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Principaux produits Secteur Agricole - MAPAQ

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Horticulture biologique<br />

8 décembre 2011


HORTICULTURE BIOLOGIQUE<br />

Andrew Frève, <strong>MAPAQ</strong>, animateur<br />

Mot de bienvenue et statistiques sur le biologique 3<br />

Piégeage des nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Denis Tremblay, producteur, Fraisière St-Alexandre<br />

Mouche de la carotte et piégeage pour contrôler les populations<br />

Patrick Déry, M.Sc, physicien, Groupe de recherches écologiques de La Baie<br />

Répression du scarabée du rosier en viticulture biologique<br />

Gaëlle Dubé, agr., consultante<br />

Insecticides biologiques contre la cécidomyie du chou-fleur et la teigne du poireau<br />

Pierre Lafontaine, Ph.D., agr., CIEL<br />

Lutte biologique contre la teigne du poireau, la recherche ontarienne<br />

Peter Mason, Ph.D. et Andrea Brauner, M.Sc.F.; AAC, Ottawa<br />

Plantes à huile essentielle pour contrôler les mauvaises herbes en production<br />

maraîchère<br />

Maryse Leblanc, Ph.D., agr., IRDA, Maxime Lefebvre, agr., IRDA<br />

Désinfectants et fongicides à base de peroxyde en serre et ailleurs : Sanidate et<br />

Storox<br />

Jean-Paul Soucy, agr., Plant Prod Québec<br />

Contrôle des maladies bactériennes de la tomate, essai 2011<br />

Nathalie Guerra, agr., CRAM et Lucie Caron, agr., <strong>MAPAQ</strong><br />

Variétés de citrouilles pour la production de graines<br />

Josée Boisclair, M.Sc., agr., IRDA<br />

Production de citrouilles sur paillis végétal de seigle<br />

Isabelle Couture, M.Sc., agr., <strong>MAPAQ</strong><br />

Buran, nouveau biofongicide pour la vigne et les cucurbitacées<br />

Annie Bourassa, agr., AEF Global<br />

Cerisiers nains rustiques, camerisiers et amélanchiers en Estrie : maladies,<br />

insectes et adaptation<br />

Caroline Turcotte, agr.; <strong>MAPAQ</strong><br />

Mot de la fin<br />

Page<br />

5<br />

14<br />

15<br />

20<br />

21<br />

22<br />

24<br />

25<br />

32<br />

35<br />

39<br />

43<br />

1


Mot de bienvenue<br />

Par<br />

AAndrew d Frève, F è M.Sc., agr.<br />

<strong>MAPAQ</strong>, St-Jean-sur-Richelieu<br />

•Conseiller Conseiller régional en agriculture biologique<br />

Bienvenue à tous<br />

Les Journées horticoles<br />

16 ième édition en 2011<br />

SVP les cellulaires en mode vibration! Merci<br />

3


Organisateurs et collaborateurs<br />

Organisateurs :<br />

CLD des Jardins-de-Napierville<br />

M.A.P.A.Q. Montérégie-Ouest<br />

Collaborateurs :<br />

AJMQ (Association des Jardiniers maraîchers du Québec)<br />

Desjardins Centre financiers aux entreprises Sud-Ouest de la<br />

Montérégie<br />

Emploi Québec<br />

Réseau AgriConseils Montérégie-Ouest<br />

Ville de St-Rémi<br />

Exposition commerciale<br />

Invitation à rencontrer les exposants<br />

Informez-vous des nouveautés<br />

45 kiosques sont à votre disposition<br />

Le premier conférencier:……….<br />

Nom<br />

titres<br />

4


Piégeage des nitidules dans la fraise<br />

à jours neutres<br />

Denis Tremblay, producteur<br />

Les fraisières Saint-Alexandre<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

- Fraisière St-Alexandre<br />

- Problématique sur la ferme<br />

- Recherche de solution<br />

- Essai de piégeage avec contenants<br />

- 2010 et 2011 et conclusion<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Présentation<br />

- Fraisière St-Alexandre<br />

- Problématique sur la ferme<br />

- Recherche de solution<br />

- Essai de piégeage avec contenants<br />

- 2010 et 2011 et conclusion<br />

5


Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Fraisière St-Alexandre : historique<br />

Débute production de la fraise en 1981<br />

En 1995, 1995 débute production de la framboise<br />

Le nitidule était présent,<br />

Pas d’insecticides pour combattre<br />

Abandonne la production en 2003<br />

Débute production de fraises à jours neutres 2000<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Les fraisières sont entourées de grandes cultures principalement<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

- Fraisière St-Alexandre<br />

- Problématique sur la ferme<br />

- Recherche de solution<br />

- Essai de piégeage avec contenants<br />

- 2010 et 2011 et conclusion<br />

6


Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Jusqu’en 2008, la production de fraises à jours neutres<br />

fonctionnait bien malgré la présence du nitidule<br />

Dans conventionnel, , l’arrivée du nitidule correspondait p à la<br />

fin de cette production. Par contre, à jours neutres, le<br />

nitidule apparaissait, mais ne causait pas trop de<br />

problèmes; la sanitation, nettoyage des fruits trop mûrs,<br />

etc, étaient efficaces.<br />

En 2009, le nitidule cause des pertes importantes.<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

http://www.insectesjardins.com/Nitidulidae.htm<br />

http://www.google.ca/search?q=nitidule&hl=fr&biw=1280&b<br />

ih=587&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X<br />

&ei=8iDFTvmJMcLg0QHVjs32Dg&ved=0CEAQsAQ<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

7


Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

En 2009 des fleurs sont plantées dans les fraises<br />

pour attirer ou repousser les insectes : Marygold<br />

Aucune différence avec ou sans cette plante.<br />

En 2009 c’est l’enfer!<br />

Le nitidule mange les fraises et elles sont encore vertes<br />

Les bibittes bouffent facilement 80-85 % des fraises<br />

Guêpes, frelons, aident aussi aux nitidules<br />

Les cueilleurs ne veulent plus cueillir: trop de pic pic…<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

- Fraisière St-Alexandre<br />

- Problématique sur la ferme<br />

- Recherche de solution<br />

- Essai de piégeage avec contenants<br />

- 2010 et 2011 et conclusion<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Débute la production de fraises à jours neutres<br />

En 2009 c’est l’enfer!<br />

Je fais de nombreux téléphones à AAC et aussi à M Frève<br />

Qui à son tour fait des téléphones IRDA et ailleurs<br />

Mais<br />

Personnes pour m’aider et pendant ce temps<br />

Les bibittes continuent de tout bouffer<br />

facilement 80-85% des fraises<br />

Guêpes, frelons, aident aussi aux nitidules<br />

Les cueilleurs ne veulent plus cueillir: trop de pic pic…<br />

8


Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Débute la production de fraises à jours neutres<br />

La littérature ou guide de production ne mentionne pas cet insecte<br />

comme étant à problème<br />

Au jardin Botanique de Montréal, on mentionne avoir vu jusqu’à 158<br />

nitidules dans un casseau de framboises.<br />

Aux Étas-Unis, dans la framboise on mentionne le nitidule comme<br />

étant un problème mais pas de <strong>produits</strong> pour traiter<br />

Si on traite, le temps entre le traitement et la récolte ne permet pas de<br />

régler le problème:<br />

Elles arrivent de partout on dirait<br />

Le piégeage:<br />

C’est ce qui se trouve sur la littérature : faire des pièges et les attraper.<br />

