La colère des peuples gronde en Asie centrale - Bat aide cdmt 21
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LA LIBERTÉ<br />
MERCREDI 18 MAI 2005<br />
Trop morcelée, la gestion du territoire<br />
sera réunie sous un même toit<br />
FUSION • Le Conseil d’Etat veut réunir aménagem<strong>en</strong>t du territoire, améliorations foncières<br />
et information sur le territoire. Economies et redistribution <strong>des</strong> tâches <strong>en</strong> vue.<br />
Aujourd’hui, la volonté politique existe pour doter le canton d’un véritable outil de gestion du territoire. KEYSTONE<br />
MICHAËL RODRIGUEZ<br />
<strong>La</strong> fusion <strong>des</strong> services de l’aménagem<strong>en</strong>t<br />
du territoire et <strong>des</strong> améliorations<br />
foncières ressort <strong>des</strong> tiroirs du<br />
gouvernem<strong>en</strong>t. Alors qu’elle y avait<br />
été <strong>en</strong>fouie <strong>en</strong> 2000 par les conclusions<br />
de l’étude Evalu<strong>en</strong>da, qui estimait<br />
qu’elle serait contre-productive,<br />
le Conseil d’Etat a planifié cette<br />
union pour 2007. Il répond du même<br />
coup à un postulat dans ce s<strong>en</strong>s déposé<br />
par le député radical Frédéric<br />
Borloz, qui sera débattu mardi prochain<br />
au Grand Conseil. Mais le gouvernem<strong>en</strong>t<br />
va même plus loin, <strong>en</strong><br />
prévoyant d’intégrer à la fusion le<br />
Service d’information sur le territoire,<br />
qui collecte et exploite les données<br />
du cadastre.<br />
Réduction d’effectifs<br />
En cinq ans, le v<strong>en</strong>t a donc tourné.<br />
«Ce qui fait la différ<strong>en</strong>ce, c’est la<br />
volonté politique, tranche Jean-Claude<br />
Mermoud, chef du Départem<strong>en</strong>t<br />
<strong>des</strong> institutions et relations extérieures<br />
(DIRE). Et puis la réalité <strong>des</strong><br />
choses: avec la démarche DEFI (passage<br />
au crible du fonctionnem<strong>en</strong>t et<br />
<strong>des</strong> prestations de l’Etat, ndlr),<br />
chaque poste compte».<br />
<strong>La</strong> fusion ne se bornera donc pas à<br />
réaliser la cure d’amaigrissem<strong>en</strong>t imposée<br />
par le Grand Conseil, dans le<br />
cadre du budget 2005, à l’état-major<br />
du Service de l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire<br />
(SAT). Les trois postes à pleintemps<br />
supprimés au SAT seront sui-<br />
vis de réductions d’effectifs supplém<strong>en</strong>taires<br />
et d’économies sur les frais<br />
de fonctionnem<strong>en</strong>t. On n’<strong>en</strong> connaît<br />
pas <strong>en</strong>core les effets financiers escomptés.<br />
Les <strong>en</strong>jeux de cette fusion ne sont<br />
toutefois pas purem<strong>en</strong>t économiques.<br />
Depuis une année, le SAT est<br />
la cible de vives critiques émanant de<br />
la classe politique, surtout à droite, et<br />
<strong>des</strong> communes. Ses détracteurs évoqu<strong>en</strong>t<br />
une prop<strong>en</strong>sion exagérée à interv<strong>en</strong>ir<br />
dans les projets, voire un<br />
certain autoritarisme.<br />
L’arrivée du vert François Marthaler<br />
à la tête du Départem<strong>en</strong>t <strong>des</strong><br />
infrastructures, à la fin 2003, n’a fait<br />
que r<strong>en</strong>forcer les crispations. Le SAT<br />
a été aussitôt déplacé au Départem<strong>en</strong>t<br />
de la sécurité et de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,<br />
que dirigeait Jean-Claude<br />
Mermoud. Quelques mois après, il<br />
suivait le ministre UDC au Départem<strong>en</strong>t<br />
<strong>des</strong> institutions et <strong>des</strong> relations<br />
extérieures.<br />
Prérogatives limitées<br />
Avec la fusion, l’aménagem<strong>en</strong>t du<br />
territoire pourrait rev<strong>en</strong>ir au Départem<strong>en</strong>t<br />
