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klang der kulturen-kultut des klanges - ars antiqua austria

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Manuscrit Nagyszombater : Dans trois manuscrits trouvés portant les titres<br />

« Ungarese » et « Hongeroises », à l’intérieur de chaque partie, sont décrites les<br />

manières souvent assez simples d’élaborer les mélodies hongroises au XVIII° siècle.<br />

Manuscrit Apponyer : Originellement à la bibliothèque du comte Zay à Zayugroz,<br />

cette collection se retrouva d’abord à Appony et ensuite à Turoszentmarton, à la<br />

bibliothèque Matica Slovenska ; cette collection ouvre avec 59 danses hongroises sous<br />

le titre « 1730 Hungarici Saltus a Dionisio ».<br />

Collection de danses Trencsener : Huit danses lentes et quatre « fraîches » laissent<br />

reconnaître le style « verbunkos » déjà mûr, né au début du XIX° siècle.<br />

Gunar Letzbor<br />

Les membres de la dynastie autrichienne <strong>des</strong> Hapsbourg furent entre 1526 à 1918 de<br />

manière ininterrompue souverains de la Hongrie, dont les confins étaient bien plus<br />

grands que ceux de la Hongrie actuelle. Après la paix de Trianon (1920) il ne restait<br />

plus que les 30% de ce territoire, le reste fut partagé entre la Yougoslavie, la<br />

Slovaquie, Roumanie et Autriche, toutefois, jusqu’à la paix de Karlowitz en 1699, une<br />

grande partie de ces territoires furent occupés par les armées turques, qui justement au<br />

XVII° siècle s’avancèrent jusqu’à l’Autriche pour ensuite se retirer seulement en 1683<br />

après le résultat négatif du siège de Vienne. Jusqu’en 1784 Bratislava fut capitale et<br />

siège royal du Règne de Hongrie, et seulement ensuite ce rôle passa à Ofen/Buda.<br />

Gregor Joseph Werner, né à Ybbs sur le Danube en 1693 (la même région que<br />

Schmelzer), fut actif d’abord en tant qu’organiste au monastère bénédictin de Melk et<br />

ensuite, en 1728, maître de chapelle à la cour <strong>des</strong> Esterhazy à Eisenstadt. En qualité<br />

de maître de chapelle il porta la qualité musicale de sa cour à un haut niveau, pour être<br />

ensuite remplacé en 1761 par Joseph Haydn sans toutefois arrêter de s’occuper<br />

ultérieurement de la musique liturgique. Après quatre ans il se plaint officiellement<br />

auprès du comte pour la mauvaise conduite de la chapelle de la part de ce<br />

« canzoniere » de Haydn, peu de temps avant de mourir septuagénaire à Eisenstadt.<br />

Son travail se concentra essentiellement sur la musique liturgique pour la cour, ainsi<br />

que sur de nombreuses pièces instrumentales.<br />

Dans le monastère de Kremsmünster on trouve le manuscrit datant de la moitié du<br />

XVIII° siècle de la « Synfonia a 3 ex C » attribuée au « Sign(o)re FUX » dont les<br />

mouvements portent <strong>des</strong> titres qui se réfèrent aux turques, dont la musique était bien<br />

connue, surtout à Vienne, si bien que déjà en 1697 l’empereur Léopold I° se procura<br />

une fanfare de « Janitschari » ; ce qui était typique pour ces <strong>der</strong>niers était la présence<br />

d’instruments à anches et à percussion. Dans ce cas le compositeur, quel qu’il soit, a<br />

introduit <strong>des</strong> éléments typiquement « turquisants » en les élaborant pour un instrument<br />

de trio sonate : passages à l’unisson, rythmes de marche, répétitions obstinées de notes<br />

et harmonies fixes ; au lieu de « Passacaille » ici est utilisé le terme « Passa Gallia »,<br />

peut-être un jeu de mots politiquement dicté (« passa » comme « passer » , en<br />

allemand « passt »= se rendre ou laisser), calculant que à côté <strong>des</strong> Turques, les<br />

Français représentaient le plus grand ennemi <strong>des</strong> Habsbourgs jusqu’au début du<br />

XVIII° siècle. Musicalement ce temps, mis à part pour le ¾ n’a aucun rapport avec une<br />

vraie Passacaille, étant donnée l’absence d’une basse continue.

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