automne 2010 - Co-operative Housing Federation of Canada

La
FéDération de
L’habitation
coopérative
du Canada
www.fhcc.coop
Dans ce numéro Grande victoire
au tribunal pour
les droits des
coopératives Page 2
Échos FHCC
de
la
Édition Ontario, automne 2010
Volume 18, No. 2
Ontario
team
e.n.e.r.G.i. –
ajoute la
formation aux
rénovations
le conseil
rencontre le
nouveau ministre
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TABLE DES MATIÈRES
Les coopératives et les sociétés sans but
lucratif mises sous séquestre ont le droit
de se faire représenter par un avocat 2
Les poursuites en justice et le travail d’ordre
politique continuent de bloquer la prise de
contrôle des coopératives 3
Le Conseil rencontre le nouveau ministre
du Logement 4
La date de la réforme du droit des expulsions
demeure incertaine 4
La Stratégie de logement abordable est sur
les rails pour son déploiement cet automne 5
Innoserv Solar 5
Un programme jeunesse novateur aide
les coopératives avec leurs rénovations 6
Des membres de coops d’habitation honorés
pour leurs réalisations 7
Des « canaris dans la mine de charbon » 7
Profil du Conseil : Cary Hubbard 8
La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
6 7
2 Échos de la FHCC | Édition Ontario automne 2010 – Volume 18, No. 2
Les coopératives et les
sociétés sans but lucratif
mises sous séquestre
ont le droit de se faire
représenter par un avocat
Une décision historique de la Cour d’appel de
l’Ontario contribuera à assurer des règles du jeu
équitables dans le cas des coops et des société sans
but lucratif (OBNL) qui luttent contre la prise de
contrôle de leur gestionnaire de services.
Dans une décision rendue le 26 octobre, la Cour d’appel
de l’Ontario a statué que la Kawartha Native Housing
Society et la société Otonabee Native Homes avaient le
droit d’embaucher un avocat pour se défendre lorsque
leur gestionnaire de services de Peterborough a essayé
de mettre fin à leurs opérations et de prendre le contrôle.
Les deux OBNL autochtones risquent une vente forcée
par Peterborough.
Dans leur décision, les juges ont déclaré que le recours à
un avocat est un principe élémentaire de droit permettant
d’assurer l’efficience de notre système de justice.
En juin, la FHCC, l’Association du logement sans but lucratif
de l’Ontario (ALSBLO) et l’Association nationale d’habitation
autochtone (ANHA) se sont jointes aux deux associations
autochtones pour contester, devant la Cour d’appel de
l’Ontario, une décision d’un tribunal inférieur selon laquelle
les OBNL devaient obtenir l’autorisation de leur gestionnaire
de services ou d’un tribunal pour embaucher un avocat pour
se défendre.
La Cour d’appel a également été priée de déterminer si le
Conseil d’administration (CA) d’un OBNL (ou d’une coop)
mise sous séquestre peut payer les frais juridiques à même
les fonds de la société.
La Cour a statué qu’il n’était pas question d’offrir un
« chèque en blanc » et qu’il revient à un tribunal et non pas
au séquestre ou au gestionnaire de services de déterminer
si l’actif de la société peut être utilisé pour payer les frais
juridiques. On s’attend à ce que cette façon de procéder
s’applique lorsque la coop ou l’OBNL obtient gain de cause,
mais pourrait aussi s’appliquer lorsque la coop ou la société
perd sa cause mais que le juge estime que l’affaire a soulevé
des questions légitimes.

