre.
Garmin a sorti cette année sa nouvelle série de GPS
portables Oregon destinée aux aventuriers férus d’activités
nature, nautiques et sportives. Cette gamme, alliant une
interface intuitive avec écran tactile et un boîtier étanche,
est proposée avec une variété de cartographies adaptées
aux différents besoins.
GPS Garmin Oregon
L’Oregon 200 est équipé du fond cartographique “Atlantique” qui
peut être aisément complété par une cartographie additionnelle
pour des escapades terrestres ou nautiques.
Tarif : 349,00 € TTC (version 200)
26 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
Plastimo propose cet automne des kits de
respiration sous-marine qui fournissent
une source d’air alternative de secours en
situation d’urgence.
Plastimo Spare Air 170
La version 170, avec gilet intégré, est
livrée avec une bouteille de 0,22 litre en
aluminium (1’30 à 2’ d’autonomie maximum),
un détendeur et un indicateur de pression
et une housse de rangement. Le Spare Air
est pratique pour démêler les fils pris dans les
hélices, vérifier la coque ou les entrées d’eau
pour refroidissement moteur, etc.
Tarifs : 299 € TTC (version 170)
399 € TTC (version 300)
photo Jean-Marie Liot / SailingOne
Vous rêvez de tours du monde ? Voici des marchepieds
pour le grand large, produits en série par quelques chantiers.
Faire un tour du monde en solitaire, en
monotype, pour moins cher qu’une participation
au Vendée Globe ? C’est ce
qu’a imaginé Yvan Griboval. Pour cela,
il fallait concevoir et construire un monocoque
adapté. C’est ce qu’il a fait en
confiant les plans au Groupe Finot, l’architecte
des Generali, Brit’Air, DCNS et
Hugo Boss de l’édition 2008.
Le résultat donne un monocoque de 16
mètres. Il mesure 2,30 mètres de moins
que les prototypes high-tech de la classe
IMOCA. De ses aînés, le Veolia Ocean
(il porte le nom du sponsor de la course)
reprend les matériaux (carbone pour la
coque, la quille et le mât), une quille pendulaire
(un cas exceptionnel pour un monotype),
un mât-aîle, deux safrans et un
intérieur étriqué.
Le résultat donne un véritable petit « Vendée
Glober » qui promet de belles performances.
Pourtant son objectif reste la
Pour l’école de la course au large, le circuit Mini 650 propose une
division série dont le Dingo 2 est l’un des derniers représentants.
Passé ce cap, la Class 40 et le Pogo 40S permettent de s’engager
sur la Route du Rhum. Plus fort encore, le Veolia Ocean est
lui conçu pour un tour du monde monotype.
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 27
salon
Veolia Ocean
Un monotype
pour un tour du monde
en solo
course à armes égales. Voilà donc un bel
intermédiaire entre le Figaro-Bénéteau de
10 mètres et le 60 pieds Open, de plus en
plus hors de prix.
Pour le programme, il s’agit d’un tour du
monde en deux étapes vers la Nouvelle-
Zélande. Le premier bateau navigue aux
mains de Charles Caudrelier et a accumulé
de nombreux milles depuis sa mise à
l’eau dont un demi tour du monde et deux
transatlantiques « de reconnaissance ».
VEOLIA OCEAN • www.soloceans.com
Longueur : 16,00 m
Largeur : 5,25 m
Déplacement : 7 000 Kg
Grand-Voile : 115 m 2
Foc / Spi : 84 / 253 m 2
Prix avec voiles : 1 400 000 € ht
Architecte : Groupe Finot
Constructeur : JMV Industries
Objectif : Tour du monde

photo Ch.Guigueno
Voici la deuxième version du Dingo, toujours
signée par l’architecte naval brestois
Pierre Rolland. Avec ses bouchains
latéraux et sa nouvelle quille en L, il
offre plus de puissance au bateau de série
construit par Marée Haute.
Il est conforme à la jauge avec un espar en alu
plus court que ceux des protos et une quille qui
ne plonge pas plus bas que 160 cm. Celle-ci est
formée en L, le bulbe dépassant uniquement à
l’arrière du voile. Sa construction est soignée
« tout en infusion pour rester relativement léger
» souligne son auteur.
Le Groupe Finot a signé pour le
chantier Structures un super mini de 40
pieds conforme à la jauge des Class 40
lancée en 2006.
Le succès est immédiat avec deux bateaux placés
aux deux premières places de la Route du
Rhum 2006. En 2008, pour suivre le développement
de cette jeune classe de bateaux est lancé
le Pogo 40S. Le voilier, construit « tout en sandwich
mousse PVC et résine vinylester, a été optimisé
du bas de la quille à la tête de mât pour
répondre au couple de redressement maximum
et au poids minimum admis par la jauge ». Et
la réussite est encore au rendez-vous avec une
victoire dans Québec - St Malo cet été.
POGO 40S • www.pogostructures.com
Longueur : 12,18 m
Largeur : 4,40 m
Déplacement : 4500 Kg
Voilure : 115 / 276 m2 Prix (sans voile) : 193 241 € ht
Dingo 2
Mini mais de série
Depuis le Grand Pavois 2008 lors duquel le 10 e
Dingo 2 a été commandé et à la suite de la victoire
« en prototypes » de Pierre Rolland dans
Les Sables - Les Açores, ce mini est devenu un
bateau de série à part entière ce qui en fera un
sérieux client sur la Mini-Transat 2009.
D2 • www.mareehaute.fr
Longueur : 6,50 m
Largeur : 3,00 m
Déplacement : 915 Kg
Voilure près/portant : 44 / 108 m 2
Prix (avec voiles) : 36 500 € ttc
Pogo 40S
La Class version sport
photo B.Stichelbaut / chantier Structures
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28 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008 automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 29

Culture
LIVRE : « Louis Vuitton Cup : 25 ans de
régates… »
Illustré par 200 documents, ce livre revient sur les 25
ans d’histoire qui ont tissé les liens entre Louis
Vuitton et l’America’s Cup. Il propose une rétrospective
des sept éditions de la Louis Vuitton Cup (1983
à 2007). Un chapitre est également consacré au
Jubilé de l’America’s Cup organisé par Louis
Vuitton à Cowes en 2001.
Textes et plans de François Chevalier
Plus d’infos sur : www.lamartiniere.fr
LIVRE : « Figures de Proue »
Pour célébrer les vingt ans du Vendée Globe,
Emmanuel Chaunu et Patricia Jolly se sont embarqués
conjointement dans une sympathique galère consistant
à retracer, humblement et avec humour, la grande et la
petite histoire de cette course de légende surnommée
l’« Everest des mers ». Texte de Patricia Jolly.
Dessins de Chaunu. Préface de Titouan Lamazou.
Plus d’infos sur : www.absolute-dreamer.com
LIVRE : « Madagascar »
Après une longue et belle aventure de 3 ans
et avoir publié le récit de leurs aventures, Claire
et Reno Marca ont repris la route pour
Madagascar. Ils en ont rapporté une collection
d’histoires uniques et rares…
Texte de Claire Marca.
Illustrations de Reno Marca.
Photographies de Pierrot Men
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30 • SeaSailSurf Mag West • automne 2008
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Contact : Pierre Rolland
Adresse : Kerouant, 29460 Dirinon
Tel./Fax : +33 (0)2.98.44.19.12
Email : rolland.archi@wanadoo.fr
automne 2008 • SeaSailSurf Mag West • 31
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