LE VALLON DES PLANS - aux Plans sur Bex

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Histoire ·et Littérature
C'est au col de la Croix, qui, de la région de Gryon - Villars, conduit aux Diablerets,
que l'écrivain C. F. RAMUZ a placé un des épisodes de la Guerre dans
le Haut-Pays. Les derniers remous de la Révolution française avaient provoqué
un sanglant affrontement entre les habitants du Haut-Pays - les indigènes des
Ormonts, ou Ormonans - favorables à l'ancien régime et ceux de la Plaine,
partisans de la Révolution. Un dur combat eut lieu au col de la Croix, en mars
1798. n y eut des morts à La Forclaz, au-dessus du Sépey, à Gryon et à Bex.
Des écrivains et des poètes du cru, ou de plus grande audience, ont été inspirés
par les charmes nombreux de cette région.
D'autre part, unautreromandeC.F. RAMUZ IIDerborence", se situe
également dans la région.
On gagne Derborence et son lac par Pont de Nant, La Vare, le Col des Essets,
Anzeindaz, le Pas de Cheville. crest une des très belles excursions de la
région.
Le grand poète vaudois Juste Olivier (1807-1876) a vécu ses dernières années
à Gryon, où son chalet existe encore. Il aimait la retraite de Cergnement, sur
le chemin d'Anzeindaz, demeurée propriété de ses descendants.
La chanson populaire, la Mi-été de Taveyannaz, a été chantée pour la première
fois à la mi-été de 1869.
C'est mieux apprécier les charmes de cette ré:gion que de connaître les oeuvres
de ceux qui l'aimèrent et exprimèrent leur attachement par des ouvrages qui sont
loin drêtre négligeables.
Elle a inspiré deux jeunes poètes vaudois Frédéric Monneron (1813-1837) et
Henri Durand (1818-1842) tous deux morts prématurément.
Le second a fréquemment séjourné aux Plans, dans un modeste chalet, situé
non loin de la chapelle catholique, sur le chemin qui conduit à Pont-de-Nant,
par les Gorges de l'Avançon.
En juillet 1841, il écrivit, parmi d'autres, ces vers qui chantent le vallon des
Plans:
Fragment
"J'ai vu des monts les sommets grandioses
Et du glacier le stérile sillo1l;
Sous les rochers, j'ai cueilli lis et roses,
J'ai bu la crème au chalet du vallon;
Puis du couchant, de ses teintes vermeilles
J'ai vu deux fois les neiges s'animerj
Mais j'étais seul devant tant de merveilles
Tout est si beau: mon coeur voudrait aimer.