Trois autres parties de la décision
rendue par la Cour d’appel se sont
révélées également très positives
pour les coops et les OBNL. En effet,
les juges ont déclaré ce qui suit :
•
•
•
les OBNL (et les coops) peuvent
obtenir l’autorisation préalable
d’un tribunal pour utiliser les
fonds de la société pour payer
les frais juridiques;
si l’OBNL (ou la coop) n’a
pas suffisamment d’argent
pour payer l’avocat du CA,
le gestionnaire de services
doit le faire;
les pouvoirs du séquestre se
limitent aux fonctions prévues
dans l’ordonnance du tribunal
et seul le CA le pouvoir de
représenter la société. Si
le Conseil estime que la
nomination d’un séquestre n’est
pas dans l’intérêt d’une société
ou si les mesures prises par le
séquestre au nom d’une société
ne sont pas dans l’intérêt de la
société, il peut embaucher un
avocat pour porter la question
devant un tribunal.
Murray Klippenstein, l’avocat
principal de la FHCC, de l’ALSBLO
et de l’ANHA, a déclaré que c’était
la première fois qu’on remettait en
question le droit d’un CA d’une coop
ou d’un OBNL mise sous séquestre
de se faire représenter par un
avocat et que la réponse de la Cour
d’appel de l’Ontario est claire et très
utile pour les CAs qui se retrouvent
dans une telle situation. Cela les
rend moins vulnérables face aux
organismes de réglementation des
programmes, et face aux séquestres
qui ne connaissent pas la mission
d’un OBNL ou qui ne voient pas d’un
très bon œil les objectifs poursuivis.
Il estime également que la Cour
d’appel a dûment tenu compte
des arguments invoqués par la
FHCC, l’ANHA et l’ALSBLO, qui
ont énormément d’expérience
dans le domaine desOBNLs, et
que les solutions proposées par la
Cour pourraient avoir des effets
bénéfiques à l’échelle nationale.
La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
Les poursuites en justice et le travail
d’ordre politique continuent de bloquer
la prise de contrôle des coopératives
La Matthew Co-op à Collingwood et la
Thornhill Green Co-op dans la Région
de York poursuivent leurs batailles en cour
pour tenter d’empêcher leur gestionnaire
de services de les accaparer. Ces deux
gestionnaires ont utilisé des tactiques très
similaires pour tenter d’obtenir possession
des propriétés de coop. Ils ont d’abord mis
les coops sous séquestre. Ensuite, après
plusieurs années de mise sous séquestre
marquées par des efforts symboliques
en vue de renforcer la gouvernance de
la coop, le séquestre recommande de
vendre la coop à la société d’habitation
du gestionnaire de services à la suite du
refus de ce dernier d’avancer les fonds
nécessaires pour que la coop accomplisse
les réparations d’immobilisations requises.
Plus tôt cette année, la Cour d’appel de
l’Ontario s’est prononcée en faveur de
la Région de York en autorisant la vente
de Thornhill Green. Cependant, Thornhill
Green et la FHCC ripostent en demandant
à la Cour suprême du Canada d’entendre
la cause. Si leur demande est acceptée, il
s’agira probablement de la première fois
que la Cour suprême examinera une cause
de coop d’habitation.
En juillet, le juge Lauwers de la Cour
supérieure de justice d’Ontario s’est
prononcé en faveur de la Matthew Co-op et
de la FHCC, annulant ainsi le consentement
du gestionnaire de services à la vente de
la coop et rejetant la requête du séquestre
de vendre la coop à la société d’habitation
du comté de Simcoe. Le comté demande
maintenant aux tribunaux d’entendre
l’appel des décisions.
Selon la FHCC, il existe de meilleures façons
pour les gestionnaires de services de gérer
des problèmes dans les coops d’habitation
que celle décrite ci-dessus.
Dans un mémoire portant sur la Stratégie
à long terme de logement abordable de la
province, la Région de l’Ontario argumente
que la modification des règles de la mise
sous séquestre et à la vente de la Loi sur la
réforme du logement social rend la tâche
facile aux gestionnaires de services qui
veulent mettre fin aux activités de coops.