Donc c’est ce que je tente de faire…<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

- Fraisière St-Alexandre<br />

- Problématique sur la ferme<br />

- Recherche de solution<br />

- Essai de piégeage avec contenants<br />

- 2010 et 2011et conclusion<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Les champs sont bien<br />

protégés des vents sur<br />

les 4 faces<br />

9


Le piégeage :<br />

La recette pour les appâter:<br />

Ils aiment le sucre<br />

Ils aiment la fermentation<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Donc :<br />

Des chaudières avec de l’eau, des fruits mûrs et de la<br />

levure ou de la bière et du gras (Huile autour intérieur<br />

de la chaudière: bouchon avec trou…).<br />

Ils préfèrent la bière : un peu sur le dessus du mélange:<br />

ils se jettent carrément sur la bière… et ne peuvent plus<br />

ressortir.<br />

10


Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Le piégeage : disposition des pièges<br />

La bonne recette pour les appâter<br />

Mais où mettre les pièges :<br />

Au début, les chaudières étaient directement dans la culture.<br />

OOn prenait it dde ttout, t nitidules, itid l frelons, f l guêpes ê<br />

mais les plants étaient encore infestés;<br />

les nitidules sortaient du dessous du plastique<br />

Décide donc de tasser les chaudières en dehors de la culture,<br />

environ 8-10 mètres<br />

Ajouter d’autres chaudières et voilà, les populations baissent<br />

On a pu récolter entre 80-85% des fruits<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

- Fraisière St-Alexandre<br />

- Problématique sur la ferme<br />

- Recherche de solution<br />

- Essai de piégeage avec contenants<br />

- 2010 et 2011et conclusion<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

2010 et 2011<br />

En 2010<br />

- Garde la plantation pour faire des fraises hâtives;<br />

par la suite nous avons tout enfoui. enfoui<br />

- Il y avait un peu de nitidules à la fin juin mais ce<br />

n’était pas un problème<br />

- Pas de production de fraises à jours neutre<br />

En 2011<br />

- pas de suivi en 2011 dû aux retards de plantation<br />

suite aux conditions climatiques adverses.<br />

11


Conclusion<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

La solution proposée est pour une petite surface.<br />

Est-ce que ce problème serait aussi grand avec<br />

de plus grandes superficies en production?<br />

Pourquoi le nitidule n’est présent que certaines<br />

années?<br />

Les cultures environnantes influencent-elles?<br />

Conclusion<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

Le paillis de plastique est-il un abris pour elle?<br />

en 2009 c’était très sec et avec l’irrigation<br />

goutte à goutte il y avait plein de nitidules<br />

Cherchaient-ils l’eau ?<br />

Il semble y avoir des solutions pour tout mais<br />

souvent on a besoin d’aide et j’ai apprécié<br />

grandement l’aide des ceux qui m’ont écouté<br />

et répondu.<br />

Piégeage de nitidules dans la fraise à jours neutres<br />

1:_http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/hort/news/hortmatt/2006/19hrt0<br />

6a1.htm<br />

2:_http://www.agrireseau.qc.ca/petitsfruits/documents/Prot_fraiser_10_WEB.<br />

pdf<br />

3: 3:_http://www.agrireseau.qc.ca/petitsfruits/documents/Prot_framboisier_10_<br />

http://www agrireseau qc ca/petitsfruits/documents/Prot framboisier 10<br />

WEB.pdf<br />

4:_http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/pub360/notes/raspsbeetle.htm<br />

5:_http://ipm.illinois.edu/fruits/insects/strawberry_sap_beetle/index.html<br />

6:_http://www.ipm.iastate.edu/ipm/hortnews/node/297<br />

7:_http://www2.ville.montreal.qc.ca/insectarium/toile/nouveau/preview.php?p<br />

age=40&section=fiches<br />

8:_http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/Documents/Guide-<br />

Production-Framboises%20Bio-CRAAQ-Janvier-2004.pdf<br />

12


Merci à<br />

M Andrew Frève, agronome au <strong>MAPAQ</strong> pour<br />

l’aide dans ce projet ainsi que lors du montage de cette conférence.<br />

13


Mouche de la carotte et piégeage pour contrôler les populations<br />

Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., Groupe de recherches écologiques de la Baie (GREB), La Baie<br />

Résumé de la présentation : Il y a quelques années à la ferme biologique Les Vallons de<br />

Chambreule, au Saguenay, deux ravageurs communs avaient des impacts significatifs sur la régie<br />

de production maraîchère soit la noctuelle et la mouche de la carotte. Les dommages causés<br />

étaient suffisamment importants pour qu’il ait été envisagé de délaisser la culture de carottes<br />

par exemple. Des mesures furent mises de l’avant pour tenter de limiter les dégâts causés par<br />

ces ravageurs. Ainsi, un piège électrique a été employé pour détruire la noctuelle avec le<br />

résultat particulier, semble‐t‐il, d’affaiblir la population de mouches de la carotte (présence<br />

considérable de mouches de la carotte sur la grille). Le taux de carottes déclassées est passé de<br />

90‐95 % à environ 20 % en l’espace de deux ans. Les carottes déclassées étaient aussi moins<br />

ravagées que par le passé. Comme de nombreuses modifications à la régie de culture et à<br />

l’environnement immédiat ont été effectuées en même temps et qu’aucune expérimentation<br />

sérieuse n’a été accomplie, nous ne pouvons dire si les résultats étaient réellement attribuables<br />

au piégeage électrique. Toutefois, une piste de recherche s’ouvre avec cet essai.<br />

14


Répression du scarabée du rosier en<br />

viticulture biologique<br />

Présenté par Gaëlle Dubé, agronome<br />

Collaborateurs:<br />

Michèle Roy, Martine Côté, Maryse Harnois, Guy Bélair, Louis Simard<br />

Projet présenté dans le cadre du Programme de soutien à l’agriculture biologique (<strong>MAPAQ</strong>)<br />

