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Troisièmes rencontres
TCS : les atouts du
« cultiver sans travailler »
Les troisièmes rencontres professionnelles TCS, organisées par la société
Kuhn, se sont déroulées début juin près de Chateaubriant (44). Une façon
de gérer le sol qui est souvent synonyme d’un mieux économique autant
qu’environnemental.
Si les techniques culturales
simplifi ées font encore
couler beaucoup d’encre, pour
ce qui est de leur intérêt agronomique,
il est un point sur lequel
tout le monde s’accorde :
la réduction des charges de
mécanisation et du temps de
travail (qui représentent à eux
deux 45 % du coût de production).
La baisse du nombre
d’heures travaillées et de la
puissance nécessaire par hectare
est pour le moins signifi -
cative : de -30 à -50 % pour
la première, de -20 à -30 %
pour la seconde. Des données
sur lesquelles s’est attardé D.
Lemaître, du groupe Arvalis.
« À chaque fois que l’agriculteur
économise 1 litre de carburant,
il gagne entre 3 et 4
euros par hectare », rappelle
également Frédéric Thomas,
directeur de la publication à
la revue Techniques Culturales
Simplifi ées. Ajoutons que
l’augmentation des surfaces
travaillées dilue d’autant plus
les charges de mécanisation
et de main d’œuvre. Gain de
temps, simplifi cation de l’organisation
du travail, baisse
des charges de structure…
Autant d’éléments à prendre
en considération dans un contexte
concurrentiel de plus en
plus diffi cile.
« Revenir à une agronomie
opérationnelle »
Avant de parler TCS ou
semis direct, il importe de
tout mettre en œuvre pour retrouver,
via une intervention
mécanique, « une organisation
verticale de la structure
du sol », insiste Frédéric Thomas.
Une fois le premier pas
franchi, on retiendra les nombreux
avantages que confère
la simplifi cation du travail du
sol. La formation d’un mulch
40 ENTREPRENEURS des Territoires MAGAZINE - 03 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2004
de surface permet par exemple
de maintenir l’humidité
dans le sol (favorise la germination)
tout en diminuant
sensiblement le phénomène
de battance ou d’érosion. En
outre, la porosité des sols,
observée en non-labour, favorise
la croissance du sys-
L’étude d’un profil cultural vaut tous les grands discours.
tème racinaire et s’accompagne
d’un développement de
l’activité biologique. Cela dit,
« la réussite d’un itinéraire
en culture simplifi é demande
plus de maîtrise », prévient
Frédéric Thomas. Particulièrement
diffi cile : la gestion
de la propreté des parcelles,