Le mémoire indique qu’« Il existe un
risque très réel que, avec le temps, un
nombre important de coops qui pourraient
continuer de fonctionner cessent d’exister
si les gestionnaires de services peuvent
décider qu’il leur convient de prendre le
contrôle d’une coop et de l’ajouter à leur
portefeuille plutôt que de l’aider à sa remise
en régie autonome. » [traduction]
Le mémoire argue que la mise sous
séquestre ne constitue pas une
mesure appropriée pour les logements
communautaires. Des options telles que
l’embauche de cadres inférieurs devraient
plutôt être considérées. « Leur présence
serait une solution constructive, conçue
pour donner aux gestionnaires de services
de coops un contrôle temporaire sur
certaines décisions dans le but de stabiliser
les opérations, tout en maintenant en place
le cadre de contrôle et d’engagement des
membres. » [traduction]
Vous pouvez télécharger le mémoire
complet (en anglais) à partir de la page
Stratégie ontarienne à long terme de
logement abordable de notre site Web.
Dale Reagan, directeur général de la
Région de l’Ontario, affirme que des
actions en justice ainsi que des actions
politiques sont nécessaires à la protection
des coops. « Notre stratégie consiste à
entamer des actions en justice afin de
prévenir la vente de Thornhill Green et de
Matthew et d’établir un meilleur cadre
juridique pour les futurs cas, affirme
M. Reagan. Nous tentons également,
appuyés par les décisions judiciaires
et par un lobby dynamique de députés
provinciaux, de faire modifier la LRLS
pour obliger les gestionnaires de services
à travailler de façon constructive avec
les coops dans le but de résoudre les
problèmes plutôt que de recourir à la
mise sous séquestre et à la vente. »
Échos de la FHCC | Édition Ontario automne 2010 – Volume 18, No. 2 3

Le conseil rencontre
le nouveau ministre
du Logement
•
•
La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
Le Conseil de l’Ontario
a profité de sa
première réunion avec
le ministre Bartolluci
le 3 novembre pour
soulever quatre
enjeux clés pour les
coops d’habitation
de l’Ontario :
la nécessité de donner suite, le plus tôt possible,
à l’engagement de la province de légiférer
pour réformer le régime d’expulsions des coops
d’habitation
notre souci de faire reconnaître l’habitation
coopérative dans la Stratégie à long terme
de logement abordable de la province
• la nécessité de modifier la Loi sur la réforme du
logement social (LRLS) pour accroître l’autonomie
de fonctionnement des coops d’habitation et
appuyer leur viabilité à long terme
•
les mesures que le gouvernement peut prendre
pour appuyer la création de plus nombreuses
coops dans le cadre du Programme de logement
abordable.
Les membres du Conseil ont aussi invité le ministre à se
joindre aux coops de l’Ontario comme conférencier de
marque à notre AGA à St. John’s (Terre-Neuve) en mai.
Le ministre a dit croire dans la valeur du modèle des
coops et a vu toutes sortes de preuves des bienfaits
qu’apportent les coops. Il espère que, lorsque nous
aurons vu l’orientation que prend le gouvernement
dans la Stratégie de logement abordable, et les
changements prévus à la Loi sur la réforme du
logement social, nous conviendrons que les coops
ont été entendues. Il s’est dit très préoccupé du peu
de nouvelles coops nées du Programme de logement
Suite à la page 8
4 Échos de la FHCC | Édition Ontario automne 2010 – Volume 18, No. 2
La date de la réforme
du droit des expulsions
demeure incertaine
À l’AGA des membres de l’Ontario en juin, le ministre
provincial du Logement d’alors, Jim Bradley, a déclaré que,
s’ils approuvaient le prélèvement proposé pour contribuer
au coût du nouveau régime d’expulsions, il prenait
personnellement l’engagement d’aller de l’avant avec un
changement à la loi dans les meilleurs délais. Son objectif,
a-t-il dit, sera d’amener son gouvernement à adopter le projet
de loi nécessaire à l’automne.
Les délégués ont approuvé le prélèvement, non sans se
plaindre d’avoir à payer une part des coûts, mais par une
immense majorité des voix. Peu après l’AGA, le personnel
de la Région de l’Ontario a commencé à rencontrer les
fonctionnaires du Ministère pour discuter des détails du
projet de loi, et il y a eu d’excellents progrès. Il reste quelques
enjeux à discuter, mais le gros du cadre législatif est réglé.