Problématique<br />

• Les adultes s'attaquent au feuillage et à<br />

l'inflorescence<br />

• Période d’activité de la mi-juin à la mi-juillet<br />

(Pic lors de la floraison)<br />

• Surtout localisé dans le sud-ouest du Québec<br />

jusqu'en Outaouais.<br />

• Peu de méthode de lutte en régie biologique<br />

Cycle de vie et comportement du scarabée<br />

du rosier (Macrodactylus supspinosus)<br />

• Préfère les sol sableux • S’attirent par agrégation<br />

• Larves se nourrissent de racine • Attaque aussi les framboisiers<br />

de graminée<br />

•Vole<br />

• Adulte actif quand il fait chaud<br />

http://www.entomology.umn.edu/cues/extpubs/7664japanese/DG7664.html<br />

15


Objectifs<br />

• Mettre en application les principes de la lutte intégrée pour<br />

réduire la population de scarabées du rosier.<br />

2 méthodes utilisées (2009-2010):<br />

- Pièges avec phéromones d’agrégation (adulte)<br />

- Nématodes (larves)<br />

• Validation de la méthode de dépistage de l’Ohio<br />

• Prolongation du projet (2011):<br />

- 3 types de filets anti-insecte<br />

• Projet effectué dans deux vignobles en régie biologique<br />

Méthodes disponibles<br />

• Écraser à la main<br />

• Roténone (homologué pour usage domestique)<br />

• Produit à base d’ail (non efficace)<br />

• Kaolin (non testé)<br />

• Savon insecticide<br />

22$/Litre, 15 à 50 Litres/année, 330$ à 1100$/ année<br />

Stratégie 1: les pièges<br />

16


Stratégie 1: les pièges<br />

• Autour du vignoble à une distance de 5 mètres des vignes et<br />

15 mètres entre les pièges<br />

Vignoble 1 = 51 (1,5 ha), Vignoble 2 = 46 (1 ha)<br />

• Phé Phéromone d’ d’agrégation é i ( (changer h après è 3 sem.) )<br />

• Mesure de la quantité 1 fois par semaine:<br />

– 2009: 1 500 à 3 400 (total des pièges) vs 18 250 à 45000<br />

sur les plants<br />

– 2010: 3 000 à 13 000 (total des pièges) vs 37 500 à 76 650<br />

sur les plants<br />

• Efficace à moyen terme<br />

• Coût/ha = 1220$ (Piège, phéromone, poteau)/année<br />

Stratégie 2: les nématodes<br />

Heterorhabditis bacteriophora<br />

• Utilisé dans les terrains de golf<br />

• Conditions d’application:<br />

- Savoir où sont les larves<br />

- Aé Aérateur<br />

- Vérifier viabilité des nématodes (40 à 90%)<br />

- Agitation constante, pas de filtre<br />

- Bien hydrater (3000 l eau/ha) + 3 à 7 jours<br />

- À l’automne ou au printemps<br />

• Difficile de savoir si le traitement a fonctionné<br />

Stratégie 3: Les filets<br />

17


Stratégie 3: Les filets<br />

• Installés le 13 juin (2 jours après scarabées)<br />

• Retirés le 5 juillet<br />

•Traitement fongicide (cuivre) passe à travers<br />

• Entassement du feuillage g à prévoir p<br />

• Peut être utilisé contre les oiseaux<br />

Filet 1 Filet 2 Protecknet<br />

- Fournisseur chinois<br />

-S’installe moins bien que<br />

filet 2<br />

- Malléable<br />

- Fragile (déchire)<br />

- Peu coûteux<br />

- Garantie 5 ans<br />

- Fournisseur chinois<br />

- S’installe bien<br />

- Traité U.V.<br />

- Ne s’étire pas<br />

- Plus volumineux<br />

- Garantie 5 ans<br />

Stratégie 3: Les filets<br />

- Fournisseur québécois<br />

- Difficile à installer<br />

- Traité U.V.<br />

- Coûteux<br />

- Garantie 7 ans<br />

• Peu de différence statistique entre le témoin (écrasé à<br />

la main) et les filets<br />

• 2 à 6 fois plus de récolte que 2010<br />

• ↓ Temps de travail et ↑ tranquillité dd’esprit esprit<br />

• Coût/ha<br />

Mèsh<br />

L**<br />

Mèsh<br />

l**<br />

Diamètre<br />

fil mm<br />

Poids<br />

(g/m2) Luminosité Prix/m 2 Prix/ha*<br />

Filet 1<br />

(Qingdao) 18 18 0,15 40 0,18 $ 2 280 $<br />

Filet 2<br />

(Qingdao) 6 8 0,25 55 0,35 $ 4 433 $<br />

Proteknet<br />

(Dubois) 18,8 18,8 65 92% 0,97 $ 12 286 $<br />

**Mèsh = nb fils/pouce<br />

*33 rangées de 100 m, largeur de filet 3,8 m = 12 666 m 2<br />

Conclusion<br />

• Les pesticides biologiques sont peu efficaces contre le<br />

scarabée du rosier<br />

• Les pièges peuvent être efficaces à moyen terme ou si<br />

l’infestation est peu importante<br />

• L’utilisation des nématodes est délicate et leur<br />

efficacité reste à confirmer<br />

• Les filets semblent le meilleur choix pour le moment<br />

18


Merci!<br />

Questions???<br />

19


10h30. Insecticides biologiques contre la cécidomyie du chou‐fleur et la teigne du poireau.<br />

Deux projets ont été financés par le Programme de soutien au développement de l’agriculture<br />

biologique (PSDAB), Volet 1 de Programme Innovbio du <strong>MAPAQ</strong>. Le premier projet est sur la<br />

teigne du poireau et les essais portaient sur l’évaluation de 6 <strong>produits</strong> insecticides<br />

potentiellement utilisables en culture biologique contre la teigne du poireau (Azera ® . Dipel ® 2X<br />

DP Entrust ®, 80 WP MBI‐206, Quassan ® , NeemAzal 1,2 % EC, AEF‐1103) de plus, il y avait une<br />

évaluation d’un moyen de lutte physique à l’aide de filet. Les résultats des saisons 2010 et 2011<br />

seront présentés et discutés.<br />

Le second projet portait sur la cécidomyie du chou‐fleur. Les essais portant sur le contrôle de la<br />

cécidomyie du chou‐fleur avec l’évaluation de 6 <strong>produits</strong> insecticides potentiellement utilisables<br />

en culture biologique (Azera ® . Dipel ® 2X DP Entrust ® , 80 WP MBI‐206, Quassan ® , NeemAzal 1,2 %<br />

EC, AEF‐1103). Les résultats des saisons 2010 et 2011 seront présentés et discutés lors de la<br />

présentation.<br />

Pierre Lafontaine agr. Ph.D.<br />

CIEL – Centre de valorisation des plantes<br />

801, route 344, C. P. 3158<br />

L’Assomption (Québec) J5W 4M9<br />

Téléphone : 450 589‐7313 poste 223<br />

Télécopieur : 450 589‐2245<br />

Courriel : p.lafontaine@ciel-cvp.ca<br />

20


Leek moth has invaded North America. Initially reported from the Ottawa area, this<br />

invasive alien pest is slowly expanding its range in the east and devastating Allium spp. crops<br />

along the way. Three generations occur and each takes 445 degree-days to complete. We<br />

predict it will expand its range throughout eastern North America. Biologically based<br />

management will include a combination of pheromone trap monitoring, estimating<br />

development time, the use of physical barriers, and natural enemies.<br />

La teigne du poireau a envahi l'Amérique du Nord. Initialement signalée dans la région<br />

d'Ottawa, cette espèce exotique envahissante étend lentement sa répartition dans l'Est<br />

tout en dévastant les cultures d'Allium. Il y a trois générations par année, chacune durant<br />

445 degrés-jours. Nous prédisons que la répartition de la teigne s’étendra éventuellement à<br />

tout l’est de l'Amérique du Nord. Une gestion biologique de ce ravageur devra combiner une<br />

surveillance par pièges à phéromone avec une estimation du temps de développement,<br />

l’utilisation de barrières physiques, et les ennemis naturels.<br />

21


Plantes à huiles essentielles pour contrôler les mauvaises herbes en production<br />

maraîchère biologique<br />

Maxime Lefebvre et Maryse Leblanc<br />

Mots clés : Allélopathie, mauvaises herbes, huile essentielle, phytotoxicité, anti-germinatif.<br />