<strong>des</strong> infrastructures. Pour<br />
Jean-Claude Mermoud, cela n’affecterait<br />
<strong>en</strong> ri<strong>en</strong> la crédibilité du transfert<br />
effectué l’an passé. «On a dû le<br />
faire pour <strong>des</strong> raisons politiques, expose<br />
le conseiller d’Etat. Il fallait<br />
changer l’image d’un service qui passait<br />
pour la caricature du frein à la<br />
construction.» Mais l’év<strong>en</strong>tuel rapatriem<strong>en</strong>t<br />
du SAT ne marquera pas<br />
pour autant un retour à la situation<br />
initiale.<br />
Si Jean-Claude Mermoud assure<br />
que «l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire<br />
restera l’<strong>en</strong>jeu stratégique», il avertit<br />
néanmoins que ses prérogatives seront<br />
revues. «Dorénavant, il faut que<br />
ceux qui font l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire<br />
ne s’occup<strong>en</strong>t pas <strong>des</strong> champs<br />
de compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> autres.<br />
Cela signifie par exemple que,<br />
sur <strong>des</strong> questions d’agriculture, le<br />
préavis du Service de l’agriculture<br />
doit être repris tel quel.» Le chef du<br />
DIRE précise que les directives internes<br />
ont déjà été modifiées dans<br />
ce s<strong>en</strong>s.<br />
L’organisation du futur service<br />
dévolu au territoire devrait <strong>en</strong>tériner<br />
cette disposition. Dans la vision<br />
de Jean-Claude Mermoud, l’aménagem<strong>en</strong>t<br />
du territoire sera une<br />
simple division du fameux service, à<br />
côté de celles consacrées aux améliorations<br />
foncières, aux relations<br />
avec les communes et à l’information<br />
sur le territoire. MR<br />
Les tarifs <strong>des</strong> gui<strong>des</strong> de montagne sous la loupe<br />
GRAND CONSEIL • Les députés ont examiné le cadre légal de l’activité <strong>des</strong> gui<strong>des</strong> de montagne. Ils ont refusé<br />
de r<strong>en</strong>dre obligatoire le tarif de l’Association suisse <strong>des</strong> gui<strong>des</strong>. Son application est toutefois recommandée.<br />
<strong>La</strong> question a été examinée dans le<br />
cadre de l’exam<strong>en</strong> du projet de loi sur<br />
l’activité économique, qui a longuem<strong>en</strong>t<br />
occupé les députés. Ce texte instaure<br />
notamm<strong>en</strong>t un registre unique<br />
<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises ayant une activité économique,<br />
grâce à un part<strong>en</strong>ariat avec<br />
l’Office fédéral de la statistique.<br />
Le projet réglem<strong>en</strong>te <strong>en</strong> outre les<br />
v<strong>en</strong>tes aux <strong>en</strong>chères, les collectes<br />
<strong>des</strong>tinées aux œuvres d’utilité publique,<br />
le commerce itinérant, le<br />
«Le projet de fusion pr<strong>en</strong>d le problème par le mauvais bout»<br />
Pour le député vert Philippe Martinet, la fusion <strong>des</strong><br />
trois services n’est pas une mauvaise idée. Mais il<br />
critique ses préalables. «Le projet pr<strong>en</strong>d le problème<br />
par le mauvais bout. Il faut s’y attaquer par la loi et<br />
les missions respectives <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts services. <strong>La</strong><br />
loi sur les améliorations foncières est complètem<strong>en</strong>t<br />
dépassée, elle n’a pas loin de 40 ans. Il faut<br />
comm<strong>en</strong>cer par constater son obsolesc<strong>en</strong>ce.»<br />
Philippe Martinet redoute aussi les effets de la différ<strong>en</strong>ce<br />
de culture <strong>en</strong>tre le Service de l’aménagem<strong>en</strong>t<br />
du territoire (SAT) et le Service <strong>des</strong> améliorations<br />
commerce d’occasion et les automates.<br />
Les métiers de maître de<br />
sports de neige et de guide de montagne<br />