Ces dernières semaines, il y a eu des réunions avec les
porte-parole de l’Opposition pour le logement, Joyce Savoline
(Progressistes-Conservateurs) et Cheri DiNovo (NPD), pour
obtenir leur appui aux changements. Les deux ont promis
de prendre contact avec le ministre Bartolucci pour l’inciter
à aller de l’avant sans plus tarder avec la réforme du droit
des expulsions.
Malgré le solide appui du ministre Bradley, les progrès
accomplis depuis l’AGA pour la rédaction du projet de loi,
et l’appui de l’Opposition, la Région de l’Ontario n’a pas
pu amener le gouvernement à s’engager à une date pour
l’adoption du projet de loi. « Pour des raisons qui demeurent
obscures, le gouvernement semble paralysé », a dit Dale
Reagan. « Tout le monde convient que la réforme est
nécessaire, mais personne ne veut dire quand ils donneront
suite à la promesse – faite par quatre ministres du Logement –
de réformer le régime d’expulsions des coops. »
Au cours d’une réunion avec le Conseil de l’Ontario le
3 novembre, le nouveau ministre du Logement, Rick
Bartolucci, s’est dit parfaitement convaincu de la nécessité
de réformer le régime d’expulsions pour les coopératives
et s’est engagé à faire adopter le projet de loi le plus tôt
possible, sans toutefois pouvoir dire quand cela sera.
Selon M. Reagan, les coops de l’Ontario ne se verront pas
imposer le prélèvement qu’elles ont accepté de payer avant
l’adoption du projet de loi. Cela signifie que le prélèvement ne
sera pas indiqué sur la facture envoyée en décembre. « Si le
projet de loi est adopté au printemps, comme nous l’espérons
et le prévoyons, a déclaré M. Reagan, nous enverrons une
facture distincte pour le prélèvement tôt en 2011. »

La stratégie de logement
abordable est sur les rails pour
son déploiement cet automne
Selon les responsables provinciaux, le gouvernement
de l’Ontario prévoit toujours lancer sa Stratégie de
logement abordable tant attendue cet automne.
Au dernières élections provinciales, les Libéraux ont promis
d’élaborer « une stratégie à long terme en matière de
logement abordable qui renferme une combinaison de
logements à but non lucratif et de logements coopératifs. »
À l’été 2009, le ministre du Logement, Jim Watson, a
tenu une vaste consultation à l’échelle de la province. Les
membres des coops ont milité au cours de toutes les 13
sessions. Depuis lors, la Région de l’Ontario a soumis nombre
de mémoires, rencontré les représentants du Ministère et
aidé à organiser des rencontres avec des douzaines de
députés provinciaux afin d’obtenir leur soutien pour que la
stratégie accorde un rôle reconnu aux coops d’habitation.
Des préoccupations émergent dans le secteur du logement
social et parmi d’autres défenseurs du logement abordable
selon lesquelles la stratégie finira par se révéler de beaucoup
moins grande envergure que prévu. Compte tenu du
ralentissement économique et d’énormes déficits budgétaires
prévus pour les années à venir, la province ne devrait inclure
aucune initiative qui requerrait un financement important
dans la stratégie.
Tous les indices donnent à penser que l’un des thèmes
importants de la stratégie portera sur la révision
exhaustive de la Loi sur la réforme du logement social.