Le désherbage des cultures maraîchères représente une activité consommant beaucoup de temps et<br />

d'argent en agriculture biologique. Les différentes techniques connues et utilisées ont leurs forces et leurs<br />

faiblesses, laissant place au développement de nouvelles avenues pour le contrôle des mauvaises herbes.<br />

Parmi celles-ci, la répression des plantes nuisibles par allélopathie en est une qui fait l’objet d’évaluation<br />

dans le présent projet. Plusieurs espèces végétales synthétisent des molécules capables d'inhiber la<br />

germination et la croissance des plantes avoisinantes. Ce phénomène nommé allélopathie offre des<br />

perspectives prometteuses pour la gestion des mauvaises herbes. L'allélopathie peut être directe, par la<br />

culture de plantes vivantes, ou indirecte par le dégagement de <strong>produits</strong> lors de la décomposition des<br />

plantes. Les composés naturels présents dans certaines plantes pourraient être mis à profit avec succès<br />

comme bioherbicides, par exemple par l'utilisation de ces plantes comme culture d'enfouissement ou<br />

culture intercalaire. Plusieurs espèces appartenant à la famille des labiées produisent des huiles<br />

essentielles contenant des composés pouvant agir comme des herbicides naturels. Ce projet propose une<br />

nouvelle stratégie de désherbage en utilisant l'effet allélopathique de certaines cultures à huiles essentielles<br />

dans différentes cultures témoins. Cette étude compte quatre volets soit 1) l'effet désherbant de leur<br />

biomasse sèche ou fraîche incorporée au sol, 2) leur utilisation comme culture intercalaire, 3) la<br />

valorisation du muka (résidus de plantes après l'extraction des huiles essentielles) et 4) l'effet antigerminatif<br />

de l'huile essentielle sur les graines de mauvaises herbes.<br />

Les objectifs spécifiques des différents volets sont les suivants :<br />

Volet 1 : Déterminer l’effet de l’application de biomasse séchée ou fraîche (congelée) de plantes<br />

produisant des huiles essentielles sur la répression des mauvaises herbes et le rendement de la culture de<br />

carottes;<br />

Volet 2 : Déterminer l’effet d’une culture intercalaire de plantes à huiles essentielles sur la répression des<br />

mauvaises herbes et le rendement d’une culture de brocolis;<br />

Volet 3 : Déterminer l’effet du muka appliqué à la surface du sol comparé à son incorporation dans le sol<br />

sur la répression des mauvaises herbes et le rendement d’une culture de brocolis;<br />

Volet 4 : Évaluer l’emploi de différentes huiles essentielles sur la germination des semences de mauvaises<br />

herbes.<br />

Le premier et le dernier volet fournissent des informations importantes afin de comprendre l'effet<br />

allélopathique des plantes et de l'huile contenue dans ces plantes. Le deuxième et le troisième volet<br />

représentent des utilisations possibles au niveau de la ferme de plantes à huiles essentielles et de leurs<br />

résidus comme méthodes de lutte contre les mauvaises herbes. Nous serons aussi en mesure d’évaluer les<br />

22


effets phytotoxiques des plantes à huiles essentielles sur les cultures témoins mises en place. La<br />

description de la méthodologie et les principaux résultats seront présentés lors de la conférence.<br />

Merci aux collègues et collaborateurs suivants :<br />

Stéphanie Tellier, agr. <strong>MAPAQ</strong><br />

Germain Moreau, tech. IRDA<br />

Pierre-Antoine Gilbert agr. M.Sc<br />

François Demers, agr.<br />

Marc Bérubé, Ferme des Monts, La Malbaie.<br />

Aliksir, Producteur et importateur d'huiles essentielles biologiques<br />

Maxime Lefebvre, M.Sc., Biologiste<br />

Professionnel de recherche, lutte intégrée et agriculture biologique<br />

Institut de recherche et de développement en agroenvironnement<br />

3300, rue Sicotte, C. P. 480<br />

Saint-Hyacinthe (Québec)<br />

CANADA J2S 7B8<br />

tél. : 450-778-6522 poste 222<br />

email: maxime.lefebvre@irda.qc.ca<br />

Maryse Leblanc, Ph. D. , agr.<br />

Malherbologiste, chercheure scientifique<br />

Coordonnatrice de la Plateforme d’innovation en agriculture biologique<br />

Coordonnatrice stratégique de l'orientation 4 : réduire l'utilisation des pesticides<br />

Présidente du Comité agriculture biologique CRAAQ<br />

Institut de recherche et de développement en agroenvironnement<br />

3300, rue Sicotte, C. P. 480<br />

Saint-Hyacinthe (Québec)<br />

CANADA J2S 7B8<br />

tél : 450-778-6522 poste 250<br />

fax: 450-778-6539<br />

email: maryse.leblanc@irda.qc.ca<br />

23


13h50. Désinfectants et fongicides à base de peroxyde en serre et ailleurs : Sanidate et<br />

Storox<br />

Les informations seront transmises lors de la conférence du 8 décembre. Elles seront<br />

également publiées sur le site du <strong>MAPAQ</strong> en Montérégie, dans la section Événements<br />

vers la mi-janvier 2012.<br />

Jean-Pierre Soucy, agronome, Plant Prod Québec<br />

24


VARIÉTÉS DE CITROUILLES POUR LA PRODUCTION DE GRAINES<br />

Josée Boisclair 1 , Élisabeth Lefrançois 1 , Bernard Estevez 2 et Maryse Leblanc 1<br />

La citrouille à graines sans tégument est cultivée depuis des générations en Europe orientale.<br />

Ces graines sans écale regorgent d'acides gras oméga-6 et oméga-9 ainsi que de zinc et de<br />

vitamine E. L’absence de tégument réduit les manipulations avant la consommation ou la<br />

transformation et fait en sorte que ces graines peuvent être consommées telles quelles ou<br />

pressées pour en extraire l’huile. Alors que les consommateurs sont de plus en plus soucieux<br />

de la qualité et de la valeur nutritive des aliments qu'ils consomment, la production de ce type<br />

de citrouilles pour le marché de la collation et de la transformation s'avère être un créneau<br />

potentiel pour la diversification des cultures en rotation sur les fermes biologiques de grandes<br />

cultures ainsi qu'un revenu d'appoint pour les petites fermes biologiques telles que les fermes<br />

du réseau d’Agriculture soutenue par la communauté (ASC).<br />

La culture de la citrouille est accompagnée de problèmes phytosanitaires pouvant freiner son<br />

expansion. Parmi ceux-ci, la citrouille est particulièrement sensible à la chrysomèle rayée du<br />

concombre (Acalymma vittatum), dont l'adulte s'alimente de toutes les parties aériennes de la<br />

plante et transmet le flétrissement bactérien (Erwinia tracheiphila). La citrouille est aussi<br />

sensible aux températures fraîches qui empêchent l'atteinte de la pleine maturité des fruits, et<br />

d’autant plus des graines. Compte tenu des températures clémentes que l'on connaît en été en<br />

Montérégie, c'est dans cette région que le potentiel de développement de cette culture s'avère<br />

être le plus prometteur au Québec.<br />

Afin d’évaluer le potentiel de la culture de variétés de citrouilles développées pour la production<br />

de graines, un projet a été réalisé sur le site de la Plateforme en agriculture biologique gérée<br />

par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) et située à Saint-<br />