sont aussi soumis à cette loi.<br />
<strong>La</strong> version initiale de la loi indiquait<br />
que «le tarif applicable est celui de<br />
l’Association suisse <strong>des</strong> gui<strong>des</strong> de<br />
montagne». Cette formulation a fait<br />
bondir le radical Jérôme Christ<strong>en</strong>,<br />
qui a dénoncé une «cartellisation».<br />
Imposer ce tarif à <strong>des</strong> personnes qui<br />
foncières. «Le premier doit déf<strong>en</strong>dre les grands<br />
intérêts publics à long terme, alors que le second<br />
œuvre à la valorisation de la propriété privée.»<br />
Le député socialiste Xavier Koeb se dit favorable à la<br />
fusion. Selon lui, le SAT s’est illustré par un personnel<br />
<strong>en</strong> sureffectif et de fréqu<strong>en</strong>ts abus de pouvoir.<br />
Mais la création d’un nouveau service ne sera<br />
positive qu’à certaines conditions: «Il doit y avoir à<br />
sa tête une personnalité forte, on doit avoir un plan<br />
directeur cantonal cohér<strong>en</strong>t, auquel cette personne<br />
se ti<strong>en</strong>ne.» MR<br />
ne serai<strong>en</strong>t pas membres de l’association<br />
pose problème, a souligné le<br />
libéral Philippe Leuba. Fixer un tarif<br />
dans la loi revi<strong>en</strong>t à protéger une corporation,<br />
a r<strong>en</strong>chéri le socialiste Michel<br />
Cornu.<br />
Les gui<strong>des</strong> ont droit à un minimum<br />
de salaire et de respect, s’est emporté<br />
Alain Grangier (lib), partisan d’un tarif<br />
fixé dans la loi. Le socialiste Jean-<br />
Robert Yersin a sout<strong>en</strong>u cette <strong>en</strong>torse<br />
à la libre concurr<strong>en</strong>ce: la sécurité <strong>des</strong><br />
cli<strong>en</strong>ts prime selon lui sur la question<br />
<strong>des</strong> prix.<br />
<strong>La</strong> conseillère d’Etat Jacqueline<br />
Maurer-Mayor a expliqué que la référ<strong>en</strong>ce<br />
à un tarif répondait à un souci de<br />
transpar<strong>en</strong>ce. <strong>La</strong> proposition du radical<br />
Olivier Français de transformer ce<br />
tarif «applicable» <strong>en</strong> tarif «recommandé»<br />
a finalem<strong>en</strong>t abouti au cons<strong>en</strong>sus.<br />
Cette solution est préférée par 70 voix<br />
contre 57 et 5 abst<strong>en</strong>tions. ATS<br />
VAUD<br />
17<br />
ANIMALERIE<br />
Le cri d’alarme de<br />
l’UNIL et de l’EPFL<br />
L’Université de <strong>La</strong>usanne (UNIL) et l’Ecole<br />
polytechnique fédérale (EPFL) déf<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />
le projet de nouvelle animalerie à trois<br />
jours du lancem<strong>en</strong>t du référ<strong>en</strong>dum (notre<br />
édition du 11 mai). V<strong>en</strong>dredi, un comité<br />
multipartis ira <strong>en</strong> effet à la chasse aux signatures<br />
contre les nouveaux équipem<strong>en</strong>ts<br />
prévus au C<strong>en</strong>tre intégratif de génomique,<br />
qui dép<strong>en</strong>d de la Faculté de biologie et de<br />
médecine de l’UNIL. Il aura 40 jours pour<br />
réunir 12 000 signatures.<br />
Les responsables <strong>des</strong> deux Hautes<br />
écoles craign<strong>en</strong>t que la procédure du référ<strong>en</strong>dum<br />
retarde ou remette <strong>en</strong> cause l’aménagem<strong>en</strong>t<br />
de la nouvelle animalerie. Ils ont<br />
répondu hier, <strong>en</strong> confér<strong>en</strong>ce de presse, aux<br />
critiques <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>daires. «L’animalerie<br />
est ess<strong>en</strong>tielle au développem<strong>en</strong>t de l’université»,<br />
estime Philippe Moreillon, vicedoy<strong>en</strong><br />
<strong>en</strong> charge de la recherche à la Faculté<br />
de biologie et de médecine. «Le projet ne<br />
fera pas doublon avec les animaleries de<br />