La vaste orientation de la politique du gouvernement de
l’Ontario consiste, depuis quelque temps, à accorder plus
de flexibilité aux municipalités pour fixer des priorités
et gérer les programmes prescrits par les provinces et
dont ils sont responsables, et ce, à l’intérieur du cadre de
responsabilisation établi par la province. Une augmentation
de la flexibilité municipale pourrait constituer un pas en
arrière pour les coops si elle n’est pas accompagnée de
changements visant à protéger les coops de la prise de
contrôle, y compris un processus d’examen indépendant
des décisions des gestionnaires de services, déclare
M. Reagan. Nous réclamons fortement cette mesure lors
de nos discussions avec le Ministère et de réunions avec
les députés provinciaux. »
Pour consulter les mémoires (en anglais) soumis par la
Région de l’Ontario, consultez la section Stratégie à long
terme de l’Ontario pour le logement abordable de notre site
Web. Pour plus d’information, vous pouvez communiquer
avec Harvey Cooper, gestionnaire des Relations
gouvernementales de la FHCC au 1-800-268-2537, poste 237
ou en lui faisant parvenir un courriel à hcooper@fhcc.coop.
La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
InnoSERv SoLAR
Une entreprise du nom d’Innoserv Solar a été mise sur pied par le
secteur du logement social de l’Ontario afin de fournir les services
d’énergie spécialisés dont ont besoin les coops et les fournisseurs
de logements sans but lucratif et pour que le secteur tire profit à
long terme du réinvestissement du produit net dans des projets
d’efficacité énergétique et des programmes de formation des
jeunes. La Région de l’Ontario est copropriétaire d’Innoserv Solar,
en plus de participer à sa gouvernance.
Innoserv Solar offre une gamme complète de
services d’énergie solaire au secteur du logement
social. Ces services sont offerts en partenariat avec
l’un des fournisseurs de produits solaires les plus
importants et les plus spécialisés en Amérique du
Nord, ayant comme clients, entre autres, des écoles,
des universités et des agences gouvernementales.
Innoserv Solar s’engage à réinvestir ses gains dans le secteur du
logement social.
Voici cinq raisons majeures de recourir aux services d’Innoserv Solar :
•
•
•
•
•
Elle vous offre son soutien tout au long du processus – de la
conception à l’installation, en passant par les approbations.
Puisqu’Innoserv Solar appartient au secteur du logement
social, vous avez la certitude qu’elle sera présente à long
terme pour vous fournir ses services;
Elle vous donne accès à des experts en affaires et qui peuvent
vous guider à travers le processus complexe d’implantation
d’une nouvelle technologie;
Elle offre des services et des installations de qualité à prix
compétitifs – elle a réussi à négocier des tarifs intéressants
en raison de l’importance du secteur du logement social
en Ontario;
Elle réinvestit son produit net dans le secteur dans des projets
d’efficacité énergétique et des programmes de formation
des jeunes;
Elle permet aux coops d’habitation d’avoir leur mot à dire
sur la façon dont elle livre ses services.
Innoserv a su faire preuve de flexibilité dans son travail avec les
coops pour les aider à gérer des délais très serrés de programmes
dans le cadre de l’initiative en matière d’énergie renouvelable
ainsi qu’un processus d’approbation modifié à plusieurs reprises.
Voici ce que deux gestionnaires de coopérative avaient à dire :
« Ils ont été très serviables et informatifs, en plus d’être très
patients vis-à-vis du manque de connaissances de notre
coopérative au début du processus. »
—Kathy Dimassi, Halam Park Co-op, Hamilton
« Ils étaient très ouverts à travailler de concert avec nous sur l’étude
de faisabilité initiale ainsi qu’à respecter les échéanciers serrés avec
lesquels nous devions composer. Lorsque nous demandions des
soumissions, leurs prix étaient également très bons. »
—Torrie Masterson, Mario De Giovanni Co-op, Ottawa
Échos de la FHCC | Édition Ontario automne 2010 – Volume 18, No. 2 5

DoSSIER pRIncIpAL
Par Cindy Long
Qu’arriverait-il si des jeunes à la recherche d’expérience de
travail pouvaient aider les coops ayant besoin de réparations?
Voilà la question que se sont posée quelques personnes des
Niagara Peninsula Homes (NPH), donnant ainsi naissance
à la Team E.N.E.R.G.I (Enterprise Niagara for Employment
Resources and Green Initiatives). Plus d’une douzaine de
coops de la région ont déjà pris part à ce programme
novateur, qui jumelle des projets locaux nécessitant du
financement et de l’expertise avec des personnes à la
recherche de formation et d’expérience de travail.