Bruno-de-Montarville. Les travaux ont été réalisés sur deux dispositifs : un en sol léger et un en<br />

sol lourd. Les principaux objectifs de ce projet étaient de cibler les variétés de citrouilles à<br />

graines sans tégument les plus performantes ainsi que les régies les plus appropriées et les<br />

plus économiques pour les producteurs biologiques.<br />

Pour atteindre ces objectifs, trois variétés de citrouilles à graines sans tégument (Kakai,<br />

Snackjack et Styriaca) ont été cultivées sous différentes régies d'implantation et de production :<br />

semis ou transplantation et utilisation ou non de filets agronomiques avant la floraison pour<br />

protéger les plants de la chrysomèle rayée du concombre (CRC). Le rendement en graines, la<br />

tolérance à la CRC et au flétrissement bactérien ont été évalués.<br />

Les principaux résultats qui se dégagent de cette étude sont les suivants. L’évaluation de deux<br />

modes d’implantation, semis et transplantation, a permis de souligner la piètre performance du<br />

semis, et ce, malgré la reprise des semis. L’absence de tégument rend fort probablement les<br />

semences plus susceptibles aux maladies ou insectes du sol, et donc limite la germination. Les<br />

1<br />

Institut de recherche et de développement en agroenvironnement<br />

2<br />

Agronome, M.Sc., consultant<br />

1<br />

32


semis ont produit peu de plants et ces derniers ont eu un développement très limité. Des<br />

travaux visant à développer un traitement pour protéger les semences vulnérables à l’attaque<br />

des pathogènes et des insectes présents dans le sol sont nécessaires pour rendre disponible<br />

une telle pratique. La transplantation, ayant procuré de bons résultats, serait donc la technique<br />

d’implantation à privilégier pour l’instant.<br />

L’utilisation de filets agronomiques a permis un bon contrôle de la CRC durant la période de<br />

vulnérabilité à ce ravageur (stade cotylédons à 5 feuilles). L’utilisation de filets a résulté en une<br />

augmentation significative des rendements en nombre de citrouilles et en graines, et ce, plus<br />

particulièrement pour les variétés Kakai et Styriaca.<br />

La variété Styriaca est celle qui a offert les plus hauts rendements en citrouilles (2009 : 45<br />

741 kg/ha, 2010 : 68 408 kg/ha) et en graines (2009 : 802,3 kg/ha, 2010 : 912 kg/ha). Il s’agit<br />

d’une citrouille de plus gros calibre que les autres variétés (diamètre de 13 à 32 cm; poids<br />

d’environ 4 kg). Par contre, c’est une variété qui nécessite une longue saison de croissance<br />

(135 jours). Il importe d’en tenir compte lors du choix de cultivar.<br />

La variété Snackjack est celle qui présente le plus petit calibre (diamètre de 10 à 13,5 cm; poids<br />

moins de 1 kg). Elle peut s’avérer intéressante à ajouter aux paniers des fermes ASC. La<br />

variété Snackjack a donné les rendements suivants en graines sèches par hectare : 2009 :<br />

713,5 kg/ha, 2010 : 585 kg/ha. Elle a l’avantage de ne nécessiter que 90 jours jusqu’à la<br />

maturité. De plus, cette variété offre peu d’attrait pour la CRC et a affiché un taux de mortalité<br />

causée par le flétrissement bactérien presque nul. La variété Snackjack a également offert une<br />

meilleure performance au semis que les deux autres variétés. Ce résultat s’explique<br />

probablement par le très mince tégument qui recouvre la graine et qui offre une certaine<br />

protection.<br />

La troisième variété, Kakai, offre un calibre intermédiaire (entre 13 et 19 cm de diamètre; poids<br />

de 1 à 2 kg) et n’a offert un rendement intéressant qu’en 2010 : 807 kg graines sèches/ha alors<br />

qu’en 2009 le rendement observé n’était que de 332,2 kg/ha. D’ailleurs, c’est la variété qui a été<br />

la plus affectée par le flétrissement bactérien. Le pourcentage de mortalité a atteint jusqu’à<br />

45 % en 2009 et 2010, ce qui s’est traduit par des baisses importantes de rendements pouvant<br />

atteindre plus de 500 kg graines sèches/ha.<br />

La réalisation de ces travaux sur deux types de sol a permis de constater que les citrouilles à<br />

graines sans tégument produisent de meilleurs rendements en sol léger qu’en sol lourd.<br />

Finalement, la plupart des rendements en sol léger observés lors de ces travaux se situent dans<br />

la norme observée en Europe orientale, c’est-à-dire entre 500 et 800 kg par hectare (Bavec et<br />

al. 2007).<br />

Merci aux collègues et collaborateurs suivants :<br />

Geneviève Richard, Maxime Lefebvre, Germain Moreau, Pierre-Antoine Gilbert et Michèle<br />

Grenier de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement; Isabelle Couture,<br />

<strong>MAPAQ</strong> – Montérégie-Est; Katrine Stewart de l’Université McGill; les ouvriers (Robert Boivin,<br />

Patrick Cordeau, Patrick Ménard et Sylvain Pelletier) et les nombreux étudiants d’été de l’IRDA.<br />

2<br />

33


PARTENAIRES FINANCIERS<br />

Cette étude a été réalisée grâce à une aide financière provenant du Programme Défi-Solution<br />

du Conseil du développement en agriculture du Québec (CDAQ) et du ministère l’Agriculture,<br />

des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le cadre du programme INNOVBIO.<br />

Josée Boisclair, agr., M.P.M., Entomologiste<br />

Chercheure responsable du projet<br />

josee.boisclair@irda.qc.ca<br />

Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc. (IRDA)<br />

3300, rue Sicotte, C.P. 480<br />

Saint-Hyacinthe (Québec) Canada J2S 7B8<br />

Tél. : (450) 778-6522, poste 227<br />

Téléc. : (450) 778-6539<br />

3<br />

34


Direction régionale de la Montérégie, secteur Est<br />

PRODUCTION DE CITROUILLES SUR PAILLIS VÉGÉTAL DE SEIGLE<br />

DANS<br />

ÉVALUATION DE L’EFFICACITÉ DU PAILLIS DE SEIGLE À RATIONALISER, RÉDUIRE, VOIR<br />

REMPLACER L’EMPLOI D’HERBICIDES DE PRÉLEVÉE DANS LES CUCURBITACÉES<br />

Isabelle Couture, agronome, M.Sc.<br />

Au Québec, la culture des cucurbitacées, qui comprend les cornichons, les concombres, les courgettes, les<br />

citrouilles, les courges et les melons est très importante. Selon les fiches d’enregistrement des<br />

exploitations agricoles, ces cultures occupent pas moins de 2 410 hectares annuellement. Dans plusieurs<br />

cultures maraîchères et dans les cucurbitacées en particulier, la lutte aux mauvaises herbes est un défi de<br />

taille. Les herbicides, composés pour l’essentiel de vieilles molécules, sont peu nombreux, peu efficaces et<br />

dispendieux. Parmi ceux-ci se trouve le Devrinol (m.a. napropamide). Cet herbicide de prélevée est<br />

homologué dans les citrouilles et les courges d’hiver. Il est utilisé par plusieurs producteurs de<br />

cucurbitacées malgré sa faible efficacité et son coût élevé.<br />

Dans une optique de réduction des pesticides et d’augmentation de la rentabilité des entreprises, nous<br />

avons déposé un projet d’une durée de deux ans dans le cadre du programme Prime-vert, volet 11.1,<br />