l’EPFL, de l’Institut suisse de recherche expérim<strong>en</strong>tale<br />
sur le cancer (ISREC) et celle<br />
de la Faculté de médecine et <strong>des</strong> sci<strong>en</strong>ces<br />
de l’Université de G<strong>en</strong>ève (UNIGE). C’est la<br />
réalité, certains chercheurs spécifiques<br />
font la même chose!»<br />
Dominique Arlettaz, vice-recteur de l’Université<br />
de <strong>La</strong>usanne, précise: «Le réseau<br />
d’animaleries lémanique, qui fait partie<br />
d’une conv<strong>en</strong>tion, se met <strong>en</strong> place. <strong>La</strong> formation,<br />
les achats d’équipem<strong>en</strong>ts et la surveillance<br />
vétérinaire seront communs. Les<br />
choses sont faites <strong>en</strong> parfait accord, de manière<br />
concertée.» L’animalerie du C<strong>en</strong>tre<br />
intégratif de génomique (CIG) de l’UNIL<br />
comptera au départ 12 500 souris, mais<br />
pourra <strong>en</strong> accueillir selon les besoins 25<br />
000. Le projet est devisé à 18 millions de<br />
francs, dont 11 à la charge du canton. Pour<br />
Walter Wahli, directeur du C<strong>en</strong>tre intégratif<br />
de génomique, «l’animalerie est un outil<br />
dont les chercheurs du CIG ne peuv<strong>en</strong>t se<br />
passer. L’Arc lémanique est très bi<strong>en</strong> placé<br />
<strong>en</strong> génétique et génomique <strong>des</strong> mammifères,<br />
c’est un pôle pour la région. L’addition<br />
<strong>des</strong> performances sur l’Arc lémanique<br />
représ<strong>en</strong>te un tiers de tout ce qui est fait <strong>en</strong><br />
Suisse.»<br />
L’EPFL va développer une animalerie d’<strong>en</strong>viron<br />
50000 souris, <strong>en</strong> intégrant les 30000<br />
rongeurs de l’ISREC, qui déménagera prochainem<strong>en</strong>t<br />
d’Epalinges. «Ces infrastructures<br />
sont indisp<strong>en</strong>sables pour investir dans<br />
l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de chercheurs de haut niveau»,<br />
affirme Nicolas H<strong>en</strong>choz, responsable<br />
de la communication à l’EPFL. «Il est<br />
ess<strong>en</strong>tiel pour que la région fonctionne bi<strong>en</strong><br />
d’avoir <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires forts. Nous avons besoin<br />
d’un réseau d’animaleries avec une<br />
gestion commune. <strong>La</strong> recherche de haut niveau<br />
attire les <strong>en</strong>treprises actives dans le<br />
biomédical et les retombées économiques<br />
sont importantes pour la région.» NG<br />
GRAND CONSEIL<br />
Passivité face à<br />
la fumée passive<br />
Pas question de forcer les cafés-restaurants<br />
à mettre à disposition <strong>des</strong> espaces<br />
pour les non-fumeurs. Par 67 voix contre<br />
55 et 5 abst<strong>en</strong>tions, les députés ont rejeté<br />
hier un postulat de la verte Claudine Dind,<br />
qui demandait que les établissem<strong>en</strong>ts réserv<strong>en</strong>t<br />
au moins deux tiers de leurs tables<br />
aux non-fumeurs, <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce de locaux<br />
séparés.<br />
<strong>La</strong> gauche est montée au créneau <strong>en</strong> décrivant<br />
les ravages causés par la fumée passive<br />
(400 morts par année <strong>en</strong> Suisse). Mais<br />
cet argum<strong>en</strong>t n’a pas fait le poids face aux<br />
craintes de la droite pour la santé financière<br />
<strong>des</strong> petits établissem<strong>en</strong>ts, qui risquerai<strong>en</strong>t<br />
de perdre leur cli<strong>en</strong>tèle. C’est <strong>en</strong> vain<br />
que le député socialiste Jean-Robert Yersin<br />
a cité l’exemple <strong>des</strong> Etats-Unis pour t<strong>en</strong>ter<br />
de démontrer qu’une plus grande fermeté<br />
ne nuisait pas forcém<strong>en</strong>t aux affaires. MR<br />
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