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Grecav :
savoir-faire à l’italienne
Leader mondial de fabrication de vilebrequins et de grilles pour moissonneuses,
Grecav entend aujourd’hui conforter ses positions sur le marché des
cueilleurs à maïs et des chenilles caoutchouc. Aux premiers rangs des pays
les plus prometteurs : la France et la Belgique.
Société à capitaux familiaux,
Grecav est née de la
fusion de deux entreprises,
la première, fondée en 1922,
spécialisée en mécanique
agricole, la seconde, créée
en 1956, produisant des carrosseries
lestées. En combinant
les savoir-faire des deux
entités, la société est devenue
le partenaire privilégié
de nombreux constructeurs
de machines agricoles tels
que John Deere, Claas, New
Holland, Same… en particulier
en tant que fournisseur
de vilebrequin pour moissonneuses
batteuses (elle
occupe près de 80 % de ce
créneau à l’échelle mondiale).
Parallèlement à la fourniture
de composants pour
les grandes fi rmes, Grecav
s’est résolument engagée
sur deux autres marchés :
la voiture sans permis, qui
connaît un développement
remarquable, et la fabrication
de cueilleurs à maïs et
de chenilles en caoutchouc.
Aujourd’hui, Grecav, ce sont
100 000 m 2 de terrain, dont
35 000 m 2 couverts, à Gonzaga
en Italie, 180 personnes,
une équipe internationale
et des fi liales en France
(7 personnes), Espagne et
Scandinavie.
Tout un environnement
qu’ont été invités à découvrir
les concessionnaires de la
société en France et Belgique
en juin dernier. L’un des objectifs
stratégiques affi chés
par Sandro Graspan, le PDG
du groupe, est en effet clairement
aujourd’hui de développer
la présence de Grecav
sur ces deux pays, « premier
marché pour les machines
agricoles en Europe ». La
France et la Belgique entrent
déjà pour 25 % dans le chiffre
d’affaires de la société
(35 M d’euros). Pour ce qui
est du marché français des
cueilleurs et des chenilles
caoutchouc, le but est à terme
d’arriver à une cinquantaine
de concessionnaires.
Récolte :
un positionnement
spécifique
Adaptables sur toutes
les marques de moissonneuses
batteuses (via un cadre
« d’accouplement » réglable),
les cueilleurs à maïs
Grecav sont proposés de 4
à 10 rangs, fi xes ou repliables,
avec ou sans broyeurs.
Les capots en polyéthylène
confèrent aux ensembles
une grande légèreté (3 390
kg pour un modèle 10 rangs
avec broyeur). Les cueilleurs
de maïs sont disponibles en
France depuis 3 ans maintenant
(ils sont développés
depuis 1997). « Le marché
français est estimé entre 550
et 750 cueilleurs par an. Pour
ce qui nous concerne, l’objectif
est d’arriver fi n 2004 à un
parc de 420 matériels de ce
type », souligne Paul Le Roch,
directeur commercial Grecav
France.
44 ENTREPRENEURS des Territoires MAGAZINE - 03 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2004
Un exemple de combinaison cueilleur maïs/chenilles Grecav sur Lexion 450.
Autre axe de développement
de la société : le déplacement
tout terrain des
machines en y adaptant des
chenilles en caoutchouc. Un
marché qui dépasse ici le
strict contexte agricole. Son
principal intérêt : travailler
en conditions extrêmes,
c’est-à-dire s’assurer l’opportunité
de travailler à un
moment ou les autres seront
bloqués. Autres avantages
de la chenille caoutchouc
: elle autorise le déplacement
sur route, présente un
moindre compactage du sol
et procure une surface de
contact machine/terrain incomparable
(la largeur des
bandes standards est de 76
ou 91 cm). Un soin tout particulier
a été porté au montage
et démontage des chenilles
(2 heures sont suffi santes en
conditions normales pour effectuer
le changement). Elles
s’adaptent à tous les types
de moissonneuses ainsi qu’à
tous les matériels travaillant
en portance. Deux modèles
sont proposés : standard et
suspendu, ce dernier offrant,
lors des déplacements sur
route, une moindre emprise
au sol et inversement lors
des travaux dans les champs.
Des essais effectués par John
Deere, avec une moissonneuse
en charge équipée de
chenilles suspendues et d’un
cueilleur de 2 400 kg, ont affi
ché des résultats plus que
satisfaisants en chantier diffi
cile. Plus de 200 paires sont
actuellement utilisées en
agriculture, et une cinquantaine
de paires hors agriculture.
Des démonstrations devraient
prochainement être
effectuées à travers le pays.
Affaire à suivre.
Daniel Saliou ■