Appui à la Stratégie phytosanitaire québécoise. Ce projet avait comme objectif d’évaluer l’efficacité du<br />

paillis de seigle à rationaliser, réduire, voir remplacer l’emploi d’herbicides de prélevée dans les<br />

cucurbitacées. La présentation fera donc état de la première année du suivi qui a eu lieu à l’été 2011.<br />

Le paillis de seigle, en plus de tous les avantages agroenvironnementaux qu’il procure, peut augmenter<br />

l’efficacité de la lutte aux mauvaises herbes. Les travaux de Gilles Leroux de l’Université Laval, ainsi que<br />

nos essais menés chez les producteurs de la Montérégie, ont démontré qu’il est facile d’avoir une<br />

biomasse de seigle de plus de 7 tonnes sèches/ha lorsque le seigle d’automne est semé vers la miseptembre<br />

et est roulé pour en faire un paillis vers la fin mai-début juin.<br />

Le seigle d’automne est plus rustique, pousse plus vite au printemps et vient à épiaison plus tôt que les<br />

autres céréales d’automne. La paille du seigle se décompose aussi plus lentement que celles d’autres<br />

céréales. Ces propriétés font en sorte qu’au début juin, la biomasse du seigle est importante et la céréale a<br />

déjà atteint le stade épiaison. Il est alors possible de coucher la céréale au sol à l’aide d’un rouleaucrêpeur.<br />

Par la suite, on procède au semis de la culture principale à travers le paillis de seigle à l’aide d’un<br />

semoir à semis direct ou d’un semoir modifié avec coutres agressifs et tasse-résidus. Le paillis réduit la<br />

germination des mauvaises herbes en réduisant la pénétration de la lumière à la surface du sol.<br />

Par habitude, les producteurs qui utilisaient un herbicide ont continué à le faire dans le paillis de seigle. Par<br />

cet essai, non seulement nous voulions démontrer que cette pratique est inutile, nous voulions également<br />

valider notre hypothèse que le seigle, à lui seul, peut couvrir la période critique d’absence de mauvaise<br />

herbe.<br />

35


Il est reconnu que si on maintient la culture exempte de mauvaises herbes pendant la période critique, on<br />

ne subit généralement pas de perte de rendement. Les mauvaises herbes qui lèvent en même temps que<br />

la culture principale entraînent davantage de pertes de rendement que celles qui lèvent une fois que la<br />

culture est établie. Les cultures horticoles sont très sensibles à la concurrence exercée par les mauvaises<br />

herbes. Elles ont besoin d’être maintenues exemptes de mauvaises herbes depuis le semis, jusqu’à la fin<br />

de la période critique d’absence de mauvaises herbes. Si l’on maintient la culture « propre » pendant cette<br />

période, on ne subit généralement pas de perte de rendement. Selon plusieurs références américaines et<br />

canadiennes, pour les cucurbitacées, la durée moyenne de la période critique d’absence de mauvaises<br />

herbes serait de 6 semaines.<br />

Cette notion est importante, car si nous démontrons que le seigle couvre la période critique d’absence de<br />

mauvaises herbes, tout ajout d’herbicide, même nouveau et plus efficace que le standard, n’aboutirait pas<br />

à une augmentation de rendement. Ainsi, en démontrant que seule l’action physique du paillis est<br />

suffisante pour assurer la période critique d’absence de mauvaises herbes dans les cucurbitacées, nous<br />

éviterons des dépenses inutiles, nous réduirons les pesticides dans l’environnement et nous pourrons<br />

convaincre un plus grand nombre de producteurs à explorer le semis de cucurbitacées dans une culture de<br />

couverture de seigle d’automne. Cette technique s’appliquera facilement à la production biologique<br />

Pour vérifier nos hypothèses, l’essai a été fait à Dunham (schéma 1), en Montérégie-Est, chez un<br />

producteur de courges spaghetti, habitué au semis dans le seigle. Dans le cadre de notre essai, le seigle a<br />

été semé en septembre 2010. En avril 2011, il y a eu destruction d’un acre de seigle pour faire la parcelle<br />

témoin. À la fin mai, nous avons pris la biomasse du seigle et une application de glyphosate à 2,5 L/ha a<br />

été faite dans les 3 parcelles. Au début juin, le semis des courges spaghetti et le roulage du seigle ont été<br />

faits dans toutes les parcelles. Peu de temps après, a suivi une application de Devrinol dans les<br />

traitements (seigle+Devrinol) et (sol nu+Devrinol). Vers le 10 juin, nous avons installé les 9 sous-parcelles<br />

de 5m*5m dans chacune des 3 parcelles et le désherbage dans les traitements T2 et T3 a débuté à<br />

fréquence d’une fois semaine. Vers la mi-juillet, six semaines après le semis : le désherbage a cessé dans<br />

le traitement T2.<br />

Schéma1. Plan des parcelles d’essai<br />

T1= traitement sans désherbage, T2=désherbage à la main 6 semaines, T3=désherbage à la main (toute<br />

la durée de la saison). Les traitements sont répétés 3 fois (R1, R2, R3) dans les parcelles.<br />

36


Lors de la présentation aux producteurs bios, nous répondrons entre autres aux questions suivantes :<br />

• Le paillis de seigle seul, assure-t-il un contrôle supérieur des mauvaises herbes comparativement<br />

au sol nu traité?<br />

• L’ajout de l’herbicide chimique dans le paillis de seigle augmente-t-il l’efficacité du contrôle des<br />

mauvaises herbes?<br />

• Est-ce qu’il y a une augmentation substantielle de rendement dans les parcelles désherbées 6<br />

semaines et toute la durée de la saison par rapport aux rendements obtenus dans la sous-parcelle<br />

seigle sans désherbage?<br />

Ce projet a des retombées potentielles sur les gains agronomiques, environnementaux et économiques<br />

des entreprises. Les bénéfices agroenvironnementaux d’une culture de couverture sont nombreux.<br />

Implanté à l’automne, le seigle fixe l’azote résiduel et empêche son lessivage. Ce couvert réduit les pertes<br />

de sol par érosion hydrique et éolienne. Les racines améliorent la structure du sol et favorisent la microflore<br />

tellurique. Tôt au printemps, le seigle compétitionne rapidement les mauvaises herbes et fait une biomasse<br />

importante à la fin mai. Les champs ont moins de mauvaises herbes. Aussi, en démontrant que le seigle<br />

employé seul couvre la période critique d’absence de mauvaises herbes, nous optimisons les rendements<br />

en diminuant les herbicides dans l’environnement et en réduisant les coûts de production. À la fin de la<br />

saison, l’enfouissement de plus de 7 tonnes sèches de matière organique améliore plusieurs aspects du<br />

sol. Nous espérons que les résultats de cet essai nous donneront un plus grand nombre d’arguments pour<br />

inciter les producteurs à faire l’essai du semis de cucurbitacées dans un paillis de seigle.<br />

