ESTIA 1eAnnée - Mathématiques Cours d'algèbre
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2.3. LE THÉORÈME CHINOIS 13<br />
Pour que de tels points existent, il faudrait que 13 soit un multiple du p.g.c.d.<br />
de 55 et 132, qui est égal à 11, ce qui est visiblement faux. Donc cette droite<br />
n’a pas de points à coordonnées entières.<br />
Exemple 2.2.6 Déterminer les points à coordonnées entières de la droite D<br />
d’équation 55x + 132y = 22.<br />
Ici 22 est un multiple de 11, donc l’équation 55x + 132y = 22 a des solutions<br />
entières. Comme 55 × 5 − 2 × 132 = 1 on obtient une solution particulière en<br />
posant x0 = 10, y0 = −4. Soient maintenant (x, y) ∈ Z2 . On a 55x+132y −22 =<br />
55(x − x0) + 132(y − y0). On voit donc que 55x + 132y = 22 si et seulement si<br />
x = 10+u et y = −4+v , avec 55u+132v = 0. Comme 55 132<br />
11 = 5 et 11 = 12 on voit<br />
que les points à coordonnées entières de D sont les points donc les coordonnées<br />
sont de la forme (10 − 12n, −4 + 5n) avec n ∈ Z.<br />
On a la variante suivante du théorème de Gauss, dont la démonstration est<br />
laissée en exercice.<br />
Théorème 2.2.7 Soient a, b1, . . . , bp des entiers non nuls. Si a est premier avec<br />
bk pour 1 ≤ k ≤ p , alors a est premier avec le produit b1 . . . bk.<br />
Corollaire 2.2.8 Soient a1, ..., ak des entiers premiers entre eux deux à deux.<br />
Si x ∈ Z est divisible par aj pour 1 ≤ j ≤ k, alors x est divisible par le produit<br />
a1...ak.<br />
Démonstration : Si k = 1, il n’y a rien à démontrer. Supposons maintenant<br />
que le résultat est vrai pour k − 1, avec k ≥ 2. Soient a1, ..., ak des entiers<br />
premiers entre eux deux à deux et supposons que x ∈ Z est divisible par aj<br />
pour 1 ≤ j ≤ k. Alors x est divisible par le produit a1...ak−1, donc x s’écrit sous<br />
la forme x = a1...ak−1y, avec y ∈ Z. Il résulte du théorème ci-dessus que ak est<br />
premier avec a1...ak−1, et on déduit alors du théorème de Gauss que ak divise<br />
y. Donc x est divisible par a1...ak, et la propriété est vraie pour k. Le résultat<br />
est donc démontré par récurrence. ♣<br />
2.3 Le théorème chinois<br />
Soit p un entier positif. On dira que deux entiers relatifs a et b sont congrus<br />
modulo p , et on écrira a ≡ b (p), quand a − b est divisible par p.On v’erifie<br />
facilement que si a ≡ a ′ (p) et si b ≡ b ′ (p) alors a + b ≡ a ′ + b ′ (p) et<br />
ab ≡ a ′ b ′ (p).<br />
On a le théorème suivant , dû à un mathématicien chinois anonyme.<br />
Théorème 2.3.1 Soient p1, . . . , pk des entiers positifs tels que pi et pj soient<br />
premiers entre eux pour i �= j.Alors pour toute famille (q1, . . . , qk) dans Z k le<br />
système d’équations de congruence