La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
Un pRogRAMME jEUnESSE
novATEUR AIDE LES coopéRATIvES
AvEc LEURS RénovATIonS
6 Échos NewsBriefs de la FHCC | Ontario | Édition Edition Ontario Fall 2010 automne – Volume 2010 18, – Volume No. 2 18, No. 2
Comment le programme fonctionne-t-il? Les jeunes non
scolarisés âgés de 17 à 30 ans qui ne travaillent pas peuvent
adhérer au programme et sont alors placés dans une équipe
de travail. La combinaison des connaissances apprises en
classe et de leur expérience de travail pratique leur permet
d’acquérir l’expérience nécessaire pour terminer leurs études
secondaires ou l’apprentissage d’un métier.
Dylan Kyle, un membre de la Meadowgreen Co-op située
à St. Catharines, a obtenu son diplôme d’études secondaires
(DES)en se joignant à la Team E.N.E.R.G.I. Cette occasion
s’est présentée, et j’ai découvert qu’elle me permettrait
d’obtenir des crédits en vue de
l’obtention de mon DES. J’ai toujours
été une personne manuelle; j’ai donc
saisi l’occasion. ». Kyle a obtenu son
DES l’an dernier. « J’ai vraiment vécu
une expérience très positive. J’étais
timide, mais cette expérience m’a
rendu beaucoup plus sociable, sans
compter qu’il est plaisant de voir son
travail après l’avoir accompli. Je dirais
à quiconque qu’il s’agit d’une excellente
occasion d’acquérir des compétences
et d’aller de l’avant. »
Au départ, les projets de la Team
E.N.E.R.G.I. devaient porter sur des
mesures d’économie d’énergie et de
réduction de la moisissure. Toutefois,
le programme a connu un tel succès,
avec trois équipes déjà en place,
que les NPH étendent maintenant le
programme pour inclure les réparations
d’immobilisations générales.
Alors comment votre coop peut-elle
y adhérer? Si vous êtes situé dans la
région du Niagara et que vous détenez
du financement pour la mise en œuvre
d’un projet, vous pouvez demander un
devis auprès de la Team E.N.E.R.G.I.
La directrice générale des NPH, Betty
Ann Baker, perçoit le programme
comme étant la réalisation d’un rêve.
« Grâce à la généreuse contribution
de la part de Service Canada et de la
Fondation Trillium, Team E.N.E.R.G.I.
peut désormais aider les coopératives
de la région à effectuer des rénovations
à bon prix tout en soutenant les futures
personnes de métier de l’Ontario. »

La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
Des membres de coops d’habitation
honorés pour leurs réalisations
L’Ontario Co-operative Association
(On Co-op) a honoré deux défenseurs
des coops d’habitation au Spirit
Recognition Awards Gala tenu le
20 octobre aux Jardins botaniques
royaux de Burlington.
Scott Piatkowski, coordonnateur
communautaire aux Beechwood
Co-op Homes de Waterloo, a reçu
le prix de jeune mentor du secteur
coopératif. Barbara Czarnecki,
membre de la Windmill Line
Co-op dans le quartier St. Lawrence
de Toronto a, quant à elle, remporté
le prix de collaboratrice prestigieuse.
Le communiqué de presse de l’On
Co-op mentionne que « Scott a
recommandé la création de deux postes
de représentant de la jeunesse sans
droit de vote au sein du CA de sa coop
et a encouragé le conseil à parrainer
la jeunesse pour le programme
Co-operative Young Leaders (CYL) à
l’intention des adolescents de l’Ontario,
pour lequel il a joué le rôle d’animateur.