Vous pourrez consulter les résultats 2011, de ce projet de deux ans, sur notre site au <strong>MAPAQ</strong> et sur Agri-<br />

Réseau en janvier 2012.<br />

Cet essai a été réalisé grâce au financement du PROGRAMME PRIME-VERT SOUS-VOLET 11.1 –<br />

APPUI À LA STRATÉGIE PHYTOSANITAIRE QUÉBÉCOISE EN AGRICULTURE, à la participation de<br />

37


Dura-Club inc. et à la précieuse collaboration de Jonathan Rainville, producteur, B.Sc., de l’entreprise Le<br />

Terroir à Dunham.<br />

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation<br />

1355, rue Johnson Ouest, Bureau 3300,<br />

St-Hyacinthe (Québec) J2S 8W7<br />

Téléphone : (450) 778-6530, poste 6123 – Télécopieur : (450) 778-6540<br />

Courriel : isabelle.couture@mapaq.gouv.qc.ca<br />

38


BURAN, nouveau biofongicide g dans la<br />

culture de la vigne et des cucurbitacées<br />

Annie Bourassa, agr. chargée de projet<br />

AEF Global inc., Lévis (Québec)<br />

8 décembre 2011<br />

<strong>Principaux</strong> <strong>produits</strong><br />

<strong>Secteur</strong> <strong>Agricole</strong><br />

• INFLUENCE WP<br />

Biofongicide à base d’ail sous forme de poudre mouillable<br />

reconnu pour réprimer l’oïdium dans la culture du<br />

concombre et de la tomate en serre serre.<br />

• BIOPROTEC CAF<br />

Formulation liquide de Btk pour le contrôle des larves de<br />

lépidoptères.<br />

• TRICHOGRAMMES<br />

Insecte bénéfique pour le contrôle de la pyrale du maïs<br />

•en développement !<br />

• biofongicide à base d’ail sous forme liquide;<br />

•ne laissera pas le goût et l’odeur<br />

caractéristique de l’ail sur les plantes, les<br />

fruits et les légumes;<br />

• une demande de certification sera déposée<br />

pour l’utilisation en agriculture biologique;<br />

• biofongicide de contact, multisite.<br />

AEF Global inc.<br />

• une compagnie canadienne établie depuis 1997;<br />

• active dans le développement et la<br />

commercialisation de <strong>produits</strong> respectueux de<br />

l’ l’environnement, i t principalement i i l tddes<br />

BIOPESTICIDES;<br />

• active dans les domaines de l’Agriculture, la<br />

Foresterie et l’Horticulture ornementale.<br />

<strong>Principaux</strong> <strong>produits</strong><br />

<strong>Secteur</strong> <strong>Agricole</strong><br />

• AMBLYSEIUS FALLACIS<br />

Prédateur indigène d’acariens phytophages.<br />

• NÉMATODES<br />

Solution naturelle contre les infestations de larves des<br />

ravageurs de la pelouse, des petits fruits et des cultures en<br />

serres.<br />

• FERTILISANTS NATURELS<br />

Formulation, entre autre, à base d’algue, d’émulsion de<br />

poisson et de farine de crustacés.<br />

Effet curatif et préventif contre le mildiou de<br />

lla vigne i (Pl (Plasmopara viticola) iti l ) ett lle bl blanc ddes<br />

cucurbitacées (Erysiphe cichoracearum).<br />

39<br />

1


• Efficacité comparable à celle des <strong>produits</strong> commerciaux<br />

présents sur le marché;<br />

• Le blanc des cucurbitacées et le mildiou de la vigne sont des<br />

maladies récurrentes affectant le rendement<br />

photosynthétique ce qui a une incidence directe sur le<br />

rendement et la qualité des fruits;<br />

• Excellente alternative aux <strong>produits</strong> chimiques envers<br />

lesquels une résistance s’est développée au cours des<br />

années;<br />

• Faible risque de développement de résistance par l’action<br />

d’un complexe d’ingrédients actifs plutôt que d’un seul<br />

ingrédient actif;<br />

Essai d’efficacité du biofongicide<br />

Buran contre le blanc dans la culture<br />

du zucchini<br />

Essai d’efficacité du biofongicide<br />

Buran contre le mildiou dans la<br />

culture de la vigne<br />

Essai d’efficacité du biofongicide Buran<br />

contre le blanc dans la culture du zucchini<br />

Cote moyennee<br />

d'infection<br />

5,0<br />

4,0<br />

3,0<br />

2,0<br />

1,0<br />

Évolution de la sévérité de la maladie<br />

Jour 0 Jour 7 Jour 14 Jour 21<br />

Évolution de la sévérité de la maladie du blanc sur les feuilles de zucchini,<br />

île Orléans (Québec) 2011<br />

Résultat: Après trois semaines de traitement, BURAN contrôle la<br />

maladie du blanc.<br />

Témoin<br />

BURAN<br />

Commercial<br />

• utilisé alternativement avec d’autres <strong>produits</strong> à l’intérieur<br />

d’une stratégie de lutte intégrée pour le contrôle des<br />

maladies fongiques;<br />

• risque réduit de toxicité pour les abeilles pollinisatrices et les<br />

insectes bénéfiques;<br />

• risque réduit pour les utilisateurs des <strong>produits</strong><br />

phytosanitaires ainsi que pour leur environnement;<br />

• le délai de récolte et le délai de réentrée au champ est de 0<br />

jour à la suite d’une application de BURAN;<br />

• produit développé au Québec en collaboration avec<br />

l’Université Laval.<br />

Plan d’expérience<br />

•plan entièrement aléatoire;<br />

•20 parcelles expérimentales;<br />

• U.E.: 5 plants de courge;<br />

•12 ddegrés é dde lb liberté; é<br />

•dose BURAN de 18,0 L/ha;<br />

• applications aux 7‐14 jours<br />

• évaluation à l’aide de l’échelle Horsfall‐Barratt;<br />

• pulvérisateur à gaz Stihl.<br />

• lieu : St‐Laurent‐de‐île‐Orléans<br />

Essai d’efficacité du biofongicide biofongicide Buran<br />

contre le blanc dans la culture du zucchini<br />

% feuillees<br />

infectées<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Incidence de la maladie<br />

Jour 0 Jour 7 Jour 14 Jour 21<br />

Incidence de la maladie du blanc sur les feuilles de zucchini,<br />

île Orléans (Québec) 2011<br />

Résultat: Après trois semaines de traitement, BURAN contrôle<br />

l’incidence de la maladie du blanc.<br />

Témoin<br />

BURAN<br />

Commercial<br />

40<br />

2


Plan d’expérience<br />

•plan entièrement aléatoire;<br />

•20 parcelles expérimentales;<br />

• U.E.: 5 plants de vigne;<br />

•12 ddegrés é dde lb liberté; é<br />

•dose BURAN de 18,0 L/ha;<br />

• applications aux 7‐14 jours<br />

• évaluation à l’aide de l’échelle Horsfall‐Barratt;<br />

• pulvérisateur à gaz Stihl.<br />

• lieu : North Hatley<br />

Essai d’efficacité d’efficacité du biofongicide biofongicide Buran<br />

contre le mildiou mildiou dans la culture de la vigne<br />

infectées<br />

% feuilles<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Incidence de la maladie<br />