Il a également initié des jeunes à la
gestion de la coop dans le cadre de
l’Ontario Co-operative Internship
Experience Program, en plus d’avoir
servi de mentor et formé des jeunes
de la coop étudiante Waterloo
Co-operative Residence Inc. »
C’est, Cary Hubbard, directrice
générale de la Waterloo
Co-operative Residence Inc. (WCRI)
et membre du Conseil de l’Ontario,
qui a présenté la candidature de
M. Piatkowski. Dans sa présentation,
elle déclare que « En tant que chef de
file parmi les employés de la coop,
Scott a fait la promotion des
avantages d’agir à titre d’animateur
du programme CYL et a encouragé
les autres à saisir cette occasion
valorisante de soutenir de jeunes
dirigeants du secteur coopératif. »
M me Czarnecki a été reconnue pour
son travail au sein du groupe de
revendication populaire Alliance for
Affordable Co-operative Housing (AACH).
Depuis 2004, elle est l’instigatrice des
travaux de l’AACH visant à régler le
problème des subventions pour les
coopératives d’habitation fédérales et
à étendre le financement alors que les
ententes de fonctionnement fédérales
arrivent à échéance.
M me Czarnecki est membre de la
Windmill Line et y habite depuis 1984,
soit un an après que la coop eut ouvert
ses portes. Elle a été nommée par le
représentant régional pour l’Ontario
de la FHCC, Patrick Newman, qui
précise que, « Tout en s’attaquant à ces
problèmes, Barbara joue également un
rôle actif dans sa propre communauté,
sans compter qu’elle trie du recyclage
dans le sous-sol de sa coop. Barbara
a été présidente ainsi que secrétaire
générale à deux reprises, en plus de
présider le comité des politiques. »
Barb Czarnecki aux côtés de la maison
transportable construite à l’aide de papier
récupéré de rapports sur l’habitation et le
sans-abrisme pour démontrer la nécessité
d’adopter des mesures concrètes sur le
plan de l’habitation. Le slogan du projet
est : « Construisez maintenant : cessez
de masquer le problème derrière les
rapports!»
Des « canaris dans
la mine de charbon »
Par John Fraser
Nous ne nous en rendons peut-être pas
compte, mais nos maisons sont remplies
de toxines nocives – et nous les inspirons.
Les produits d’entretien et de nettoyage
tels que les nettoyants pour planchers
ou pour salles de bains, les produits de
soins personnels parfumés, la peinture,
les tapis, le contreplaqué contiennent des
substances nocives pour la santé. Pour
les gens aux prises avec l’hypersensibilité
environnementale, ces toxines peuvent
s’avérer particulièrement dangereuses.
L’hypersensibilité environnementale
constitue un état pathologique qui touche
plus de 800 000 Canadiens, les rendant
extrêmement sensibles aux contaminants
environnementaux. L’exposition aux toxines
en suspension dans l’air et à d’autres
toxines, peuvent déclencher une série de
réactions physiques débilitantes. Au nombre
des réactions figurent les crises épileptiques,
les difficultés respiratoires, les bronchites,
les pneumonies, les nausées, les spasmes
musculaires et les déficiences cognitives.
Les gens affligés par l’hypersensibilité
environnementale ont été comparés à
des « canaris dans la mine de charbon »,
prévenant ainsi ceux qui ne sont pas atteints
de ce problème de santé des substances
dangereuses présentes dans notre
environnement.
Les coops doivent jeter un regard nouveau
sur l’équipement et les procédures de
nettoyage et de rénovation, surtout ceux
ayant des symptômes d’intolérance au
milieu. Le Centre pour les droits à l’égalité
aux logements (CERA) est en voie de mettre
au point une série de lignes directrices ainsi
qu’une trousse de ressources pour créer
une maison saine. Pour de plus amples
renseignements, communiquez avec John
Fraser du CERA à : john@equalityrights.org.
Une autre excellente ressource est le site
Web de l’Environmental Health Association
of Ontario, que vous pouvez consulter à
l’adresse suivante : www.ehaontario.ca.