Jour 0 Jour 5 Jour 10 Jour 15 Jour 20<br />

Incidence de la maladie du mildiou sur les feuilles de vigne,<br />

North Hatley (Québec) 2011<br />

Résultat: Après trois semaines de traitement, BURAN est<br />

comparable à la bouillie bordelaise.<br />

Nouveautés 2012<br />

Nom du biopesticide Cultures visées Ravageurs ciblés<br />

*TIVANO<br />

biofongicide et<br />

biobactéricide<br />

*Commercialisation prévue à la suite de l’acceptation du dossier par ARLA<br />

Témoin<br />

BURAN<br />

Bouillie<br />

bordelaise<br />

Rose de champ Tache noire du rosier<br />

(Diplocarpon rosae)<br />

Blanc<br />

(Sphaerotheca pannosa f.sp. rosae)<br />

Courges/Citrouilles g /<br />

Blanc<br />

(Erysiphe cichoracearum)<br />

Raisins Mildiou de la vigne<br />

(Plasmopara viticola)<br />

Tomate de champ Chancre bactérien<br />

(Clavibacter michiganensis subsp.<br />

michiganensis)<br />

Fraise Blanc<br />

(Sphaerotheca macularis f. sp.<br />

fragariae)<br />

Tache angulaire<br />

(Xanthomonas fragariae)<br />

Essai d’efficacité du biofongicide Buran<br />

contre le mildiou mildiou dans la culture de la vigne<br />

Cote moyenne<br />

d'infection<br />

2,2<br />

1,9<br />

16 1,6<br />

1,3<br />

1,0<br />

Évolution de la sévérité de la maladie<br />

Jour 0 Jour 5 Jour 10 Jour 15 Jour 20<br />

Évolution de la sévérité du mildiou sur les feuilles de vigne,<br />

North Hatley (Québec) 2011<br />

Résultat: Après trois semaines de traitement, BURAN est<br />

comparable à la bouillie bordelaise<br />

Nouveautés 2012<br />

Nom du biopesticide Cultures visées Ravageurs ciblés<br />

*CYCLONE<br />

biofongicide et<br />

biobactéricide<br />

Tomate de serre Chancre bactérien<br />

(Clavibacter michiganensis<br />

subsp subsp. michiganensis)<br />

*Commercialisation prévue à la suite de l’acceptation du dossier par ARLA<br />

Témoin<br />

BURAN<br />

Concombre de serre Blanc<br />

(Podosphaera xanthii)<br />

Mildiou<br />

(Pseudoperonospora cubensis)<br />

Nouveautés 2012<br />

Nom du<br />

biopesticide<br />

**KONA<br />

bioherbicide<br />

** Produit homologué par ARLA<br />

Ravageurs ciblés<br />

Trèfle blanc (Trifolium repens)<br />

Trèfle rouge (Trifolium pratense L.)<br />

Luzerne lupuline (Medicago lupulina)<br />

Lotier corniculé (Lotus corniculatus)<br />

Oxalis (Oxalis spp.)<br />

Bouillie<br />

bbordelaise d l i<br />

41<br />

3


Neemix® 4.5<br />

• en développement!<br />

• Neemix® 4.5 à base d’azadirachtine;<br />

• essais subventionnés par p le pprogramme g<br />

INNOVBIO:<br />

– tordeuse de la canneberge dans la culture des<br />

canneberges. Projet mené par CETAQ;<br />

– punaise terne dans la culture de la fraise;<br />

– puceron vert du pêcher dans la laitue.<br />

Questions?<br />

201, Rue Mgr‐Bourget<br />

Lévis (Québec) G6V 6Z3<br />

Téléphone (418) 838‐4441<br />

Télécopie (418) 835‐2112<br />

info@aefglobal.com<br />

www.aefglobal.com<br />

42<br />

4


Cerisiers nains rustiques, amélanchiers et camérisiers en<br />

production bio en Estrie : maladies, insectes et adaptation<br />

Caroline Turcotte, agronome, <strong>MAPAQ</strong>, direction régionale de l’Estrie<br />

Ce projet de suivi phytosanitaire et d’essais de variétés de cerisiers nains rustiques,<br />

d’amélanchiers et de camérisiers a débuté en 2010, sur un site en production<br />

biologique. Ces deux années de suivi sur le terrain nous ont permis de mettre en lumière<br />

les problèmes phytosanitaires qui peuvent avoir un impact significatif sur la production<br />

de cerises acides, d’amélanches, de camérises. En voici un aperçu.<br />

Pour les cerisiers nains rustiques, la pourriture brune a causé des pertes importantes de<br />

fruits au moment de la récolte. Au cours des deux années, la récolte a dû se faire<br />

rapidement pour limiter la propagation de la pourriture. Il est donc possible que cette<br />

maladie ait aussi un impact sur le faible taux de sucre dans les fruits. La brulure<br />

bactérienne est une maladie plus insidieuse qui peut affecter la vigueur de l’arbre. En<br />

2011, nous avons noté une augmentation du nombre de pousses flétries, une indication<br />

que la bactérie se propage. Dans certains sites en implantations en Estrie (autres que le<br />

site à l’étude), on ne peut omettre la présence de la tache septorienne qui a provoqué<br />

des pertes de feuilles radicales en juillet et en août. Le charançon de la prune est un<br />

insecte ravageur important; jusqu’à présent, les populations ne sont pas élevées sur le<br />

site, mais les larves se développent dans les fruits et ces fruits doivent être déclassés au<br />

moment de la récolte.<br />

Les amélanchiers sont très sensibles à l’entomosporiose, une maladie qui affecte le<br />

feuillage et potentiellement les fruits. Dans cette production, la présence de<br />

l’hoplocampe pose un défi; les larves endommagent directement les fruits puisqu’elles<br />

se développent à l’intérieur de ceux‐ci. L’amélioration des techniques de dépistage et la<br />

mise en place d’une stratégie d’intervention devront se concrétiser au cours des<br />

prochaines saisons.<br />

Concernant les camérisiers, la seule problématique phytosanitaire identifiée est la<br />

présence du blanc. Comme les symptômes apparaissent après la récolte, on ne connaît<br />

pas l’impact de cette maladie sur le développement des plants et sur le rendement.<br />

43


Dans ces productions, le gel printanier, les oiseaux et les chevreuils présentent d’autres<br />

défis auxquels il faut faire face.<br />

Étant donné la présence de variétés intéressantes sur le site à l’étude, nous en avons<br />

profité pour mesurer le rendement, le taux de sucre et le goût des fruits à l’état frais. Il<br />

faut toutefois prendre en considération que les plants n’ont pas encore atteint leur<br />

pleine maturité.<br />

Dans les années à venir, il faudra évaluer différentes stratégies d’intervention pour<br />

lutter contre les maladies et les insectes identifiés, surtout dans le cas des cerisiers nains<br />

rustiques et des amélanchiers. La présence d’un réseau de suivi provincial de même que<br />

la collecte de données économiques seraient bénéfiques pour le secteur.<br />

4260, boulevard Bourque, bureau 1.10<br />

Sherbrooke (Québec) J1N 2A5<br />

Téléphone : 819 820‐3001, poste 4360<br />

Télécopieur : 819 820‐3942<br />

Courriel : Caroline.Turcotte@mapaq.gouv.qc.ca<br />

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