NewsBriefs | Ontario Edition Fall 2010 – Volume 18, No. 2 7

Seule la lecture de la liste de
l’engagement actuel de Cary Hubbard
dans le secteur de l’habitation
coopérative suffit à vous fatiguer. Elle :
•
•
•
•
•
gère une grande coopérative
étudiante;
siège au conseil d’administration
de l’Ontario Student Co-operative
Association en tant que secrétaire
générale;
est trésorière de la Central Ontario
Co-operative Housing Federation;
est présidente de la Co-operative
Staff Association of Central
Ontario; et
siège à plusieurs comités de la
North American Students of
Co-operation.
La FéDération de L’habitation coopérative du Canada
profil du conseil : cary hubbard
Cary a maintenant ajouté
membre du Conseil de
l’Ontario à sa liste. Elle a
été proclamée membre des
associations du personnel
au Conseil à la réunion
annuelle de 2010
tenue à London.
La participation
de Cary dans le
mouvement a
débuté lorsqu’elle
s’est installée à la
ReNSeIGNeMeNTS
Échos de la FHCC est publié par la
Fédération de l’habitation coopérative
du Canada.
Les articles peuvent être reproduits.
Veuillez préciser que la FHCC en
est l’auteur.
Idées d’articles, commentaires ou
questions? Composez Keith Moyer
à 1-800-268-2537 ou courriel
kmoyer@fhcc.coop.
Waterloo Co-operative Residence Inc.
(WCRI). Elle a pris une part active dans
cette coop étudiante au cours de ses
études de premier cycle. « L’occasion
d’intervenir à l’endroit même où
j’habitais a rendu mon expérience
universitaire encore meilleure qu’elle ne
l’aurait été si j’avais habité ailleurs »,
déclare Cary.
Après avoir décroché son diplôme,
Cary a été embauchée pour un
contrat d’un an avec la WCRI et a
ensuite travaillé à la Campus Co-op
de Toronto pour une période de quatre
ans avant de retourner à la WCRI
pour occuper son poste actuel de
directrice générale.
Cary affirme s’être présentée au
poste au sein du Conseil « dans le
but de poursuivre l’excellent travail
accompli par Fran pour garder les
associations de personnel engagées
dans des activités au niveau
provincial. Je me suis également
présentée pour apporter mes
contributions au secteur de
l’habitation coopérative à
un échelon supérieur – ma
participation au niveau
provincial me permettrait
de faire tout ce que je
peux pour soutenir ce
qui constitue une partie
vitale du logement
social – les coopératives
peuvent changer la vie
Rédacteur en chef :
Keith Moyer
kmoyer@fhcc.coop
Concept et illustration :
Aerographics Creative Services
www.aerographics.ca
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8 Échos de la FHCC | Édition Ontario automne 2010 – Volume 18, No. 2
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abordable, ajoutant qu’il verra
ce qu’il peut faire pour corriger
la situation. Il a promis que, dès
que le gouvernement fédéral aura
pris l’engagement d’accroître le
financement en vertu du Programme
de logement abordable, il consultera
la Région de l’Ontario et les autres
groupes du secteur pour recueillir
des avis sur la façon d’améliorer
le programme.
Au cours de la réunion, le
ministre Bartolucci a accueilli
chaleureusement la présidente du
Conseil, Barb Millsap. Barb réside
dans la circonscription du ministre
à Sudbury, et elle l’a rencontré plus
d’une fois pour parler d’enjeux
d’intérêt pour les coops. Il a ouvert la
réunion en déclarant qu’il n’a jamais
vu personne de plus engagé, qui
s’exprime mieux et d’aussi déterminé
que Barb lorsque vient le temps de
défendre sa cause.
Pour les commentaires du ministre
sur la réforme du droit des
expulsions, voir l’article « La date de
la réforme du droit des expulsions
demeure incertaine ».
des gens, et elles le font. Je sais qu’elle
a changé la mienne. Me voilà en train
de travailler pour une coop et de lui
fournir mon aide presque 16 ans après
m’y être installée! »
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